septembre 2021 - Page 4 sur 41 - Journal du niger

Tourisme: le Groupe Magic System distingué ambassadeur de l’OMT

Le Groupe Magic System a reçu lundi à Abidjan la distinction d’ambassadeur de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour le tourisme responsable dont l’objectif est de faire rayonner la destination Côte d’Ivoire.

Cette distinction a été décernée au groupe ivoirien Magic System, à l’occasion de la 41ème édition de la Journée mondiale du tourisme (JMT) dont la Côte d’Ivoire, pays hôte, a accueilli officiellement les festivités.

La cérémonie s’est déroulée sous la férule du secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Zurab Pololikashvili, autour du thème de la croissance inclusive, dans un contexte de relance post-Covid-19 de l’industrie touristique.

L’ex-footballeur ivoirien Didier Drogba, ambassadeur de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a pris part à cette cérémonie, haute en couleur, en lumière et en son, avec des représentations culturelles de la Côte d’Ivoire. L’événement a rassemblé 128 pays.

Les projets de l’Etat ivoirien désormais soumis à une « évaluation d’impact »

Dans le cadre de la bonne gouvernance, l’Etat ivoirien entend désormais soumettre à une « évaluation d’impact » tous les projets du gouvernement au profit des structures bénéficiaires et des populations.Cette disposition, selon le professeur Lambert Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), est une exigence du Premier ministre Patrick Achi, donnée comme instruction aux différents ministères.

M. Bamba N’Galadjo, également conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, s’exprimait en marge d’un séminaire de formation des membres du Comité technique de suivi et de la Cellule technique de coordination du PAGEF en suivi évaluation de projet, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan.   

« Désormais, dans le cadre de la bonne gouvernance, on demande beaucoup plus de redevabilité, et cela exige que l’ensemble des accompagnements effectués, on puisse évaluer effectivement l’impact non seulement sur la structure bénéficiaire pour savoir si désormais ils arrivent à mieux travailler et également sur les populations qui sont les bénéficiaires en dernier ressort », a dit M. N’Galadjo.

Selon M. N’Galadjo, l’enjeu est de pouvoir « outiller tous les membres des structures bénéficiaires en techniques de suivi et évaluation pour leur permettre de pouvoir évaluer l’impact de l’ensemble des activités du PAGEF » et des structures bénéficiaires.

L’objectif étant surtout de les amener à maîtriser, entre autres, les outils de base du suivi-évaluation, les indicateurs, la gestion du cycle du projet, les techniques de planification, l’évaluation de la performance des projets au niveau des résultats de court, moyen et long terme.

Le PAGEF vise l’optimisation de la mobilisation des ressources budgétaires, d’une part, et le renforcement du cadre de gestion de la dépense publique, d’autre part. Il s’aligne parfaitement sur l’objectif du Plan national de développement (PND).

En termes de réalisation physique, le dernier rapport d’activités élaboré au 30 juin 2021, affiche sur un total de 152 activités, 61 activités achevées, 33 contrats signés et en cours de réalisation, 27 opérations de recrutement en cours et 31 activités restantes.

Il ressort en outre un taux d’exécution des activités de 69,96%, un taux d’engagement sur les ressources du bailleur de l’ordre de 52,06%, a mentionné M. N’Galadjo, avant d’ajouter que le décaissement global se situe à un taux de 33,91% à la date du 30 juin 2021.

Le taux de décaissement est passé à ce jour à 37,94% contre un taux attendu de d’au moins 60% à fin juin 2021, a-t-il poursuivi, tout en notant que la formation vise à résoudre les questions liées aux différents retards observées dans la chaîne d’exécution du projet.

Ce projet est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire avec un appui institutionnel d’un montant de 13,45 milliards Fcfa. La part de l’Etat ivoirien est de 2,51 milliards de FCFA.

Dans le but de moderniser la gestion budgétaire et économique, en vue du financement efficace de sa politique de développement économique et social, la Côte d’Ivoire s’est engagée à hisser la gestion de ses finances publiques au niveau des meilleurs standards internationaux.  

Dans ce contexte, le pays a sollicité et obtenu un appui institutionnel de la BAD. Cette activité de renforcement des capacités en suivi évaluation organisée par le PAGEF est placée sous l’autorité du ministère de l’Economie et des finances  

Ethiopie : la ministre de la Femme démissionne

Elle dit avoir rendu le tablier pour convenance personnelle.La démission de Filsan Ahmed du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Jeunesse intervient quelques jours avant la fin du mandat de l’actuel conseil des ministres, le Premier ministre Abiy Ahmed devant procéder à un remaniement ministériel.

Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Mme Filsan a déclaré pris cette décision pour une « raison personnelle qui pèse lourdement sur ma conscience personnelle ».

« Toute situation qui compromet mon éthique est contraire à mes convictions et à mes valeurs, et trahir ces convictions est un abus de confiance envers moi et nos citoyens », a-t-elle écrit.

Mme Filsan a déclaré avoir démissionné « après (une) mûre réflexion », à la suite d’une discussion avec le Pm Abiy sur des « questions nationales et internationales ».

Le Parti de la prospérité du chef du gouvernement a remporté une victoire écrasante lors des élections générales du 21 juin 2021 et devrait nommer de nouveaux ministres le 4 octobre 2021.

Partenariat entre South African et Kenya Airways

Les deux compagnies aériennes annoncent leur intention de stimuler une croissance durable et rentable.L’accord conclu entre South African Airways (SAA) et Kenya Airways permettra de partager des installations sur les routes et la maintenance de la flotte.

Le Directeur général par intérim de la SAA, Thomas Kgokolo, a déclaré que la coopération avec Kenya Airways devrait servir de base à la création d’un « groupe aérien panafricain ».

« Cet accord, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre des plans de SAA de déployer à nouveau ses ailes sur le continent africain ».

« En plus d’être un transporteur local fort, une partie de notre stratégie de croissance plus large consiste à devenir un acteur majeur dans le domaine des voyages régionaux et ce mémorandum commun avec Kenya Airways, l’un des transporteurs les plus importants et les plus respectés du continent, permettra d’atteindre cet objectif », a ajouté M. Kgokolo.

Dans le cadre de ce protocole, les deux compagnies aériennes ont convenu de standardiser leurs produits et services en fonction des tendances mondiales et « d’exploiter les ressources et les capacités internes » afin de stimuler une croissance durable et rentable.

SAA et Kenya Airways partageront leurs services « dans les domaines des réseaux de lignes, de la flotte et du déploiement de la capacité, en explorant les services économiques, techniques, de maintenance et de réparation, ainsi que les possibilités de révision pour réaliser des économies d’échelle ».

Cet accord intervient moins d’une semaine après la reprise des vols de la SAA qui avait immobilisé sa flotte en raison de problèmes opérationnels et des impacts négatifs de la Covid-19.

La junte de Conakry dévoile une charte de transition

La charte reste muette sur la durée de la période de transition.Les putschistes de Conakry ont désormais leur charte. Ce document, qui tient lieu de texte fondamental censé organiser la transition ouverte depuis le renversement du président Alpha Condé le 5 septembre, a été découvert par les Guinées lundi soir, quand il a été intégralement lu à l’ouverture du journal télévisé par une journaliste de la station nationale.

Le texte qui promet des réformes institutionnelles, administratives économiques et politiques, annonce la rédaction d’une nouvelle Constitution et la tenue de futures élections locales, parlementaires et présidentielles.

A côté de la junte organisée dans le cadre d’un Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et dont le chef, le colonel Mamady Doumbouya, cumule désormais les titres officiels de président de la transition et de chef de l’Etat et des forces armées, un gouvernement dirigé par un premier ministre civil et un organe législatif, le Conseil national de la transition (CNT), seront chargés de gérer le pouvoir en attendant les élections générales.

Selon cette charte, aucun membre de ces organes ne pourra, cependant, se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Ce qui est conforme à une exigence de la Cédéao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), l’organisation régionale qui a suspendu la Guinée de ses instances au lendemain du renversement du président Condé. La charte reste, cependant, muette sur le début et surtout la durée de la période de transition, que l’organisation sous-régionale espérait ne pas dépasser une période de six mois.

Composé de 81 membres nommés par décrets sur propositions des partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats, du patronat et des forces armées et de sécurité, le CNT aura notamment pour tâche d’élaborer une nouvelle Constitution et de nouvelles lois électorales. Les membres du gouvernement du président déchu, et ceux des institutions liées à son régime ne pourront pas y siéger, selon la charte.

Maroc : Décès de SAR Lalla Malika, tante du Roi Mohammed VI

Son Altesse Royale Lalla Malika, tante du Roi Mohammed VI, est décédée ce mardi à l’âge de 88 ans, a annoncé un communiqué du ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie. »Le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie a annoncé, avec une grande émotion et une profonde affliction, le décès de la regrettée Son Altesse Royale la Princesse Lalla Malika, fille de feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, sœur de feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait leurs âmes, et tante de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, qui a répondu à l’appel de Dieu, ce mardi 20 Safar Al Kheir 1443 de l’Hégire, correspondant au 28 septembre 2021 à Rabat », indique le ministère dans un communiqué, implorant le Tout-Puissant d’accueillir la Défunte en Son vaste paradis, parmi les fidèles vertueux.

Née le 14 mars 1933 à Rabat, la défunte est la fille de Feu le Roi Mohammed V. Elle est également l’une des sœurs de Feu le Roi Hassan II. Elle est la présidente du Croissant rouge marocain depuis 1967.

Vu les mesures préventives en vigueur à cause de l’évolution de la situation sanitaire, le Souverain marocain a « veillé à ce que les obsèques de la défunte se déroulent dans un cadre familial privé avec une présence très limitée, dans le respect total de ces mesures », précise la même source.

Le Sénégal mise sur l’industrie pétro-gazière pour booster son PIB

D’ici 2023, le pays s’attend à ce que l’exploitation du gaz et du pétrole stimule la croissance de son Produit Intérieur Brut de 13,7 %.En 2019, les recettes tirées des hydrocarbures par le Sénégal ont atteint 42,5 millions de dollars, soit une augmentation de 37 % par rapport à 2018. Selon un communiqué de la Chambre africaine de l’Energie (AEC, sigle en anglais), reçu mardi à APA, « le Sénégal est sur le point de vivre une croissance sans précédent basée sur (ses) ressources pétrolières et gazières ».

Pour cette organisation, dont le siège se trouve à Johannesburg, en Afrique du Sud, « c’est une preuve notable du pouvoir » des hydrocarbures qui peuvent permettre au Sénégal « d’entrer dans une nouvelle ère de croissance économique ».

Le Sénégal, sous la houlette du président Macky Sall, est favorable à « une transition énergétique juste ». En clair, il n’est pas question d’abandonner les activités de pétrole et de gaz pour n’utiliser que les sources d’énergie vertes comme l’éolienne, le solaire et l’hydrogène. Il s’agit plutôt, pour prévenir les changements climatiques, d’adopter une voie responsable indépendante du modèle des pays occidentaux.

Il faut le dire, les pays africains producteurs de pétrole et de gaz continuent de subir « une pression grandissante » pour rompre d’avec les énergies fossiles. Pour sa part, « le Sénégal soutient fermement une transition énergétique qui honore la double priorité de développement socioéconomique et de préservation environnementale », indique la source.

A travers la voix d’Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et de l’Energie, le Sénégal a dit travailler sur « une approche équilibrée et modérée afin de protéger l’environnement, tout en considérant les besoins urgents du peuple et du monde des affaires sénégalais ».

De l’avis de la Chambre africaine de l’Energie, « c’est un pas dans la bonne direction ». Et le fait de précipiter le Sénégal vers les énergies renouvelables serait « injuste » car le pays s’est fermement engagé « à réduire (son) empreinte carbone ».

À ce sujet, Aïssatou Sophie Gladima s’est voulu rassurante : « Nous ne sommes pas prêts à renoncer au rêve d’une transition énergétique juste et inclusive, et nous démontrons que nous pouvons y parvenir ». 

La Chambre africaine de l’Energie considère, en définitive, que le Sénégal, « en tant qu’un des producteurs de pétrole et de gaz les plus jeunes d’Afrique », a un « rôle essentiel à jouer dans le progrès de la croissance énergétique » du continent noir.

En effet, il possède deux des plus grands projets uniques actuellement en cours à savoir le champ pétrolier SNE (Sangomar) de l’australien Woodside Energy et le projet gazier LNG Greater Tortue Ahmeyim de BP/Kosmos Energy. A cheval sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, ce gisement peut fournir jusqu’à dix millions de tonnes métriques de gaz naturel liquéfié par an. La commercialisation est prévue en 2023.

Dans cette perspective, la Chambre africaine de l’Energie conseille le Sénégal « de monétiser ses réserves gazières » pour créer de l’emploi et de donner des opportunités à la jeune génération.

A en croire cette structure, les projets gaziers et pétroliers « devraient attirer d’importantes sommes d’Investissements Directs à l’Etranger (IDE) au Sénégal au cours de la prochaine décennie ».

Tout cela va favoriser « l’industrialisation » et la construction  d’infrastructures nécessaires pour le futur. Avec la stratégie « gas-to-power » du président Macky Sall, le Sénégal peut servir aux consommateurs « une énergie plus accessible, plus propre et moins chère », d’après la Chambre africaine de l’Energie.

Actuellement, les prix de l’électricité au Sénégal sont parmi les plus chers de l’Afrique de l’Ouest. Mais dans quelques, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Sénélec) passera de la combustion de mazout lourd au gaz naturel plus écologique et plus rentable.

Au final, la cimenterie, l’industrie légère, l’agrobusiness, les transports et plein d’autres sous-secteurs tireront de grands profits d’un gaz naturel plus accessible et plus facilement disponible, conclut la note.

Sénégal : des gendarmes formés à la sécurité des frontières

Les unités de patrouille frontalière de la gendarmerie nationale ont bouclé, vendredi dernier, une formation de cinq mois dispensée par les Etats-Unis.Au total, 99 gendarmes sénégalais des Escadrons de Surveillance et d’Intervention (ESI) ont subi des entrainements au Centre régional de formation tactique du Camp Mbaye Diagne dans le cadre du programme d’assistance antiterroriste (ATA) du Département d’État américain, informe un communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar.

Les cours, animés par des membres retraités de l’America’s Border Patrol, portaient sur « les tactiques utiles pour sécuriser les parties vulnérables de la frontière sénégalaise ».

En outre, précise le communiqué, des équipements tactiques utiles dans l’environnement frontalier, notamment des fusils M4 de fabrication américaine, ont été octroyés par l’ATA à la gendarmerie.

« Contenir l’insécurité au-delà de la frontière orientale du Sénégal est important pour nos deux nations », a souligné le responsable de la sécurité régionale de l’Ambassade des États-Unis à Dakar, Dennis LeBow, lors de la cérémonie de clôture de la formation.

Lancé en 2017, le programme ATA permet de former et d’équiper chaque année des milliers d’agents des forces de l’ordre dans le monde entier. Jusque-là, près de 300 gendarmes sénégalais patrouilleurs frontaliers ont bénéficié de cette initiative, rappelle la source.

Mandaté par le Congrès américain, le programme ATA poursuit trois objectifs de politique étrangère : renforcer les capacités antiterroristes des pays partenaires, améliorer les relations bilatérales et promouvoir le respect des droits de l’Homme parmi les professionnels de l’application de la loi.

Le Soudan toujours hanté par el-Béchir

L’ancien président Omar Hassan el-Béchir reste un facteur déterminant dans la délicate transition du Soudan vers la démocratie.Lorsque le régime actuel de Khartoum a déjoué une tentative récente de le renverser par ce qu’il a désigné comme des « forces des ténèbres », de nombreux Soudanais n’ont guère eu de doute quant à l’identité des responsables de cette insurrection avortée.

Le régime de Khartoum est encore en train de recoller les morceaux après les retombées de ce coup d’Etat manqué de la semaine dernière.

Le ministre de l’Information, Hamza Balloul, a été explicite dans ses propos quant aux personnes que le régime considère comme étant les auteurs de cette tentative.

De nombreux Soudanais partagent cet avis, compte tenu du climat de méfiance qui règne pendant la période de transition en cours dans le pays.

Les nostalgiques de la vieille garde qui continuent de « rêver » d’un retour des alliés de l’ex-dirigeant militaire déchu, Omar el-Béchir, ont été fortement impliqués dans la tentative de « détournement » du processus de transition.

Les enquêtes n’ont pas laissé de côté les corps blindés de la banlieue de Shagara, située au sud de la capitale Khartoum, comme principaux instigateurs du putsch avorté.

Ce quartier de la ville a été identifié comme le lieu de résidence de nombreux Soudanais – civils et militaires – ayant des liens étroits avec les protégés d’el-Béchir, nostalgiques du passé. 

Alors que les difficultés économiques frappent de plein fouet l’ensemble du Soudan, exacerbant le mécontentement social à l’égard du régime post-Bachir, ces éléments ont vu leur chance, explique Ezaldeen Arbaab, ancien correspondant de APA à Khartoum.

« Qu’on le veuille ou non, el-Béchir est toujours un facteur, bien que diviseur, dans la politique soudanaise », ajoute-t-il.

« Les inconditionnels d’el-Bachir sont toujours actifs dans des institutions clés comme l’armée et la fonction publique, où les vieilles allégeances ont la vie dure », observe-t-il.

Avec l’actuel régime militaro-civil qui enquête sur la corruption et confisque des comptes bancaires et des biens d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, de vieux barons se sentent en danger, et l’une des conséquences de cette situation a été la tentative désespérée de discréditer cet exercice de « restitution nationale ».

M. el-Béchir, 77 ans, a été le principal sujet d’intérêt des enquêteurs soudanais chargés de la lutte contre la corruption, après la découverte d’une somme non spécifiée de dollars américains qu’il aurait cachée à son domicile. 

Des accusations formelles liées à la corruption ont alors été portées contre lui et il a finalement été reconnu coupable en décembre 2019 et condamné à deux ans de prison.

Ses poursuites avaient ouvert la boîte de Pandore en incriminant certains de ses assistants et protégés les plus fiables, qui cherchent désespérément à éviter de tomber sans se battre.

Il s’agit notamment de certains hommes d’affaires soudanais et de leurs alliés militaires qui ont profité d’une manière ou d’une autre du butin de l’ère el-Béchir, qui a duré 30 ans (de 1989 à 2019).  

Plusieurs entreprises privées ont des liens étroits avec une « cabale militaire » qui, à son tour, a des liens avec el-Béchir, explique M. Arbaab, qui souligne que ce « groupe privilégié » ne reculerait devant rien pour saper l’exercice de rectification nationale entrepris par le Premier ministre Abdalla Hamdok. 

Les ressentiments sont encore profonds au sein du système de sécurité soudanais, comme en témoignent les multiples tentatives de coup d’Etat depuis l’éviction d’Omar el-Béchir il y a plus de deux ans.

Dans sa déclaration sur le coup d’Etat déjoué, le Premier ministre Hamdok a même reconnu indirectement que son gouvernement était en pleine lutte pour démanteler les structures de l’ancien régime dans le cadre de la « consolidation de la transition ».

La période économique difficile que traverse le pays n’a pas facilité la gestion de ce ressentiment latent.

Avec des baisses record de la valeur de la livre soudanaise, la Banque africaine de développement (BAD) indique que le PIB réel s’est contracté de 8,4% en 2020, après une baisse de 2,5% en 2019, du fait des mesures de confinement de la pandémie de Covid-19 qui ont laissé des traces dans les activités économiques.

L’inflation a augmenté de 124,9% en 2020, « principalement en raison d’une dépréciation de 118% de la monnaie et de la monétisation du déficit budgétaire ». 

Par ailleurs, les niveaux d’importation et d’exportation du Soudan ont également baissé.

Cela n’a pas contribué à l’intégrité du processus de transition pour les Soudanais ordinaires qui restent patients malgré leur manque de confiance dans le régime à tenir ses multiples promesses, notamment la stabilité économique.

Cependant, comme le déclare un analyste, à l’image d’une tache tenace qui refuse d’être enlevée, el-Béchir et son entourage continueront à être le facteur déterminant de la délicate transition du Soudan vers la démocratie.

WN/as/fss/APA

Mozambique : apparition de la varicelle à Cabo Delgado

Les autorités ont confirmé au moins six cas à Pemba, une ville de cette province située l’extrême nord du pays.Magido Sabuna, le directeur provincial de la Santé, a déclaré lundi que trois cas sont signalés à Natite et trois autres sont détectés à Cimento, deux localités de Pemba.

Poursuivant, il a expliqué la résurgence de la varicelle par les fortes températures enregistrées à Cabo Delgado à cette période de l’année. Concluant son propos, M. Sabuna a exhorté les populations à se rendre à l’hôpital dès les premiers symptômes de la maladie.

Toutefois, selon le journal mozambicain O País, la situation est plus grave. Officiellement, la varicelle n’a causé aucun décès dans cette partie du pays.