décembre 2021 - Page 21 sur 44 - Journal du niger

L’aéroport d’Abidjan teste son plan d’urgence simulant une crise de sécurité et de sûreté

L’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a testé mercredi son plan d’urgence d’aérodrome simulant une crise de sécurité et de sûreté.

Le scénario de cet exercice général du plan d’urgence de l’aéroport d’Abidjan, a mis en scène une sortie de piste d’un avion de la compagnie imaginaire Tako Airlines avec à bord 16 personnes, dont trois membres d’équipage, suivi d’un début d’incendie à bord. 

L’intervention des équipes de secours de l’aéroport a permis de circonscrire l’incendie et de porter secours aux occupants de l’aéronef, parmi lesquels on dénombre quatre décès, huit blessés et quatre personnes sorties indemnes. 

La deuxième situation concerne, un bagage abandonné, qui a été découvert dans le hall public de l’aéroport. Une gestion de cette alerte de sûreté a permis une intervention rapide des autorités compétentes. 

L’ensemble de cet exercice géré par le Comité de rédaction et de planification, a permis d’évaluer le dispositif documentaire et opérationnel ainsi que le mécanisme de coordination d’AERIA, gestionnaire de l’Aéroport international Félix Houphouët- Boigny d’Abidjan, en situation de crise.

Dans le cadre de l’amélioration continue du plan d’urgence de l’aéroport d’Abidjan, le plus grand du pays, un rapport final de l’exercice a été élaboré par les parties prenantes aux fins d’en informer les autorités et les partenaires. 

L’élaboration d’un plan d’urgence d’aérodrome et son déploiement en situation réelle ou simulée est une exigence réglementaire nationale et internationale aéronautique pour tout aéroport international certifié.

Cette simulation de crise a pour objectif de limiter le plus possible les effets d’une situation d’urgence en sauvant les vies humaines, en protégeant les avions et les infrastructures en vue de maintenir les opérations aériennes. 

Ce plan d’urgence d’aérodrome intervient trois ans après celui de mars 2018. Il vise un an après le déclenchement de la pandémie de Covid-19, à réévaluer le dispositif documentaire et opérationnel arrêté d’accord parties entre Aeria et ses partenaires de la plateforme aéroportuaire.

Avec environ 2,3 millions de passagers à fin 2019, l’aéroport d’Abidjan veut reconquérir sa place de hub naturel de l’Afrique de l’Ouest. Le pays envisage de faire de cette plateforme une référence internationale attractive, verte et à la pointe de la technologie. 

L’aéroport d’Abidjan a obtenu en 2015 sa première certification américaine, la TSA. En juillet 2017,  l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) l’a certifié comme étant conforme aux normes de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI). 

Il a été classé, en 2018, comme étant le premier aéroport du continent africain à obtenir l’accréditation Carbone 3+. Cette même année, l’aéroport d’Abidjan a été consacré meilleur aéroport en matière d’amélioration de qualité de service pour la Région Afrique. 

Côte d’Ivoire: 18 spécialités des cadres supérieurs de la santé reconnues

La Fonction publique ivoirienne qui reconnaît désormais 18 spécialités des cadres supérieurs de la santé, a remis officiellement jeudi 221 actes de reconnaissance à des acteurs du secteur médical.

Ces spécialités ont été dévoilées à l’occasion d’une cérémonie de décoration des agents de la santé, et des agents du ministère de l’Economie numérique et ceux du ministère de la Fonction publique, dans le cadre des « Journées de la fonction publique ». 

Jusque-là, la Fonction publique attribuait le titre de médecin aux cadres supérieurs de la santé. Désormais, elle prend en compte 18 spécialités: Anesthésie-Réanimation; Biologie; Cardiologie; Chirurgie; Dermatologie; Gastro-enterologie, Gyneco-obstétrique; Imagerie médicale. 

Elle prend également en compte les spécialités de Néphrologie; Neurologie; Nutrition ; Ophtalmologie; Oto-Rhino-Laryngologie; Pédiatrie;  Pneumologie; Psychiatrie; Santé publique; stomatologie et de Chirurgie.  

Cent quarante (140) agents du ministère de la Santé, du ministère de l’Economie numérique et celui du ministère de la Fonction publique ont été décorés, notamment 22 au rang de commandeur, 51 au rang d’officier et 67 au rang de chevalier. 

Un panel autour du thème « Contributions du service public au traitement des défis imposés par la pandémie de la Covid-19 : cas des ministères en charge de la Santé, de l’Economie Numérique et de la Modernisation de l’Administration » a été animé par le secrétaire d’Etat Brice Kouassi.

Le ministère de la Santé était représenté par Dr Edith Kouassi. A ce panel, l’on enregistrait aussi un représentant du ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation. 

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, a déclaré à l’endroit des récipiendaires qu' »une chose est d’être décorée devant la nation, mais une autre est de rester constant et de démontrer à nos concitoyens que la Fonction publique a en son sein des acteurs de grande qualité, des hommes et des femmes compétents ». 

« Soyons tous des gardiens du service public. Partout où vous êtes, partout où vous irez, soyez fiers d’être des fonctionnaires et des agents de l’Etat au service de vos concitoyens », a lancé le ministre ivoirien de la Fonction publique de la modernisation de l’administration. 

Il y a une semaine, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, a annoncé à son Cabinet la tenue de la première édition des « Journées de la fonction publique », du 13 au 17 décembre 2021. 

Cet événement, selon le ministre Anne Désirée Ouloto, vise « la promotion du service public » et se veut une occasion de « valorisation de l’action publique et de ses animateurs que sont les fonctionnaires et les agents de l’Etat ».

Ces journées visent notamment une meilleure connaissance par les populations du service public, ainsi qu’une prise de conscience plus renforcée chez les fonctionnaires et agents de l’Etat, à travers le pays.  

Afrique : deux anciens chefs d’Etat s’engagent pour l’environnement

L’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou et l’ex-Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, ont rejoint le Conseil d’administration mondial de l’ONG African Wildlife Foundation (AWF).Deux renforts de taille. Mahamadou Issoufou et Hailemariam Desalegn ont l’intention de travailler aux côtés de leurs pairs pour s’assurer que la faune et les terres sauvages prospèrent dans une Afrique moderne, informe le communiqué parvenu jeudi à APA.

Le premier qui a dirigé le Niger du 7 avril 2011 au 2 avril 2021et le second, Premier ministre de l’Ethiopie de 2012 à 2018, partageront leurs perspectives diverses et uniques de leadership africain dans le cadre de la mise en œuvre de l’ambitieuse stratégie décennale de AWF, poursuit la note.

Au sein du Conseil d’administration de l’ONG, ils seront avec un autre ancien président africain, le Botswanais, Festus Mogae. Les défunts Benjamin Mkapa de Tanzanie et Ketumile Masire du Botswana y ont également siégé.

« MM. Issoufou et Desalegn soutiennent la ferme reconnaissance par AWF du rôle central que la conservation joue dans les aspirations de l’Afrique, en particulier pour mieux se relever des impacts économiques de la Covid-19 », affirme l’organisme de protection de la nature.

Selon AWF, les nouveaux membres du Conseil d’administration sont convaincus que la voie du redressement choisie par les dirigeants africains doit être soutenue par un engagement à sécuriser les infrastructures naturelles du continent afin de fournir une base solide pour des nations résilientes et prospères.

Les deux anciens chefs d’État apportent une expérience exceptionnelle de leurs précédents rôles de dirigeants et de leurs capacités actuelles en tant que présidents de leurs fondations, se félicite AWF.

Lutte contre le terrorisme: Washington salue la stratégie marocaine

La stratégie de lutte anti-terroriste du Maroc a été saluée dans le rapport 2020 sur le terrorisme publié jeudi par le département d’Etat américain, qui a souligné que « les États-Unis et le Maroc entretiennent une coopération solide et de longue date » dans ce domaine.« En 2020, les efforts du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme ont largement atténué le risque d’actes terroristes », indique le rapport.

Le Département d’Etat indique aussi que les forces de l’ordre marocaines, sous la coordination du ministère de l’Intérieur, ont vigoureusement ciblé et arrêté au moins 35 individus. Elles ont également démantelé sept cellules terroristes » qui prévoyaient d’attaquer diverses cibles, notamment des bâtiments publics, des personnalités et des sites touristiques.

« Les forces de l’ordre marocaines ont mis à profit la collecte de renseignements, le travail de la police et la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations antiterroristes », relève-t-on, notant qu’aucun incident terroriste n’a été signalé au Maroc en 2020.

Les membres des forces de sécurité du Maroc ont pris part à une série de programmes parrainés par les États-Unis en vue d’améliorer les capacités techniques et d’investigation, notamment les enquêtes financières, l’analyse du renseignement et la cybersécurité, poursuit la diplomatie américaine.

Par ailleurs, « la sécurité aux frontières est restée une priorité absolue pour les autorités marocaines », relève le rapport, se félicitant particulièrement du travail des autorités aéroportuaires marocaines qui ont « une excellente capacité de détection des documents frauduleux ».

De même, le département d’Etat a mis en avant la politique marocaine de lutte contre l’extrémisme violent, faisant observer que « le Maroc a mis en place une stratégie globale en la matière qui privilégie le développement économique et humain outre la lutte contre la radicalisation et le contrôle de la sphère religieuse ».

La présidente de l’Ethiopie en visite de travail en Côte d’Ivoire

La président e de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde effectue une visite de travail en Côte d’Ivoire où elle s’est entretenue, jeudi, avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.

Selon la présidence ivoirienne, l’entretien a porté sur le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie ainsi que sur les questions régionales, notamment la situation sociopolitique en Éthiopie.

Le Président Alassane Ouattara s’est réjoui d’avoir eu un excellent entretien avec son homologue éthiopienne, ‘’une amie » de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information de la présidence ivoirienne, soulignant que « la présidente de la République fédérale d’Ethiopie a évoqué l’excellence des relations entre son pays et la Côte d’Ivoire ainsi que les voies et moyens de les consolider, de les diversifier et de les renforcer ».

Mme Sahle-Work Zewde a, par ailleurs, fait le point de la situation sociopolitique de son pays à ‘’son frère », le Président Alassane Ouattara. Elle a sollicité les conseils avisés du Chef de l’Etat ivoirien pour trouver une solution à la crise que traverse l’Ethiopie.

Elle a réaffirmé son optimisme quant à une issue heureuse prochaine à la crise qui secoue son pays. Pour terminer, la présidente Sahle-Work Zewde a souhaité la participation du président Alassane Ouattara au prochain Sommet de l’Union Africaine, qui se tiendra, en 2022, à Addis-Abeba, en Ethiopie.

RD Congo : fin de l’épidémie d’Ebola (officiel)

Au terme d’un compte à rebours de 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, aucun cas de la maladie hautement transmissible n’a été signalé dans le pays selon les autorités sanitaires.La République démocratique du Congo a vaincu la fièvre hémorragique à virus Ebola. En octobre dernier, une épidémie a été déclarée dans la province du Nord-Kivu. Depuis la sortie de l’hôpital du dernier cas confirmé, aucune autre contamination n’a été signalée.

« Au total, onze cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès, ont été enregistrés lors (de la seconde épidémie en 2021), après la confirmation d’un cas dans la zone de santé de Béni, dans la province du Nord-Kivu », détaille l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué reçu jeudi à APA.

À en croire l’OMS, plus de 1800 personnes ont été vaccinées dans le cadre d’une campagne lancée cinq jours après la détection du premier cas d’Ebola. Durant cette épidémie, la 13e en RDC, le vaccin Ervebo, récemment homologué, a été utilisé pour la première fois dans le pays.

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « une plus forte surveillance de la maladie, l’implication de la communauté, une vaccination ciblée et une riposte rapide rendent le contrôle d’Ebola plus efficace dans la Région ».

Toutefois, prévient l’agence spécialisée des Nations Unies, les efforts de surveillance doivent être maintenus et les autorités sanitaires doivent se tenir prêtes à répondre rapidement à toute nouvelle potentielle flambée.

Car, souligne l’OMS, il n’est pas inhabituel que des cas sporadiques surgissent après une épidémie majeure. La preuve, avance-t-elle, des résultats du séquençage génomique réalisé par l’Institut national de recherche biomédicale ont montré que le premier cas d’Ebola, détecté lors de l’épidémie qui vient de s’achever, représente probablement une résurgence de l’épidémie de 2018-2020 due à la persistance du virus dans la communauté.

Sénégal : six secteurs prioritaires validés pour le PSE Vert

Dakar va davantage investir dans l’économie verte en mettant notamment l’accent sur l’agriculture.Le Programme PSE Vert est l’une des priorités de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il vise à apporter des réponses pratiques à la problématique de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Les premiers jalons de la concrétisation de ce projet ont été posés ce jeudi. Sa première phase de structuration a, en effet, été bouclée ce jour à l’occasion de l’atelier de validation des orientations stratégiques retenues à cet effet.

Le PSE Vert va ainsi s’articuler autour de six secteurs prioritaires que sont l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement, la foresterie et la construction.

« Cela ne veut pas dire que les autres secteurs ne seront pas concernés. Mais la structuration des réformes et des projets se fera sur la base de ces secteurs », a indiqué le Directeur Général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), El Ousseyni Kane.

Présenté comme l’expression de la nécessité d’une transition agro-écologique avec comme impératif, le reverdissement du Sénégal, le PSE Vert traduit la volonté des décideurs publics en faveur d’un développement fondé sur des modes de production et des systèmes alimentaires plus durables.

A travers ce projet, le Sénégal ambitionne de verdir son économie, d’asseoir un modèle de développement respectueux de la nature et ayant au cœur les enjeux climatiques, mais aussi de tirer le maximum des investissements verts avec le Fonds climat.

« Il ne faut pas comprendre le PSE vert comme uniquement du développement durable et de la protection de l’environnement. C’est une économie verte avec des opportunités d’investissement et de création d’emplois », a clarifié M. Kane.

De son côté, le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du PSE, Abdou Karim Fofana, a rappelé que l’environnement n’a auparavant jamais été considéré comme un secteur économique à part entière, mais plutôt comme un domaine réservé à l’administration pour des politiques de conservation et de protection.

« Mais aujourd’hui, il y a un réel potentiel économique dans ce secteur. Et c’est pour cette raison que nous invitons le secteur privé à davantage prendre connaissance de ces opportunités et à les exploiter. Cela nous permettra de matérialiser le concept de croissance verte mais aussi bleu qui touche les aspects océanique et hydraulique », a-t-il déclaré.

Dans cette phase de structuration, le Bos travaille en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable et l’Institut mondial pour la croissance verte (Global Green Growth Institute (GGGI, sigle en anglais).

Foot : « notre Can doit maintenant se jouer » (officiels)

Les différentes parties prenantes à la grand-messe du foot africain, dans un communiqué conjoint, assurent que tout est mis en œuvre pour la bonne tenue de la compétition.En Europe, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en pleine saison irrite les clubs qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs au motif de l’absence d’un protocole sanitaire anti-Covid. Plus que jamais, le Cameroun donne rendez-vous du 9 janvier au 6 février pour la 33e édition de la plus grande joute continentale.

Ce jeudi, le gouvernement camerounais, à travers ses ministères de la Santé et des Sports, la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can chapeauté par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont déclaré que « malgré le défi que constitue cette pandémie, notre Can doit maintenant se jouer ».

Dans un communiqué, daté du 16 décembre, les trois entités ont pris date pour « la cérémonie solennelle d’ouverture au Complexe sportif d’Olembé ». Toutefois, ont-ils affirmé, la Can ne doit pas être « une mise en danger supplémentaire tant de la population résidant au Cameroun que des participants et spectateurs venus d’ailleurs ».

C’est pourquoi les organisateurs ont énoncé des mesures de prévention. « Les supporters ne pourront accéder aux stades que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un Test de Diagnostic Rapide (TDR) antigénique négatif de moins de 24 heures », précise le document.

En outre, l’Etat camerounais, la Caf et la Fécafoot ont indiqué que « les autorités sanitaires compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la vaccination et la réalisation de tests Covid sur l’ensemble des sites de compétitions ».

L’instance faîtière du football africain, pour garantir la confiance de part et d’autre, s’est aussi engagée « à faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement ».

Cameroun : plus de 38 millions de dollars de la Bad pour l’assainissement

Le financement de la Banque africaine de développement (Bad) est destiné à la gestion des eaux pluviales et à l’hygiène à Yaoundé, la capitale du pays.Améliorer les conditions de vie des populations, c’est tout le sens du Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé (Pcady). Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, la Banque africaine de développement (Bad) informe que son Conseil d’administration a approuvé, mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire), un prêt en faveur du Cameroun.

« Le projet, d’un coût global de 42,84 millions de dollars, sera financé, d’une part, pour 38,55 millions de dollars par le Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Bad, et, d’autre part, par une contribution de 4,28 millions de dollars du gouvernement camerounais », renseigne le document.

En outre, poursuit la source, le Fonds pour l’environnement mondial fournira une contribution additionnelle de huit millions de dollars. Ce programme consistera notamment à aménager un bassin d’écrêtage des crues et un canal sur la rivière Djoungolo ainsi qu’à construire le dalot situé en face de la voirie municipale (Avenue Charles Atangana) raccordant le canal de la rivière Mingoa à la rivière Mfoundi, explique la Banque africaine de développement.

Il vise également à renforcer et à élargir des voies longeant les berges du canal construit sur la rivière Abiergue, à réhabiliter la Rue du Mfoundi dégradée lors des travaux de construction du canal et donnant accès au marché éponyme.

Avec le Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé, les citadins bénéficieront de nombreux aménagements selon l’institution financière : « des aires sportives (foot, basket et volley), un espace boisé piétonnier, une maison des femmes et une autre des jeunes, des kiosques, du mobilier urbain, un parking, un poste de police, des toilettes, le déploiement de bacs à ordures, l’éclairage public, ainsi qu’un espace clôturé et sécurisé pour l’épanouissement des femmes, des jeunes et de toute la population, en particulier celle des quartiers densément peuplés ».

Nigéria : Buhari mijote-t-il un plan de succession ?

A moins de deux ans de la fin de son second mandat de quatre ans, Muhammadu Buhari est-il en train d’élaborer un plan de succession pour un candidat issu de la région du Biafra?Le président nigérian manœuvrerait discrètement pour trouver un successeur issu du sud-est du pays, où l’agitation d’une république sécessionniste a gagné du crédit ces dernières semaines.

Selon la rumeur populaire, un plan est déjà en cours pour un projet qui impliquerait un homme politique issu des Igbo, troisième groupe ethnique à majorité de chrétiens et d’animistes. Selon certaines sources, un changement de pouvoir incarné par l’accession à la présidence d’un homme politique issu du sud-est pourrait contribuer à éteindre les velléités sécessionnistes dans la région.

Alors qu’ils sont très présents dans l’administration et les commerces, les Igbo ont le sentiment d’être marginalisés dans les différentes politiques de développement du pays. Presque cinquante après la guerre entre le pouvoir fédéral et l’éphémère État du Biafra qui avait fait plus de trois millions de morts entre 1967 et 1970, les germes de la sécession menacent toujours dans cette région.

Aujourd’hui, la fureur de cette agitation séparatiste n’est pas totalement apaisée et le Peuple indigène du Biafra (Ipob), dont le leader Nnamdi Kanu est toujours incarcéré, ne semble pas prêt à disparaître de la conscience nationale nigériane. Après des années de représailles musclées de l’État contre des descendants du Biafra de plus en plus enhardis, Buhari use désormais de la carotte en permettant à l’un des leurs d’accéder à la magistrature suprême en 2023.

Des théories déjà non confirmées sur les plans de succession de Buhari ont trouvé un certain écho dans les propos tenus par ses propres lieutenants au sein de l’APP au pouvoir, qui ont ouvertement déclaré qu’un président originaire du sud-est contribuerait à supprimer tout prétexte solide pour que les habitants de la région continuent de s’accrocher à leurs convictions sécessionnistes.

Le Nigeria est la nation la plus peuplée d’Afrique et la deuxième économie du continent après l’Afrique du Sud. Mais cette position est mise à mal par des années d’agitation rétive de la part des populations du sud-est qui se sentent perpétuellement exclues du butin garanti par les retombées du pétrole.

Les six années passées par Buhari à la tête du pays ont été marquées par une myriade de problèmes de sécurité et, selon son entourage, le dirigeant de 78 ans tient à s’assurer que les appels à la sécession dans le sud-est ne laissent pas de traces indélébiles à l’aune desquelles l’histoire de sa présidence serait jugée.

Le mois dernier, Osita Okechukwu, un membre de l’APP de Buhari, a affirmé que le président nigérian mettait tout son poids politique derrière l’idée d’une candidature d’un natif du sud-est pour lui succéder à la présidence en 2023.

Okechukwu aurait déclaré qu’une telle présidence contribuerait non seulement à apaiser le ressentiment du sud-est, mais qu’elle serait également favorable au concept d’un Nigeria indivisible. Toutefois, selon cet apparatchik de l’APP, il y a une réserve à la volonté du président Buhari de participer à ce projet encore flou pour désigner son successeur originaire de la région orientale.

L’Ipob et ses sympathisants devraient abandonner leur programme sécessionniste et adopter l’idée d’un seul Nigeria. Selon M. Okechukwu, le Nigeria fera d’une pierre deux coups si l’Ipob (sigle en anglais, le peuple indigène du Biafra) monte à bord du train de la réunification où les exclusions sociales et politiques cèdent la place à une atmosphère inclusive.

Mais le président Buhari se méfie de l’Ipob, notamment en raison de son refus d’ordonner la libération inconditionnelle de son leader historique Nnamdi Kanu, arrêté en juin dernier à l’étranger et ramené au Nigeria. Le chef de l’Ipob est accusé notamment de « terrorisme, trahison et possession illégale d’armes à feu ». Mais Buhari dans une volonté de pacifier l’espace politique est dans les dispositions d’ordonner sa libération.

Une fois sa remise en liberté actée, la question principale sera de savoir qui Buhari et son APP choisiront pour diriger le Nigeria en 2023. Toutes les oreilles sont tendues à la recherche d’indices, mais à ce jour, aucun nom n’a encore été avancé.