février 2022 - Page 21 sur 30 - Journal du niger

Maroc : la Marine royale porte assistance à 256 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté assistance, du 05 au 08 février, à 256 candidats à la migration irrégulière à majorité subsahariens, selon une source militaire, citée mardi par l’agence de presse marocaine.Ces migrants clandestins, dont 41 femmes et 5 enfants, se trouvaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, ajoute la même source.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine Royale, avant d’être acheminées vers les ports les plus proches du Royaume puis remis à la gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, précise-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

La président de la Commission européenne entame une visite au Maroc

La présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, est arrivée, mardi à Rabat.La responsable européenne a été accueillie à l’aéroport de Rabat-Salé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Il s’agit de la première visite au Maroc de Mme von der Leyen dans ses fonctions de Présidente de la Commission européenne.

«Cette visite s’inscrit dans le contexte du partenariat bilatéral entre le Maroc et l’Union Européenne que la Présidente a, bien entendu, à cœur de renforcer», avait déclaré le porte-parole de l’exécutif européen, Éric Mamer.

Le Maroc et l’UE avaient lancé le 27 juin 2019 à Bruxelles le « Partenariat euro-marocain de prospérité partagée », un nouveau cadre statutaire qui régit leurs relations bilatérales.

Il s’articule autour de quatre espaces structurants, à savoir un Espace de convergence des Valeurs, un Espace de convergence Économique et de Cohésion sociale, un Espace de Connaissances Partagées et un Espace de concertation politique et de Coopération accrue en matière de Sécurité.

Ce Cadre repose sur deux axes fondamentaux à caractère horizontal qui feront aussi l’objet d’actions opérationnelles spécifiques, à savoir une coopération en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique et une coopération en matière de mobilité et de migration, qui se renforceront mutuellement.

Sénégal: Macky Sall gâte les Lions vainqueurs de la CAN

Les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal, vainqueurs de la Can 2021 au Cameroun, ont été récompensés lors d’une cérémonie solennelle organisée ce mardi 8 février 2021 devant le Palais de la République.Le président Macky Sall a honoré l’ensemble des membres de l’encadrement technique des Lions du Sénégal revenus de Douala au Cameroun. En présence de toute la République, Macky Sall a remercié au nom du peuple sénégalais les Lions du Sénégal pour leur sacre historique à la Can 2021 au Cameroun.

A ce titre, le Président sénégalais, fraîchement porté à la présidence de l’Union africaine, a décidé à titre exceptionnel d’élever l’ensemble des membres de la délégation au titres différents de Grand officier, Commandeur et Officier de l’Ordre national du Lion, la plus haute distinction de la Nation sénégalaise.

Mais ce n’est pas tout, le chef de l’Etat sénégalais a alloué une prime financière de 50 millions francs CFA à chaque joueur et membre de l’encadrement technique. Les héros de Douala recevront aussi chacun un terrain de 200 mètres carrés dans la capitale Dakar et un autre de 500 mètres carrés dans la nouvelle ville lumiere de Diamniadio pour former la nouvelle cité de la Tanière.

Macky Sall a profité de l’occasion pour inviter les Lions à la cérémonie d’inauguration du nouveau stade olympique du Sénégal construit à Diamniadio, (26 kilomètres de Dakar), le 22 février prochain. Un joyau architectural de 50.000 places offert à la jeunesse sénégalaise en guise de cadeau, indique le chef de l’Etat.

Sénégal : Aliou Cissé, de zéro à héros

Le sélectionneur fait taire les critiques dans son pays où sa légitimité à diriger l’équipe nationale de football a toujours été remise en question.Dimanche soir, au terme de la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot, les Lions se sont jetés sur Aliou Cissé pour le porter en triomphe. À n’en pas douter, le sacre inédit du Sénégal au Cameroun porte le sceau de ce coach résilient.

Flash-back. Le 4 mars 2015, au lendemain d’une énième désillusion dans la grand-messe du foot continental, Aliou Cissé est officiellement nommé entraîneur du Sénégal. En réalité, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) avait accédé à une demande populaire. Le capitaine de la génération 2002 était vu comme l’homme de la situation. Celui qui est capable de revitaliser une tanière en lambeaux.

Sur le banc de la sélection olympique, en tant qu’adjoint du défunt Abdou Karim Séga Diouf, Aliou Cissé a atteint les quarts de finale des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Dans cette équipe, éliminée en prolongations par le Mexique (4-2), il y avait notamment les néo-champions d’Afrique Sadio Mané, Saliou Ciss et Cheikhou Kouyaté.

Installé au palier supérieur après ce parcours remarquable, Aliou Cissé qualifie le Sénégal pour la Can 2017 en réalisant un carton plein (six victoires en autant de matchs) dans les éliminatoires. Le jeune technicien débarque au Gabon avec l’intention de redorer le blason du Sénégal.

Lors des cinq éditions précédentes, les Lions ne se sont pas qualifiés en 2010 et 2013. Ils ont été éliminés au premier tour en 2008, 2012 et 2015. Pour sa première phase finale de Can, l’entraîneur aux dreadlocks décroche son ticket pour le second tour dès son deuxième match de poule. Malheureusement, l’aventure s’arrête en quarts de finale face au Cameroun (0-0 ; TAB 4-5).

Quelques mois plus tard, le Sénégal, seize ans après la belle épopée de 2002, retrouve la Coupe du monde. En Russie, les Lions surprennent la Pologne (1-2), font jeu égal avec le Japon (2-2) et s’inclinent devant la Colombie (0-1). À égalité de points (4) avec les Blue Samouraïs, ils sortent de la compétition à cause d’un plus grand nombre de cartons jaunes.

Persévérant

En 2019, Aliou Cissé écrit une nouvelle page d’histoire du foot sénégalais. Sous ses ordres, les Lions se hissent en finale de la Coupe d’Afrique des nations. Dix-sept ans après la première perdue face au Cameroun (0-0 ; TAB 2-3). Ce jour-là, le teigneux joueur, en position de 5e tireur, a loupé la tentative qu’il ne fallait pas.

Se confiant à Salif Diao, son coéquipier de l’époque, Cissé disait : « Je la tenais d’une main cette coupe. Elle m’a échappé mais je te jure, je la gagnerai pour mon peuple. J’en fais une histoire personnelle que ce soit comme joueur ou coach ». Comme au Mali, le Sénégal laisse encore filer son étoile en Égypte (défaite en finale contre l’Algérie, 0-1).

Malgré tout, l’équipe nationale est accueillie avec les honneurs au Sénégal par des milliers de supporters qui conseillent de ne pas jeter l’éponge. Une invite à se surpasser qui peut être assimilée à une thérapie. Cette année, le travail de longue haleine d’Aliou Cissé est enfin couronné de succès au Cameroun. La formation du natif de Ziguinchor, au Sud du Sénégal, entame timidement le tournoi (victoire 1-0 contre le Zimbabwe) avant d’être neutralisée par la Guinée et le Malawi.

Dans la phase à élimination directe, les Lions bouffent les Requins bleus de Cabo Verde, les Étalons du Burkina Faso et évitent d’être électrocutés par le Nzalang nacional (éclair national) de la Guinée équatoriale. Opposé en finale à une Égypte roublarde, le Sénégal ne parvient pas à faire la différence dans le temps réglementaire et dans les prolongations. Il ne restait alors que les tirs au but pour départager les deux sélections.

Les Pharaons, invaincus dans cette séance à la Can depuis 1984, avaient auparavant éliminé la Côte d’Ivoire et le Cameroun par ce moyen grâce notamment à leur gardien Mohamed Abou Gabal dit Gabaski. Pour sa part, le Sénégal a vécu des échecs traumatisants. Contre toute attente, les Lions ont pris le dessus sur leurs adversaires.

En 18 matchs de Can, Aliou Cissé compte 11 victoires, 5 nuls et 2 défaites pour 23 buts marqués contre 6 encaissés. L’ex-sociétaire de Sedan (France) entre dans la postérité pour avoir fait goûter à ses concitoyens les délices d’une victoire finale dans cette compétition avec en prime le statut de meilleur entraîneur du continent. « Ça ne s’explique pas. Ça se vit », a coutume de dire le Camerounais Patrick Mboma, double vainqueur de l’épreuve.

La population nage depuis trois jours dans le bonheur. Aliou Cissé, qu’on pensait nul, est devenu « el tactico » (le tacticien, en espagnol). Un surnom créé par un Sénégalais sur Twitter et repris hier à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) par le président Macky Sall. Un site a même été créé pour permettre à ceux qui le désirent et qui n’en ont pas l’occasion de présenter leurs excuses à leur héros.

Vainqueur de la Can: le Senegal repart avec un joli chèque

En remportant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, organisée au Cameroun, le Sénégal remporte un chèque de près de trois milliards francs CFA.Le Sénégal vainqueur de l’édition de cette année reçoit plus Fennecs d’Algérie (4 millions d’euros) lauréat en 2019 (2 milliards 620 millions de FCFA).

Pour l’edition de la Can 2021, les Lions du Sénégal reçoivent une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que l’Egypte finaliste malheureux se console avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions).

Les sélections éliminées en demi-finale touchent 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les sélections éliminées en quart de finale repartent avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 34eme édition de la coupe d’Afrique des Nations est prévue en juin 2023 en Côte d’Ivoire. 

Les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Procès Sankara : 30 ans de prison requis contre Blaise Compaoré

Le parquet militaire burkinabé a requis mardi trente ans de prison ferme contre l’ex-président Blaise Compaoré, accusé d’être le principal commanditaire de l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, en 1987.Actuellement en exil en Côte d’Ivoire, l’ex-chef de l’Etat burkinabè (1987 – 2014) est jugé par contumace dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État le 15 octobre 1987. Le Parquet militaire a demandé au tribunal de le reconnaître coupable « d’attentat à la sûreté de l’Etat », de « recel de cadavre » et de « complicité d’assassinat ».

Chassé du pouvoir par la rue en 2014, Blaise Compaoré vit depuis en Côte d’Ivoire et est le grand absent de ce procès, ses avocats ayant dénoncé « un tribunal d’exception ». Douze des quatorze accusés étaient présents à ce procès où l’écrasante majorité avait plaidé non coupables.

Trente ans de prison ont également été requis contre le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando, l’autre grand absent du procès, en fuite depuis 2016. Il est soupçonné d’avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara et ses collaborateurs.

Par ailleurs, vingt ans de prison ont été requis contre le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et principal accusé présent. Il purge déjà une peine de 20 ans, pour une tentative de putsch en 2015.

Plusieurs peines d’emprisonnement ferme – de trois à vingt ans – ont également été requises contre cinq accusés et une de onze ans avec sursis. Enfin, le parquet a requis l’acquittement, « pour faits non constitués », pour trois accusés et pour « prescription » pour les deux derniers.

Jeune capitaine burkinabè qui prit le pouvoir en 1983, à 33 ans, Thomas Sankara est considéré comme un héros africain. Plus de trois décennies après sa dissipation, son discours anti-impérialiste et révolutionnaire continue de fasciner beaucoup de jeunes du continent.

Tentative de putsch en RDC : un conseiller de Tshisekedi arrêté

Un conseiller spécial du président Félix Tshisekedi, accusé d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir, est détenu depuis le 5 février.Après le Mali, le Burkina Faso, le Soudan et la Guinée-Bissau, la fièvre des coups d’Etat est-elle en train de gagner la République démocratique du Congo (RDC) ? En effet, les autorités en charge du renseignement semblent avoir décelé une tentative dans ce sens et ont procédé à l’arrestation de François Beya, conseiller spécial de Tshisekedi à la sécurité.

Il a passé sa troisième nuit dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR), rapportent plusieurs médias congolais, soulignant que la détention « de Beya serait due à une tentative de coup d’État avec la participation de gradés de l’armée ».

Autorisé à lui rendre visite, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise d’accès à la justice, affirmait samedi que l’intéressé ne connaissait pas encore les motifs de son interpellation. Une commission d’enquête devait l’entendre ce jour, mais les autorités n’ont jusque-là pas encore communiqué sur le dossier.

Selon ses proches, le conseiller spécial du chef de l’Etat congolais a été interpellé alors qu’il observait un repos médical recommandé par son médecin. Si aucun fait ne vient étayer l’accusation de tentative de coup d’Etat, certains journaux se demandent s’il ne s’agit pas d’une « simple machination ourdie par ses adversaires pour éliminer un sécurocrate influent ».

« Tous les Congolais ont aujourd’hui les yeux braqués sur l’immeuble des +Grandes oreilles+ de la République, situé dans le quartier d’affaires de la Gombe. C’est dans cette bâtisse ayant jadis abrité une banque locale qu’est détenu l’un des hommes les plus puissants du pouvoir. Une situation cocasse par excellence car François Beya a de fait autorité sur ladite agence. Mais les rôles sont inversés. Comment en est-on arrivé là ? De quoi accuse-t-on le sécurocrate en chef, nommé à ce poste en 2019, par le chef de l’Etat congolais ? », s’est interrogé le magazine Enjeux Africains.

Comme une réponse à cette question, Afrikarabia affirme que « Tshisekedi fait le ménage chez les sécurocrates ». « En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir », explique ce site spécialisé sur la RDC.

En effet, François Beya, a servi les dirigeants successifs du pays. Il a débuté sa carrière bien remplie dans les services de renseignements lorsque la République démocratique du Congo (RDC) était encore le Zaïre de Mobutu, dans les années 1980.

Après un court exil à la chute du Maréchal, il fait un retour au service des Kabila, d’abord père puis fils. Pendant de nombreuses années, il dirige la Direction générale des migrations. Sa modération et sa discrétion en feront par la suite un « parfait rouage » de la transition qui s’opère, en janvier 2019, entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Celui-ci s’appuie sur François Beya, avec qui il partage par ailleurs des racines kasaïennes.

Si l’opinion congolaise attend d’être édifiée encore sur cette affaire, l’organisation de promotion et de protection des droits humains, Justicia ASBL, a déjà pris position. Dans un communiqué, elle invite le gouvernement congolais à donner des explications à la population sur « la supposée tentative de coup d’État » qui serait déjouée par la présidence.

Tentative de coup d’Etat en RDC et accueil des Lions à la Une en Afrique

L’accueil monstrueux des Lions champions d’Afrique à Dakar et l’arrestation d’un conseiller du président congolais Félix Tshisekedi pour tentative de coup d’Etat sont les sujets les plus traités dans les médias africains visités mardi par APA.« Accueil populaire pour les champions d’Afrique : Tout un peuple en Lions », titre Le Quotidien, soulignant que l’équipe nationale de football a été accueillie hier en héros.

Faisant état d’un accueil triomphal des champions d’Afrique, Sud Quotidien s’exclame : « Les Lions en héros ! ». Le journal sénégalais constate une « procession de près de 7 heures de temps de l’aéroport de Yoff au Palais présidentiel ».

Cela fait dire à L’As que « la nation (est) reconnaissante ». « C’est la victoire du peuple », dit Macky Sall dans le journal dakarois.

« Indescriptible : Ce Sénégal que nous aimons ! », s’exclame La Tribune, à côté du quotidien national Le Soleil qui constate : « L’apothéose ! »

De son côté, L’Observateur écrit l’« histoire en lettres dehors ».

Au Cameroun, le quotidien Cameroun Tribune est habité par un « sentiment de satisfaction générale » après l’organisation de la 33e édition de la CAN, indiquant que la « mission (est) accomplie ».

Au Burkina Faso, Wakatsera rapporte que le sélectionneur Kamou Malo « demande des excuses au peuple » après la défaite de l’équipe nationale dans le match de classement contre le Cameroun.

Sur un autre sujet, le quotidien burkinabè note que le nouveau président de l’Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall, est « sur le dos des putschistes » au Mali, au Burkina, au Soudan et en Guinée-Bissau. « Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall. En plus de la menace des coups d’Etat, le dossier des divergences entre Addis-Abeba et ses rebelles du Tigré, demeure sans solution malgré l’implication de l’UA », note le journal.

En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs médias se font l’écho de l’arrestation de François Beya, conseiller spécial à la sécurité du président Félix Tshisekedi, accusé de tentative de coup d’Etat. Cas-Info note que François Beya « a passé sa deuxième nuit à l’Agence nationale de Renseignement (ANR) ».

Arrêté depuis le samedi 5 février, il est soupçonné d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi, selon le site congolais.

Afrikarabia souligne que « François Beya, le très redouté +monsieur sécurité+ du président Tshisekedi, a été arrêté et entendu par les renseignements congolais. En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir ».

Un journaliste français expulsé du Mali

Les autorités maliennes ont expulsé l’envoyé spécial de Jeune Afrique.Benjamin Roger est arrivé à Bamako dans la nuit du 6 au 7 février. Il a été interpellé à son hôtel par la police, hier lundi. Il a été amené à la Brigade d’investigation judiciaire puis à la Police de l’Air et des Frontières qui lui a notifié son expulsion.

Selon la direction de Jeune Afrique, cette décision de Bamako est « injustifiée » et va à l’encontre de la liberté de presse.

Sénégal : Dakar accueille dans l’extase les champions d’Afrique

Au lendemain du sacre historique des Lions à la Coupe d’Afrique des nations de foot, toutes les routes ont mené à l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) où leur avion a atterri dans l’après-midi.La nuit a été longue pour les uns, blanche pour les autres. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal a inscrit son nom au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de football.

En ce jour ouvrable, décrété férié par le président de la République Macky Sall, Dakar s’est réveillée tôt pour honorer les super héros de tout un peuple. Hommes, femmes et enfants portent fièrement le drapeau tricolore de leur pays. Ça sourit, ça chante et ça danse énormément. Les supporters, venus en masse de toutes les communes de la capitale et bien au-delà, sont dans un état second. L’ivresse de la victoire a fait son effet.

L’autoroute est noire de monde, l’ambiance entraînante. Les gens, pour la plupart, sont obligés de parcourir à pied les dernières kilomètres les séparant de l’aéroport portant le nom du père de l’indépendance. Le chaud soleil n’entame pas la joie contagieuse. Et le coronavirus n’existe plus le temps d’une journée. 

On se croirait dans un carnaval tant les jeunes rivalisent d’imagination avec des tenues parfois excentriques. « Mon contentement est immense. Ce n’est pas pour rien que le Sénégal est en tête du classement de la Fifa en Afrique. Sur le papier, nous avons la meilleure équipe du continent. Ce trophée, nous aurions dû le remporter depuis très longtemps. Notre souffrance a pris fin hier soir grâce à Dieu
», explique Baba Ndiaye.

Dans les véhicules, qui essayent difficilement de circuler, les passagers jubilent au rythme des sifflets, des vuvuzelas et de la musique. Sur les balcons des maisons bordant le chemin, des ustensiles de cuisine sont même utilisés pour ambiancer. 

À côté, les gadgets de l’équipe nationale se vendent comme de petits pains. Vêtue du maillot des Lions, Thially Sylla est aux anges. Pour cette dame de taille moyenne, ce sacre, qui en appelle d’autres dans un avenir proche, sera fêté de la plus belle des manières.

Après des heures d’attente, la patience des supporters est récompensée. L’avion des Lions se pose sur le tarmac vers 17 heures Temps Universel. Le chef de l’État déroule le tapis rouge aux néo-champions dont Kalidou Koulibaly. Le capitaine brandit la coupe avec beaucoup de fierté sur l’escabeau de l’aéronef.

À l’extérieur de l’aéroport, la foule est excitée. Le sélectionneur Aliou Cissé et ses poulains montent sur un bus à impériale. L’ambiance est électrique. Comme en 2019, la procession de l’équipe nationale va sillonner les rues de Dakar pour communier avec le peuple. La nuit promet encore d’être longue.