septembre 2022 - Page 11 sur 34 - Journal du niger

Côte d’Ivoire : institution du dialogue public-privé à Korhogo en 2023

La ville de Korhogo, située dans le nord ivoirien, abritera après celle de San-Pedro (Sud-ouest) et de Bouaké (Centre), un Comité local de dialogue Etat-secteur privé en 2023.Ce Comité local de dialogue public-privé regroupera toutes les administrations étatiques et les entreprises opérant dans le département, sous la présidence du préfet, a dit jeudi la secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP), Mme Mariam Fadiga Fofana.

Mme Mariam Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une conférence bilan faisant suite à deux jours de rencontres entre des entités de l’Etat et des acteurs du secteur privé, à Abidjan. Ce dialogue qui est à sa 6e édition, a réuni 34 structures dont 27 administrations et sept structures privées.

 La secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP) a indiqué que plus de 350 usagers ont visité durant ces deux jours les 37 desks disposés pour la circonstance. Plus de 400 acteurs s’étaient inscrits pour exposer leurs préoccupations.

A l’issue de ces rencontres Business to Government (B to G), les acteurs du secteur privé ont souhaité que cette session ait lieu fréquemment. Mme Mariam Fadiga a fait savoir qu’un réseau des points focaux Etat-secteur privé a été mis en place au niveau du SE-CCESP pour discuter au quotidien des préoccupations. 

Lors de la première journée, une réunion de redynamisation du réseau des points focaux a eu lieu. Ceux-ci, insistera-t-elle, émanent de tout l’écosystème et permettent de résoudre au quotidien les préoccupations, se félicitant de ce qu’à cette session « les points focaux des chancelleries étaient vraiment présents ».

« Pour nous, c’est d’écouter les préoccupations du secteur privé et de la population en général et voir comment au niveau économique on peut avancer » et apporter des réponses efficientes, a affirmé Éric Ouattara, conseiller technique du ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

Cela permet au gouvernement de prendre des décisions « plus éclairées et qui tiennent compte des besoins des opérateurs économiques », a-t-il ajouté, espérant que les différentes entités contribueront davantage à cet échange et à cette concertation.

« Pour nous, l’idée, c’est de briser la barrière entre l’administration et les opérateurs économiques », a poursuivi Mme Mariam Fadiga. Elle a rappelé que « c’est depuis 2019 que nous sommes à San-Pedro et que avons mis en place le Comité local de dialogue public-privé présidé par le préfet ».

Dans l’optique de la décentralisation, un second Comité local du dialogue Etat-secteur privé a été instauré à Bouaké, la métropole du centre ivoirien. « L’année prochaine (2023), nous allons aller à Korhogo », a annoncé Mme Mariam Fadiga.

Guinée : la junte dénonce une diplomatie de « guignols » de la Cédéao

La junte guinéenne a réagi vigoureusement à la sortie du président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embaló sur la durée de la transition en Guinée.Les autorités de la transition guinéenne ont qualifié de «honte» les propos tenus  le mercredi 22 septembre 2022, sur Radio France internationale (RFI) et France 24 par Umaro Sissoco Embaló.

Dans un entretien diffusé par les deux médias français, quelques heures avant la tenue du sommet des chefs d’Etat la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée des Nations unies, Embaló soutenait que la durée de trois ans décrétée par le pouvoir de Conakry était « inacceptable » pour la Cedeao.

Le président en exercice de la Cédéao avait ajouté que la Guinée risquait de « lourdes sanctions », si le pouvoir n’était pas transmis aux civils dans 24 mois.

Une sortie qui n’a plu aux autorités de la transition en Guinée. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de la présidence guinéenne, le colonel Amara Camara charge  Sissoco Embaló .

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », a réagi l’un des hommes forts de la transition en Guinée? par ailleurs Secrétaire général de la présidence de transition.

Les autorités guinéennes ont aussi qualifié de « mensonge » sciemment entretenu par le président en exercice de la Cedeao sur un prétendu accord de transition de 24 mois.

En effet, dans sa sortie médiatique, le président bissau-guinéen avait déclaré avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec la junte pour une transition de deux ans. Le colonel Amara Camara, a démenti cet accord, ajoutant que la Guinée «n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité ».

Enfonçant le clou, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou, qualifie d’« inappropriée et grossière » cette prise de parole du dirigeant bissau-guinéen contre la Guinée.

 

Ethiopie : entrée en service du parc éolien d’Aysha II

La nouvelle centrale éolienne éthiopienne connue sous le nom de parc éolien d’Aysha II a commencé à transférer de l’énergie au réseau national.Ce démarrage intervient après la mise en service de seize éoliennes qui ont commencé à produire de l’énergie, a déclaré l’Ethiopian Electric Power (EEP). Le parc éolien est maintenant connecté au réseau électrique national après un essai réussi, a déclaré Muluken Teasema, Directeur adjoint du projet, aux médias locaux mercredi lors d’un briefing.

Le parc éolien d’Aysha, situé près de la frontière Ethiopie-Djibouti, compte 48 éoliennes d’une capacité de production d’électricité combinée de 120 mégawatts.

Cela porte à plus de 360 mégawatts la quantité d’énergie électrique produite par les parcs éoliens en Ethiopie. Les autres parcs éoliens, Adama I et II, produisent actuellement 324 MW. Selon l’EEP, l’accent est désormais mis sur la réalisation de tests et de travaux connexes pour 16 autres turbines éoliennes.

Elles permettront de porter à 80 mégawatts la contribution du parc éolien d’Aisha au réseau électrique national, a ajouté Tesema. La vitesse du vent par seconde à Aysha est très élevée par rapport à d’autres projets similaires, en raison d’une révision de la conception du plan initial du projet.

Cette révision aurait permis de réduire le nombre d’éoliennes de 80 à 48, même si la capacité de production totale reste inchangée.

Côte d’Ivoire : la DGAMP affectataire de bandes de fréquences maritimes

La Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) gère désormais, dans le secteur maritime en Côte d’Ivoire, les fréquences radioélectriques pour les bateaux battant pavillon ivoirien.La DGAMP a acquis ces prorogatives à la suite d’une signature de mémorandum d’entente mercredi avec l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF). Le document a été signé par les deux directeurs généraux de ces entités publiques.  

Selon M. Yacouba Coulibaly, directeur général de l’AIGF, il était temps d’avoir une convention entre l’AIGF et la DGAMP pour pouvoir assurer la sécurité dans le secteur maritime et contrôler le Golfe de Guinée afin de contrer les actes de piraterie.

Ce mémorandum devrait permettre de développer des stations côtières. M. Yacouba Coulibaly a relevé que dans ce contexte, l’AIGF et la DGAMP auront « une responsabilité commune » sur l’assignation des fréquences maritimes et celle des identités dans le service maritime mobile.

Les deux structures s’emploieront également à faire la collecte et l’échange des données, la facturation et le recouvrement des redevances, l’autorisation des stations radioélectriques et l’inspection des navires. L’accord prévoit aussi le renforcement des capacités du personnel des deux entités.  

Le colonel Julien Kouassi Yao, directeur général par intérim des affaires maritimes et portuaires, a soutenu qu’en tant que structure agissant dans le domaine maritime et surtout en matière de sécurité, de recherche et de sauvetage, il était « important » de faire ce mémorandum.

« Avant, nous n’étions pas affectataire de fréquences radioélectriques, maintenant nous le sommes.  Et en tant qu’affectataire de fréquence (…)  Cela nous permettra à terme de recenser au mieux tous les acteurs du secteur maritime et des transports maritimes qui utilisent des fréquences pour communiquer », a-t-il dit.   

Pour optimiser le contrôle des fréquences maritimes, « il est tout à fait indiqué que nous puissions savoir qui sont ceux qui utilisent les fréquences, comment ils les utilisent et à quelle fin », a ajouté l’officier des affaires maritimes.  

L’AIGF est le gestionnaire national des bandes de fréquences en Côte d’Ivoire. Avec ce partenariat, l’agence va désormais « attribuer les fréquences à la DGAMP » qui elle, va les gérer dans son secteur et les assigner aux différents opérateurs et utilisateurs.  

L’affectation des bandes de fréquences par la DGAMP concerne seulement les navires battant pavillon ivoirien. Les navires battant pavillon étranger, eux, sont régis notamment par d’autres dispositions internationales.

Environ 80% du commerce mondial se fait par voie maritime. De ce fait, la sécurité de la navigation s’avère capitale pour la survie de l’économie bleue, ainsi que celle de la radiocommunication, qui permet aux navires de connaître leurs routes et de lancer des appels de détresse ou signaler leur position.

Afrique : des jeunes en croisade contre la malnutrition des enfants

Des entrepreneurs issus de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont présenté, mercredi soir à Dakar, des innovations pour améliorer l’alimentation des nouveaux nés à base de produits locaux.Le Sahel, miné par une insécurité consécutive à la prolifération des groupes jihadistes, doit faire face à un autre défi non moins important : la malnutrition aiguë qui frappe des millions d’enfants. Selon le Groupe de travail sur la Nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Unicef, environ 6,3 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront, cette année, de dénutrition au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Sénégal.

Pour faire face à ce fléau, l’Unicef en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a lancé un concours ouvert aux jeunes de 16 à 30 ans qui vise à promouvoir des nouvelles solutions pour améliorer l’alimentation des jeunes enfants à base des produits locaux et des produits diversifiés.

A l’issue de la sélection, cinq projets dont celui de la Sénégalaise Fatoumata Bintou Sonko ont été retenus par le jury lors de la conférence sur l’alimentation des jeunes enfants organisée les 21 et 22 septembre par l’Unicef, en partenariat avec la Cedeao.

L’étudiante en Technologies agro-alimentaire à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a développé le projet « Patat’innov », une compote de patates douces et de niébé enrichies en feuilles de moringa et bissap très riches en micronutriments.

« Ce projet est parti du constat d’un paradoxe. Il y a de grandes pertes agricoles notamment au nord du pays. Au même moment, nous observons une carence en micronutriments chez beaucoup d’enfants. Nous avons donc voulu concilier ces deux problématiques dans un projet et c’est ce qui nous a donné « Patat’innov », a-t-elle expliqué, tout heureuse.

Les différents lauréats du concours bénéficieront d’un accompagnement personnalisé du Fonds Français Muskoka, partenaire du Hackathon.

Cette conférence régionale dont le thème est : « Tirer parti du système alimentaire pour garantir des premiers aliments de qualité » a pour objectif d’engager les différents partenaires dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre la malnutrition des jeunes enfants en trouvant des solutions locales, accessibles, pérennes et de qualité.

Les participants travailleront à identifier des solutions durables pour stimuler l’accès et l’utilisation d’aliments riches en nutriments, à des prix abordables et améliorer la diversité alimentaire chez les jeunes enfants en s’appuyant sur le système alimentaire existant.

Macron tente une médiation dans la crise entre la RDC et le Rwanda

A la demande du président français Emmanuel Macron, le président rwandais Paul Kagamé et son homologue de la RD Congo Félix Tshisekedi se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.Félix Tshisekedi n’a pas caché sa méfiance à l’égard du Rwanda, qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 et de semer le chaos dans son pays déjà assiégé et qui souffre toujours d’une crise sécuritaire chronique.

Les observateurs de la rencontre Kagamé-Tshisekedi à New York, organisée par le président français Emmanuel Macron, ont rapidement conclu que la normalisation des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa permettrait de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est du deuxième plus grand pays d’Afrique, situé dans la région des Grands Lacs. Dans cette partie du pays, l’insécurité est endémique et touche plus de trois millions de personnes.

Les répercussions humanitaires du conflit en RD Congo touchent au moins quatre pays des Grands Lacs.

Ce nouveau rapprochement est le dernier en date après que les deux dirigeants sont parvenus à un accord à Luanda, en Angola, en juin 2022, sous la médiation du président angolais João Lourenço.

Mais beaucoup pensent qu’il reste du chemin pour surmonter la méfiance mutuelle et instaurer la confiance entre les deux voisins qui ne cessent de s’accuser mutuellement de soutenir des rebelles hostiles à leurs gouvernements respectifs.

Kinshasa n’a pas confiance dans les relations entre le Rwanda et les rebelles du M23 impliqués dans une série d’affrontements avec l’armée congolaise depuis la fin du mois de mai.

Le dirigeant congolais a saisi l’occasion offerte par la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies pour renouveler cette accusation à l’encontre de Kigali, quelques mois à peine après leur rapprochement à Luanda, qui devait déboucher sur un accord concernant les éléments constitutifs de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Le fait que la plupart des combattants du M23 parlent le kinyarwanda n’a pas contribué à apaiser les craintes de Tshisekedi, mais le président Kagamé avait répondu sur la même plateforme. Une démarche qui a poussé le président Macron à intervenir et à réunir les deux dirigeants dans une réunion qui, espère-t-il, pourrait faciliter un changement de position de l’un à l’autre, passant de l’accusation à la résolution de l’un des plus longs bourbiers sécuritaires de l’Afrique de ces 20 dernières années.

Kigali a toujours nié les affirmations de Kinshasa et a accusé à son tour la RDC de soutenir les rebelles FDLR qui luttent pour renverser le gouvernement de Kagame.

Kagamé a déclaré à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que les récents revers essuyés pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs avaient permis de souligner que la situation en matière de sécurité est fragile dans cette région. Ceci fait dire au président français que la situation actuelle, n’est pas différente de celle d’il y a 20 ans, lorsque la Mission de maintien de la paix des Nations unies la plus importante et la plus coûteuse a été déployée pour la première fois en RD Congo.

Kagamé pense qu’une sortie du jeu des reproches entre son pays et la RD Congo aiderait les protagonistes à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité.

Cependant, certains analystes estiment que pour que la paix règne dans l’est de la RD Congo, les Nations unies devraient revoir leur politique d’intervention et s’attaquer à certains des problèmes qui ont conduit à de violentes protestations contre leur Mission de maintien de la paix dans le pays en juillet.

Le M23 doit son nom à un accord de paix conclu le 23 mars 2009 entre les dirigeants de l’ancien groupe rebelle, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDCP), et le gouvernement congolais.

Il s’agit d’une faction dissidente du CNDCP dont les membres sont principalement issus de la communauté congolaise de langue kinyarwanda.

En octobre 2013, des milliers de combattants du M23 ont fui principalement vers l’Ouganda et un autre petit groupe vers le Rwanda lorsque les troupes congolaises soutenues par une brigade d’intervention régionale spéciale sous mandat de l’Onu ont pris leurs bastions dans la province du Nord-Kivu.

Après avoir été vaincu militairement, le M23 a engagé des pourparlers avec le gouvernement lors d’un cycle de négociations qui s’est déroulé à Nairobi au Kenya, avant que les deux parties ne signent un accord comprenant des dispositions autorisant le retour des anciens rebelles en vue de leur réintégration dans la vie civile.

Plus récemment, en avril de cette année, le groupe rebelle a s’est encore signalé en prenant le contrôle de la majeure partie de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RD Congo, notamment le poste frontière de Bunagana, l’un des points d’entrée officiels entre l’Ouganda et la RD Congo.

L’effectif total des troupes de maintien de la paix de l’Onu en RDC est d’environ 18.300 personnes, selon les derniers chiffres officiels des Nations unies.

Menacés par la Cédéao, Goïta et Doumbouya main dans la main à Bamako

Le président de la transition guinéen assiste, jeudi 22 septembre à Bamako, à la célébration de la fête de l’indépendance du Mali.Le colonel Mamadi Doumbouya est arrivé dans l’après-midi de mercredi dans la capitale malienne. Reçu « avec tous les honneurs, à sa descente de l’avion présidentiel de la République du Mali », par son homologue Assimi Goïta, le chef de la junte guinéenne prend part au 62e anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté internationale.

C’est le premier déplacement du colonel Mamadi Doumbouya à l’étranger, un an après avoir renversé le président Alpha Condé. Deux ans auparavant au Mali, le colonel Assimi Goïta a fait subir le même sort à Ibrahim Boubacar Keïta.

« C’est avec joie que j’accueille mon frère, le colonel Mamadi Doumbouya. Cette présence, dans le cadre des festivités du 22 septembre, est une marque de solidarité constante. Deux pays, une même histoire, un seul peuple. Une fois de plus, la Guinée se tient à nos côtés », a magnifié le colonel malien sur sa page Twitter.

Selon les médias guinéens, le colonel Mamadi Doumbouya profitera de son séjour à Bamako pour aborder avec le colonel Assimi Goïta la question des 46 militaires ivoiriens détenus depuis le 10 juillet. Ces soldats sont accusés par Bamako de tentative de déstabilisation alors qu’Abidjan nie en bloc.

Les deux dirigeants sont en parfaite entente. En effet, la Guinée est l’un des rares pays ouest-africains à s’être solidarisée avec le Mali quand ce pays était sous le coup de l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) entre janvier et juillet 2022. Elle avait ouvert sa frontière au Mali pour lui permettre d’importer et d’exporter des marchandises à travers le port de Conakry.

Les dossiers du Mali et de la Guinée équatoriale à New York

Au moment où les colonels Assimi Goïta et Mamadi Doumbouya assistent ce jeudi à la célébration de la fête de l’indépendance du Mali à Bamako, les chefs d’État de la Cédéao se réunissent à New York, aux États-Unis. Une rencontre qui se tient en marge de la 77e Assemblée Générale ordinaire des Nations Unies.

Ce sommet extraordinaire est initié par le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao. Il avait prévenu, la veille, la Guinée qu’elle allait au-devant « de lourdes sanctions » si la junte persistait dans sa volonté de se maintenir au pouvoir pendant trois ans avant de passer la main à des civils élus.

Concernant le Mali, c’est surtout le sort des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako qui devrait occuper la Cédéao. L’affaire a dégradé les relations déjà tendues entre Bamako et Abidjan. La junte malienne qualifie ces soldats de « mercenaires » et les accuse d’avoir voulu attenter à la sûreté de l’État. Dénonçant « une prise d’otage », la Côte d’Ivoire assure que les militaires venaient en mission dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Toutefois, Bamako, qui sort de six mois d’un embargo de la Cédéao, a récemment mis en garde contre toute « instrumentalisation » de l’organisation régionale dans la crise avec la Côte d’Ivoire voisine. Le Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, affirme que l’affaire des 46 soldats ivoiriens « est purement judiciaire et bilatérale » et la médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier ».

Accusant les autorités ivoiriennes d’être animées par une « volonté d’adversité » et « d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique », le Mali les appelle à ne pas « se soustraire à leur responsabilité » et prévient qu’il « n’est nullement concerné par cette procédure devant l’instance communautaire ».

Soudan du Sud : un employé de l’OMS tué par balle

Daniel Deng Galuak, un agent de terrain de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Soudan du Sud, a trouvé la mort dans l’État d’Unity.Dans un communiqué, publié ce jeudi, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme que Daniel Deng Galuak a été abattu à bout portant par une personne non identifiée. La mise à mort a eu lieu le 19 septembre 2022 dans le Centre de santé du camp de déplacés de Bieh (Nord).

Les motivations du tueur sont encore inconnues. « Cette attaque a privé une famille d’un membre bien-aimé et (l’institution onusienne) d’un agent de santé engagé et de première ligne », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Profondément choquée par le meurtre de Daniel Deng Galuak, l’OMS se dit  « de tout cœur avec la famille (éplorée) en ces moments difficiles et douloureux ». La victime a travaillé pour l’OMS comme assistant de terrain de 2000 à 2015 et superviseur de terrain depuis 2016.

Au Soudan du Sud, Daniel Deng Galuak était notamment chargé d’assurer une surveillance efficace de la poliomyélite, de planifier et de réaliser la vaccination supplémentaire contre cette maladie, mais aussi de coordonner les activités de vaccination systématique.

Mairie de Dakar : Barthélémy Dias risque-t-il la révocation ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la gestion gouvernementale de Macky Sall et des risques encourus par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, après son jugement en appel dans une affaire d’homicide.Le Quotidien revient sur la visite de Macky Sall à New York, aux États-Unis, et note que le président sénégalais « roule à fond » en participant notamment à des « rencontres sur le financement de l’éducation et la sécurité alimentaire ». En marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a appelé les partenaires « à plus d’investissements dans ces secteurs ».

Pour sa part, EnQuête s’intéresse à la stratégie de communication du régime sénégalais et estime que « Macky se cherche ». En effet, « un énorme coup de balai a été apporté à la communication présidentielle et gouvernementale » lors du dernier remaniement ministériel. « D’Abdou Latif Coulibaly à Yoro Dia en passant par Souleymane Jules Diop, le chef de l’État continue de s’appuyer sur des journalistes », remarque ce journal.

Mais ce remaniement a créé un goût de « crise sur le gâteau », selon WalfQuotidien qui se fait l’écho de la « grogne après la formation du gouvernement ». « Macky est attaqué de toutes parts par les siens. La formation de son dernier gouvernement a multiplié les foyers de tension, suscitant un vent de révolte qui pourrait lui être fatal à 15 mois de la prochaine présidentielle », affirme ce journal.

L’Observateur fait un focus sur la piraterie maritime et la sécurisation des installations pétrolières et indique que « Macky engage la mer des batailles ». Le président de la République a doté l’armée d’avions et de navires patrouilleurs pour faire face à la piraterie maritime et pour sécuriser des installations pétrolières et gazières du Sénégal, explique ce quotidien.

Sur le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, Tribune souligne que ce dernier « risque de perdre ses mandats » de maire et de député. La Cour d’appel a confirmé hier le jugement en première instance : deux ans dont six mois ferme pour « coups mortels » dans l’affaire Ndiaga Diouf, un supposé nervi tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, une commune que l’actuel maire de Dakar dirigeait à l’époque.

Ainsi, Sud
Quotidien fait savoir que « Barthélémy Dias (est) dans la tourmente » même s’il a décidé de se pourvoir en cassation d’après Le
Soleil. « Tant que sa condamnation n’est pas définitive, Barthélémy Dias reste député et maire », explique Pr Ndiack Fall, spécialiste en droit pénal. Cependant, « des articles qui avaient valu à Khalifa Sall une révocation (de la mairie de Dakar) ne peuvent être invoqués contre Barthélémy Dias », précise Daouda Mine, journaliste spécialisé en droit.

Quoi qu’il en soit, « je ne bougerai ni de l’Assemblée ni de la mairie », prévient Barthélémy Dias  dans Vox
Populi. « Il ne va rien m’arriver. Ce n’est pas du droit, c’est de la politique », fulmine l’opposant maire de la capitale sénégalaise.

Sécurité : le Mozambique et la Tanzanie signent un pacte

Les deux pays, partageant une frontière terrestre longue de 756 kilomètres, veulent lutter ensemble contre le terrorisme et la criminalité.Samia Hassan, la présidente de la Tanzanie, était hier mercredi au Mozambique pour y rencontrer son homologue Filipe Nyusi. Selon nos informations, les deux chefs d’État ont signé un accord sécuritaire dont les détails n’ont pas encore été rendus publics.

En principe, il s’agira de coordonner les actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité le long de la frontière commune. Depuis 2017, le Mozambique est confronté à une insurrection jihadiste menée par les Shebab, un groupe local affilié à l’État Islamique (EI).

Les violences, principalement notées dans la province de Cabo Delgado (Nord), ont causé plus de 4000 morts et le déplacement d’environ 800.000 personnes, notamment vers la Tanzanie voisine.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle anglais), à laquelle appartiennent les deux pays, a déployé une force régionale. Son objectif consiste à soutenir l’armée mozambicaine. Celle-ci bénéficie également du soutien des forces rwandaises.