novembre 2022 - Page 18 sur 36 - Journal du niger

Le Tchad s’inspire du modèle ivoirien de la réconciliation

Nommé, il y a un mois, le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, Abderaman Koulamallah, effectue un séjour de 72 heures sur le sol ivoirien pour s’imprégner de l’expérience de la Côte d’Ivoire.M. Abderaman Koulamallah a échangé mercredi avec son homologue ivoirien, M. Kouadio Konan Bertin « KKB », ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, à son Cabinet, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

« Il me fallait de l’expérience et c’est la Côte d’Ivoire que nous avons choisie, car vous répondez au mieux à la vision de réconciliation que nous avons. Votre engagement n’a pas d’égale », a déclaré M. Abderaman Koulamallah.  

« Le chantier de la réconciliation n’est pas gagné d’avance, mais vous êtes sur la bonne », a a fait observer le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, qui occupait précédemment le portefeuille du ministère de la Communication dans son pays.

Au regard de l’expérience ivoirienne, le ministre tchadien de la Réconciliation et de cohésion sociale veut panser la fracture sociale dans son pays, tant dans les esprits que les actes. Il a annoncé l’institution d’une « Journée nationale de la paix » au Tchad à la date du 12 février.

M. Bertin Kouadio Konan s’est félicité de cette démarche qui dénote de l’intégration africaine, estimant qu’elle « vient fortifier la Côte d’Ivoire dans son élan et aussi mettre un coup de pression à faire mieux et consolider les acquis de cette réconciliation et de ne pas faire marche arrière ».

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts selon des enquêtes officielles. Aujourd’hui, le pays, première puissance économique de l’Uemoa, a retrouvé la stabilité et la paix grâce à un dialogue soutenu entre les leaders de la classe politique.  

Burkina : Le capitaine Ibrahim Traoré renonce à son salaire de Président

Son prédécesseur, Paul-Henri Damiba avait, au contraire, augmenté le sien.Comme le capitaine Thomas Sankara, père de la révolution d’août 1983, le chef de l’Etat burkinabè Ibrahim Traoré renonce à son salaire de président de la République. Il  touchera uniquement son salaire de capitaine des forces armées nationales.

« Le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a décidé de garder son salaire de Capitaine », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce mercredi 15 novembre 2022, à l’issue de l’hebdomadaire Conseil des ministres.

Le porte-parole a indiqué que cette décision vise à « montrer cet esprit de sacrifice qui doit habiter chacun des Burkinabè dans la situation actuelle de notre pays ».

En avril 2022, le président déchu Paul-Henri Damiba avait pris un décret portant rémunération du Président, des ministres et des présidents d’institutions. Le même mois, il avait perçu un salaire de 2 826 400 FCFA. Son Premier ministre, Albert Ouédraogo, quant à lui, avait un salaire de 2 782 717 FCFA. Dans un article, le journal d’investigation « Le Reporter » avait estimé qu’il « bat tous les records de salaire Burkinabè. Ni [les anciens présidents] Blaise Compaoré, ni Roch Kaboré n’a eu le salaire » de l’ex-PM. Les 02 anciens présidents touchaient, respectivement, 2 206 195 FCFA et 2 148 320 FCFA.

La mesure prise par le capitaine Traoré abroge donc le décret d’avril 2022 et restaure celui de décembre 2008. Selon ce dernier, le Premier ministre touche 1 308 000FCFA, les présidents d’institutions 1 215 000FCFA, les ministres d’État 1 205 000FCFA et les autres ministres 1 155 000FCFA. Conformément à cette disposition, les ministres de Ibrahim Traoré vont toucher à nouveau  entre 1 155 000FCFA et 1 205 000FCFA, a déclaré Jean Emmanuel Ouédraogo. Mais les ministres ont décidé de consacrer 50% de leurs salaires du mois de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté notamment les personnes déplacées internes, rapporte la présidence du Faso.

La réduction des salaires de l’exécutif est aussi une promesse du Premier ministre, Appolinaire Kyelem de Tambéla. « Nous allons baisser les salaires du Président et des membres du Gouvernement. Le Président est d’accord et moi aussi », avait-il affirmé dans une interview accordée à Radio Oméga.

La décision est bien appréciée des Burkinabè. L’homme politique et candidat malheureux aux présidentielles de 2015, Tahirou Barry, a estimé que « le sacrifice financier du chef de l’État et son gouvernement n’est rien d’autres que l’expression d’une gouvernance et d’un leadership par l’exemplarité ». Pour lui, ce sont des « des actes qui méritent sincèrement fière chandelle ».

« Joindre l’acte à la parole. Un pas concret du gouvernement de Tambéla… La direction prise est bonne. Le peuple va maintenant consentir les efforts et sacrifices..», a commenté Dieudonné Soubeiga, journaliste.

Le capitaine Traoré est arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier par un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt. 

Roi Mohammed VI: Toute coopération Sud-Sud doit inscrire en son cœur la question de la santé du citoyen

Le Roi Mohammed VI a affirmé que toute coopération Sud-Sud qui se veut efficiente, qui vise à favoriser le rapprochement et la solidarité entre les peuples, doit inscrire en son cœur la question de la santé du citoyen.Dans un message aux participants à la première conférence africaine sur la réduction des risques en santé, qui se tient du 16 au 18 novembre courant à Marrakech, le Souverain marocain a souligné que la santé est « l’un des défis majeurs auxquels est confronté notre continent ». 

« La pandémie Covid-19 a bel et bien mis en évidence l’importance du travail collectif dans ce domaine, ainsi que la nécessité de multiplier les projets sanitaires et de pourvoir nos pays des infrastructures sanitaires indispensables. In fine, il s’agit de mettre à la disposition des peuples africains les traitements et les vaccins nécessaires à la lutte contre les maladies et les pandémies », a dit le Roi dans son message, dont lecture a été donnée par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb. 

Il a, à cet égard, formé l’espoir que « l’Afrique parvienne à mutualiser ses efforts pour relever les défis auxquels elle doit faire face », appelant à adopter des « politiques d’anticipation et de prévention et mobiliser tous les moyens disponibles afin de protéger la santé et de préserver la dignité des citoyens africains ».

Il a rappelé que le Maroc, conscient que la sécurité sanitaire de tous les Marocains est une nécessité absolue, est d’ores et déjà à pied d’œuvre pour mener à bien la généralisation de la protection sociale. Selon le Souverain, le premier pari de cette entreprise est de faire accéder l’ensemble des citoyens à « l’Assurance Maladie Obligatoire et d’élargir la base des bénéficiaires des régimes de retraite parmi la population active. Dans le même esprit, les allocations familiales et l’indemnité pour perte d’emploi doivent être généralisées ».

« Vecteur d’une véritable révolution sociale, ce projet de société préserve la dignité des citoyens en améliorant concrètement leurs conditions de vie et en leur assurant plus particulièrement un accès équitable aux services sanitaires et sociaux. Ces objectifs sont poursuivis dans le cadre de la politique de proximité qui se propose d’atteindre un développement équilibré, porteur de justice sociale et spatiale », a-t-il affirmé.

Il a exprimé la disposition du Maroc à « partager avec le reste des pays africains amis et frères l’expertise et le savoir-faire qu’il a accumulés en la matière ».

Initiée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Industrie et du Commerce, du ministère de l’Economie et des Finances, et de l’Association Marocaine de Médecine Addictive et Pathologies (MAPA), cette conférence internationale rassemble des expertises africaines et internationales afin de réfléchir sur les aspects de la santé dans des concepts élargis de politiques de santé publique, mais aussi pour ériger les piliers de la santé au futur, repenser la santé dans ses aspects organique, psychologique, économique, social et environnemental, en travaillant conjointement à une santé africaine commune moyennant également la culture, l’éducation et l’enseignement.

Au menu de cette première Conférence, figurent une série de tables rondes autour de plusieurs thématiques : « Déterminants sociaux de la santé en Afrique », « Tueurs silencieux : maladies cardiovasculaires, oncologie, tabac, sucre obésité », « Santé mentale et addictions : éducation et enseignement », « Financement de la santé, responsabilité des états et soutenabilité financière », « Comment réussir le cannabis médical en Afrique ? » et la « place de la médecine du futur en Afrique : médecine régénérative, digitalisation-télémédecine, intelligence et soins connectés ».

L’ordre du jour de cet événement prévoit aussi la signature de plusieurs livres d’éminents auteurs, chercheurs et spécialistes dans le domaine de la santé.

Dette ivoirienne : état des mandats fournisseurs à fin octobre

Le Comité de concertation Etat/secteur privé (CCESP) a initié un atelier national afin de renforcer les capacités des acteurs du secteur privé sur la dépense publique.Ouvrant la session ce mercredi, à la Maison de l’Entreprise, le siège du Patronat ivoirien, sis au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, le directeur de Cabinet adjoint, Vassogbo Bamba, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a fait l’état de la dette fournisseur.

Selon M. Vassogbo Bamba, au 31 octobre 2022, l’ensemble des mandats fournisseurs de la gestion 2022 pris en charge par le trésor public représentait un montant global de 713,18 milliards de Fcfa, dont 503,38 milliards de Fcfa de règlements déjà effectués, soit un taux de 68,84%.

Le délai moyen de règlement de la dette fournisseur, dira-t-il, ressort au niveau des délais de paiements de la dette fournisseur de l’Etat central, à fin octobre 2022, à 17 jours en moyenne contre 30 jours impartis pour les mandats de moins de 30 millions de Fcfa avec un total de 93,21 milliards de Fcfa.

En outre, le délai de paiement de la dette fournisseur est ressorti à 22 jours en moyenne contre 60 jours pour les mandats de 30 à 100 millions de Fcfa avec un total de 66,60 milliards de Fcfa ; et à 28 jours en moyenne contre 90 jours pour un total de 277,64 milliards de Fcfa de mandats payés.  

Le secrétaire exécutif du CCESP, Mme Mariam Fadiga Fofana, a expliqué qu’il s’agit d’un atelier national sur la dépense publique au profit des acteurs du secteur privé pour leur permettre de « mieux maîtriser le circuit de la dépense » dans l’exécution du budget de l’Etat. 

Elle a relevé en marge de l’atelier, qu’il revient au secrétariat exécutif du CCESP des préoccupations du secteur privé quant « au délai de paiement qui ne sont pas toujours en phase avec ce que l’Etat avance ». Le secteur privé dénonce « des délais de paiement très longs, ce qui engrange beaucoup de frais financiers » surtout en cas de prêts bancaires.  

De son côté, « les administrations publiques se plaignent aussi que les délais qu’on doit observer dans les documents ne sont pas respectés par les opérateurs privés », a ajouté Mme Mariam Fadiga, insistant qu’il s’agit de renforcer les capacités des acteurs privés sur la dépense publique et de créer une synergie entre l’Etat et le secteur privé.

M. Paul Koua, chargé de la coordination de la politique fiscale, représentant le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, a relevé les efforts substantiels consentis par l’Etat, rappelant que le secteur privé est le principal contributeur de l’économie avec 80% des recettes de l’Etat.

L’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le financement des activités de promotion du secteur privé, selon M. Paul Koua, pour l’année 2022 s’élève à 10,23 milliards de Fcfa de crédits inscrits au budget du ministère du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

L’ambition du gouvernement de Côte d’Ivoire est de permettre aux investissements privés d’atteindre 75% du volume global des investissements et 30% du PIB en 2030. Le secteur privé représente aujourd’hui plus de 2/3 des investissements et plus de 80% des emplois formels du pays. 

Afrique : 300 millions d’euros de la Belgique pour le secteur privé

Dans 21 pays du continent, le secteur privé bénéficie de cet appui de la Belgique.A travers son agence de développement, Enabel, le royaume de Belgique vient en aide au secteur privé africain avec une enveloppe totale de 300 millions d’euros. « La part du Sénégal de cette somme est de 78 millions d’euros », a expliqué, mercredi à Dakar, Aïssatou Keita Mbengue, cheffe de projet à Enabel.

Elle s’adressait à la presse en marge de la célébration (16-17 novembre) des journées du secteur privé organisées par Enabel autour du thème : « Quels mécanismes publics-privés pour appuyer la croissance inclusive du secteur privé sénégalais ? »

Cette édition qui se tient dans un contexte post-Covid-19, met en avant les initiatives et innovations qui peuvent aider les entreprises à devenir plus résilientes et leur doter plus de moyens de riposte face aux chocs et catastrophes futurs.

Dans le cadre du programme de coopération sénégalo-belge 2019-2024, Enabel s’est engagée à contribuer de manière significative au développement socioéconomique inclusif et durable du Sénégal ainsi qu’à la création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes en particulier.

Partant de cet engagement, Enabel exécute pour le compte du portefeuille bilatéral sénégalo-belge et de l’Union Européenne, plusieurs projets qui interviennent dans le domaine de l’entrepreneuriat avec comme ambition de s’adresser à tout type d’entreprises ainsi qu’aux contraintes empêchant celles-ci d’impacter durablement sur le développement du Sénégal.

Mali : Londres justifie le retrait de ses soldats de la Minusma

Le gouvernement britannique accuse les autorités maliennes de ne pas être disposées à travailler pour assurer une stabilité et une sécurité durables.Le Royaume-Uni continuera de soutenir les missions de maintien de la paix de l’Onu au Sahel, mais plus à partir du Mali. Londres a en effet officialisé, lundi dernier, le retrait de ses troupes de ce pays ouest-africain confronté à la récurrence des attaques jihadistes.

« Aujourd’hui, […], je peux annoncer que le contingent britannique quittera également la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali)
plus tôt que prévu. […], nous devons être clairs sur le fait que la responsabilité de tout ceci incombe à Bamako. Deux coups d’État en trois ans ont sapé les efforts internationaux pour faire avancer la paix », avait déclaré, lundi devant le parlement, le secrétaire d’État à la Défense, James Heappey.

Comme Paris, Londres va également redéployer ses troupes dans d’autres pays de la région afin de continuer sa lutte contre les groupes jihadistes. Lundi et mardi prochains, Accra, la capitale ghanéenne va accueillir une réunion qui va regrouper divers acteurs « pour coordonner notre réponse renouvelée à l’instabilité dans le Sahel », a informé M. Heappey.

« Il s’agira du premier grand rassemblement en faveur de l’initiative d’Accra – une solution dirigée par l’Afrique de l’Ouest, qui vise initialement à empêcher la contagion de l’insurrection en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, au Bénin et au Niger et à s’attaquer aux niveaux croissants de violence au Burkina Faso et au Mali – ce qui rend cette conférence très opportune », a-t-il expliqué.

Le retrait des troupes anglaises de Gao sera coordonné avec les alliés. « L’armée va donner des ordres imminents pour reconfigurer le prochain déploiement afin de réduire notre présence. Nous quittons la Minusma plus tôt que prévu et nous sommes, bien sûr, attristés par la façon dont le gouvernement de Bamako a rendu si difficile la présence de nations bien intentionnées », a-t-il dit.

Selon le secrétaire d’État à la Défense, le Royaume-Uni travaillera rapidement avec ses alliés dans la région et en Europe pour soutenir l’initiative d’Accra afin d’assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité en Afrique de l’Ouest. « Notre engagement envers cette région reste entier », a-t-il assuré.

Sénégal : vers un renouvellement total des véhicules de transports

Le gouvernement sénégalais a créé le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT) pour moderniser le système de transport public.La dynamique est enclenchée pour le retrait des cars, sept places, minibus, bus et gros-porteurs vétustes qui opèrent dans les transports routiers de personnes et marchandises au Sénégal. L’objectif à terme, c’est un renouvellement massif des véhicules de transports opérant au pays de la Teranga.

« (…) nous démarrons un processus de renouvellement des véhicules de transports. Aujourd’hui une quinzaine de taxis a été offerte aux opérateurs de Saint-Louis, une cinquantaine aux opérateurs de Thiès. (…) Nous sommes aussi en train de travailler sur un projet de mille et quelques gros porteurs. Nous travaillons aussi sur cent taxis dits de banlieue. Donc nous sommes dans cette dynamique tout en sachant que le renouvellement est dynamique », a expliqué Babacar Gaye, Administrateur du Fonds de développement des transports terrestres (FDTT).

S’exprimant mercredi à Dakar en marge d’un atelier de partage des études et activités liées à la modernisation du système du transport public, M. Gaye a rappelé qu’acquérir de nouveaux véhicules ne signifie renouvellement, mais c’est du renforcement du parc automobile existant. « Quand on parle de renouvellement, il doit y avoir forcément des retraits et des remplacements. La dynamique est enclenchée et nous y sommes », a poursuivi l’Administrateur du FDTT.

« C’est nous qui réclamons le changement du parc et la modernisation des gares routières. (…) Nous ne voulons pas un renforcement du parc. Nous sommes pour un renouvellement. Le renouvellement c’est d’amener du nouveau et retirer l’ancien. C’est ça qui nous aide à avancer », a dit pour sa part Gora Khouma, Secrétaire général du Syndicat des transports routiers du Sénégal.

Namibie : les hommes encouragés à se faire dépister du VIH

Dans ce pays d’Afrique australe, plus de 195.000 personnes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral.La Namibie a lancé une initiative encourageant les hommes à recourir aux services de dépistage et de traitement du VIH pour réduire la prévalence de la maladie d’ici à 2030.

Le programme, dont le nom de code est MenStar, a été lancé par la vice-ministre de la Santé, Esther Muinjangue, lors d’une cérémonie qui s’est tenue hier mardi dans la capitale, Windhoek.

Mme Muinjangue a déclaré que le programme a été conçu après que des recherches ont montré que « les hommes sont à la traîne dans l’utilisation des services liés au VIH ».

« Cela a entraîné une faible rétention des soins et une suppression de la charge virale chez les hommes, contribuant par la suite à de nouvelles infections par le VIH dans la population générale, ainsi qu’à une morbidité et une mortalité accrues chez les hommes », a déclaré la vice-ministre.

Elle a révélé que le rapport 2017 d’évaluation de l’impact du VIH sur la population namibienne montre que les femmes répondent bien à l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA qui prévoit que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut soient sous traitement antirétroviral (TAR) et que 90 % des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral atteignent la suppression virale.

Selon le rapport d’évaluation, les femmes ont atteint l’objectif de 90-97-92, contre 80-95-89 pour les hommes.

« Ces résultats indiquent que les hommes sont à la traîne dans la cascade du VIH et ont un impact négatif sur la lutte contre la maladie en Namibie », a déploré la vice-ministre de la Santé, Esther Muinjangue.

Mondial 2022 : le Maroc doit déjouer les pronostics

Le gratin du football a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Maroc. (1/5)Au Qatar, le Maroc participera à sa sixième phase finale de Coupe du monde après 1970, 1986, 1994, 1998 et 2018. Dans cette compétition, les Lions de l’Atlas resteront à jamais les tout premiers ambassadeurs du continent noir à franchir le premier tour. C’était au siècle dernier (Mexique 1986). Un parcours honorable stoppé en huitièmes de finale sur un but de Lothar Matthäus pour l’Allemagne de l’Ouest, finaliste malheureuse de cette édition remportée par l’Argentine d’un certain Diego Maradona.

Depuis, les trois apparitions du Royaume chérifien dans le tournoi ont tourné court avec des éliminations dès le premier tour. Il y a quatre ans, en Russie, la sélection entraînée alors par le Français Hervé Renard a buté sur le mur dressé par l’Iran (défaite un à zéro), perdu avec les honneurs sur le même score face au Portugal et tenu tête en vain à l’Espagne (2-2).

Cette fois-ci, le Maroc entend jouer les trouble-fête durant le Mondial qatari où on ne donne pas cher de sa peau. « Dans une poule F où il y a un finaliste de la dernière édition (Croatie), un demi-finaliste (Belgique), le Maroc et le Canada sont les deux petits poucets », estime Sahelinko Cissokho, journaliste sportif à MEDI 1 TV (chaîne privée marocaine).

Dès lors, admet Jamal Waalam, journaliste-présentateur à 2M (télévision publique marocaine), « ce serait déjà un bel exploit de se qualifier pour les huitièmes de finale ». Avec leur génération dorée (Hazard, De Bruyne, Courtois…), les Diables Rouges belges font figure d’épouvantail, les Croates emmenés par l’inoxydable Luka Modric (37 ans) reprennent des couleurs et le Canada du remuant latéral Alphonso Davies, 36 ans après, revient motivé sur la scène internationale.

Mais, souligne M. Cissokho, le Maroc « veut croire en ses rêves d’épopée et créer la sensation. Sur le papier, il a quand même une équipe assez solide défensivement et des joueurs de talent devant comme Hakim Ziyech et Youssef En-Nesyri ».

Nouvelle ère

Le strict Vahid Halilhodzic, décrié pour son management autoritaire, a été remplacé en août dernier au poste de sélectionneur par Walid Regragui, récent vainqueur de la Ligue africaine des champions avec le Wydad Athletic Club.

Ancien international marocain, finaliste de la Coupe d’Afrique de nations (Can) en 2004 (défaite deux buts à un contre la Tunisie), le nouvel entraîneur « n’a pas voulu tout chambouler. Son équipe est dans une phase de transition. Il a donc voulu garder les acquis, mais a rappelé Abderrazak Hamdallah, non convoqué depuis sa prise de tête avec Hervé Renard à la Can 2019 et zappé Younes Belhanda ou encore Fayçal Fajr » dans sa liste pour le Mondial publiée la semaine dernière, commente Sahelinko Cissokho.

Ce groupe « est dans l’ensemble homogène et équilibré. Il est conforme aux aspirations de son coach. On voit clairement le onze qui pourrait débuter et comment pourrait jouer l’équipe », soutient M. Waalam.

Walid Regragui, 46 ans, ne part pas du néant. Son prédécesseur a eu le temps d’asseoir les bases d’un renouveau. Logés dans le groupe I du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde, les Lions de l’Atlas n’ont fait qu’une bouchée des Djurtus (lycaons) de la Guinée Bissau, du Syli (éléphant) national de la Guinée et des Crocodiles du Nil (Soudan).

Dans ce parcours sans faute, six victoires en autant de matchs, le Maroc a marqué vingt buts contre un encaissé. En barrage aller, Romain Saiss et ses partenaires sont allés chercher le nul (1-1) au stade des martyrs de Kinshasa face à la République démocratique du Congo, avant de couler les Léopards lors de la manche retour à Casablanca (4-1).

À l’arrivée de l’actuel sélectionneur, il y a néanmoins eu pas mal de changements dans le jeu : « Halilhodzic misait beaucoup sur les contre-attaques, Regragui opte pour le jeu de possession. Sous ses ordres, le Maroc a disputé deux matchs amicaux face au Chili (succès deux à zéro) et au Paraguay (nul blanc), en Espagne, en septembre 2022. On a vu une équipe qui a joué vers l’avant pour gagner », constate le journaliste-présentateur de la 2M.

Même son de cloche du côté de son confrère de MEDI 1 TV. Selon lui aussi, « il y a une amélioration dans le contenu du jeu au vu de ces rencontres. C’est ce que le public marocain réclamait ».

Dans cette volonté de produire du beau jeu, Amine Harit, en tant que titulaire ou en sortie de banc, pouvait valoir des satisfactions. Malheureusement, l’attaquant de l’Olympique de Marseille, victime dimanche dernier d’une entorse des ligaments croisés du genou gauche lors du choc contre l’AS Monaco en Ligue 1 française, a dû déclarer forfait.

« Cette blessure fait mal au cœur. Harit pouvait évoluer un peu partout dans le secteur offensif », regrette Jamal Waalam, tandis que Sahelinko Cissokho considère que « c’est un véritable coup dur pour le Maroc parce que Harit était en pleine renaissance ».

S’appuyant sur une colonne vertébrale, composée notamment de Yacine Bounou (gardien), de Romain Saiss, d’Achraf Hakimi (défenseurs), de Sofyan Amrabet (milieu) et d’Hakim Ziyech (attaquant), Walid Regragui peut surprendre son monde. En tout cas, « les Marocains, fans absolus de foot, y croient. Ils veulent que les Lions de l’Atlas les rendent fiers en mouillant le maillot », fait savoir M. Cissokho. « Les attentes sont très importantes. Cette équipe nationale fait rêver car elle regorge de joueurs qui s’illustrent en Europe », ajoute M. Waalam.

Liste des 26 Marocains pour le Mondial 2022

Gardiens (3) : Yassine Bounou (FC Séville, Espagne), Munir Mohamedi (Al Wehda) et Ahmed Reda Tagnaouti (Wydad de Casablanca, Maroc).

Défenseurs (8) : Achraf Hakimi (Paris Saint-Germain, France), Noussair Mazraoui (Bayern Munich, Allemagne), Nayef Aguerd (West Ham, Angleterre), Romain Saiss (Besiktas, Turquie), Achraf Dari (Stade Brestois, France), Jawad El Yamiq (Real Valladolid, Espagne), Yahya Attiat Allah (Wydad de Casablanca, Maroc) et Badr Benoun (Qatar SC, Qatar).

Milieux (6) : Sofyan Amrabet (Fiorentina, Italie), Selim Amallah (Standard de Liège, Belgique), Azzedine Ounahi (Angers SCO, France), Yahya Jabrane (Wydad de Casablanca, Maroc), Abdelhamid Sabiri (Sampdoria, Italie) et Bilal El Khannouss (Genk, Belgique).

Attaquants (8) : Ilias Chair (Queens Park Rangers, Angleterre), Abderrazak Hamdallah (Ittihad Jeddah, Arabie saoudite), Hakim Ziyech (Chelsea, Angleterre), Youssef En-Nesyri (FC Séville, Espagne), Abdessamad Ezzalzouli (Osasuna, Espagne), Zakaria Aboukhlal (Toulouse, France), Sofiane Boufal (Angers, France) et Walid Cheddira (Bari, Italie).

Entraîneur : Walid Regragui (Maroc)

Programme du Maroc au Mondial 2022

1ère journée : mercredi 23 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Maroc / Croatie

2ème journée : dimanche 27 novembre 2022

13h00 (Temps Universel) Belgique / Maroc

3ème journée : jeudi 1er décembre 2022

15h00 (Temps Universel) Canada / Maroc

G20: l’adhésion de l’UA sera examinée en 2023 (Macky Sall)

L’Union africaine (UA) réclame depuis plusieurs décennies un siège au sein de cette organisation intergouvernementale.C’est une vieille doléance du continent africain qui en est phase d’être résolue. A Bali, en Indonésie, des membres du Groupe des vingt (G20), ce forum intergouvernemental composé des dix-neuf économies les plus développées et de l’Union européenne, ont soutenu l’adhésion de l’Union africaine au sein de cette organisation bilatérale.

« Je remercie les membres du G20 qui ont soutenu la candidature de l’Union africaine (UA) pour adhérer au Groupe, lors du sommet de Bali en Indonésie. L’adhésion de l’UA sera examinée au Sommet du G20 de 2023 en Inde », a annoncé sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’UA.

Son homologue Sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait déjà exprimé à Bali son souhait de voir l’UA rejoindre le G20. Une adhésion qui se traduirait, d’après lui, par une approche plus unifiée pour résoudre les défis actuels du monde.