mai 2025 - Page 8 sur 9 - Journal du Niger

Niamey : L’Italie investit dans l’éducation avec MISIN

Niamey, 7 mai 2025 – Sous un soleil radieux, le Collège d’Enseignement Secondaire (CES) Franco-Arabe Lazaret 1, dans le quartier vibrant de Niamey, a été le théâtre d’une cérémonie empreinte d’espoir hier mardi. De 9 h 30 à 11 h 00, l’Administrateur délégué de la commune Niamey 2, M. Oumarou Issaka Idé, représentant l’Administrateur délégué de la ville, a présidé la réception d’un don généreux de la Mission Italienne de Soutien au Niger (MISIN) : 500 tables-bancs et 1 430 kits scolaires destinés à plusieurs écoles de la capitale, dont 100 tables-bancs pour les établissements Lazaret 1 et 2. Ce geste, célébré en présence de 1 400 élèves, dont 760 filles, incarne une coopération internationale au service de l’éducation et de l’avenir nigérien.

Plus qu’un simple don : Tables, Kits et Espoir pour Transformer L’apprentissage

Les 500 tables-bancs, minutieusement réhabilités, et les 1 430 kits scolaires, comprenant cahiers, stylos et fournitures essentielles, visent à transformer les conditions d’apprentissage dans des écoles dans lesquelles les infrastructures peinent à répondre à la demande croissante. En effet, Lazaret 1 et 2, qui accueillent ensemble 1 400 élèves, bénéficieront directement de 100 tables-bancs, ce qui renforce leur capacité à offrir un cadre d’étude digne. De plus, cette initiative, financée par la MISIN dans le cadre de son programme de coopération civile, s’inscrit dans une série d’actions éducatives, par exemple la réhabilitation de salles de classe à Tillabéry en 2023, selon des rapports du ministère de l’Éducation.

S’exprimant, M. Oumarou Issaka Idé a salué un acte transcendant la simple aide matérielle. « La coopération entre nos nations est un échange de valeurs et d’humanité. » « Ce don, qui touche plusieurs écoles de Niamey, est un phare d’espoir pour notre jeunesse », a-t-il déclaré, sa voix résonnant dans la cour bondée. Il a en outre appelé à faire de cette action « le prélude à d’autres gestes durables », semant ainsi les graines d’un avenir éducatif prometteur.

La MISIN italienne, acteur de solidarité : un projet humain qui soutient l’éducation nigérienne

Le colonel Donato Barnaba, chef du staff de la MISIN, a pris la parole, soulignant l’engagement de l’Italie au-delà de sa mission militaire. Il a notamment affirmé : « La MISIN est un projet humain, bâti sur l’amitié et le respect mutuel. » Aussi, en offrant ces 500 tables-bancs et 1 430 kits, nous affirmons notre volonté de soutenir l’éducation, clé d’un meilleur avenir pour le Niger. » Créée en 2018 pour renforcer les capacités sécuritaires nigériennes, la MISIN, forte de 300 personnels à Niamey, intègre des projets civils, dont ce don, qui s’ajoute à une distribution similaire de 300 tables-bancs en 2024 à Dosso, selon un post sur X du 6 mai.

La cérémonie, marquée par une signature officielle de l’acte de donation, a scellé ce partenariat. Dans un geste symbolique, les 30 meilleurs élèves de Lazaret 1 et 2, sélectionnés pour leurs performances académiques, ont reçu les premiers kits scolaires, sous les applaudissements des 200 spectateurs présents, dont des parents et des enseignants. Enfin, la distribution générale, prévue jusqu’au 8 mai, garantira que chaque élève reparte équipé pour l’année scolaire.

L’Éducation, priorité nationale : défis, ambitions et les voix du terrain

Cette initiative intervient dans un Niger déterminé à relever ses défis éducatifs, et ce, malgré un taux de scolarisation secondaire de seulement 24 % en 2023, selon l’UNESCO. Le gouvernement, sous la présidence du général Abdourahamane Tiani, a fait de l’éducation une priorité, comme en témoigne l’inauguration du Collège Scientifique de Niamey en décembre 2024. Ce don italien, par conséquent, s’aligne sur cette ambition, renforçant des établissements tels que le CES Franco-Arabe Lazaret 1, connu pour son bilinguisme et son rôle dans l’intégration des communautés. Les élèves, dont 54 % sont des filles, incarnent cet espoir. « Ces tables-bancs, c’est plus de confort pour étudier et rêver grand », a confié Aïssata, 14 ans, élève en 4ᵉ, à l’issue de la cérémonie. De leur côté, les enseignants, eux, saluent un « investissement dans la qualité de l’enseignement », notant que les anciens bancs, souvent vétustes, entravaient les cours.

Une étincelle pour l’avenir : un pont entre l’Italie et le Niger au service de la jeunesse

Clôturée par une prière collective pour la paix et le progrès, la cérémonie a laissé une empreinte d’optimisme. En effet, alors que Niamey s’éveille à de nouveaux horizons, ce don italo-nigérien ne se limite pas à des bancs et des crayons : il forge un pont entre les nations, unissant ainsi Rome et Niamey dans une quête commune pour l’éducation. Finalement, dans les salles de Lazaret, où les rires des élèves résonnent déjà, une génération s’apprête à écrire, avec audace, le prochain chapitre du Niger.

Niamey-FMI : une rencontre de haut vol trace l’avenir économique du Niger

Niamey, 7 mai 2025 – Dans les salons feutrés de la Primature, le Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, a accueilli, hier mardi de 14 h 00 à 15 h 30, une délégation de poids du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Antonio David, chef de division adjoint du département Afrique. Cette rencontre d’une heure et demie, marquée par des échanges d’une densité rare, a permis de poser les jalons d’un partenariat renforcé, centré sur la stabilité macroéconomique, la résilience climatique et la transparence. De plus, à l’heure où le Niger ambitionne de consolider ses acquis économiques, cet événement résonne comme un signal fort de confiance mutuelle.

Une vision partagée pour la croissance : réformes et ambitions budgétaires sur la table lors de la rencontre Niamey-FMI

L’audience, qui s’est tenue en présence du ministre délégué aux Finances Moumouni Boubacar Saidou, du secrétaire général du ministère des Finances, du directeur général des Douanes et des conseillers du Premier ministre, a abordé des enjeux cruciaux. Antonio David, s’exprimant à 15 h 45 face à la presse, a salué la « haute qualité » des discussions. « Nous avons exploré les perspectives de l’économie nigérienne, en mettant l’accent sur des réformes visant à mobiliser les ressources, optimiser les dépenses publiques et dynamiser le secteur privé », a-t-il déclaré, soulignant notamment l’engagement du Niger à promouvoir un développement inclusif et durable.

Certes, sous la houlette du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Niger navigue dans un contexte complexe, avec une croissance projetée à 10,6 % en 2024, dopée par les exportations pétrolières, selon le FMI. Cependant, les discussions ont mis en lumière les efforts du gouvernement pour réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici fin 2025, conformément aux critères de l’UEMOA, malgré des écarts fiscaux en 2024 liés à des recettes fiscales insuffisantes et des arriérés de dette.

Réformes cruciales et résilience climatique : les chantiers prioritaires Détailés

Le Premier ministre Zeine, économiste aguerri et ancien ministre des Finances de 2003 à 2010, a détaillé les avancées nigériennes, notamment la simplification du système fiscal et l’élargissement de l’assiette fiscale, des mesures saluées par le FMI. Par ailleurs, la stratégie de gestion des revenus pétroliers, en cours d’adoption, a également été évoquée, visant à maximiser les retombées du pipeline Niger-Bénin, opérationnel depuis 2024. Ces réformes, cruciales pour libérer des marges budgétaires, servent par conséquent à soutenir les investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures.

Quant à la résilience climatique, un défi majeur pour un pays vulnérable aux sécheresses, elle a occupé une place centrale. En effet, le Niger, via le financement de la Facilité de Résilience et de Durabilité (RSF) du FMI, promeut des investissements dans les énergies renouvelables et la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles. « Ces mesures renforcent la capacité du Niger à protéger ses populations et à bâtir un avenir durable », a souligné Antonio David, qui a également loué les progrès dans la lutte contre la corruption, illustrés par la création de la Commission contre les Crimes Économiques, Financiers et Fiscaux (CoLDEFF).

Un partenariat ancré dans la confiance : des échanges fructueux malgré les tensions passées

L’audience, ponctuée d’échanges « excellents et fructueux », selon David, reflète une relation solide entre Niamey et le FMI, malgré les tensions post-coup. D’ailleurs, depuis novembre 2023, les contacts se sont intensifiés, avec des revues régulières des programmes de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et de la RSF. Hier, par exemple, M. Zeine a réitéré son engagement à apurer les arriérés de dette accumulés en 2023, un effort reconnu par le FMI comme « louable ».

Cette rencontre, en outre, s’inscrit dans une dynamique diplomatique plus large. En effet, en février 2024, Zeine consolidait les relations avec le Maroc, et en janvier 2025, il négociait des accords avec la Russie pour l’énergie et l’agriculture, démontrant une stratégie multisectorielle. Ainsi, le Niger, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), cherche à diversifier ses partenariats tout en maintenant un dialogue constructif avec les institutions financières internationales.

Horizon prometteur : le FMI assure son soutien, une nouvelle mission attendue en juillet

Clôturée, l’audience a scellé une feuille de route ambitieuse. Afin d’aller de l’avant, le Niger s’apprête à accueillir une nouvelle mission du FMI en juillet 2025 pour finaliser la sixième revue de la FEC. De plus, l’engagement de Niamey envers la transparence et la gouvernance inspire confiance. « Le Niger peut compter sur nous », a assuré Antonio David, voyant dans ce partenariat un levier pour une croissance résiliente. À Niamey, où les défis sécuritaires et climatiques persistent, cette rencontre insuffle un vent d’espoir. Effectivement, sous la conduite de M. Zeine, le Niger ne se contente pas de surmonter les crises : il bâtit, avec audace, un avenir dans lequel la stabilité économique et la prospérité s’entrelacent pour le bien de ses 26 millions d’habitants.

MALI : le Gouvernement suspend les activités politiques

Mali : une suspension inédite des partis politiques ébranle la scène démocratique

Bamako, 7 mai 2025 – Dans une décision aussi soudaine que retentissante, le gouvernement malien a décrété, ce mercredi à 12 h 00, la suspension temporaire de toutes les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Invoquant des « raisons d’ordre public », cette mesure, effective jusqu’à nouvel ordre, plonge le pays dans une zone d’incertitude démocratique. En effet, cette résolution, qui fait suite à une conférence nationale controversée tenue le 29 avril à Bamako, soulève des interrogations sur l’avenir du pluralisme dans un Mali déjà marqué par une transition militaire prolongée.

Derrière la décision choc : ordre public ou volonté de consolidation du pouvoir ?

Le décret, lu sur les ondes de l’ORTM à 13 h 00, intervient dans un contexte de tensions croissantes. Plus précisément, le 29 avril dernier, le Centre International de Conférences de Bamako (CICB) a accueilli une rencontre entre des militants de la société civile et des représentants proches du pouvoir. Selon des sources locales, les participants, réunis sous l’égide du gouvernement, ont recommandé la dissolution de tous les partis politiques, l’interdiction du nomadisme politique et la suppression du statut de chef de file de l’opposition.

Ces propositions, perçues comme une tentative de consolidation du pouvoir par le président Goïta, ont suscité une levée de boucliers parmi les acteurs politiques. De son côté, le gouvernement malien justifie cette suspension par la nécessité de préserver la stabilité dans un pays confronté à une insécurité persistante. Toutefois, depuis les coups d’État de 2020 et 2021, le Mali navigue sous une transition militaire dirigée par Assimi Goïta, qui a promis un retour à l’ordre constitutionnel, initialement prévu pour mars 2024. Or, des reports successifs, attribués à des « raisons techniques », ont exacerbé les frustrations.

« Atteinte grave aux libertés » : l’opposition malienne se mobilise et dénonce la suspension des partis politiques

La suspension, qui interdit toute activité politique, a déclenché une onde de choc. Non seulement cette mesure interdit toute activité politique, mais elle frappe également la couverture médiatique des partis. Plus tôt, le 3 mai, à 10 h 00, des opposants ont tenté d’organiser une réunion au Palais de la Culture à Bamako pour dénoncer les recommandations du 29 avril. Bloqués par les forces de l’ordre, ils ont malgré tout tenu leur assemblée à l’extérieur, rejoints par des centaines de manifestants scandant des appels à un retour rapide à la démocratie.

À l’issue de cette mobilisation, plus de 80 partis et deux organisations de la société civile ont exigé, dans une déclaration commune, la tenue d’élections présidentielles avant le 31 décembre 2025 et la libération des prisonniers politiques. « Cette mesure est une atteinte grave aux libertés fondamentales », a fustigé un porte-parole de la Plateforme du 31 mars, une coalition d’opposition, dans un communiqué publié à 16 h 00 le 6 mai. De même, des voix dissidentes, comme celle de l’opposant Housseini Guindo, appellent à une « résistance citoyenne » face à ce qu’ils qualifient de « dérive autoritaire ».

Isolement et inquiétudes : contexte régional, pressions internationales et défis sécuritaires

Cette décision s’inscrit dans un Mali en pleine recomposition géopolitique. D’abord, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Niger, le pays a rompu ses liens militaires avec la France et s’est rapproché de la Russie, de la Chine, etc. Ensuite, la sortie de la CEDEAO, effective en janvier 2025, a réduit les pressions régionales pour un retour à l’ordre constitutionnel. Sur la scène internationale, l’ONU et Amnesty International ont exprimé leur « profonde préoccupation », dénonçant une restriction des droits à la liberté d’expression et d’association. À l’intérieur, le Mali reste sous la menace de groupes jihadistes, comme le JNIM, qui a revendiqué une attaque à Bamako en septembre 2024, tuant 77 personnes. Souvent, ces défis sécuritaires, couplés à des crises économiques, servent d’argument au gouvernement pour justifier un contrôle accru.

Avenir incertain : transition prolongée, la résistance s’organise à Bamako

Le Mali semble s’éloigner du pluralisme. En effet, la suspension, qui pourrait durer des semaines, voire des mois, laisse planer le spectre d’une transition prolongée sous l’égide du président Goïta, recommandé par la conférence d’avril pour un mandat de cinq ans renouvelable. Par ailleurs, à Bamako, la société civile prépare une réponse concertée.

Toutefois, malgré les risques de répression, une nouvelle mobilisation est prévue le 10 mai à 9 h 00. Ainsi, dans ce climat d’incertitude, le Mali se trouve à un carrefour : entre l’aspiration à la stabilité et la quête d’une démocratie véritable, le chemin reste semé d’embûches. En conclusion, cet épisode, loin d’être anodin, pourrait redessiner durablement le visage politique de la nation.

Un conclave historique s’ouvre à Rome : Le Monde attend le nouveau pape

CONCLAVE VATICAN 2025 : LES CARDINAUX SONT ENTRÉS DANS LA SIXTINE POUR ÉLIRE LE NOUVEAU PAPE

Rome, 7 mai 2025 – Sous les voûtes séculaires de la chapelle Sixtine, un silence solennel enveloppe 133 cardinaux électeurs, réunis depuis cet après-midi pour élire le successeur du pape François, décédé le 21 avril dernier à l’âge de 88 ans. en effet, ce conclave, débuté après une messe matinale à la basilique Saint-Pierre, marque un tournant pour l’Église catholique, confrontée à des défis modernes dans un monde en mutation. Prévu pour durer entre deux et cinq jours, cet événement d’une portée universelle captive les regards, de la place Saint-Pierre aux confins du globe.

Sous le sceau du secret : l’entrée solennelle des cardinaux dans la Sixtine

À 9 h 00 ce matin, les cardinaux ont célébré la messe Pro Eligendo Papa, implorant la guidance divine pour leur lourde tâche. Puis une procession solennelle les a conduits de la basilique à la chapelle Sixtine, où le maître des cérémonies pontificales a prononcé l’Extra Omnes, scellant les portes et plongeant les électeurs dans une réclusion sacrée. Ce rituel, inchangé depuis des siècles, incarne la gravité d’un choix qui façonnera l’avenir des 1,4 milliard de catholiques. Le conclave, dont le nom dérive du latin cum clave (« avec une clé »), est un huis clos impénétrable. Les cardinaux, coupés du monde – sans téléphones, journaux ni contacts extérieurs – jurent le secret sous peine d’excommunication. La chapelle, scrutée pour écarter tout dispositif d’écoute, devient un sanctuaire où la prière et la réflexion guident les votes.

Le conclave pour élire le successeur du pape François a débuté aujourd'hui dans la chapelle Sixtine, le monde entier retenant son souffleDans la Sixtine : bulletin, urne et fumée pour un vote crucial

Dès 15 h 00 aujourd’hui, un premier scrutin aura lieu, suivi d’un second si nécessaire. À partir de demain, quatre votes quotidiens – deux le matin, deux l’après-midi – rythmeront les journées jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité des deux tiers, soit 89 voix. Après chaque session, vers 12 h 00 et 19 h 00, les scrutateurs brûlent les bulletins : une fumée noire proclame un vote sans succès, tandis qu’une fumée blanche, ardemment espérée, révèle l’élection du 267ᵉ pontife.

Rythme et règles : le compte à rebours vers la majorité des deux tiers

Si les cardinaux n’élisent pas de pape d’ici le 10 mai à 12 h 00, ils observeront une pause d’une journée pour prier et dialoguer, conformément à l’Universi Dominici Gregis. Historiquement, les conclaves modernes s’achèvent rapidement : ceux de 2005 et de 2013 n’ont duré que deux jours. Pourtant, des délibérations prolongées ne sont pas exclues, le record historique s’étendant sur près de trois ans au XIIIe siècle.

Une Église mondiale face à ses défis : les grands enjeux du Conclave 2025

Ce conclave, le premier depuis 2013, se distingue par sa diversité : 53 cardinaux européens, 23 asiatiques, 18 africains, 17 sud-américains, 16 nord-américains, 4 centraméricains et 4 océaniens reflètent une Église globalisée. Parmi eux, 108 furent nommés par François, suggérant une inclination pour un successeur partageant sa vision d’ouverture et d’inclusivité. Des noms comme celui du cardinal philippin Luis Antonio Tagle ou de l’Italien Pietro Parolin circulent, bien que l’issue reste incertaine. Les enjeux sont immenses : évangélisation, dialogue interreligieux, scandales financiers et débats sur l’inclusion des femmes ou des minorités sexuelles divisent l’Église. « Nous cherchons un pasteur proche du peuple, un pont entre les peuples », a déclaré un cardinal anonyme avant l’entrée en conclave, cité par Reuters.

Le monde retient son souffle : l’attente de la fumée blanche sur Rome

À 17 h 00 aujourd’hui, les premières volutes de fumée pourraient apparaître au-dessus de la Sixtine, scrutées par des milliers de fidèles massés place Saint-Pierre. L’annonce tant attendue, Habemus Papam, retentira depuis le balcon de la basilique dès l’élection confirmée, probablement d’ici au 12 mai au plus tard. Le nouveau pape, vêtu d’une soutane blanche taillée par le légendaire Raniero Mancinelli, offrira alors sa bénédiction Urbi et Orbi, marquant le début d’un pontificat sous les yeux du monde.

Au-delà du vote : espoir et avenir pour l’Église catholique

Ce conclave, alliant mysticisme et rigueur, est plus qu’une élection : il est un acte de foi, un dialogue avec l’histoire et un pari sur l’avenir. Alors que Rome retient son souffle, l’Église s’apprête à écrire un nouveau chapitre, porté par l’espérance d’un guide à la hauteur des tempêtes contemporaines.

Le Conclave : une chorégraphie sacrée pour l’élection du pape

CONCLAVE : LE RITUEL MILLÉNAIRE QUI ÉLIT LE PAPE, ENTRE SECRET ET SOLENNITÉ

L’élection d’un nouveau pape, événement d’une rare solennité, captive l’attention des fidèles et intrigue le monde entier. En effet, ce rituel, baptisé conclave, fusionne des traditions ancestrales avec une rigueur implacable pour désigner le guide spirituel de plus d’un milliard de catholiques.

Des racines millénaires : comment le Conclave a évolué

Par ailleurs, le processus d’élection pontificale plonge ses racines dans les premiers temps du christianisme, où le choix du pape revenait aux clercs et aux habitants de Rome. Ce système, souvent perturbé par des luttes de pouvoir, fut réformé au XIIIe siècle pour donner naissance au conclave moderne. Le terme, issu du latin cum clave (« avec une clé »), évoque l’enfermement des cardinaux, une pratique instaurée pour accélérer les délibérations. Ainsi, en 1271, après près de trois ans d’indécision, la ville de Viterbe confina les électeurs, marquant un tournant décisif dans l’histoire de cette institution.

Dans l’Antichambre du Vote : les préparatifs secrets du conclave

Quand le trône de Saint-Pierre se trouve vacant, une mécanique précise se met en branle. Le cardinal camerlingue, gardien temporaire de l’Église, orchestre cette transition délicate. Il scelle les appartements pontificaux, convoque les cardinaux et veille à la préparation de la chapelle Sixtine, théâtre des votes. Ce délai, généralement fixé entre 15 et 20 jours, offre aux prélats du monde entier le temps de rallier la cité éternelle, tandis que le Vatican se mue en une forteresse impénétrable.

Les cardinaux électeurs : qui sont ces princes qui choisissent le Pape ?

Les protagonistes du conclave sont les cardinaux électeurs, ces figures éminentes limitées à ceux de moins de 80 ans. En 2023, leur nombre oscillait autour de 130, un reflet de la diversité planétaire de l’Église catholique. Nommés par le pape, ces « princes de l’Église » incarnent à la fois la continuité et aussi l’universalité de la foi. Par ailleurs, leur mission est de scruter les candidats et, dans un élan de discernement, d’élire celui qui portera la tiare.

Fumée blanche ou fumée noire ? Le rituel intense du scrutin dans la Sixtine

Le cœur du conclave bat au rythme des scrutins, déroulés dans une atmosphère empreinte de gravité. Réunis sous les fresques de Michel-Ange, les cardinaux prêtent serment de silence avant de consigner leur choix sur un bulletin déposé dans une urne sacrée. Ainsi , trois scrutateurs dépouillent les votes : si aucun nom n’atteint les deux tiers requis, une fumée noire s’élève, fruit de la combustion des bulletins agrémentée de substances chimiques. Ce ballet se répète jusqu’à ce qu’une fumée blanche annonce enfin l’élection, un signal scruté par des milliers d’yeux depuis la place Saint-Pierre.

Sous haute sécurité et secret absolu : le Conclave, coupé du monde

Le mystère enveloppant le conclave n’est pas un simple héritage : il garantit l’autonomie des délibérations. Les cardinaux, retranchés dans l’enceinte vaticane, sont coupés du monde : pas de missives, pas d’échos extérieurs, pas de téléphone ni d’ordinateur. La chapelle Sixtine est également  passée au crible pour déjouer toute intrusion technologique et les échanges sont surveillés avec une vigilance monastique. Cette claustration, loin d’être une contrainte, est un écrin propice à la méditation et à l’inspiration divine.

Les secrets et le rituel millénaire du conclave, ce processus solennel et rigoureux au cœur du Vatican pour élire le nouveau pape.Habemus Papam ! Le moment où le Nouveau Pape est révélé au monde

Lorsqu’un candidat triomphe, un dialogue intime scelle son destin : accepte-t-il la charge ? S’il acquiesce, il choisit un nom pontifical, puis revêt les habits blancs de sa nouvelle vocation. Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le cardinal protodiacre clame alors « Habemus Papam », révélant l’élu à une foule en liesse. Le pape offre sa première bénédiction, Urbi et Orbi, un geste qui ouvre son ministère sous les regards du monde.

Un écho éternel : pourquoi le Conclave continue de fasciner le monde ?

En somme, le conclave, par sa minutie et Sa Majesté, transcende le simple choix d’un leader. Il incarne la pérennité d’une Église millénaire, unissant foi et discipline dans une danse intemporelle. Chaque élection redessine les contours de l’avenir catholique, portée par la conviction que l’Esprit-Saint souffle sur ces murs pour guider les mains des électeurs. Ainsi, tandis que la fumée s’élève et que les cloches résonnent, le conclave rappelle au monde la puissance d’une tradition qui défie le temps.

Niger : une nouvelle ère dans la lutte contre la drogue avec la CNCLD

Niger : un nouveau front contre la drogue, lancement de la CNCLD pour coordonner la lutte vitale

Niamey, 6 avril 2025 — Niamey a vibré d’un élan résolu contre un fléau qui ronge en silence : la drogue. Dans une cérémonie empreinte de gravité, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda, a présidé l’installation officielle de la Commission Nationale de Coordination de la Lutte Contre la Drogue (CNCLD). Ce nouvel organe, pivot stratégique, marque un tournant dans la croisade du Niger contre un mal qui menace la santé, la sécurité et les fondations mêmes de la société.

Face à un ennemi insidieux : le constat et l’arsenal juridique du Niger

« La drogue est un fléau complexe, multiforme et profondément destructeur », a martelé M. Alio Daouda, dressant un tableau sans complaisance de ses ravages. Au-delà des corps qu’elle empoisonne, elle alimente la criminalité organisée, fragilise l’économie et érode les institutions. Conscient de cette menace, le Niger s’appuie sur un arsenal juridique robuste, à l’image de l’ordonnance n°99-42 de 1999, qui réprime le trafic et l’usage de stupéfiants. Mais le ministre va plus loin, rappelant l’adhésion du pays aux conventions internationales des Nations Unies – de 1961, 1971 et 1988 – qui tissent un filet mondial contre ce commerce illicite. La CNCLD s’inscrit dans cette dynamique, conçue comme un rempart pour coordonner, analyser et agir avec précision.

La CNCLD : un cerveau pour la lutte, entre stratégie transversale et partenariats essentiels

Investie de responsabilités cruciales, la CNCLD se veut le cerveau de la lutte antidrogue nigérienne. Elle pilotera les politiques sectorielles, collectera des données fiables pour éclairer les décisions et tissera des partenariats internationaux, notamment avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). « Vous êtes les architectes d’une gouvernance cohérente et efficace », a déclaré le ministre aux membres de la commission, les exhortant à s’inspirer des principes onusiens : respect des droits humains, protection des plus vulnérables et réduction des risques. Cette approche, ancrée dans la prévention, est jugée par la Déclaration de Politique des Stupéfiants de l’ONU comme « la plus rentable, humaine et efficace à long terme ».

En plus, le ministre a insisté sur l’importance d’une stratégie transversale, où l’éducation et la santé jouent un rôle central. Sensibiliser les jeunes dans les écoles, renforcer les campagnes de santé publique, mobiliser les communautés : tels sont les leviers pour couper l’herbe sous le pied de ce fléau. Cette vision fait écho aux récents efforts régionaux, comme la visite en novembre 2024 d’une délégation nigérienne à l’Observatoire des Communautés Sahéliennes (OCS) pour renforcer la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une volonté unie face à l’urgence : la Commission prête à planifier l’action

M. Maï Moussa Elhaji Basshir, président de la CNCLD, a salué une « étape majeure » dans la planification de cette lutte. Regroupant des représentants de ministères clés – santé, éducation, sécurité –, la commission incarne une approche collaborative, essentielle face à un problème qui transcende les secteurs. « Notre réussite dépendra de notre capacité à unir nos forces », a-t-il affirmé, soulignant l’urgence d’agir dans un pays où le trafic, notamment dans le nord, alimente violences et instabilité.

Un signal fort pour la résilience : l’outil dont le Niger avait besoin face au fléau

L’installation de la CNCLD n’est pas un simple acte administratif ; elle est un signal fort. Dans un contexte où le Niger fait face à des défis sécuritaires et économiques, cette commission symbolise la volonté de protéger la jeunesse et de préserver l’avenir. Les récents rapports de l’ONUDC soulignent que l’Afrique de l’Ouest reste une plaque tournante du trafic de stupéfiants, avec des saisies record de cocaïne et de tramadol en 2024. Face à cette réalité, le Niger se dote d’un outil pour riposter, tout en s’appuyant sur des partenariats internationaux et régionaux.

En concluant la cérémonie, M. Alio Daouda a lancé un appel vibrant : « Vous avez l’obligation de réussir. » À la CNCLD, désormais, de transformer cet élan en actions concrètes, pour que le Niger, terre de résilience, triomphe d’un ennemi qui n’a que trop prospéré dans l’ombre. Sur les rives du fleuve Niger, un nouveau front s’ouvre, porté par l’espoir d’une nation plus forte.

Les marchés du Niger dans la valse des prix : tomates et poivrons s’envolent

Marchés nigériens : la valse des prix s’accélère, entre flambée de la tomate et chute du citron, selon le SIMA

Sous le ciel changeant de cette fin avril 2025, les étals des marchés nigériens vibrent d’une énergie contrastée. Selon le dernier bulletin du Système d’Informations sur les Marchés Agricoles (SIMA), publié pour la semaine du 23 au 29 avril, les prix des fruits et légumes dessinent un tableau sur lequel hausses et baisses se répondent, reflet des caprices saisonniers et des dynamiques d’approvisionnement. Si la tomate fraîche et le poivron frais caracolent en tête des augmentations, d’autres produits, comme le citron ou la pomme de terre, offrent un répit bienvenu aux ménages. À Niamey, Maradi ou Agadez, chaque kilogramme vendu raconte une histoire de terres, de pluies et d’espoirs.

Flambée rouge et verte : la tomate et le poivron caracolent en tête des hausses

La tomate fraîche, reine des cuisines nigériennes, voit son prix grimper de 17 %, passant de 336 à 394 FCFA/kg. Cette envolée, observée du 23 au 29 avril, s’explique par un recul de l’offre, les récoltes peinant à suivre une demande toujours vive. À Dosso, on la trouve à 150 FCFA/kg, mais à Katako, cœur battant de Niamey, elle atteint 615 FCFA/kg. Le poivron frais, lui, subit une tension similaire : +5 %, avec un prix moyen de 960 FCFA/kg, dopé par une offre insuffisante face à une appétence soutenue.

À Agadez, son coût culmine à 1 750 FCFA/kg, un record qui pèse sur les bourses. La courge, moins flamboyante, mais tout aussi prisée, bondit de 8 % à 263 FCFA/kg, victime d’une raréfaction sur les étals. Ces hausses, loin d’être isolées, s’inscrivent dans une tendance annuelle marquée : +46 % pour le poivron, +41 % pour la courge et +14 % pour la tomate par rapport à 2024.

Un souffle de fraîcheur : citron, pomme de terre et chou en tête des baisses

Mais tous les produits ne suivent pas cette fièvre haussière. Le citron, généreux cette semaine, chute de 11 % à 478 FCFA/kg, porté par une abondance dans les vergers de Maradi (254 FCFA/kg) jusqu’à Agadez (750 FCFA/kg). Une aubaine pour les consommateurs, d’autant que son prix a plongé de 36 % comparé à l’an dernier. La pomme de terre, pilier des repas, s’allège de 4 % à 507 FCFA/kg, grâce à des récoltes robustes inondant les marchés, de Bonkanèye (383 FCFA/kg) à Diffa (1 100 FCFA/kg). Le chou pommé (-6 %, 254 FCFA/kg) et la datte (-4 %, 679 FCFA/kg) suivent cette tendance apaisée, tout comme l’orange (-1 %, 418 FCFA/kg) et la banane (-1 %, 900 FCFA/kg), qui offrent un répit face à l’inflation. Ces baisses, liées à une saisonnalité favorable, contrastent avec des hausses annuelles pour certains, comme le chou (+11 %) ou la datte (+16 %).

Pourquoi cette valse ? Saisonnalité, logistique et facteurs structurels expliquent les variations

Ces fluctuations ne sont pas le fruit du hasard. La saisonnalité, reine des marchés, joue un rôle clé : les tomates et poivrons, en fin de cycle dans certaines régions, se raréfient, tandis que les agrumes et pommes de terre profitent de récoltes abondantes. Les données du SIMA, corroborées par des rapports récents de l’Agence Nigérienne de Presse, soulignent aussi des facteurs structurels : la dépendance aux importations pour certains produits, comme la tomate en saison creuse, et les défis logistiques dans des zones reculées comme Agadez. Comparé à 2024, le marché reste sous pression, avec des produits comme le poivron (+46 %) ou la courge (+41 %) reflétant une inflation persistante, exacerbée par des coûts de transport et des aléas climatiques.

Du marché à l’assiette : comment la valse des prix touche le quotidien des ménages

Pour les Nigériens, ces variations sont plus qu’une question de chiffres : elles touchent le quotidien. Une tomate plus chère, c’est une sauce moins généreuse ; un citron abordable, c’est un thé partagé sous l’arbre à palabres. Le SIMA, en scrutant 80 marchés à travers le pays, met en lumière cet équilibre fragile entre offre, demande et pouvoir d’achat. Si les baisses de prix offrent un souffle d’optimisme, les hausses rappellent la vulnérabilité d’un marché tributaire des saisons et des routes. À l’approche du Ramadan 2026, période de forte consommation, les autorités et les maraîchers devront redoubler d’efforts pour stabiliser les approvisionnements.

Entre abondance et rareté : la saga agricole qui reflète la résilience du Niger

Dans cette valse des prix, le Niger oscille entre abondance et rareté, entre espoirs et contraintes. Sur les marchés, chaque fruit, chaque légume porte en lui le labeur des paysans et les attentes des familles. À l’image d’un pays résilient, les étals de Niamey ou d’Agadez continuent de vibrer, prêts à écrire la prochaine page de cette saga agricole.

Bangoula, un rêve de pierre et d’espoir : le Niger bâtit l’avenir de ses citoyens

Niger : le Ministre de l’Habitat au cœur des Chantiers, des Logements Sociaux et 15 000 parcelles pour un foyer digne à Bangoula

Bangoula, 6 mai 2025 – Sous le soleil éclatant de ce mardi , le Colonel AbdoulKadri Amadou Daouda, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, a arpenté les terres de Bangoula, près de Niamey, pour sa première immersion dans les chantiers qui redessinent l’avenir du Niger. En effet, accompagné du Colonel-Major Ahmed Sidien, Haut Commandant de la Garde Nationale, il a scruté l’avancée de deux projets emblématiques : la construction de 882 logements sociaux pour les gardiens de la nation et l’ambitieux programme de 15 000 parcelles viabilisées destinées aux fonctionnaires. Cette visite, bien plus qu’une inspection, incarne une promesse : celle d’un Niger où chaque citoyen peut aspirer à un foyer digne.

Logements sociaux : 882 unités pour honorer le devoir des Gardiens de la Nation

Le premier arrêt du ministre s’est tenu sur le site des logements sociaux, un projet de 6,32 milliards de FCFA financé par la Banque de l’Habitat du Niger. Lancée le 11 octobre 2024, la première phase, comprenant 300 logements, affiche un taux d’avancement de 40 %. Par ailleurs, ces bâtisses, destinées au personnel de la Garde Nationale, ne sont pas de simples murs : elles symbolisent la reconnaissance d’un État envers ceux qui veillent sur sa sécurité. « Nous exigeons la rigueur dans l’exécution, car chaque détail compte pour offrir un cadre de vie digne », a déclaré le ministre, insistant sur le respect des normes et la qualité des matériaux. Les entreprises, mobilisées par cet appel, savent que l’enjeu dépasse le béton : il s’agit d’ériger des foyers dans lesquels des familles construiront leur avenir.

15 000 parcelles viabilisées : un horizon concret pour l’accès à la propriété

À quelques pas, le site des 15 000 parcelles viabilisées s’étend comme une toile vierge où s’écrira le destin de milliers de fonctionnaires. Sur 1 050 murs de clôture entrepris, 714 sont déjà réceptionnés, dont 226 parcelles attribuées et 488 en attente de leurs futurs propriétaires. Initié en juin 2020 et accéléré sous l’impulsion du Général Abdourahamane Tiani et du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, ce projet est une réponse audacieuse à la crise du logement. « C’est une opportunité unique, un geste social fort », a martelé le Colonel Daouda, exhortant les travailleurs à s’inscrire pour saisir cette chance de devenir propriétaires. Pourtant, des défis subsistent : la viabilisation complète, notamment l’accès à l’eau et à l’électricité, demande une coordination sans faille avec la NIGELEC et la SPEN.

Vision et accessibilité : un engagement pour la qualité et le crédit social

Cette visite n’a pas seulement permis de mesurer des pourcentages d’avancement ; elle a révélé une ambition plus vaste. À Bangoula, l’État nigérien ne construit pas seulement des maisons, mais des quartiers modernes, pensés pour le bien-être. « Nous sommes globalement satisfaits », a confié le ministre, tout en appelant à une vigilance accrue sur les cahiers des charges. D’ailleurs, Cette exigence de qualité s’accompagne d’un dialogue avec les partenaires financiers : une réunion récente avec les banques, le 10 avril 2025, a souligné la nécessité d’assouplir l’accès au crédit social, avec des taux d’intérêt plafonnés à 6 % pour faciliter l’acquisition.

Bangoula, symbole d’un Niger résilient : le logement, un droit au cœur de l’action gouvernementale

Bangoula, c’est l’histoire d’un Niger qui se réinvente. Chaque mur érigé, chaque parcelle attribuée, est un pas vers un idéal dans lequel le logement cesse d’être un fardeau pour devenir un droit. À cet égard, le Colonel Daouda, par sa présence, a réaffirmé l’engagement des autorités à faire de ce projet un pilier du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (2024-2026). « À chaque fonctionnaire son toit, à chaque Nigérien une maison », proclame l’adage porté par ce ministère, un écho aux aspirations d’un peuple.

L’espoir prend forme quand les chantiers deviennent les fondations d’un avenir digne

Alors que les grues continuent de danser sous le ciel de Bangoula, l’espoir prend forme. Ces chantiers, bien plus que des amas de briques, sont les fondations d’une nation qui croit en ses citoyens. Dans ce coin du Niger, le futur s’écrit, et il a le visage de la dignité.

Tahoua : le projet RUTSATA promet eau et dignité

Tahoua : 2 milliards des Pays-Bas pour vaincre la soif et l’insalubrité, lancement du projet RUTSATA porteur d’espoir

Ce mardi 6 mai, la salle de réunion du gouvernorat de Tahoua a vibré d’un élan d’optimisme palpable. Sous l’égide du Gouverneur de la région, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, le projet RUTSATA Ruwa da tsapta – littéralement « eau et propreté » – a été officiellement lancé, portant en son sillage une promesse audacieuse : transformer la vie de milliers d’habitants en leur offrant un accès durable à l’eau potable, à l’assainissement et à une gestion éclairée des ressources hydriques. Par ailleurs,  financée à hauteur de deux milliards de francs CFA par le Royaume des Pays-Bas pour l’année 2025 et portée par l’ONG internationale Helvetas, cette initiative s’inscrit comme une réponse vibrante aux défis qui pèsent sur cette région aride du Niger.

Une région assoiffée : l’eau, conquête quotidienne et défi vital à Tahoua

Tahoua, nichée au cœur du Niger, est un territoire où l’eau, source de vie, reste une conquête quotidienne. Entre sécheresses récurrentes et infrastructures défaillantes, l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires demeure un luxe pour beaucoup. Face à ce constat, RUTSATA déploie ses ambitions sur cinq départements – Abalak, Keita, Bouza, Madaoua et Malbaza – touchant 24 communes. En effet, l’objectif est  de briser le cercle vicieux de la vulnérabilité en offrant des services sécurisés et équitables, tout en renforçant la résilience des communautés face aux aléas économiques et climatiques.

Investissements vitaux : de l’eau potable aux latrines, des actions concrètes pour la vie

Le projet ne se contente pas de belles paroles : il s’ancre dans des actions concrètes. Trois systèmes d’approvisionnement en eau multi-villages et une station de pompage pastorale verront bientôt le jour, désaltérant près de 28 000 âmes. Dans 25 écoles, 5 000 élèves et enseignants bénéficieront de latrines adaptées à l’hygiène menstruelle, un geste qui transcende l’infrastructure pour toucher à la dignité humaine. Six centres de santé, accueillant 3 600 patients, se doteront quant à eux de blocs de latrines, posant les bases d’une santé publique renforcée. « Ce projet est une réponse vitale à l’épineuse question de l’eau à Tahoua », a déclaré le Gouverneur Tawayé, soulignant combien ces investissements s’alignent sur les priorités nationales, notamment le Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA) 2016-2030.

Tahoua, Niger : Lancement du projet RUTSATA, financé par les Pays-Bas, pour apporter eau et assainissement durable à des milliers Une alliance internationale solide : Pays-Bas et Helvetas unis pour transformer Tahoua

RUTSATA est le fruit d’une synergie exemplaire. En outre , le Royaume des Pays-Bas, par la voix de sa représentante Charlotte Verburg, a réaffirmé son engagement auprès du Niger. « Nos deux pays tissent une coopération solide, et ce projet illustre notre volonté d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les zones rurales », a-t-elle confié, saluant ainsi l’accueil chaleureux des autorités locales. De son côté, Lawaly Yahouza, représentant de Helvetas, a mis en avant l’expertise de l’ONG suisse, présente au Niger depuis 2012. « Notre succès avec des projets comme PHRASEA repose sur une approche qui responsabilise les acteurs locaux. » « Avec RUTSATA, nous reproduirons cette recette gagnante », a-t-il assuré, confiant dans le soutien des autorités et des services techniques.

Clé de la durabilité : l’appropriation locale par les collectivités, une approche essentielle

Au-delà des briques et des tuyaux, RUTSATA mise sur une gouvernance ancrée dans le terroir. En adoptant l’approche de Maîtrise d’Ouvrage par les Collectivités Territoriales (MOCT), le projet confie aux communes un rôle de pilote, garantissant une appropriation durable des réalisations. « L’ampleur de la tâche exige que chacun s’engage pleinement », a exhorté le Gouverneur, appelant à une mobilisation collective pour faire de cette vision une réalité tangible.

Une goutte d’espoir : RUTSATA, le projet qui veut faire de l’eau un droit pour tous

Dans une région où l’eau est aussi précieuse que rare, RUTSATA se dresse comme un phare. Plus qu’un projet, c’est un élan vital, un pari sur l’avenir où l’accès à l’eau et à l’assainissement ne sera plus un rêve, mais un droit. En somme, à Tahoua, cette journée marque le début d’un nouveau chapitre, porté par la détermination d’une communauté et la solidarité d’un partenariat international. L’eau coulera-t-elle bientôt pour tous ? L’espoir, lui, jaillit déjà.

Allemagne : Friedrich Merz, nouveau chancelier

Allemagne : Friedrich Merz élu chancelier dans la douleur, un second vote qui annonce un mandat sous haute tension

Ce 6 mai, Berlin a vibré d’un nouveau souffle. Friedrich Merz, avocat chevronné de 69 ans, a été élu chancelier de l’Allemagne au terme d’un second vote au Bundestag, succédant au social-démocrate Olaf Scholz. En effet,  ce couronnement, arraché après une première défaite historique – une première dans l’après-guerre dans laquelle un candidat désigné a trébuché au premier tour –, marque l’avènement du 10ᵉ chancelier de l’Allemagne moderne. À la tête d’une coalition fragile entre son bloc conservateur CDU/CSU et les sociaux-démocrates (SPD), Merz incarne l’espoir d’un redressement pour une nation aux prises avec une économie vacillante et des tensions sociales. Mais ce triomphe, teinté d’amertume, annonce un mandat sous haute tension, où chaque pas sera scruté.

Le Camouflet du premier vote : un revers historique qui révèle les fractures

Le chemin vers la chancellerie n’a pas été un long fleuve tranquille pour Friedrich Merz. Lors du premier vote, ce mardi matin, l’homme fort de la CDU, qui avait conduit son parti à la victoire aux élections fédérales de février 2025, a essuyé un camouflet retentissant. Avec seulement 310 voix, il a manqué de six suffrages l’absolue majorité requise de 316, malgré les 328 sièges de sa coalition. Ce revers, qualifié de « catastrophe complète », a révélé des dissensions internes, certains élus SPD ou CDU ayant, dans le secret de l’isoloir, retenu leur soutien. « Un échec sans précédent », a tonné Bernd Baumann, porte-parole de l’AfD, exploitant la brèche pour dénoncer une coalition « instable ».

Convoqué à 15h15, le second vote a toutefois rectifié le tir. Merz, galvanisé par l’urgence, a rallié les suffrages nécessaires, scellant son investiture. Cet épisode, bien que clos, laisse une ombre : dans une Allemagne habituée à la rigueur démocratique, ce faux pas inaugural fragilise un chancelier déjà contesté par 56 % des citoyens, selon un sondage ZDF. Angela Merkel, présente dans les travées du Bundestag, a observé en silence, son ombre tutélaire rappelant l’exigence d’unité que Merz peine encore à incarner.

Allemagne : Friedrich Merz est élu Chancelier au second tour, face à des défis colossaux après un vote laborieux qui annonce un mandat sous haute tension.Friedrich Merz : un profil de droitier et une vision contestée par ses flirts politiques

À 69 ans, Friedrich Merz n’est pas un novice. Avocat prospère, ancien député européen et figure de l’aile droitière de la CDU, il a longtemps incarné une alternative à la modération merkelienne. Sa campagne, bâtie sur des promesses de rigueur budgétaire et de leadership européen, a séduit un électorat lassé par les crises en cascade : récession persistante, tensions commerciales avec les États-Unis et montée de l’Alternative für Deutschland, désormais seconde force au Bundestag. Pourtant, son positionnement controversé vis-à-vis de l’AfD, dénoncé par Merkel, a fracturé les centristes et alimenté les doutes sur sa capacité à unifier.

L’Allemagne à la croisée des chemins : les colossaux défis économiques et politiques qui attendent Merz

Merz hérite d’un pays à la croisée des chemins. Avec une croissance timide au premier trimestre 2025, l’Allemagne, première économie européenne, redoute l’impact des tarifs douaniers américains. Sur le plan diplomatique, Merz ambitionne de renforcer les liens avec Paris et Varsovie, bien que ses voyages prévus mercredi aient été reportés. À l’intérieur, la percée de l’AfD, qualifiée d’extrémiste par les services de renseignement, complique l’équation. « Merz doit être un unificateur, pas un diviseur », avertissent Chris Reiter et Will Wilkes, pointant ses instincts clivants.

Une coalition sur un fil : majorité étroite et tensions latentes menacent le mandat

La coalition CDU/CSU-SPD, avec une majorité étroite de 52 % des sièges, est un édifice fragile. Les frictions internes, exacerbées par le vote raté, laissent présager des négociations ardues. Un cadre éminent de la CDU/CSU a minimisé l’incident, promettant une victoire au second tour, tandis que Lars Klingbeil, leader SPD, a plaidé pour une discipline collective. Mais l’AfD, par la voix d’Alice Weidel, appelle à la dissolution du Bundestag, surfant sur l’humiliation de Merz pour exiger de nouvelles élections. Si les 14 prochains jours échouent à produire un chancelier, le président Frank-Walter Steinmeier pourrait nommer un candidat ou convoquer des élections anticipées.

Sous pression immédiate : défis colossaux et attente impatiente, les premiers tests du nouveau chancelier

À peine investi, Merz doit relever des défis colossaux. La guerre en Ukraine, les tensions transatlantiques et la lutte contre l’extrémisme exigent un leadership ferme. Sa proposition d’un programme d’emprunt massif pour la défense et les infrastructures illustre son ambition, mais suscite des critiques sur l’abandon du conservatisme fiscal. En somme, dans les rues de Berlin, où les manifestations contre l’AfD ont marqué l’hiver, l’attente est palpable : les Allemands, éreintés par six mois de vide politique, veulent des résultats. Merz, avec son verbe acéré et son passé d’avocat, a désormais la barre. Sa victoire, arrachée au forceps, est un prélude à une chancellerie sous haute surveillance. Comme le dit un proverbe allemand : « Le chêne le plus fort ploie sous la tempête. » À Merz de prouver qu’il peut tenir et fédérer, face aux bourrasques d’une Allemagne en quête de renouveau.