juin 2025 - Page 5 sur 10 - Journal du Niger

Jeux de l’AES : un élan de fraternité pour éveiller la jeunesse sahélienne

Bamako, cœur battant du Sahel : les premiers Jeux de l’AES, un symbole d’unité et d’espoir 

Bamako, le 19 juin 2025 – Dans une Afrique sahélienne souvent éprouvée par les défis sécuritaires et socio-économiques, un vent d’espérance souffle avec force sur Bamako. Du 21 au 28 juin, la capitale malienne s’apprête à accueillir un événement historique : les premiers Jeux de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce rendez-vous inédit, réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, a été annoncé par le ministre nigérien de la Jeunesse et des Sports, Sidi Mohamed El Mahmoud, lors d’une conférence vibrante d’émotion. Bien plus qu’une simple compétition sportive, cette célébration se veut un creuset d’unité, un hymne à la résilience et une leçon de fraternité pour une jeunesse appelée à redessiner l’avenir de toute une région.

 Bamako accueille les premiers Jeux de l'AES, un événement historique qui unit le Burkina Faso, le Mali et le Niger par le sport, symbolisant l'espoir et la résilience d'une jeunesse sahélienne déterminée à construire un avenir commun.
Une communion historique par le sport : L’AES unit ses forces vives à Bamako

Ces Jeux, placés sous le haut patronage du général Assimi Goïta, président en exercice de l’AES, verront plus de 500 athlètes, venus des trois nations, s’affronter dans un éventail de disciplines mêlant modernité et héritage. Au programme : football U17, lutte traditionnelle, bras de fer, tir à l’arc, judo, karaté, taekwondo, kung-fu wushu et athlétisme. En effet, chaque épreuve, soigneusement choisie, célèbrera la richesse culturelle du Sahel, où la force du corps s’entrelace avec celle de l’esprit. Ainsi, ce n’est pas seulement une compétition, mais un dialogue vivant entre des peuples unis par une histoire commune et des aspirations partagées.

Jeux de l’AES : la jeunesse, fer de lance du renouveau face aux défis de sécurité

Dans un Sahel éprouvé par l’insécurité – avec plus de 10 000 morts civiles en 2023 selon l’ONG ACLED – et les stigmates du changement climatique, ces Jeux incarnent un sursaut moral crucial. Ils rappellent avec force à la jeunesse sahélienne qu’elle est la gardienne de son destin. La discipline, la solidarité, le respect des règles : ces valeurs, incarnées par chaque athlète, sont autant de flambeaux pour éclairer un chemin vers la cohésion. Par conséquent, à l’heure où les sirènes du désespoir et de la division résonnent, cette jeunesse doit se lever, non pour suivre aveuglément, mais pour créer et innover. Les Jeux de l’AES ne sont pas qu’un simple spectacle ; au contraire, ils sont une véritable école de vie, un appel vibrant à transcender les fractures par l’effort collectif et l’unité.

L’AES : un acte fort d’intégration et de souveraineté pour le Sahel

Nés de la volonté des dirigeants au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey, ces Jeux s’inscrivent pleinement dans la dynamique de l’Alliance des États du Sahel, fondée en septembre 2023. Malgré les défis immenses et les adversités persistantes, les trois nations ont résolument choisi de tisser leur propre trame d’intégration régionale. De ce fait, ce rendez-vous sportif, orchestré en simultané par les ministres des trois pays, est un manifeste clair de cette ambition : faire du Sahel un espace de souveraineté collective, où la jeunesse devient le moteur d’un progrès endogène. Néanmoins, au-delà des discours, le défi majeur sera de transformer cet élan en actions durables, tout en évitant les dérives autoritaires qui pourraient guetter.

 Bamako accueille les premiers Jeux de l'AES, un événement historique qui unit le Burkina Faso, le Mali et le Niger par le sport, symbolisant l'espoir et la résilience d'une jeunesse sahélienne déterminée à construire un avenir commun.
Jeunesse du Sahel : votre ardeur, clé de la renaissance de la région 

Jeunesse du Sahel, ces Jeux sont votre miroir, votre tribune. Ils vous invitent à regarder au-delà des épreuves sportives, à voir dans chaque effort un pas vers l’unité et dans chaque victoire un triomphe de l’espoir. Les défis du Sahel – insécurité, pauvreté, exode – ne se vaincront pas par la résignation, mais par l’audace d’une génération qui refuse de plier. Soyez les architectes d’un Sahel prospère, où la solidarité prime sur la division, où le sport devient un langage universel pour panser les plaies et bâtir des ponts solides.

Le 21 juin, lorsque s’ouvrira la cérémonie au Palais des Sports Salamatou Maïga, que Bamako devienne le cœur battant d’une région qui se réinvente. Jeunes du Mali, du Niger, du Burkina Faso, portez haut vos couleurs, non pour dominer, mais pour unir ! Car c’est dans votre ardeur, votre discipline et votre rêve d’un meilleur avenir que le Sahel trouvera sa véritable renaissance.

Grands Lacs : un accord de paix historique entre RDC et Rwanda, l’espoir renait

Un vent d’espoir sur les Grands Lacs : l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda prend forme

Un frémissement d’optimisme a parcouru la région tourmentée des Grands Lacs hier, 18 juin 2025. Dans une salle empreinte de gravité, les équipes techniques de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont apposé leur paraphe sur un texte d’accord de paix, sous le regard attentif d’Allison Hooker, sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires politiques. Par ailleurs, ce moment, loin d’être anodin, préfigure une étape décisive : la signature officielle, prévue le 27 juin 2025 à Washington, en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Fruit de trois jours de pourparlers intenses, cet accord ambitionne de clore un chapitre douloureux d’hostilités et d’instabilité, tout en jetant les bases d’une coopération inédite. La paix est-elle enfin à portée de main dans cette région déchirée ?

Réconciliation entre la RDC et le Rwanda : les cinq piliers d’une paix durable dans les grands lacs 

Reposant sur la Déclaration de principes du 25 avril 2025, ce texte se veut un remède aux maux qui gangrènent la région. Il s’articule ainsi autour de cinq axes majeurs :

  • L’intégrité territoriale et la fin des hostilités, un engagement solennel à bannir les incursions et les violences transfrontalières.
  • Le démantèlement des groupes armés, avec un processus de désengagement, de désarmement et d’intégration conditionnelle des milices qui sèment la terreur.
  • Un mécanisme conjoint de sécurité intégrant le concept d’opérations (CONOPS) du 31 octobre 2024 pour veiller à la stabilité.
  • Le retour des exilés, avec des mesures pour rapatrier réfugiés et déplacés, tout en garantissant un accès humanitaire fluide.
  • Une intégration économique régionale, promesse d’un avenir où les rivalités céderaient la place à une prospérité partagée.

Ces dispositions, minutieusement négociées, traduisent aussi une volonté de dépasser les rancœurs pour bâtir un édifice commun.

La RDC et le Rwanda paraphent un accord de paix crucial, sous médiation américaine et qatarie, ouvrant la voie à une signature officielle à Washington le 27 juin 2025 pour stabiliser et développer la région des Grands Lacs.Diplomatie gagnante : le secret de la médiation USA-Qatar révélé 

L’accord n’aurait pu voir le jour sans l’entrelacs subtil des efforts américains et qataris. Les États-Unis, sous la houlette d’une diplomatie pragmatique, ont insufflé une nouvelle dynamique, tandis que le Qatar, maître dans l’art de la médiation, a veillé à harmoniser les initiatives. Cette synergie, saluée par Kinshasa et Kigali, illustre également une convergence rare entre puissances aux ambitions complémentaires. « Nous remercions nos partenaires pour leur appui indéfectible à une paix durable », ont déclaré les deux nations dans une harmonie inhabituelle.

RDC-Rwanda : entre défiance historique et espoir de nouvelle ère 

Depuis des décennies, l’est de la RDC est un écheveau de conflits, où les groupes armés, souvent soutenus par des forces extérieures, dictent leur loi. Le Rwanda, accusé de parrainer certaines milices, riposte en pointant les menaces à sa propre sécurité. Ce jeu de miroirs a engendré une méfiance tenace, que cet accord cherche à dissiper. Pourtant, si l’espoir pointe, le scepticisme demeure : les précédentes tentatives de paix, bien que nombreuses, se sont souvent enlisées dans les sables mouvants des intérêts divergents.

Washington : le sommet décisif qui scellera la paix des Grands Lacs 

Le regard se tourne désormais vers Washington, où le sommet des chefs d’État scellera, ou non, cette avancée. Au-delà des signatures, c’est la mise en œuvre qui sera scrutée. Réussir là où tant ont échoué exigerait une alchimie délicate : confiance mutuelle, désarmement effectif et partage équitable des fruits économiques. En effet, la région, riche en minerais convoités, pourrait transformer cette paix en levier de développement, à condition que les promesses ne restent pas lettre morte.

Grands Lacs : l’aube d’une nouvelle ère de paix et de prospérité 

En ce tournant historique, la région des Grands Lacs retient son souffle. Cet accord, s’il s’épanouit, pourrait aussi  métamorphoser un champ de ruines en terre d’espérance. Le rendez-vous est pris : le 27 juin dira si l’aube d’une nouvelle ère se lève enfin, promettant un avenir où la coopération et la stabilité l’emporteront sur les tensions passées. Le monde entier rive ses yeux sur Washington, attendant de voir si l’espoir de paix se concrétisera en une réalité durable pour des millions de personnes.

Niamey : le Niger et l’Allemagne relancent leur coopération

Niamey, 18 juin 2025 — La capitale nigérienne, Niamey, s’est faite l’épicentre d’un dialogue d’envergure, où le Niger et l’Allemagne ont réaffirmé leur volonté de redynamiser une coopération bilatérale vieille de plus de six décennies. Sous la présidence éclairée de Laouli Labo, Secrétaire Général du ministère nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, une délégation allemande de haut rang, conduite par le Dr Bernhard Braune, a exploré les voies d’un partenariat renouvelé, ancré dans les aspirations du peuple nigérien. Cette rencontre, empreinte de solennité, marque un tournant dans une relation éprouvée par les aléas géopolitiques, mais résolue à promouvoir une prospérité équitable et durable.

Souveraineté et partenariat : L’Allemagne au côté du peuple nigérien 

Dans l’enceinte feutrée du ministère, les échanges ont porté sur une ambition commune : insuffler un nouveau souffle à une collaboration née le 14 juin 1961, avec la signature du premier Accord de Coopération Économique et Technique. Depuis lors, l’Allemagne a investi près de 800 milliards de francs CFA au Niger, soutenant des secteurs clés tels que l’agriculture, l’éducation, la santé et la décentralisation. Malgré une parenthèse imposée par les événements du 26 juillet 2023, Berlin a rapidement renoué le dialogue, fidèle à son engagement envers les populations plutôt qu’envers les éphémères détenteurs du pouvoir. « Notre partenaire est le peuple nigérien, dans sa quête d’autodétermination », a proclamé l’ambassadeur allemand, Dr Oliver Schnakenberg, saluant la Charte de la Refondation issue des Assises Nationales de 2025 comme un acte de souveraineté audacieux.

Projets Allemands au Niger : succès, défis et nouvelles perspectives 

Cette réunion a permis un état des lieux minutieux des projets allemands au Niger. De l’irrigation des terres arides de Dosso aux centres de formation professionnelle de Zinder, ces initiatives ont transformé des vies. Cependant, des obstacles persistent, tels que les lenteurs administratives, les défis logistiques et l’insécurité dans le Sahel. Laouli Labo a appelé à une synergie accrue pour surmonter ces entraves, proposant des orientations novatrices pour les futures négociations intergouvernementales. « Nous bâtissons une coopération Nord-Sud exemplaire, où chaque franc investi doit résonner dans le quotidien des Nigériens », a-t-il martelé, insistant sur une approche pragmatique et inclusive.

Solidarité inébranlable : L’Allemagne, partenaire humaniste du Niger 

Le Dr Bernhard Braune, chef de la délégation allemande, a réaffirmé l’attachement de Berlin à un partenariat résilient, forgé dans les années 1960 et consolidé par une solidarité indéfectible. En effet, même durant la suspension partielle de la coopération post-2023, l’Allemagne a maintenu son aide humanitaire, injectant des millions d’euros dans les programmes de nutrition et de santé de l’ONU, cruciaux pour une population confrontée à l’insécurité alimentaire et aux déplacements forcés. « Nous n’avons jamais abandonné le Niger », a déclaré Braune, soulignant un engagement centré sur les besoins des communautés, des éleveurs de Diffa aux écoliers de Tillabéri.

Réponses aux défis sahéliens : vers des projets structurants 

Les discussions ont également abordé les défis sécuritaires et climatiques qui éprouvent le Sahel. Avec 2,8 millions de déplacés et 4,3 millions de personnes en situation de crise alimentaire, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Niger appelle à des projets structurants. L’Allemagne, via la GIZ et la KfW, envisage de renforcer ses investissements dans l’agroécologie et les énergies renouvelables, alignés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Le Niger et l'Allemagne relancent leur coopération bilatérale à Niamey, réaffirmant leur engagement mutuel pour un développement durable et une prospérité partagée dans le Sahel.Niamey-Berlin : un avenir de prospérité partagée se dessine 

Cette rencontre, saluée comme un jalon par l’ambassadeur Schnakenberg, ouvre la voie à une coopération redynamisée, où l’Allemagne et le Niger s’engagent ainsi à co-construire des solutions. Les priorités esquissées – éducation inclusive, agriculture durable, gouvernance locale – reflètent une vision commune d’un Sahel prospère. Laouli Labo, dans un élan d’optimisme, a exprimé aussi sa conviction que ces consultations fortifieront un partenariat déjà robuste, préparant le terrain pour des engagements concrets lors des prochaines négociations à Berlin en 2026.

Niger-Allemagne : une amitié forgée dans l’espoir 

En somme, à Niamey, où les vents du désert portent les espoirs d’un peuple résilient, cette rencontre incarne bien plus qu’un dialogue diplomatique : elle est une promesse d’avenir. L’amitié nigéro-allemande transcende les crises pour semer les graines d’une prospérité partagée. Un horizon commun se dessine, porté par la volonté de deux nations unies par un idéal de justice et de progrès. Alors que le soleil se couche sur les rives du Niger, cette alliance renouvelée symbolise un pas de géant vers un développement durable et une coopération exemplaire pour toute la région.

Niamey : Les filles du savoir illuminent l’avenir scientifique du Niger

Niamey en lumière : les filles de science à l’assaut de l’avenir du Niger 

Niamey, 18 juin 2025 — La cour du Lycée Scientifique des Filles de Niamey s’est convertie en une fontaine d’espoir et d’aspiration. Elle a accueilli la cérémonie d’ouverture de la première Semaine Scientifique, présidée par la ministre de l’Éducation nationale, Dr Elisabeth Shérif. Sous le thème évocateur « De la molécule à la mégalopole : bâtir le Niger par les métiers de demain et des filles de science », cet événement célèbre l’audace des jeunes Nigériennes, appelées à redessiner l’avenir de leur nation à travers les sciences. Dans un pays où les stéréotypes de genre et les défis structurels freinent encore l’essor des femmes dans les disciplines STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), cette initiative marque un jalon audacieux vers l’équité et l’innovation.

Excellence au féminin : quand les sciences inspirent l’avenir 

Dès l’aube, l’effervescence était palpable. Les élèves, vêtues de leurs blouses blanches, ont accueilli des figures inspirantes, parmi lesquelles d’anciennes ministres comme Bibata Bari Gnadou, la ministre de l’Énergie, Pr Haoua Amadou, et l’administratrice déléguée de la commune I de Niamey. Ces femmes, symboles de réussite, ont partagé leurs parcours, insufflant aux lycéennes l’élan de défier les conventions et de viser les cimes de la recherche et de l’innovation. « Vos rêves n’ont pas de limites, sauf celles que vous vous imposez », a déclaré Dr Shérif, saluant la vision du président Abdourahamane Tiani et du Premier ministre Ali Mahaman Zeine, artisans d’une refondation éducative centrée sur l’autonomisation des jeunes filles.

La première Semaine Scientifique au Lycée Scientifique des Filles de Niamey promeut les STEM et l'autonomisation des jeunes Nigériennes pour bâtir l'avenir du Niger.Semaine scientifique : plongée au cœur de l’innovation pour les filles 

L’événement, qui se prolonge sur une semaine, propose des ateliers immersifs en physique, chimie, biologie et informatique, ainsi que des conférences animées par des chercheuses nigériennes et des compétitions scientifiques. Une exposition met en lumière des héroïnes méconnues, à l’image de la mathématicienne nigériane Grace Alele-Williams, première femme docteure en mathématiques d’Afrique de l’Ouest. Ces initiatives, soutenues par l’UNESCO et l’ONG Femmes & Sciences, visent à démystifier les carrières scientifiques et à encourager les vocations dans un pays où seulement 18 % des étudiants en STEM sont des femmes, selon les données de l’Institut de Statistique de l’UNESCO.

Briser les préjugés : le talent n’a pas de genre au Niger 

Rafiou Samaila, proviseur du lycée, a captivé l’assemblée par un discours vibrant, rappelant que « le talent n’a pas de genre ». Il a dénoncé les entraves culturelles et institutionnelles qui cantonnent les filles à des rôles subalternes, citant des statistiques alarmantes : au Niger, seules 12 % des lycéennes optent pour des filières scientifiques, contre 28 % des garçons. « Ces chiffres ne sont pas une fatalité », a-t-il martelé, plaidant pour un environnement éducatif où la curiosité l’emporte sur les préjugés. Les ateliers pratiques, conçus avec l’appui de l’Université Abdou Moumouni, permettent aux élèves de manipuler des biopuces, de coder des algorithmes ou d’expérimenter des réactions chimiques, éveillant ainsi leur appétence pour les disciplines techniques.

Égalité des genres : le Niger à la pointe de la science 

Cette Semaine Scientifique s’inscrit dans la continuité des efforts nationaux pour promouvoir l’égalité des genres, en écho à la Journée internationale des femmes et des filles de science. Depuis 2015, cette initiative de l’ONU, portée par l’UNESCO et ONU-Femmes, milite pour combler le fossé du genre dans les STEM, où les femmes ne représentent que 30 % des chercheurs mondiaux. Au Niger, où 70 % des filles abandonnent l’école avant le secondaire, selon l’UNICEF, cet événement se veut une riposte à l’autocensure et un tremplin vers des carrières d’ingénieures, de mathématiciennes ou de biologistes.

La première Semaine Scientifique au Lycée Scientifique des Filles de Niamey promeut les STEM et l'autonomisation des jeunes Nigériennes pour bâtir l'avenir du Niger.Horizon Illimité : le Niger, terre d’avenir Scientifique grâce à ses filles 

L’enthousiasme des lycéennes, palpable dans leurs questions aux intervenantes, témoigne d’une aspiration à transcender les barrières. Aïchatou, 16 ans, rêve de devenir astrophysicienne : « Je veux étudier les étoiles et montrer que les filles de Niamey peuvent briller aussi fort. » Cet élan s’aligne avec la Vision Patriotique du président Tiani, qui place l’éducation scientifique au cœur de la refondation nationale. Le Niger, riche de son uranium et de ses ressources renouvelables, mise sur une génération de femmes scientifiques pour relever les défis du climat, de la santé et de l’urbanisation galopante.

Niamey : quand la science au féminin illumine le futur du Niger 

En clôture, Dr Shérif a appelé à une mobilisation collective : « Parents, éducateurs, leaders, votre rôle est de cultiver cet élan, car chaque fille qui excelle en science est une victoire pour le Niger. » Alors que les projecteurs s’éteignent sur cette première édition, Niamey s’affirme comme un creuset d’innovation, où les filles, de la molécule à la mégalopole, tracent les contours d’un avenir où la science n’a ni frontières ni genre. Cette Semaine Scientifique, plus qu’un simple événement, est une promesse audacieuse : celle d’un Niger porté par le génie et l’ambition de ses filles, prêtes à transformer leur nation !

Abuja 2025 : Le Nigeria tend une main audacieuse à l’AES pour un sommet économique ouest-africain

Sommet historique à Abuja : le Nigeria tend la main aux États du Sahel, l’unité ouest-africaine à la croisée des chemins

Dans un geste diplomatique d’une rare envergure, le Nigeria, colosse économique de l’Afrique de l’Ouest, a convié les nations de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali et Niger – à participer au Sommet Économique de l’Afrique de l’Ouest, prévu les 20 et 21 juin 2025 au Centre international de conférences Bola Ahmed Tinubu d’Abuja. Cette invitation, proclamée le 17 juin par le Ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Yusuf Tuggar, s’élève comme un manifeste d’unité régionale. Elle défie les fractures nées du retrait de ces trois pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2025. Dans un monde où les alliances vacillent, ce sommet pourrait redessiner les contours de la coopération ouest-africaine. Le dialogue prévaudra-t-il sur les divisions ?

Sahel en ébullition : le Nigeria tente l’apaisement face à la rupture CEDEAO 

Le retrait de l’AES de la CEDEAO a marqué une rupture sismique dans l’architecture régionale. Accusant la CEDEAO de sanctions « inhumaines » et d’une trop grande dépendance envers des puissances occidentales, les dirigeants de Niamey, Ouagadougou et Bamako ont forgé leur propre pacte, l’AES, ambitionnant une confédération autonome. Pourtant, le Nigeria, sous l’égide du président Bola Tinubu, président en exercice de la CEDEAO, refuse de laisser ces divergences ériger des murailles infranchissables. « Leur sortie de la CEDEAO ne rompt pas les liens indéfectibles du commerce, de la coopération et d’un destin partagé », a martelé Tuggar lors d’une conférence de presse à Abuja, insistant sur la fraternité ouest-africaine.

Abuja 2025 : un sommet économique pour réunifier l’ouest africain 

Ce sommet, conçu comme une agora économique d’envergure, réunira Chefs d’État, Ministres, Magnats du privé, Innovateurs juvéniles et Partenaires internationaux. De plus, outre un forum présidentiel et des expositions d’investissement, l’événement proposera une « salle des transactions » pour sceller des accords entre gouvernements et entreprises, ainsi que des manifestations culturelles célébrant l’héritage ouest-africain. L’objectif affiché est de déverrouiller les opportunités commerciales, de promouvoir une croissance inclusive et de consolider l’intégration régionale, en résonance avec les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Un pari risqué : L’AES acceptera-t-elle la main tendue du Nigeria ?

L’invitation adressée à l’AES, remise par des émissaires spéciaux dépêchés par Tinubu, s’apparente à un pari audacieux. Les relations entre la CEDEAO et les trois nations sahéliennes restent tendues, malgré les récents échanges entre les deux organisations. La participation des leaders de l’AES – le général Abdourahamane Tiani, le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré – demeure incertaine, leur présence à Abuja pouvant être perçue comme une reconnaissance implicite de la CEDEAO.

Intérêts communs : le Nigeria mise sur l’économie pour se rapprocher 

Cependant, le Nigeria mise sur des intérêts communs. Tuggar a rappelé la vitalité des échanges bilatéraux, notamment via la Commission mixte Nigeria-Niger, qui soutient des projets d’infrastructures transfrontalières. « Le commerce ne s’arrête pas aux frontières institutionnelles », a-t-il assuré, soulignant que les corridors commerciaux reliant le Nigeria aux pays sahéliens, bien que perturbés par des restrictions post-coup, restent essentiels pour ces nations enclavées. Cette ouverture reflète une realpolitik éclairée : avec une population de 446 millions d’habitants et un PIB régional de 702 milliards de dollars, l’Afrique de l’Ouest ne peut se permettre une balkanisation économique.

Renaissance ouest-africaine : la CEDEAO face au défi de l’unité retrouvée 

Ce sommet incarne l’aspiration du Nigeria à préserver l’intégration régionale, malgré les vents contraires. La CEDEAO, fondée en 1975 pour promouvoir la libre circulation des biens et des personnes, a été ébranlée par la perte de 76 millions d’habitants et de la moitié de son territoire géographique avec le départ de l’AES. Malgré tout, l’organisation maintient des concessions, comme la reconnaissance des passeports et l’accès au schéma de libéralisation des échanges, pour faciliter les relations post-retrait. L’initiative nigériane, saluée par des analystes comme un « pont diplomatique », pourrait apaiser les tensions, à condition que l’AES y voie une opportunité plutôt qu’un piège.

L’avenir de l’ouest africain se joue à Abuja : réconciliation en vue ?

À Niamey, Ouagadougou et Bamako, les réactions oscillent entre prudence et scepticisme. Alors que la date du Sommet Économique de l’Afrique de l’Ouest approche à grands pas, Abuja se prépare à devenir le théâtre d’un dialogue crucial. Ce sommet, par son inclusivité, pourrait poser les jalons d’une réconciliation économique, sinon politique, en Afrique de l’Ouest. Dans un Sahel où les défis sécuritaires et climatiques exigent une solidarité sans faille, le Nigeria, par ce geste magnanime, rappelle que l’unité régionale est un idéal qui transcende les divergences. Que les portes d’Abuja s’ouvrent et que les échos d’un avenir prospère et uni résonnent au-delà des frontières, forgeant ainsi une nouvelle ère pour l’Afrique de l’Ouest !

Nigeria sous le choc : une crue dévastatrice, ravage Mokwa, des centaines de disparus

Mokwa : Une tragédie fluviale engloutit des vies et ravive l’urgence d’une résilience climatique

Plus de 700 personnes sont toujours introuvables et quelque 3 000 foyers ont été déracinés après qu’un cataclysme, qualifié par les autorités locales comme le plus dévastateur en six décennies, a laissé derrière lui un sillage de désolation : 207 âmes confirmées disparues dans les flots. En effet, dans la nuit du 28 mai 2025, la bourgade de Mokwa, vibrant carrefour commercial de l’État du Niger au Nigeria, s’est trouvée submergée par une crue impitoyable, née de pluies torrentielles d’une rare violence.  Alors que les eaux commencent à refluer, Mokwa pleure ses pertes et lance un appel poignant à une réponse nationale face à une crise qui transcende les frontières locales. Mais comment cette tragédie a-t-elle pu atteindre une telle ampleur ?

Mokwa : L’apocalypse sous les eaux, un bilan terrifiant !

Les quartiers de Tiffin Maza et d’Anguwan Hausawa, épicentres du drame, ont vu leurs ruelles englouties par des torrents boueux, emportant maisons, boutiques et espoirs. Selon le gouverneur Umaru Bago, représenté par son adjoint Yakubu Garba lors d’une visite de condoléances le 17 juin 2025 à Minna, déclare que les inondations ont anéanti 283 habitations et 50 échoppes, tandis que 400 autres demeures arborent les cicatrices du déluge. De plus, le pont d’Eppa, artère vitale reliant le nord et le sud-ouest du pays, s’est effondré, paralysant les échanges commerciaux et isolant des communautés entières. En outre, plus de 10 000 hectares de rizières, poumon agricole de la région, ont été anéantis, menaçant gravement la sécurité alimentaire d’une population déjà éprouvée.

Barrages en question : pourquoi le drame de Mokwa ?

La cause de cette tragédie, bien que partiellement attribuée à un déluge exceptionnel, soulève de sérieuses interrogations. Les habitants pointent du doigt une possible rupture de barrage en amont, bien que le ministre des Ressources en eau, Joseph Utsev, ait fermement démenti toute implication des barrages de Kainji ou de Jebba. À cet égard, une équipe technique, dépêchée par l’Agence nigériane des services hydrologiques, scrute désormais les indices pour démêler l’écheveau des responsabilités. Parallèlement, les experts, à l’instar d’Ugonna Nkwunonwo de l’Université du Nigeria, dénoncent l’absence chronique de systèmes de drainage adéquats et une urbanisation anarchique qui amplifient considérablement les risques.

Urgence nationale : le Nigeria se lève pour les victimes 

Face à l’ampleur du désastre, le Nigeria se mobilise. Le président Bola Tinubu a ordonné l’activation immédiate du Centre national de réponse aux urgences, tandis que l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) achemine vivres, couvertures et abris temporaires aux 3 018 déplacés recensés. La Croix-Rouge nigériane, aux avant-postes, déplore « une détresse humaine sans précédent », avec 121 blessés hospitalisés et des corps charriés jusqu’à Rabba, à plus d’une heure de route. Le sénateur Sani Musa a débloqué 50 millions de nairas et des cargaisons de riz et de mil pour soutenir les familles, tandis que l’Université Veritas d’Abuja a offert matelas et répulsifs anti-moustiques, geste salué comme un élan de solidarité nationale.

Mokwa : un appel à la réflexion pour l’avenir du Nigeria 

Le major Hamza Al-Mustapha, à la tête d’une délégation venue rendre hommage aux victimes, a appelé à une réflexion collective. « Nous rencontrerons le conseil traditionnel de Mokwa pour prier afin que ce fléau ne se reproduise plus », a-t-déclaré, plaidant pour une refonte de l’urbanisme et une meilleure anticipation des risques climatiques. Cette visite, marquée par un passage auprès de l’ancien président Ibrahim Babangida, souligne l’ampleur d’une tragédie qualifiée de « nationale » par le gouverneur Bago.

Tragédie de Mokwa : repenser la résilience face aux extrêmes climatiques 

Mokwa, située à 370 km d’Abuja, n’est pas étrangère aux caprices de la saison des pluies, qui s’étend d’avril à octobre. Cependant, l’intensité de cette crue, exacerbée par le changement climatique, a pris les autorités au dépourvu. Les récits des survivants, comme celui de Farida Auwalu, seule rescapée d’une famille de seize âmes, glacent le sang. « J’espère retrouver les corps de mes enfants pour leur offrir une sépulture digne », confie-t-elle, incarnation d’une douleur partagée par des milliers d’autres. Les corps, parfois ensevelis sous la boue ou emportés par le Niger, compliquent la tâche des secouristes, qui ont suspendu leurs recherches, estimant qu’aucun survivant ne subsiste parmi les 700 disparus.

Un sursaut national : le Nigeria face au défi du changement climatique 

Ce drame, qui fait écho aux inondations meurtrières de 2022 (600 morts, 1,4 million de déplacés), met en lumière l’urgence d’une gouvernance climatique proactive. Les autorités locales, critiquées pour leur lenteur à répondre aux alertes, promettent désormais des investissements massifs dans des infrastructures résilientes, à l’image de canaux d’évacuation et d’une urbanisation mieux planifiée.

Mokwa se relève : l’espoir d’un Nigeria plus fort 

Tandis que Mokwa panse ses plaies et tente de se reconstruire, le Nigeria tout entier est convié à transformer cette tragédie en un puissant sursaut collectif. La solidarité nationale et l’innovation doivent triompher à flots. Plus qu’une simple reconstruction, c’est l’opportunité de réinventer la résilience face aux défis climatiques, forgeant ainsi un avenir où de telles catastrophes ne laisseront plus un sillage de désolation. Le Nigeria relèvera-t-il ce défi immense ? L’avenir de Mokwa, et de bien d’autres communautés, en dépend.

Diffa : L’or blanc, ferment d’espoir pour une jeunesse entreprenante

Diffa : L’or blanc contre la précarité, quand le lait devient moteur d’espoir 

Dans l’aride immensité de Diffa, où le sable dispute l’horizon aux pâturages, un souffle d’espoir s’est levé le 17 juin 2025. Sous l’égide du secrétaire général de la région, Attahirou Maidouka Mahamadou, la Maison des Jeunes et de la Culture a vibré d’une nouvelle ambition : un atelier dédié à la transformation et à la conservation des produits laitiers. Cet événement a réuni cinquante jeunes et femmes de cette contrée sahélienne. Orchestrée par l’ONG Jeunesse, Action & Leadership (JAL) en partenariat avec le Projet de Relance et de Développement de la Région du Lac Tchad (PROLAC-Niger), cette initiative se dresse comme un rempart contre la précarité, transformant le lait, cet « or blanc », en levier d’émancipation économique.

Transformation laitière : de nouveaux savoirs pour un avenir prospère 

Pendant plusieurs jours, les apprenants, issus des confins de Diffa, Maïné-Soroa et Goudoumaria, se sont immergés dans un apprentissage pointu. Sous la houlette d’experts, ils ont décrypté les arcanes de la fabrication du yaourt, du fromage frais et du lait caillé, tout en s’initiant aux techniques de conservation garantissant la pérennité des produits. L’hygiène, pierre angulaire de la compétitivité, a occupé une place centrale, avec un accent mis sur les normes internationales de qualité.

« Cette formation n’est pas qu’une opportunité , c’est une porte vers l’autonomie », confie Aïssa, une participante de 24 ans, dont les yeux pétillent à l’idée de lancer sa propre unité de transformation.

Défi laitier au Niger : transformer une richesse en réalité économique 

L’atelier s’inscrit dans un dessein plus vaste : faire du secteur laitier un moteur de résilience dans une région où l’élevage, pratiqué par 80 % de la population, constitue le socle économique. Avec un cheptel de 48 millions de têtes pour 26 millions d’habitants, le Niger possède un potentiel colossal, mais il reste entravé par une production laitière famélique – à peine 1 à 3 litres par vache et par jour, contre 28 en Europe. L’importation de 50 % du lait consommé, souvent sous forme de poudre bon marché, asphyxie les producteurs locaux. Face à ce défi, l’ONG JAL, soutenue par le PROLAC-Niger, ambitionne de renverser la donne en dotant les jeunes et les femmes de compétences entrepreneuriales.

Diffa face à la crise : l’entrepreneuriat comme réponse 

Diffa, région martyrisée par l’insécurité et les aléas climatiques, porte les stigmates d’une pauvreté extrême touchant 45,3 % de sa population, selon la Banque mondiale. Les conflits armés, qui ont forcé plus de 300 000 déplacés à chercher refuge dans la région, et les caprices d’un climat semi-aride aggravent la vulnérabilité des communautés. Pourtant, cet atelier incarne une riposte audacieuse. En valorisant le lait, produit ancré dans les traditions pastorales peules et touarègues, il offre une alternative aux importations et stimule la création de micro-entreprises.

Tcherno Ali Diallo, président de JAL, a galvanisé les participants : « Votre savoir-faire peut non seulement nourrir vos familles, mais aussi inspirer une révolution économique locale. »

Au-delà de la formation : un soutien complet pour les futurs entrepreneurs 

Ce programme, financé à hauteur de 120 millions de francs CFA par le PROLAC-Niger, ne se limite pas à la formation. En effet, il prévoit un accompagnement post-atelier, incluant des subventions pour l’achat d’équipements et la création de coopératives laitières. Déjà, des initiatives similaires, comme la laiterie de Gaya, produisant 2 500 litres de yaourt et de lait pasteurisé par jour, prouvent que le modèle est viable. À Diffa, l’objectif est clair : établir des centres de collecte et des mini-laiteries pour rapprocher les producteurs des marchés urbains, réduisant ainsi les coûts logistiques qui freinent la compétitivité.

Vision patriotique : le lait, clé de la souveraineté économique 

Cette initiative s’aligne avec l’Axe 3 de la Vision Patriotique du président Abdourahamane Tiani, qui prône une souveraineté économique ancrée dans les ressources locales. Le gouverneur de Diffa, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, a salué cet atelier comme un « jalon vers l’autosuffisance », rappelant que le lait, riche en nutriments, est un pilier de la sécurité alimentaire dans une région où 20 % des enfants souffrent de malnutrition chronique. De plus, Mahamadou Seyni, secrétaire général de la commune urbaine de Diffa, a promis un soutien indéfectible, notamment via des facilités d’accès aux marchés locaux et des exonérations fiscales pour les futures entreprises laitières.

Diffa Rêve Grand : L’Espoir Laitier pour une Région en Mutation !

Alors que les dunes de Diffa s’étendent à perte de vue, un nouvel horizon se dessine. Ces cinquante apprenants, armés de techniques modernes et d’une ambition inébranlable, incarnent l’espoir d’une région qui refuse de ployer sous le poids des crises. En transformant le lait en richesse, ils tracent un chemin sur lequel la résilience triomphe de l’adversité, où chaque goutte devient une promesse d’avenir. Diffa, par cette initiative audacieuse, ne se contente pas de produire des yaourts ou du fromage ; elle forge une génération d’entrepreneurs, prête à écrire une nouvelle et lumineuse page de son histoire !

Kenya en crise : la mort d’un blogueur enflamme le pays, Nairobi au bord de l’implosion 

Nairobi en ébullition : Une révolte populaire face à l’injustice et à la brutalité

Le Kenya, terre de contrastes où la vitalité de la jeunesse se heurte trop souvent à l’opacité du pouvoir, s’embrase depuis la mort tragique d’Albert Omondi Ojwang, enseignant et blogueur de 31 ans, survenue le 8 juin 2025 dans une cellule de la police de Nairobi. Cette disparition, qualifiée de « meurtre » par une autopsie révélant des traces de torture, a déclenché une onde de colère qui, jour après jour, fait trembler les rues de la capitale et au-delà. Hier, le 17 juin, les manifestations ont atteint un paroxysme, marquées par des violences d’une rare intensité, où la quête de justice s’est mêlée à une répression d’une brutalité sidérante.

La mort d'un blogueur torturé en détention déclenche des manifestations massives et violentes au Kenya, mettant en lumière l'impunité Albert Ojwang : une tragédie qui réveille les blessures d’une nation 

Albert Ojwang, voix des sans-voix sur les réseaux sociaux, avait osé pointer du doigt les turpitudes d’Eliud Lagat, inspecteur général adjoint de la police, l’accusant de corruption. Arrêté le 6 juin à Homa Bay, à plus de 350 kilomètres de Nairobi, il fut conduit dans la capitale, où il trouva la mort deux jours plus tard. L’explication initiale des autorités – une blessure auto-infligée – s’est effondrée face aux conclusions médico-légales : traumatisme crânien, compression cervicale et multiples lésions témoignent d’une agression d’une sauvagerie inouïe. Ce drame, loin d’être isolé, s’inscrit malheureusement dans une litanie de 970 cas d’exécutions extrajudiciaires documentés depuis 2019, selon l’ONG Missing Voices.

Nairobi sous tension : affrontements violents et milices masquées 

Les rues de Nairobi, dès le 9 juin, se sont transformées en arène de contestation. Les manifestants, brandissant des pancartes clamant « Arrêtez de nous tuer » et « Justice pour Albert », ont bravé gaz lacrymogènes, canons à eau et balles en caoutchouc. Hier, la tension a culminé lorsque des centaines d’hommes à moto, armés de fouets et de gourdins, ont chargé les cortèges pacifiques, semant la panique. Ces assaillants, décrits comme des « milices à la solde du pouvoir » par Amnesty International Kenya, ont opéré sous le regard impassible des forces de l’ordre, aggravant le sentiment d’impunité. Onze blessés, dont un miraculé d’une balle tirée à bout portant dans la tête, témoignent de cette journée funeste. Un policier, identifié comme l’auteur du coup de feu, a été arrêté, selon un communiqué laconique des autorités.

Scandale policier : impunité et justice en question au Kenya !

La clameur populaire a contraint Eliud Lagat, dont la plainte contre Ojwang avait précipité son arrestation, à se retirer temporairement de ses fonctions le 16 juin, invoquant la « transparence » de l’enquête. Cependant, cette décision, saluée comme un premier pas par certains, est jugée insuffisante par les activistes, à l’image de Hussein Khalid de VOCAL Africa, qui exige son arrestation pour meurtre. Deux officiers, dont le constable James Mukhwana et le commandant de poste Samson Talam, ainsi qu’un technicien accusé d’avoir saboté les caméras de surveillance, sont en détention. L’Independent Policing Oversight Authority (IPOA), chargée de l’investigation, fait face à un défi herculéen : restaurer une confiance pulvérisée dans un système policier où, selon la Commission kenyane des droits humains, 20 personnes ont péri en détention ces quatre derniers mois.

Ruto sous pression : le président face à la colère montante 

Le président William Ruto, a tenté de désamorcer la colère. Qualifiant la mort d’Ojwang d’« inacceptable », il a promis des sanctions contre les « officiers véreux » et offert 2 millions de shillings (environ 15 500 dollars) à la famille endeuillée. Toutefois, ces gestes, loin de calmer les esprits, passent pour une manœuvre visant à masquer une culture d’impunité solidement ancrée. Raila Odinga, jadis fer de lance de l’opposition et désormais allié de Ruto, clame son « horreur », mais son rôle dans la répression des soulèvements antérieurs ternit sa légitimité.

La mort d'un blogueur torturé en détention déclenche des manifestations massives et violentes au Kenya, mettant en lumière l'impunité

Génération Z en révolte : un soulèvement contre l’oppression 

Ces manifestations, portées avec force par la génération Z, héritière des soulèvements de 2024, traduisent une exaspération palpable face à un système où corruption, violence policière et exclusion économique forment un étau asphyxiant. Les enseignants, représentés par le syndicat KUPPET, menacent d’une grève nationale, tandis que des protestations s’étendent à Mombasa et dans la vallée du Rift. La mort de Boniface Kariuki, un vendeur ambulant abattu le 17 juin alors qu’il écoulait des masques, a amplifié l’indignation, rappelant que les victimes de la répression sont souvent les plus humbles.

Kenya : entre répression et espoir démocratique 

Dans ce chaos, Nairobi s’interroge sur son rôle : peut-elle incarner l’espoir démocratique qu’elle revendique en Afrique de l’Est ? Les assauts des « milices à moto », dénoncés comme une tactique d’intimidation orchestrée, et l’inaction des forces de l’ordre laissent craindre une dérive autoritaire. Pourtant, la résilience des manifestants, galvanisés par le souvenir d’Ojwang, suggère que la quête de justice ne faiblira pas.

Nairobi en feu : le Kenya à un carrefour historique 

À l’approche de l’anniversaire des protestations de 2024, le Kenya se tient à un carrefour décisif : celui d’une réforme profonde ou d’une répression accrue. Dans les rues de Nairobi, où les flammes des barricades rivalisent avec l’éclat des drapeaux kenyans, une nation entière réclame son droit à respirer librement. L’héritage d’Albert Ojwang semble désormais incarner le combat d’une jeunesse déterminée à forger un avenir où la justice et la dignité ne seront plus de vains mots. Le monde a les yeux rivés sur le Kenya : quelle voie choisira-t-il ?

Niger : les ONG redéfinissent leur rôle pour un impact durable

Niamey, carrefour de la souveraineté : Une table ronde exalte le rôle des ONG dans la Refondation du Niger

Niamey, le 17 juin 2025 – Une journée historique s’est déroulée au Palais des Congrès de Niamey ce mardi, transformé en un véritable forum d’idées audacieuses. Le Forum des Organisations Internationales Représentées au Niger (OIREN) y a orchestré une table ronde d’envergure, placée sous le thème évocateur : « Souveraineté et localisation : vers un partenariat équitable pour un impact durable ». Cet événement n’était pas seulement une célébration solennelle de la 4ᵉ Journée nationale des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Associations de Développement (AD) ; il marquait également le 20ᵉ anniversaire de l’OIREN, soulignant deux décennies d’engagement et de collaboration.

Dans un Niger résolument engagé dans une quête de refondation nationale, cette rencontre a clairement esquissé les contours d’une collaboration renouvelée. Ici, l’autonomie nationale et l’engagement humanitaire s’entrelacent désormais avec force pour sculpter un avenir prospère et autonome. L’objectif est clair : bâtir un partenariat dans lequel la souveraineté du Niger n’est plus un simple concept, mais une réalité concrète au cœur de chaque initiative de développement.

Une ambition de souveraineté : le Niger redéfinit ses partenariats

Sous la houlette éclairée du Secrétaire général adjoint du ministère de l’Intérieur, Abdoul Kader Garba Moussa, et en présence remarquée de la coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, cette table ronde a rassemblé un aréopage d’acteurs clés. Y figuraient notamment des autorités locales, des chefs traditionnels, comme le chef de canton de Kouré, et bien sûr, de nombreux représentants d’ONG. En effet, l’objectif de cette rencontre, loin d’être anodin, visait à poser un diagnostic incisif du secteur associatif, tout en traçant une voie claire vers un transfert de compétences significatif aux ONG nationales.

« Cette concertation forge un pacte d’équité, où les savoirs locaux deviennent le socle d’un développement endogène », a proclamé M. Garba Moussa, réaffirmant l’adhésion totale du gouvernement à la vision du général Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Ainsi, la souveraineté se trouve désormais placée au cœur de la refondation nationale du Niger.

Un partenariat forgé dans l’histoire : deux décennies au service du Niger

Depuis sa création en 2005, l’OIREN, forte de ses 80 membres, s’est imposée comme un pilier incontournable du développement nigérien. Ses actions couvrent des domaines aussi variés que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable et la résilience climatique. Le président de l’OIREN, Djaffara Traoré, a exalté ce legs avec une ferveur communicative : « Depuis des décennies, nos organisations tissent une alliance indéfectible avec l’État et les communautés locales, mobilisant une moyenne annuelle de 156 milliards de FCFA entre 2017 et 2024. »

En plus, cette manne financière, qui a quintuplé depuis 1990 avec l’essor de plus de 4 000 ONG et Associations de Développement (AD), illustre l’impact tangible de ces acteurs. Leur présence est particulièrement cruciale dans les zones frappées par l’insécurité et les crises climatiques, telles que Diffa ou Tillabéri, où leur aide est souvent vitale.

La « Localisation » au cœur des débats : donner le leadership aux acteurs nigériens

La notion de « localisation », leitmotiv central de cette table ronde, incarne une ambition audacieuse : conférer aux acteurs nigériens une prééminence affirmée dans la conception et l’exécution des projets de développement. L’administrateur délégué de Niamey 2, Oumarou Idé Issaka, a chaleureusement salué cette démarche, la qualifiant de « jalon stratégique pour harmoniser les interventions des ONG avec les priorités nationales ».

À cet égard, les discussions, enrichies par des panels dynamiques sur la gouvernance et la résilience, ont mis en lumière des mesures concrètes et attendues. Parmi celles-ci, on retrouve la simplification des démarches administratives, la facilitation de l’obtention des visas de travail et la création d’un cadre permanent de concertation. Ces engagements, fermement promis par le ministère de l’Intérieur, répondent directement aux appels pressants des ONG pour une collaboration plus fluide et efficace. Effectivement, cette fluidité est essentielle dans un contexte où le Niger, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), redéfinit activement ses partenariats internationaux.

Une voix citoyenne amplifiée : l’espoir d’une coopération équitable entre le Niger et les ONG internationales

Sur les réseaux sociaux, l’événement a suscité un écho particulièrement vibrant et positif. « Les ONG ne sont pas de simples spectateurs, mais des artisans de notre souveraineté », s’est enthousiasmé un internaute, traduisant un sentiment partagé. Par ailleurs, un autre a insisté sur « l’urgence de renforcer les capacités locales pour un impact durable », soulignant l’importance de l’autonomisation. Ces voix reflètent une aspiration collective à une coopération véritablement équitable, où les ONG internationales, tout en poursuivant leur mission humanitaire essentielle, cèdent progressivement la primauté et le leadership aux acteurs nigériens. En somme, cette dynamique s’aligne parfaitement avec le Plan de Développement Économique et Social (PDES) 2022-2026, qui vise justement à autonomiser les communautés face aux défis sécuritaires et climatiques complexes.

Un jalon pour l’avenir du Niger : la souveraineté en marche

En ce 20ᵉ anniversaire de l’OIREN, Niamey n’a pas seulement célébré un passé fructueux ; la capitale a, bien au contraire, esquissé un avenir ambitieux où la souveraineté nigérienne s’incarne concrètement dans chaque projet, chaque initiative de développement. Cette table ronde, par son audace, sa pertinence et sa clairvoyance, transcende le cadre d’une simple commémoration. Elle pose les fondations solides d’un Niger refondé, où les ONG, en symbiose parfaite avec l’État et la société civile, deviennent les catalyseurs puissants d’un développement inclusif et durable pour tous.

Alors que les participants quittaient le Palais des Congrès, un sentiment tangible d’espoir flottait dans l’air, celui d’un partenariat réinventé et plus équitable. C’est la promesse d’un demain où le Niger, fort de ses propres forces et de ses acteurs locaux, trace son chemin avec une dignité retrouvée et une autonomie affirmée.

Les femmes nigériennes : architectes de l’avenir de l’AES

Niamey, Cœur Battant de l’Émancipation Féminine : L’Atelier de Socialisation de la Plateforme Unique des Femmes AES s’ouvre en grande pompe

Niamey, 17 juin 2025 – Un nouveau souffle a embrassé le Centre de conférence Mahatma Gandhi de Niamey ce mardi, marquant l’inauguration solennelle de l’atelier de socialisation et de planification opérationnelle de la Plateforme Unique des Femmes du Niger. Véritable joyau de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), cet événement est bien plus qu’une simple réunion : c’est la promesse d’une nouvelle ère où les femmes nigériennes se positionnent en véritables bâtisseuses de leur destin.

Sous la présidence éclairée de la ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, et en présence de la coordonnatrice de la plateforme, Mme Bayard Mariama Gamatié, ainsi que du Colonel Boubacar Soumana Garanké, administrateur délégué de Niamey, cet atelier symbolise une étape cruciale vers l’édification d’une société plus juste et égalitaire. Il scelle l’engagement indéfectible des Nigériennes à façonner un avenir solidaire et prospère au sein de l’espace AES.

À Niamey, ce 17 juin 2025, l'inauguration de la Plateforme Unique des Femmes du Niger marque une étape décisive pour l'autonomisation féminine et la construction d'un avenir solidaire au sein de l'AES.Une agora de voix féminines : l’inclusion au cœur de l’action

Réunissant des déléguées issues de toutes les régions du Niger, cet atelier se présente comme une véritable agora où les voix féminines, souvent sous-représentées, s’élèvent désormais avec une clarté souveraine. L’objectif cardinal de cette rencontre est d’inculquer aux participantes – qu’il s’agisse de femmes leaders, de représentantes d’associations ou d’actrices de la société civile – une parfaite maîtrise des missions et des statuts de la plateforme. Pour rappel, cette dernière a été créée le 31 août 2024 sous l’égide du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.

De plus, cette structure, composée de 79 membres répartis en six comités (allant des sages aux expertes, en passant par la mobilisation des ressources et la veille citoyenne), aspire à galvaniser la participation des femmes dans les trois piliers fondamentaux de l’AES : la défense et la sécurité, le développement et la diplomatie. Comme l’a souligné Mme Gamatié dans une récente interview, cet atelier permettra de « préciser les rôles, les échéances et les résultats attendus », posant ainsi des jalons solides pour une action concertée et pérenne.

À Niamey, ce 17 juin 2025, l'inauguration de la Plateforme Unique des Femmes du Niger marque une étape décisive pour l'autonomisation féminine et la construction d'un avenir solidaire au sein de l'AES.

Le Niger en quête de souveraineté : l’autonomisation féminine, un levier puissant

Dans un pays où les défis socio-économiques sont nombreux et où 36,5 % seulement des femmes participent à la vie active (contre 82,5 % des hommes, selon le PNUD), cette plateforme incarne une réponse audacieuse et nécessaire. En effet, en s’appuyant sur des cotisations internes et une mobilisation communautaire, elle ambitionne de devenir un levier d’autonomisation, notamment en milieu rural. À titre d’exemple, les plateformes multifonctionnelles, vulgarisées depuis 2019, ont déjà transformé la vie de milliers de femmes.

Par ailleurs, à Niamey, la présence du Colonel Garanké, fervent défenseur des municipalités nigériennes, souligne l’ancrage local profond de cette initiative. La ministre Seyni, quant à elle, a exalté « une démarche inclusive qui place les femmes au cœur des dynamiques de l’AES ». Cet élan s’inscrit pleinement dans la vision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui, sous la houlette du général Abdourahamane Tiani, prône une souveraineté conquise par l’unité et l’engagement collectif.

À Niamey, ce 17 juin 2025, l'inauguration de la Plateforme Unique des Femmes du Niger marque une étape décisive pour l'autonomisation féminine et la construction d'un avenir solidaire au sein de l'AES.

Une dynamique régionale inspirante : les femmes au cœur de l’AES

L’atelier, qui se prolongera sur trois jours, ne se contente pas de socialiser les statuts de la plateforme. En outre, il vise également à valider un plan d’action détaillé, incluant la création de plateformes régionales et communales, afin d’irriguer l’ensemble du territoire nigérien. Cette ambition résonne avec les récents progrès de l’AES, marqués par l’adoption d’un logo et d’une plateforme numérique en décembre 2024 à Bamako, symboles d’une identité régionale en pleine construction.

En conséquence, les Nigériennes, conscientes de leur rôle crucial dans la lutte contre l’insécurité et la promotion des valeurs de solidarité, s’organisent pour peser davantage dans les sphères décisionnelles. Cette démarche fait écho aux efforts similaires déployés au Mali et au Burkina Faso, où les femmes s’affirment de plus en plus comme des actrices incontournables de la résilience et du développement.

L’Aube d’un avenir prometteur : le leadership féminin en marche

À Niamey, les participantes, galvanisées par l’enthousiasme collectif, esquissent déjà des projets concrets et ambitieux : formation des jeunes filles, soutien aux coopératives agricoles, campagnes de sensibilisation contre l’extrémisme violent, pour n’en citer que quelques-uns. Sur les réseaux sociaux, l’événement a suscité un élan d’optimisme retentissant : « Les femmes du Niger réécrivent l’histoire de l’AES », proclame une internaute, tandis qu’une autre salue « un pas vers une véritable souveraineté féminine ».

En définitive, cet atelier, par sa ferveur et sa vision, transcende le cadre d’une simple réunion. Il incarne l’éveil d’une force vive, prête à insuffler au Niger et à l’AES tout entière, une dynamique de progrès et d’unité sans précédent. En ce 17 juin 2025, Niamey est plus qu’une capitale ; elle est le creuset où les femmes nigériennes forgent, avec une audace indomptable, l’avenir radieux de leur nation.