Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 35 sur 214

Indonésie : deux hommes fouettés en public pour homosexualité

Dans un acte qui a suscité l’indignation internationale, deux jeunes hommes ont été soumis à une punition brutale de 76 coups de fouet chacun à Banda Aceh, en Indonésie, pour avoir entretenu des relations homosexuelles, une pratique considérée comme une infraction grave dans cette région régie par la charia.

 

Indonésie, le 27 août 2025 — Hier, mardi, la province d’Aceh — seule région d’Indonésie à appliquer strictement la charia — a de nouveau fait la une des journaux à la suite de la flagellation publique de deux hommes âgés de 20 et 21 ans, reconnus coupables d’homosexualité. L’exécution de la sentence, prononcée par un tribunal islamique, s’est déroulée dans le parc Bustanussalatin de Banda Aceh, où les deux hommes, identifiés comme QH et RA, ont reçu chacun 76 coups de canne en rotin devant une foule de spectateurs, dont certains filmaient la scène.

Initialement condamnés à 80 coups, leur peine a été réduite de quatre coups en raison des quatre mois passés en détention avant le procès, selon Roslina A. Djalil, responsable de l’application des lois de la charia à Banda Aceh.

En Indonésie, deux hommes ont été publiquement fouettés à Banda Aceh pour relations homosexuelles, conformément à la charia locale. Un événement qui soulève des questions sur les droits humains, les systèmes juridiques régionaux et les limites de la souveraineté religieuse.

 Une dénonciation citoyenne à l’origine de la sentence

 

L’affaire a débuté le 16 juin 2025, lorsqu’un riverain a dénoncé les deux hommes après les avoir surpris en train de s’embrasser et de se tenir dans une toilette publique du parc Taman Sari. Alertée, la police de la charia est intervenue et les a arrêtés, les accusant de violer le code pénal islamique de la province, qui interdit les relations entre personnes de même sexe.

Ce code, en vigueur depuis 2015, découle de l’autonomie spéciale accordée à Aceh en 2001 par le gouvernement central indonésien pour mettre fin à une rébellion séparatiste. Contrairement au reste du pays, où les autorités ne criminalisent pas l’homosexualité, celles d’Aceh infligent jusqu’à 100 coups de fouet aux personnes reconnues coupables de tels actes. Elles appliquent également cette peine pour d’autres infractions, telles que l’adultère, la consommation d’alcool ou le jeu.

En Indonésie, deux hommes ont été publiquement fouettés à Banda Aceh pour relations homosexuelles, conformément à la charia locale. Un événement qui soulève des questions sur les droits humains, les systèmes juridiques régionaux et les limites de la souveraineté religieuse.

 Une vague de protestations s’élève contre les droits humains en Indonésie

 

Cette nouvelle flagellation publique, la cinquième pour homosexualité depuis 2015, a provoqué une vague de condamnations de la part des organisations de défense des droits humains. Montse Ferrer, directrice régionale d’Amnesty International, a qualifié cet acte de « cruauté sanctionnée par l’État » et de « violation flagrante des droits humains ».

Selon un rapport de Human Rights Watch, la communauté LGBT d’Aceh vit dans un climat de peur constante, confrontée à des arrestations arbitraires, des surveillances intrusives et des violences. En février 2025, les autorités avaient déjà fouetté deux autres hommes pour des faits similaires. Après l’intrusion de résidents dans leur logement, l’un a reçu 77 coups et l’autre 82.

 Un débat national sur la justice et les valeurs

 

La charia à Aceh, instaurée à la suite d’un accord de paix en 2005, suscite des débats intenses. Si certains habitants soutiennent ces châtiments, les considérant comme un rempart moral, d’autres, comme l’organisation ILGA Asia, dénoncent une instrumentalisation politique des lois religieuses pour cibler les minorités.

Par ailleurs, les autorités locales, de leur côté, défendent ces pratiques, arguant qu’elles visent à protéger les valeurs islamiques dans une province profondément religieuse.

Muhammad Hidayat, chef de la police de la charia, a ainsi affirmé que « l’homosexualité est largement réprouvée car c’est un acte ignoble » dans la région.

Ce même jour, les autorités de Banda Aceh ont sanctionné d’autres infractions. Elles ont fouetté trois femmes et cinq hommes pour des faits d’adultère, de proximité jugée inappropriée avec une personne de sexe opposé, ou de jeux d’argent en ligne. Ces châtiments, souvent exécutés après la prière du vendredi, attirent des foules, bien que les autorités aient parfois tenté de limiter la présence d’enfants pour éviter leur exposition à ces scènes.

En Indonésie, deux hommes ont été publiquement fouettés à Banda Aceh pour relations homosexuelles, conformément à la charia locale. Un événement qui soulève des questions sur les droits humains, les systèmes juridiques régionaux et les limites de la souveraineté religieuse.

En Indonésie, une réflexion est  nécessaire sur les modèles de justice

 

Au-delà des réalités, ce dernier épisode met en lumière les défis persistants auxquels fait face la communauté LGBT à Aceh, où la surveillance citoyenne et les intrusions dans la vie privée sont monnaie courante. Alors que le gouvernement central indonésien, dirigé par le président Joko Widodo, prône une devise de « l’unité dans la diversité », les lois provinciales d’Aceh continuent de susciter des critiques pour leur incompatibilité avec les normes internationales des droits humains.

Mais au-delà de cette contradiction, la question demeure : comment construire des systèmes de justice qui respectent les identités territoriales tout en garantissant la protection des droits humains ? Comment accompagner les évolutions sociales sans nier les héritages culturels ?

Dans un monde en recomposition, où les revendications identitaires se heurtent aux principes universels, la gouvernance juridique devient un enjeu de cohésion, de transmission et de mobilisation collective.

Souley Moutari rafle le Grand Prix du journalisme culturel en Afrique

À Ouidah, la culture francophone célèbre ses bâtisseurs : le Niger s’illustre avec éclat grâce à Souley Moutari, lauréat du Grand Prix Cultura Afrique Francophone 2025, pour son œuvre dédiée à la mémoire vivante d’Agadez.

 

Niamey, 27 août 2025– Le 23 août dernier, le Niger a inscrit son nom en lettres d’or au palmarès du Prix Cultura Afrique Francophone. En effet, à la Maison de la Culture de Ouidah, le journaliste culturel Souley Moutari, représentant l’Office National d’Édition et de Presse (ONEP), a remporté le Grand Prix de cette 4ᵉ édition pour son œuvre qui porte sur les défis de la gestion et de la conservation du Centre historique d’Agadez, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

D’ailleurs, cette distinction, au-delà de l’excellence journalistique, consacre un engagement profond pour la valorisation du patrimoine sahélien et réaffirme la place du Niger dans les dynamiques culturelles régionales.

 

Souley Moutari : une œuvre ancrée dans le territoire, portée par la mémoire et la transmission

 

Sélectionnée parmi 34 productions originales issues de huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest, l’œuvre de Souley Moutari a séduit le jury par sa qualité, son originalité et son engagement. En effet, son travail interroge les enjeux de conservation du patrimoine architectural et immatériel d’Agadez, une ville-carrefour de l’histoire sahélienne, et met en lumière les tensions entre modernité, mémoire et gouvernance locale.

À travers une écriture sensible et documentée, le lauréat donne une voix aux acteurs du terrain, valorise les savoirs locaux et propose une vision du patrimoine comme un levier de cohésion et de développement.

 

Souley Moutari : une double victoire saluée par une standing ovation

 

Devant un public nombreux et des personnalités engagées pour la culture, le Maire de Ouidah, Christian Mawugnon Houetchenou, a annoncé le nom du lauréat avec fierté, saluant l’honneur fait au Niger. Par ailleurs, un moment fort a suivi cette annonce : la remise du trophée, marquée par des acclamations nourries et des félicitations venues de tous les horizons — jury, commissariat général, partenaires, confrères finalistes et membres de l’assistance.

Souley Moutari, déjà lauréat de la catégorie presse écrite, a exprimé sa gratitude à Allah (SWT) et dédié cette double distinction à son pays, au journalisme culturel et à tous ceux qui œuvrent pour que la culture soit reconnue comme un identifiant fondamental.

 

Un prix qui renforce la coopération culturelle régionale

 

Le Prix Cultura Afrique Francophone, porté par Sion Médias Group, le Réseau des Journalistes Culturels Francophones d’Afrique de l’Ouest (RJCFAO) et Nord-Ouest Cultures, avec le soutien d’institutions culturelles sous-régionales, vise à promouvoir l’excellence dans le journalisme culturel. Il récompense chaque année des productions dans les catégories presse écrite, presse numérique, radio et télévision.

Après trois éditions tenues à Abidjan, cette 4ᵉ édition à Ouidah, sous le thème « Culture, héritage et patrimoine », s’est déroulée dans une ambiance festive ponctuée de prestations artistiques vibrantes, qui reflètent la diversité et la vitalité culturelle ouest-africaine.

 

Souley Moutari : une consécration qui inspire et mobilise

 

En saluant les autres finalistes — Faskoye Diahara (Mali), Bérénice Gainsi (Bénin) et Fabrice N’De (Côte d’Ivoire) — Souley Moutari a appelé à une mobilisation collective autour du journalisme culturel, espérant que cette initiative suscite l’émulation et renforce les vocations.

Son parcours, sa plume et son engagement incarnent une vision du journalisme comme outil de transmission, de valorisation territoriale et de mobilisation citoyenne. Une vision que le Prix Cultura Afrique Francophone vient consacrer, et que le Niger porte désormais avec fierté.

Cette victoire, saluée à juste titre, ouvre une brèche prometteuse. Elle soulève néanmoins une double exigence : encourager l’engagement journalistique en faveur du patrimoine, et inscrire cette reconnaissance dans une stratégie nationale de protection et de valorisation culturelle.

Niger : les femmes des FDS au cœur de la refondation sociale

À travers la résilience et l’innovation des épouses des Forces de Défense et de Sécurité, le Niger donne une leçon de dignité et de reconstruction sociale. la  délégation des épouses de FDS venue du Burkina Faso découvre un modèle inspirant de refondation par l’économie solidaire.

 

Niamey, le 27 août 2025 – Dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et les recompositions sociales, le Niger met en lumière une dynamique exemplaire de résilience portée par les épouses des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). En effet,  le mardi 26 août, le foyer des veuves des FDS a accueilli la délégation des épouses des FDS du Burkina Faso venue s’inspirer de cette initiative territoriale à forte portée humaine et institutionnelle.

Cette visite, loin d’être protocolaire, s’inscrit dans une logique de coopération régionale et de valorisation des modèles endogènes de reconstruction sociale. Par ailleurs, elle révèle une mobilisation féminine structurée, capable de transformer les épreuves en leviers de développement.

Le foyer des veuves des FDS du Niger a accueilli la délégation des épouses des FDS du Burkina Faso venue découvrir les initiatives économiques portées par les épouses des militaires. Une visite marquée par l’exemplarité territoriale et la valorisation du rôle des femmes dans la refondation nationale.

Créativité, formation et autonomie : un écosystème féminin en action

 

À l’occasion de cette rencontre, une exposition vivante des productions artisanales et agroalimentaires a permis à la délégation burkinabè de découvrir les multiples activités génératrices de revenus portées par les veuves et épouses des FDS. Transformation du manioc (gari, tapioca), fabrication de pâtes alimentaires, confection de pagnes tissés, production de cosmétiques et d’objets décoratifs : chaque filière témoigne aussi  d’une montée en compétences et d’une structuration économique inclusive.

D’ailleurs, ces femmes, formées dans plusieurs domaines grâce à l’initiative de la coordination des épouses des FDS, incarnent une dynamique de refondation par le bas, où la dignité, la transmission et l’innovation se conjuguent au féminin.

Le foyer des veuves des FDS : une usine, des savoir-faire, une vision territoriale

 

La visite s’est poursuivie dans l’usine de production des pâtes alimentaires et des dérivés du manioc, où la délégation a pu mesurer l’impact concret des formations reçues. Ce lieu, à la fois espace de production et de valorisation des savoir-faire locaux, illustre également la capacité des femmes à s’inscrire dans une économie territoriale durable, en lien avec les enjeux de souveraineté alimentaire et de cohésion sociale.

Le foyer des veuves des FDS du Niger a accueilli la délégation des épouses des FDS du Burkina Faso venue découvrir les initiatives économiques portées par les épouses des militaires. Une visite marquée par l’exemplarité territoriale et la valorisation du rôle des femmes dans la refondation nationale.

Les femmes des FDS : Coopération régionale et inspiration mutuelle

 

Touchée par la qualité des productions et la structuration des activités, la délégation du Burkina Faso a salué l’engagement des épouses des FDS du Niger. Elle a exprimé son admiration pour cette mobilisation qui, tout en soutenant les familles des militaires, contribue activement aux efforts de refondation nationale.

Ce modèle, fondé sur la solidarité, la formation et l’autonomisation, pourrait inspirer des initiatives similaires dans d’autres pays de la région. Il rappelle que la reconstruction ne se joue pas uniquement dans les sphères politiques ou militaires, mais aussi dans les foyers, les ateliers et les coopératives portées par des femmes engagées.

Coopération féminine au cœur de la refondation sécuritaire

À Niamey, les femmes des Forces de Défense et de Sécurité deviennent actrices de la refondation régionale : une délégation burkinabè découvre les structures pionnières du Niger et ouvre la voie à une coopération féminine au sein de l’AES.

 

Niamey, le 27 août 2025 — Hier, mardi, Niamey a accueilli une étape décisive pour le renforcement des liens entre les structures féminines des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Conduite par la Présidente de l’Union des Épouses des Corps Habillés du Burkina Faso, une délégation burkinabè a effectué une visite institutionnelle à la Direction Générale des Eaux et Forêts et à la Direction Générale des Douanes du Niger.

En effet, cette mission, accompagnée par la Coordination des épouses des FDS du Niger, dirigée par Mme Mody Safiatou Moussa, s’inscrit dans une dynamique d’échange d’expériences sur les contributions féminines à la refondation de la Confédération AES.

Des structures exemplaires, ancrées dans le tissu territorial

 

Les deux directions visitées incarnent des pôles stratégiques dans la gestion des ressources naturelles et la sécurisation des flux économiques. En outre, en découvrant les dispositifs mis en place par les épouses des FDS du Niger, la délégation burkinabè a pu constater l’impact concret de leur engagement, qui inclut l’encadrement des familles, l’autonomisation économique, et un appui moral et logistique aux agents sur le terrain.

Ces structures, conçues comme des relais de solidarité et de résilience, montrent également une volonté politique de faire des femmes des FDS des actrices à part entière du développement national et régional.

Les épouses des FDS renforcent la cohésion régionale. Un exemple de diplomatie féminine qui transforme la gouvernance dans la région AES.

Vers une alliance féminine au sein de l’AES

 

Par ailleurs, les échanges ont tourné autour d’une ambition partagée : structurer et renforcer les réseaux d’épouses des FDS dans les pays de l’AES afin qu’elles contribuent activement aux actions de refondation. De plus , cette coopération féminine, fondée sur la mutualisation des savoir-faire et la reconnaissance institutionnelle, pourrait devenir un levier puissant de cohésion sociale et de stabilité territoriale.

La délégation burkinabè a d’ailleurs salué l’exemplarité du modèle nigérien, exprimant son intention de s’en inspirer pour consolider les initiatives locales au Burkina Faso. Cette reconnaissance ouvre la voie à une diplomatie féminine de proximité, capable de tisser des liens durables entre les peuples du Sahel.

Les épouses des FDS renforcent la cohésion régionale. Un exemple de diplomatie féminine qui transforme la gouvernance dans la région AES.

Quand les épouses des FDS deviennent actrices du développement

 

Au-delà des échanges techniques, cette visite a mis en lumière la dimension humaine et symbolique du rôle des épouses des FDS. Leur engagement quotidien, souvent discret mais essentiel, participe à la reconstruction des liens sociaux, à la valorisation des territoires et à la transmission des valeurs de service et de solidarité.

Dans un contexte régional marqué par les défis sécuritaires, leur mobilisation devient un pilier de la refondation. Elle mérite d’être reconnue, soutenue et amplifiée. Toutefois, cette reconnaissance ne saurait suffire à elle seule ; encore faut-il que l’Alliance des États du Sahel s’engage à en garantir la pérennité et à les articuler efficacement avec ses orientations stratégiques.

Bangabana : quand l’écoute citoyenne façonne l’action publique

À Bangabana, la parole des habitants devient levier d’action publique : les autorités locales et nationales répondent à l’urgence hydraulique avec écoute, réactivité et engagement territorial.

 

Niamey, 27 août 2025 – Hier, mardi, le quartier de Bangabana à Harobanda, dans la commune de Niamey 5, a été le théâtre d’une mobilisation institutionnelle exemplaire. Des résidents, préoccupés par les conséquences d’une digue construite par un particulier, ont alerté les autorités, qui ont réagi avec promptitude et responsabilité. En effet, sur l’initiative du ministre de l’Équipement, de l’Urbanisme et de l’Environnement, une délégation, dirigée par le Commissaire Principal de Police Seydou Maiga Boureima, Administrateur Délégué de Niamey 5, s’est immédiatement rendue sur les lieux. Cette approche réactive témoigne d’une gouvernance locale, où les enjeux de proximité orientent les choix concrets.

 Une réponse technique rapide, concertée avec les habitants

 

Accompagnée de techniciens de la Ville de Niamey et d’équipes du ministère, du Génie rural, de l’ONAHA et du PIDUREM, la délégation a procédé à une évaluation sur le terrain. Par ailleurs, cette visite a permis de constater que l’obstruction du passage naturel de l’eau par la digue privée provoque des stagnations et créé des risques sanitaires pour les habitants.

Face à cette situation, les autorités ont retenu une solution technique d’urgence : la réalisation d’une buse et d’une tranchée pour rétablir l’écoulement des eaux. Cette décision, prise en étroite concertation avec les riverains, témoigne d’une volonté de co-construire des solutions territoriales.

Face aux difficultés causées par une digue privée à Bangabana, les autorités du Niger se sont mobilisées pour une visite terrain

 Des synergies institutionnelles pour une meilleure qualité de vie

 

La visite de terrain a fait bien plus qu’un simple constat : elle a renforcé les synergies entre les services communaux et nationaux dans une logique de coordination et d’efficacité. Cette action illustre également l’importance accordée à la qualité de vie urbaine, à la sécurité environnementale et à la justice territoriale. En agissant rapidement, les autorités ont démontré leur capacité à intégrer les alertes citoyennes dans les mécanismes de décision publique, tout en valorisant les savoirs locaux et les réalités du terrain.

Face aux difficultés causées par une digue privée à Bangabana, les autorités du Niger se sont  mobilisées pour une visite terrain

En somme, ce moment fort à Bangabana résonne comme un exemple de gouvernance territoriale réactive et inclusive. Il rappelle que les enjeux d’aménagement sont profondément humains. En répondant à un cri de cœur, les autorités ont redonné confiance aux habitants et réaffirmé leur engagement pour une ville plus juste, plus vivable et plus solidaire. Cet exemple de gouvernance de proximité montre la voie, mais la question demeure : comment transformer cette initiative ponctuelle en une politique publique durable qui garantit la prise en compte systématique des préoccupations citoyennes dans l’ensemble du pays ?

 

 

Moderniser l’État par les archives : une session stratégique à Niamey

À Niamey, la mémoire administrative se modernise : une formation stratégique renforce les capacités des agents du Ministère de l’Intérieur pour une gestion des archives au service de la refondation institutionnelle.

 

Niamey, 27 aout 2025— Dans un effort de refonte administrative et de renforcement des capacités institutionnelles, la Direction des archives et de la documentation du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire a initié, le 26 août, une session de formation cruciale sur la gestion des archives. De ce fait, cette initiative, présidée par le Secrétaire général adjoint du ministère, représente une avancée décisive dans la modernisation des pratiques documentaires au sein de l’appareil étatique.

À Niamey, une formation sur la gestion moderne des archives réunit les agents du Ministère de l’Intérieur. Une initiative qui s’inscrit dans la politique de modernisation de l’administration publique nigérienne, portée par la Direction des archives et de la documentation.

Un bataillon d’agents pour une gouvernance documentaire au service des citoyens

 

Réunis à Niamey, une trentaine de participants, représentant divers services sous tutelle du ministère, suivent cette formation. Dans cette optique, l’objectif est clair : doter les agents des compétences techniques et numériques indispensables pour assurer une gestion rigoureuse, sécurisée et accessible des archives, qu’elles soient physiques ou numériques. Ainsi , cette montée en compétence s’inscrit directement dans une vision gouvernementale ambitieuse, qui vise à faire de la documentation un pilier de la transparence, de la traçabilité et de la performance administrative.

 Les archives : un enjeu de souveraineté et de continuité territoriale

 

Au-delà des aspects purement techniques, cette formation revêt une portée symbolique forte. Elle met en lumière la mémoire institutionnelle comme un levier de souveraineté et de continuité territoriale. D’ailleurs, dans un pays où les archives témoignent des dynamiques locales, des décisions politiques et des évolutions sociales, leur bonne gestion devient un enjeu stratégique.

En renforçant les capacités de ses agents, le ministère de l’Intérieur affirme sa volonté de bâtir une administration plus agile, plus connectée aux réalités du terrain et capable de répondre également  aux exigences d’une gouvernance moderne.

À Niamey, une formation sur la gestion moderne des archives réunit les agents du Ministère de l’Intérieur. Une initiative qui s’inscrit dans la politique de modernisation de l’administration publique nigérienne, portée par la Direction des archives et de la documentation.

 La course à la modernité : le Niger place l’innovation au cœur de sa politique publique

 

Cette session s’inscrit dans la droite ligne de la politique de modernisation de l’administration publique nigérienne. Elle traduit une volonté de créer les conditions d’une gestion documentaire proactive, au service des citoyens et des institutions. À travers cette initiative, le ministère de l’Intérieur réaffirme son rôle central dans la structuration de l’État, en plaçant la mémoire, la traçabilité et l’innovation documentaire au cœur de son action.

Ainsi, le ministère de l’Intérieur ne se contente pas de former ses agents, il investit dans l’avenir de la gouvernance du pays. La formation des gestionnaires d’archives est un pas de plus vers une administration publique numérisée et plus transparente. Toutefois, une question demeure : comment garantir que les compétences acquises durant cette formation s’établiront de manière pérenne et deviendront une pratique généralisée dans l’ensemble des administrations du territoire ?

Niger : 70 bourses d’études pour les orphelins des FDS

 Honorer le sacrifice par l’éducation : 70 bourses pour les enfants des FDS

 

Niamey, 26 août 2025— Dans un geste à la fois fort et symbolique de reconnaissance et de transmission, le Niger a choisi de transformer le deuil en espoir. En effet, le lundi, une cérémonie empreinte de dignité et de solidarité a eu lieu pour la remise officielle de 70 bourses d’études aux enfants des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tombés sur le champ d’honneur. Ce moment, à la fois éducatif et profondément symbolique, s’inscrit dans le cadre de l’Opération Daouré DAMARA, plus précisément dans le volet Éducation Nationale (axe nᵒ 1 : action sociale).

Le Niger honore la mémoire de ses soldats tombés au combat en offrant 70 bourses d'études aux orphelins des Forces de Défense et de Sécurité, un geste fort qui transforme le deuil en espoir et investit dans l'avenir de la nation.

L’éducation, pilier de l’alliance civilo-militaire

 

Portée par la Coordination Nationale du Projet Civilo-Militaire (ACM-NIGER), cette initiative traduit une volonté collective : celle de relier les engagements militaires à une dynamique éducative durable. Le Complexe Scolaire Privé ISLANE (CSP ISLANE), un acteur engagé du territoire, a offert ces bourses en hommage aux familles endeuillées, affirmant ainsi que l’éducation peut être un prolongement du courage et du sacrifice.

 

Le Dr Élisabeth Shérif, Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues, a réceptionné ces bourses en sa qualité d’Ambassadrice du volet éducatif de l’Opération Daouré DAMARA. Son discours a rappelé que chaque enfant qui reçoit cette aide incarne aussi  une promesse de résilience, de civisme et d’unité nationale.

 

70 bourses au service des valeurs du pays

 

Au-delà du soutien matériel, cette action sociale vise aussi plusieurs objectifs :

  • Promouvoir l’excellence scolaire dans les zones touchées par l’insécurité.
  • Renforcer l’éducation civique comme un levier de cohésion sociale.
  • Assurer un environnement scolaire sécurisé et vigilant pour tous les élèves.
  • Lutter contre la désinformation et les dérives médiatiques qui minent la société.
  • Valoriser les figures locales et les récits de bravoure.

Sacrifice et savoir : un héritage pour l’avenir

 

L’Opération Daouré DAMARA n’est pas une simple réponse ponctuelle ; elle contribue à construire une mémoire collective, territoriale et éducative. En soutenant les enfants des FDS, le Niger affirme que chaque vie donnée pour la patrie mérite d’être honorée par un avenir éclairé. Par conséquent, ces bourses deviennent des ponts entre le sacrifice et le savoir, entre la douleur et la dignité.

 

En somme, cette cérémonie a démontré qu’un pays peut honorer ses héros tout en investissant dans la jeunesse. Ces 70 bourses sont plus qu’une aide financière ; elles sont un message fort envoyé aux familles et à toute la nation. Le Niger montre ainsi au monde entier que même face à l’adversité, il privilégie l’éducation comme remède et comme espoir. Cet acte de solidarité va-t-il inspirer d’autres initiatives similaires, renforçant le lien indéfectible entre l’État, l’armée et les citoyens ?

Une diplomatie qui ne plie plus : le Niger trace ses lignes

 Niger : diplomatie de fermeté et souveraineté assumée face aux blocages européens

 

Dans un contexte de tensions croissantes autour des politiques de visas, le Niger vient de poser un acte diplomatique fort. En effet , face aux difficultés persistantes rencontrées par les citoyens nigériens dans l’obtention de visas européens, les autorités ont décidé d’appliquer le principe de réciprocité à cinq pays du continent européen : l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord.

Par ailleurs, cette décision, annoncée par le ministère des Affaires étrangères, marque une inflexion dans la posture diplomatique du pays : celle d’un État qui refuse désormais les asymétries et revendique une relation fondée sur le respect mutuel.

 

Le Niger  :  une mesure ciblée, un signal politique clair

Désormais, les ressortissants des pays concernés ne pourront obtenir leur visa d’entrée au Niger qu’auprès des ambassades nigériennes situées à Genève (Suisse), Ankara (Türkiye) et Moscou (Russie). Pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, seule l’ambassade du Niger à Bruxelles est habilitée à délivrer les visas.

Ce redéploiement consulaire, loin d’être technique, est hautement symbolique : il traduit aussi une volonté de rééquilibrer les rapports diplomatiques et de faire entendre la voix du Niger dans les arènes internationales.

 

 Une réponse à des entraves persistantes

 

En fait , depuis plusieurs mois, les ambassades européennes présentes à Niamey imposent aux Nigériens désireux de se rendre en Europe des obstacles majeurs : elles allongent les délais, ignorent les demandes et contraignent les candidats au départ à se déplacer dans des pays voisins pour accomplir leurs formalités. Le Ministère nigérien des Affaires étrangères a sollicité ces représentations diplomatiques pour qu’elles délivrent les visas sur place, mais elles n’ont pris aucune mesure corrective.

« La note verbale adressée aux ambassades concernées est restée sans suite », précise le communiqué officiel.
« Nos compatriotes continuent à se rendre dans des pays tiers pour accomplir des démarches qui devraient être accessibles sur place. »

 

Réciprocité : un principe diplomatique, un outil de justice

 

Loin d’être une mesure de représailles, le principe de réciprocité est un fondement du droit diplomatique. Il permet à un État de répondre de manière proportionnée aux traitements réservés à ses ressortissants à l’étranger. En l’appliquant, le Niger affirme sa souveraineté, protège ses citoyens et interpelle sur les déséquilibres persistants dans les relations Nord-Sud.

 

Le Niger : une décision qui engage le territoire

 

Cette mesure ne concerne pas uniquement les chancelleries. Elle touche les familles, les étudiants, les entrepreneurs, les chercheurs, les artistes — tous ceux qui participent au rayonnement du Niger à l’international. Elle appelle également  à une réflexion plus large sur la mobilité, l’équité consulaire et la place des États africains dans les dynamiques diplomatiques mondiales.

En somme, à travers cette décision, le Niger ne ferme pas ses portes : il les réoriente. Il ne rompt pas le dialogue : il le redéfinit. Et si cette posture devenait le socle d’une diplomatie africaine plus affirmée, plus équitable, plus enracinée dans les réalités territoriales ? Le débat est lancé, et il mérite d’être suivi.

Niamey : l’Inde et le Niger renforcent leur collaboration

Coopération bilatérale : au cœur du dialogue entre l’Inde et le Niger, une audience chargée de symboles

 

Niamey, 26 août 2025— Ce mardi, le cabinet de Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du budget, a accueilli une rencontre diplomatique de haut niveau. Le ministre a reçu en audience Son Excellence Sita Ram Meena, ambassadeur de l’Inde au Niger, dans le cadre d’une visite de courtoisie. Mais au-delà des formules officielles, cet échange a mis en lumière une relation bilatérale en pleine expansion, alimentée par la volonté de renforcer les liens économiques et institutionnels entre les deux pays.

 

Un cadeau qui en dit long

 

À la fin de l’échange, l’ambassadeur indien a remis un présent symbolique au Ministre. Loin d’être un geste anecdotique, ce cadeau témoigne également de la reconnaissance mutuelle et du respect des engagements partagés. En fait, dans le monde de la diplomatie, un don reflète souvent une intention : celle de bâtir une coopération fondée sur la confiance, la réciprocité et la valorisation des cultures.

À Niamey, le Ministre délégué chargé du budget reçoit l’ambassadeur de l’Inde pour une audience diplomatique marquée par des échanges cordiaux et un geste symbolique. Une rencontre qui renforce les liens entre les deux pays et ouvre des perspectives territoriales en matière de coopération économique.

L’Inde et le Niger : une diplomatie économique axée sur les territoires

 

Par ailleurs, cette audience s’inscrit dans une dynamique de coopération plus large entre l’Inde et le Niger, particulièrement dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la formation technique et de l’innovation. En tant qu’acteur central de la planification financière, le ministère du Budget joue un rôle stratégique dans la mobilisation des ressources et l’orientation des investissements vers les territoires. D’ailleurs, à travers ce dialogue, une volonté de territorialiser les partenariats internationaux se profile, dans le but de s’assurer que les accords bilatéraux profitent concrètement aux collectivités locales, aux jeunes entrepreneurs et aux structures locales.

 

L’ambassadeur Sita Ram Meena, reconnu pour son engagement en faveur d’une coopération inclusive, a salué les efforts du gouvernement nigérien pour renforcer la transparence budgétaire et la résilience économique. Cette reconnaissance diplomatique vient appuyer les réformes entreprises et positionne le Niger comme un partenaire fiable dans l’espace sahélien.

Niamey, un futur hub pour les partenariats internationaux

 

À Niamey, ce 26 août, l’audience entre le ministre Mamane Sidi et l’ambassadeur indien a fait plus que renforcer les liens bilatéraux. Elle a jeté les bases d’une diplomatie économique plus ancrée, plus symbolique et plus proche des réalités du terrain. En mettant l’accent sur la transparence et les bénéfices directs pour les communautés locales, cette rencontre pourrait aussi devenir un modèle.

Le Niger est-il en train de redéfinir les règles de la coopération internationale, en la rendant plus humaine et plus concrète ? La réponse se trouve peut-être dans les futurs projets qui naîtront de ces échanges.

Burkina Faso : L’État en action, les territoires en attente de résultats

Burkina Faso/Nazinon : une gouvernance de terrain, au service des citoyens

 

Les 23 et 24 août 2025, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso, a de nouveau visité les chantiers stratégiques de la région du Nazinon. À Pô comme à Manga, il ne s’agissait pas d’une simple visite technique, mais bien d’un acte fort de gouvernance territoriale : constater, corriger, et surtout, réaffirmer que l’État est vigilant, surtout là où les attentes des citoyens sont les plus vives.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Un hôpital en construction à Pô : un espoir retrouvé

 

À l’infirmerie de la garnison du camp Thomas-Sankara, le chantier du centre médical communal, qui était autrefois à l’arrêt, a montré des signes d’avancement prometteurs. En effet, seulement trois semaines après une première mise en garde, les entreprises ont réagi. Le bâtiment, qui a maintenant dépassé le stade des fondations, témoigne d’une mobilisation accélérée.

« Une nouvelle dynamique de travail, une meilleure coordination, un programme réajusté : les signaux sont encourageants », a salué le Ministre Directeur de Cabinet.

Le forage et les travaux de maçonnerie, qui étaient absents lors de la première visite, sont maintenant en cours. Par ailleurs, l’architecte Mahamoudou Badini, du bureau de contrôle, a rassuré le ministre sur la conformité des matériaux et le respect des normes architecturales. Cette avancée redonne ainsi de l’espoir aux populations locales, qui attendent un meilleur accès aux soins.

Un chantier universitaire en demi-teinte à Manga : le Ministre hausse le ton

 

En revanche, l’université de Manga présente un bilan plus mitigé. L’amphithéâtre de 500 places, une infrastructure essentielle pour le rayonnement académique de la région, n’a pas connu l’accélération espérée. Malgré quelques ajustements, les entrepreneurs n’ont pas pleinement intégré les recommandations initiales.

« Peu de choses ont changé. Il faut respecter les engagements », a insisté le Ministre Directeur de Cabinet, exprimant ainsi son mécontentement.

Face à cette inertie, de nouvelles injonctions ont été formulées : une meilleure organisation, un contrôle rigoureux de la qualité et une évaluation des délais. L’exécutif exige des résultats tangibles, à la hauteur des ambitions territoriales et des attentes de la communauté universitaire.

 

Quand l’État s’implique directement pour l’équité territoriale

 

Au-delà des bâtiments en construction, ces visites dessinent une vision de l’action publique : celle d’un État qui est présent, exigeant et soucieux de l’équité territoriale. Ces déplacements ministériels ne sont pas de simples rituels institutionnels. Ils incarnent plutôt une diplomatie intérieure, où chaque chantier devient le reflet du pacte entre le gouvernement et les citoyens.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Le Nazinon, un laboratoire pour l’avenir du Faso ?

 

À Pô comme à Manga, les fondations ne sont pas que matérielles : elles portent l’espoir d’un Burkina debout, digne et solidaire. Chaque chantier devient alors plus qu’un site de construction — un théâtre de la confiance retrouvée, où l’État rend compte, où les citoyens observent, et où l’avenir territorial se dessine. Si les murs s’élèvent, c’est aussi parce que les regards se croisent, les exigences s’affirment, et les promesses prennent forme. Car au cœur du béton, c’est bien la volonté collective qui bâtit la nation.

Et si chaque visite ministérielle devenait un levier de mobilisation collective, un moment de reddition territoriale ?