CNDH Archives - Journal du niger

73ème anniversaire de la DUDH au Niger : Le président de la CNDH appelle à la mobilisation de tous pour la dignité humaine

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty El hadji  Moussa a dans un message rendu public, ce jeudi 09 décembre 2021, appelé l’ensemble de la population à une mobilisation pour la dignité humaine en défendant ‘’nos valeurs ainsi que les droits de chacun et de tous dans une communion des cœurs et des esprits’’.

 

 

Cet appel intervient à l’occasion de la commémoration du 73ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) prévue pour ce vendredi 10 décembre 2021, avec pour thème central ‘’l’égalité ‘’.

Dans son adresse, M. Maty  Elhadji Moussa a rappelé que ce ‘’73ème anniversaire intervient dans un contexte mondial  marqué par la montée de l’insécurité et l’accroissement de la pauvreté, nés des injustices sociales, des effets du changement climatique et des atteintes graves aux droits fondamentaux de l’homme que sont le droit à la vie, à la liberté de pensée, de croyance, d’expression, d’aller et venir, et de manifester’’.

‘’Au Niger le préambule de la constitution du 25 novembre 2010 proclame l’attachement indéfectible du peuple nigérien à la déclaration universelle des droits de l’homme’’ a-t-il souligné.

Le président de la CNDH de faire remarquer, par la même occasion, que ‘’cette déclaration a donc plus qu’une simple portée morale, elle fait partie intégrante de notre corpus juridique interne ; elle est une véritable boussole pour toutes les nations du monde dans leur perpétuelle quête de liberté et de l’épanouissement de l’être humaine’’.

Au Niger, a-t-il ajouté,  ‘’cet anniversaire de la DUDH intervient dans un contexte fortement marqué par la persistance des défis sécuritaires et humanitaires auxquels sont confrontées nos laborieuses populations qui aspirent à vivre en paix dans leur terroir ‘’.

Après avoir rappelé que  lors de la récente visite officielle au Niger de la haute commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Mme. Michelle Bachelet a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays, le président de la CNDH de rassurer que ‘’la CNDH  continuera de veiller au respect des droits humains des citoyens et apportera toujours son appui aux actions salvatrices de tous, notamment de l’Etat et des organisations de la société civile pour la résolution de cette crise majeure qui affecte le bien-être de nos citoyens’’.

Parlant de l’actualité, le président de la CNDH de noter les cas les plus récents survenus à Diffa, Maradi, Tahoua et Téra pour lesquels, ‘’la CNDH, conformément à ses missions de promotion et de protection des droits humains, suit de très près les enquêtes judiciaires en cours devant les juridictions compétentes’’.

Le premier responsable de la CNDH de préciser, enfin, que les ‘’personnes dans la même situation doivent être traitées de manière identique et qu’aucune discrimination ne doit être faite entre êtres humains sur le plan de la reconnaissance de leurs droits’’.

 

source:  AIO/AS/ANP 0058 décembre 2021

La CNDH et MoNDe Kourcia interpellent le Chef du gouvernement sur le respect de la loi sur le quota

La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et le Mouvement Nigérien pour la Démocratie (MoNDe Kourcia), dans un communiqué conjoint rendu publique le samedi 10 avril 2021, ont interpellé le Gouvernement sur le respect de la loi sur le quotaLes deux structures ont toutefois regretté qu’au niveau des postes nominatifs, notamment au Gouvernement, sur les 34 membres, on ne compte que 5 femmes.

Lire ci-dessous, l’intégralité du communiqué.

«Dans le cadre du cycle électoral, la Commission Nationale des Droits Humains et le Mouvement Nigérien pour la Démocratie (MoNDe Kourcia) ont mené un certain  nombre d’activités de plaidoyer en faveur du respect du quota de 25% dans les postes électifs et 30% dans les postes nominatifs conformément à loi  N 20 19- 69 du 24 décembre 2019, instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’État.

Ces activités ont conduit les deux structures à rencontrer les leaders politiques de tous bords pour les sensibiliser sur la prise en compte de la participation politique effective des femmes, des jeunes et des personnes handicapées. Des engagements fermés ont été pris par ces leaders pour le respect du quota à tous les niveaux de responsabilité politique.

La CNDH et le MoNDe Kourcia se félicitent des résultats législatifs qui ont permis une représentation hautement appréciable des femmes au niveau de la représentation nationale : sur 166 députés on compte 49 femmes, soit 29,5%. Cependant au niveau de la liste des membres du gouvernement sur 34, on ne compte que 5 femmes, soit 14,7% au lieu des 30% pour les postes nominatifs prévus par  la loi du 24 décembre 2019. Cela est à déplorer car il traduit le non-respect de la loi nonobstant les engagements souscrits par les leaders politiques.

La CNDH et le MoNDe kourcia interpellent le Chef du gouvernement et les partis politiques de la majorité pour le respect scrupuleux de cette disposition de la loi sur le quota. Dès lors, sans relâche, elles continueront le plaidoyer à tous les niveaux pour corriger ce manquement qui a pour conséquence immédiate la non jouissance de leurs droits par les femmes.

Dans cette perspective, la CNDH et le MoNDe kourcia sollicitent la participation de toutes les parties prenantes, partis politiques et Associations des droits humains actives dans la promotion et la protection des droits des femmes pour l’atteinte de ces nobles objectifs.

Nous misons sur les Futures nominations pour le respect des dispositions législatives.

Que Dieu bénisse le Niger et son peuple, amine.

Fait à Niamey le 10/04/2021»

Violences post-électorales : le Comité des sages de la CNDH appelle au dialogue

Suite aux violences qui ont éclaté après la publication des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, donnant Bazoum Mohamed vainqueur. Le Conseil des Sages de la Commission nationale des droits humains (CNDH)  appelle au dialogue pour la paix des cœurs et des esprits.

Ci-dessous le communiqué :

 

CNDH 02 02 2021

Violences post-électorales : la CNDH condamne « les actes de violences et de vandalismes »

Dans un communiqué de presse rendu public samedi 27 février 2021, la Commission Nationale des droits Humains (CNDH) a condamné les « actes de violences et de vandalismes ciblés contre les édifices publics et privés », enregistrés à la suite de la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de la présidentielle du 21 février 2021.

Ci-dessous le communiqué de presse de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) 

Notre pays a organisé le Dimanche 21 Février 2021, le second tour de l’élection présidentielle qui s’était déroulé dans un climat apaisé et de sérénité, un comportement citoyen qui honore le peuple nigérien.

C’est le lieu ici, de féliciter l’ensemble du peuple nigérien qui tout comme aux précédents scrutins, a su faire preuve de sa maturité politique à la grande satisfaction de la CNDH qui à travers son comité des Sages avait mené des missions de sensibilisation partout dans les régions et travers les médias publics et privés pour la tenue d’élections apaisées.

Pourtant, le 23 février 2021, contre toute attente et consécutivement à la proclamation par la CENI des résultats globaux provisoires des groupes de jeunes filles et garçons se sont adonnés de façon délibérée à des actes de vandalisme ciblés contre des édifices publics et privés ainsi qu’à des actes de menaces et d’atteinte à l’intégrité physique à l’encontre de paisibles citoyens dans la ville de Niamey.

Ces attroupements avaient pris naissance aux alentours du rond-point Gadafawa, avant de s’étendre sur d’autres points névralgiques de la capitale et certaines villes du pays. Les bilans matériels et humain sont considérables : deux morts et plusieurs blessés, plusieurs véhicules de l’administration et ceux appartenant à des particuliers caillassés et ou incendies, des boutiques pillées, des numéraires frauduleusement soustraits et des habitations appartenant à des personnalités incendiées, dont celle du journaliste correspondant en français de RFI. Tout ceci constitue de graves violations des droits de l’Homme et de la liberté de la presse.

Aussi, profondément préoccupée par cette situation inédite, fa Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) conformément à ses prérogatives constitutionnelles, condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence et de vandalisme perpétrés par ces groupes d’individus.

En effet, de la Conférence Nationale Souveraine à nos jours, soit en 30 ans de démocratie, le Niger a organisé plusieurs scrutins tant référendaires, locaux, législatifs que présidentiels, mais il n’a jamais connu un tel regain de fracture sociale, de haine et de violence en matière électorale.

C’est pourquoi, la CNDH :

  1. Lance un appel pressant d’abord à l’endroit de toutes les citoyennes et tous les citoyens épris de paix et de justice afin qu’ils s’abstiennent et bannissent le comportement contraire à l’état de droit et à la cohésion sociale. Le Niger est une Nation, dont ses composantes sont animées par une réelle volonté commune ensemble, un moule dans lequel sont censés se fondre et se cristalliser toutes les filles et tous les fils de notre pays. Notre histoire sociopolitique le confirme.
  2. Lance également un vibrant appel aux deux (2) candidats arrivés en tête du 2nd tour de l’élection présidentielle afin qu’ils privilégient chacun, les voies de recours légaux comme seul et unique moyen de règlement des contentieux électoraux et qu’ils invitent également, de façon solennelle leurs militants ainsi que ceux de leurs partis alliés respectifs, au calme et à l’apaisement. La Démocratie et l’Etat de Droit ne peuvent jamais s’accommoder d’un recours a la justice privée et à la violence.
  3. Demande aux Forces de Défense et de Sécurité de faire preuve de mesure et de professionnalisme, pour un maintien de l’ordre respectueux des Droits de l’Homme.
  4. Demande aux Autorités Judiciaires que force reste à la loi et rien qu’à la loi en mettant toujours en avant le respect des Droits de l’Homme.
  5. Enfin, demande à l’Etat de mettre en place une commission indépendante de collecte de dégâts commis afin que les victimes puissent être indemnisées.

En outre, la CNDH présente ses condoléances et sa compassion aux familles endeuillés. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blesses.

Fait à Niamey le 25 Février 2021

Le Président la CNDH

Professeur Emérite Khalid IKHIRI

Elections du 13 et 27 décembre 2020 : La CNDH et MoNDe Kurcia demandent aux partis politiques de respecter le quota dans l’attribution des sièges

La Commission nationale des droits humains (CNDH) conjointement avec le Mouvement nigérien pour la démocratie (MoNDE- Kurcia) ont publié un communiqué le 16 janvier dernier à Niamey. Les deux structures ont salué la forte mobilisation des Nigériens lors des élections du 13 et 27 décembre 2020 et appellent les leaders des partis politiques à respecter le quota des femmes et des personnes en situation de handicap, conformément aux textes en vigueur au Niger. La CNDH et MoNDe Kurcia décident aussi de la mise en place d’une brigade de veille sur la pleine implication des femmes, des jeunes et des personnes handicapées dans la vie publique et politique.

Dans cette déclaration commune, la CNDH et MoNDe Kurcia, respectivement présidés par Pr Khalid Ikhiri et Mme Reki Djermakoye, saluent la forte mobilisation des Nigériens lors des élections passées. Ils rappellent aux leaders des partis politiques, la nécessité de respecter les dispositions de la loi sur les quotas qui est de 25% pour les postes électifs en faveur des femmes. Les deux structures rappellent aussi les textes internationaux et nationaux en la matière ratifiés par le Niger, ainsi que la loi du 8 novembre 2019 relative à l’insertion des personnes en situation de handicap.

La Commission nationale des droits humains et le Mouvement nigérien pour la démocratie Kurcia notent l’importance du poids démographique des femmes, des jeunes et des personnes handicapées comme l’atteste le dernier fichier électoral biométrique établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils insistent dans la déclaration rendue publique, sur la «nécessité impérative» d’impliquer les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap à tous les échelons de la vie publique et politique. «Une implication sans laquelle il n’y aura point de développement», souligne le communiqué.

Les deux structures demandent aux partis politiques d’éliminer et de bannir toute forme de discrimination, notamment celles basées sur le genre, lors de l’attribution des sièges obtenus à l’issue des différents scrutins. Elles ont exprimé leur espoir que le Niger aboutisse à la parité homme-femme à l’horizon 2030, date limite de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD). Aussi, la CNDH et MoNDe Kurciya décident «de la mise en place d’une brigade de veille sur la pleine implication des femmes, des jeunes et des personnes handicapées, dans la vie publique et politique».

La Commission nationale des droits humains et le Mouvement nigérien pour la démocratie Kurcia réaffirment leur volonté commune de défendre les droits des citoyens, particulièrement ceux des couches vulnérables,  et exhortent les responsables en charge de l’application de la loi «à protéger la dignité humaine, les droits fondamentaux de toutes les personnes en général, et ceux des femmes, des jeunes et des personnes handicapées en particulier».

Source : ONEP

La CNDH condamne les attaques de Tchombangou et de Zaroumadareye

La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a appris avec stupéfaction les attaques criminelles et lâches perpétrées à l’encontre des populations paisibles de Zaroumadareye et de Tchombangou, villages séparés de 2 km et situés à  28 km de Mangueize  et  68 km de  Ouallam.

Signalons sans fierté,  que la commune de  Ouallam est située au cœur de la zone d’intervention de l’Opération Almahaou et d’autres partenaires stratégiques  du  Niger.

Selon nos sources au niveau local, cette attaque serait perpétrée, le samedi  02 janvier 2021 entre 9 heures et 10 heures, par un groupe de bandits armés  sur une centaine de motos. Elle a eu pour conséquences de graves violations de droits humains.

En effet, selon des informations officielles, on dénombre cent (100) morts dont soixante-dix (70)  à Tchiomabangou et trente (30)  à  Zaroumadareye.

Il faut noter également vingt-cinq  (25) blessés au niveau des deux villages,  dont certains sont soignés à Ouallam et d’autres évacués sur Niamey.

La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH),  très préoccupée et indignée, condamne avec la plus grande fermeté ces attaques barbares menées par des criminels sans foi ni loi.

En outre la CNDH  présente ses condoléances les plus émues  aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple nigérien, elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés et apporte sa compassion aux populations éprouvées.

Au nom des principes sacrés de protection des droits de l’Homme et des peuples, la Commission Nationale des Droits Humains  (CNDH) insiste pour qu’une enquête indépendante soit diligentée afin que les responsabilités soient situées autant sur les carnages qui se sont passés à Zaroumadareye  et  à Tchiomabangou (région de Tillabéri), que sur ceux perpétrés  à Toumour dans la région de Diffa.

Que Dieu bénisse  le Niger et son peuple.  AMINE.

Fait à Niamey, 04 janvier 2021.

Pour la CNDH

Le Président.

Pr. Émérite Khalid Ikhiri