Niamey, 26 novembre 2025 – Le ministre des Mines du Niger, le Commissaire-Colonel Abarchi Ousmane, a reçu le mardi 25 novembre une délégation de haut niveau de la société canadienne Global Atomic Corporation, conduite par son président-directeur général, Stephen George Roman. Cette audience, tenue au ministère à Niamey, a permis de faire le point sur le projet stratégique d’uranium de Dasa, l’un des plus importants en cours de développement au Niger, sixième producteur mondial d’uranium.
Le projet DASA franchit une nouvelle étape clé
Situé dans la région d’Agadez, le gisement de Dasa est porté par la Société des Mines de Dasa (SOMIDA), filiale locale détenue à 80 % par Global Atomic et à 20 % par l’État nigérien.
Lors des échanges, M. Roman et le directeur général de SOMIDA, Moussa Souley, ont présenté au ministre un état des lieux détaillé des travaux en cours, incluant notamment l’avancement des études de faisabilité définitive, le recrutement local, la construction des infrastructures de surface et la préparation du démarrage effectif de la production, prévu pour le premier semestre 2027.
« Nous avons réaffirmé notre engagement total à respecter les délais, les normes environnementales les plus strictes et à maximiser les retombées locales », a déclaré M. Roman à l’issue de l’audience. De plus, le PDG a insisté sur les efforts déployés pour le recrutement et la formation de main-d’œuvre nigérienne, ainsi que sur le programme de développement communautaire déjà lancé autour du site.

Projet Dasa : un partenariat sous haute surveillance
Depuis la prise de pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) en juillet 2023, le Niger a durci le ton sur la gouvernance de son secteur minier et exigé une meilleure redistribution de la rente vers les populations.
C’est pourquoi, le gouvernement scrute particulièrement le projet Dasa, car ses réserves prouvées et probables dépassent 70 millions de livres d’U₃O₈ (Yellowcake) à très haute teneur. Par conséquent, il doit devenir l’une des mines d’uranium les plus rentables au monde tout en répondant aux nouvelles exigences de souveraineté et de transparence du gouvernement.
Le ministre Abarchi Ousmane, connu pour son franc-parler et sa volonté de « nigériser » davantage les bénéfices du sous-sol, a salué la qualité du dialogue avec Global Atomic. « Le Niger veut des partenaires sérieux qui respectent leurs engagements et qui comprennent que l’exploitation de nos ressources doit d’abord profiter à nos enfants », a-t-il rappelé, selon des sources proches du ministère.
Vers une production de 3 000 tonnes d’uranium par an
Une fois en pleine production, Dasa devrait produire environ 3 000 tonnes d’uranium par an pendant au moins 20 ans. Ainsi, le projet placera le Niger parmi les tout premiers fournisseurs mondiaux à l’heure où la demande explose avec le renouveau du nucléaire civil et les besoins des petits réacteurs modulaires (SMR).
En outre, le projet représente un investissement de plus de 400 millions de dollars et la création de plusieurs centaines d’emplois directs, majoritairement locaux. Cette rencontre intervient quelques semaines après la signature, en octobre 2025, d’un nouveau protocole d’accord renforçant les obligations sociales et environnementales de SOMIDA.
En recevant personnellement la délégation de Global Atomic, le ministre Abarchi Ousmane envoie un signal clair : le Niger reste ouvert aux investisseurs sérieux, mais uniquement sous condition d’un partenariat gagnant-gagnant, transparent et respectueux des intérêts nationaux. Le compte à rebours est lancé pour Dasa, futur fleuron de l’uranium nigérien.







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Précautions et défis
Accompagné de son staff, le commissaire colonel Abarchi Ousmane a pu échanger avec les agents sur leurs préoccupations et les défis auxquels ils sont confrontés au quotidien. En outre, les questions de la modernisation des équipements, de la formation continue du personnel et de l’amélioration des conditions de travail ont été au cœur des discussions.
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En effet, dans son discours, le Ministre a insisté sur l’importance de placer l’éthique, l’intégrité et la bonne gouvernance au cœur des activités minières. «
Un appel à la responsabilité
La rencontre a été marquée par un échange approfondi sur les possibilités de collaboration, notamment dans le domaine de la formation, où 3M-Partners & Conseils propose un programme innovant visant à renforcer les compétences dans le secteur pétrolier. Le Directeur général de la SONIDEP a exprimé son intérêt pour ce programme qui pourrait bénéficier aux employés de la SONIDEP et contribuer à l’amélioration des opérations de la société.
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En quittant Niamey, Mouely emporte avec lui non seulement les résultats prometteurs de cette visite mais aussi le souvenir d’une ville hospitalière, imprégnée d’histoire et de culture. L’adage local « Kala Djirbi Hinka / Say Koina biwou » résonne comme un écho de l’hospitalité et de la richesse culturelle que Mouely a expérimentées durant son séjour.
Les participants ont également discuté des stratégies pour attirer des investissements étrangers tout en protégeant les intérêts nationaux. La transparence, la bonne gouvernance et le respect des normes environnementales ont été identifiés comme des piliers essentiels pour bâtir une industrie minière respectueuse et pérenne.
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