Niger-Mines et Hydrocarbures Archives - Page 2 sur 2 - Journal du Niger

Niger et Tchad : un nouveau souffle pour la coopération pétrolière

Dans un élan de solidarité transfrontalière, le Niger et le Tchad renforcent leurs liens économiques à travers un projet ambitieux de coopération pétrolière. Le gouvernement nigérien, dans une démarche stratégique, envisage d’exploiter le pipeline tchadien pour acheminer son pétrole brut vers les marchés internationaux.

En effet, cette initiative prometteuse fait suite à une série de discussions bilatérales et à la visite du président tchadien au Niger, soulignant l’importance des relations de bon voisinage entre les deux nations.

Optimiser l’exportation pour une production pétrolière en croissance

Le Niger, qui a rejoint le cercle des producteurs de pétrole en 2011, cherche à optimiser ses capacités d’exportation face à une production croissante. La décision d’utiliser l’infrastructure tchadienne intervient dans un contexte de tension avec le Bénin, partenaire actuel pour l’exportation du pétrole nigérien.

Les désaccords sur les modalités de chargement au port de Sémè ont poussé le Niger à considérer d’autres options, le pipeline tchadien se présentant comme une alternative viable et prometteuse.

Réactiver un accord dormant pour une coopération pétrolière redynamisée

L’accord bilatéral signé en 2012 entre le Niger et le Tchad, bien que dormant pendant plusieurs années, est maintenant remis au premier plan, avec la volonté des deux pays de concrétiser cette route pétrolière. La mise en place d’un comité par le Niger pour réactiver les travaux nécessaires témoigne de l’engagement sérieux et renouvelé envers ce projet.

La production nigérienne, qui a significativement augmenté depuis 2023, nécessite des solutions d’exportation diversifiées pour maintenir la stabilité économique et répondre à la demande internationale croissante.

Un partenariat porteur pour un développement régional partagé

Ce partenariat entre le Niger et le Tchad pourrait non seulement faciliter l’accès du Niger aux marchés mondiaux mais aussi renforcer l’intégration économique régionale. En exploitant leurs ressources et infrastructures, les deux pays pourraient ouvrir de nouvelles perspectives de développement, bénéfiques pour l’ensemble de la région.

En somme, ce projet de collaboration pétrolière est un exemple concret de la manière dont la coopération interétatique peut surmonter les défis logistiques et géopolitiques, tout en favorisant la croissance et la prospérité partagées.

Niger : Orano perd la mine d’uranium d’Imouraren

Niamey, 20juin 2024- Dans un coup dur pour le géant français Orano, le gouvernement du Niger a officiellement retiré le permis d’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren. Cette décision, prise suite à des retards répétés et des manquements aux engagements contractuels de la part d’Orano, met un terme à un accord stratégique de longue date entre les deux pays.

Imouraren : Une mine au cœur de tensions croissantes

Considérée comme l’une des plus importantes réserves d’uranium au monde, la mine d’Imouraren symbolisait un partenariat crucial entre le Niger et la France. Cependant, les retards récurrents dans le lancement de l’exploitation ont alimenté des tensions croissantes.

Initialement prévu pour 2012, le projet Imouraren a subi de multiples rapports, principalement liés aux fluctuations des prix de l’uranium sur le marché international. Ces retards ont eu des conséquences économiques importantes pour le Niger, pays fortement dépendant des revenus de ses ressources naturelles.

Accords non respectés et frustrations croissantes

Un accord de 2014 stipulait le début des travaux en 2017 et la production en 2020. Face à l’absence de progrès, le gouvernement nigérien a envoyé deux lettres de mise en demeure à Orano, exigeant le respect des engagements contractuels.

L’absence de réaction tangible a finalement conduit à la décision de retirer le permis d’exploitation. Cette mesure met en évidence la détermination du Niger à faire respecter ses lois et réglementations minières et à protéger ses intérêts économiques.

Orano réagit avec prudence

Orano a réagi à cette annonce avec modération, reconnaissant les défis rencontrés et réaffirmant son engagement envers le Niger. Cependant, cette situation soulève des questions importantes sur l’avenir des investissements étrangers dans le secteur minier nigérien et sur les relations entre les multinationales et les gouvernements hôtes.

Répercussions et perspectives d’avenir

Alors que le Niger cherche un nouvel opérateur capable de respecter les délais et les engagements, cette affaire met en lumière la complexité des partenariats internationaux dans l’exploitation des ressources naturelles. Elle rappelle également aux acteurs du secteur minier l’importance de la responsabilité sociale des entreprises et du respect des accords contractuels pour maintenir des relations harmonieuses avec les pays hôtes.

Imouraren : Orano risque de perdre le gisement d’uranium au Niger

Lomé, 19 juin 2024 – Le projet de relance de l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren au Niger par le groupe français Orano est menacé. En effet,  Niamey pourrait retirer le permis d’exploitation à Orano dès le 20 juin en raison du rejet de son nouveau plan de développement.

Un contexte tendu et des relations fragilisées

Par ailleurs, cette situation intervient dans un contexte de relations tendues entre le Niger et la France depuis l’arrivée au pouvoir du général Tiani en juillet 2023. Le Niger se rapproche de la Russie, ouvrant la voie à une possible implication de ROSATOM, l’agence nucléaire russe, dans le projet Imouraren.

Enjeux économiques et géopolitiques majeurs

Le gisement d’Imouraren représente une ressource inestimable pour le Niger, dont l’économie dépend fortement de l’exploitation minière. Les autorités nigériennes veulent maximiser les profits de l’exploitation, mais se heurtent à des considérations géopolitiques et économiques complexes, l’uranium étant une ressource stratégique.

Un avenir incertain et des répercussions importantes

L’avenir du gisement d’Imouraren est incertain. Les décisions des prochains jours auront des répercussions importantes pour Orano, l’économie nigérienne et les relations entre le Niger et ses partenaires internationaux.

En somme, l’horizon du projet d’Imouraren se dessine dans un voile d’incertitude, où chaque pas à venir résonnera profondément auprès de tous les acteurs impliqués. Dans l’attente d’une parole officielle d’Orano ou du gouvernement du Niger, le silence actuel ne fait qu’épaissir le mystère planant sur le devenir de cette entreprise.

Arlit, au cœur de la lutte mondiale pour l’uranium

Dans le désert aride du Niger, les mines d’uranium d’Arlit se dressent comme des sentinelles au cœur des enjeux géopolitiques mondiaux. La lutte pour la domination du précieux minerai, connu sous le nom de Yellow Cake, s’intensifie, impliquant des acteurs internationaux majeurs. Selon des sources récentes, l’attention des États-Unis et de la France se porte avec acuité sur ces gisements, dans une tentative de prévenir toute transaction d’uranium vers des nations aux relations ambiguës, telles que l’Iran. Les souvenirs des conflits passés, où de telles transactions étaient prétextes à des interventions militaires, hantent encore les stratégies de surveillance actuelles.

Satellites et surveillance : Les yeux électroniques scrutent les mines d’Arlit

Des yeux électroniques, sous la forme de satellites avancés, scrutent sans relâche le moindre mouvement au sein de cette région stratégique. Le National Reconnaissance Office américain, appuyé par des entreprises spécialisées, déploie des technologies de pointe pour surveiller le site. Parallèlement, l’Europe n’est pas en reste, avec la France et le groupe Airbus qui utilisent leurs propres satellites d’observation pour une vigilance accrue.

Impact du coup d’État : Fermeture des frontières et pénurie d’intrants

La dynamique de cette surveillance a été bouleversée par les événements politiques récents, notamment le coup d’État de juillet 2023, qui a entraîné l’arrêt de l’exploitation par Orano, anciennement connu sous le nom d’Areva. La fermeture des frontières a provoqué une pénurie d’intrants, paralysant ainsi l’activité minière. Malgré cela, un stock conséquent de Yellow Cake demeure sur place, suscitant l’intérêt international et exacerbant les tensions.

 

La Chine, avec ses ambitions croissantes, ne se tient pas à l’écart de cette course pour le contrôle des ressources. Ses satellites, dotés de capacités de haute définition, observent méticuleusement les alentours des mines, révélant l’intérêt prononcé de la China National Nuclear Corporation pour la relance de la mine d’Imouraren, voisine d’Arlit. Ce site, jadis vanté comme le projet minier le plus prometteur du continent, demeure inactif depuis une décennie, bien que jamais formellement abandonné par Orano.

 

En somme,  Les mines d’Arlit, et par extension, le Niger, se trouvent au centre d’une toile d’intrigues qui ne cesse de se tisser, reflétant l’importance cruciale des ressources naturelles dans la géopolitique contemporaine.

Ultimatum nigérien à GoviEx : produisez ou perdez la licence

Niamey, Niger – Dans un mouvement audacieux pour stimuler l’économie et assurer une exploitation minière responsable, le gouvernement nigérien a posé un ultimatum à la société canadienne GoviEx : lancez la production d’uranium sur le site de Madaouela avant le 3 juillet 2024, ou faites face au retrait de votre licence d’exploitation.

Depuis l’obtention de son permis en 2015, GoviEx n’a pas réalisé de progrès significatifs dans le développement du projet Madaouela, malgré une durée de concession de 20 ans. Cette inaction a poussé les autorités nigériennes à prendre des mesures drastiques pour protéger les intérêts économiques du pays.

L’uranium, pierre angulaire de l’économie nigérienne, représentait 7,6% du PIB et 6,52% des recettes de l’État en 2020. La décision du gouvernement reflète donc une stratégie plus large visant à maximiser les bénéfices du secteur minier pour le peuple nigérien.

En réponse, GoviEx a indiqué être en pourparlers avec Niamey pour résoudre la situation. Cependant, l’entreprise n’a pas confirmé sa capacité à respecter l’échéance fixée, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du projet.

Le code minier du Niger est clair : les entreprises doivent commencer le développement et l’exploitation des mines dans les deux ans suivant l’octroi d’une licence. Le gouvernement nigérien semble déterminé à faire respecter ces règles, envoyant un signal fort aux autres opérateurs miniers : la non-conformité ne sera pas tolérée.

Cette initiative pourrait redéfinir les relations entre le Niger et les entreprises minières internationales, avec des implications potentielles pour l’industrie mondiale de l’uranium. Alors que le compte à rebours pour GoviEx commence, Niamey attire l’attention pour déterminer si cette approche rigoureuse bénéficiera à l’économie nationale.