septembre 2020 - Page 10 sur 37 - Journal du niger

Covid-19: les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 4 900 milliards Fcfa de revenus passagers en 2020 (AFRAA)

La pandémie de Covid-19 a affecté le portefeuille des sociétés aériennes africaines, qui pourraient perdre en 2020, 4 933 milliards de Fcfa (8,8 milliards de dollars) de revenus passagers, selon le secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), Abderahmane Berthé, dans un entretien à APA. »L’AFRAA estime que pour l’année 2020, les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 8,8 milliards de dollars (4 933 milliards Fcfa) de revenus passagers par rapport à 2019″, tandis que les « pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions », indique M. Abderahmane Berthé.

La Covid-19, déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une pandémie en mars 2020, a fortement impacté le transport aérien international. En Afrique, de nombreux pays ont immédiatement adopté des mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Selon le secrétaire général de l’AFRAA, « plus de 95% de la flotte aérienne était effectivement clouée au sol ». Seulement des vols de fret aériens ont opéré pour satisfaire la demande de transport des équipements médicaux et des biens essentiels.

En dépit de cette situation, certaines compagnies ont pu opérer avec des vols fret qui ont généré des revenus sans pour autant atténuer substantiellement l’impact de la crise sur ces sociétés aériennes (Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Egyptair, Rwandair …).

L’enjeu aujourd’hui pour l’AFRAA demeure avant tout le redémarrage des vols et la restauration des activités des compagnies aériennes africaines. Mais pour une reprise efficiente, « les compagnies ont besoin du soutien et de l’accompagnement des acteurs du secteur », fait observer M. Abderahmane Berthé.

Sur le terrain, dit-il, « la reprise est encore partielle ». La reprise des vols a ostensiblement commencé aux mois de « juillet, août et septembre », cependant, « le niveau d’activité reste encore faible (30-40%) » ainsi que les taux de remplissages des vols.

Pour contenir la crise sanitaire de la Covid-19, le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a adopté en juin 2020 le « CART », un document contenant les recommandations pour la reprise des vols sans risque de propagation du Coronavirus (Covid-19) et visant à ramener la confiance des voyageurs aériens.

Soutiens financiers 

La Covid-19 a grevé la bourse de la plupart des compagnies aériennes sur le continent. Le problème immédiat pour ces compagnies aériennes, est selon M. Berthé le manque de liquidité; et pour minimiser l’impact de la Covid-19, il est essentiel que les gouvernements intensifient leurs efforts pour soutenir l’industrie du transport aérien africain. 

Dans l’optique de l’accompagnement, l’AFRAA a lancé dès le 18 mars 2020, un appel aux gouvernements africains pour soutenir les compagnies aériennes, tout en exhortant à la discussion pour adapter ces différents appuis sous forme de « prêts, garanties sur prêts, allègement ou report de charges ».

Dans cette même veine, les organisations du secteur (AFRAA/IATA/AASA/OMT/WTTC) ont lancé le 6 mai 2020 un appel conjoint aux institutions financières internationales et de développement, ainsi qu’aux donateurs pour mettre en place une enveloppe d’aide de 10 milliards de dollars, soit 5 599 milliards de Fcfa.

Un soutien financier à l’industrie aérienne africaine dans le contexte de la pandémie de Covid-19, n’est pas facile pour les États. Pour ce faire, le secteur tente de se prendre en charge avec l’organisation de webinaire ou la sensibilisation des compagnies sur les opportunités et les mécanismes de financement offerts par des établissements de crédits.

Sous les auspices de la Commission de l’Union Africaine, le Groupe de travail africain de haut niveau sur la Covid-19 a formulé des recommandations pour les Etats et créé un fonds continental de relance estimé à 25 milliards USD pour soutenir les plans de relance à court, moyen et à long terme pour le secteur de l’aviation afin de favoriser le développement d’une connectivité aérienne durable et résiliente.  

Plusieurs pays africains ont déjà apporté un certain soutien à leur secteur du transport aérien. Cependant, « ces efforts doivent être amplifiés », soutient le secrétaire général de l’AFRAA, Abderahmane Berthé.

« Au niveau de l’AFRAA, nous avons élaboré un plan de relance à l’attention de nos membres, basé sur neuf piliers d’actions: Gouvernements et Etats, autorités de régulation, fournisseurs, clients/passagers, maintenance, réduction des coûts, cargo, personnel et les stratégies pour assurer la continuité des activités », assure M. Abderahmane Berthé.

Toutefois, estime-il que la coopération entre les compagnies aériennes africaines est aussi nécessaire pour atteindre une connectivité renforcée où elles seront économiquement plus performantes et contribueraient à l’intégration économique du continent.

Gestion post Covid-19

Selon M. Abderahmane Berthé, la gestion post Covid-19 de la situation commande que les compagnies aériennes concluent  des accords de coopération, y compris des fusions en tant que stratégie de survie.

L’AFRAA a également engagé dans cet élan de nouveaux projets en vue de réduire les coûts d’exploitation et accroître les revenus des compagnies aériennes africaines. Mais, pour l’organisation la coopération entre les compagnies sera essentielle pour améliorer la connectivité intra-africaine.

L’Association des compagnies aériennes africaines qui constate « beaucoup de disparités », lance aux autorités de régulation un appel pour l’harmonisation des mesures appliquées par les Etats, ce qui pourrait assurer  une pérennité des activités.

L’avènement de la Covid-19 montre que les technologies innovatrices et l’automatisation joueront un rôle essentiel dans l’avenir du transport aérien. La nécessité de réduire les points de contact dans les aéroports a révélé la portée de l’utilisation des technologies biométriques pour éviter les risques de contamination.

En vue de détecter et contenir la Covid-19, les États ont mis en place dans les aéroports des dispositifs de bio surveillance numérique. Et ce, pour rassurer les passagers. Le protocole de l’OACI édicte les mesures incluant le port du masque, la mise en place de technologies sans contact dans le processus de voyage et les mesures de contrôle.

Lancé par l’UA, le projet de Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), devrait être rendu plus performant pour une meilleure connectivité aérienne, en termes de temps de trajet réduit, de tarifs réduits en vue d’une compétitivité des compagnies aériennes africaines.   

Le MUTAA, commente M. Berthé, contribuera « grandement à faciliter le rebondissement du transport aérien en Afrique pendant et après la période de reprise ». Car, le protocole de libre circulation des personnes complète le MUTAA en levant les restrictions sur les visas.

L’AFRAA a été créé il y a 52 ans et comprend aujourd’hui 45 compagnies membres. Elle revendique 35 partenaires de l’industrie. Mi 2020, le niveau de trafic enregistre un taux « très faible de l’ordre de 30% » par rapport au niveau habituel. Le niveau devrait atteindre 60% d’ici la fin de l’année 2020.

Niger: Plus de 4 millions € de la BAD pour le Programme de financement de la gestion des risques de catastrophes en Afrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, hier, à Abidjan (Côte d’Ivoire), un don de 4,8 millions d’euros, soit un peu plus de 3 milliards de FCFA, au Niger pour la mise en œuvre de son Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi).

Ce financement issu des ressources du Fonds africain de développement (FAD-15), est un appui technique et institutionnel visant à renforcer la résilience et la réponse du Niger face aux catastrophes liées à la sécheresse, informe le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Le projet, qui porte sur un montant total de 6,9 millions d’euros, soit plus de 4,5 milliards de FCFA, sera cofinancé par le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque et aussi la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (contribution en nature d’environ 891 000 euros soit 0,75 millions d’UC) et le gouvernement nigérien environ 1,24 millions d’euros (1,05 millions d’UC).

Au Niger, l’ADRiFi a pour objectif de renforcer la résilience et la réponse aux chocs climatiques en améliorant la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation au changement climatique.

A cet effet, il fournira un appui technique et financier au gouvernement nigérien, à travers deux axes : le renforcement des capacités du Niger en matière d’évaluation des risques de sécheresse, de prévention des crises alimentaires liées à la sécheresse et d’élaboration de plans de contingence ; le transfert du risque souverain à travers la souscription d’une assurance contre les risques de sécheresse auprès de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, African Risk Capacity (ARC).

« Ce financement arrive à point nommé car le Niger subit désormais de plein fouet les impacts des changements climatiques, qui portent à chaque fois un coup aux revenus des ménages, à la performance du secteur agricole, à la croissance économique, et aux équilibres macroéconomiques du pays notamment le budget de l’État et la balance des paiements », a déclaré la directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest à la Banque, Marie Laure Akin Olugbade, cité dans le communiqué.

Le Niger, vaste pays d’Afrique de l’Ouest situé dans le désert du Sahara, a adopté le recours à l’assurance paramétrique comme option de prévention et de gestion des risques de catastrophes liées aux aléas climatiques pouvant affecter les populations vulnérables en milieu rural. Le recours à un tel mécanisme de transfert de risques garantit une disponibilité immédiate de fonds en cas de catastrophe pour limiter les dégâts et fournir les filets sociaux nécessaires au relèvement de la crise.

De plus, grâce à l’ADRiFi, la Banque préserve le budget de l’État du Niger contre les potentiels chocs de sècheresse alors que le pays s’efforce à relancer son économie.

Le programme ADRiFi qui sera mis en œuvre de 2020 à 2023 au Niger est en ligne avec la Stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable du Niger intitulée « Initiative : les Nigériens Nourrissent les Nigériens » (I3N), qui vise à atteindre l’objectif ultime « Faim Zéro » au Niger. Il s’inscrit également dans le cadre du Document de stratégie-pays (DSP) de la Banque pour le Niger (2018-2022) et cadre avec deux des « High 5 », les cinq priorités stratégiques de la Banque : « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des Africains ».

Le projet du Niger est le cinquième à être approuvé dans le cadre d’ADRiFi, après ceux de la Gambie, de Madagascar, du Zimbabwe et de la Mauritanie.

La Cour de la CEDEAO se penche sur les sanctions contre le Mali

Cour de justice de la CEDEAO va entamer ce vendredi le traitement de deux demandes interlocutoires dans une affaire intentée par deux associations maliennes contre la Commission de la CEDEAO et la République de Côte d’Ivoire.L’affaire remet en cause la légalité des sanctions du 18 août 2020 imposées à la République du Mali, à la suite du coup d’Etat militaire contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Dans la demande interlocutoire déposée par la Coalition malienne et l’Association des consommateurs du Mali, toutes deux enregistrées dans le pays, les associations demandent aux ordonnances de la Cour de suspendre les sanctions annoncées par la Commission de la CEDEAO et de traiter avec plus de diligence, le procès de fond contestant les sanctions.

Une déclaration de la Cour indique que dans le procès n° CEW/CJC/APP/36/20, les deux associations ont affirmé que le président de la Commission avait outrepassé ses pouvoirs en imposant les sanctions, puisque la procédure n’était pas conforme aux textes pertinents de la CEDEAO en vertu desquels des sanctions devraient être imposées aux Etats membres pour non-respect de leurs obligations envers la Communauté, étant donné que celle-ci est réservée aux chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté.

Les demandeurs, qui sont représentés par Modibo Diakite, Oumar Tounkara, Abdrahamane Diallo, Maxime Poma et le cabinet d’avocats du SCP d’Avocats DO-FINI CONSULT ont affirmé que les sanctions qui ont été appliquées par leurs voisins : la Côte d’Ivoire et le Niger, avec la fermeture de leurs frontières, avaient un impact négatif sur une population déjà « meurtrie par l’insécurité, la pandémie de Covide-19 ainsi que la mauvaise gouvernance ».

Dans la requête en ouverture déposée devant la Cour le 9 septembre 2020, les associations ont affirmé que les sanctions constituaient non seulement la violation du droit du peuple malien à la liberté de circulation garantie par les textes de la CEDEAO, mais aussi la Déclaration universelle des droits de l’homme, les droits économiques, sociaux et culturels des citoyens maliens dans la Communauté ainsi que leur droit à la non-discrimination.

Selon la déclaration, parmi les réparations demandées figurent une ordonnance de paiement d’indemnisation pour préjudices subis pour un montant d’un million de francs CFA pour chaque individu, un autre de dix millions de francs CFA pour chaque personne morale ainsi que le paiement du même montant pour violation des droits de l’homme. Les associations ont également prié le tribunal d’ordonner à l’Etat de Côte d’Ivoire de verser le franc symbolique aux plaignants pour violation de leurs droits humains par le traitement discriminatoire des Maliens.

« Un panel de trois membres de la cour, composé des honorables juges Dupe Atoki (président), Keikura Bangoura et Januaria Tavares Silva Moreira Costa, entendra l’affaire. La procédure peut être suivie via Zoom en utilisant l’ID: 849 4983 1562 avec le code d’accès : 650799 le vendredi 25 Septembre 2020 à 10 h », ajoute le communiqué.

Présidentielle 2020: « on doit accepter » les décisions des institutions (Ouattara)

Dans un Etat démocratique l’on doit accepter les décisions des institutions de la République, a dit jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara, à cinq semaines de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une visite d’Etat à Sinfra, dans le Centre-ouest du pays.Devant des milliers de personnes à Sinfra, chef-lieu de département dans la Région de la Marahoué, M. Alassane Ouattara, a au cours d’un meeting, raconté les difficultés pour acquérir en 1999 son certificat de nationalité et évoqué le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle de 2000.

« Je n’ai rien dit, j’ai attendu le temps qu’il fallait pour me présenter aux élections (et) c’est cela la démocratie. Quand les institutions vous disent que vous n’êtes pas donc éligibles, même si c’est injuste comme c’était mon cas on doit l’accepter, parce qu’il s’agit des institutions de la République », a expliqué M. Ouattara.

« Nous avons accepté les décisions des institutions, donc qu’ ils (les opposants) continuent leur désobéissance civile, nous, nous sommes au travail ici, nous travaillons pour les Ivoiriens, pour tous les Ivoiriens, sans exception », a-t-il lancé.

Le chef de l’Etat ivoirien a salué le magistrat Epiphane Zorro, un fils de la Région, qui lui a délivré avec courage son certificat de nationalité. L’acte « annulé », avait fait l’objet de recours judiciaire et conduit le jeune juge en « exil » au Burkina Faso puis ensuite en Belgique.

« Tout cela, pour rendre Alassane Ouattara inéligible (…) quand j’entends ces donneurs de leçon, aujourd’hui, quelle honte, c’est une honte, ils ont créé les problèmes de la Côte d’Ivoire  (et) sont responsables de tous  ces maux que la Côte d’Ivoire a vécus », a dit M. Ouattara.

Selon lui, la Côte d’Ivoire a connu des crises politico-militaires par la suite « parce qu’ils n’ont pas respecté le droit et les institutions; et voilà que 20 ans après ils recommencent les mêmes bêtises ».

« Ces gens qui n’ont jamais respecté le droit, ni la justice ont pourchassé Epiphane, qui a dû s’exiler au Burkina et en Belgique pendant des années, parce que le pouvoir en place considérait qu’il ne devait pas donner à Alassane Ouattara son certificat de nationalité, (car) si Alassane Ouattara était candidat en 2000, il serait président depuis 2000 », a-t-il poursuivi.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré éligibles, le 14 septembre 2020, quatre candidats sur 44 candidatures. Le président sortant a été retenu ainsi que l’ex-président Henri Konan Bedié, M. Kouadio Konan Bertin « KKB » et Affi Nguessan, le chef du parti de Laurent Gbagbo.

M. Gbagbo et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamnés tous deux par contumace, et ce fait, ôté du listing électoral selon le Code électoral, n’ont pas été retenus pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Plusieurs figures politiques importantes ont été également recalées par le Conseil constitutionnel, entre autres, Toikeusse Mabri, Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan, Marcel Amon-Tanoh.

L’opposition ivoirienne qui estime que M. Ouattara, élu en 2010 puis réélu en 2015, brigue selon elle à un « troisième mandat » contrairement aux dispositions de la Constitution, a appelé à la désobéissance civile. 

Dans son allocution, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a laissé entendre qu’il ne laissera pas prospérer le désordre. Le Conseil constitutionnel a tranché que la Côte d’Ivoire est sous l’ère de la troisième République, ce qui donne carte blanche au président sortant d’être candidat.

Af’Sud : Zuma défie encore Ramaphosa dans une lettre

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a écrit une deuxième missive à son successeur Cyril Ramaphosa exigeant des explications sur la façon dont le président en exercice a financé sa campagne pour gagner la direction du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) il y a environ trois ans.Ramaphosa a ignoré une lettre similaire de Zuma envoyée il y a deux semaines, dans laquelle il contestait la gouvernance du président en accusant les cadres de l’ANC de corruption et en les exhortant à être à l’avant-garde de la lutte pour mettre fin à ce vice.

La dernière lettre de Zuma a été publiée hier mercredi alors que le parti au pouvoir avait entamé sa réunion du Comité exécutif national à Pretoria.

Dans cette lettre, Zuma a exigé que Ramaphosa « s’explique » sur des dons financiers qu’il a utilisés dans la campagne pour l’évincer de la présidence de l’ANC en 2017.

Le bureau de Ramaphosa n’a pas encore répondu à la lettre de l’ancien dirigeant.

Mali : Universal Music Africa suspend toute collaboration avec Sidiki Diabaté

Le label de musique Universal Music Africa, dans un communiqué parvenu à APA, annonce avoir suspendu toute collaboration avec l’artiste malien Sidiki Diabaté, accusé de séquestration et violence conjugale par son ex-compagne.Cette décision fait suite à l’interpellation et au placement en garde à vue de jeune musicien, lundi dernier, par la Brigade d’intervention judiciaire du Mali. C’est une descente aux enfers qui continue donc pour Sidiki Diabaté qui a déjà été exclu des concours « Afrimma 2020 » et « Primud ». Ses concerts au Togo et en Guinée étant également annulés. 

Tout en condamnant les agissements de Sidiki Diabaté, la star malienne, Oumou Sangaré, s’est excusée auprès de Mamasita « qui est la seule et unique victime dans cette histoire ». 

« Il est important pour moi de parler en tant que femme mais surtout en tant que mère. Sidiki est un fils pour moi, quand il agit bien, je le félicite; mais je n’accepterai pas qu’il ait un mauvais comportement envers qui que ce soit. Le pouvoir et la notoriété n’excusent rien, mais je suis obligée, en tant que mère de demander pardon pour lui tout en condamnant ce qui a été fait », a-t-elle déclaré.

Le gardien sénégalais Edouard Mendy rejoint Chelsea

Le gardien des lions du Sénégal Edouard Mendy (28 ans), rejoint le club anglais de Chelsea pour cinq saisons et un transfert estimé à 30 millions d’euros bonus compris.Chelsea et Rennes ont officialisé le transfert ce jeudi après la visite médicale du joueur. A 28 ans, Edouard Mendy arrive en maturité dans sa carrière et s’offre une belle opportunité de briller au haut niveau.

« Je suis tellement excité de rejoindre Chelsea, a réagi l’intéressé sur le site du club. C’est un rêve pour moi de faire partie de cette équipe exceptionnelle et de travailler avec (son entraîneur) Frank Lampard et toute son équipe d’encadrement. J’ai hâte de rencontrer mes coéquipiers et j’ai hâte de commencer ».

Un montant record

Passé par Cherbourg, Marseille, Reims et Rennes, Edouard Mendy franchit un palier en rejoignant une équipe du big four en Angleterre. Son transfert estimé à 30 millions avec les bonus, fait du sénégalais, le gardien de ligue 1 le plus cher vendu à l’étranger.

Auteur d’une  saison 2019-2020 aboutie avec Rennes qu’il a rejoint à l’été 2019 pour 4 millions d’euros, Mendy devra saisir sa chance en cas de titularisation. Ces principaux concurrents dans la cage des Blues ne semblent pas s’être imposés en ce début de saison. L’expérimenté argentin Willy Caballero (38 ans), le tout jeune anglais Nathan Baxter (21 ans) et surtout l’Espagnol Kepa Arrizabalaga recruté pour une somme record de 80 millions d’euros, n’ont pas convaincu Franck Lampard.

Environnement, santé et économie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent entre autres du projet de dépollution de la baie de Hann, de la pertinence des tests Covid pour les voyageurs et du redécollage des activités économiques.Le Quotidien informe que « Lansana (Gagny Sakho) dépollue la baie de Hann (commune de Dakar) ». Dans un entretien accordé à ce journal, le Directeur Général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) indique que « les travaux vont durer entre 3 et 4 ans. Aujourd’hui, nous sommes sur 70 milliards F CFA de financement (avec) les Pays-Bas, l’Agence Française de Développement (AFD), l’Union Européenne (UE) et la Chine (comme) partenaires techniques et financiers ».

A en croire M. Sakho, s’exprimant dans Le Soleil, c’est « la crédibilité du Sénégal (qui) a convaincu les bailleurs à financer » ce projet. Poursuivant dans les colonnes du quotidien national, le DG de l’Onas explique que « la baie de Hann était la troisième baie la plus belle au monde. Il y avait un port naturel aux eaux calmes, claires et poisonneuses avec du sable fin et blanc. Une plage bordée de cocotiers. Malheureusement, elle est devenue impropre à la pêche et à la baignade ».

A propos des tests du coronavirus exigés aux voyageurs à l’Aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD, ouest), EnQuête souligne  qu’il y a « un parfum d’arnaque ». Ce test coûtant 40.000 F CFA « passe de moins en moins » selon ce quotidien. Pour le député de la diaspora, Mor Kane, « c’est une corruption qui ne dit pas son nom » là où Mamadou Ndiaye, le Directeur de la Prévention rappelle que « le Sénégal n’exige pas que les gens fassent un test avant de quitter le pays ».

De son côté, L’Observateur rapporte que « le Sénégal jette le remède malgache à la poubelle ». En effet, note ce journal, « le Covid Organics ne sera pas admis dans le protocole de soins des patients atteints du coronavirus ». Pour prendre cette décision, précise L’Observateur, le Sénégal a procédé à « l’analyse des études phases infra-cliniques qui ont été menées par différents professeurs pour déterminer la composition du produit, sa toxicité et ses effets potentiels ».

L’AS renseigne que le président de la République Macky Sall, afin de relancer l’économie frappée de plein fouet par la pandémie, « convoque sa task force mardi (prochain) ». « Un Conseil présidentiel se tiendra en présence de tous les acteurs et partenaires concernés », ajoute ce journal.

Pour sa part, Sud Quotidien fait savoir que « le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a installé, mercredi 23 septembre, son nouveau Tribunal des pairs ».

Sur le même sujet, Vox Populi annonce une possibilité de « recours » sur les décisions rendues par ce tribunal composé de « 12 membres ».

Economie et sécurité s’imposent au menu des quotidiens marocains

Le point de presse du gouverneur de la banque centrale, la problématique de la création monétaire, l’émission d’obligations souveraines à l’international et le renforcement des mesures sécuritaires sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce jeudi. +Aujopurd’hui le Maroc+ souligne que dans sa sortie médiatique (en mode virtuel) à la suite de la tenue du Conseil de la banque centrale, le gouverneur Jouahri n’a pas mâché ses mots et en a profité pour envoyer des messages à distance en direction du gouvernement.

Gestion de la pandémie, plan de relance de l’économie, conduite de certaines réformes, cohérence et pertinence des politiques publiques… tout y est passé y compris la capacité de la majorité actuelle à faire preuve de solidarité pour soutenir les réformes, souligne la publication, notant que le patron de la banque centrale y a mis les formes mais il n’en demeure pas moins que ses messages, réflexions et recommandations étaient directs et limpides.

Abdellatif Jouahri sait de quoi il parle d’autant plus qu’il maîtrise parfaitement bien le sujet ayant lui-même été ministre des finances pendant longtemps et à des périodes des plus difficiles qu’ait traversées l’économie du pays, poursuit le quotidien, estimant que « ses messages à distance sont à méditer ».

Sous le titre «planche à billets», +l’Économiste+ souligne que pour de nombreux économistes, produire, imprimer de l’argent est la clef de la relance: plus il y aura d’argent, plus il y aura d’achats et le tour sera joué.

Hélas, ça ne marche pas comme cela, déplore le journal, notant que pour chaque billet de 100 DH, 66 DH vont devenir tout de suite des importations; car le Maroc importe deux fois plus qu’il n’exporte et sur les 33 restants, une partie filera dehors l’année suivante.

« Ce n’est pas fini. Le déficit de la balance commerciale va se creuser, alors que les recettes du tourisme sont au plus bas », prévient-elle, estimant que cette solution n’est pas la meilleure idée à mettre en œuvre surtout en ce moment.

La même publication révèle que « le ministère des Finances vient de procéder à une émission d’obligations souveraines à l’international ». Il assure que le département de tutelle est passé à l’acte en mandatant les banques conseils pour l’opération, mercredi 23 septembre.

Le journal affirme qu’il s’agit de Barclays, BNP Paribas, J.P Morgan et Natexis, qui l’avaient déjà accompagné lors de la précédente sortie de novembre 2019 qui lui a permis de lever 1 milliard d’euros à des conditions très avantageuses avec un taux d’intérêt de 1,5%.

Pour le quotidien, le recours au même consortium et le choix de ce timing pour sortir permettraient au Maroc de « décrocher les meilleures conditions de financement ». C’est dans cette optique que les banques conseils ont, selon le journal, déjà lancé l’appel à souscriptions auprès des investisseurs étrangers. Le quotidien croit savoir que « l’opération se fera exclusivement en euro sur deux maturités longues de 5 ans et 10 ans ». Le montant de la levée n’a cependant pas encore été divulgué.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que les services de sécurité viennent de renforcer le contrôle de l’utilisation et de la vente du nitrate d’ammonium, ainsi que d’autres substances chimiques comme le soufre ou encore l’acide chlorhydrique.

Les autorités locales et les services de sûreté nationale, dont les renseignements généraux à travers le Royaume, ont ainsi reçu une note les invitant à resserrer le contrôle de la manutention et l’utilisation de ces composés chimiques.

Selon le quotidien qui cite des sources proches du dossier, le ministère de l’Intérieur, qui vient ainsi de diffuser ces nouvelles directives auprès de ses services extérieurs ainsi qu’auprès des services de la Direction Générale de la Sûreté Nationale au niveau de toutes les provinces et préfectures, veut empêcher que ces produits ne tombent entre les mains des milieux terroristes.

Le renforcement du contrôle du réseau de distribution de ces trois produits intervient après que les services du BCIJ ont pu neutraliser une cellule terroriste particulièrement dangereuse composée de cinq membres. Ces éléments terroristes, arrêtés dans quatre villes différentes étaient justement en possession de quantités suffisantes de ces produits chimiques pour confectionner des engins explosifs.

La BERD débloque 20 millions de dollars pour les exportateurs et importateurs présents au Maroc

La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a octroyé une ligne de financement du commerce extérieur de 20 millions de dollars à crédit agricole du Maroc (CAM), pour soutenir les exportateurs et importateurs présents dans le Royaume.« Il s’agit du premier partenariat de la BERD et du Crédit Agricole du Maroc », indique un communiqué de CAM, ajoutant que cette ligne de financement du commerce extérieur, multidevise et non-engagée, sera déployée pour émettre des garanties en faveur des banques confirmatrices et pour fournir un financement en devise destiné à des transactions commerciales d’exportations ou d’importations.

Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre du Programme de facilitation des échanges (TFP) de la BERD. En intégrant le TFP, CAM a ainsi accès à un réseau de plus de 100 banques émettrices et 800 banques confirmatrices partenaires de la BERD.

Cette ligne offrira également au CAM une enveloppe de financement en devise visant l’accompagnement de ses clients importateurs et exportateurs.

Quatrième Banque de la place, le CAM présente aujourd’hui un total bilan de plus de 10 milliards € et un encours de crédits de 8 milliards d’euros dont plus de la moitié est affectée au secteur agricole, agroalimentaire et aux activités économiques en milieu rural.

Le Maroc est un membre fondateur de la BERD et l’un de ses pays d’opérations depuis 2012. À ce jour, la BERD a investi près de 2,5 milliards d’euros au Maroc dans le cadre de 66 projets.