septembre 2020 - Page 9 sur 37 - Journal du niger

Covid-19 : réouverture des écoles kenyanes dans un contexte de réglementation stricte

Les autorités sanitaires kenyanes ont promis que des règles de sécurité strictes seront mises en place avant la réouverture des écoles le mois prochain.Les écoles kenyanes devraient rouvrir par étapes entre le 5 et le 19 octobre, cinq mois après avoir été contraintes de fermer leurs portes en raison de la pandémie mondiale qui a durement frappé ce pays d’Afrique de l’est. 

 S’exprimant mercredi, le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe a déclaré que des protocoles stricts seront respectés avant et après la réouverture des écoles.

 Il a ajouté que les élèves auront le temps de s’habituer aux règlements avant que les écoles ne recommencent à fonctionner normalement.

 Selon un ensemble de propositions du ministère de la Santé aux acteurs de l’éducation kenyans, les élèves seront gérés dans le cadre de la mise en œuvre des protocoles Covid-19.

 Le Kenya compte actuellement 38.348 cas de Covid-19.

Foncier, religion et diplomatie alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitentprincipalement de la nouvelle donne dans l’attribution des terres du Domaine national, des préparatifs du Magal de Touba et de la participation de Macky Sall à la fête de l’indépendance de la Guinée-Bissau.Dans le cadre de l’affectation des terres, Le Quotidien annonce que « Macky Sall responsabilise les autorités administratives ». Ce journal fait savoir que le président de la République a signé, le 16 septembre dernier, un décret modifiant « les conditions d’affectation et de désaffectation des terres du Domaine national ». 

Désormais, les terres de culture et de défrichissement sont affectées par délibération du Conseil municipal. Cette délibération n’est exécutoire qu’après avoir été approuvée soit par le sous-préfet, soit par le préfet lorsque la superficie, objet de la délibération, ne dépasse pas 10 hectares.

Cela fait dire à L’AS que le chef de l’Etat « déshabille les élus au profit des nommés ». Selon EnQuête, « L’Etat adoube les gouverneurs ». Poursuivant, ce quotidien affirme que « les préfets semblent être les grands perdants, les gouverneurs les principaux gagnants, les maires, eux, vont apprendre à s’adapter au nouveau schéma ». 

En effet, EnQuête souligne que « la compétence du sous-préfet est restreinte aux délibérations sur des superficies inférieures à 10 hectares, tandis que ceux du préfet peuvent aller jusqu’à 50 hectares ».

En religion, Vox Populi indique que Sokhna Aïda Diallo, la veuve de Cheikh Béthio Thioune, guide des Thiantacounes (branche de la confrérie mouride), « n’est pas la bienvenue à Ngabou (centre) pour y célébrer le Magal ».

De son côté, L’Observateur renseigne Sokhna Aïda Diallo, « confinée », peut seulement commémorer le retour en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de cette confrérie, « à l’intérieur de la maison de Cheikh Béthio Thioune à Ngabou ». 

Pour un Magal de Touba (centre) sans accident, note Libération, les anges de la route (une association de prévention) sensibilisent les chauffeurs et offrent du matériel à la gare routière des beaux maraîchers de Pikine (banlieue dakaroise) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil signale qu’Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée-Bissau, « honore » ses homologues sénégalais et nigérian. En marge du 47eanniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat bissau-guinéen « a procédé, à Bissau, à l’inauguration des avenues Macky Sall et Muhammadu Buhari », précise le quotidien national.

Enfin, en sports, Sud Quotidien se fait l’écho de la signature du gardien sénégalais, Edouard Mendy, à Chelsea (Premier League anglaise). Dans les colonnes de ce journal, l’ancien portier de Rennes (Ligue 1 française) déclare : « Je suis tellement excité de faire partie de cette équipe exceptionnelle ». 

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le vaccin contre la prochaine grippe saisonnière, les élèves contaminés par la Covid-19, la levée de fonds par le trésor public et le plan de relance industrielle 2021-2023.+Al Massae+ écrit qu’après la mise en garde du ministre sur l’éventuel développement des cas cliniques et l’augmentation exponentielle d’individus affichant des symptômes du Covid-19, c’est au tour du directeur du département de l’épidémiologie au sein du ministère de la Santé, Mohamed El Youbi, de tirer la sonnette d’alarme à l’approche de la saison de la grippe annuelle.

Dans sa dernière lecture des récentes statistiques épidémiologiques, le professeur connu auprès du grand public par « Mr Coronavirus », montre que le taux des porteurs du Covid-19 ne présentant aucun symptôme atteint les 74,9% de l’ensemble des cas contaminés, pour seulement 1% de cas critiques et 0,4% de cas en état de danger.

Si la Covid-19 affecte les individus de différentes manières, la plupart des personnes infectées développent une forme légère, voire modérée de la maladie et guérissent sans hospitalisation. Les symptômes les plus fréquents demeurent la fièvre et la toux sèche et l’apparition de signes de fatigue, fait savoir la publication.

+Aujoiurd’hui le Maroc+ rapporte que le ministre de l’Education nationale et porte-parole du gouvernement a révélé dans un exposé sur la rentrée scolaire  devant le Conseil de gouvernement le jeudi 24 septembre, que 413 contaminations au coronavirus  ont détectées parmi les élèves, 807 parmi les enseignants et 208 parmi les cadres administratifs et autres .

L’enseignement à distance a été adopté au niveau de 2.265 établissements scolaires qui comprennent plus de ‪972.000 élèves. En outre, 118 établissements accueillant environ 61.000 élèves ont été fermés, suite à la détection de cas de contamination.

+L’Economiste+ indique que le Maroc vient tout juste de boucler son emprunt obligataire à l’international. Contre tout attente, le Trésor n’a émis ses obligations souveraines que pour 1 milliard d’euros, soit 500 millions d’euros sur la maturité 5 ans au taux de 1,90% et 500 millions sur la maturité 10 ans avec un spread de 2,40%.

Selon des sources du marché, les conditions de cette levée sont globalement « bonnes » même si « le royaume était plutôt attendu sur une sortie de 2 milliards d’euros ». Certains professionnels s’interrogent sur le recours à l’Eurobond estimant que le marché en dollars semblait être meilleur en termes de profondeur.

Cette levée servira à rembourser le milliard d’euros obtenu en 2010, fait savoir le quotidien.

+Le Matin+ rapporte que le gouvernement planche sur un plan de relance industrielle 2021-2023. Cette nouvelle stratégie comprend 5 axes. Le premier vise à accompagner les filières industrielles et renforcer leur intégration afin de démultiplier la création d’emplois et de valeur.

Le deuxième a pour objectif de développer l’entrepreneuriat industriel et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’industriels.Le troisième axe a pour but de se positionner comme un partenaire international stratégique dans le contexte de resserrement des chaînes de valeur.Le 4e axe, lui, vise à décarboner la production industrielle pour améliorer la compétitivité du secteur et renforcer sa attractivité. Le dernier axe veut inscrire le secteur industriel marocain dans une démarche d’innovation.

C’est ce qu’a dévoilé le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, lors du conseil national de l’entreprise (CNE) tenu ce jeudi par visio-conférence.

Lancement d’une association pour trouver une « solution durable » aux déchets plastiques en Côte d’Ivoire

Des entreprises du secteur privé et public ivoirien, ont lancé officiellement jeudi à Abidjan, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP), une plateforme qui vise à trouver une « solution durable » aux déchets plastiques dans le pays.Cette organisation composée d’une vingtaine d’acteurs du privé et du public, s’est fixée un objectif de zéro déchet plastique non valorisé en Côte d’Ivoire à fin 2030.

« L’association vise à répondre aux objectifs de développement durable à travers l’éducation des populations au changement de comportement et la gestion des déchets plastiques », a indiqué dans une adresse, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, membre de cette association. 

Poursuivant, M. Caso qui assure la vice-présidence de cette organisation, a assuré qu’au-delà des actions de cette plateforme, son entreprise a pour ambition de recycler 100% de ses emballages. «Nous souhaitons jouer notre rôle de locomotive et de leader afin que d’autres entreprises nous rejoignent… La protection de l’environnement est l’affaire de tous, unissons-nous», a-t-il plaidé.

Auparavant, Don Dussey, le président de l’AIVP, a soutenu que le vrai problème des déchets est celui de leur valorisation. « Le problème n’est pas le plastique. Le problème, c’est l’utilisation que les hommes font du plastique. C’est pour donner une plus-value au plastique que cette plateforme a été mise en place», a expliqué M. Dussey.

De son côté, Lanzeni Ouattara, le directeur général de l’assainissement et de la salubrité, a rappelé l’engagement du gouvernement ivoirien à promouvoir la valorisation des déchets plastiques dans le pays.

« La valorisation des déchets plastiques apparaît comme un moyen pour juguler ses effets néfastes sur la santé », a estimé M. Ouattara qui représentait la ministre Anne Désirée Oulotto. Par ailleurs, il a réaffirmé le soutien de l’exécutif ivoirien à cette initiative appelant les membres de l’AIVP à poser des « actions concrètes».

Dans le même élan, Claude Koutouan qui représentant la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI),  a dit à son tour, le soutien du patronat ivoirien à cette plateforme.

Créée en octobre 2019, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP) s’est fixée pour missions de mutualiser les efforts des acteurs du secteur privé et public pour créer un système coordonné de gestion des déchets plastiques et promouvoir l’économie circulaire auprès des entreprises et des pouvoirs publics.

Le Maroc lève 1 milliard d’euros sur le marché financier international

Le Maroc a émis, jeudi, un emprunt obligataire sur le marché financier international d’un milliard d’euros en deux tranches de 500 millions d’euros chacune, a annoncé le ministère de l’Economie et des finances.La première, d’une maturité de 5 ans et demi, est assortie d’un prix de 99,374% et d’un taux de rendement de 1,495%, soit un coupon de 1,375%.

La seconde tranche, d’une maturité de 10 ans, est assortie, elle, d’un prix de 98,434% et d’un taux de rendement de 2,176%, soit un coupon de 2%, explique un communiqué du ministère.

Ce succès, poursuit le ministère, confirme la confiance dont bénéficie le Maroc auprès des investisseurs obligataires internationaux et des agences de notation. D’autant qu’il intervient dans un contexte difficile marqué par les incertitudes liées à l’évolution de la pandémie de la Covid-19 et à son impact sur la qualité du crédit des émetteurs.

Cette émission fait suite à un NetRoadshow mené par le ministère marocains des finances à travers lequel, ajoute le communiqué, ont été mises en exergue la stabilité politique dont bénéficie le Royaume et la résilience de son cadre macro-économique confirmées par le niveau «Investment grade» octroyé par les agences de notation S&P Global Ratings et Fitch Ratings, ainsi que la portée des réformes menées sous la conduite du souverain sur le sentier du développement pérenne et de construction d’un Etat de droit, démocratique, moderne et ouvert sur le monde.

Ce NetRoadshow a également constitué l’occasion de faire part aux investisseurs des mesures économiques et sociales prises par le Maroc pour limiter l’impact des effets de la crise sanitaire et impulser la relance de l’économie marocaine.

Pour rappel, la dernière sortie du Royaume à l’international remonte à novembre 2019 pour le même montant. Le pays avait alors décroché un taux d’intérêt historiquement bas, signant un retour remarquable sur ce marché après des années d’absence.

La coopération multilatérale gage pour la mise en œuvre de la feuille de route énoncée dans les ODD (ministre marocain des AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères a souligné que le Royaume s’est toujours distingué en tant que promoteur de tolérance et de coexistence entre les nations, de messages de paix et de respect des religions et des diversités culturelles au sein des enceintes multilatérales.Dans sa déclaration prononcée lors d’une conférence ministérielle virtuelle sur la responsabilité de protéger, tenue en marge des travaux de la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre marocain a précisé que cela nécessitera de supprimer les cloisonnements entre les différents domaines de coopération multilatérale afin de mettre pleinement en œuvre la feuille de route énoncée dans les Objectifs de Développement Durables à l’horizon 2030, en particulier l’Objectif 16 sur la « paix, la justice et des institutions fortes ».

Il a signalé que dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, « nous avons la responsabilité particulière de joindre nos efforts pour mettre en œuvre l’ambitieux programme adopté en 2005, sur la base d’une coopération multilatérale axée sur les résultats et fondée sur des données basées sur des preuves ».

Le ministre a conclu son allocution en indiquant que s’il y a une leçon à tirer de la pandémie de la Covid-19, c’est que les Etats ne peuvent assumer cette responsabilité en agissant séparément, sans aucune coordination et que le seul moyen de surmonter ce défi c’est la coopération multilatérale sur la base des principes d’égalité des Etats et de respect de leur souveraineté nationale tels que consacrés dans le droit international.

A signaler que le principe de responsabilité de protéger a été adopté par les Nations Unies lors du Sommet mondial de 2005, en tant que point cardinal pour la protection des populations contre les atrocités de masse.

La Conférence ministérielle entre dans le cadre d’un processus initié depuis 2005 visant à promouvoir les principes du Droit international humanitaire pour lutter contre le génocide et les atrocités de masse.

Le Maroc et les USA se félicitent du bilan de la coopération stratégique bilatérale dans le domaine sécuritaire

Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire au Maroc, Abdellatif Hammouchi a reçu jeudi à Rabat, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Maroc, David Fischer, et ce dans le cadre des relations de coopération bilatérale dans les différents domaines sécuritaires.Les deux parties ont évoqué les différents sujets sécuritaires d’intérêt commun notamment les mécanismes de coopération et de coordination en matière de lutte contre les risques du danger terroriste, l’extrémisme violent, le crime organisé et leurs liens croissants dans la région de l’Afrique du nord et du Sahel, indique un communiqué de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Elles ont aussi abordé les moyens à même de mettre en valeur cette coopération devenue un modèle à suivre dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, souligne la même source.

Les deux parties ont également passé en revue les mécanismes de développement et de renforcement de la coopération entre les services sécuritaires marocains et les agences américaines de sécurité dans le domaine de lutte contre les risques et dangers liés à la criminalité transnationale organisée, outre l’échange d’expertises et d’expériences.

Au terme de cette rencontre, le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire et l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat se sont félicité du bilan de la coopération stratégique bilatérale dans le domaine sécuritaire, exprimant la disposition des deux pays à développer les niveaux de cette coopération en contribution à la paix et à la stabilité mondiales, conclut le communiqué.

Maroc : Le derby casablancais se solde par un nul blanc

Le derby casablancais entre le Raja, leader du championnat marocain de football et son dauphin de Wydad s’est soldé sur un score nul (0-0), jeudi en soirée au complexe Mohammed V à Casablanca.Mettant aux prises le premier au deuxième du classement général, mais aussi deux demi-finalistes de la Ligue des Champions 2020 de la CAF, le 128e derby casablancais, comptant pour la 25e journée du championnat, a abouti à un nul qui n’arrange les affaires d’aucune des deux équipes mais qui semblait quand même satisfaire les deux parties.

Ce résultat met davantage de pression sur les deux éternels rivaux et permet à la Renaissance de Berkane de revenir à 2 points du Raja et à un seul point du WAC.

Toujours fidèle à son scénario prédominant, le derby qui s’est déroulé sans public en raison  des mesures préventives anti-Covid-19, a démarré avec beaucoup de prudence de la part des deux pôles footballistiques de Casablanca, surtout que la défaite éloignerait le perdant encore plus du titre de la saison. Aucune des deux équipes n’a réussi à prendre l’avantage au niveau de la possession du ballon.

La première mi-temps n’a connu que deux occasions franches, une de chaque côté. Ayoub El Amloud a failli surprendre Anas Zniti avec un tir de la surface (35e), alors que Omar El Arjoune poussait Reda Tagnaouti à sortir une belle parade pour éloigner son tir à la 38e minute.

De retour des vestiaires, les deux équipes affichaient plus d’ambition. Badiae Aouk testait ainsi la vigilance d’Anas Zniti dès la 48e, alors que le coach du Raja remplaçait Soufiane Rahimi par un attaquant de pointe, Hamid Ahaddad (le buteur du derby aller). Le coaching de Jamal Sellami se poursuivait quelques minutes plus tard et apportait encore plus de fraîcheur à l’attaque des Aigles Verts, avec l’entrée en jeu de Abdelilah Hafidi et de Mahmoud Benhalib. Ces changements ont permis au Raja de dominer légèrement son adversaire pendant la dernière demi-heure. Le match s’achève sur un score blanc. Un derby à oublier.

Tabac: une ONG ivoirienne appelle au relèvement des droits d’accise de 45% à 50%

L’ONG ivoirienne Clucod, spécialisée dans la lutte contre le tabagisme et la drogue, appelle au relèvement des droits d’accise sur les produits du tabac, de 45% à 50% au moins, voire 100%, a dit jeudi son président Me Lacina Tall, face à la presse.En tant qu’acteur de la société civile, Clucod milite à ce que « l’Etat puisse surtaxer au maximum » les produits du tabac, en allant jusqu’à 100% ou 150% comme préconisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao), ce qui « est notre souhait », a déclaré Me Lacina Tall, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

Selon Me Lacina Tall, l’Etat ivoirien devrait porter la taxe d’accise sur le tabac au taux minimum de la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui est de 50%, ce qui relèvera le prix du tabac aux fins de rendre moins accessible les produits dérivés. Concernant la taxation sur les droits d’accise, la Cedeao, elle, recommande un plafond de 150%.

Il a fait observer que le commerce du tabac en Côte d’Ivoire représente 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, une contribution qui pour l’ONG ivoirienne est « négligeable ». De ce fait, une hausse des taxes sur le tabac ne serait pas préjudiciable pour l’économie.

Le tabagisme, fera-t-il remarquer, est incriminé dans 90% des cancers du poumon. Il aggrave en outre les maladies respiratoires et majore les accidents cardio-vasculaires de même que les infarctus du myocarde. De plus, 33,1% de personnes sont exposées à la fumée secondaire.

En Côte d’Ivoire, l’on estime le taux de prévalence du tabagisme à 14,6% dans la population générale selon des données de l’Enquête démographique et de santé (EDS, 2011-2012). Atlas Tobacco, un organisme spécialisé dans la filière évoque « plus de 9 111 décès par an » dans un rapport.

Dans un guide élaboré par Clucod avec ses partenaires, l’ONG ivoirienne démonte les arguments de l’industrie du tabac. Concernant la surtaxe, les acteurs du secteur estiment que « les taxes sont déjà trop élevées », ce qui augmenterait la contrebande et la production illicite de cigarettes.

La « vérité », rétorque l’ONG, est que « les taxes sur le tabac ne constituent pas la principale cause de la contrebande et de l’évasion fiscale ». Plusieurs pays ont d’ailleurs considérablement augmenté les taxes sur le tabac sans subir de changement en ce qui concerne la contrebande et la production illicite.

La cigarette contient plus de 4 000 produits chimiques dont des centaines sont toxiques et au moins 69 causent le cancer. Selon une enquête réalisée en 2005 (par Pr Bogui P.) le coût de la prise en charge annuelle des maladies induites par le tabac en Côte d’Ivoire est évalué à 28 milliards de Fcfa.

Une loi sur la lutte anti-tabac, en Côte d’Ivoire, adoptée le 23 juillet 2019, interdit dans le pays toute culture industrielle du tabac, ainsi que la vente de tabac à l’unité et à toute personne âgée de moins de 18 ans.

Le dispositif légal interdit également la publicité directe ou indirecte du tabac, l’utilisation des images du tabac ou des produits du tabac à des fins promotionnelles. En outre, la consommation du tabac est interdite à toute femme enceinte.

Le tabagisme est une pratique courante au sein des populations vivant en Côte d’Ivoire. Il n’épargne aucune catégorie socio-professionnelle. En plus des conséquences sur la santé, il appauvrit les ménages à faibles revenus.

Le Mali suspendu à la visite de Goodluck Jonathan

Le médiateur en chef de la Cedeao séjourne du 23 au 25 septembre à Bamako pour notamment évoquer avec les autorités la levée des sanctions économiques.C’est peut-être un tournant pour le Mali post Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Ce pays, qui a célébré mardi 22 septembre le 60e anniversaire de son indépendance, est frappé par une série de sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) suite au coup d’État du 18 août dernier.

Dès sa prise du pouvoir, le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), regroupant les putschistes, a fait de la levée de l’embargo son cheval de bataille. Ce jeudi, l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan s’est entretenu avec le colonel à la retraite Bah N’daw et le colonel Assimi Goïta respectivement nommés président et vice-président de la transition.

La Cedeao n’a toujours pas réagi officiellement à la désignation de ces deux figures de la transition politique au Mali. Auparavant, l’organisation régionale a exigé la nomination de deux civils comme président et Premier ministre de la transition censée durer 18 mois selon la Charte adoptée à l’issue des « journées de la concertation nationale ». Le poste de Premier ministre est toujours vacant.

Par ailleurs, l’émissaire de la Cedeao s’intéresse au sort de certains responsables de l’ancien régime, dont l’ex-Premier ministre Boubou Cissé, arrêtés aux premières heures du coup d’État. Goodluck Jonathan va certainement plaider pour leur libération. Ce dernier, taiseux publiquement depuis son arrivée dans la capitale malienne, devrait s’exprimer après la cérémonie de prestation de serment du président et du vice-président de la transition prévue ce vendredi 25 septembre.