octobre 2020 - Page 28 sur 43 - Journal du niger

Présidentielle 2020: appels d’artistes Ivoiriens à la caravane « Élection, c’est pas gnaga », pour un scrutin apaisé

La caravane « Élection, c’est pas Gnaga », un concept signifiant l’élection n’est pas un conflit, s’est installée dimanche au stade de Gonzagueville, un quartier de Port-Bouet, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, où des artistes ont lancé des messages de paix pour une présidentielle apaisée le 31 octobre 2020.Lors de prestations, une pléthore d’artistes Ivoiriens, a lancé des messages appelant à des élections présidentielles pacifiques, le 31 octobre 2020. Le processus électoral se déroule dans un contexte de tension et de crise de confiance entre le pouvoir et l’opposition. 

Affou Keita, une chanteuse de musique Mandingue, a réfuté le fait que des leaders d’opinion sèment la haine dans les cœurs, invitant les jeunes à la responsabilité, et à ne pas tomber dans le panneau des hommes politiques. Mais, à rester concentrés sur leur avenir. 

Quant à Polaye du groupe « Les garagistes », il s’est félicité de cette plateforme qui favorise la cohésion sociale et l’apaisement. En tant qu’acteur culturel, il souhaite que que les Ivoiriens puissent comprendre que la Côte d’Ivoire appartient à tous.

« Si la jeunesse doit être détruite, il n’y aura pas de Côte d’Ivoire demain », a-t-il dit, ajoutant que les dirigeants doivent « mieux encadrer nos jeunes afin d’être des cadres dynamiques » pour que le pays connaisse un développement fulgurant. 

Guy Mimi, coordonnateur du Programme « ‘Election, c’est pas Gnaga », a dans un message fait savoir qu’en cette période électorale, il faut accepter les différences d’autrui qui a aussi le droit de faire le choix de son référent politique ou son candidat.

« Si le pays entre dans des violences, on connaît les conséquences », a interpellé M. Guy Mimi, qui a souligné que « si on ne veut pas aller voter, qu’ on empêche pas son voisin de faire son choix », car « notre avenir dépend de la paix ». 

Le président de l’Union des jeunes de la commune de Port-Bouët, Augustin Kouamé, a engagé les jeunes à prôner la paix et l’amour de son prochain en vue d’un scrutin présidentiel apaisé.

La caravane « Élection, c’est pas Gnaga  (palabre) », vocable tiré du langage familier des Ivoiriens, vise à permettre une élection présidentielle sans heurts. Le projet est promu par Régis Bio, président de Footattitude, une association spécialisée en marketing social. 

Une organisation de journalistes africains appelle la justice togolaise à faire la lumière dans l’affaire Ferdinand Ayité

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle la justice togolaise à faire la lumière dans l’affaire Ferdinand Ayité, directeur de publication d’un journal, impliqué dans un procès suite à un écrit sur de présumés détournements sur les commandes du pétrole au Togo. »L’UJPLA exhorte  la justice togolaise, à  tout mettre en œuvre,  en toute indépendance et en toute impartialité judiciaire, pour la manifestation de la vérité dans cette affaire », indique une déclaration de l’organisation signée par son président, Noël Yao.  

L’organisation note avoir d’ailleurs appris l’assignation devant le tribunal correctionnel de Lomé  le 12 juillet 2020 de son membre (1er Commissaire aux comptes), le journaliste togolais Ferdinand Ayité, directeur de publication du journal l’Alternative.

Le procès fait suite à  la publication d’un dossier consacré aux détournements sur les commandes du pétrole depuis plusieurs années par certains membres du CSFPPP ( Comité de suivi et de fluctuations des prix des produits pétroliers). 

L’UJPLA qui a pour objectif la sécurité des journalistes et la promotion de la liberté de la presse en Afrique, assure suivre de près le déroulement de ce procès et se tient aux côtés du confrère Ferdinand  Ayité et du journal « l’ Alternative » qu’il dirige.

L’organisation appelle les autorités togolaises à « veiller à la sécurité  du confrère Ferdinand Ayité contre qui ce procès est engagé », conclut la déclaration faite à Abidjan le 8 octobre 2020, par son président, le journaliste Ivoirien, Noël Yao. 

Signature d’un accord entre Atlantic Asset Management et la poste de Côte d’Ivoire pour structurer un fonds de placement

Atlantic Asset Management (AAM), une Société de Gestion d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), filiale du Groupe Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP) et la Mutuelle Sociale de la Poste de Côte d’Ivoire (MSPCI), ont signé un protocole d’accord portant sur la mise en place d’un Fonds Commun de Placement Entreprise, dénommé FCPE POSTE CI, dédié exclusivement aux agents de la Poste de Côte d’Ivoire.Selon une note d’information transmise dimanche à APA, à travers la structuration de ce FCPE, Atlantic Asset Management va apporter  son expertise en tant qu’acteur de référence en gestion d’actifs, valorisant la politique sociale de la mutuelle de la Poste dont le but est de proposer aux adhérents, un placement sûr et rentable. 

« Cette convention marque un tournant décisif dans la vie des travailleurs de la Poste de Côte d’Ivoire. Elle permettra à tous les postiers de bénéficier de revenus complémentaires dès leur sortie de l’entreprise et cela est une excellente chose», a estimé Isaac Gnamba-Yao, le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire. 

De son côté, Bafétégué Barro, le directeur général de Atlantic Asset Management a dit l’engagement de son institution à développer toute son expertise en matière de gestion des Fonds Commun de Placement d’Entreprise à l’instar de ce qu’elle fait déjà fait pour les 7 fonds représentant plus de 52 milliards FCFA qu’elle a dans son portefeuille. 

Poursuivant, M. Barro a fait savoir que cet accord vise à offrir aux agents de la poste, « une très bonne et fructueuse retraite complémentaire sous la forme d’une épargne financière innovante».

A Abidjan, les partisans de Cellou Dalein sensibilisés sur le processus de vote, pour la présidentielle guinéenne

La Fédération Côte d’Ivoire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), le parti de Cellou Dalein Diallo, a engagé dimanche à Abidjan, une sensibilisation envers ses militants sur le processus de vote pour l’élection présidentielle guinéenne du 18 octobre 2020, à une semaine du scrutin.La campagne électorale est lancée depuis quelques jours. Dans cet élan, le bureau fédéral de l’Ufdg Côte d’Ivoire,  a organisé une rencontre avec les militants au Foyer des jeunes de Koumassi (Sud Abidjan), afin de les mobiliser pour le scrutin.

Moctar Mamadou Diallo, le directeur de campagne, a annoncé des jeunes sur le terrain dans les différentes communes d’Abidjan pour sensibiliser et aider les militants à identifier la photo de Cellou Dalein Diallo sur les 11 candidats afin de voter correctement.  

« Nous sommes à une semaine de la retraite d’Alpha Condé », le président sortant, a dit M. Moctar Diallo qui a appelé les militants et sympathisants de l’Ufdg à être en ordre de bataille pour ces joutes électorales.

Il a indiqué que les cartes d’électeur sont disponibles, tout en les exhortant à aller les récupérer pour assurer une « victoire écrasante et sans faille » à Cellou Dalein Diallo, ce 18 octobre 2020.

Le secrétaire fédéral de l’Ufdg Côte d’Ivoire, Dr Ibrahim Diallo, s’est félicité de la qualité de la mobilisation, faisant observer que « l’essentiel, c’est la victoire » de Cellou Dalein. Toutefois, les militants devraient se munir de leurs cartes d’électeur.

A partir de lundi, le directoire de la campagne déploiera des spécimens pour montrer comment voter auprès des militants, a-t-il poursuivi, avant de déclarer, tout confiant, « on va gagner les élections ».

Il a relevé que la fédération de l’Ufdg Côte d’Ivoire,  l’une des plus importantes dans le monde, a déjà mobilisé « 123 millions de francs guinéens », envoyés pour être mis à la disposition du parti pour la campagne électorale.

L’élection présidentielle guinéenne a lieu le 18 octobre 2020, dans une semaine. Selon le directeur de campagne de l’Ufdg, Moctar Mamadou Diallo, les bureaux de vote seront ouverts de 6h à 17h  (GMT, heure locale).

Le don et la transplantation d’organes au Maroc : Des chiffres alarmants

Le prélèvement d’organes suivi de greffes est une manifestation concrète de la réalité de la générosité dont peut témoigner l’être humain. En dépit des bienfaits du don d’organes et en ses vertus temporelles et religieuses, le don d’organes au Maroc reste à la traîne.Confusion, anxiété, psychose, crainte vague, réticences psychologiques, autant de perceptions négatives qui entravent le développement du traitement par la greffe en général et rénale en particulier au Maroc.

Cependant, le don d’organes est considéré comme un des moyens thérapeutiques les plus efficaces permettant de sauver des milliers de vies et d’améliorer la qualité de vie des patients tout en allégeant la facture de la prise en charge.

Face au retard énorme qu’accuse le Maroc en matière de greffe d’organes en général et rénale en particulier, la célébration le 17 octobre courant de la journée mondiale de la transplantation d’organes, permettra de sensibiliser davantage sur l’importance de cet acte de générosité et de solidarité qui sauve des vies.

Au Maroc, la première transplantation rénale avec donneur vivant a été réalisée en 1986, depuis le Royaume n’a pu effectuer que 630 greffes rénales, dont 60 à partir de sujets en état de mort encéphalique, soit environ 17 greffes par million d’habitants depuis 1990, des chiffres dérisoires comparés à la demande, constate l’Association marocaine « Reins » de lutte contre les maladies rénales.

Les candidats éventuels au don d’organes après la mort sont rares, ainsi et depuis 1989, seules 1100 personnes, dont plus de 700 à Casablanca, se sont inscrites aux registres de don d’organes après la mort, mis à la disposition des volontaires au niveau des différents tribunaux de première instance du Royaume, fait-elle savoir dans un communiqué parvenu dimanche à APA.

 

Avec 630 transplantations rénales en 34 ans, les marocains pourront-ils espérer un jour être traités par une transplantation rénale ? s’interroge l’Association « Reins », avant de relever que le Maroc, connaît aussi bien des difficultés de recourir au donneur vivant et la rareté de donneur en état de mort encéphalique.

La méconnaissance des aspects médicaux, de la législation, du point de vue de la religion et la rareté de la discussion et de l’information sur le sujet pourraient expliquer en partie cette situation, relève-t-elle.

« Comment alors amener les responsables, les décideurs, les scientifiques à se concerter pour faire concorder l’ensemble de paramètres », se demande l’Association marocaine, soulignant l’impératif de faire face à l’ampleur de la demande, la défaillance des moyens et de la logistique, l’insuffisance de la formation des soignants et de l’information de la population.

En ces temps de la pandémie de la Covid-19, chacun de nous ne doit pas oublier les personnes qui décèdent chaque jour par manque d’organe à transplanter ou les 32.000 dialysées qui aspirent à une qualité de vie, lance « Reins ».

« Cette pandémie ne devrait pas plutôt promouvoir notre solidarité. Tous concernés et tous responsables ! », insiste-t-elle.

Maroc : Faible participation des femmes à l’activité économique (HCP)

L’analyse de la situation des femmes au marché du travail révèle une faible participation de ces dernières à l’activité économique, a fait savoir le Haut-Commissariat au Plan (HCP) à l’occasion de la journée nationale de la femme marocaine célébrée le 10 octobre.En effet, leur taux d’activité n’est que de 20,8% au 2ème trimestre 2020 contre 21,9 % à la même période de 2019, largement en deçà de celui des hommes (69,7%), précise le HCP, faisant observer qu’en dépit des progrès, la femme marocaine fait toujours face à des défis multiples sur le marché du travail.

Ce taux enregistre 23,9% en milieu rural contre 19,1% en milieu urbain », explique-t-il. Et de poursuivre : « Les femmes en dehors du marché de travail, au nombre de 10,7 millions durant ce trimestre, représentent 79,2% de la population féminine âgée de 15 ans et plus.

Sur une population active occupée d’environ 10,5 millions, le nombre de femmes actives occupées a atteint environ 2,4 millions pendant le deuxième trimestre de l’année 2020, soit un taux de féminisation de 22,7%, contre un effectif de 2,6 millions affiché pendant le même trimestre de l’année 2019, soit une baisse de 230.000 postes d’emploi.

Le HCP affirme par ailleurs que, les femmes actives occupées sont relativement jeunes, 33,6% d’entre elles sont âgées de moins de 35 ans. Elles sont également moins qualifiées, près de six femmes en emploi sur dix (58,5%) n’ont aucun diplôme, contre 52,6% pour les hommes.  Cette proportion cache des disparités importantes par milieu de résidence. Elle est de 91,2% en zones rurales contre 31,7% en zones urbaines.

Les femmes actives occupées restent plus présentes dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche avec une part de 43,3% de l’emploi féminin, suivi des services avec une part de 42,4% et celui de l’industrie y compris l’artisanat, avec 13,8% comme part dans l’emploi féminin.

Sénégal : quand la Justice se donne en spectacle

La famille judiciaire au Sénégal traverse une passe difficile avec des conflits ouverts entre des magistrats et le ministère de tutelle.Passe d’armes, démissions, traductions en Conseil disciplinaire…, les faits dénotant une situation tendue au sein de la justice sénégalaise n’ont pas manqué ces dernières semaines. Après la longue grève des greffiers du Sytjust pour rétablir leurs « acquis syndicaux », c’est au tour de certains magistrats de ruer dans les brancards.

Ils sont affiliés, pour la plupart, à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) présidée par le juge Souleymane Téliko. Ce dernier s’est fait remarquer par des prises de position pour une justice indépendante.

Suite à la récente affectation du juge Ngor Diop à la Cour d’appel de Thiès (ouest), alors qu’il dirigeait le Tribunal d’instance de Podor (nord), l’organisation a vu en cela une « sanction disciplinaire » contre son membre avant de commettre un pool d’avocats pour assurer sa défense.

« Le magistrat Ngor Diop, président du Tribunal d’instance de Podor, a été affecté à la Cour d’appel de Thiès en qualité de conseiller par la procédure de consultation à domicile prévue par l’article 6 de la loi n° 2017-11 portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Cette procédure, qui ne se prête à aucune possibilité d’échanges entre les membres du conseil, ne devrait être utilisée qu’à titre exceptionnel. En effet, la lettre et l’esprit de l’article 6 précité ne l’autorisent que pour des cas d’urgence avérée et relativement à des fonctions qui ne sont pas des postes de responsabilité », martelait l’UMS dans un communiqué en août.

Selon la presse locale, le juge aurait refusé de satisfaire un souhait du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Celui-ci consisterait à accorder la liberté provisoire à un dignitaire religieux condamné pour dévastation de récoltes. De ce fait, le quotidien Libération du vendredi 9 octobre souligne que Ngor Diop vient d’engager « la bataille suprême » par le dépôt d’un recours pour excès de pouvoir en vue de faire annuler son affectation.

Sanctions 

Outre cette affaire, l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) est épiée par plusieurs observateurs après sa saisine à deux reprises par le ministère de la Justice.

Il s’agit notamment des accusations de corruption portées par le juge Amadou Yaya Dia, président de chambre à la Cour d’appel de Kaolack (centre), contre Ousmane Kane, le président de cette juridiction. Le dernier nommé, après avoir démissionné de l’UMS à cause de « l’impolitesse inacceptable (de) certains collègues », n’avait pas tardé à se défendre devant la presse, traitant son jeune collègue de « menteur ».

L’issue de toutes ces affaires n’est pas encore rendue publique. De même que la traduction devant le Conseil supérieur de la magistrature du président de l’UMS, Souleymane Téliko. Le Garde des Sceaux lui reproche son commentaire sur l’affaire Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar condamné en 2018 pour malversations. Toutefois, les proches du socialiste continuent de dénoncer un procès visant à liquider un adversaire politique.

« Je ne rentre pas dans les jugements de valeur. Je m’en tiens aux faits. La Cour de justice de la Cedeao a effectivement considéré, que dans l’affaire Khalifa Sall, il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès juste et équitable : la présomption d’innocence. Je crois aussi les droits de la défense. Il faut regretter ça », disait-il dans une émission radio.

L’ancien édile de la capitale a été gracié depuis l’année dernière par le président de la République. Le ministre de la Justice ne s’est pas épanché sur ces sujets, mais souligne que les manquements imputés à des magistrats sont transmis aux autorités judiciaires compétentes. « Cette règle sera appliquée sans discrimination aucune à tous les magistrats contre qui des fautes disciplinaires auront été relevées », assurait-il.

Fin de récréation 

A la suite des échanges venimeux, le premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, a tenu à recadrer les acteurs de ce pouvoir.

« Depuis quelque temps, la Justice est attaquée de toutes parts, y compris par ceux qui l’animent. Cela reflète un sentiment inhabituel de malaise qui peut porter atteinte au crédit de la Justice, à son indépendance et remettre en cause le principe de la séparation des pouvoirs », a-t-il regretté.

A l’égard de ses pairs magistrats, il trouve « intolérable » que par leurs comportements, ils « contribuent à semer le doute sur la crédibilité de l’institution judiciaire de nature à remettre en cause leur propre indépendance et celle de la Justice ».

Par ailleurs, « le ministre de la Justice ne dispose d’aucun pouvoir disciplinaire, même à l’égard des magistrats du Parquet et ne peut que dénoncer au CSM les faits motivant les poursuites disciplinaires », signale M. Coulibaly, appelant à ne pas « faire de la magistrature un enjeu politique ».

« Autant je m’emploierai à protéger le pouvoir judiciaire contre toute atteinte pouvant remettre en cause son indépendance et la dignité de ses membres, autant j’exigerai de la part des magistrats un comportement exemplaire », a-t-il promis.

Presse numérique ivoirienne: le REPPRELCI remet des chèques à 22 entreprises bénéficiaires du fonds exceptionnel Covid-19

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a procédé samedi à une remise de chèques à 22 entreprises de presse numérique impactées par la Covid-19, d’un coût d’un peu plus de 18 millions Fcfa, à la suite d’un fonds exceptionnel octroyé par le gouvernement ivoirien.La remise des chèques de ce fonds exceptionnel octroyé par l’Etat de Côte d’Ivoire, a eu lieu au siège du REPPRELCI à Adjamé, une cité dans le nord d’Abidjan, au cours d’une cérémonie.

Le président du REPPRELCI, Lassina Sermé, a « remercié l’Etat de Côte d’Ivoire pour son engagement envers la presse en Côte d’Ivoire en général et en particulier la presse numérique », qui a aussi subi les effets néfastes de la Covid-19.

Ce fonds exceptionnel vise notamment à atténuer l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur les entreprises de presse numérique, un secteur en  forte croissance avec l’avènement de la société de l’information.

M. Sermé a rappelé que le REPPRELCI a, dès le déclenchement de la pandémie de Covid-19, élaboré un projet de résilience économique qui a été soumis à l’Etat par l’intermédiaire du ministère de la Communication et des médias.

« C’est suite à cette requête du REPPRELCI que l’Etat a décidé d’octroyer un peu plus de 18 millions Fcfa à 22 entreprises de presse numérique en Côte d’Ivoire », a ajouté le président du REPPRELCI.

L’Etat, soulignera-t-il, a décidé de passer par le REPPRELCI, la faîtière des entreprises de presse numérique en Côte d’Ivoire, pour pouvoir dispatcher ce fonds exceptionnel aux organes de la presse numérique bénéficiaires.

Adama Bakayoko, directeur général du Groupe Woroba.net, entreprise bénéficiaire de ce don, a salué cet acte du gouvernement,  avouant que  » c’est un baume au cœur, cela va nous aider à supporter les difficultés liées à cette pandémie ».

Quant à Michelle Pépé, gérante et directeur de publication du média Timbo, elle s’est félicitée de ce « geste salutaire et appréciable », souhaitant que ce soit le début d’une prise en compte encore plus renforcée des médias numériques.

M. Camara Bangali, sous-directeur en charge du suivi-évaluation et du contrôle au Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), a fait observer que « c’est la concrétisation d’une promesse faite par le ministre (de tutelle) à l’effet de soutenir les entreprises de presse numérique » touchées par la Covid-19.

Selon M. Camara Bangali, le ministre de la Communication et des médias, Sidi Tiémoko Touré, avait promis 200 millions de Fcfa pour les acteurs du secteur des médias. Et, c’est cela qui a été réalisé à travers le FSDP, où étaient logés ces fonds.

« Prenant la mesure de la situation des entreprises de presse en ligne après la notification de la pandémie de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, le REPPRELCI  dans son rôle fédérateur a élaboré et proposé à l’État de Côte d’Ivoire par le truchement du ministère de la Communication et des médias le 07 avril 2020, un plan de soutien et de relance des activités de la presse numérique évalué à 500 millions de FCFA », a expliqué M. Sermé.

« Nous remercions le gouvernement à travers le Fonds de soutien et de développement  de la presse (FSDP) pour ce don, une grande première pour la presse en ligne qui n’est toujours pas éligible aux prestations du FSDP », a poursuivi le président du REPPRELCI, plaidant auprès du gouvernement « pour la signature des décrets d’application du FSDP conformément à la nouvelle loi de 2017 sur la presse qui prend en compte la presse en ligne ou la presse numérique ».

Recevant l’ensemble des acteurs de la presse le jeudi 23 avril 2020, le ministre de la Communication et des médias, M. Sidi Tiémoko Touré, a annoncé la mise à disposition de tous les acteurs du secteur des médias y compris la presse en ligne, une subvention exceptionnelle de 200 millions de FCFA sur le budget du Fonds de soutien et de développement  de la presse (FSDP). Ainsi, un accord de financement a-t-il été signé le jeudi 23 juillet 2020 entre le FSDP et le REPPRELCI.

En sa qualité de faîtière des médias numériques, le REPPRELCI a été retenu à travers cet accord pour la mise en œuvre des diligences qui prévoient notamment le reversement d’un montant de 836 145 FCFA à chacune des 22 entreprises de presse en ligne légalement constituées et figurant dans le tableau de répartition, soit un montant total de 18 395 190 FCFA .

L’Etat ivoirien a adopté  en 2017 un nouveau régime juridique de la presse qui prend en compte la presse numérique. Mais, pour le volet des subventions, il reste un décret d’application qui devrait permettre d’accompagner les médias numériques à l’instar de la presse imprimée.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Les journalistes ivoiriens invités à «rompre le silence» sur les méfaits des avortements clandestins

Le représentant Afrique francophone de l’ONG internationale IPAS, Dr Dougrou Sosthène a invité vendredi les journalistes « à rompre le silence » sur les méfaits des avortements clandestins en Côte d’Ivoire où deux décès maternels sont enregistrés toutes les trois heures.« La Côte d’Ivoire fait partie des cinq derniers pays sur les 23 de l’Afrique francophone en terme de mauvais chiffres sur la mortalité maternelle. 18% de la mortalité maternelle est le fait des avortements clandestins… Ce que nous attendons des journalistes, c’est de rompre le silence parce que vous êtes la voix des sans voix», a exhorté Dr Dougrou.

Il s’exprimait à la cérémonie de clôture d’un atelier  organisé à Dabou ( Ouest d’Abidjan) par le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sport engagés dans la lutte contre le SIDA et les autres pandémies (REPMASCI) et IPAS à l’issue duquel une trentaine de journaliste et animateurs de radios a été formée sur la nécessité de sensibiliser les populations sur l’avortement sécurisé.

 Au cours de ces assises, les journalistes ont été renforcés en technique de plaidoyer afin d’exhorter les pouvoirs publics ivoiriens à l’application du protocole de Maputo qui promeut l’avortement médicalisé.

Selon Dr Dougrou, le premier «travail  de fond» à faire, c’est l’éducation complète à la santé sexuelle. « Ça coûte plus cher d’aller faire un  avortement clandestin que de faire un avortement sécurisé», a-t-il fait savoir.

 « Nous travaillons dans une approche holistique qui prend en compte l’éducation complète à la sexualité. Les communicateurs ont un gros travail à faire», a estimé Dr Dougrou souhaitant que les contraceptifs soient disponibles dans le dernier kilomètre en Côte d’Ivoire.

 Avant lui, Youssouf Bamba, le président du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN),  par ailleurs fondateur du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé( REPMASCI), a encouragé à son tour, les journalistes à s’engager dans la lutte contre les avortements clandestins.

 Bintou Sanogo, la présidente du Conseil d’administration du REPMASCI a dit l’engagement des journalistes « à remplir efficacement leur part de contrat » dans la lutte contre les avortements clandestins dans le pays.

La Côte d’Ivoire a signé et ratifié tous les instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs à la protection des droits de la personne humaine en général et des droits des femmes et des enfants en particulier dont le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femme en Afrique, dit Protocole de Maputo.

L’article 14 du protocole de Maputo met à la charge des États parties l’obligation de donner l’accès à l’avortement médicalisé aux femmes et aux filles enceintes à la suite d’un inceste, un viol ou toute autre forme d’agression sexuelle, ou lorsque la santé mentale ou physique de la femme ou de la fille enceinte est en danger ou encore lorsqu’il y a risque pour la vie de la femme, de la fille enceinte ou du fœtus. La Côte d’Ivoire enregistre l’un taux de mortalité maternelle les plus élevés de la sous-région avec 614 décès pour 100.000 naissances vivantes et  ambitionne d’accroître sa prévalence contraceptive à 36% à l’horizon 2020.

Présidentielle ivoirienne: Bédié appelle l’Onu à se saisir du dossier pour la mise en place d’un « organe électoral indépendant »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a appelé samedi l’ONU à « se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral, véritablement indépendant et crédible, avant l’élection présidentielle prévue le 31 Octobre 2020″, lors d’un meeting de l’opposition. »Je demande, ici solennellement, au secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guteres de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral, véritablement indépendant et crédible, avant l’élection présidentielle prévue le 31 Octobre 2020 », a dit M. Bédié, lors d’un meeting de l’opposition au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Et, « face à la menace d’agressions perceptibles des tenants du pouvoir RHDP unifié contre les personnalités de l’opposition ivoirienne et l’incapacité de la CEI d’organiser un scrutin présidentiel juste, crédible et transparent », a-t-il justifié.

Les leaders de l’opposition ivoirienne dont l’ex-président Henri Konan Bédié et l’ex-Première dame Simone Gbagbo étaient rassemblés, samedi, à un meeting au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour dire « non » à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, à la présidentielle du 31 octobre 2020.

M. Bédié, 86 ans, le doyen des leaders de l’opposition et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) est arrivé au stade Houphouët-Boigny d’Abidjan-Plateau autour de 14h GMT (heure locale), en raison d’un défi de mobilisation.

Jusque dans l’après-midi, les gradins et les sièges installés sur la pelouse n’affichaient pas complet. Des points étaient quelque peu clairsemés. L’opposition a accusé les forces de l’ordre de faire entrave au rassemblement tout en dénonçant des manœuvres du pouvoir.

Le stade Houphouët-Boigny comprend 45.000 sièges. Seulement quelques sièges étaient visiblement libres dans les tribunes latérales et sur la pelouse. Mais, le cumul des personnes dans l’ensemble des tribunes et de la pelouse excédait toutefois 45.000 individus, la capacité du stade.   

Au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, abritant le stade et ailleurs, « des gens ont empêché » les populations qui se sont en dépit de cela rassemblées, a déclaré M. Bédié, président de la plateforme de l’opposition dénommée Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp).

Évoquant les griefs de l’opposition, M. Henri Konan Bédié a dit « non au troisième mandat, non à la violation de la Constitution, non à la CEI (Commission électorale indépendante) inféodée (de membres du pouvoir), non au Conseil constitutionnel et non à la liste électorale infestée ».

Il a toutefois laissé entendre que grâce à la mobilisation des Ivoiriens la « dictature » du pouvoir sera « vaincue dans quelques jours ou dans quelques semaines », sans préciser si cela allait se faire dans les urnes. 

« En mouvement pour une désobéissance civile réussie », a-t-il réitéré cet appel, endossé par les autres leaders de l’opposition ivoirienne. Candidat retenu à l’élection présidentielle, M. Bédié affrontera M. Ouattara, M. Affi Nguessan et Kouadio Konan Bertin « KKB », son ex-président de la jeunesse.

M. Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, a affirmé que « M. Alassane Ouattara a dépassé les bornes (…) de la division, de la violation des textes de la loi fondamentale ».

M. Affi, le chef du FPI, contesté par une autre frange de sa formation qui reconnaît M. Gbagbo comme son référent politique, a appelé à une « réforme en profondeur de la CEI, du Conseil constitutionnel et le retrait de la candidature de Alassane Ouattara ».

Pour lui, « le mot d’ordre à la désobéissance civile vise à obtenir la transaction politique ». Or, le Conseil constitutionnel a déjà validé la candidature de M. Ouattara, le président sortant, et même si le scrutin n’avait pas lieu, la Constitution lui permet de diriger le pays jusqu’à l’élection d’un nouveau président.

L’ex-chef de la diplomatie de M. Ouattara, Marcel Amon-Tanoh, dont le dossier de candidature à l’élection présidentielle a été rejeté par le Conseil constitutionnel, a soutenu que « ce troisième mandat est anti-constitutionnel ».

Proche de l’actuel chef de l’Etat ivoirien durant 26 ans, M. Amon-Tanoh a témoigné que M. Ouattara « lui-même nous a dit en 2016 au moment du vote de cette Constitution,  qu’elle ne l’autorisait pas à se présenter à un troisième mandat ».

« Et nous avons fait campagne avec ce slogan. Cette Constitution ne permet pas au président Ouattara de faire un troisième mandat », a-t-il insisté,  avant de relever que « cette Constitution  (adoptée en 2016) n’annule pas la disposition précédente » sur la limitation des mandats à deux quinquennats.  

« Je vous le dis, il a peur que cette Côte d’Ivoire que nous représentons, il a peur de la Côte d’Ivoire de la majorité et de la Côte d’Ivoire plurielle », a lancé M. Amon-Tanoh, qui a admis une « désobéissance civile pacifique ».

Quant à Mamadou Koulibaly, un autre candidat recalé, il a montré que M. Ouattara a pour art « de diviser pour régner », avant d’ajouter « il nous a éjecté sans explication » de la course à la présidentielle, en allusion à la décision du Conseil constitutionnel.

A ce meeting, Mme Simone Gbagbo n’a fait aucune déclaration. Sa présence affichait ostensiblement sa solidarité à la démarche de l’opposition qui réfute un troisième mandat de Alassane Ouattara à ces joutes électorales.

Élu en 2010 et réélu en 2015, le Conseil constitutionnel a validé la candidature de M. Ouattara,  expliquant que la Côte d’Ivoire, avec la Constitution de 2016 est entrée dans la llle République, lui donnant droit de faire son premier mandat de la 3e République.