octobre 2020 - Page 29 sur 43 - Journal du niger

Covid-19 : légère reprise de l’économie sud-africaine (Banque)

La reprise économique en Afrique du Sud progresse lentement mais sûrement face aux défis de la pandémie de Covid-19, a déclaré le gouverneur de la Banque de réserve sud-africaine Lesetja Kganyago au Comité permanent des finances du Parlement au Cap.Selon la note publiée jeudi par Kganyago, la reprise économique du pays a été lente dans certains secteurs, tandis que d’autres ont repris à des niveaux pré-pandémiques. 

Elle explique que des secteurs comme les mines, le tourisme, la fabrication, les ventes de véhicules intérieurs et les exportations de marchandises partaient d’un point bas dans le processus de reprise.

Cependant, les secteurs de l’alimentation et des boissons, ainsi que ceux du fitness, de la santé, de la beauté et du commerce de détail ont montré que leur reprise avait atteint les niveaux d’avant Covid-19, a-t-il ajouté.

Kganyago a ajouté que le chômage resterait un défi à long terme pour le pays, avec deux millions d’emplois perdus au deuxième trimestre de l’année.

Dans l’ensemble, la reprise économique devrait être relativement lente, malgré le plan de relance de plusieurs milliards de dollars distribué à certains secteurs et populations vulnérables, a conclu le Gouverneur.

Football : Le Maroc bat le Sénégal en amical (3-1)

La sélection marocaine de football a battu son homologue sénégalaise (3-1) dans un match amical disputé vendredi dans la soirée à Rabat.Lors de cette rencontre, les Lions de l’Atlas ont frappé fort en dominant les Sénégalais qui se sont regroupés en défense pour contrecarrer les attaques des joueurs marocains.

Dès l’entame du match, l’équipe marocaine a inscrit sa première réalisation par l’intermédiaire Salim Amallah à la 10ème minute de jeu permettant ainsi aux siens d’achever la première période sur un point d’avance.

La deuxième manche a connu un niveau plus élevé de la part des Marocains qui ont marqué deux buts par le biais de Youssef Nassiri (71è) et Youssef Al-Arabi (86è). L’unique réalisation l’équipe sénégalaise a été l’oeuvre de Ismaila Sarr sur penalty à la 88ème minute du jeu.

Pour rappel, la sélection affrontera lors d’un deuxième match amical l’équipe de la république démocratique du Congo mardi prochain à Rabat en préparation aux différentes compétitions continentales.

Parlement, économie et éducation au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le discours royal prononcé à l’ouverture de la session parlementaire d’automne, la révision de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie, le système éducatif national et l’importance des touristes étrangers sont les principaux sujets abordés par les quotidiens et hebdomadaires marocains.+Le Matin+ rapporte que le plan de relance économique, qui repose sur le Fonds d’Investissement stratégique, baptisé « Fonds Mohammed VI pour l’investissement », est placé en tête des priorités de l’étape actuelle, et vise à soutenir les secteurs productifs, notamment le tissu des petites et moyennes entreprises, a affirmé le Roi Mohammed VI.

Le Souverain a précisé que ce plan vise à soutenir les secteurs productifs, notamment le tissu des petites et moyennes entreprises. Le plan repose sur le Fonds d’investissement stratégique « dont Nous avons préconisé la création et auquel Nous avons décidé de donner le nom de Fonds Mohammed VI pour l’Investissement », a ajouté SM le Roi dans son discours prononcé vendredi à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne.

Sur le même registre, +Libération+ indique que le Roi Mohammed VI a appelé le gouvernement à « opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs, afin d’inciter les compétences nationales à intégrer la fonction publique et à la rendre, in fine, plus attractive ».

« Le succès du plan de relance économique et la mise en place d’un nouveau contrat social nécessitent une évolution réelle des mentalités et un véritable changement dans le niveau de performance des établissements publics », a affirmé le Souverain dans un discours adressé au parlement, à partir du Palais Royal de Rabat, à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne.

Le Souverain a rappelé qu’« indépendamment de ses objectifs, la réussite de tout plan ou projet est tributaire de l’adoption des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes », soulignant l’impératif pour les institutions de l’Etat et les entreprises publiques de montrer une attitude exemplaire et agir comme un levier de développement, et non comme un frein.

Pour sa part, +La Vie Eco+ écrit que la révision de l’accord de libre-échange avec la Turquie peut servir d’enseignement pour l’avenir, rappelant que le Maroc a fait le choix irréversible d’une économie ouverte et connectée au monde.

Aujourd’hui, le Royaume est impliqué dans des projets de libre-échange, notamment celui continental, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), ou encore celui régional avec les pays de l’Afrique de l’Ouest, regroupés au sein de la CEDEAO, poursuit l’hebdomadaire, soulignant qu’au-dessus de tout, il y a une seule considération qui prime : l’intérêt national.

« Dans un environnement mondial qui sera davantage perturbé et imprévisible à l’avenir, l’enjeu pour un décideur public n’est pas de tout prévoir mais d’avoir la capacité d’adaptation et d’être agile en concevant des solutions efficaces dans le présent mais évolutives et modelables pour le long terme », estime-t-il.

De son côté, +Finances News Hebdo+ estime qu’il va falloir composer avec le coronavirus. Et c’est, aujourd’hui, le défi que devra surmonter le système éducatif, notant que le corps enseignant devra s’adapter à cette réalité imposée par la crise sanitaire et s’approprier les outils technologiques mis à sa disposition, tout en sachant être pédagogue.

Le retour des enfants sur les bancs de l’école est synonyme de risques d’apparition de clusters, prévient la publication, relevant que les élèves devront accepter cette situation incongrue et s’accrocher pour éviter le décrochage scolaire.

+La Nouvelle Tribune+, rappelle ue la production de vaccins ou de traitements anti-Covid ne se réalisera pas avant plusieurs mois ! A cet effet, l’ouverture des frontières, et notamment le ciel marocain, permettrait assurément d’assurer le redémarrage des secteurs concernés (plus d’un million de salariés, toutes activités confondues), explique le journal, notant que cette décision est de nature à redonner à la compagnie aérienne nationale, Royal Air Maroc, la possibilité d’un retour progressif à la normale et, de surcroît, le come-back des touristes étrangers, surtout européens, dans nos villes touristiques aujourd’hui exsangues.

Dès lors, les mesures de prévention sanitaires seraient appliquées par des touristes habitués à les respecter dans leurs propres pays, ajoute-t-il, relevant que les autorités veilleraient sur l’application des strictes mesures sanitaires par les hôtels, les restaurants, les taxis et les commerçants.

Pêche, société et économie font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant du rapport de l’ONG Green Peace sur l’exploitation des ressources halieutiques en plein Covid-19 à l’économie, sans oublier les faits de société.« Pillage à grande échelle », barre à sa Une Le Quotidienavant de noter que « Green Peace corrobore les irrégularités dénoncées par les organisations de pêche » sur l’exploitation des ressources halieutiques. Le même journal ajoute qu’ « au Sénégal, 8 navires étaient en activité douteuse durant le confinement ».

« L’organisation confirme des pratiques +douteuses+ dans l’octroi des licences de pêches », souligne Vox Populi qui arbore cette Une : « Greenpeace harponne le ministère de la Pêche ». Ce dernier « a refusé » de répondre à aux requêtes de l’ONG britannique, affirme le journal qui explique dans ses colonnes « comment les bateaux chinois pillent le poisson sénégalais ».

Cette situation serait à l’origine de la flambée des prix de cette denrée de première nécessité si l’on en croit à WalfQuotidien qui a fait un tour dans un marché dakarois. « Le poisson est devenu une denrée rare et donc cher. Au petit marché au poisson de Poste de Thiaroye, les vendeuses pointent du doigt les bateaux de pêche étrangers ». 

En économie, L’Observateur dissèque les projets et investissements pour 2021 et arbore cette titraille : « Macky lance la machine à milliards ; sa grosse rallonge financière pour le Prodac, le Pavie… l’énorme enveloppe pour les moyens de défense ; l’important coût de construction de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack ». 

Pour la sécurisation des importations d’hydrocarbures, informe Le Soleil, « la Sar (Société africaine de raffinage) obtient une ligne de crédit 131 milliards de FCfa ». 

Sur un tout autre sujet, EnQuête s’intéresse au front de la contestation sociale en analysant le poids du mouvement Frapp les luttes sociales. « Le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (Frapp) est actuellement très actifs dans les différents combats sociaux. Ce qui montre, quelque part, qu’il a fini de s’imposer devant certains mouvements et partis politiques sénégalais », soutiennent nos confrères. 

L’AS consacre sa parution du jour à ce qu’il qualifie de « destin cruel des schizophrènes ». Dans ses colonnes, le journal partage les « confessions pathétiques de malades » qui vont des hallucinations aux difficultés de socialisation, en passant par les troubles cognitifs et les délires. 

Sous le titre « ces boulets de Macky », WalfQuotidien fait le focus sur « ces ministres +gaffeurs+ de la République » et écrit : « qu’il s’agisse de Mansour Faye, de Me Malick Sall et de Abdou Karim Sall, ils sont tous au-devant de la scène et suscitent des commentaires. Le qualificatif de ministres +gaffeurs+ semble bien leur coller la peau tellement ils font parler d’eux et leurs patronymes associés à pratiquement beaucoup de scandales ». 

En sport, le quotidien spécialisé Statdes revient sur la défaite 3-1 du Sénégal face au Maroc, hier, en match amical et titre : « Halilhodzic broie Aliou Cissé ». Le journal fait remarquer qu’il s’agit de la « lourde défaite (des Lions) depuis 7 ans ; (la) première défaite en amical depuis juin 2018 (et) la plus lourde défaite de Cissé (l’entraineur) ».

Les centres Mohamed VI d’Abidjan et le CBCG de Bouaké lauréats du «Challenge vidéo découvre mon établissement»

Le centre multisectoriel Mohamed VI de Yopougon (Abidjan) et le Centre de bureautique, de communication et de Gestion (CBCG) de Bouaké (centre ivoirien), déclarés lauréats du «Challenge vidéo découvre mon établissement », ont remporté les Prix Brice Kouassi de la meilleure vidéo.Ces deux établissements ont respectivement remporté les premiers Prix Dr Brice Kouassi de la meilleure vidéo « Abidjan » et « Intérieur du pays ». Ils ont reçu ces prix, vendredi, au Centre national des matériels scientifiques (Cnms) à Cocody, lors d’une cérémonie. 

Lancé en juin 2020 par le secrétariat d’Etat en charge de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Dr Brice Kouassi, le challenge vidéo ‘’Découvre mon établissement » a pour objectif d’améliorer la perception des Ivoiriens sur de l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Le prix, pour l’édition 2020, a mis en lumière les filières, les dispositifs et les apprenants et à amener les élèves et étudiants à sensibiliser leurs camarades aux respects des mesures barrières dans le contexte de la pandémie de la Covid-19. 

Pendant deux mois, les élèves et apprenants des établissements publics de formations professionnelles ont rivalisé d’ingéniosité. Dans une vidéo de 2 minutes 30 secondes, ils ont présenté leurs écoles et filières mais surtout les opportunités qu’offrent l’enseignement technique et la formation professionnelle.

S’exprimant au nom du secrétaire d’Etat, Dr Brice Kouassi, le chef de cabinet, Gervais Brou Yao a souligné que la vision du secrétaire d’Etat est de valoriser l’enseignement technique et la formation professionnelle en Côte d’Ivoire.

Au travers des vidéos des apprenants, les étudiants ont démontré que l’enseignement technique et la formation professionnelle regorgent de talents et de mains d’œuvres qualifiés. M. Brou a félicité les chefs d’établissements et les écoles qui ont participé au challenge vidéo.

Le concours «Challenge vidéo découvre mon établissement » a vu la participation de 37 établissements à travers le territoire ivoirien.

Nord ivoirien: plus de 200 millions Fcfa pour éradiquer la Peste porcine africaine en 2021

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté une rallonge de 220 millions de Fcfa en vue d’éradiquer, en 2021, la Peste porcine africaine (PPA) dans les régions du Poro et du Tchologo, dans le Nord ivoirien, où la maladie a entraîné l’abattage de plus de 31.000 têtes en 2017.Des cas d’infection du virus de la PPA, découverts en 2017 dans le Nord du pays à partir du département de Ouangolodougou, ville frontalière avec le Burkina Faso, pays d’enzootie de la maladie, a amené le gouvernement à procéder à des abattages sanitaires.  

Suite à l’annonce  par les autorités, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en place un Programme de coopération technique intitulé Projet d’assistance d’urgence pour la lutte contre la PPA dans les régions du Tchologo et du Poro.

L’objectif de ce programme étant de circonscrire la maladie en soutenant les efforts du gouvernement ivoirien à travers le ministère des Ressources animales et halieutiques dans la prévention, la préparation et la détection précoce du virus de la PPA.

La maladie a particulièrement occasionné la mort de plus de 10.000 porcs et entrainé l’abattage sanitaire de 31.108 porcs modernes et traditionnels chez 887 éleveurs dans le Nord ivoirien. 

Lancé officiellement en juillet 2019 par la FAO en Côte d’Ivoire, le projet de coopération technique a pris fin le 30 septembre 2020. Pour ce faire, l’institution a organisé un atelier de clôture du projet les 7 et 8 octobre 2020 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, à l’effet d’en faire un bilan.  

Interrogé en marge de cet atelier, Ouattara Djakaria, chef de service chargé de la Planification à la Direction des services vétérinaires (DSV) au ministère des Ressources animales et halieutiques, a souligné que ce projet, co-financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et la FAO a pour objectif d’améliorer la chaîne de valeur porcine dans le Nord du pays suite au sinistre survenu en 2017.

Initialement prévu pour deux ans, notamment de 2019 à 2020, l’Etat a fait une « rallonge pour l’année 2021 » vu l’engouement que ce projet, qui a engagé un repeuplement du cheptel porcin, a suscité auprès des fermiers. 

Une « enveloppe de 220 millions Fcfa », dira-t-il, a été accordée par l’Etat ivoirien pour encore appuyer les actions qui ont été déjà menées. Ainsi, ce fonds devrait permettre l’acquisition d’un véhicule pour faciliter la mobilité dans les régions du Poro et du Tchologo.

Il est prévu aussi l’achat de motos pour les agents chargés de faire le suivi sanitaire de ces élevages. Dans cet élan, l’Etat prévoit l’installation encore de 60 autres fermes pilotes en raison d’un noyau de cinq truies et un mâle.

Le don de porcs sentinelles est accompagné par un apport en alimentation d’une valeur globale de 21 millions Fcfa pour faciliter l’alimentation des animaux pendant quelques mois, a fait savoir M. Ouattara.

En outre, l’appui devrait permettre un accompagnement en termes de médicaments vétérinaires pour faciliter le soin de ces animaux. Mais, aujourd’hui le projet est réévalué d’autant plus que la maladie semble être maîtrisée au nord. Par contre, à l’Ouest, la PPA est en latence.

Repeuplement 

L’assistance en sentinelles est notamment due à la perte de plus de 31.000 animaux en 2017, ce qui représente, selon M. Ouattara « une perte de près de 9 milliards Fcfa ».

L’abattage sanitaire a littéralement sinistré des populations avec tous les impacts que cela a eu sur leur moyen d’existence. Certains ménages n’étaient plus capables de scolariser leurs enfants. En outre, la situation a entraîné la séparation de couples.

L’Etat a , de ce fait, jugé utile de les accompagner afin qu’ils puissent se relever de cette crise. Toutefois, les sentinelles octroyées pour les amener à respecter les normes de biosécurité, sont accordées selon des critères.

Il y a des conditions, fait observer M. Ouattara,  qui note qu’il faut avoir un habitat de porcs, amélioré, et aux normes sanitaires requises, et être victimes d’abattage sanitaire.

Pour faciliter le choix et le suivi des activités de terrain, la DSV a installé est fait des Groupements de défense sanitaires (GDS), qui travaillent avec les services vétérinaires locaux pour faire le suivi et voir si la maladie circule ou pas.

Ce fonds additionnel devrait par ailleurs permettre de faire des prélèvements d’échantillons avec l’appui de la FAO, et l’acquisition de réactifs pour faciliter les analyses des laboratoires pour voir si la maladie de la PPA existe encore ou pas.  

 Impacts projet FAO

Selon Dr René Bessin, représentant à cet atelier bilan le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a relevé que ce projet de coopération technique a permis de doter la DSV d’un plan de contingence de lutte contre la PPA.

En outre, il a permis de mettre en place les procédures opérationnelles standard de gestion d’une épizootie de PPA ainsi qu’ un guide de bonnes pratiques de biosécurité.

A cela, s’ajoutent des matériels offerts tels que des GPS, des appareils photos, des motos de terrain (7) pour permettre une mobilité des agents vétérinaires, et 200 accumulateurs de froid et 60 glacières pour la conservation des vaccins.

Koné Soungalo, président du GDS de Ferkéssédougou, qui a perdu quasiment 800 têtes, avoue que la FAO nous a apporté une grande contribution après la peste porcine africaine de 2017.

La région du Tochologo, se rappelle-t-il, a perdu plus de 31.000 porcs avec plus de 600 éleveurs. Et, les porcs abattus ont créé une misère autour des populations, car le porc est essentiel pour ce peuple.

Le porc dans cette région sert à faire partir les enfants à l’école, de revenu de ménages, à payer les engrais et les herbicides pour les champs, à faire les initiations culturelles dans les villages, énumère-t-il, avant d’ajouter que la PPA a créé un « désastre » chez les populations.

L’appui de l’Etat a soulagé les populations surtout au niveau du repeuplement. Pour assurer un meilleur maillage, les fermiers ont institué une sorte de solidarité permettant à ceux qui bénéficient de noyaux de partager la production avec d’autres.

Adjoua Adibia, présidente des éleveurs de porcs à Ouangolodougou, présidente de GDS, note que dans sa zone, des fermiers ont reçu effectivement des sentinelles, une première vague le 23 mars 2020 et une seconde le 26 août 2020.

Actuellement, la difficulté majeure reste la nourriture, pour une croissance importante des porcs. « Il n’y a pas de concentré, on utilise seulement le son de riz et le son de maïs. Hormis cela, plus rien pour améliorer l’alimentation », dit-elle. 

Les sentinelles ont « joué un rôle important parce que nous étions dans une détresse et maintenant quand on voit les animaux, il y a une joie qui nous anime, parce qu’on se dit que tout compte fait, on aura quelque chose pour nourrir la famille et scolariser les enfant », laisse-t-elle entendre.

Perspectives 

En perspectives, la direction des services vétérinaires du ministère des Ressources animales et halieutiques envi sage de mettre en place un mécanisme pérenne de financement rapide pour les urgences concernant la Peste porcine africaine.

Elle envisage d’évaluer la situation de la PPA dans la zone du projet et les risques dans tout le pays à travers une enquête  sérologique. Toute chose qui devrait permettre de mettre en oeuvre un programme national de lutte contre la PPA.

L’atelier a également recommandé un suivi sanitaire permanent et zootechnique au niveau des noyaux mis à  la disposition des éleveurs. Cela devrait permettre de renforcer les efforts d’alimentation des habitats selon les types d’élevage.

Les vétérinaires ont surtout insisté sur l’élevage en claustration par rapport à l’élevage en divagation pour permettre de contenir la PPA. Mais, cela va nécessiter une sensibilisation et une formation des fermiers et des sociétés coopératives.

L’OMS en « convergence de vue » avec Andry Rajoelina sur l’usine Pharmalagasy

La représentante de l’ONU sur la Grande-Ile, Charlotte Ndiaye, a affiché une « convergence de vue » de l’OMS avec Andry Rajoelina, lors de l’inauguration de Pharmalagasy, une usine de médicaments, qui devrait produire en priorité le complément alimentaire CVO+, à base d’Artemisia, selon une note transmise à APA, vendredi.Cette usine pharmaceutique, inaugurée le 2 octobre 2020, fabriquera dans l’immédiat le complément alimentaire CVO+, à base d’Artemisia, selon une formule proche du Tambavy d’avril 2020, développé par l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA).

 L’usine Pharmalagasy produira à terme une gamme d’une douzaine de médicaments (Paludisme, diabète, etc). Il y a quelques mois, le CVO sous sa forme de « remède traditionnel amélioré » (tisane) avait provoqué un malentendu entre l’OMS et le gouvernement malgache.

Un malentendu apparemment résolu car Charlotte Ndiaye a tenu à rappeler que  : «la médecine traditionnelle bénéficie de cet élan de valorisation pour laquelle Madagascar est à l’avant-garde ».

L’Artemisia, dont Madagascar est un producteur à l’échelle mondiale, est également efficace dans le traitement du paludisme. Le président Malgache qui avait vanté ses vertus face à la Covid-19, veut développer ce produit sur la « Grande-Ile » qui dispose d’une flore endémique.

Le vendredi 02 octobre 2020, le président malgache,  Andry Rajoelina, a inauguré la nouvelle usine Pharmalagasy en présence de la représentante de l’ONU sur la Grande-Ile, Charlotte Ndiaye.

Lors de son discours, cette dernière a confirmé l’engagement de l’OMS aux côtés de Madagascar dans la lutte contre la Covid-19 et l’émergence d’un secteur pharmaceutique industriel.

Si les relations entre l’OMS et Andry Rajoelina ont pu être tumultueuses au plus fort de la pandémie en avril dernier, il semble que les désaccords ont été résolus autour de l’inauguration de cette usine qui matérialise une réponse à la pandémie de Covid-19.

Mme Charlotte Ndiaye a toutefois assuré que « l’OMS est aux côtés de Madagascar dans la lutte contre cette pandémie ». La pandémie a ostensiblement mis en valeur la forte dépendance de l’Afrique à ses fournisseurs internationaux de médicaments.

Une prise de conscience qui a également mis les pays africains face aux coûts logistiques particulièrement hauts de leurs importations pharmaceutiques. Avec l’inauguration de Pharmalagasy, Madagascar veut se positionner comme un précurseur, avec le soutien de l’OMS dans : « des initiatives qui sont capitales pour favoriser la naissance d’une industrie pharmaceutique solide». 

Dans son discours Charlotte Ndiaye a salué une « dynamique de renouveau » en insistant sur la «technicité» de l’usine Pharmalagasy. Cette dernière a été d’ailleurs conçue selon les normes internationales GMP/FDA en vigueur.

L’usine, qui emploiera près de 80 personnes, aura la capacité de produire près de 32 millions de gélules par jour. La vérification de la qualité et de la conformité technique et scientifique des produits sera assurée par le Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques (CNARP).

La certification technique de l’usine semble avoir convaincu l’OMS qui par la voix de sa représentante a confirmé : « sa disponibilité à apporter son soutien, notamment sur les bonnes pratiques de fabrication, les inspections réglementaires et la préqualification pour les médicaments éligibles ».  

Le marché des médicaments à base de plantes est estimé aujourd’hui à environ $130 milliards. Une partie de ce marché est accessible via l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) et les Accords de Partenariats Economiques (APE).

Une ouverture de ce marché vers 900 millions de consommateurs occidentaux (Etats-Unis et Union Européenne) auprès desquels la médecine traditionnelle fait recette de manière croissante, s’affiche comme une opportunité. 

Lancement du mouvement citoyen « Femmes et paix » pour promouvoir la paix en Côte d’Ivoire

Le mouvement citoyen dénommé « Femmes et paix », une organisation apolitique qui ambitionne de promouvoir la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, a lancé ses activités à Grand-Bassam (Sud-est d’Abidjan) au cours d’une rencontre d’échanges qui a réuni une centaine de femmes issues de différentes couches socioprofessionnelles du pays.Selon une note d’information transmise vendredi à APA, cette organisation  articule ses actions autour de la culture de non-violence, la sensibilisation et la promotion des idéaux de paix par les femmes au bénéfice de toutes les couches de la population.

«  Le choix de Grand Bassam n’est pas fortuit, c’est ici que les femmes de Côte d’Ivoire, sous le joug colonial, en 1949, se sont exprimées à travers une marche pour faire passer leur message qui a permis la libération de leurs hommes, nos pères. Et c’est ici que nous venons pour démarrer nos rencontres Femmes et paix, pour dire oui à la paix, à la cohésion sociale et à la non-violence », a dit la promotrice de mode Isabelle Anoh, l’initiatrice de ce mouvement.

 Par ailleurs, elle a annoncé que plusieurs actions seront menées par son organisation pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. Il s’agit entre autres de l’organisation de la caravane « Road Show de la paix » dans plusieurs villes et communes du pays avec la distribution de supports d’informations aux populations et la diffusion d’une capsule d’une minute sur les réseaux sociaux et sur des télévisions.

Quant au président de la cérémonie, Jean-Louis Moulot qui est également le maire de Grand-Bassam, il s’est réjoui de cette initiative des femmes « qui devrait cimenter la cohésion sociale ».

« La paix est un concept qui désigne un état de calme ou de tranquillité ainsi que l’absence de perturbation, de trouble, de guerre et de conflit.  Elle ne demeure pas moins l’état de l’ensemble des rapports entre personnes qui ne sont pas en conflit, donc la concorde», a soutenu dans une conférence inaugurale,  Suzanne Traoré, conseillère technique du ministre ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Initié par Mme Isabelle Anoh, « Femmes et paix» est une organisation apolitique et bénévole qui veut œuvrer à l’apaisement et prôner la culture de la non-violence en Côte d’Ivoire.

Covid-19/Fake news: le Repprelci, faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, remet un rapport final à l’Unesco

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a remis vendredi à la représentante résidente de l’Unesco à Abidjan, Anne Lemaistre, son rapport final sur le Projet Ivoire Check, visant à lutter contre la propagation des fake news (fausses informations) sur la pandémie de la Covid-19.Les résultats du Projet IvoireCheck, notamment financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a été présenté par Anderson Diédri, un membre du Repprelci, au Bureau de l’institution à Abidjan.   

Ce projet, expliquera-t-il, est justifié par le flot d’informations sur la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné une floraison de fake news ou infox, particulièrement diffusées par des médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.

A travers ce projet, le Repprelci a contribué à lutter contre la propagation des fausses informations sur la pandémie de la Covid-19, un défi majeur en cette période de pandémie à Covid-19. Et ce, via le Fact checking, un procédé consistant à certifier une information ou une rumeur.   

Le projet Ivoire Check a permis de rectifier les fake news, de limiter leur propagation pour mieux sensibiliser le public en Côte d’Ivoire sur la Covid-19, a relevé M. Diédri, souhaitant qu’il soit répliqué dans le cadre de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 afin de mettre à la disposition des citoyens des informations justes et vérifiées.

Du 3 mai au 30 juillet 2020, le projet a permis de publier 76 articles, via un suivi de l’actualité, la fact checking, le monitoring du respect des mesures barrières, la diffusion de données infographiques, ainsi que des flashes d’information et des caricatures.

De façon spécifique, 35 articles de fact checking ont été publiés, a indiqué M. Diédri, avant de faire observer que l’IFCN, le réseau international de vérification des faits, basé aux Etats-Unis, exige dans le processus de certification la publication de 26 articles de fact checking sur une période de six mois. 

Le taux des articles portant sur des propos faussement attribués à des personnalités est de 25,71%. En outre, 25,71% des articles concernent les affirmations inexactes et des publications sans preuve, tandis que 29,55% des publications fausses ont été diffusées dans les médias contre 70,45% sur les réseaux sociaux.

En termes d’audience, le Repprelci revendique 252 042 visiteurs sur le site Internet www.ivoirecovid19check.com, 808 abonnés sur la page Facebook, avec une moyenne de 30 partages par publication.

Par ailleurs, 1,7 million de personnes ont été touchées sur les trois mois qu’a duré le projet Ivoire Check avec au moins 2 019 000 vues sur tous les supports (site web + réseaux sociaux) contre un objectif d’audience de 1,5 million de vues.

Pour atteindre ce résultat, le Repprelci a dû faire recours à des sources fiables, entre autres l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère de la santé, ou encore des experts du secteur de la santé pour vérifier les informations, pour attester les publications.

La représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire, Mme Anne Lemaistre, s’est félicitée du résultat du projet Ivoire Check, qui a permis de toucher 1,7 million de personnes en quelques semaines, affirmant que son institution reconduit cette expérience pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.  

La plateforme  de fact checking a été une « réussite », a-t-elle ajouté, soutenant qu’elle participe à l’éducation des médias via le travail de vérification et à réagir sur les polémiques ou les rumeurs afin de donner l’information juste.

« Nous sommes disponibles pour exécuter avec vous la deuxième étape du projet » portant sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a assuré le président du Repprelci, Lassina Sermé, qui a adressé des remerciements à l’Unesco pour avoir financé ce projet.

Le Projet Ivoire check sur l’élection présidentielle a pour coordonnateur général le journaliste Lacinan Ouattara. Il vise à offrir des contenus vérifiés à une plus large audience, à sensibiliser et éduquer les publics à la nécessité de consommer des informations crédibles.  

Le Discours royal d’ouverture du parlement : un cap et une feuille de route nationale pour les prochaines années

Le Roi Mohammed VI a adressé, vendredi à partir du palais Royal de Rabat, un discours au parlement à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne.Dans ce discours le Souverain a fixé le cap global de l’action et défini les grandes priorités autour desquelles la collectivité nationale est appelée à se mobiliser.

« Notre souci a toujours été que la dynamique de développement économique soit articulée à la promotion du secteur social, à l’amélioration des conditions de vie des citoyens », a-t-il dit.

Ainsi, le Roi a appelé à la généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains, un projet national majeur, d’une nature inédite, déclinant ce projet en quatre axes-clés :

Premièrement, il s’agit d’étendre, d’ici la fin 2022 au plus tard, la couverture médicale obligatoire, de sorte que 22 millions de bénéficiaires additionnels accèdent à l’Assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traitement.

Deuxièmement, ce projet se propose de généraliser les allocations familiales qui bénéficieront ainsi à près de sept millions d’enfants en âge de scolarité, au profit de trois millions de familles.

Troisièmement, il consiste à élargir la base d’adhérents au système de retraite en y incorporant environ cinq millions de Marocains parmi la population active non titulaire d’un droit à une pension et quatrièmement de généraliser l’accès à l’indemnité pour perte d’emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier.

A cette fin, le Souverain a appelé à une « concertation élargie avec l’ensemble des partenaires et à la mise en place d’un pilotage innovant et efficace de ce projet sociétal, dans la perspective de créer un organe unifié chargé de coordonner et de superviser les régimes de protection sociale ».

« Indépendamment de ses objectifs, la réussite de tout plan ou projet est tributaire de l’adoption des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes », fait-il observer.

A cet égard, les institutions de l’État et les entreprises publiques doivent montrer une attitude exemplaire et agir comme un levier de développement, et non comme un frein, a insisté le Roi Mohammed VI, appelant à une redéfinition substantielle et équilibrée du secteur.

Par ailleurs, le Souverain forme le vœu que l’Agence chargée de la supervision des participations de l’État et du suivi de leurs performances joue un rôle-clé dans ce domaine.

En effet, dans le combat en faveur des intérêts de la patrie et des citoyens, il importe de rappeler que, comme la responsabilité, le succès doit être partagé ; il est l’affaire de tous, de chacun de nous, ou il n’est pas.

Pour ce qui est de la relance économique, il repose sur le Fonds d’Investissement stratégique, baptisé « Fonds Mohammed VI pour l’investissement », qui est placé en tête des priorités de l’étape actuelle, et vise à soutenir les secteurs productifs, notamment le tissu des petites et moyennes entreprises, a affirmé le Souverain.

« Nous plaçons le plan de relance économique en tête des priorités de l’étape actuelle », a dit le Souverain dans ce discours avant de préciser que ce plan vise à soutenir les secteurs productifs, notamment le tissu des petites et moyennes entreprises.

Le plan a pour objet de rehausser la capacité des secteurs productifs à investir, à créer des emplois et à préserver les sources de revenu, a-t-il précisé, soulignant qu’afin de garantir la réussite de ce plan, l’accent a été porté sur la nécessité de mener à bien son opérationnalisation dans un cadre contractuel national, impliquant l’Etat ainsi que les partenaires économiques et sociaux et se fondant sur le principe de corrélation entre droits et obligations.

Dans ce cadre, le Souverain a rappelé que le soutien apporté aux entreprises marocaines à l’aide du dispositif des prêts garantis par l’Etat a bénéficié à plus de 20 mille d’entre elles, avec un montant avoisinant les 26,1 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH).

Les entités bénéficiaires de ce soutien ont prouvé leur résilience face à la crise dont elles sont parvenues à atténuer les effets en préservant les emplois, s’est réjoui le Roi, soulignant que ces efforts doivent se poursuivre, tant de la part du secteur bancaire et de la Caisse Centrale de Garantie que du côté des entreprises et de leurs associations professionnelles.

Dans ce contexte, le Souverain a souhaité que le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement « joue un rôle de premier plan dans la promotion de l’investissement et le relèvement des capacités de l’économie nationale », notant que cette structure interviendra pour doter les secteurs productifs du soutien nécessaire et pour financer et accompagner les grands projets envisagés, dans le cadre de partenariats public-privé.

L’appui apporté au Plan de relance permettra d’en amplifier l’impact économique, social et environnemental, a précisé le Souverain, notant que selon les domaines jugés prioritaires à chaque étape et, en fonction des besoins de chaque secteur, le Fonds s’appuiera, dans ses interventions, sur des fonds sectoriels spécialisés qui lui sont rattachés.

Parmi ces domaines, le Souverain a cité la restructuration industrielle, l’innovation et les activités à fort potentiel, les petites et moyennes entreprises, les infrastructures, l’agriculture et le tourisme.