octobre 2020 - Page 8 sur 43 - Journal du niger

Maroc: Le Conseil supérieur des Oulémas rejette toute forme d’atteinte à la sacralité des prophètes

Le Conseil Supérieur des Oulémas du Maroc a fait part de son rejet de « toute forme d’atteinte à la sacralité des religions, à leur tête les Prophètes qui ont transmis à l’Humanité toute entière les valeurs d’amour, de fraternité et de solidarité entre les gens ».Dans un communiqué rendu public, le Conseil a indique « s’inspirant des valeurs transmises par ces Prophètes à l’Humanité toute entière, sans distinction aucune entre eux, les sages parmi les politiques et les scientifiques s’élèvent aujourd’hui, à leurs côtés les milliards des disciples de ces Prophètes, contre la barbarie du terrorisme et de ses crimes ». 

Le Conseil affirme également qu’il « considère toute atteinte à un de ces Prophète comme étant une offense envers eux ensemble et un déni de leurs valeurs idéales qui s’érigent contre toute forme de violence, de dépravation et de dégradation des mœurs« .

Et de mettre en garde « contre les grands dangers qui peuvent résulter de l’atteinte aux sentiments des croyants qui ne peuvent accepter l’utilisation de slogans de la démocratie et de la liberté d’expression comme prétextes d’outrage par la parole, l’image ou autres à ceux qu’ils considèrent comme sources de lumière et de sagesse dont a besoin la paix et la quiétude dans le monde d’aujourd’hui, ce qui nécessite la mobilisation de tous ».

Présidentielle ivoirienne: le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur est « fictif » (opposition)

Le porte-parole de la plateforme de l’opposition ivoirienne, Affi Nguessan, a qualifié lundi de « fictif » le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur annoncé par la Commission électorale indépendante (CEI) dans le cadre de la présidentielle du 31 octobre 2020. »C’est un taux qui est à l’image de ceux qui l’annoncent, c’est un taux fictif annoncé par une Commission électorale fictive », a déclaré Affi Nguessan, face à la presse, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

« C’est comme si nous n’avons rien entendu parce que tout ce que cette Commission fait est illégale, parce qu’elle n’est pas habilitée à organiser des électrons en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Affi.

Il a soutenu que la CEI, « contestée par l’opposition », est « un démembrement du Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix) puisque les 577 CEI locales sont dirigées par des secrétaires de section du Rhdp (pouvoir) ».

Selon le porte-parole de l’opposition, Affi Nguessan, candidat à la présidentielle et chef du Front populaire ivoirien (FPI), la CEI « n’est pas un organe de l’Etat, c’est un organe d’un parti politique et n’est pas habiletée à organiser des élections républicaines ».

Pour lui, des dispositions devraient être prises pour que « l’opposition significative » participe à cette élection présidentielle, considérant « tous les actes que cette commission pose comme nul et de nul effet ».

En réalité, poursuivra-t-il, il n’est pas possible de distribuer des cartes d’électeur dans le contexte de la désobéissance civile lancée par l’opposition et visant à « empêcher » le processus de distribution des cartes électeur. 

M. Affi avait à ses côtés le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) M. Mabri Toikeusse, un candidat dont le dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel, ainsi que le président de EDS, Armand Ouegnin.

Quatre candidats ont été retenus, le 14 septembre 2020, par le Conseil constitutionnel sur 44 postulants, notamment M. Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin (KKB), Affi Nguessan et le président du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié.  

En vue d’amener le gouvernement à dialoguer et engager les réformes souhaitées, M. Bédié a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile, soutenu par l’ensemble des leaders de l’opposition, visant notamment à boycotter le scrutin. 

La plateforme de l’opposition qui se dit favorable à une facilitation internationale et celle de la Cedeao, qui a déjà rencontré les parties, annonce qu’elle rejette d’avance les conclusions des observateurs à ce scrutin.   

La CEI, institution en charge de l’organisation de l’élection présidentielle, a annoncé lundi que 3 084 388 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits, sur la période du 14 au 25 octobre 2020. 

Rabat et N’Djamena ont une responsabilité et une vision communes pour la préservation de la paix au Sahel

Le Maroc et la République du Tchad ont une responsabilité et une vision communes pour la préservation de la paix et la promotion du développement au Sahel, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Le Maroc et le Tchad ont une appartenance commune au Sahel. Ils ont ainsi une responsabilité et une vision communes. Cette appartenance nous confère une attache symbiotique à la préservation de la paix et la promotion du développement dans notre sous-région », a déclaré M. Bourita lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, Amine Abba Siddick.

Le Tchad joue un rôle important dans la région du Sahel, a-t-il souligné, estimant que l’apport militaire et sécuritaire de ce pays est fondamental pour la préservation de la stabilité dans cette région et la lutte contre la menace terroriste, notamment autour du lac Tchad.

Qualifiant la visite du ministre tchadien de « fructueuse et de bon augure » pour l’avenir des relations bilatérales, dans la mesure où elle a permis d’ajouter de « nouveaux jalons à un partenariat déjà solide entre les deux pays frères », M. Bourita a fait savoir que les deux parties ont pu échanger sur plusieurs questions d’intérêt commun et exprimer leur détermination à renforcer la coopération bilatérale.

Ces entretiens ont été aussi l’occasion de soulever la coordination entre les deux pays au sein de l’Union africaine (UA), le rôle important joué par le Tchad dans le processus du retour du Royaume à l’union et la présence du Maroc au sein des instances de l’UA, a-t-il indiqué, notant que les deux parties ont convenu de renforcer cette coordination pendant les étapes à venir.

De même, les deux pays ont un cadre juridique très riche et la signature aujourd’hui de six accords de coopération dans plusieurs domaines vient consolider ce cadre, s’est félicité M. Bourita, faisant savoir qu’une mission multisectorielle devrait se rendre prochainement à N’Djaména, la capitale tchadienne, pour renforcer la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la formation professionnelle.

« Le Maroc suit avec un grand intérêt toutes les actions menées par le Président (tchadien, ndlr) pour renforcer la stabilité du pays et l’inscrire sur la voie de développement dans le cadre du programme Tchad-2030 », a-t-il relevé, soulignant que le Maroc, conformément aux instructions royales, s’est engagé à accompagner le Tchad sur cette voie.

Le Botswana autorise les vols internationaux affrétés à partir du 1er novembre

Le Botswana a décidé d’autoriser les vols internationaux directs affrétés vers certaines des principales stations touristiques du pays à partir du 1er novembre, a déclaré la ministre du Tourisme, Philda Kereng.Mme Kereng, cité dimanche par le Botswana Daily News (gouvernemental) a indiqué que l’équipe de travail mise sur pied par la Présidence contre la Covid-19 avait approuvé la proposition du ministère d’autoriser les vols internationaux affrétés directs vers les parcs nationaux de Chobe et Ngamiland à partir du mois prochain.

Ngamiland abrite le delta de l’Okavango, l’un des plus grands deltas intérieurs du monde.

Elle a déclaré que cette décision faisait partie d’une initiative pilote qui serait mise à profit pour guider l’industrie du tourisme vers une ouverture totale.

Comme la plupart des autres pays d’Afrique australe, le Botswana a suspendu les vols internationaux en avril à la suite de l’imposition d’une mesure de confinement pour contenir la propagation de la Covid-19.

Selon la ministre, bien que la réouverture des frontières du Botswana suscite un vif intérêt, « il est nécessaire de maintenir l’équilibre délicat entre l’économie et la santé ». Ceci est particulièrement important eu égard à la récente flambée des cas de Covid-19 dans le pays.

Présidentielle ivoirienne: des victimes dénoncent des incitations à la confrontation ethnique

Le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI), une organisation regroupant des victimes des crises survenues dans le pays, a dénoncé lundi à Abidjan des incitations à la confrontation ethnique dans plusieurs quartiers de Yopougon dans l’ouest de la capitale économique ivoirienne à moins d’une semaine de l’élection présidentielle.«Des gens veulent réveiller les anciens conflits entre les partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo en incitant à la confrontation ethnique. Nous pouvons certifier des tentatives de distribution de machettes dans des sous-quartiers de Yopougon comme Yao-Séhi, Doukouré, Mami Faitai, Koweït, Kpinbli… Il y a un danger à Yopougon», s’est inquiété, Issiaka Diaby, le président du CVCI qui s’exprimait dans une conférence publique en présence de plusieurs membres de son association. 

Selon lui, les auteurs de cette incitation à la confrontation ethnique ont pour objectif d’instrumentaliser  les communautés les unes contre les autres pour semer le chaos. 

« Nous demandons aux autorités de mener des actions d’envergure pour que ces sous-quartiers de Yopougon soient sécurisés. Nous demandons une réaction rapide des autorités sécuritaires», a plaidé M. Diaby. 

Par ailleurs, il a dénoncé des rapports de plusieurs organisations internationales sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire estimant que ceux-ci ( les rapports) ne tiennent pas compte du « contexte ivoirien ». 

« Les populations sont traumatisées, apeurées à cause des propos  tenus par des acteurs politiques. Les victimes ont peur », a fait remarquer M. Diaby appelant les uns et les autres à la retenue. Selon le président du CVCI, en deux décennies, les violences sociopolitiques ont plus de 8000 morts en Côte d’Ivoire et près de 1200 personnes mutilées.

le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire à quatre jours de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre prochain. Quatre candidats sont en lice pour ce scrutin. Il s’agit d’Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin ( KKB), Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. Les deux derniers cités, ont appelé à la désobéissance civile et au boycott se cette élection.

Présidentielle ivoirienne : 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur, annonce la CEI

Quelque 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur sur la période du 14 au 25 octobre 2020, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits sur la liste électorale ivoirienne, a annoncé lundi, la Commission électorale ivoirienne ( CEI, organe électoral) dans un communiqué.« La CEI informe la communauté nationale et internationale qu’au terme de la période de distribution des  cartes d’électeur du 14 au 25 octobre 2020, 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leur carte, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs», a indiqué l’institution électorale ivoirienne. 

Conformément aux dispositions du Code électoral, ajoute le communiqué,  les électeurs qui n’ont pas pu retirer leur cartes d’électeur, pourront le faire, le 31 octobre 2020, jour du scrutin dans leur bureau de vote respectif. 

La CEI a conclu en rappelant que  les lieux de vote au nombre de 10 815  et les  bureaux de vote au nombre de 22 381 restent inchangés sur le territoire national et à l’étranger. 

Le scrutin présidentiel ivoirien est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain. L’opposition ivoirienne a appelé au boycott de cette élection. Quatre candidats sont en lice. Il s’agit d’Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. 

Diplomatie : le Président de l’Assemblée nationale Ousseini Tinni reçoit la plus haute distinction du Prix africain de développement PADEV

Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Ousseini Tinni a réceptionné officiellement le 13 octobre 2020 à l’hôtel Marriott de Kigali au Rwanda, la plus haute distinction du Prix africain de développement PADEV Kigali 2020 à savoir la couronne de Diamant. C’était au cours d’une soirée de gala haute en couleurs organisée par la Fondation 225,  initiatrice de ce prix continental.

SEM. Ousseini Tinni a également été fait ambassadeur africain, avant de recevoir le « Grand Prix du Service Parlementaire » décerné par le jury du Prix Africain de Développement (PADEV 2020), pour avoir été  initiateur du Comité interparlementaire du G5 Sahel (CIP G5 Sahel), et du premier Forum des parlementaires de la CEDEAO sur les Technologies de l’information et de la Communication TICs. Cette distinction continentale qui honore le Niger, est également due aux missions permanentes de contact avec les populations nigériennes, sous le magistère de SEM Ousseini Tinni.

Le Président de l’Assemblée nationale a dédié cette distinction au Président de la République pour son incontestable leadership continental empreint d’innovation, ainsi que le travail novateur initié par le Parlement nigérien à travers une prise en compte accrue des aspirations du peuple nigérien lors des missions de terrain.

Au cours de son séjour, le Président de l’Assemblée nationale a été reçu en audience au siège du parlement rwandais par la présidente du parlement du pays des Milles Collines, Mme Donatile Mukabalisa. Les relations bilatérales entre les deux parlements étaient au menu des échanges entre les deux hautes personnalités nigériennes et rwandaises. Des échanges chaleureux et cordiaux qui se sont achevés par les échanges de présents entre les deux personnalités.

Son Excellence Ousseini Tinni a achevé son séjour en terre rwandaise par la visite du Mémorial du génocide de 1994. Une visite qui a permis au Président de l’Assemblée nationale de constater l’ampleur du traumatisme subit par le peuple rwandais, et le travail de mémoire et de pardon entrepris par celui-ci depuis ces tragiques événements.

Le Président de l’Assemblée nationale a exprimé tous ses sentiments de compassions à l’endroit du peuple rwandais, ainsi que ses encouragements au processus de pardon et de réconciliation entrepris afin d’exorciser le traumatisme de 1994. Le séjour du Président de l’Assemblée nationale s’est achevé sur une note de satisfaction pour la dynamique actuelle enclenchée par le continent africain à travers la célébration de l’innovation.

Sénégal : la mort de migrants clandestins crée l’émoi

L’explosion, au large des côtes sénégalaises, du moteur d’une pirogue transportant vendredi près de 200 migrants vers l’Espagne, a causé de nombreux morts.Le mystère pèse encore sur le nombre exact de jeunes ayant succombé à l’explosion d’une des deux pirogues interceptées vendredi par la Marine nationale au large de Dakar et de Mbour (ouest). Selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), la première pirogue contenait « 111 migrants clandestins (…), tous des hommes dont plusieurs mineurs, qui ont été débarqués à la Base navale puis remis à la Police nationale ».

La seconde, sur laquelle portent les craintes, a été découverte vers 9h30 par un patrouilleur espagnol qui se trouvait dans la zone, à 80 km au large de Mbour, suite à un incendie qui s’est déclaré à bord de la pirogue ». Selon les médias locaux, elle transportait 200 personnes. L’accident aurait fait au moins une vingtaine de morts. Les victimes sont principalement des habitants du quartier Pikine de la ville de Saint-Louis (nord).

Dans son communiqué, la Dirpa souligne que « 51 personnes » ont pu être secourues et amenées à la Base navale Amiral Faye Gassama de Dakar. D’autres rescapés ont été également récupérés et transportés par des pirogues présentes sur les lieux, mais « leur nombre n’est pas encore connu », affirme-t-elle. Les patrouilleurs de la Marine nationale ont toutefois poursuivi les recherches sur la zone, « mais n’ont pas trouvé de corps sans vie ». En revanche, le site Dakaractu note que sept cadavres étaient identifiés.

Plusieurs journaux comme EnQuête ont titré ce lundi sur cette « hécatombe ». Sud Quotidien pointe la « résurgence de Barça ou Barsakh » (Barcelone ou la mort). Prenant le contre-pied de ceux qui « pensent à une recrudescence du phénomène », des analystes soutiennent dans ce journal que le tragique « voyage n’a jamais connu de répit malgré la Covid-19 ».

Dimanche, dans la soirée, le chef de l’Etat Macky Sall a exprimé dans les réseaux sociaux son « émotion » suite à cette tragédie, non sans déplorer « la perte de plus d’une dizaine de jeunes ».

Après avoir présenté ses « condoléances émues aux familles éplorées », le président de la République a assuré que « toutes les dispositions seront prises par le gouvernement pour les aider à surmonter cette dure épreuve ». Toutefois, il n’a pas convaincu beaucoup d’internautes qui se sont attaqués à sa politique d’emploi pour les jeunes.

Candidat à l’élection présidentielle en 2012, Macky Sall s’était engagé à créer 500.000 emplois s’il est élu. Mais plusieurs opposants affirment qu’il a échoué depuis son accession à la magistrature suprême. Certains de ses proches, comme le ministre conseiller Mor Ngom, comptabilisaient jusqu’en 2018 la création de « 336.000 emplois » sur le nombre initial promis.

En outre, ce nouvel accident maritime a fait réagir l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. En visite à Kaolack, au centre du pays, il s’est dit choqué par le retour des vagues de migrants tentant d’aller en Europe au péril de leur vie.

« C’est toujours terrible de retrouver cette jeunesse au fond de la mer. (…) Oui à l’immigration régulière. Parce que celle-là elle est une richesse pour nos deux pays. Mais non à l’immigration irrégulière parce que celle-là, elle est une calamité pour nos deux pays. Donc, non au trafic, non à la fraude, non à ces pirogues qui partent n’importe comment. Et qui sont, en fait, l’exploitation à la fois d’une misère et d’une envie », a affirmé le diplomate.

Côte d’Ivoire: hommage à feu Sidiki Diakité, ministre de l’Administration et du territoire, en présence de Ouattara

Un hommage national à la mémoire de feu Sidiki Diakité, ministre ivoirien de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a eu lieu lundi à la Primature, en présence de présidents d’institutions, notamment Alassane Ouattara, son épouse, le Premier ministre et les membres du gouvernement.L’ultime hommage à l’illustre disparu s’est notamment tenu à l’avenue principale de la Primature, où étaient également réunis parents et proches. M. Sidiki Diakité, décédé le 23 octobre 2020, a été élevé au grade de commandeur de l’ordre national, à titre posthume.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a procédé à un recueillement devant sa dépouille, enveloppée du drapeau national. Préfet hors grade, et préfet d’Abidjan, Sidki Diakité a été nommé en juillet 2017 au gouvernement. 

Nommé ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, à l’issue d’un réaménagement du gouvernement, passera en septembre 2019 les charges de la sécurité au général Vagondo Diomandé, actuel ministre de la Sécurité et de la protection civile. 

Le ministre Vagondo Diomandé a rendu hommage à « un grand commis de l’Etat, un serviteur loyal, un travailleur infatigable, un collègue humble et discret » qui s’en est allé, en pleine campagne pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Dans un témoignage, le préfet André Eponon Assoumou, préfet dans la Région du Poro (nord ivoirien), a avec beaucoup d’émotions salué « un grand serviteur de l’Etat, mort à la tâche après plus de 30 ans de vie administrative ».

La cérémonie funèbre a été marquée par un défilé militaire d’une section de la Garde républicaine, de l’armée de terre, de la marine nationale, de la gendarmerie nationale et une section des commandos parachutistes.  

Une sonnerie en hommage aux morts, exécutée par la section musique de la Garde républicaine, a mis fin à la cérémonie funèbre qui a débuté à 10h00 (GMT, heure locale) pour s’achever aux environs de 11h30. Cet hommage national a fait place au transfert de la dépouille à Grand-Bassam où l’inhumation est prévue après la prière musulmane de 13h30. 

Côte d’Ivoire: les médias en ligne invités à utiliser la publicité programmatique

Le web journaliste ivoirien, Lacinan Ouattara, a au cours d’un exposé dimanche sur le Forum whatsApp Univers numérique du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), exhorté les médias en ligne à utiliser la publicité programmatique, une publicité qui se fait en ligne de façon automatisée.M. Lacinan Ouattara, chef de service information en ligne à la RTI (télévision publique), s’exprimait à la « Quinzaine du Numérique », tribune de renforcement des capacités initiée par le REPPRELCI, sur le thème : « La publicité programmatique : atout ou menace pour la presse en ligne ? ». 

L’invité-expert, a à l’entame de ses propos expliqué que « la publicité programmatique, c’est la publicité qui utilise des logiciels et d’algorithmes pour l’achat, la vente et la recommandation de publicité sur le digital ».

Selon lui, elle se présente comme une opportunité, parce qu' »il ne suffit plus de faire juste un site web pour faire afficher de la publicité et avoir des revenus, il faut aussi développer une sorte de régie digitale pour automatiser la publicité et faire preuve de transparence ».

Cette forme de publicité, dira-t-il, permet d’avoir Google ou les autres comme alternative. Avec une plateforme numérique, l’on peut diffuser la publicité digitale d’un opérateur, mais aussi ouvrir son espace pour que s’affiche la publicité des annonceurs passée chez Google.

Il a toutefois fait observer qu’il n’y a pas un modèle économique type. Chacun peut créer son propre modèle, mais il faut juste savoir que lorsqu’on est un éditeur de site de médias, les possibilités sont infinies et la publicité programmatique est une aubaine. 

M. Lacinan Ouattara a évoqué des solutions comme Adsense pour que les publicités s’affichent, tout en conseillant de l’innovation éditoriale comme des publi-rédactionnels avec des contenus de marque. 

Répondant à la question de savoir si les médias numériques sont suffisamment adaptés à cette nouvelle donne, il a dit « oui », mais en plus les médias numériques doivent changer leur organisation.

Pour assurer une publicité programmatique réussie, « aujourd’hui, il faut recruter un trafic manager ou gestionnaire de trafic qui va se charger de gérer les chiffres, les audiences, les techniques de marketing digital et qui maîtrisent les techniques SEO », a-t-il relevé. 

Le conférencier a cité le portail Abidjan.net comme un « bon exemple », soulignant qu' »il est capable de gérer une campagne programmatique pour un annonceur ivoirien sur place, mais aussi afficher sur son site des pub de Google Adsense ». 

Ce portail, après la campagne programmatique d’un annonceur, peut fournir les chiffres sur l’impact de la publicité, et savoir « le nombre de clics, l’âge des visiteurs, les heures de visite, le CPM, en somme les statisiques », a-t-il poursuivi. 

La différence de la publicité programmatique avec une simple publicité est qu’il y a des possibilités avec la publicité automatisée des solutions que l’on peut personnaliser en tant que médias en ligne et éditeurs de contenus. 

« Vous pourrez gérer vos annonceurs, personnaliser à souhait. Ainsi, le pays ciblé, la date de la publicité, s’affichage », a-t-il mentionné. Il a noté que « les solutions de Google, Facebook, Bing et autres sont des bons modèles : Google Ads, Facebook Audience Network, Bing ads, Twitter, Critéo ». 

En période de campagne électorale, liée à la présidentielle du 31 octobre 2020, la publicité programmatique aurait pu être une opportunité pour les médias en ligne, mais les annonceurs (candidats et partis) se sont tournées vers Facebook et Google. 

« Voilà la vraie problématique, ces géants absorbent les revenus qui doivent revenir au marché local. Quand vous voyez les posts sponsorisés de Alassane Ouattara, vous voyez la mention « financé par Ado » », a fait remarquer le web journaliste ivoirien. 

Cette forme de publicité n’est pas régulée par le Conseil Supérieur de la Publicité (CSP) en Côte d’Ivoire. Selon M. Lacinan Ouattara, cette entité n’y a pas la possibilité, car à la fois complexe et aussi pas à sa portée. 

« La preuve, le CSP ne peut percevoir la TSP (taxe sur la publicité) de 3% quand un annonceur va directement chez Google ou Facebook pour la pub. Or, venir chez un éditeur, il va payer la TVA 18% et 3% de TSP (ce qui est) un vrai manque à gagner pour l’Etat », a-t-il indiqué. 

« Imaginez que la TSP de 3%, c’est elle qui alimente le FSDP (Fonds de soutien au développement de la presse). Si cette taxe augmente, c’est plus de soutien aux médias ivoiriens », a-t-il lancé.

Depuis 2000, le digital a fortement bouleversé l’écosystème des médias à travers le monde. Cela a entraîné des changements de paradigmes et de modèles économiques, mais aussi des innovations éditoriales. 

En Côte d’Ivoire, comme ailleurs, le digital est diversement perçu surtout pour les médias en transition qui essaient de s’adapter sans vraiment réussir. Dans les modèles des médias ivoiriens, ce type de publicité s’avère une opportunité. 

M. Lassina Sermé, le président du REPPRELCI, s’est félicité de cette thématique (de la 5e session de la Quinzaine du numérique) qui a suscité chez les journalistes un engouement et un intérêt sur cette solution qui permet aux médias en ligne d’accroître leurs offres. 

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.