avril 2021 - Page 18 sur 52 - Journal du niger

Politique, social et enseignement au menu des quotidiens marocains

La question du Sahara, la régulation de la réforme AMO et l’enseignement dans l’ère post-Covid sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Libération+ se fait l’écho d’une lettre adressée par l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, à la veille des consultations du Conseil sur la question du Sahara marocain, prévues ce mercredi.

Dans cette lettre , l’ambassadeur marocain a mis à nu les obstructions, blocages et atermoiements de l’Algérie et du Polisario au sujet de la nomination d’un Envoyé personnel du Secrétaire général et la reprise du processus politique onusien, battant en brèche les amalgames et la confusion que l’Algérie tente de créer à ce sujet.

A cet égard, il a souligné que le Maroc a promptement accepté les propositions du Secrétaire général de l’ONU pour les nominations, d’abord, de l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman, en décembre 2020, et par la suite, de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, Luis Amado, le mois dernier, en tant qu’Envoyé personnel pour le Sahara marocain.

« A travers ses réponses positives et diligentes à ces propositions, le Maroc reconfirme son engagement de soutenir les efforts exclusifs de l’ONU pour résoudre ce différend, ainsi que son respect des résolutions du Conseil de sécurité », a déclaré le diplomate marocain. « A l’opposé, l’Algérie et le Polisario continuent de bloquer le processus politique onusien. En moins de trois mois, ils ont refusé les deux propositions de nomination de Petre Roman et de Luis Amado. Ce qui constitue une violation flagrante de la résolution 2548, qui a demandé la nomination d’un nouvel Envoyé personnel dans les meilleurs délais », a-t-il rappelé.

Au registre social, +L’Economiste+ souligne que la question de la régulation se pose d’ores et déjà avec insistance alors que la réforme Assurance Maladie Obligatoire (AMO).

Un chantier qui fera concomitamment partie des priorités des pouvoirs publics, ajoute la publication, notant que la complexité des sujets de santé va monter crescendo et la régulation doit être à la mesure du rendez-vous.

Dans la perspective du redimensionnement du régime, et d’un projet qui se veut fédérateur, impossible de déroger au double questionnement qui sous-tend toute problématique de protection sociale, à savoir, le financement et les personnes éligibles, souligne le journal.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que les écoliers, lycéens et même étudiants n’ont pas été tous égaux devant les difficultés résultant de la situation sanitaire exceptionnelle, rappelant que le ministre de l’éducation nationale a reconnu lui-même devant les élus que l’apprentissage à distance ou en hybride n’a pas été déployé partout au Maroc avec la même efficacité.

Bien entendu, au Maroc comme partout ailleurs, le système de l’école à distance n’a pas été une réussite totale et avec zéro défaut, constate le quotidien, relevant que « cela ne pourrait d’ailleurs être jamais le cas même dans les pays les plus dotés en moyens ».

« Dans l’ère post-Covid, le facteur technologique sera un élément déterminant pour le développement, une des politiques publiques à mener en urgence serait d’abord de s’assurer de l’accessibilité des mêmes outils et moyens technologiques à tous », recommande-t-il.

La mort d’Idriss Deby, sujet dominant dans la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, sont revenus essentiellement sur la mort du président tchadien Idriss Deby annoncé mardi par l’armée. Le Sahel retient son souffle » titre Le Soleil rapporte l’hommage du président Macky Sall qui salue « sa contribution à la stabilisation du Sahel ». Le quotidien national d’ajouter que l’annonce de la mort du militaire, homme politique et Maréchal-Président de la république a plongé « l’Afrique et les chancelleries dans l’émoi et la consternation. »

WalfQuotidien évoque « une mort et des questions » pour parler du décès d’Idriss Deby au front. Si l’armée a laissé entendre que le défunt président est mort suite à ses blessures au front, les circonstances dans lesquelles il a été blessé, ne semblent pas claires indique le journal.

Ce qui fait dire à L’Observateur que la mort de Deby « fait froid dans le dos » dans un Sahel devenu un « énorme enjeu sécuritaire ». Le journal de soutenir que la mort du Maréchal-Président pourrait compromettre la stabilité du Sahel et par delà, mettre en péril sécurité du Sénégal.

Après le décès de Deby, un conseil militaire dirigé par Mahamat Idriss Deby a été mis en place pour assurer une transition de 18 mois. Une dévolution dynastique du pouvoir qui fait dire à Libération que « Deby-père tombe au front, Deby-fils prend les pouvoirs ».

Pour Sud Quotidien « Deby perd son 6ème mandat ». Le président tchadien fraîchement réélu à la présidentielle du 11 avril, est décédé de ses blessures lors des combats avec les rebelles annonce la parution.

Pour revenir au plan local, L’Observateur revient sur le « Conseil présidentiel pour l’insertion et l’emploi des jeunes » prévu demain au Centre conférence Abdou Diouf de Diamniadio. Un budget de 450 milliards et la fusion de quatre structures sont annoncés par le gouvernement pour permettre à Macky Sall de réussir cette « cure de jeunesse » rappelle L’Observateur 

Au chapitre santé, L’AS nous informe que « la procréation médicalement assistée (PMA) et la greffe de la moelle bientôt possibles » au Sénégal. A ce titre, ajoute le journal, « deux centres pour la PMA et la greffe de la moelle osseuse en construction » seront construits.

En sport, Stades parle de la fin de saison de Liverpool et estime que « Sadio (a) six matchs pour soigner ses stats ». L’attaquant des Lions est bloqué à 8 buts actuellement, ce qui constitue sa pire saison depuis son arrivée en Angleterre en 2014.

Record informe que « le staff technique d’Aliou Cissé sera renforcé ». La décision est prise par la Fédération sénégalaise de football. Pape Fall, ancien de Marseille et ancien entraîneur-adjoint du Stade Malherbe de Caen pourrait seconder le sélectionneur national est annoncé pour seconder le sélectionneur national.

Mort de Déby : la France perd un allié majeur en Afrique

La mort du président tchadien, Idriss Déby Itno, est une mauvaise nouvelle pour la France dont il était un des meilleurs alliés militaires en Afrique.Entre Idriss Déby Itno et la France, c’est une longue histoire. En 30 ans de règne, ce fils de berger Zaghawa (une ethnie à cheval entre le Tchad et le Soudan), passé par les bancs des écoles militaires tricolores et les rangs des rébellions, a vu se succéder cinq présidents au palais de l’Elysée: François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et aujourd’hui Emmanuel Macron.

Avec chacun d’entre eux, le Tchadien a su se montrer si utile qu’il est devenu une pièce incontournable pour la France en Afrique. Lors du lancement de son opération Serval, en janvier 2013, destinée à chasser les jihadistes des villes qu’ils occupaient alors dans le nord du Mali, Paris n’a trouvé meilleur allié que les fantassins des forces d’élite tchadiennes envoyés par Idriss Déby Itno et dont le commandement avait été confié à des hommes de confiance désignés par lui-même. Parmi eux, son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, 37 ans, général quatre étoiles, désormais nouvel homme fort du pays après son installation au pouvoir à Ndjamena, à la tête d’un Comité militaire de transition (CMT) qui a suspendu la constitution et dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale. 

Quatre ans plus tard, en 2017, quand face aux offensives tous azimuts lancées alors par les islamistes de Boko Haram au Nigeria, au Cameroun et au Niger, ce sont les renforts envoyés par Déby qui font reculer les jihadistes. Il y a quelques semaines, 1200 de ses soldats tchadiens supplémentaires ont, encore, été dépêchés dans l’ouest du territoire nigérien par Déby pour appuyer la force française Barkhane. Celle-ci a pris le relais de Serval en 2014 mais peine encore à éradiquer les groupes jihadistes au Sahel, dont les attaques sont souvent très meurtrières à l’image de celles récurrentes des combattants de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) très actifs dans la zone des trois frontières entre le Burkina, le Mali et le Niger.

Avec la disparition inattendue de celui qui était sans conteste un de ses meilleurs alliés militaires en Afrique, la France a reconnu avoir perdu « un ami courageux qui a œuvré à la stabilité de la région durant trois décennies » et le Tchad « un grand soldat et un président (ayant travaillé) sans relâche pour la sécurité du pays ».

Dans un communiqué posté sur le site de l’Elysée, la France a compati à l’« épreuve » que traverse le peuple tchadien, avant d’exprimer « son ferme attachement à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Tchad ». Pour sa part, Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a salué la mémoire d’« un partenaire fiable » de la France.

Après la mort du chef d’état-major de l’armée lors d’un précédent affrontement entre l’armée régulière et les combattants du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), cette rébellion basée en Libye et qui a lancé ces derniers temps une offensive en direction de la capitale Ndjamena,  Idriss Déby Itno avait pris lui-même le contrôle des opérations. Mal lui en  a pris. Celui qui vient tout juste de se faire introniser, en août dernier, Maréchal du Tchad, n’a pas survécu à cet énième déplacement sur la ligne de front comme il aime le faire à chaque fois que son armée est attaquée. 

La France comme les autres amis du président défunt s’apprêtait d’ailleurs à le féliciter pour sa réélection pour un nouveau mandat à la tête du Tchad. Selon un communiqué de la Commission électorale indépendante (CENI) rendu public lundi, soit quelques heures avant que sa mort ne soit annoncée, le Maréchal Idriss Déby Itno, 68 ans, qui briguait un sixième mandat de président, a été déclaré élu avec  79,32 % dès le premier tour du scrutin organisé le 11 avril dernier.

Paris qui officiellement s’est toujours déclaré hostile aux coups d’Etat s’est contenté, après l’annonce de la prise du pouvoir par l’armée, de prendre « acte de l’annonce, par les autorités tchadiennes, de la mise en place d’un Conseil militaire de Transition ». 

Toutefois, l’Elysée a souligné « l’importance que la transition se déroule dans des conditions pacifiques, dans un esprit de dialogue avec tous les acteurs politiques et de la société civile, et permette le retour rapide à une gouvernance inclusive s’appuyant sur les institutions civiles ».

Décès de Déby: Ouattara salue la mémoire d’un «homme courageux»

Le président ivoirien Alassane Ouattara a salué la mémoire d’un «grand patriote et d’un homme courageux» après le décès tragique, mardi, du président tchadien, Idriss Déby Itno, à l’âge de 68 ans.

Le président tchadien a succombé à ses blessures après des affrontements le week-end dernier avec des rebelles. 

« C’est avec consternation que j’ai appris le décès tragique de mon ami et frère, le président Idriss Déby Itno. Je salue la mémoire d’un grand patriote, un homme courageux et engagé pour la paix au Sahel », a écrit Alassane Ouattara sur son compte officiel Facebook adressant ses condoléances  «au peuple frère» de la République du Tchad.

Idriss Déby Itno avait été réélu après la présidentielle du 12 avril dernier pour un sixième mandat à la tête du Tchad qu’il dirige depuis une trentaine d’années.

Une transition militaire a été mise en place et est présidée par le général Mahamat Idriss Déby, le fils du président Déby qui était le responsable de la garde présidentielle. Cette transition  devrait durer 18 mois avant d’organiser de nouvelles élections.

Tchad : les obsèques d’Idriss Déby prévues vendredi

Un hommage national sera rendu, ce 23 avril, au défunt président à la Place de la Nation à N’Djamena.La présidence de la République du Tchad, dans un communiqué reçu à APA, annonce que la cérémonie débutera à 9 heures.

Elle sera marquée par « des honneurs militaires, un dépôt de gerbe de fleurs, une oraison funèbre lue par le vice-président du Conseil militaire de Transition et un dépôt des attributs du maréchalat sur la dépouille du président ».

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Après, le corps sera remis à la famille éplorée. L’inhumation est prévue au cimetière d’Amdjarass (Est), dans la plus stricte intimité familiale. Le service Protocole de la présidence de la République tchadienne a néanmoins annoncé la participation de chefs d’Etat étrangers.

A l’heure actuelle, le Conseil militaire de la Transition (CMT) a installé Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, à la tête du Tchad dont le gouvernement et l’Assemblée nationale ont été dissouts.

Mali : le Fonds fiduciaire pour la paix fait son bilan

Cet instrument des Nations unies a financé, de juin 2013 à mars 2021, 274 projets à hauteur de 106 millions de dollars, soit 57,9 milliards F CFA.Créé en 2012 à la demande du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu), le Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali a permis la réalisation du projet intégré de gestion du pastoralisme à Djenné (centre) avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

A Gao, constamment victime d’inondations, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a aidé la ville, entre 2016 et 2018, pour effectuer des travaux de haute intensité de main d’œuvre. Il s’agissait de la construction d’environ 2300 mètres de collecteurs et du curage de près 3700 mètres de caniveaux.

En outre, rapporte un communiqué de la Minusma reçu ce mardi à APA, la sécurisation du Tribunal de Grande Instance de Tombouctou (centre) et de la Justice de paix à Compétence étendue de Diré (centre) a été renforcée.

Le Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali vise à soutenir les efforts du gouvernement pour gérer la crise et à garantir les perspectives de développement à long-terme du pays. L’objectif principal est de faire en sorte que ce pays sahélien parvienne à la restauration de l’ordre constitutionnel et à l’unité nationale.

A cet effet, cette structure s’implique dans les processus électoraux, le retour de l’autorité de l’Etat, l’Etat de Droit, la réforme du secteur de la sécurité ainsi que le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion/réintégration des ex-combattants.

Destiné à contribuer au renforcement des capacités techniques, logistiques et matérielles des Forces de Défense et de Sécurité du Mali (FDSM), le Fonds fiduciaire participe également aux efforts immédiats et à long-terme pour résoudre la crise au Mali.

Il est alimenté par des contributions volontaires de plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse, la Suède et la Turquie.

Ramadan: 75 tonnes de dattes de l’Arabie Saoudite à la Côte d’Ivoire

L’ambassadeur de l’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire, Abdullah Bin Hamad Alsobaiee a remis mardi à Abidjan au nom du roi Saoudien Sa Majesté Salman Bin Abdel Aziz Al Saud, 75 tonnes de dattes à la communauté musulmane ivoirienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Ce don réceptionné par Kandia Camara, la ministre d’Etat ivoirienne des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, intervient dans le cadre du jeûne du mois de ramadan qui est le quatrième pilier de l’islam.

 A cette occasion, la cheffe de la diplomatie ivoirienne a exprimé la gratitude des autorités ivoiriennes au donateur, saluant l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Arabie Saoudite.

«Cet important don en ce mois saint de ramadan témoigne de l’engagement des autorités saoudiennes avec à leur tête le serviteur des deux saintes mosquées Sa Majesté Salman Bin Abdel Aziz Al Saud à promouvoir les valeurs de paix, de partage, de solidarité, de pardon et de cohésion prônées par l’islam», a estimé Mme Camara.

Se félicitant de l’engagement de l’Arabie Saoudite aux côtés du peuple ivoirien, Mme Camara, a égrené des actes forts de coopération bilatérale posés par l’Arabie Saoudite en faveur de la Côte d’Ivoire.

A titre d’exemple, elle a cité l’augmentation significative du quota des ivoiriens candidats au pèlerinage à la Mecque dont le nombre est passé de 9000 en  2019 à 10 000 en 2020.

 « La Côte d’Ivoire et le royaume d’Arabie Saoudite sont résolument engagés sur la voie de la consolidation et de la diversification de leur coopération économique, commerciale et politique », a assuré la ministre, réitérant la volonté de l’exécutif ivoirien à œuvrer à la signature prochaine des accords en cours de finalisation entre les deux pays.

Pour sa part, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire Abdullah Bin Hamad Alsobaiee a salué à son tour, l’excellence des relations entre son pays et la Côte d’Ivoire  « à tous les niveaux ». 

Poursuivant, il a expliqué que  ce don s’inscrit dans le cadre des contributions de l’Arabie Saoudite aux efforts d’aides humanitaires en faveur de nombreux pays dans le monde.

 Les dattes sont des fruits prisés par la communauté musulmane pendant le jeûne du mois du ramadan.  Le Royaume d’Arabie Saoudite est l’un des plus grands pays producteurs de dattes au monde. Il dispose d’une bourse de valeur pour la commercialisation de dattes.

Cedeao: des commerçants instruits sur les opportunités de la Zlecaf à Abidjan

Plus d’une vingtaine de commerçants et producteurs de l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont été instruits mardi, à Abidjan, sur les opportunités de la Zlecaf.

Cette formation sur les enjeux de la Zlecaf, marché africain de biens et services, est un programme de renforcement des capacités des professionnels du commerce et des producteurs en Afrique de l’Ouest, organisé par la Cedeao et le Pnud.

Elle s’est tenue sous forme d’une série d’ateliers et devrait se dérouler sur trois jours, du 20 au 22 avril 2021 à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne. A cette session, les femmes représentaient plus de 90% des participants. 

Depuis San-Pedro, dans le Sud-ouest ivoirien, la représentante du Pnud en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, a via visioconférence montré l’importance pour de ce marché unique africain pour le commerce interrégional et le développement du continent. 

Mme Flore-Smereczniak a fait observer que « 70% des exportations de l’Afrique vers d’autres régions sont composés de produits de base à faible valeur ajoutée et sensibles aux fluctuations des prix sur le marché international ».

La Zlecaf, soutiendra-t-elle, vise à changer et à produire des biens à valeur ajoutée. Car, actuellement, les produits industriels représentent jusqu’à 50% des produits commercialisés en Afrique.

Cela signifie que le marché unique africain est extrêmement important pour réaliser les aspirations industrielles et la classification des économies, a-t-elle ajouté, relevant que le secteur des services est une composante essentiel du commerce qui devrait être boosté.

Selon des données de l’Union africaine, le secteur des services représente jusqu’à 49% du Produit intérieur brut des économies nationales en Afrique. La Zlecaf accorde la priorité aux services des entreprises, les TIC, les services financiers, de transport et le tourisme.

La représentante du Pnud a par ailleurs fait savoir que « les femmes sont par excellence les commerçantes de l’Afrique, du fait qu’ elles occupent la majorité de ce secteur dans toutes les composantes du marché et toutes les frontières de ce continent ».

Cependant, les « les femmes restent aux échelons inférieurs de cette chaîne de valeur » avec une forte présence dans le secteur agricole où elles vendent souvent des produits primaires périssables, a-t-elle poursuivi.

Le directeur du Commerce extérieur de la Côte d’Ivoire, Dr Kaladji Fadiga, représentant le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a ouvert les travaux, saluant ce marché unique africain qui offre un « potentiel considérable » aux États.

Toutefois, la mise en oeuvre de ce marché unique africain « se heurte à de nombreux obstacles », a-t-il souligné, faisant remarquer que les pays de la région devraient « se mettre très rapidement à niveau pour pouvoir représenter dignement la Cedeao en Afrique ». 

Depuis le 1er janvier 2021 cette zone est entrée dans sa phase active. La Zlecaf est un instrument juridique qui crée un marché africain de biens et services par l’élimination des droits de douane,la suppression des obstacles non tarifaires.

Mort d’Idriss Déby : l’armée prend le pouvoir au Tchad

Après la mort d’Idriss Déby, l’armée installe son fils Mahamat Idriss Déby comme chef d’Etat de transition.Le fils à la place du père ! Le jeune général trois étoiles, Mahamat Idriss Déby, 37 ans, succède à son père, Idriss Déby Itno, tué « sur le champ de bataille », selon la télévision nationale qui a annoncé sa mort mardi.

Jusqu’ici patron de la toute puissante Direction générale des services de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE), dont fait partie la garde présidentielle, le général Mahamat Déby est censé à l’aide d’un Conseil militaire de transition (CMT) diriger le Tchad jusqu’à l’organisation de futures élections générales.

A lire aussi: Tchad : le président Idriss Déby tué au front

Selon le CMT qui a suspendu la Constitution, dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale, une transition de dix-huit mois, à l’issue de laquelle de nouvelles institutions seront établies suite à des élections « libres, démocratiques et transparentes » a été décrétée.

A la tête du pays depuis 30 ans, Idriss Déby Itno aurait succombé à des blessures reçues au combat ces derniers jours dans la région du Kanem face aux rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Ce mouvement politico-militaire, basé en Libye et opposé au régime du président Idriss Déby, a lancé une offensive en territoire tchadien le 11 avril, le jour même où Déby sollicitait un sixième mandat.

Selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a publié les résultats officiels du premier tour de la nouvelle élection présidentielle lundi, Idriss Déby Itno a été réélu avec 79,32% des suffrages. Un succès qu’il n’aura jamais le temps de savourer, la mort l’ayant rattrapé « en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille », selon les propres mots du porte-parole de l’Armée, Général Azem Bermandoa Agouna.

A lire aussi: Présidentielle tchadienne : Déby réélu dans l’incertitude

Les nouvelles autorités ont décrété la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu « jusqu’à nouvel ordre ».

Coincé entre la Libye, l’Afrique centrale et de l’Ouest, le Tchad est un des principaux acteurs africains de la lutte contre les groupes jihadistes, notamment au Nigéria et au Sahel où ses troupes aguerries ont souvent été envoyées en première ligne comme au Mali, au Nigeria et récemment au Niger.

Mohamed Bazoum au Nigeria : Une visite axée sur le renforcement de la coopération bilatérale

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, est arrivé lundi 19 avril 2021, à Abuja, en République Fédérale du Nigeria, où il effectue une visite de travail et d’amitié.

A son arrivée à l’Aéroport International d’Abuja, le Président de la République a été accueilli au pied de la passerelle de l’avion présidentiel par le Ministre nigérian des Affaires Etrangères, M. Geophroy Onyeamah, avant d’être salué par plusieurs membres du Gouvernement Fédéral et les Gouverneurs des Etats voisins du Niger.

L’accueil réservé au Chef de l’Etat a également été marqué par les honneurs militaires notamment l’exécution des hymnes nationaux des deux pays et la revue des troupes.

A l’entrée du pavillon officiel de l’aéroport, le Ministre en charge du Territoire de la Capitale Fédérale (Abuja), M. Mohammed Bello, a, au nom du Président de la République Fédérale du Nigeria, SEM Muhamadu Buhari, souhaité la bienvenue au Président Mohamed Bazoum et lui a remis la clé de la Ville.

Peu après, le cortège présidentiel s’est rendu à à Presidential Villa où le Chef de l’Etat a été accueilli, à son arrivée, avec tous les honneurs par son homologue nigérian.

Ensuite les deux dirigeants ont eu un entretien en tête-à-tête à l’issue duquel le Président Mohamed Bazoum a signé le Livre d’Or.

Répondant à la presse nigériane, le Président Mohamed Bazoum a précisé qu’il séjourne à Abuja dans le cadre de sa première visite officielle, soulignant qu’au Niger, le Président nouvellement investi, réserve, de tradition, sa première sortie à l’extérieur, au Nigeria.

Consacrant ainsi à cette tradition, le Président de la République est venu dans la capitale fédérale du Nigeria pour « marquer la qualité de la relation qui unit les deux pays telle qu’elle est dictée par la géographie, l’histoire et la culture. »

Le Niger et le Nigéria ont en partage 1500 kms de frontières, des relations commerciales très intenses, les mêmes intérêts économiques, a-t-il affirmé, précisant qu’ils ont vocation comme Chefs d’Etat à promouvoir ces intérêts.

« De surcroît, de façon conjoncturelle, ces dernières années, nous faisons face aux grands défis d’insécurité liés à la prévalence du terrorisme dans le Bassin du Lac Tchad et cela commande que nous renforçons le partage de nos relations», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a remercié son « aîné le Président Muhammadu Buhari » qui lui réservé un « accueil particulièrement chaleureux. »

Répondant à une question sur l’insécurité dans la sous-région, SEM Mohamed Bazoum a dit que « nous allons affronter ce défi, tel qu’il se présente à nous, en renforçant tous les moyens que nous pouvons mutuellement utiliser en vue d’avoir une action efficiente contre le terrorisme. »

« Nous apporterons à ce défi la réponse appropriée à la situation actuelle », a-t-il précisé.

En ce qui concerne les attentes du peuple nigérien et les relations entre le Niger et le Nigeria, SEM Mohamed Bazoum a dit que le peuple nigérien aspire au bien-être social qui est conditionné par la promotion de l’économie.

« Nous devons promouvoir l’agriculture, le secteur minier, toutes les infrastructures… » , a-t-il poursuivi, soulignant qu’il va mettre en œuvre le programme économique annoncé dans le cadre de son programme de campagne.

Le Niger et le Nigeria ont une « relation commerciale très développée » et pour cela, les deux pays ont besoin de développer un certain nombre d’infrastructures, a-t-il souligné.

Dans ce sens, le Projet de Chemin de fer qui doit relier Maradi à Katsina est de nature à intégrer les économies des deux pays, a-t-il noté.

Le Niger sera bientôt exportateur de pétrole et, dans ce secteur, les deux pays doivent faire aboutir « un certain nombre de discussions » au mieux des intérêts des deux peuples, a indiqué le Chef de l’Etat.

Le Niger et le Nigeria ont intérêt à développer le commerce qui soit mutuellement avantageux, et pour cela, la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération doit faire des propositions idoines, a-t-il suggéré.

A cet effet, il a insisté sur la nécessité pour les deux dirigeants « de donner un coup de pouce encore plus fort » à cette commission de façon à « identifier toutes les actions de nature à faire avancer la coopération entre les deux pays. »

Source : ANP