juin 2021 - Page 9 sur 45 - Journal du niger

Affaire Pretty Yende : Pretoria proteste auprès de Paris

L’Afrique du Sud a protesté auprès de la France contre le mauvais traitement infligé à la star de l’opéra, Pretty Yende, par des agents de l’aéroport international Charles de Gaulle de Paris.Le porte-parole du ministère des Relations internationales et de la Coopération, Clayson Monyela, a déclaré que Pretty Yende, qui s’était rendue à Paris pour se produire au Théâtre des Champs-Elysées, a été « agressée verbalement par la police, et ses droits et sa dignité ont été violés pendant l’épreuve » qui s’est déroulée lundi dernier.

« L’ambassade d’Afrique du Sud à Paris a écrit aux autorités françaises pour leur demander des explications et une enquête approfondie sur cette affaire », a renseigné Monyela.

Pour Pretoria, Yende a été retenue par la police française à l’aéroport pendant près de trois heures, sur la base d’une allégation selon laquelle son permis de séjour italien n’était pas valide.

Cependant, le porte-parole du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, le statut de résidente de longue durée de l’Union européenne de Yende, délivré en février 2015 par la police italienne, a une validité illimitée, et était prévu par l’article 9 de la loi consolidée sur l’immigration et régulièrement délivré conformément à la directive européenne de 2003 mise en œuvre par l’Italie et la France.

Sur cette base, M. Monyela a indiqué que son ministère prévoit également de convoquer l’ambassadeur de France en Afrique du Sud sur cette question.

Sénégal : l’inclusion financière gagne du terrain

Le taux de personnes faisant recours aux services financiers a bondi de 10 points de pourcentage, passant de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020, selon le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Ahmadou Al Aminou Lô.Le Sénégal fait un bond en avant dans son ambition d’inclure plus de personnes dans le système financier. En effet, entre 2018 et 2020, le pays a enregistré une hausse de 10 points de pourcentage d’adultes qui ont été inclus financièrement.

« Le taux global d’utilisation des services financiers est ainsi passé de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020 », a déclaré, jeudi à Dakar, Ahmadou Al Aminou Lô, présidant l’atelier de priorisation des actions d’éducation financière.

Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), l’éducation financière est le processus par lequel des consommateurs ou investisseurs améliorent leur connaissance des produits, concepts et risques financiers, acquièrent au moyen d’une information, d’un enseignement ou d’un conseil objectif, les compétences et la confiance nécessaires pour entre autres devenir plus sensibles aux risques et opportunités en matière financière.

A en croire M. Lô, ces performances seront renforcées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) dès lors que la problématique de l’éducation financière aura été prise en charge. En effet, a-t-il souligné, plus de 2/3 de la population de la zone monétaire commune vit en milieu rural et près de 45% des adultes sont analphabètes et analphabètes financièrement.

Au regard de ces indicateurs, a fait remarquer M. Lô, il apparaît essentiel de mieux faire comprendre aux populations ciblées les bienfaits de l’éducation financière pour qu’in fine ils puissent s’assurer et assurer leur protection contre les risques induits dans l’utilisation des services financiers.

Ainsi, pour matérialiser ces priorités, la BCEAO a entrepris d’accompagner les Etats dans la formulation de leurs programmes nationaux d’éducation financière. « Cet exercice a révélé qu’en dépit des actions entreprises par les Etats pour renforcer l’EF des populations, subsistent des défis qui portent notamment sur le développement des compétences financières des enfants et des jeunes », a-t-il indiqué.

Ahmadou Al Aminou Lô a également évoqué les défis liés au renforcement des capacités des groupes cibles de la stratégie régionale d’inclusion financière sur les bonnes pratiques en matière de finances responsables et le recours à la technologie pour l’élargissement des actions d’EF.

Ces défis ont conduit, selon lui, à l’identification des trois composantes constituant les principaux axes du programme régional de l’EF. Il s’agit notamment de la formation des jeunes, du renforcement des connaissances en EF des populations cibles et le renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises.

L’éducation financière est intimement liée à l’appétence des populations pour les produits financiers offerts par les banques et autres institutions financières, a ainsi rappelé le directeur national de la BCEAO. Il a ainsi assuré que le processus des programmes nationaux privilégiait une démarche participative permettant d’établir un état des lieux de l’EF dans la zone UEMOA.

Il a par ailleurs informé de l’adoption prochaine de la Stratégie nationale d’éducation et d’inclusion financière « qui va incessamment passer au Conseil des ministres ».

« L’EF constitue l’un des trois piliers de la protection des clients à côté de l’inclusion financière et la régulation du secteur », a, de son côté, dit le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), Habib Ndao.

Pour lui, l’EF apparaît comme un levier essentiel devant permettre aux populations de susciter un goût pour la formalisation des activités économiques et financières, d’avoir un meilleur accès aux produits et services financiers, mais aussi d’en saisir les opportunités.

L’objectif d’inclure les populations, a-t-il ajouté, ne saurait se concevoir sans une amélioration de leurs connaissances en matière de finance et de gestion de leurs revenus.

L’élaboration du programme national d’EF devrait, selon lui, aider les enfants et les jeunes à mieux orienter leurs décisions vers des choix responsables, à saisir les opportunités d’investissement, à transformer leur savoir en capital et à contribuer à l’émergence d’une économie basée sur la connaissance.

Parlement ivoirien: vote d’une loi visant l’annulation du permis de conduire

Les députés ivoiriens de la Commission défense et sécurité ont adopté jeudi à l’unanimité une loi donnant l’autorisation au tribunal de prononcer l’annulation du permis de conduire pour homicide ou blessures involontaires.

Il s’agit d’un projet de loi modifiant la loi No 63-527 du 26 décembre 1963 portant fixation des peines applicables à certaines infractions commises en matière de police de la circulation, qui a été votée à l’unanimité des députés de la Commission défense et sécurité, en session.

L’article 8 nouveau indique que « lorsque le titulaire d’un permis de conduire est condamné pour homicide ou blessures involontaires commis à l’occasion de la conduite d’un véhicule, le tribunal ou la Cour peut, en raison des circonstances de l’infraction, prononcer l’annulation du permis de conduire ».

Cette annulation peut être générale ou s’appliquer seulement à une catégorie déterminée de permis, note l’article, qui ajoute que la décision qui la prononce fixe un délai de deux ans au moins et de cinq ans au plus, avant l’expiration duquel le condamné ne pourra solliciter un autre permis.

Toutefois, la demande présentée à cette fin ne sera recevable que si son auteur justifié avoir été reconnu apte après avoir subi un examen médical et psychotechnique dont les modalités seront fixées par décret, mentionne le texte de loi.

La loi poursuit pour dire que « devra être déclaré définitivement inapte à la conduite des véhicules, quiconque ayant été frappé d’une précédente mesure d’annulation ». Il tombera sous le coup des dispositions de cette loi après qu’ un nouveau permis lui aura été délivré.

Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, présent à cette session, a fait savoir que l’objectif affiché de cette loi est de « réprimer très sévèrement les homicides et les blessures involontaires en matière d’accidents de la circulation ».

Autrefois, le législateur avait imposé au juge d’annuler le permis de conduire pour homicide et des blessures involontaires « à la suite de l’appréciation de l’aptitude physique ou des connaissances de l’auteur de l’accident en matière de conduite ».

Pour le ministre de la Justice, cette disposition ancienne rendait difficile l’annulation du permis de conduire qui est « nécessaire de nos jours pour réprimer très sévèrement les auteurs de ces genres d’accidents ».

Désormais, « cela va relever de l’appréciation souveraine du juge de dire si effectivement le permis doit être retiré en ce qui concerne les accidents causés par les chauffeurs indélicats », a précisé M. Sansan Kambilé.

Lutte contre la Covid-19 au Niger : Environ 300.000 personnes vaccinées

Elles sont environ 300.000 personnes qui ont été vaccinées contre la maladie de la Covid-19 au Niger, a annoncé hier, mercredi 23 juin 2021, le Ministre en charge de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, à l’issue de la réunion du Comité interministériel de lutte contre la pandémie.

Cette réunion, dirigée par le Premier Ministre par intérim, le Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, M. Kassoum Maman Moctar, a eu à discuter de l’état des lieux de la riposte après une campagne de vaccination de masse lancée en mars dernier et l’ouverture récente des frontières terrestres.

Faisant le point de la situation de la pandémie au Niger, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a souligné une évolution satisfaisante de la propagation du virus avec un Ro qui s’établit à 0,200 et qui signifie une baisse importante du nombre des cas ces derniers temps.

En matière de vaccination, « nous pouvons dire qu’il y’a une avancée importante, parce qu’à la date d’aujourd’hui (23 juin, ndlr), nous sommes autour de 300.000 personnes vaccinées dont 250.000 pour leurs premières doses sur l’ensemble du pays », a annoncé Dr Idi Illiassou Maïnassara, tout en soulignant la poursuite de la campagne systématique contre la pandémie.

Evoquant le nombre des cas d’effets secondaires observés au niveau des vaccinés, le Ministre en charge de la Santé de faire comprendre qu’il a été enregistré 265 cas (céphalée, maux de tête, fièvre, douleur articulaire) dont 2 cas majeurs (avec des saignements de gencives et difficultés respiratoires) au niveau du camp de la Gendarmerie qui ont été suivis et promptement pris en charge », a-t-il assuré.

Selon lui, l’objectif du Gouvernement est de vacciner 10% de la cible d’ici fin septembre et d’atteindre 30% d’ici la fin de l’année 2021.

Le Ministre de la Santé Publique a rassuré quant à la disponibilité du vaccin, le Niger disposant actuellement d’environ 82.000 doses d’Astra Zeneca et 220.000 doses de Sinopharm dans le stock et 280.000 autres doses d’Astra Zeneca attendues.

La session a, par ailleurs, débattu des points relatifs, entre autres, au  cas de refus de certains pays européens contre le vaccin Sinopharm ; d’amener les voyageurs à se faire non seulement tester, mais aussi à se faire vacciner au niveau des gares et points d’entrée ; de soumettre au Conseil des Ministres la recommandation d’élargir « l’exigence » de se faire vacciner au-delà des Ministères et Institutions publiques, mais aussi pour accès aux cérémonies et rencontres officielles (forums, séminaires, conférences etc.).

A la date du 23 juin 2021, note-t-on, le Niger a enregistré 5.472 cas positifs à la Covid-19 dont 193 décès et 80 cas actifs.

Source : ANP

 

Mozambique : la SADC va envoyer des troupes à Cabo Delgado

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va envoyer des troupes pour contenir l’État islamique qui opère dans le nord du Mozambique.À l’issue d’un sommet extraordinaire de ses dirigeants, qui s’est tenu mercredi dans la capitale mozambicaine Maputo, la SADC a approuvé une proposition de son organe chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité visant à stationner une force d’intervention dans la province mozambicaine troublée de Cabo Delgado.

« Le sommet a approuvé les recommandations du rapport du président de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, ainsi que le mandat de la mission de la force en attente de la SADC en République du Mozambique, qui sera déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent à Cabo Delgado », a déclaré le bloc régional dans un communiqué publié après le sommet.

Il n’a toutefois pas révélé les détails de la mission de la force d’intervention proposée et sur le moment où les troupes seraient déployées.

La décision de déployer une force d’intervention régionale fait suite à une récente recrudescence des attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, bien qu’il n’y ait aucun lien avec l’organisation somalienne qui porte un nom similaire et est affiliée à Al-Qaeda.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, aurait jusqu’à présent résisté à l’idée d’une véritable force d’intervention régionale, préférant que son gouvernement gère seul certains aspects de la réponse pour des raisons de souveraineté.

La SADC a appelé ses États membres, en collaboration avec les agences humanitaires, à continuer à apporter leur soutien à la population touchée par les attaques terroristes à Cabo Delgado, y compris aux plus de 700.000 personnes déplacées internes.

RCA : Mankeur N’diaye condamne le non-respect du droit international humanitaire

Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a dénoncé les « violations » des droits humains à l’origine d’une « crise humanitaire sans précédent ».Mankeur N’diaye patauge dans le bourbier centrafricain. Ce dernier a donc tiré la sonnette d’alarme lors de la présentation, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, du rapport du Secrétaire Général, Antonio Guterres, sur la situation en RCA.

« Jamais par le passé, les violations et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées de la RCA, aux forces bilatérales et autres personnels de sécurité (…) n’ont égalé les proportions documentées par la Minusca », a révélé hier mercredi l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

Ces faits, a-t-il souligné, ont causé de « nouvelles vagues de déplacements » en Centrafrique où « 57 % de la population » ont sérieusement besoin d’une assistance humanitaire.

Mankeur N’diaye, dans son intervention, a indiqué que le pays présidé par Faustin Archange Touadéra vit, « au Centre et au Nord-Est, une guerre asymétrique avec des groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ».

Pour le chef de la Minusca, ces rebelles, qui avaient lancé mi-décembre 2020 une offensive visant à renverser le pouvoir, sont « majoritairement responsables de violations graves des droits de l’Homme ».

Outre cette question, le diplomate sénégalais a invité les membres du Conseil de sécurité « à maintenir le mandat électoral de la Minusca ». Un acte qui lui permettrait d’apporter « son appui multiforme aux autorités nationales pour la tenue des élections locales de 2022 ». A cet effet, la Minusca travaille d’ores et déjà à la mobilisation de 10 millions de dollars.

Selon Mankeur N’diaye, « le président Touadéra et les parties prenantes au processus politique ont pris l’engagement de conduire à terme le cycle électoral ». Une attitude qu’il dit apprécier car ces joutes devraient contribuer « à la gouvernance décentralisée, au développement local et à la participation de tous les citoyens à la vie politique, dans l’intérêt de leurs localités respectives ».

A la suite de l’exposé, le Conseil de Sécurité a réitéré son « soutien total » à la Minusca en saluant notamment « son leadership ».

Le Maroc et le Sénégal signent un accord sur la protection des données personnelles

La Commission de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) au Maroc et son homologue au Sénégal ont signé, mercredi à Rabat, un protocole d’accord visant à promouvoir la coopération bilatérale dans ce domaine.Signé par le président de la CNDP-Maroc, Omar Seghrouchni, et le directeur des affaires juridiques du contentieux et de la conformité de la CDP au Sénégal, Mohamed Diop, ce protocole formalise les relations déjà existantes entre les deux commissions, en mettant en place des dispositions de collaboration, d’échange d’informations, de partage de procédures ou encore de traitement de problématiques communes.

M. Diop a mis en exergue la multiplicité des transferts de données entre les entreprises sénégalaises et marocaines, notamment dans le secteur financier et bancaire, relevant que la signature de ce protocole vient, entre autres, encadrer ces transferts et accompagner les entreprises dans ce domaine.

Le Maroc, à l’instar du Sénégal, fait partie de plusieurs instances internationales, telles que le Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP) dont la CNDP Maroc assure le secrétariat permanent et l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles, d’où la nécessité de concrétiser la coopération bilatérale dans ce sens, a-t-il conclu.

Maroc : Plus de 38.300 individus en détention préventive

La population carcérale au Maroc est au nombre de 86.233 détenus, dont 38.373 personnes sont en détention préventive, soit 44,5% sont en détention préventive, soit pratiquement la moitié de la population dans le milieu carcéral.Selon le ministre de la justice, Mohamed Benabdelkader, le recours important à la détention préventive est dû à des facteurs judiciaires, sociaux et économiques.

La rationalisation du recours à la détention provisoire n’est plus une demande de la société civile, mais une revendication de la part du parquet général lui-même.

Face à cette situation, le gouvernement semble miser sur la réforme des textes juridiques encadrant le recours à cette option par les magistrats compétents.

Madagascar : résurgence de la poliomyélite

De nouveaux cas de poliomyélite ont été détectés à Madagascar dans trois localités du pays.En 2018, Madagascar pensait vaincre la maladie paralysante avec cette fanfaronnade un « Pays libéré de la polio ». Trois ans plus tard, le pays subit un retour de bâton avec l’apparition de plusieurs cas à l’est du pays précisément dans les communautés urbaines de Vangaindrano et Mitsinjo et dans le sud-est d’Ampa­nihy.

La direction du Programme élargi de vaccination (DPEV) n’a pas donné le nombre exact de personnes atteintes mais justifie cette réapparition par l’absence d’une campagne de vaccination pour les enfants touchés, selon Dr Rivomalala Rakotonavalona, coordonnateur du DPEV.

Après la détection de plusieurs cas en 2015, le pays avait lancé plusieurs campagnes de vaccination pour éradiquer la maladie et pensait y parvenir en 2018. Des performances qui avaient valu à Madagascar le label de « Polio Free » de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Mais l’Oms avait rappelé « l’importance du maintien des efforts pour aller vers l’éradication de la polio à l’échelle mondiale » à l’époque.

L’apparition de la pandémie de la Covid-19 a chamboulé l’immunisation des enfants. Le taux de couverture vaccinale a diminué avec les efforts réalisés par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus, exposant le pays à une recrudescence de la « paralysie infantile » pourtant évitable par la vaccination.

Social, santé et migration au menu des quotidiens marocains

L’intervention de l’Etat dans la vie nationale, l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie du Covid-19, l’attitude des Marocains vis-à-vis des migrants et la campagne de vaccination, sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens parus jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde l’intervention de l’Etat dans la vie nationale, écrit que l’administration publique et les fonctionnaires ont été « incontestablement les chevilles ouvrières » du dispositif exceptionnel qui a permis au Maroc de lutter et surmonter la crise sanitaire avec succès.

Les départements de la santé, de l’éducation, de l’intérieur, de l’agriculture, de l’industrie, des finances, ainsi que les agents d’autorité et les forces de l’ordre toutes catégories confondues, en première ligne depuis mars 2020, ont pu relever le défi « malgré son envergure, son caractère inédit et sa complexité », relève le journal.

De plus, le Maroc s’apprête à lancer des chantiers encore « plus complexes », et « déterminants » qui devront « impérativement » être mis sur les rails dès cette année, ajoute-t-il, soulignant que dans tout cet « enchevêtrement » de processus et de réformes, la principale locomotive « ne sera autre que l’Etat et donc les fonctionnaires ».

+L’Opinion+, qui revient sur les enjeux de l’assouplissement des restrictions liées à l’épidémie de coronavirus, estime que le paysage d’après la bataille contre le Covid « devrait être sinistré ».

La reprise est « lente » et « rien ne semble indiquer qu’elle devrait s’accélérer à court terme”, d’autant plus que les signes de la pandémie “sont toujours présents » et des foyers apparaissent sans prévenir, sous des formes diverses, explique la publication.

L’assouplissement des mesures de l’état d’urgence sanitaire tend à rendre une normalité à la vie en société, mais la crainte n’a pas disparu pour autant et les barrières psychologiques sont certainement « les plus difficiles à lever », estime-t-il.

+Le Matin+ note que plus des deux tiers des migrants au Maroc (67,3%) estiment que les Marocains ont une attitude plutôt positive envers les migrants, indique une enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP), réalisée au cours du premier trimestre de l’année 2021.

Les nationalités, qui ont le plus exprimé cette opinion, sont les yéménites (87,5%), les syriens (86,8%), les sénégalais (78,7%) et les guinéens (66,9%), précise le HCP dans une note sur les résultats de l’enquête nationale sur la migration forcée de 2021, laquelle a couvert un échantillon de 3.000 migrants répartis en 2.200 migrants régularisés ou en situation irrégulière et 800 réfugiés ou demandeurs d’asile.

+Al Massae+ croit savoir que le Maroc attend l’arrivée de deux livraisons supplémentaires de vaccins contenant 950 000 doses, la première en provenance de Chine, contenant 300 000 doses, et une autre transportant 650 000 doses du vaccin « AstraZeneca » que le Maroc réceptionnera dans le cadre du programme « Covax », selon des sources du journal.

La quantité des doses de Sinopharm, le vaccin chinois, vient s’ajouter aux 9,700 millions de doses que le Maroc avait précédemment reçues au cours des mois d’avril et mai. La situation épidémiologique au Maroc est toujours stable et ne connaît pas d’évolutions inquiétantes, selon ces sources.

Les cas critiques dans les services de réanimation et de soins intensifs sont toujours situés à des niveaux peu préoccupants. Il en est de même pour les décès, dont le nombre est aussi faible. Des indicateurs qui permettent de classer le Maroc parmi les pays en zone verte.