octobre 2021 - Page 7 sur 40 - Journal du niger

Afrique du Sud : des voitures hybrides sur le marché

Le président Cyril Ramaphosa a lancé, hier mardi, à l’usine Toyota de Durban, la production de ces véhicules utilisant au moins deux sources d’énergie différentes.C’est une première en Afrique du Sud. Un moment « historique », une « belle réussite » selon le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel. À Durban, l’usine Toyota, constructeur japonais, la Corolla Cross est la nouvelle attraction.

Cette voiture électrique hybride fait partie, à en croire Cyril Ramaphosa, de « la première génération » de véhicules du futur assemblés en Afrique du Sud. Le successeur de Jacob Zuma estime que l’évènement constitue « une étape importante dans la marche de (son) pays vers la transformation de l’industrie automobile » respectueuse de l’environnement.

Toyota, la multinationale nipponne, a investi 186 millions de dollars dans l’usine de Durban. « Une marque de confiance » dont se félicite le président sud-africain, non sans admettre qu’ « il faudra travailler dur » pour mériter cette confiance.

« Lors de la visite de l’usine, j’ai rencontré des travailleurs passionnés et engagés », a souligné Cyril Ramaphosa. Dans le monde, la Corolla Cross est produite sur sept sites. Le choix porté sur l’Afrique du Sud « témoigne de la compétence et de la productivité de la main-d’œuvre mais aussi de la compétitivité de l’usine », a-t-il fait remarquer.

La production de l’usine Toyota de Durban est destinée à l’exportation vers quarante pays d’Afrique. Pour l’année prochaine, les dirigeants tablent sur 4000 véhicules hybrides. Un chiffre qui peut être revu à la hausse « si la disponibilité des batteries, composant, essentiel, s’améliore ».

Pour sa part, Andrew Kirby, Directeur Général de Toyota en Afrique du Sud, a renseigné que la firme a mis, au cours des cinq dernières années, plus de 436 millions de dollars dans l’usine de Durban avec à la clé la création de 575 emplois et la mobilisation de 1200 fournisseurs.

G5 Sahel : les experts examinent le rapport d’activités du programme annuel

La rencontre se tient en prélude à la 10e session du Conseil des ministres de cette organisation regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad.C’est l’heure de l’évaluation de la mise en œuvre du programme de travail annuel du G5 Sahel. Ouverts mardi à N’Djaména, la capitale tchadienne, les travaux de deux jours portent sur le rapport d’exécution du budget au 30 septembre 2021.

« D’autres documents, qui relèvent des instructions et recommandations des sessions et sommets, ont été également exposés. Il s’agit du projet de décision portant organisation du Secrétariat exécutif et une fiche d’information sur l’état d’avancement de la révision de la convention de création du G5 Sahel », indique un communiqué reçu mercredi à APA.

Le rapport sur la mise en place du guichet unique et la révision de la Stratégie de Développement et de Sécurité et le Programme d’investissements prioritaires seront aussi au menu des discussions.

Nommé en juillet dernier, Eric Yemdeago Tiaré, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, a déclaré que « les observations, amendements et suggestions seront pris en compte en vue d’améliorer les différents documents avant leur transmission aux ministres ».

Dans son discours, le diplomate burkinabè a notamment salué « la capacité de résilience des populations, l’engagement des armées nationales et de la force conjointe et les autres armées alliées ».

Pour sa part, Nassour Bahar Mahamat Itno, Directeur Général du ministère du Plan du Tchad, a souligné qu’une feuille de route de transition, d’un coût de 840  milliards F CFA, a été élaborée avec trois axes majeures : « le renforcement de la sécurité et de la défense, l’organisation du dialogue, la consolidation de la paix et de l’unité nationale, et le renforcement de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit ». Concluant son propos, il a sollicité la participation du G5 Sahel pour la réussite de la transition.

Hissein Abakar M’bodou, Coordonnateur des actions du G5 Sahel au Tchad, a affirmé que « cette session se tient à un moment où l’organisation doit opérer un réajustement stratégique pour s’adapter à un contexte en mutation ».

En effet, le G5 Sahel est appelé à se réorganiser avec le retrait annoncé de la Force Barkhane mais également « l’accroissement de l’activisme des groupes criminels sur le terrain, les massacres récurrents des populations civiles, la faiblesse des projets ayant un impact sur les populations et la difficulté à mobiliser les financements », précise le document.

La 10e session du Conseil des ministres du G5 Sahel est prévue le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

Sénégal : l’agriculture se réinvente à Bambey

Dans le cœur battant du bassin arachidier, des chercheurs expérimentent diverses variétés de semences qui résistent au changement climatique.Bambey. Mercredi 6 octobre, la ville est enveloppée d’une épaisse couche de nuages au petit matin. Dans les rues quasi désertes, la circulation est très fluide. Un contraste saisissant avec Dakar, la bruyante capitale distante de 130 kilomètres.

En cette fin d’hivernage, la nature offre mille et une nuances de couleurs. C’est ce milieu qui abrite le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) sous la férule de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

À l’accueil, un homme, la soixantaine révolue, fait office de vigile. Covid-19 oblige, il se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières. Le Centre d’étude régionale pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), hébergé par le CNRA, gère le tout premier parc technologique agricole de l’Afrique de l’Ouest.

« C’est un espace où les technologies et innovations agricoles sont exposées pour les acteurs d’une chaîne de valeur dans le but primordial d’améliorer les systèmes de production », explique Dr Niéyidouba Lamien, gestionnaire de programme au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).

Au total, dix-sept technologies, réparties en trois groupes, sont développées dans cet environnement créé en août 2021. Le  premier groupe concerne les technologies d’intensification des systèmes de production par des pratiques agronomiques et agroécologiques. Le deuxième est dédié aux technologies d’intensification agricole avec des variétés améliorées, des nouvelles variétés hybrides. Le dernier rassemble les outils d’aide à la décision pour faciliter le travail.

Sur à peu près deux hectares, des cultures comme l’arachide, le mil, le niébé et le sorgho font  l’objet d’expérimentions. « Nous avons pu trouver des variétés de mil qui, mises dans de bonnes conditions, peuvent produire trois tonnes à l’hectare, là où le “ souna 3 ” que tout le monde connait, fait moins d’une tonne sur la même superficie. Ces variétés  arrivent à maturation en 60 jours contre 90 pour les variétés traditionnelles », se félicite le Dr Alioune Diouf du Ceraas, chargé du pilotage de ce projet.

Ce n’est pas tout : « La variété fleur 11 de l’arachide fait au maximum une tonne ou une tonne et demie à l’hectare. Les deux nouvelles variétés font 2,7 tonnes à l’hectare dans les mêmes conditions de culture et avec les mêmes quantités d’engrais. La recherche est aussi arrivée à mettre au point des variétés de niébé de 54 jours », poursuit M. Diouf.

Des remèdes pour la faim

Le Sénégal est souvent cité parmi les pays menacés par la famine surtout durant la soudure correspondant au mois d’août. A cette période, toutes les productions de l’année précédente sont épuisées alors que les prochaines récoltes ne sont pas encore mûres.

« Si vous semez la nouvelle variété de niébé en fin juillet, fin août ou début septembre, ça mature. Les gens peuvent le récolter et le vendre pour s’acheter du riz ou autre chose pour cuisiner. C’est donc une variété qui, bien connue des paysans, peut être un rempart contre la famine. Et cela est valable pour toutes nos innovations »,  fait savoir M. Diouf.

Au Sénégal, ce chercheur et ses collaborateurs s’emploient à améliorer les rendements pour une population qui devrait atteindre 35 millions d’ici 2050. Comment s’y prendre ? Dans une parcelle de mil, par exemple, on introduit une légumineuse qui fertilise le sol, mûrit plus tôt que le mil dont le rendement reste intact.

« Le mil est normalement semé à 0,9 m sur 0,9 m. Ici, c’est 0,45 m. On ne change pas la densité. Ce qui fait que sur un hectare, il y a toujours 12.386 pieds de mil. Si vous doublez la densité standard des paysans, vous doublez presque le rendement grains. En revanche, le rendement biomasse baisse un tout petit peu », indique Dr Alioune Diouf.

Poursuivant, cet expert rapporte que « des profils de sol jusqu’à 1,5 m de profondeur ont été réalisés pour voir l’évolution de l’humidité ». Et le chercheur de conclure : « Nous nous sommes rendu compte qu’avec la densité standard et celle maximisée, l’évaporation de l’eau est extrêmement faible. Et ça se comprend parce que le sol est bien couvert ».

Dans un Sahel où les changements climatiques amenuisent la pluviométrie, ces innovations de taille concourent à une agriculture durable.

La vulgarisation, un défi à relever

Si l’efficacité de ces nouvelles semences n’est plus à démontrer, leur adoption par les agriculteurs est loin d’être une réalité. En effet, selon le Directeur de l’Isra, Dr Momar Talla Seck, seules 15 % des cultures céréalières sèches sont achetées et moins de 10 % des semences sont certifiées au Sénégal.

Pour lui, l’échec de la transmission des connaissances entre les chercheurs et les utilisateurs finaux, l’accès physique et financier des technologies et innovations, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique et l’accès aux marchés pour la vente de la production excédentaire sont à l’origine de la non-appropriation des innovations par les cultivateurs.

Au-delà de la question de la qualité des semences, l’agriculture sénégalaise est peu mécanisée. Le Ceraas travaille avec la Michigan State University aux Etats-Unis pour inverser la donne. À terme, des machines fonctionnant grâce à l’énergie solaire devraient être fabriquées.

Cette agriculture moderne pourrait convaincre les jeunes, redoutant la dureté des travaux champêtres, à retourner à la terre. L’ambition des initiateurs du parc technologique agricole de Bambey est d’en installer une dizaine un peu partout au Sénégal avant d’exporter cette expérience dans la sous-région.

Sénégal : un Abdoulaye Baldé furax en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les contestations d’Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor (sud), sur les choix de Macky Sall dans cette région pour les élections locales de janvier 2022.« Abdoulaye Baldé furieux : +Macky m’a trahi+ », rapporte Vox Populi. Le maire de Ziguinchor et allié dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) regrette que le président n’ait « pas respecté sa parole ».

Les Echos et L’AS se font également l’écho du départ de l’ancien baron du régime de Wade (2000-2012). « Zappé des investitures pour la mairie et le département de Ziguinchor », il se trouve ainsi courroucé par « la trahison » de Macky Sall. « Je ne baisserai jamais la tête quand nous serons en tête à tête. Au contraire, c’est lui qui baissera la sienne », a-t-il dit avant de confier qu’il va « former une coalition et les écraser comme en 2014 ».

En revanche, Benoît Sambou, responsable de la coalition présidentielle dans cette partie méridionale du pays, souligne que « le président voulait mettre Baldé au gouvernement ou à une position forte au niveau des institutions, mais il s’est arcbouté sur le poste de maire ».

C’est ainsi que « Macky choisit le duo Benoit-Seydou Sané » pour les Locales 2022 à Ziguinchor, indique Sud Quotidien qui note également que « Baldé claque la porte » de la coalition présidentielle.

Et selon L’Observateur, il se susurre que ce dernier est en négociations avec le parti Pastef de l’opposant Ousmane Sonko. « Le Baldé débutant avec Sonko », titre le journal qui reprend en sous-titre l’analyse d’un journaliste politique : « Une jonction Sonko-Baldé pourrait être fatale à BBY ».

Walf Quotidien et Le Quotidien s’intéressent plus globalement aux contestations dans les investitures au sein des coalitions pour les prochaines élections. « Ça part dans tous les sens », note le premier journal là où le second indique qu’on est « au temps d’épreuves ». En effet, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) « se déchire » aussi à Saint-Louis (nord) après Dakar et Thiès, précise Vox Populi.

A propos des sorties de Mahmoud Saleh et Mame Mbaye Niang, directeur et chef de cabinet politique du chef de l’Etat, sur son éventuel troisième mandat à la présidentielle 2024, Yakham Mbaye, directeur général du quotidien national Le Soleil et responsable du parti présidentiel à Dakar Plateau, note dans le même journal que « Macky Sall n’est lié ni de près ni de loin » à ces déclarations.

Dans Vox Populi, M. Mbaye « tire » sur ses camarades et assimile leurs sorties comme des « bavardages et vagabondages ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la tenue du Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, la 2ème Réunion ministérielle UA-UE et la culture du cannabis. +Le Matin+ rapporte que le Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains aura lieu du 29 au 31 octobre à Abuja, sous le thème « Le patrimoine islamique africain: Mémoire et Histoire », annoncent les organisateurs. 

 Cet évènement international, qui réunira près de 400 participants de 34 pays, s’assigne comme objectifs de découvrir le patrimoine islamique africain, ses composantes, ses étapes de développement, les contributions des différents milieux, ses figures marquantes, notamment les érudits, les savants et les soufis, ainsi que sa force de créativité et ses mécanismes de communication et d’échanges interculturels, indiquent les organisateurs.

 +Al Bayane+ fait savoir que la 2ème réunion ministérielle Union Africaine–Union Européenne, dont les travaux préparatoires ont été lancés mardi, se penchera sur la riposte face à la pandémie de la Covid-19 et la relance après la crise sanitaire mondiale. 

 Lors de la réunion préparatoire, consacrée aux hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA et de l’UE, les dirigeants des deux organisations continentales ont plaidé pour un partenariat solide et solidaire pour surmonter les défis engendrés par la pandémie de coronavirus, indique le journal. 

 Intervenant à cette occasion, la vice-présidente de la Commission de l’union africaine (CUA) et cheffe de la délégation de la CUA, Monique Nsanzabaganwa, a mis l’accent sur les bouleversements provoqués par la pandémie de la Covid-19, insistant sur l’impératif d’un fort partenariat Afrique-Europe pour relever les défis communs.

+L’Opinion+ souligne que depuis l’adoption de la loi autorisant l’usage thérapeutique du cannabis au Maroc, bon nombre d’études et de rapports ont vu le jour dévoilant les différentes potentialités offertes par cette légalisation en matière d’industrialisation et de commercialisation. 

Parmi les bienfaits de cette mesure, et non des moindres, figure la prospérité économique des régions du Nord du Royaume, où les agriculteurs de chanvre vivent depuis des décennies dans des conditions déplorables, suite à la prédominance de l’informel et les contraintes judiciaires. A cela s’ajoutent les quelque 100 milliards de dirhams (1 euro = 10,3 DH) de revenus que pourrait engranger le Maroc de cette culture à l’horizon 2023.

Côte d’Ivoire: la FAO pour un accompagnement des agriculteurs

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gadji, invite l’Etat ivoirien à accompagner les agriculteurs comme des « entrepreneurs », à la cérémonie inaugurale du Centre d’études perspectives (CEP), à Abidjan.

Dans une contribution sur un panel de haut niveau autour du thème « Quelles politiques de facilitation des échanges pour une meilleure disposition des ressources alimentaires sur le continent africain? « , M. Samy Gadji a soutenu que « l’agriculteur est un entrepreneur ».

Pour lui, l’Etat devrait « apporter un appui aux agriculteurs » pour une meilleure gouvernance des organisations agricoles du pays. Ce qui permettrait d’avoir des champions dans le secteur agro-industriel.

Il faut en outre « reconsidérer l’approche » du système agricole pour favoriser la transformation des produits locaux, l’agro-industrie, l’innovation agricole, et l’intégration de technologies dans les process, a-t-il dit.

Cela, poursuivra-t-il, pourra accroître la protection sociale des paysans et leur garantir une retraite, car ils constituent un tissu économique dont il faut « repenser » le modèle dans la contribution à la richesse nationale.

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a salué les efforts du gouvernement. Ils ont impulsé le secteur de l’agriculture qui compte aujourd’hui plus de « 50.000 emplois créés ». Toutefois, de nombreux défis restent à relever. 

L’accès au crédit, un volet important pour soutenir le secteur, demeure délicat. Selon M. Samy Gadji « il n’est pas normal qu’un crédit agricole soit à un taux de 14% ».

En outre, fera-t-il observer, les importations augmentent de façon graduelle à hauteur de 6% sur le continent africain et les échanges intra-régionaux restent encore faibles. C’est pourquoi, la Zlecaf est une « opportunité » qui devrait être soutenue par une politique d’investissement du secteur.

« Depuis les années 80, nous sommes importateurs, nous sommes dans une situation où il faut repenser complètement le système alimentaire », déclarant qu' »il n’est pas normal que le continent soit dépendant de l’importation de certaines denrées tel le riz, les légumineuses », les volailles.

Le continent comprend plus de 60% de terres arables dans le monde, mais les pays africains ne cessent d’importer des aliments. Les panélistes ont fait remarquer qu’il faut régler la question de la sécurité du foncier.

En Côte d’Ivoire, » les zones irriguées pour la culture du riz sont à peine 4% ». Ce qui fait que le pays importe encore du riz à hauteur de 1,3 million de tonnes en moyenne. Un programme ambitieux devrait permettre l’autosuffisance à l’horizon 2025. 

Concernant les problématiques liées à la sécurité alimentaire, le représentant de la FAO a soulevé entre autres le problème de la déforestation et du travail des enfants. L’Etat devrait soutenir le secteur agricole en vue de favoriser davantage une industrie de transformation.

Maroc Telecom compte près de 73 millions de clients à fin septembre 2021

Le nombre de clients de l’opérateur marocain de téléphonie, Maroc Telecom, a atteint près de 73 millions à fin septembre 2021, en hausse de 3,3% par rapport à la même période de 2020.Cette évolution est attribuable à la hausse de la base clients dans les filiales (+4,2%), explique le groupe dans un communiqué sur ses résultats consolidés à fin septembre.

Le parc Mobile enregistre une hausse de 1,6% sur un an pour atteindre plus de 20 millions de clients tiré aussi bien par le parc Prépayé que Postpayé (+1,7% et +0,9% respectivement) grâce à un regain d’activité observé ce trimestre après la réouverture des frontières, relève la même source.

Celui Fixe est quasi stable sur un an (-0,4%), à près de 2 millions de lignes, précise le groupe, ajoutant que le parc Haut Débit progresse de 1,8%, pour atteindre 1,7 million d’abonnés tiré par des installations records de lignes Fibre Optique (+53%).

A l’international, le parc Mobile a atteint 48.546.000 clients, répartis sur le Burkina Faso (10.259.000), Côte d’Ivoire (9.877.000), Mali (8.011.000), Bénin (4.995.000), Tchad (4.919.000), Niger (3.059.000), Togo (2.847.000), Mauritanie (2.753.000), Gabon (1.605.000) et Centrafrique (221.000).

Le parc Fixe, lui, s’est élevé à 347.000 abonnés sur Mali (184.000), Burkina Faso (76.000), Mauritanie (58.000) et Gabon (30.000), tandis que le parc Haut débit fixe s’est situé à 140.000 clients.

Côte d’Ivoire: les institutions de la République sensibilisées sur les marchés publics

Les acteurs des institutions de la République de Côte d’Ivoire ont été sensibilisés mardi sur le nouveau dispositif des marchés publics afin qu’ils en soient imprégnés pour une célérité et une performance dans son opérationnalisation.

Cette session a été ouverte par le professeur N’Galadjo Bamba, conseiller technique du ministre de l’Économie et des finances, également coordonnateur national du Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef). 

Elle vise à « assurer la transparence, la viabilité, la sincérité des comptes publics et le pilotage des politiques publics  dans un souci d’efficacité », a fait savoir le professeur N’Galadjo Bamba,  dans un discours. 

Cet exercice a été soumis à des opérateurs économiques, des acteurs des collectivités du District d’Abidjan. Les acteurs des institutions de la République constituent la troisième vague des entités formées. 

Le projet a pour but de former 220 acteurs sur le nouveau dispositif des marchés publics. Les formations sont administrées autour du thème « Gestion des marchés publics dans le cadre du nouveau dispositif: rôles et responsabilité des acteurs ». 

« Il était prévu la formation de 220 acteurs, mais je suis en train de travailler avec mes collaborateurs pour que nous puissions au moins faire une session à l’attention des collectivités de l’intérieur », a-t-il poursuivi. 

M. N’Galadjo a soutenu que la passation des marchés est fondamentale dans la réduction des dépenses publiques. Les investissements se réalisant par les marchés publics, l’Etat veut effectuer des dépenses efficaces afin d’atteindre ses projections de croissance.  

 « C’est en fonction des prévisions de croissance qu’on prévoit les recettes qu’on pense pouvoir collecter », a fait observer M. N’Galadjo, qui a annoncé un appui en matériels informatiques à la direction générale des marchés publics. 

Le Pagef est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,455 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement  (Bad) et 2,512 milliards Fcfa de l’Etat.

Ce projet soutient essentiellement la mise en oeuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan national de développement (Pnd). 

Education: les résolutions des états généraux ne resteront pas dans les tiroirs (Ministre)

Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui se déroulent actuellement en Côte d’Ivoire « ne resteront pas dans les tiroirs», a promis, mardi à Abidjan, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof. Mariatou Koné.

La ministre Mariatou Koné s’exprimait lors du lancement d’un site internet dédié aux états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation (EGENA).

« Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ne resteront pas dans les tiroirs comme le souhaitent certains oiseaux de mauvais augure », a déclaré Prof. Mariatou Koné, ajoutant que ces résolutions seront appliquées pour le bonheur des enfants de Côte d’Ivoire. 

Poursuivant, elle a égrainé des projets et réformes initiés pour «améliorer l’école», soulignant qu’il s’agit à travers ces projets, réformes et actions de tendre vers l’objectif d’une école inclusive, d’équité, de qualité et de mérite marquée par la transparence.

Dénommé «plate-forme numérique des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA)», ce site internet permettra de recueillir les avis, les suggestions et les contributions de toutes les couches sociales, y compris celles de la diaspora.

A ce propos, Mariatou Koné a indiqué que cette plateforme numérique est une opportunité pour les uns et les autres pour faire des contributions.  « L’école est l’affaire de tous. Au-delà, du système éducatif, c’est une contribution que chacun peut apporter à la construction de l’avenir de notre pays », a expliqué la ministre.

« A travers ces assises nationales, avec la participation de tous les partenaires directs et indirects du système éducatif ivoirien, nous voulons construire un pacte social durable en faveur d’une école centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République. Il s’agit de savoir où nous sommes, d’où nous venons et où nous allons », a-t-elle ajouté. 

La Représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre a salué la mise en place de cette plateforme numérique pour les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, un «exercice démocratique», selon elle.  Par ailleurs, Mme Lemaistre a réitéré le «soutien plein et entier » du groupe local des partenaires à ces états généraux.

Auparavant, le Commissaire général des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation, Jonh Francis Biney  s’est félicité que les missions de sensibilisation des populations  et de la communauté éducative dans le cadre de ces états généraux ont été «sanctionnées par un franc succès».

Lancés le 19 juillet dernier par le Premier ministre Patrick Achi, les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation dureront six mois, à travers des consultations dans les 31 régions et 14 districts du pays.

Ils doivent contribuer à construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur l’excellence, la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République.

La Côte d’Ivoire est à son 5e « états généraux de l’éducation», après ceux de 1977, 1985, 1993 et 1994, rappelle-t-on.

Le partenariat UA-UE doit faire l’objet d’une mise à jour stratégique (Bourita)

Il est temps que le partenariat Union africaine (UA)-Union européenne (UE) fasse l’objet d’une mise à jour stratégique, a affirmé, ce mardi 26 octobre 2021 à Kigali, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Notre partenariat ne devrait pas être réduit à adopter des documents et à applaudir des consensus âprement négociés. Mais au contraire, il devrait mesurer le progrès et se féliciter des projets réalisés », a souligné M. Bourita qui intervenait lors de la seconde réunion ministérielle préparatoire du 6ème Sommet UA-UE qui se tient dans la capitale rwandaise, Kigali.

Evoquant le caractère stratégique du partenariat Afrique-Europe, le ministre a relevé que ce partenariat est né d’une volonté commune de bâtir un espace de dialogue et de coopération pour la sécurité, le développement et la prospérité partagée.

Ce partenariat, a dit M. Bourita, a « démontré sa pertinence, puisque nous y restons attachés depuis deux décennies », ajoutant que le partenariat UA-UE a gagné en structuration, avec des ministérielles régulières et des groupes de travail permanents entre l’UA et l’UE.

Cette structuration est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi, a fait observer le ministre, notant dans ce sens que « le but ultime reste la réalisation des objectifs-cadres formulés dans les Déclarations du Sommet du Caire d’Avril 2000 et du Sommet d’Abidjan de Novembre 2017 ».

Par ailleurs, M. Bourita a fait remarquer que si les objectifs demeurent pertinents, la démarche collective, elle, gagne à se renouveler.

« Depuis 2000, nous avons adopté 3 Feuilles de route, mais combien en avons-nous réalisées ? », s’est-il interrogé, estimant que l’action collective tarde encore à se traduire en réalisations tangibles.

Evoquant le 6ème Sommet UA-UE prévu l’année prochaine à Bruxelles, le ministre a indiqué que ce sommet sera l’occasion de donner un nouveau souffle au partenariat Afrique-Europe.

Il a, d’autre part, salué une proposition du ministre rwandais des Affaires Etrangères, Vincent Biruta, visant la création d’un Comité ministériel restreint de suivi et de mise en oeuvre pour assurer des résultats tangibles, une mise en oeuvre effective des objectifs.

Selon le ministre, ce comité pourrait contribuer à rendre le partenariat UA-UE plus visible pour les populations des deux continents, notamment les plus jeunes, à travers notamment l’identification et le développement des activités ayant un impact sur la vie quotidienne.

« Le Maroc est disposé à faire partie de ce comité et à abriter sa première réunion », a-t-il annoncé.

En marge de sa participation à la 2ème Réunion ministérielle UA-UE, M. Bourita a tenu une série de rencontres bilatérales avec plusieurs ministres des Affaires Etrangères africains et européens.

Cette 2ème réunion est présidée conjointement par le Ministre des Affaires Étrangères de la RDC, M. Christophe Lutundula, dont le pays préside actuellement l’UA, et le Haut Représentant de l’Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité et Vice-Président de la Commission Européenne, M. Josep Borrell.

Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères de l’UE et de l’UA ont fait le point sur les progrès accomplis depuis le cinquième sommet UE-UA (Abidjan, 29-30 novembre 2017), en procédant à un échange de vues sur le partenariat UE-UA ainsi que sur les moyens de renforcer la coopération.