novembre 2021 - Page 11 sur 48 - Journal du niger

Niger : Le Secrétaire Exécutif du NEPAD annonce des concertations pour venir en aide aux pay du Sahel

Le Président de la République du Niger Mohamed Bazoum s’est entretenu, dans l’après-midi de ce Mardi 23 Novembre 2021, avec le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (NEPAD), M. Ibrahim Assane Mayaki.

 

 

A sa sortie d’audience, le Secrétaire Exécutif du NEPAD a déclaré à la presse être venu « présenté au Président de la République ce que fait le NEPAD et recueillir ses recommandations », précisant que parmi ces recommandations, le Chef de l’Etat nigérien accorde un très grand intérêt au développement du capital humain particulièrement dans le secteur de l’éducation.

« Nous avons également parlé de chaines de valeurs, surtout dans le développement de l’agro-business et je me suis engagé pour que l’Agence de Développement de l’Union Africaine puisse s’investir dans ces deux domaines du mieux qu’elle peut », a promis M. Ibrahim Mayaki.

Et en tant que président d’honneur du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest de l’OCDE, « nous allons organiser dans ce cadre des concertations que nous avons appelé « concertations sahéliennes » pour faire des diagnostics quantifiés et qualifiés qui ciblent les tendances lourdes du Sahel à moyen et long termes, mais qui ne s’arrêtent pas aux réflexions », a-t-il ensuite annoncé, soulignant que « cela va nous amener à faire des actions concrètes ».

 

Source: Agence nigérienne de presse

Au Niger, 77% des filles sont mariées avant 18 ans

Le président nigérien Mohamed Bazoum lance un défi aux chefs traditionnels. Il leur demande de ne plus prendre en mariage des filles de moins de 10 ans.

 

C’est lors d’un symposium à Niamey qu’il a lancé le pavé dans la mare des chefs traditionnels. Le président nigérien Mohamed Bazoum, visiblement déterminé à combattre le mariage précoce des enfants et lutter pour le maintien des jeunes filles à l’école, demande à ces acteurs de changer d’attitude.

Plus de 14.000 personnes ont fui le Nigeria pour se réfugier au Tchad voisin

Le symposium de deux jours se tenait à Niamey, sur la transition démographique. Mohamed Bazoum en a profité pour mettre les chefs traditionnels devant leur responsabilité.

Cette réalité est à l’origine de nombreux cas d’abandon scolaire des jeunes filles, de naissances rapprochées et de nombreux impacts sanitaires comme les fistules obstétricales.

« Pour que vous prêchiez par l’exemple et non pas seulement par la parole, ne serait-ce pas possible qu’au terme de ce symposium vous preniez une résolution dans laquelle vous vous engagez à ce que ni sultans, ni chefs de canton, ni chefs de groupement ne prennent plus en mariage des filles âgées de moins de 18 ans ? Ça serait un exemple », a lancé Mohamed Bazoum aux chefs traditionnels réunis à Niamey.

Les regards sont désormais tournés vers les chefs traditionnels qui sont incontournables dans les prises de décisions et sont très influents au sein de la population.

Question sensible

Preuve qu’il s’agit d’une question sensible, Maman Mansour, un des chefs traditionnels présents, n’a pas voulu se prononcer, préférant renvoyer la responsabilité sur l’Etat nigérien.

Maman Mansour : « L’âge du mariage est une question très sensible »

 « Cette demande du chef de l’Etat va faire l’objet d’une concertation et d’un débat uniquement entre nous. La question du mariage et surtout l’âge du mariage est une question très sensible. Dans les livres sacrés, il n’est pas dit qu’il y a un âge pour le mariage. Nous ne sommes que 247 chefs. Si nous nous engageons à prendre en mariage une fille de moins de 18 ans, ça ne va pas changer grand-chose. C’est au gouvernement de prendre les lois et les dispositions qu’il faut pour donner à la fille le maximum de chance pour qu’elle puisse grandir. Et la solution que moi j’approuve, c’est toutes les filles à l’école. Et prendre des mesures pour que la fille se sente le devoir de réussir à l’école », explique-t-il au micro de la DW.

Il n’est donc pas encore assuré que la demande du chef de l’Etat nigérien soit suivie. Toutefois, les groupements de jeunes adolescents se réjouissent de l’initiative du président Mohamed Bazoum.

« Une action vaut mieux que mille mots. En faisant en sorte que chaque chef traditionnel prenne l’engagement de ne pas se marier avec une fille avant ses 18 ans, je pense qu’il vient de marquer un point et c’est un pas de plus vers la fin du mariage des enfants », a laissé entendre un participant.

 

source: dw.com

La Covid-19 a entraîné une « forte augmentation de la dette » de l’Afrique

La pandémie de Covid-19 a entraîné un « doublement des déficits budgétaires et une forte augmentation de la dette » des pays en Afrique, selon la Revue annuelle 2021 sur l’efficacité du développement de la Banque africaine de développement (BAD) publiée mardi.

Pour contenir la crise de Covid-19, la BAD a joué un rôle essentiel dans le soutien apporté à des millions d’Africains, affectés par les conséquences de la pandémie en 2020, souligne l’édition 2021 de la Revue annuelle sur l’efficacité du développement publiée ce mardi par l’institution. 

« La pandémie a entraîné un doublement des déficits budgétaires et une forte augmentation de la dette, réduisant la capacité des pays africains à investir dans la relance économique », mentionne la Revue annuelle de la BAD, qui enregistre des « résultats remarquables » en dépit de la Covid-19. 

Selon la Revue, la Banque africaine de développement a réagi rapidement, mettant en place une Facilité de réponse à la Covid-19, qui a fourni 3,6 milliards de dollars américains de soutien budgétaire d’urgence aux pays. 

Ces fonds ont été affectés à des secteurs essentiels tels que la santé, la protection sociale et l’assistance économique, ce qui a permis de venir en aide à 12,3 millions de ménages vulnérables dans 31 pays du continent.

En Côte d’Ivoire, au Ghana et au Sénégal, par exemple, la banque a contribué à subventionner les factures d’eau et d’électricité des ménages vulnérables. En Sierra Leone, elle a financé la formation et la protection de 11 000 agents de santé, en première ligne face à la maladie. 

Avec l’aide de la Banque, la capacité quotidienne de dépistage du Covid-19 en Éthiopie a quadruplé, et le Maroc a pu moderniser ses infrastructures de santé pour une meilleure prise en charge des patients.

La Revue note que les micros et petites entreprises soutenues par la Banque africaine de développement ont généré des revenus de 2 milliards de dollars en 2020, leur permettant de faire face à la pandémie.

Grâce au programme « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT) », le soutien de la banque pour la sécurité alimentaire et le développement agricole a touché 11 millions d’agriculteurs dans 28 pays et réduit les importations alimentaires de 814 millions de dollars sur le continent.

Le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, se dit « optimiste » quant au retour rapide de l’Afrique à la croissance et à la prospérité, dans un contexte où de nombreux pays africains sont encore aux prises avec la pandémie. 

M. Adesina a exprimé « la détermination de la BAD à soutenir le continent pour qu’il réalise pleinement son potentiel plus forte que jamais », ajoutant « nous sommes impatients de travailler main dans la main avec les pays africains pour les aider à atteindre leurs objectifs ».

Les projets financés par la banque en 2020 ont permis de raccorder 260 000 personnes au réseau électrique. Quelque 16,4 millions de personnes ont connu des améliorations dans l’agriculture tandis que 9,2 millions d’Africains ont eu accès à de meilleurs services de transport et 8,3 millions ont bénéficié de services nouveaux ou améliorés d’eau et d’assainissement.

La Revue sur l’efficacité du développement intervient dans un contexte de pandémie mondiale et de crise économique sans précédent. Malgré tous ces défis, la Banque a accompli des réalisations remarquables en 2020 tant au niveau opérationnel qu’institutionnel », a déclaré la première vice-présidente de l’institution, Mme Bajabulile « Swazi » Tshabalala. 

« En notre qualité de banque de développement, nous sommes fiers de nos réalisations et nous devons continuer à améliorer la qualité de nos opérations et à accroître l’impact de nos travaux sur le développement », a-t-elle dit. 

FIF: Dao Gabala évoque les conditions avant la tenue de l’élection

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a évoqué mardi les conditions avant la tenue de l’élection du président de l’organisation, lors d’une conférence de presse.

« Pour que nous ayons les élections, au 31 décembre 2021, la première condition, c’est que nous ayons terminé notre mission d’assainissement des comptes » de la FIF récemment audités par un Cabinet d’expertise comptable, a déclaré Mme Dao Gabala.

Secondo, la présidente du Comité de normalisation de la FIF, a relevé que la mission de révision des textes et statuts de la FIF devrait être également terminée et que ces textes aient été validés par les clubs, en Assemblée générale.

Les textes, qui devraient être soumis à la CAF et à la FIFA ont été « déjà validés (mais), il faut qu’on ait reçu la dernière version. Nous avons explosé le délai, ce qui est sûr des élections (visées) le 20 décembre, alors qu’ on a pas encore évalué les textes, ce n’est pas possible », a-t-elle dit. 

Le professeur Martin Bléou, membre du Comité de normalisation de la FIF, a soutenu que la normalisation doit permettre de réviser les textes qui ont montré leurs limites, lors de l’élection du président de l’organisation. 

De ce fait, le Comité de normalisation attend l’échéance des textes et statuts, et le quitus de l’Assemblée générale du monde du football, avant le passage aux élections des différents dirigeants de la FIF.

« Sortons du fétichisme des dates », a lancé Mme Dao Gabala, avant d’ajouter « la fin de notre mission dépend de ceux qui nous ont envoyé, mais aussi de la résolution d’un certain nombre d’équations qui nous ont été demandées ».

Elle a évoqué la gouvernance financière, la question juridique et ensuite la tenue d’élections transparentes. Le Comité s’engage à accomplir cette mission, dont tout ne dépend pas de lui, mais aussi d’acteurs extérieurs.

Concernant l’audit des comptes de la FIF, Mme Dao Gabala a fait savoir que le contrôle révèle « un état de délabrement du système comptable, le contrat Jean-Marc Guillou (ex-entraîneur des Éléphants) ». 

En outre, la présidente du Comité a noté que « des paiements effectués sans facture à une société et des décaissements non autorisés, c’est-à-dire des personnes qui n’avaient plus le pouvoir d’engager, ont fait délaisser plus d’une centaine de millions de francs ».

« Nous allons réaliser notre mission parce que cela y va de l’intérêt du football ivoirien », a assuré la présidente du Comité de normalisation de la FIF, promettant que son staff « va travailler en toute impartialité ». 

La BAD mobilise 130 millions de dollars pour financer un programme agricole au Maroc

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé mardi un prêt de 130 millions de dollars pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales au Maroc. Ce projet d’adaptation climatique constitue le premier financement, axé sur les résultats, dans le secteur agricole en Afrique du Nord. Il contribuera à renforcer la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets du changement climatique en vue d’améliorer les conditions de vie des populations rurales.

 Le programme qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole baptisée « Génération Green 2020-2030 », a pour objectif d’appuyer la petite et moyenne hydraulique sur une soixantaine de périmètres avec la prise en compte de l’élément humain à travers le renforcement des capacités des acteurs, la promotion de l’emploi et le conseil agricole.

Foot: la FIF décide de continuer avec Patrice Beaumelle

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Mme Dao Gabala, a annoncé mardi que le sélectionneur des Éléphants, Patrice Beaumelle, reste à son poste en dépit de l’élimination de la Côte d’Ivoire pour le mondial 2022 au Qatar.

« Patrice Beaumelle continue » avec les Éléphants séniors, car « il reste un mois avant la CAN » et sa présence permettrait de préparer la CAN 2023 dont la Côte d’Ivoire est le pays hôte, a dit Mme Dao Gabala, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

L’entraîneur Patrice Beaumelle a été désigné le 4 mars 2020 sélectionneur de l’équipe nationale de football de la Côte d’Ivoire. Le technicien Français, l’ex-adjoint de Hervé Renard, a remplacé l’Ivoirien Ibrahim Kamara à ce poste.  

Maroc : les recettes touristiques en forte hausse

Les recettes touristiques au Maroc se sont élevées à 15,9 milliards de dirhams (1 euro = 10,3 DH) au titre du troisième trimestre de 2021, en hausse de 202% par rapport au même trimestre de 2020, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).Ces recettes demeurent, toutefois, en baisse de 40,2 % comparativement à la même période de l’année 2019, relève la DEPF dans sa note de conjoncture de novembre 2021.

Le secteur du tourisme au Maroc demeure l’un des secteurs les plus meurtris par la pandémie du Covid-19

Certes l’industrie touristique du royaume a été déjà assez mise en difficultés auparavant, mais la pandémie de la Covid19 a fortement exacerbé ces difficultés et a eu de forts impacts économiques et sociaux sur son évolution. Le tourisme est en effet l’un des secteurs les plus touchés en raison des restrictions imposées aux activités qui lui sont associées.

La saison estivale 2020 est l’une des pires qu’a connue le Maroc. Rapporté sur les statistiques du tourisme au Maroc, cela se traduit par des baisses sans précédent, une baisse générale des indicateurs d’activité avoisinant les 65% a été enregistrée depuis le début de la crise sanitaire jusqu’à début 2021. Le secteur du tourisme au Maroc aurait perdu près de 2,2 millions de touristes et les recettes touristiques ont chuté de 69 % suite à la chute de la demande sur les chambres d’hôtels.

Pour soutenir ce secteur et garantir sa relance en sortie de crise, un contrat programme, signé le 06 aout 2020, a prévu 21 mesures d’appui dont certaines avaient pour échéance la fin de l’année 2020. Mais la persistance de la crise sanitaire et la dégradation du contexte économique ont nécessité l’actualisation des dispositions de ce contrat programme à travers un avenant ayant pour priorité la préservation des emplois et du tissu économique.

Sahara : Washington appuie le plan marocain d’autonomie

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a apporté lundi un soutien appuyé au plan marocain pour l’autonomie du Sahara, le qualifiant de « sérieux » et « crédible ».Le secrétaire d’État a souligné que nous continuons de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, et une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple” du Sahara, a déclaré son porte-parole Ned Price à l’issue d’une rencontre entre Antony Blinken et son homologue marocain Nasser Bourita à Washington.

Les deux parties ont « exprimé leur ferme soutien » au nouvel émissaire de l’ONU Staffan de Mistura, selon le communiqué américain.

Antony Blinken et Nasser Bourita ont ainsi discuté de “l’approfondissement des relations entre le Maroc et Israël”, à l’approche du premier anniversaire de leur rapprochement, le 22 décembre.

Ils ont également discuté « des efforts du gouvernement marocain nouvellement formé pour faire avancer le programme de réforme du Roi Mohammed VI, et de l’importance de promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales ».

Les deux parties ont en outre souligné l’importance de « l’approfondissement continu » des relations maroco-israéliennes.  Idem pour les relations maroco-américaines. En effet, le chef de la diplomatie américaine a tenu à rappeler le partenariat « solide et de longue date unissant Washington et Rabat ainsi que la volonté des Etats-Unis de le consolider davantage ».

C’est d’ailleurs l’ambition réitérée récemment par le président américain dans un message adressé au Roi Mohammed VI à l’occasion du 66ème anniversaire de l’Indépendance du Maroc, commémoré le 18 novembre de chaque année.

Joe Biden a mis en avant les relations de longue date et les valeurs communes partagées par les deux pays, à la faveur d’un partenariat de 235 ans, initié par la signature du Traité de paix et d’amitié entre les États-Unis et le Maroc en 1786.

« Nous nous réjouissons à la perspective d’approfondir nos engagements communs, d’investir dans la prospérité mutuelle et de nous appuyer sur ce partenariat inébranlable. Notre intérêt commun pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique du nord constitue une base solide pour une collaboration et un engagement continus », a souligné le président américain dans ce message.

Conflit au Tigré : Abiy Ahmed est-il prêt pour le champ de bataille ?

Le Premier ministre éthiopien, pour barrer la route aux rebelles déterminés à s’emparer d’Addis Abeba, a pris la direction des opérations. Un pari risqué.Abiy Ahmed, dans un communiqué visant à convaincre ses concitoyens de la nécessité de défendre l’Éthiopie contre « les actes d’agression qui menacent sa souveraineté », a déclaré qu’il montrerait l’exemple.

Le lauréat du prix Nobel de la paix 2019 serait donc disposé à endosser l’uniforme de chef de guerre contre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et le Front de libération oromo (OLF).

Les forces fédérales éthiopiennes, qui jouissaient par le passé d’une solide réputation dans toute l’Afrique, semblent avoir perdu l’initiative militaire. Les rebelles ont récemment pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à 220 kilomètres au Nord d’Addis Abeba, ouvrant ainsi un accès direct à la capitale éthiopienne.

L’armée fédérale soutient que la réalité du terrain est tout autre car « le succès spectaculaire des rebelles » serait juste une « propagande » savamment orchestrée. Sur le champ de bataille, les troupes éthiopiennes disent tout simplement avoir abandonné des positions militaires non stratégiques.

Hier lundi, Abiy Ahmed a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il va « diriger les forces de défense », non sans inviter les Éthiopiens valides à défendre la patrie en le rejoignant sur la ligne de front.

Pour de nombreux observateurs, le Premier ministre est responsable du manque de dynamisme de l’armée régulière. La décision du Premier ministre de participer personnellement à ce que son gouvernement appelle une « guerre existentielle pour sauver l’âme de l’Éthiopie » suscite des réactions mitigées dans son pays.

Les soutiens d’Abiy Ahmed rappellent qu’il a servi comme soldat pendant la guerre contre l’Érythrée voisine entre 1998 et 2000 d’où son grade de lieutenant-colonel. Durant ce conflit ayant fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, l’actuel Premier ministre éthiopien aurait eu « une attitude courageuse ».

Pour d’aucuns, Abiy Ahmed veut simplement apparaitre sur le champ de bataille afin de remonter le moral de ses commandants. Il ne serait pas le premier dirigeant à jouer ainsi son va-tout. En avril dernier, le président tchadien Idris Deby est mort dans une escarmouche entre les troupes gouvernementales et des rebelles venus de la Libye.

Getachew Reda, le porte-parole du TPLF, considère la promesse d’Abiy Ahmed comme de « la poudre aux yeux » qui n’arrêtera pas leur combat pour libérer le reste de l’Éthiopie. Jusque-là, les appels au cessez-le-feu de l’Union africaine (UA) sont restés lettre morte.

Un rebond à 3,3% du PIB réel des économies de l’Afrique centrale attendu

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel des économies de l’Afrique centrale devrait rebondir à 3,3 % en moyenne en 2021, essentiellement sous l’effet de la hausse des prix de pétrole.

Cette prévision ressort d’un résumé analytique du Rapport « Perspectives économiques Afrique centrale 2021 » de la Banque africaine de développement (BAD) publié mardi par l’institution financière.

Le succès des mesures d’endiguement de la pandémie et la relance de l’économie mondiale devraient contribuer à la reprise de l’activité dans les pays de la CEMAC, mentionne le rapport de la BAD. 

Toutefois, les risques demeurent avec l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, le faible déploiement des campagnes de vaccination et les problèmes de sécurité, surtout au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad et en République démocratique du Congo.

Pour favoriser la relance, le rapport note qu’il conviendrait de « renforcer les coussins de sécurité budgétaire une mobilisation accrue de l’aide et/ou de ressources intérieures » et améliorer la gouvernance afin que les mesures ciblent effectivement les populations vulnérables. 

Résilience et impacts 

La CEMAC pourrait considérer une réforme du taux de change visant à définir un système qui promeuve la croissance et l’ajustement face aux chocs, souligne la Banque africaine de développement. 

Il était attendu que la Covid-19 augmente de plusieurs millions le nombre de pauvres dans la région en 2020. Le revenu par habitant a diminué davantage (–5,6 % en 2020 contre –0,9 % en 2019). 

La pandémie à Covid-19 aura des répercussions négatives à plus long terme sur le capital humain, compte tenu des mesures liées au confinement, à la fermeture d’établissements scolaires à la réduction des prestations de soins de santé, prévient le rapport.

Les gouvernements d’Afrique centrale ont introduit plusieurs mesures socioéconomiques après l’apparition de la pandémie. Les pays de la CEMAC et la RDC ont pris des mesures de relance équivalant à plusieurs points de pourcentage du PIB, combinant des allègements fiscaux et des injections de liquidités avec des dépenses de santé publique et dans les secteurs sociaux.

Ces mesures ont varié d’un pays à l’autre, en fonction de l’environnement politicoéconomique. Seule la RDC, avec son système de taux de change flexible, a eu recours à son taux de change afin de faire face au choc.

 La Banque des États de l’Afrique centrale a racheté en juillet 2020 des titres de créance publique d’une valeur totale de 600 milliards de francs CFA (1,04 milliard de dollars). Malgré des risques potentiels, les perspectives régionales demeurent favorables à une relance post-Covid-19.    

Sécurité budgétaire

Déjà en proie à des défis sécuritaires et à la volatilité des prix du pétrole avant la survenue de la pandémie, les économies de la région ont subi des chocs significatifs en raison de leur dépendance aux exportations de pétrole.

Le repli de l’activité économique, combiné à la chute de la demande internationale du pétrole sous l’effet de l’effondrement des cours, a entraîné le recul du taux de croissance moyen de la région, qui est passé de 2,8 % en 2019 à –2,6 % en 2020.

Les pays les plus touchés ont été la République du Congo (–6,8 %), la Guinée équatoriale (–6,1 %) et le Gabon (–2,7 %). La République centrafricaine a été le seul pays à afficher une croissance positive en 2020, soit 0,4 %.

La pandémie a creusé davantage les déficits budgétaires et du compte courant des pays d’Afrique centrale. Ensuite, la forte dépendance aux recettes pétrolières a entraîné une contraction des ressources budgétaires de 4,6 % du PIB en moyenne, pour les pays exportateurs de pétrole, et creusé le déficit des transactions courantes de plus de 9 % au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad.

Le faible accroissement des recettes non pétrolières dans les économies pétrolières de la CEMAC ainsi que les faibles niveaux de mobilisation de ressources en République centrafricaine et en RDC, ont conduit à l’inadéquation des « coussins de sécurité budgétaire ». 

Par ailleurs, l’encours de la dette de la région a augmenté, passant d’une moyenne de 48 % du PIB en 2019 à près de 55 % en 2020. Toutefois, l’Afrique centrale a bénéficié d’importants financements extérieurs d’urgence.

L’inflation a progressé dans plusieurs pays de la région, la plus forte augmentation ayant été enregistrée en RDC, où l’inflation a atteint 11,8 % en 2020, du fait notamment de la politique macroéconomique en vigueur et de la faiblesse de la monnaie nationale. La Guinée équatoriale et le Tchad ont également enregistré une légère hausse de l’inflation.

La pandémie de Covid-19 a été contenue avec un succès relatif dans la région opérationnelle Afrique centrale, qui comprend les six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC): Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad et la RDC.

Le nombre total cumulé des décès liés à la Covid-19 dans les sept pays était d’environ 2953 à fin juin 2021. Les décès dus à la Covid-19 dans la région n’ont représenté que 2,1 % de tous les décès enregistrés en Afrique, soit le taux le plus faible de toutes les régions africaines.

Avec 1320 et 916 décès, respectivement, au 27 juin 2021, le Cameroun et la République démocratique du Congo sont le pays les plus affectés par la pandémie. La Covid-19 a eu un impact notable sur tous les pays d’Afrique centrale, mettant à mal la croissance économique.

Pour juguler la crise mondiale, le dialogue sur les politiques régionales devrait être axé notamment sur les mesures visant une réduction de la pauvreté et la promotion d’une croissance inclusive, conclut le rapport.