novembre 2021 - Page 10 sur 48 - Journal du niger

Mali : « Nous avons opposé à la Cedeao la réalité du terrain » (PM)

Le Premier ministre malien a contesté les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la France visant des autorités maliennes.Devant des cadres de l’administration publique malienne, Choguel Maïga a soutenu que « ni Paris ni la Cédéao ne tiennent compte de la réalité du Mali » en prenant des sanctions. Pendant que certaines autorités maliennes y voient la main de la France, le Premier ministre apporte la réplique. « La Cedeao nous a opposé la réalité des textes. Nous lui avons opposé le principe de la réalité du terrain. Nous sommes prêts à aller aux élections, mais en ayant procédé auparavant, comme elle a eu à nous le recommander du reste, dans un passé récent, à un amendement des textes afin d’éviter les crises politiques et les contestations postélectorales répétitives ».

Le chef du gouvernement malien balaie toutefois les rumeurs d’un bras de fer entre le Mali et l’Organisation intergouvernementale. « D’aucuns ont parlé de bras de fer entre l’organisation subrégionale et nous. Il n’en est rien. D’autres ont parlé d’étouffement. Nous nous posons la question : quel intérêt des pays que nous considérons tous comme des pays frères ont-ils à nous étouffer ? » a-t-il expliqué.

A l’endroit de la France, Choguel Maïga a invité l’ancienne puissance colonisatrice à comprendre les « aspirations profondes » des Maliens. « Nul n’est mieux placé que la France pour comprendre nos aspirations profondes. N’est-elle pas celle qui, mettant fin à l’absolutisme royal, a inspiré aux peuples le droit de penser et d’agir par eux-mêmes et pour eux-mêmes contre les puissants et les tortionnaires ? » rappelle-t-il

La France, « patrie des droits de l’Homme et du Citoyen
peut-elle vouer aux gémonies des hommes aspirant à se prendre en charge hors de toute tutelle étrangère ? » s’interroge Choguel Maïga. Entre les deux pays affirme-t-il, « les liens sont si solides qu’ils résisteront aux humeurs passagères ».

S’il se dit que Paris cherche à conserver son influence politique, économique et diplomatique au Mali, « la Russie est un allié traditionnel » lance Choguel Maïga. « L’on a essayé de nous dissuader de nouer un partenariat avec la Russie. C’est vite oublier les données de notre histoire contemporaine. Peu de pays dépassent l’ex-URSS dans la mobilisation de l’aide au développement en faveur du Mali ».

Enfin, le Premier ministre malien a soutenu que le « Mali n’est pas isolé et ne sera jamais isolé » car il bénéficie aujourd’hui de l’appui multiforme de plusieurs pays.

Le gouvernement du Niger veut mobiliser plus de 160 milliards F CFA pour faire face au déficit de la campane agricole

Le Gouvernement du Niger a présenté, dans l’après-midi de ce mardi 23 Novembre 2021, à ses partenaires un Plan d’urgence de 160 milliards FCFA en réponse à la campagne agricole déclarée déficitaire sur l’ensemble du pays.

 

C’était au cours d’une réunion bipartite présidée par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou dans la Salle des Banquets de la Primature. Il y avait en face des membres du Gouvernement concernés par la question les représentants des Organisations internationales ; des ambassadeurs accrédités au Niger, à qui il a été présenté le contenu du document du plan d’urgence.

A la fin de la rencontre, tirant la synthèse de la réunion, le Premier Ministre a tout d’abord remercié l’équipe technique qui a préparé ce Plan d’urgence, avant de faire remarquer que c’est un document informatif et de qualité qui va servir de base à l’action d’urgence projetée.

Le Chef du Gouvernement nigérien de souligner qu’ils sont tous d’accord que la campagne agricole n’a pas répondu aux attentes des populations et qu’il a été dénombré environs 2,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère, ce qui nécessite une intervention d’urgence sur la période de Novembre 2021 à Mars 2022.

Ce plan d’urgence, précise-t-il, sera complété par un plan de soutien qui va couvrir la période de novembre 2021 à octobre 2022.

M. Ouhoumoudou Mahamadou de faire savoir que les différents intervenants ont reconnu l’urgence de la situation et se sont engagés à intervenir chacun suivant les modalités qui sont offertes par les dispositions administratives et financières de son organisation.

En ce qui concerne les Ambassadeurs, le Chef du Gouvernement nigérien a retenu que ces derniers vont se référer à leurs pays pour alerter et ont manifesté leur satisfaction du fait qu’ils ont été informés à temps et nombre d’entre eux ont pris l’engagement que leurs pays aideront à soutenir le Niger dans la résolution de cette crise qui s’ajoute à celle sécuritaire.
‘’Pour ce qui concerne les organisations internationales, elles se sont engagées dans le cadre des projets en cours à renforcer leurs soutiens en matière d’assistance alimentaire y compris en apportant des rectificatifs des projets en cours’’, a-t-il révélé.

Après avoir annoncé qu’un appel sera également lancé aux Organisations Non Gouvernementales afin qu’elles puissent apporter leurs contributions dans le cadre de cette crise, le Premier Ministre Ouhoumoudou a rapporté que les participants ont noté le souci d’un dispositif de mise en œuvre ; d’un dispositif de suivi et évaluation permanent, mais également d’un dispositif de comptabilité et d’audit et ce en tirant les leçons de toutes les interventions passées afin que les interventions qui sont prévues dans le cadre du plan d’urgence soient des interventions qui vont se faire dans la transparence, avec une consultation régulière de tous les acteurs.

D’après le Chef du Gouvernement nigérien, il a également noté la nécessité de réactiver le fonds commun des donateurs qui offre beaucoup plus de souplesses pour ce genre d’opération et, à cet effet, un appel est lancé aux partenaires du fonds afin qu’ils apportent leur contribution dans son financement.

Au cours de cette rencontre, il a été aussi évoqué la nécessité que le Gouvernement nigérien procède à une bonne communication et que la communauté internationale dans son ensemble puisse être informée à temps afin que les mesures soient prises pour faire face à cette situation qui parait exceptionnelle.

Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a enfin rapporté que l’ensemble des participants ont noté la gravité de la situation qui parait beaucoup plus sérieuse que celle des dernières années.

 

Source: Agence nigérienne de presse

Choléra : l’épidémie fait plus de 156 décès au Niger

« Jusqu’à présent, l’épidémie de choléra a coûté la vie à plus de 3.300 personnes et en a infecté environ 94.000 », a détaillé l’OCHA dans son dernier bulletin humanitaire sur l’Afrique de l’Ouest.

 

Selon l’agence onusienne, une hausse continue des cas de choléra a été signalée au Nigéria depuis juin dernier.

Le taux de létalité est de 3,5 %, ce qui est supérieur aux précédentes épidémies annuelles des quatre dernières années. Selon l’OCHA, les enfants âgés de 5 à 14 ans sont les plus touchés.

L’épidémie s’est propagée dans 32 des 36 États du Nigéria

Le Bulletin d’OCHA note que l’épidémie s’est propagée dans 32 des 36 États, y compris la capitale Abuja.

L’instabilité de la situation sécuritaire entrave l’accès des travailleurs humanitaires et sanitaires et la fourniture d’une aide vitale

Le nord reste toutefois la zone la plus touchée avec près de 90 % de tous les cas suspects, et en particulier les États de Bauchi, Kano, Zamfara et Jigwa, qui comptent près de 60 % des cas suspects.

Les mauvaises pratiques sanitaires et d’assainissement ainsi que la consommation d’eau contaminée sont quelques-uns des principaux facteurs de l’épidémie actuelle, selon la coordination humanitaire de l’ONU.

« La saison des pluies et les inondations qui ont suivi ont également aggravé la situation », a fait valoir l’OCHA.

Le Centre nigérian de contrôle des maladies a activé un centre d’opérations d’urgence pour le choléra afin de répondre à l’urgence, depuis le 21 juin. Mais « l’instabilité de la situation sécuritaire entrave l’accès des travailleurs humanitaires et sanitaires et la fourniture d’une aide vitale ».

Niger : plus de 5.400 personnes infectées dont 156 morts

Au Niger voisin, le choléra a été signalé pour la première fois dans la région de Maradi, à la frontière avec le Nigéria et a été lié à l’épidémie qui sévit dans le nord de ce pays.

« Les frontières du Niger avec le Nigéria sont poreuses et les passages fréquents », a détaillé l’OCHA, relevant que cela « entraîne une propagation continue de la maladie ».

L’épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition au Niger, début août, a fait plus de 156 morts sur 5.400 malades recensés dans six régions du pays, dont la capitale de ce pays d’Afrique de l’Ouest, Niamey.

« Le 9 août, le ministre de la Santé publique du Niger a déclaré une épidémie de choléra », a souligné l’agence onusienne, ajoutant que le taux de létalité est de 2,9 %.

La région de Tillabéry (ouest), dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est également touchée, indiquent les rapports des médias.

L’épidémie exacerbe « les vulnérabilités préexistantes » liées à l’insécurité au Sahel central

Selon l’ONU, l’épidémie exacerbe « les vulnérabilités préexistantes liées au conflit actuel et à d’autres facteurs aggravants ».

À Maradi, les activités des groupes armés non étatiques (NSAG) entravent l’accès des personnes déplacées aux services de santé.

Leurs incursions obligent également des centaines de personnes à se déplacer chaque mois, les éloignant des services de santé, entraînant « une pression accrue sur les établissements de santé qui travaillent déjà avec des capacités limitées ».

Aussi bien au Niger qu’au Nigéria, le choléra reste une maladie endémique et saisonnière, survenant chaque année principalement pendant la saison des pluies, le plus souvent dans les zones où l’assainissement est insuffisant.

source: UN news

Sénégal : un nouveau projet pour encourager entrepreneuriat

Le gouvernement américain vient de mettre en place un important fonds pour accompagner les jeunes entrepreneurs sénégalais.C’est une nouvelle source de financement que vient de mettre en place l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID). Dénommé « Entrepreneuriat et Investissement », ce projet quinquennal est doté d’un budget de 15 millions de dollars, soit environ 8,7 milliards de francs CFA annonce un communiqué parvenu mercredi à APA.

Ce programme facilitera l’investissement et mobilisera des ressources permettant de développer des écosystèmes autonomes d’entrepreneuriat et de développement d’entreprises à travers le pays, informe la note. Il mobilise des investissements publics et privés, pour inciter les jeunes sénégalais à aller vers l’entrepreneuriat, accroître les opportunités pour les femmes entrepreneurs.

Les fonds serviront aussi de renforcer l’accès aux services pour les entreprises en phase de démarrage et de croissance, et faciliter le financement et l’investissement en vue de stimuler la croissance de la prochaine génération d’entreprises au Sénégal.

Le projet ambitionne de faciliter la réalisation de nouveaux investissements pour 20.000 entreprises bénéficiant déjà de l’assistance technique de l’USAID. Il travaillera en partenariat avec des prestataires de services aux entreprises, des sociétés d’investissement et des institutions gouvernementales, pour promouvoir la croissance d’entreprises sénégalaises opérant dans des secteurs prometteurs et hautement prioritaires pour l’USAID. Il s’agit notamment de l’agroalimentaire, de la santé, de l’énergie et de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.

En s’appuyant sur les synergies offertes par les partenariats stratégiques établis au sein de l’écosystème, l’USAID élargira la base de ressources et de solutions durables pour les entrepreneurs du Sénégal, soutient l’organisme de coopération.

Le projet vise aussi à améliorer l’accès à des services durables d’appui aux entreprises, à augmenter les investissements et créer des emplois et de la richesse dans le pays, en soutenant les incubateurs et les centres technologiques du Sénégal, dont le nombre ne cesse de croître.

Éthiopie : des retombées sur les exportations d’électricité

La vente d’électricité à Djibouti et au Soudan ont rapporté 23 millions dollars à l’Ethiopie.L’Ethiopie a engrangé 23 millions de dollars grâce à l’exportation de 423 mégawatts d’énergie électrique vers Djibouti et le Soudan au cours du dernier trimestre, a déclaré la société publique de production d’électricité.

Le porte-parole d’Ethiopian Electric Power (EEP), Moges Mokenen, a confié aux médias locaux mercredi que le pays avait exporté 263,7 mégawatts d’électricité au Soudan et a obtenu 13,18 millions de dollars, tandis que les 159,6 mégawatts ont été vendus à Djibouti pour générer les 9,76 millions de dollars restants.

L’année dernière, le pays a obtenu un revenu total de 90 millions de dollars grâce aux exportations d’énergie électrique vers les deux pays, selon l’EEP. Mokenen a déclaré que l’exportation d’électricité a contribué à améliorer les relations économiques du pays avec les pays voisins, en plus de générer des devises étrangères.

Outre le Soudan et Djibouti, Moges Mokenen a déclaré que les travaux pour exporter de l’énergie électrique au Kenya sont presque terminés. Le pays est également en train d’établir des relations bilatérales avec le Somaliland, la Somalie, la Tanzanie, l’Erythrée, le Soudan du Sud et d’autres pays africains pour la vente d’énergie électrique, a ajouté l’EEP.

L’Ethiopie produit actuellement 4.500 mégawatts d’énergie électrique et devrait porter sa production à 17.000 mégawatts dans dix ans.

Au Niger, la Grande muraille verte avance à petits pas

Au sol, des chèvres croquent des graines d’acacia, un arbuste aux redoutables épines: jadis paysage lunaire, le plateau de Simiri, ville située à une centaine de km au nord de Niamey, capitale du Niger, s’est transformé en un petit paradis pour la faune et la flore.

 

 

« Bienvenue sur le site de la Grande muraille verte de Simiri, une petite forêt de plus de 25 hectares qui a poussé sur un terrain caillouteux », se félicite en accueillant l’AFP le capitaine Mouhamadou Souley, chef des Services de la lutte contre la désertification.

Des termites s’enfoncent dans des galeries, on peut voir des empreintes d’écureuils et de perdrix, ainsi que des mantes religieuses accrochées aux arbres où des nuées de sauterelles dévorent les feuillages.

La reforestation de l’hostile plateau de Simiri a débuté en 2013.

Armés de pioches et de bêches, des villageois ont construit des digues en terre qui retiennent plus longtemps les eaux de pluie autour des jeunes arbres pour assurer leur croissance, même en cas de sécheresse.

« Par là, nous avons déjà lancé des travaux d’extension de 65 autres hectares », montre du doigt le capitaine Souley.

– 8.000 km de verdure –

Pharaonique projet de l’Union africaine, la Grande muraille verte (GMV) vise à restaurer d’ici 2030 cent millions d’hectares de terres arides en Afrique, sur une bande de 8.000 km de long allant du Sénégal à Djibouti, en passant par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée et l’Éthiopie.

La partie nigérienne de la GMV est essentiellement formée d’acacia Sénégal (gommier blanc) et de Bauhinia rufescens, deux espèces très résistantes à la sécheresse pouvant culminer à douze mètres.

« Leurs feuilles et graines sont riches en protéines pour le bétail », se réjouit Garba Moussa, paysan de Bani-Maté, un hameau proche du site. « Cuites ou séchées, nous les consommons aussi comme aliments de survie pendant les graves disettes », ajoute-t-il.

« Cet endroit était un paysage stérile, voilà qu’une petite forêt renaît par miracle ! », exulte Moussa Adamou, le maire de Simiri, qui note « le retour du gibier ». Désormais, même « les girafes » quittent leur lointain habitat de Kouré, au sud de Niamey, pour venir savourer les tendres feuilles d’acacia, affirme-t-il.

D’ici la date butoir de 2030, le Niger, Etat aux trois-quarts désertique, ambitionne de « reverdir » 3,6 millions d’hectares de terres sur 37,5% de son immense territoire, selon le colonel Maïsharu Abdou, directeur général de l’agence de la GMV au Niger.

– « Une course de fond » –

Pour réaliser ce rêve, ce pays, un des plus pauvres au monde, a besoin de plus de 454,645 milliards FCFA (plus de 693 millions d’euros), selon lui.

L’Union européenne, l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Banque mondiale et des bailleurs de fonds bilatéraux, ont déjà mis à la main à la poche.

En plus de stopper le désert, le projet est aussi axé sur l’accès à l’eau, à l’énergie solaire, ainsi que sur des volets socio-économiques: maraîchage, pisciculture, élevage bovin, fermes avicoles, l’enjeu étant de fournir des emplois à une population minée par la pauvreté.

« C’est une course de fond », estime le colonel Abdou et des ONG locales se sont lancé dans la bataille.

« Nous allons reboiser 100 hectares dans six communes, nous avons nos pépinières et nous avons creusé des forages d’eau », explique Issa Garba, de l’organisation Jeunes volontaires pour l’Environnement (JVE).

Cependant, les attaques jihadistes qui endeuillent plusieurs pays de la GMV risquent de compromettre la concrétisation de ce chantier gigantesque.

« L’insécurité a porté un coup dur à sa réalisation (…) Tous les pays sont tournés vers la lutte contre l’insécurité », s’alarme Issa Garba.

« Il y a des zones où les paysans ont peur de s’aventurer pour mener des actions de reboisement ou d’entretien des arbres », note de son côté Sani Yaou, un expert nigérien.

Après une décennie de travaux, « on a fait une première évaluation en 2020 et ce qui a été réalisé (…) c’est 8% à 12% » de l’ensemble, révèle le colonel Abdou.

Au Niger, les zones forestières du sud ont déjà perdu un tiers de leur surface, pour ne plus représenter que 1 à 2% du pays, d’après le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Les surfaces arables sont donc autant de trésors pour ce pays dont 80% de la population vit d’une agriculture de subsistance.

De 23 millions d’habitants en 2019, la population nigérienne doit passer à 30 millions en 2030 et 70 millions en 2050, selon la Banque mondiale. D’ou l’importance vitale de la réussite rapide de la GMV.

 

source: TV5 monde

RDC : un nouveau camp pour l’armée à Kididiwe

L’initiative de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) vise à permettre aux militaires congolais de « s’installer durablement » dans cette localité reprise en 2019 aux Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais).« Éviter un éventuel retour des rebelles », c’est le but poursuivi par la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco). Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, la mission onusienne informe que Kididiwe, situé à l’Est de la ville de Beni (Nord-Kivu), est « le théâtre d’opérations menées depuis plusieurs semaines déjà par l’armée congolaise appuyée par les Casques bleus ».

Le nouveau camp « fait partie de notre stratégie de combat contre les groupes armés qui consiste à les délocaliser. Et une fois qu’ils sont délocalisés, on crée les conditions pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent le contrôle de la zone et la dominent », explique Abdourahamane Ganda, le chef de bureau intérimaire de la Monusco à Beni.

Dans le cadre de cette stratégie, renseigne M. Ganda, cinq camps comme celui de Kididiwe seront construits et remis à l’armée congolaise. Le Général Bertin Mputela, commandant des opérations Sokola 1, a exprimé son contentement pour la construction de ce « grand site » d’hébergement des militaires congolais.

« Le camp de Kididiwe accueillera quelques centaines d’hommes de troupe de l’armée congolaise engagés dans les combats contre les groupes armés à Beni », rapporte la Monusco.

Le Zimbabwe porté à la tête des producteurs africains de diamants

Durant sa présidence, le pays d’Emmerson Mnangagwa compte encourager le partage d’informations entre les Etats membres et œuvrer à la mise en œuvre de stratégies visant à améliorer l’industrie du diamant en Afrique.À l’issue d’élections organisées la semaine dernière, le Zimbabwe assure désormais la présidence tournante de l’Association africaine des producteurs de diamants (Adpa). Mardi soir, Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a affirmé que ce mandat sera mis à profit pour faire entendre la voix de l’Afrique au plan international.

L’Adpa, créée en novembre 2006, regroupe 13 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cameroun, Centrafrique, Congo, Ghana, Guinée, Namibie, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe.

Cette branche du Conseil africain du diamant, organe suprême de gouvernance du diamant en Afrique, s’emploie à renforcer l’influence des pays africains producteurs de diamants sur le marché mondial à travers des politiques qui favorisent la génération davantage de bénéfices de l’extraction de la pierre précieuse.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement de la marche vers les élections locales du 23 janvier 2022.À deux mois du rendez-vous, L’AS indique que le « spectre des émeutes de mars » plane sur le Sénégal. C’est pourquoi, souligne ce journal, les « appels à la paix » se multiplient.

Ces joutes électorales sont « sous haute tension » à en croire Sud Quotidien. Dans les colonnes de ce journal, Alioune Tine, président et fondateur du think-tank Afrikajom Center, déclare que « certains leaders (politiques) pensent à tort ou à raison que seul l’équilibre de la peur peut les sauver ».

Poursuivant dans Sud Quotidien, l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) estime que le chef de l’Etat « doit prendre les initiatives politiques audacieuses allant dans le sens d’assurer la neutralité de l’administration, de la justice et des organes de régulation des élections, et l’opposition doit s’abstenir d’appeler à la violence ».

Justement, Le Quotidien annonce que la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) « reçoit aujourd’hui » le Cadre unitaire de l’Islam (Cudis), porteur d’une charte de non-violence.

De son côté, WalfQuotidien pointe les « germes d’un contentieux » car le mandat de Doudou Ndir, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), a expiré depuis « le 31 mai 2011 ». Ce qui pourrait, conclut ce journal, amener l’opposition « à remettre en cause les résultats » des urnes.

On n’en est pas encore là puisque la validation des listes dans certaines circonscriptions électorales est suspendue momentanément en raison des recours déposés par le ministère de l’Intérieur qui conteste la réhabilitation de listes de l’opposition rejetées par les autorités administratives.

« Les préfets et sous-préfets ne pouvant agir en tant qu’institution ou autorité, c’est à la hiérarchie qu’ils se sont référés pour passer à l’acte. N’ayant pas non plus une personnalité juridique pour ester en justice, c’est par le biais de l’agent judiciaire de l’Etat que le ministère de l’Intérieur a saisi la Cour suprême », précise L’Observateur.

Doudou Wade, quant à lui, n’est pas directement concerné par ces contentieux. Le candidat de la coalition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en langue wolof) est « en embuscade », selon EnQuête, pour s’asseoir sur le fauteuil de maire de Dakar.

Pour ce faire, ajoute ce quotidien, Abdoulaye Wade, chef de l’Etat du Sénégal de 2000 à 2012, est « attendu prochainement pour booster la campagne de son neveu ». Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale et candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) est l’un des favoris dans la course à la mairie de la capitale.

Le Témoin s’intéresse au profil du maire sortant de Yoff. Cité par ce quotidien, Professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord), explique qu’Abdoulaye Diouf Sarr est « l’une des personnalités les plus représentatives de la mouvance présidentielle à Dakar » là où le journaliste Ibrahima Bakhoum considère que « Barthélémy Dias peut être un vrai barrage » pour le seul candidat de Benno Bokk Yakaar dans le département de Dakar à s’être imposé lors des élections locales de 2014.

Dans Vox Populi, Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, affirme que « nous allons vers des élections (avec) un enjeu stratégique global de la participation que l’Etat, les partis politiques et la société civile doivent relever ensemble ».

Enfin, Le Soleil ressuscite « Majmouth Diop (1922-2007) ». Pour le quotidien national, même si « le précurseur de la Gauche sénégalaise n’a pas eu beaucoup de victoires sur le plan électoral, il a participé à la conscientisation des masses ».

Sénégal : la Sonacos reçoit 40 millions d’euros pour la campagne arachidière

Le montant alloué par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) permettra à la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) de couvrir « environ 45 % des besoins » dans la campagne 2021-2022.Au Sénégal, le démarrage de la phase de commercialisation de l’arachide est prévu le 25 novembre. Cette année, l’Etat a fixé un prix plancher de 250 F CFA pour le kilogramme d’arachide.

Dans ce pays où l’agriculture contribue pour environ 16 % au Produit Intérieur Brut, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) a mis 40 millions d’euros (26 milliards F CFA) à la disposition de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos). 

« Cette facilité est dédiée au redressement post-Covid du secteur agricole sénégalais et est destinée à financer une partie de la campagne arachidière 2021-2022 », précise un communiqué de l’institution financière reçu ce mercredi à APA.

Grâce au soutien de l’ITFC, la Sonacos pourra acheter « 150.000 tonnes d’arachides provenant des agriculteurs et de la récolte de cette année et devant être transformées en huile d’arachide, en aliments de bétail et en arachides de bouche », renseigne la source.

Au cours de la conclusion de cet accord, Nazeem Noordali, Directeur d’exploitation de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce, a déclaré : « Nous croyons en la croissance du secteur agricole en Afrique subsaharienne et nous sommes prêts à soutenir des acteurs clés tels que la Sonacos sur des projets qui apportent une valeur financière et ont aussi un impact direct sur les communautés agricoles et rurales ».

De son côté, Modou Diagne Fada, Directeur Général de la Sonacos, a fait savoir que le financement de l’ITFC constitue « une ressource indispensable à nos agriculteurs et c’est une étape fondamentale pour assurer le succès de la campagne commerciale d’arachide 2021/2022 au Sénégal ».

Pendant la campagne agricole précédente, les recettes du Sénégal provenant de l’exportation d’arachides s’élèvent à 329,3 millions d’euros, soit 215 milliards F CFA.