ZIMBABWE Archives - Journal du niger

Afrique : 69 projets d’infrastructures à mener à terme d’ici 2030

Pour un investissement de 160 milliards de dollars, les cinq régions du continent bénéficieront de projets s’inscrivant dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA).Ouvert hier jeudi, le Sommet africain sur le financement des infrastructures a pris fin ce vendredi au Sénégal. Autour de l’hôte de la rencontre, le président Macky Sall, des chefs d’État du continent, mais aussi les partenaires techniques et financiers ont réfléchi sur les mécanismes pour une exécution efficace de l’ensemble des projets.

Parmi ceux-ci, il y a « le projet de point de présence de Fibre optique sous-marine transfrontalière, ainsi que le projet de centre régional intelligent et de centre de données, qui fournira une connectivité TIC à 285 millions de personnes, en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda », indique un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad) reçu à APA.

L’institution financière cite également « le projet énergétique de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) impliquant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il porte notamment sur la gestion rationnelle des ressources communes des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal, dont les bassins ont un potentiel de production d’électricité ».

Enfin, la Bad évoque « le projet hydroélectrique de Baynes qui profitera à l’Angola, au Botswana, à la République démocratique du Congo, à l’Eswatini, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, à la Namibie, à l’Afrique du Sud, à la Tanzanie, à la Zambie et au Zimbabwe ».

Globalement, 160 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre en œuvre 69 projets d’infrastructures d’ici 2030 à travers le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), une initiative conjointe de la Commission de l’Union Africaine (UA), de l’Agence de planification et de coordination du développement du Nouveau partenariat pour l’Afrique et de la Bad.

Le Plan d’actions prioritaires 2 du PIDA, visant à accroître la compétitivité et l’intégration économique de l’Afrique, avait été adopté par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en 2021.

Zimbabwe : une loi controversée sur les ONG indispose Amnesty International

Amnesty International demande au président Emmerson Mnangagwa de ne pas promulguer un projet de loi visant à restreindre les activités des organisations non gouvernementales, car cela aura des « conséquences désastreuses » pour des millions de Zimbabwéens en besoin d’aide humanitaire.Au Zimbabwe, un projet de loi controversé portant modification de la loi sur les Organisations bénévoles privées (OBP) a récemment été adopté par le Sénat zimbabwéen et attend d’être promulgué par le chef de l’État, Emmerson Mnangagwa.

En cas de validation par le président Mnangagwa, l’amendement relatif aux OBP donnera au gouvernement un pouvoir discrétionnaire illimité lui permettant de réglementer à sa convenance et d’interférer dans le fonctionnement et les activités des Organisations non gouvernementales (ONG).

Ses dispositions donnent au gouvernement le pouvoir incontrôlé de désigner toute ONG comme étant « à haut risque » ou « vulnérable » aux abus terroristes, ce qui lui permet de révoquer l’agrément de l’organisation et d’écarter ou de remplacer ses dirigeants.

En outre, pour éviter les sanctions civiles, les OBP peuvent être tenues d’obtenir l’approbation du gouvernement pour tout « changement important », y compris les modifications de leur gestion et de leur règlement intérieur. 

Ces restrictions prévues par ledit projet de loi ont fait réagir le directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe. Tigere Chagutah estime que sous sa forme actuelle, c’est une « menace » pour « les organisations de la société civile qui œuvre en faveur des droits humains au Zimbabwé ».

 « Si ce projet de loi passe, il aura des conséquences désastreuses, notamment la restriction de l’espace civique et de l’accès aux services d’aide humanitaire au Zimbabwe, car il rendra immédiatement illégales toutes les organisations non gouvernementales qui ne sont pas enregistrées en tant que OBP », a déclaré M. Tigere dans un communiqué.

La loi proposée pourrait être utilisée par le gouvernement pour refuser l’enregistrement des organisations de défense des droits de l’homme « en raison du travail qu’elles accomplissent, notamment la défense de droits tels que la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique », a-t-il ajouté.

M. Tigere  craint que la nouvelle loi n’exacerbe également la répression croissante des organisations de la société civile, et ne contribue à une éventuelle augmentation des violations des droits de l’homme. 

Partant de là, il demande au président Mnangagwa d’« utiliser sa position de leader pour rejeter ce projet de loi car il est répressif ». « Le président doit veiller à ce que ce projet de loi ne soit jamais promulgué », a-t-il insisté.

Selon les détracteurs du gouvernement, le projet de loi est motivé par une volonté des autorités zimbabwéennes de restreindre l’espace démocratique en vue des élections générales prévues en juillet de cette année.

Zimbabwe : le président biélorusse en visite d’Etat de trois jours

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko s’est rendu lundi au Zimbabwe pour une visite d’État de trois jours visant à renforcer les relations bilatérales entre Harare et Minsk.C’est son premier séjour en Afrique-subsaharienne. A la tête d’une délégation de haut niveau, composée de responsables gouvernementaux et de représentants du monde des affaires, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko effectue une visite de 72 heures au Zimbabwé.

Le dirigeant biélorusse devrait discuter de questions bilatérales et mondiales avec le président Emmerson Mnangagwa.

La visite devrait déboucher sur la signature de divers accords bilatéraux et l’annonce de programmes définis dans le domaine de l’agriculture.

Lundi en début de journée, le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Frederick Shava, a rencontré son homologue biélorusse, Sergei Aleinik, pour discuter de la visite d’Alexandre Loukachenko et de questions d’intérêt mutuel entre les deux pays.

Une attention particulière a été accordée à un certain nombre de sujets d’intérêt commun, notamment les perspectives de développement de la coopération industrielle entre la Biélorussie et le Zimbabwe, la mise en œuvre de projets conjoints et le renforcement de l’interaction entre les deux pays dans divers secteurs de l’économie.

Depuis 2019, la Biélorussie aide le Zimbabwe à moderniser et à mécaniser son secteur agricole.

La visite de Loukachenko fait suite à une visite similaire de Mnangagwa en Biélorussie en 2019.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

Zimbabwe : conférence de l’OMS sur les maladies non transmissibles

Des experts de la santé de plusieurs pays africains partagent les dernières avancées et tendances en matière de gestion des maladies non transmissibles (MNT) lors de la 2e Conférence régionale africaine sur les maladies non transmissibles qui se déroule actuellement dans la station balnéaire de Victoria Falls, au Zimbabwe.La conférence, qui se déroule du 12 au 14 janvier, réunit des experts de la prévention, de la surveillance et de la gestion des maladies non transmissibles issus des ministères de la santé de sept pays, ainsi que des chercheurs de haut niveau et des universitaires de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ailleurs.

Parmi les autres participants figurent des représentants de donateurs et d’organisations de la société civile qui s’occupent de questions de santé. « Cette conférence attire notre attention sur la nécessité urgente de s’attaquer aux MNT, comme le prévoit la stratégie nationale de santé 2020-2025 », a déclaré le vice-ministre zimbabwéen de la Santé, John Mangwiro, qui est l’invité d’honneur.

Selon l’expert, la conférence est également l’occasion pour les pays africains de « faire le point et de partager les enseignements tirés de la mise en œuvre du paquet d’interventions essentielles de l’OMS en matière de MNT pour les soins de santé primaires dans des contextes à faibles ressources ».

La conférence se déroule sous le thème « Prévention, surveillance et gestion des MNT pour atteindre l’ODD 3 dans le contexte de Covid-19 et d’autres urgences sanitaires ».

L’objectif principal de la réunion est de partager les expériences concernant les dernières avancées et tendances en matière de prévention, de gestion et de surveillance des MNT dans le contexte de la pandémie Covid-19 et d’autres urgences sanitaires, notamment le VIH et le sida.

Selon l’OMS, les MNT étaient responsables de 37 % des décès en Afrique en 2019, contre 24 % en 2000. La pandémie mondiale de Covid-19 a exacerbé la situation, précise-t-elle.

Mozambique : la SADC va prendre des mesures sur le scandale des cadavres brûlés

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a réagi sur l’affaire des cadavres brûlés au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va prendre des « mesures appropriées » contre tout membre de sa force d’intervention au Mozambique qui serait lié à l’incident d’incinération de corps humains dans ce pays d’Afrique du Sud-Est, a déclaré jeudi le président namibien, Hage Geingob.

M. Geingob, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, a déclaré que l’organisme régional prenait au sérieux cet incident au cours duquel des soldats non identifiés portant des uniformes similaires à ceux des troupes représentées dans la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) ont été filmés en train de jeter des cadavres dans un tas de décombres en feu.

La SAMIM a déclaré en début de semaine qu’elle avait ouvert une enquête sur cet incident, qui se serait produit en novembre dernier dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, déchirée par les conflits.

« Je souhaite en outre souligner de manière catégorique que la SADC ne tolère pas les actes reflétés dans la vidéo et, une fois l’enquête terminée, elle prendra les mesures appropriées, conformément au droit international des conflits armés », a déclaré M. Geingob dans un communiqué.

L’incident a suscité des craintes d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées qui luttent contre une insurrection parrainée par l’État islamique dans la région mozambicaine riche en minerais. Le groupe de défense des droits Amnesty International a exigé jeudi une enquête indépendante sur ce scandale.

La SAMIM a été déployée en juillet 2021 dans la province de Cabo Delgado dans le cadre d’une réponse régionale visant à aider le Mozambique à combattre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent sur son territoire.

M. Geingob a salué le travail de la SAMIM jusqu’ici, affirmant que la force régionale a jusqu’à présent assuré « une amélioration considérable de la situation humanitaire et sécuritaire, ce qui a entraîné le retour des personnes déplacées dans leurs régions d’origine ».

Tournée africaine du ministre turc des Affaires étrangères

Cette tournée s’achèvera le 14 janvier.M. Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères de Turquie, a entamé dimanche une tournée africaine qui l’amènera en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Rwanda, au Gabon et à Sao Tomé-et-Principe. Cette tournée s’achèvera le 14 janvier.

Pendant son séjour en Afrique du Sud, le ministre Çavuşoğlu procèdera à l’inauguration officielle du Consulat général de Turquie au Cap le 9 janvier et tiendra des réunions officielles à Pretoria le 10 janvier.

Dans le cadre de cette tournée, l’officiel turc est aussi attendu au Zimbabwe où il s’entretiendra avec les autorités locales le 11 janvier. Il sera ensuite au Rwanda le 12 janvier, au Gabon le 13 janvier et à Sao Tomé-et-Principe le 14 janvier.

Tous les domaines des relations bilatérales de la Turquie avec ces pays et les développements régionaux ainsi que la politique de partenariat avec l’Afrique de la Turquie seront examinés au cours de la tournée du ministre Çavuşoğlu.

Cette visite est la manifestation du regain d’intérêt de la Turquie pour l’Afrique, qui s’inscrit dans le contexte d’une nouvelle course à l’influence sur le continent de la part de grandes puissances, tels que les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

Zimbabwe: une centrale thermique de 300 MW bientôt inaugurée

Le pays d’Afrique australe connaît des pénuries d’électricité persistantes.Le Zimbabwe va mettre en service ce mois-ci la première de deux nouvelles unités qui pourront ajouter 600 mégawatts à la production de la plus grande centrale thermique du pays, a annoncé ce jeudi 5 janvier 2023 le ministre de l’Energie et du développement énergétique, Zhemu Soda.

Cité par le quotidien national Herald, M. Soda a expliqué que les ingénieurs de la Zimbabwe Electricity Supply Authority (ZESA) et de la Chine effectuent les derniers tests avant la mise en service de l’unité 7 de la centrale thermique de Hwange.

Il a précisé que les ingénieurs sont en train de finaliser les travaux sur le système de protection qui permettra la transmission de l’énergie de l’unité au réseau.

« Les tests de la centrale ont été effectués et réussis. Il ne nous reste plus qu’à tester le système de protection qui permet l’évacuation de l’électricité vers le réseau de transport », a expliqué M. Soda.

La mise en service de l’unité de production devait initialement avoir lieu en décembre 2022, mais a été retardée par l’arrivée tardive des ingénieurs chinois qui « à la mi-décembre, alors que nous les attendions initialement en novembre ».

« Il y a également eu un retard dans leur compréhension de tous les systèmes ; nous attendons maintenant qu’ils terminent le test dans trois semaines et que la centrale fonctionne à la fin de ce mois », a ajouté le ministre de l’Energie et du développement énergétique, Zhemu Soda.

L’unité 7 devrait produire 300 mégawatts, tandis que l’unité 8, qui est également en cours de construction et dont la mise en service est prévue pour la fin du mois de mars, devrait avoir la même capacité.

Après la mise en service des deux unités, la ZESA prévoit d’entamer une importante réhabilitation des unités existantes de la centrale afin de rétablir leur capacité à 930 mégawatts, ce qui devrait permettre de trouver une solution aux graves pénuries d’électricité au Zimbabwe.

Zimbabwe : le fils du président sur la liste des sanctions américaines

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions financières au fils du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa et à trois autres personnes pour corruption et abus.Le département américain du Trésor a désigné Emmerson Mnangagwa Junior, Sandra Mpunga, Nqobile Magwizi et Obey Chimuka pour leurs liens avec l’homme d’affaires controversé Kudakwashe Tagwirei et sa société, Sakunda Holdings, présumés d’institutions publiques à des fins personnelles, selon un communiqué publié lundi dernier.

Mme Mpunga est l’épouse de M. Tagwirei, un homme d’affaires controversé qui a profité de son amitié avec le président Mnangagwa pour remporter d’importants contrats publics et obtenir un accès privilégié à des devises rares.

Il est accusé d’offrir des cadeaux somptueux, tels que des voitures de luxe, pour s’attirer les faveurs de hauts responsables zimbabwéens.

Mnangagwa Junior serait le mandataire de son père dans ses relations avec Sakunda Holdings, la société de Tagwirei, qui a des tentacules dans tous les secteurs économiques du Zimbabwe.

« Nous exhortons le gouvernement zimbabwéen à prendre des mesures significatives en vue de créer un Zimbabwe pacifique, prospère et politiquement dynamique, et à s’attaquer aux causes profondes de nombreux maux du Zimbabwe : les élites corrompues et leur utilisation abusive des institutions du pays à leur profit personnel », a déclaré le Sous-secrétaire au Trésor, Brian Nelson.

Par ailleurs, les États-Unis ont inscrit sur leur liste des sanctions, Fossil Agro et Fossil Contracting, deux autres sociétés appartenant à Tagwirei.

Tagwirei et Sakunda Holdings figurent déjà sur la liste des sanctions américaines, en même temps que le président Mnangagwa.

Le combat contre le paludisme porte ses fruits (OMS)

Les efforts déployés à travers le monde et les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont permis d’éviter la contamination d’environ 185 millions d’individus et le décès de 997 000 personnes.L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son Rapport annuel sur le paludisme publié ce jeudi, se réjouit des résultats obtenus dans la lutte contre cette maladie. Le nombre de cas de contamination et de décès évités en 2021 s’élèvent respectivement à environ 185 millions et 997 000, informe l’organisme onusien en charge de la santé mondiale. Ce dernier ajoute que de nombreux pays, très près de l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.

Par ailleurs, l’OMS se félicite de la stabilisation du nombre des décès après une hausse substantielle au cours de la première année de la pandémie de Covid-19. Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant de 245 à 247 millions. Ce résultat a été possible grâce aux efforts héroïques des pays et à des partenariats solides, malgré les défis importants auxquels les nations ont été confrontées au cours de cette période, mais aussi les autres menaces biologiques qui vont croissant, soutient l’OMS.

« La lutte contre le paludisme n’est pas aussi mauvaise qu’il aurait pu l’être », a salué Dre Corine Karema, directrice générale intérimaire du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Malgré ces résultats convaincants, alerte l’OMS, la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.  Le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès, signale-t-elle.

Les obstacles à la lutte contre cette endémie, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires, indique l’OMS.

« Les crises humanitaires qui se multiplient et le ralentissement économique mondial de cette année pourraient compromettre davantage une situation déjà précaire », met en garde l’Organisation Mondiale de la Santé.

Face à ce risque, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme appelle tous les pays à continuer à investir dans la lutte. Ces investissements sont indispensables pour renforcer les systèmes de santé et que tous ceux qui ont besoin d’accéder à des outils antipaludéens efficaces et ciblés, adaptés aux circonstances locales, puissent le faire et bénéficier d’une prise en charge de qualité dans le cadre de centres de soins primaires.

Même si les outils actuels sont économiquement avantageux, avance l’organisme onusien, l’effort d’investissement demeure pressant pour en développer d’autres ainsi que des solutions innovantes, et les mettre à l’échelle.

A l’en croire, il existe des opportunités prometteuses pour distribuer plus de moustiquaires à base de pyréthrinoïdes-PBO, et poursuivre les essais de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’utilisation de nouveaux produits de contrôle des vecteurs, de vaccins en cours de développement, d’immunisation passive avec des anticorps monoclonaux (dans le domaine de la chimio-prévention) et de nouveaux tests diagnostiques.

« L’élimination du paludisme est possible. Depuis 2000, plus de 20 pays dans le monde ont atteint l’objectif de +zéro cas de paludisme+, et d’autres pays en sont proches. Le renforcement du leadership national, la coordination régionale et l’intensification de la surveillance de la maladie seront des axes essentiels pour contrôler les cas de paludisme et l’éliminer dans ces pays. Il est donc primordial de les soutenir à mesure qu’ils se rapprochent du but pour parvenir, ensemble, à un monde exempt de paludisme », a conclu Dre Karema.

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

Zimbabwe: la population dénonce les longues coupures d’électricité

Le pays d’Afrique australe fait face à une crise énergétique aggravée par le récent arrêt de la production de l’une de ses principales centrales électriques.Ces deux dernières semaines, dans la plupart des régions du Zimbabwe, l’électricité est coupée vers 4 heures du matin (2 heures GMT) pour être rétablie après minuit.

Il s’agit de la plus grave crise de l’électricité que le pays d’Afrique australe a connue depuis 2000, une année marquée par des délestages récurrents, imputés au vieillissement des infrastructures de production et à la mauvaise planification des autorités.

Les habitants ont réagi à l’aggravation de la crise électrique en effectuant les tâches qui nécessitent de l’électricité pendant sa courte période de disponibilité, comprise entre minuit et 4 heures du matin.

 « Pour éviter les désagréments, je fais maintenant la plupart de mes travaux de repassage et de cuisine aux premières heures du matin, lorsque nous avons l’électricité. Sinon, je ne peux pas me permettre de payer le gaz, car je finirais par en utiliser beaucoup », s’est désolée Emily Chareza, une habitante de Harare, la capitale zimbabwéenne.

La crise affecte également les entreprises, qui ont dû recourir à des générateurs diesel pour alimenter les opérations dans la plupart des usines. Ce qui a eu pour effet d’augmenter les coûts de production, le diesel coûtant plus cher que l’essence au Zimbabwe.

La Confédération des industries du Zimbabwe (CZI) a prévenu que la crise de l’électricité « bloque la dynamique de croissance ». Selon la CZI, environ 35,4% des entreprises du pays ont enregistré une baisse de leur production au cours du troisième trimestre jusqu’à la fin du mois de septembre 2022, tandis que 42,5% seulement ont enregistré une augmentation.

Le quatrième trimestre, jusqu’à la fin du mois de décembre, risque d’être pire en termes de volumes de production en raison des déficits énergétiques actuels.

Le groupement de fabricants a déclaré qu’il fallait s’attaquer d’urgence à la crise énergétique pour éviter une chute de la production et de la productivité économique.

Le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa a reconnu que la situation nécessite une gestion urgente.

« Les coupures d’électricité sont source de détresse, de désagréments et de coûts pour les citoyens et les entreprises. C’est regrettable », a posté sur Twitter Nick Mangwana, le secrétaire général du ministère de l’Information, rassurant que le gouvernement envisage des mesures urgentes pour ramener la situation à la normale.

Le Zimbabwe met en orbite son premier satellite

Le satellite est construit par des ingénieurs zimbabwéens travaillant avec l’Institut de technologie de Kyushu au Japon.La Zimbabwe Broadcasting Corporation informe que le satellite ZimSat-1 devait être initialement déployé dans l’espace international dimanche par le biais d’un vaisseau spatial, NG 18 Cygnus, qui devait décoller du Mid Atlantic Regional Spaceport de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en Virginie, aux États-Unis.

Le déploiement a toutefois été reporté en raison d’une alarme incendie dans certaines parties du bâtiment de contrôle.

Le satellite sera utilisé pour recueillir des données provenant de capteurs au sol à des fins de surveillance des conditions météorologiques et des catastrophes.

Il devrait, entre autres, fournir des analyses de données et des prévisions concernant la météo, la qualité de l’eau, la fertilité des sols, les glissements de terrain et la sécheresse.

En 218, le Zimbabwe avait lancé un programme spatial piloté par l’Agence nationale géospatiale et spatiale.

Zimbabwe : les ressortissants menacés d’expulsion d’Afrique du Sud exonérés de droits de douane

Le gouvernement zimbabwéen a renoncé aux droits d’importation sur les effets personnels de milliers de Zimbabwéens menacés d’expulsion de l’Afrique du Sud voisine, en attendant l’expiration de leurs permis de travail spéciaux l’année prochaine, a déclaré mardi, la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.Plus de 189.000 Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud sont dans l’incertitude depuis que les autorités de Pretoria ont annoncé en novembre 2021 ont annoncé leur volonté de mettre fin aux permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP) d’ici au 31 décembre 2022. La date limite a ensuite été reportée à la fin du mois de juin 2023.

La ministre zimbabwéenne de l’Information, Monica Mutsvangwa a déclaré que les Zimbabwéens de retour au pays seraient autorisés à ramener tous leurs biens en franchise de droits, notamment les véhicules.

« Le gouvernement zimbabwéen a publié des directives et des règlements pour les résidents de retour qui comprennent un véhicule en franchise de droits et aucune limite aux biens personnels », a confié la ministre aux journalistes à la fin de la réunion hebdomadaire du Cabinet.

Les ZEP, qui ont été introduites en 2009, ont permis aux Zimbabwéens de travailler en Afrique du Sud sans obtenir les permis de travail normaux qui sont délivrés aux autres ressortissants étrangers.

L’expiration prochaine des ZEP signifie que les Zimbabwéens doivent alors justifier leur séjour par d’autres formes d’autorisation de séjour.

Pour obtenir un permis de travail, les Zimbabwéens doivent s’adresser au ministère sud-africain de l’Intérieur et prouver qu’ils possèdent une compétence particulière qui n’est pas disponible dans le pays.

Mme Mutsvangwa a déclaré que les autorités de Harare avaient engagé le gouvernement sud-africain à assurer une coordination lors des expulsions de l’année prochaine.

Elle a ajouté que le gouvernement avait mis en place un comité interministériel chargé de coordonner le transport et la logistique, la sécurité, la documentation, le soutien à la réintégration, la mobilisation des ressources, l’information et la communication, ainsi que la santé et l’éducation.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Zimbabwe : l’Inde finance la réhabilitation d’une centrale électrique

L’Export-Import Bank of India a accordé un prêt de 310 millions de dollars au Zimbabwe pour retaper la centrale électrique au charbon de Hwange, dans l’Ouest du pays.Pour porter la capacité de production de la centrale électrique de Hwange à 920 mégawatts, le Zimbabwe entend y mener des travaux d’envergure. Six unités seront remises à neuf grâce au concours de l’Export-Import Bank of India. Un accord de prêt d’un montant de 310 millions de dollars liant l’institution financière au Zimbabwe.

« Nous sommes susceptibles d’avoir deux unités mises hors service jusqu’à ce que toutes les unités aient été réparées », a déclaré ce jeudi, dans le quotidien national Herald, le ministre de l’Énergie et du Développement énergétique, Zhemu Soda.

Il a en outre précisé que la réhabilitation de la centrale thermique vieillissante se ferait en trois phases à compter du premier trimestre de 2023. Dans ce cadre, la Compagnie zimbabwéenne d’électricité (ZPC, sigle anglais) a engagé un consultant chargé de fournir, « d’ici fin novembre », un rapport détaillé sur l’étendue des travaux.

Ce document est censé ouvrir « la voie aux décaissements des fonds par l’Export-Import Bank of India », souligne M. Soda. La réhabilitation de la centrale électrique au charbon de Hwange a pour but d’améliorer la situation énergétique d’un pays où les coupures intempestives de courant sont légion ces deux dernières décennies alors que les besoins des ménages et des sociétés ne cessent d’augmenter.

Zimbabwe : gel des exportations de blé

À la faveur de récoltes exceptionnelles, le Zimbabwe n’achètera pas de blé durant les 12 prochains mois.La guerre russo-ukrainienne a mis à nu la dépendance en blé de nombreux pays du monde par rapport aux grands producteurs. Mais au Zimbabwe, l’autosuffisance est maintenant atteinte.

Cette année, la moisson de blé dans ce pays de l’Afrique australe est de 380.000 tonnes alors que les besoins du marché local sont estimés à 350.000 tonnes par an. Par conséquent, le gouvernement zimbabwéen a décidé « de ne pas importer de blé. Nous en avons assez », a déclaré ce jeudi, dans le journal privé NewsDay, Anxious Masuka, le ministre de l’Agriculture.

Dans un passé récent, le Zimbabwe était tributaire des importations de cette céréale. Résultat, le pays connaissait des pénuries permanentes de pain. Un aliment stratégique dont la hausse du prix avait précipité la chute d’Omar el-Béchir au Soudan. D’ores et déjà, les autorités d’Harare vont utiliser l’excédent de blé pour constituer des réserves.

Zimbabwe : l’espérance de vie passe à 64,7 ans (rapport)

Les Zimbabwéens vivent plus longtemps qu’il y a 10 ans.Le rapport préliminaire sur la mortalité et l’orphelinat publié par l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT) a montré que l’espérance de vie est passée de 60,7 à 64,7 ans entre 2012 et 2022.

« Au plus fort de la pandémie de Vih/Sida, l’espérance de vie du Zimbabwe était tombée à 44 ans en 2002. Elle avait atteint 60 ans en 2012 et se situe actuellement à 64,7 ans en 2022 », a expliqué le Directeur général de ZIMSTAT, Taguma Mahonde, lors de la présentation du rapport mardi à Harare.

Il a précisé que les femmes ont une espérance de vie plus élevée (68 ans) que les hommes qui vivent en moyenne 61,2 ans.

« L’espérance de vie à la naissance est de 64,7 ans pour les deux sexes réunis », a précisé M. Mahonde, soulignant que le recensement de la population de 2022 a établi que l’espérance de vie à la naissance est plus élevée dans les zones urbaines (65,5 ans) que dans les zones rurales (63,3 ans).

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Zimbabwe : sanctions des États-Unis contre le sous-chef de la police

Washington a inscrit Stephen Mutamba sur la liste des personnes avec lesquelles les sociétés américaines ne doivent plus faire des affaires.La nouvelle est tombée ce vendredi. Dans un avis, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Ofac, en anglais) du département du Trésor américain a mis, Stephen Mutamba, actuel Commissaire général adjoint de la police du Zimbabwe en charge de l’administration, sur la liste des ressortissants spécialement désignés (SDN). Celle-ci est un répertoire de personnes et de sociétés contrôlées par des pays visés par les sanctions américaines ou agissant en leur nom.

Des violations présumées des droits de l’Homme au Zimbabwe sont à l’origine de l’application de la mesure à l’officier de police zimbabwéen : « Au cours des deux dernières années, Stephen Mutamba a engagé des actions qui menacent l’existence de partis politiques légaux qui s’opposent aux politiques du parti au pouvoir, la Zanu PF », a justifié l’Ofac.

Toujours selon le Bureau de contrôle des avoirs étrangers, M. Mutamba a profité de la lutte contre la Covid-19 pour restreindre les libertés de circulation de l’opposition et de la société civile au Zimbabwe. « En 2020, le couvre-feu lié à la pandémie a servi à limiter les activités de l’opposition. Il a aussi empêché les fonctionnaires de nationalité étrangère se trouvant au Zimbabwe de rencontrer les partis d’opposition ou les mouvements de la société civile », a souligné l’Ofac.

Pire, à en croire le pays de l’oncle Sam, « en 2021, Stephen Mutamba a préconisé que les décomptes de voix ne soient pas affichés à l’extérieur des bureaux de vote et que les observateurs internationaux ne soient pas autorisés à surveiller les élections générales de 2023 ».

Outre Stephen Mutamba, d’autres Zimbabwéens, majoritairement des membres décédés de la Zanu PF, ont également été ciblés par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers. Il s’agit de Simon Khaya Moyo, Perence Shiri, Joel Biggie Matiza, Morris Sakabuya, Absolom Sikhosana, Paradzai Zimondi, Kenneth Manyonda, Olivia Muchena, Selina Pote, Edwin Muguti et Tendai Savanhu.

La Fifa bannit un zimbabwéen pour « harcèlement et abus de pouvoir »

La Fifa a banni Obert Zhoya, ancien haut responsable de la Zimbabwe Football Association (ZIFA) de toute activité liée au football pendant cinq ans pour « abus de pouvoir et harcèlement sexuel » sur trois femmes arbitres.La FIFA a déclaré jeudi que sa commission d’éthique avait jugé l’ancien secrétaire général de la commission des arbitres de la ZIFA, Obert Zhoya, « coupable d’avoir abusé de sa position pour harceler sexuellement trois femmes arbitres de la ZIFA ».

« Après l’avoir jugé coupable d’abus de pouvoir et de harcèlement sexuel sur trois femmes arbitres de la Fédération Zimbabwéenne de Football (ZIFA), la Chambre de Jugement de la Commission d’Éthique Indépendante a prononcé à l’encontre de M. Obert Zhoya, ancien Secrétaire Général de la Commission des Arbitres de la ZIFA, une interdiction de toute activité liée au football pour une durée de cinq ans. En outre, la chambre de jugement a infligé à M. Zhoya une amende de CHF 20 000. »

« Après une analyse minutieuse des déclarations écrites des victimes, ainsi que des diverses preuves recueillies au cours des investigations menées par la chambre d’investigations, la chambre de jugement a été confortablement convaincue que M. Zhoya avait enfreint l’article 23 (protection de l’intégrité physique et mentale), l’article 25 (abus de position) et, par corollaire, l’article 13 (obligations générales) du Code d’éthique », a déclaré la Fifa dans un communiqué.

Les allégations contre Zhoya sont apparues pour la première fois en septembre 2020, mais une enquête formelle n’a commencé qu’en décembre 2021, après que les victimes présumées ont signalé ses agissements à la police.

Zimbabwe : la Bad va financer le secteur ferroviaire et routière

La Banque africaine de développement (Bad) s’est engagée à soutenir le Zimbabwe à améliorer ses infrastructures de transport afin de développer des opportunités pour le secteur privé du pays.Le vice-président de la Bad pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation, Solomon Quaynor a déclaré que le Zimbabwe était un point de transit important pour les marchandises destinées aux ports du Mozambique et de l’Afrique du Sud. En ce sens, il a donc bénéficié d’une amélioration de ses infrastructures ferroviaires et routières.

« La Banque souhaite approfondir son travail dans le secteur privé en général, et plus particulièrement en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures de transport et de logistique des corridors économiques », a déclaré M. Quaynor dans un communiqué jeudi.

Le gouvernement zimbabwéen a déclaré le réseau routier du pays en « état de catastrophe » et a fait appel à l’aide internationale pour réhabiliter les routes afin de combler les nids de poule et, dans certains cas, refaire des routes entières.

Solomon Quaynor a appelé à une plus grande coordination entre la Reserve Bank of Zimbabwe (Banque centrale) et les milieux d’affaires afin d’améliorer l’environnement des devises étrangères et de débloquer de nouvelles opportunités pour les investissements du secteur privé.

M. Quaynor fait partie d’une délégation de la Bad qui était au Zimbabwe la semaine dernière pour discuter des moyens de développer le secteur privé et d’exploiter les ressources énergétiques renouvelables du pays.

Il était accompagné dans sa visite par le vice-président de la Bad pour l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte, Kevin Kariuki, et d’autres responsables de ladite banque.

Cette mission fait suite à une visite du président de la Bad, Akinwumi Adesina, en juillet, pour des discussions avec le gouvernement sur l’apurement des arriérés de dette du Zimbabwe.

Aide alimentaire des Émirats arabes unis au Zimbabwe

Abou Dhabi a fait don 50 tonnes de nourriture à des milliers de familles zimbabwéennes menacées de famine.L’ambassadeur des Emirats arabes unis au Zimbabwe, Jassim Muhammad al Qasimi, a déclaré mardi 23 août que cette aide alimentaire contribuera aux efforts visant à répondre aux besoins de milliers de familles et de groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées dans le pays d’Afrique australe.

« L’envoi de denrées alimentaires à la République du Zimbabwe reflète les relations solides entre nos deux nations et démontre le rôle humanitaire joué par les EAU pour soutenir les pays africains et atténuer les crises humanitaires auxquelles ils sont confrontés », a déclaré al Qasimi en marge de la remise du don.

Ces deux dernières années, les EAU ont intensifié leur aide humanitaire au continent africain. Le Zimbabwe a été l’un des premiers pays à bénéficier de l’assistance médicale d’Abou Dhabi pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Plus de 8.000 travailleurs de la santé zimbabwéens ont ainsi bénéficié d’une assistance pour renforcer leurs efforts visant à contenir la propagation du virus.

Zimbabwe : un film sur le chef de l’opposition interdit de diffusion

La production consacrée à Nelson Chamisa est « susceptible d’être contraire à l’ordre public et d’inciter à la violence » selon le Conseil de censure du Zimbabwe, organisme chargé de contrôler la production des médias.Camilla Nielsson, une journaliste danoise, a signé un film documentaire intitulé « Président ». Le personnage principal, l’opposant politique Nelson Chamisa, a été suivi lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2018.

Dans cette production, le leader de l’opposition au Zimbabwe dénonce « le truquage, l’intimidation, la fraude et la violence politique » de l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir).

Ainsi Oscar Mugomeri, directeur adjoint du Conseil de censure du Zimbabwe, a prononcé une interdiction de diffusion du film documentaire pour violation de la loi sur la censure et le contrôle des divertissements dans une lettre datée du 16 juin et adressée à Chris Mhike, l’avocat de la productrice.

Pour Angela Quintal, Coordinatrice du programme Afrique du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, aux États-Unis, cette décision « semble moins vouloir mettre fin à l’incitation à la violence que s’assurer qu’un leader politique de l’opposition ne bénéficie pas d’une publicité gratuite avant un scrutin crucial ».

En effet, le Zimbabwe s’achemine en 2023 vers des élections générales dont la date n’est pas encore connue. « Les autorités doivent immédiatement revenir sur cette décision apparemment irréfléchie et faire respecter le droit à la liberté d’expression », a déclaré M. Quintal, non sans plaider pour la non utilisation de la censure à des fins politiques.

L’avocat Chris Mhike a fait appel auprès du ministère de l’Intérieur et du Patrimoine culturel et n’exclut pas de saisir la Cour constitutionnelle. Sa cliente Camilla Nielsson avait demandé, le 1er avril, au Conseil de censure du Zimbabwe d’autoriser la diffusion du film documentaire « Président ».

Mais la structure de régulation a estimé que la production comporte des scènes qui violent la loi sur la censure sans clairement désigner les passages incriminés. « Le film pourrait inciter à la violence alors que le pays se prépare à aller aux élections en 2023 », a justifié M. Mugomeri.

Covid-19 : le gouvernement zimbabwéen fait tomber le masque

Le gouvernement zimbabwéen a supprimé le port obligatoire de masques faciaux dans les lieux publics extérieurs pour les personnes entièrement vaccinées, a déclaré la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.S’adressant aux journalistes à la fin de la réunion hebdomadaire du cabinet mardi, Mme Mutsvangwa a déclaré que les masques ne seraient obligatoires que lorsqu’une personne se trouve dans un lieu public à l’intérieur et dans les transports publics.

« Constatant la diminution des cas de Covid-19, le Cabinet a décidé que les personnes qui ont reçu trois doses des vaccins recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont exemptées du port obligatoire de masques faciaux dans les lieux publics extérieurs, mais doivent cependant porter des masques faciaux dans les lieux publics intérieurs et dans les transports publics », a déclaré Mutsvangwa.

Elle a déclaré que lundi, près d’un million de personnes avaient reçu les deux principaux vaccins et un rappel, tandis que 3,8 millions d’autres n’avaient reçu que deux injections.

Le Zimbabwe a connu une baisse des infections au Covid-19 au cours des derniers mois, le pays ayant enregistré 57 cas la semaine dernière contre 105 la semaine précédente.

Zimbabwe : hausse de 23% des envois de fonds de la diaspora

Le Zimbabwe a enregistré une augmentation de 23% des transferts de fonds de la diaspora au cours des six premiers mois de 2022 par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé jeudi le gouverneur de la banque centrale, John Mangudya.Dans une déclaration de politique monétaire à mi-parcours, le chef de la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ) a déclaré que le total des envois de fonds internationaux s’élevait à 1,372 milliard de dollars au 30 juin de cette année, ce qui représente une augmentation de 23% par rapport aux 1,113 milliard de dollars enregistrés au cours de la même période en 2021.

« Sur ce montant total, les envois de fonds de la diaspora se sont élevés à 797 millions de dollars, soit une augmentation de 23% par rapport aux 650 millions de dollars reçus au cours de la même période en 2021 », a déclaré M. Mangudya.

Le reste est constitué de transferts de fonds internationaux reçus par le biais du système bancaire normal pour le compte d’organisations internationales. Ceux-ci ont augmenté de 24%, passant de 463 millions de dollars US au cours du premier semestre de 2021 à 575 millions de dollars US, a précisé M. Mangudya.

Le Zimbabwe compte une importante diaspora, principalement en Australie, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Mangudya a également révélé que les recettes totales en devises étrangères pour les six premiers mois de 2022 s’élevaient à 5,45 milliards de dollars US, contre 4,07 milliards de dollars US pour la même période en 2021.

Le Rwanda signe un accord judiciaire avec le Zimbabwe

Kigali cherche à juger des auteurs présumés du génocide de 1994.L’accord signé, le 30 juillet 2022, vise à accélérer « deux affaires criminelles spécifiques », indique un communiqué de presse publié par le ministère rwandais des Affaires étrangères.

Les autorités rwandaises cherchent à obtenir l’extradition de personnes soupçonnées d’avoir commis le génocide et qui se trouvent depuis 1994 au Zimbabwe.

Selon le ministère rwandais de la Justice, le nouvel accord, qui intervient après deux ans de négociations, favorisera également l’entraide judiciaire entre le Rwanda et le Zimbabwe dans les affaires pénales.

Les autorités judiciaires rwandaises estiment que le Zimbabwe pourrait abriter autant de hauts gradés de l’armée rwandaise recherchés dans le cadre du génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de morts.

Selon certaines sources, quelques-uns de ces anciens officiers supérieurs de l’armée rwandaise étaient basés à Harare, où ils auraient dirigé des entreprises commerciales florissantes. Ils auraient tous changé d’identité et pris de nouveaux noms.

Ils sont arrivés au Zimbabwe en 1996 après avoir été initialement basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

En mai de cette année, le corps de Protais Mpiranya, l’ancien commandant de la garde présidentielle rwandaise inculpé de génocide, a été retrouvé enterré sous une dalle de pierre portant un faux nom dans la banlieue de Harare, que les enquêteurs de l’ONU ont retrouvé et identifié grâce à une piste essentielle trouvée sur un ordinateur confisqué.

Son corps a été exhumé à la demande des enquêteurs de l’ONU, et l’identité de Mpiranya a été confirmée par une analyse ADN.

Zimbabwe : hausse de la croissance démographique

La population du Zimbabwe a augmenté de plus de deux millions de personnes, soit 16% au cours de la dernière décennie, pour atteindre 15 millions, selon les résultats préliminaires du recensement de la population du pays en 2022.Selon le rapport de l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT) publié mardi, la population s’élevait à 15. 178. 979 personnes en avril 2022, date du recensement. Elle était de 13 061 239 au dernier recensement en 2012.

« La population du Zimbabwe au 20 avril 2022 était de 15 178 979 habitants, dont 7 289 558 (48%) étaient des hommes et 7 889 421 (52%) des femmes, soit un sex-ratio de 92 hommes pour 100 femmes », indique le rapport de ZIMSTAT.

Il a déclaré que cela donne un taux de croissance annuel de la population de 1,5% depuis 2012.

La province de Harare comptait le plus grand nombre de personnes, soit plus de 16 % de la population, suivie de Manicaland (13,4 %), Mashonaland West (12,5 %), Midlands (12 %), Mashonaland East (11,4 %), Masvingo (11 %), Mashonaland Central (9,1 %), Matabeleland North (5,5 %), Matabeleland South (5 %) et Bulawayo (4,4 %).

Il y a 3 818 992 ménages dans le pays, ce qui donne une moyenne de quatre personnes par ménage, selon le rapport.

« Compte tenu d’une superficie de 390 757 kilomètres carrés, la densité de population qui en résulte est de 39 personnes par kilomètre carré », indique le rapport.

Le Zimbabwe et la Zambie signent un accord d’importation d’électricité

Le Zimbabwe a conclu un accord de cinq ans pour importer 100 mégawatts d’électricité par jour de Zambie.Parallèlement, le pays négocie un autre accord qui lui permettra d’importer 150 MW supplémentaires du Mozambique, a déclaré un haut fonctionnaire lundi.

Le Directeur général par intérim de la Société zimbabwéenne de transmission et de distribution d’électricité (ZETDC), Howard Choga, a déclaré que le Zimbabwe commencerait à recevoir 100 MW de la société publique zambienne ZESCO début août.

Selon M. Choga, l’accord avec ZESCO a été signé il y a quelques jours mais n’a pas pu être concrétisé car la société d’électricité zambienne exigeait un paiement anticipé.

« Nous devons les payer d’avance un mois avant de recevoir l’électricité », a déclaré Choga à la presse locale. Il a indiqué que la ZETDC s’attendait à ce que son prépaiement à la ZESCO « soit réglé dans les semaines à venir » pour que le pays commence à recevoir 100 MW de la Zambie.

Par ailleurs, une délégation du Mozambique était attendue au Zimbabwe cette semaine pour finaliser les négociations en vue de fournir 150 MW supplémentaires afin d’atténuer les coupures de courant en cours, a-t-il indiqué.

Le Zimbabwe importe actuellement 50MW de Cahora Bassa et 50MW de Electricidade de Moçambique (EDM, société d’énergie publique du Mozambique).

« Nous avions signé un contrat de 200 MW avec EDM, mais nous n’avions accès qu’à 50 MW », a déclaré M. Choga. Il a ajouté : « Ils seront dans le pays pendant toute la semaine et nous allons donc discuter de la manière dont nous pouvons accéder aux 150 MW restants ».

En raison de la baisse de la production dans ses principales centrales électriques, le Zimbabwe subit des coupures d’électricité en continu.