juin 2022 - Page 21 sur 28 - Journal du niger

Sénégal : Yewwi mobilise une foule pour participer aux législatives

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la grande manifestation de l’opposition pour la participation intégrale de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’Observateur titre sur la manifestation de l’opposition à la Place de l’Obélisque avec « la masse critique » drainée par la coalition Yewwi Askan Wi des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Le journal explique « comment le ministère de l’Intérieur a infiltré la manif’ » alors que Walf Quotidien souligne que « le pouvoir rate la démobilisation ».

L’AS a vu aussi une « marée humaine à la Place de la Nation » là où Le Témoin note que ce fut un « pari réussi pour YAW-Wallu », une intercoalition de l’opposition. La manifestation avait pour but de protester contre le rejet de leur liste nationale aux prochaines élections législatives. « Si Yewwi ne participe pas, Macky Sall ne participera pas », avertit Ousmane Sonko.

« Yewwi Askan Wi se radicalise », constate EnQuête, soulignant que « la manifestation a été moins forte que ce qui était prévu ». Mais pour Vox Populi, la grande mobilisation de YAW-Wallu a manifesté dans « sa plus simple expression ». Réclamant la « démission du ministre de l’Intérieur », Ousmane Sonko « prône la loi du Talion » contre les adversaires qui seraient tentés de les agresser.

« Le Sénégal est en danger et Macky Sall est l’unique responsable », charge-t-il avant que Khalifa Sall ne dise : « Nous ferons partie de la liste nationale et qu’Ousmane Sonko sera notre tête de liste ».

Huawei dévoile des inventions sur l’intelligence artificielle et la 5G

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, dévoile des inventions technologiques qui révolutionneront l’intelligence artificielle (IA), la 5G et l’expérience des utilisateurs.Le Groupe a annoncé, mercredi, des inventions clés dans le cadre de ses prix bisannuels, notamment « dix meilleures inventions », lors du forum « Agrandir le paysage de l’innovation 2022 » qui s’est tenu à son siège de Shenzhen, en Chine.

Ce prix est destiné à récompenser les inventions susceptibles de créer de nouvelles séries de produits, de devenir des caractéristiques commerciales importantes de produits existants ou de générer une valeur considérable pour l’entreprise et l’industrie.

Les inventions primées lors de l’événement sont diverses. L’on enregistre, entre autre, un réseau neuronal additionneur qui réduit considérablement la consommation d’énergie et la surface des circuits à un « iris optique », permettant d’identifier de manière unique les fibres optiques.

Il est en outre conçu pour faciliter la gestion des ressources réseau des opérateurs, tout en réduisant le temps et les coûts associés au déploiement de la large bande.

L’annonce du groupe de Télécoms s’inscrit dans le contexte des droits de propriété intellectuelle, dont la protection et le partage sont pour l’entreprise, essentiels, à l’écosystème technologique.

« Nous devons à tout prix protéger la propriété intellectuelle pour protéger l’innovation », a déclaré M. Song Liuping, le directeur juridique de Huawei, qui s’est dit enthousiaste à l’idée que l’entreprise concède des licences sur ses brevets et ses technologies afin de partager ses innovations à l’échelle mondiale.

Cette démarche devrait contribuer à élargir le paysage de l’innovation, à faire avancer le secteur et à faire progresser la technologie pour tous, a-t-il ajouté.

« Huawei est constamment en train de se transformer et de montrer au monde entier la valeur de la propriété intellectuelle chinoise », a dit Tian Lipu, président de la section chinoise de l’Association internationale pour la protection de la propriété intellectuelle.

A la fin de l’année 2021, Huawei détenait plus de 110 000 brevets actifs, répartis sur plus de 45 000 familles de brevets. Le Groupe qui compte plus de brevets accordés que toute autre entreprise chinoise, a déposé le plus grand nombre de demandes de brevets auprès de l’Office européen des brevets et s’est classé 5ème sur le plan des nouveaux brevets accordés aux États-Unis.

Avec ses recherches technologiques poussées, l’entreprise s’est classée au premier rang mondial en matière de demandes de brevets selon le traité de coopération en matière de brevets (PCT) pour la cinquième année consécutive.

Alan Fan, chef du département DPI de Huawei, a fait savoir que l’industrie reconnaît fortement la valeur des brevets du groupe, en particulier dans les normes courantes telles que la technologie cellulaire, le Wi-Fi et les codecs audio/vidéo.

Au cours des cinq dernières années, plus de 2 milliards de smartphones ont fait l’objet d’une licence pour les brevets 4G/5G de Huawei. L’entreprise collabore activement avec des sociétés d’administration de licences de brevets afin de proposer des licences « à guichet unique » pour les principales normes.

« Concernant les voitures, environ 8 millions de véhicules connectés protégés par des brevets Huawei sont livrés aux consommateurs chaque année », a souligné M. Fan. Le groupe discute de programmes de licences conjointes pour les brevets 5G avec des experts et des titulaires de brevets industriels de premier plan.

« Plus de 260 entreprises, totalisant 1 milliard d’appareils, ont obtenu des licences de brevet HEVC de Huawei par le biais d’un pool de brevets », a-t-il poursuivi, ajoutant que la société est en pourparlers pour établir un nouveau pool de brevets « afin de donner à l’industrie un accès rapide aux brevets [de Huawei] pour les appareils Wi-Fi dans le monde entier ».

Pour Manuel Desantes, ancien vice-président de l’Office européen des brevets, « le système de la propriété intellectuelle doit garantir que les créations qui méritent d’être protégées sont celles qui apportent une valeur réelle ».

Tous les ans, Huawei réinvestit plus de 10 % de ses recettes dans la recherche et le développement. Depuis quelques années, l’entreprise investit chaque année plus de 20 milliards de yuans dans la recherche fondamentale.

En 2021, l’entreprise a augmenté ses investissements en matière de recherches et développement (pour atteindre 142,7 milliards de CNY), soit 22,4 % de son chiffre d’affaires total. Au cours de la dernière décennie, l’investissement total a dépassé les 845 milliards de yuans.

Côte d’Ivoire : institution de la carte professionnelle d’agriculteur

Le gouvernement ivoirien a adopté un décret qui réglemente les professions agricoles et institue la carte professionnelle du producteur, selon les filières agricoles.« Le Conseil a adopté deux décrets dont un décret déterminant et réglementant les professions agricoles prises en application de la loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire », a dit mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

La loi d’orientation agricole classifie les professions agricoles en onze branches d’activités couvrant tous les aspects de l’agriculture moderne, dont la culture des plantes alimentaires, industrielles, ornementale, la pêche et l’agrobusiness.

Il y a également l’agro-industrie, l’agro-pharmacie et la biotechnologie. Selon M. Coulibaly, l’exercice de l’une des professions liées a créé des branches d’activités est assujetti à l’immatriculation du demandeur dans le registre des agriculteurs institué auprès des Chambres d’agriculture.

Cela, dira-il, vise à « revaloriser les professions agricoles ». En outre, l’immatriculation donne droit à la carte professionnelle d’agriculteur. Quant au deuxième décret, lui, il réglemente la mise en œuvre de la norme africaine pour le cacao durable.

Cette norme africaine pour le cacao durable a été élaborée à l’initiative concertée du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana cocoa board sur la base de la norme internationale ISO 34101 en vue de garantir la production de fèves de cacao durable.

Elle intègre les bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales ainsi que les exigences des objectifs de développement durable dans le contexte de la production du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

Le contenu de cette norme satisfait aux exigences de la professionnalisation des producteurs, de l’amélioration de leurs revenus et aux exigences de qualité du cacao, ainsi que l’éradication du travail des enfants et la protection de l’environnement.

Mali : une levée de l’embargo est-elle possible avant juillet ?

Les autorités maliennes ont décidé de prolonger de 24 mois la durée de la transition, une décision unilatérale que « regrette » la Cedeao.Le samedi 4 juin dernier à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale n’ont pas trouvé d’accord sur le dossier malien. Après de longues heures de discussions, le consensus n’était pas obtenu pour la levée de l’embargo qui fait autant mal à Bamako que dans les pays voisins, tel que le Sénégal. Le statu quo est maintenu en attendant la tenue du prochain sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu le 3 juillet dans la capitale ghanéenne.

Mais depuis le 4 juin, les lignes semblent bouger de part et d’autre, donnant espoir à certains acteurs que la communauté économique des Etats ouest-africains pourrait reconsidérer sa position. Lundi dernier, soit deux jours après le sommet d’Accra, le colonel Assimi Goïta a signé un décret où il fixe la durée de la transition malienne « à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ». C’est une avancée dans la crise politique car, en début d’année, les militaires maliens projetaient de diriger le pays jusqu’à cinq ans. En réaction, le 9 janvier, la Cedeao a adopté des sanctions très dures contre Bamako comme la fermeture des frontières et le gel des avoirs financiers au sein de la Bceao.

En dépit de ce pas en avant, la Cedeao n’applaudit pas pour autant les autorités maliennes. Dans un communiqué publié mardi soir, elle déclare avoir « pris acte » du décret fixant le nouveau calendrier de transition. Toutefois, « elle regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus ».

Les moutons maliens vont-ils traverser les frontières ?

Pour l’organisation sous-régionale, son médiateur de la Cedeao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, « poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d’assurer un soutien de la Cedeao ». Ainsi, elle montre clairement sa désapprobation quant au nouveau calendrier présenté par la junte malienne.

Lors du sommet d’Accra, certains dirigeants de la région campaient toujours sur une transition de 16 à 18 mois, à compter de mars 2022. En outre, le médiateur Goodluck Jonathan continue de rapprocher les positions en allant rencontrer les acteurs clés, parmi les chefs d’États de pays membres de l’institution ainsi que les autorités maliennes. Avec le président en exercice de la Cedeao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le président sénégalais Macky Sall, leur visite était d’ailleurs annoncée à Bamako après la tenue du dernier sommet d’Accra. Sont-ils toujours dans les délais ?

Dans tous les cas, Goodluck Jonathan a proposé plusieurs solutions de sortie de crise, telle qu’une transition d’une durée tournant autour de 24 mois. Par conséquent, le texte méritait d’être peaufiné. Mais la manière « cavalière » qu’a eue Bamako d’annoncer la durée de la transition a irrité plusieurs chefs d’État, selon une source citée par RFI. Que va donc décider la Cedeao après avoir « regretté » la décision unilatérale des autorités maliennes ? Va-t-elle annoncer une levée partielle des sanctions qui empêchent aux éleveurs maliens, par exemple, de convoyer leurs moutons au Sénégal à l’approche de la Tabaski, la fête de l’Eid el Kébir qui sera célébrée dans un mois ?

En effet, le pays de Macky Sall compte beaucoup sur les moutons de ce pays voisin, plus accessibles parfois, pour approvisionner normalement son marché. Récemment, après une visite d’inspection, le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales a tenté de rassurer les ménages même si plusieurs d’entre eux demeurent inquiets.

Intransigeance

En revanche, Pr Abdoulaye Sounaye, spécialiste nigérien des questions sahéliennes et de l’Afrique de l’ouest, note que la Cedeao ne se prononcera sur une levée partielle ou définitive des sanctions sur le Mali avant le 3 juillet, date du prochain sommet extraordinaire de sa conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. « Je pense que la Cedeao va attendre jusqu’à son sommet. Elle a déjà décidé d’une mission que son président va conduire. Je crois que la conférence des chefs d’Etat ne fait pas trop confiance aux autorités de la transition au Mali », indique à APA l’enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

De plus, signale ce chercheur affilié au Leibniz ZentrumModerner Orient de Berlin, en Allemagne, la tâche est très difficile en ce moment pour les dirigeants de cette organisation. Ils veulent sortir de cette situation sans perdre la face, en parvenant surtout à décourager les éventuelles prises de pouvoir par les armes devenues récurrentes dans la région.

« De toutes les façons, on voit bien que la Cedeao cherche une voie de sortie de crise pour redorer son blason de la même façon que les autorités maliennes cherchent une sortie pour au moins avoir accès à certaines ressources financières. En fait, les sanctions sont devenues un véritable conundrum (casse-tête) pour les deux parties », explique Pr Sounaye.

Le Maroc plaide pour une structuration de l’espace Africain Atlantique

Le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Nasser Bourita, a plaidé, mercredi à Rabat, pour une structuration de l’espace Africain Atlantique, soulignant que la déclaration qui sera adoptée à l’issue de la 1ère réunion ministérielle des Etats Africains Atlantiques « institue le Processus (afro-atlantique) de Rabat », capitale africaine de la culture cette année, et capitale atlantique aussi.Selon le ministre marocain, la déclaration « consacre notre vision, institutionnalise notre démarche et structure notre espace. Elle est, en effet, orientée vers l’impulsion d’une coordination sur un ensemble de thématiques stratégiques et de secteurs structurants et établit trois groupes thématiques, chargés du dialogue politique et de sécurité ; de l’économie bleue et de la connectivité maritime et de l’énergie ; et enfin du développement durable et de l’environnement ».

“Elle réactive le Secrétariat permanent de la Conférence, basé à Rabat”, a poursuivi M. Bourita, ajoutant que cette initiative ne souhaite en aucun cas être en concurrence avec d’autres organisations régionales, ou configurations africaines atlantiques.

 “Nous voulons qu’elle soit perçue telle qu’elle est, c’est-à-dire une dynamique inclusive pour un processus de gouvernance politique de notre espace atlantique commun, dans son acception élargie”, a-t-il insisté, relevant que cette ambition n’est pas seulement de réactiver les mécanismes du passé, mais de les dépasser.

L’ambition du Processus de Rabat est de permettre à l’Afrique de s’approprier l’Atlantique, de formuler des positions communes et, à terme, de réaliser la jonction avec les pays de l’autre rive de l’Atlantique-Sud – l’Amérique Latine.

 “Notre vision, c’est de reconnaître que l’enjeu n’est plus d’être des pays riverains qui tournent le dos à l’Atlantique”, a souligné le ministre, précisant que l’Atlantique n’est pas seulement une limite et une source de défis ; c’est aussi une culture, une conscience et une identité maritime”.

Le ministre a, dans ce sens, appelé à diffuser l’esprit de l’Atlantique, auprès de nos départements sectoriels, des agents économiques et des sociétés ; et d’ériger cet espace en pôle stratégique et économique, en zone de jonction, de coopération et d’union.

 « Si l’Atlantique nous rassemble de l’extérieur, qu’il soit aussi ce qui nous unit de l’intérieur », a-t-il dit, ajoutant que « chaque 8 juin, nous aurons deux événements à célébrer : celle de la journée des océans ; et celle de la relance du Processus africain atlantique de Rabat ».

 La première réunion ministérielle des Etats Africains Atlantiques, s’est tenue, avec la participation de 21 pays de la façade atlantique, dont une quinzaine représentés au niveau ministériel.

Ouverture prochaine d’un consulat général du Cap-Vert à Dakhla

Le ministre capverdien des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration régionale, Rui Alberto De Figueiredo Soares, a annoncé, mercredi à Rabat, l’ouverture prochaine d’un consulat général de son pays à Dakhla.Dans un communiqué conjoint rendu public à l’issue de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita, en marge des travaux de la première Conférence ministérielle des États africains atlantiques, le chef de la diplomatie capverdienne a également annoncé l’installation imminente d’une ambassade résidente de la République du Cap-Vert à Rabat.

Se félicitant de cette décision, M. Bourita a remercié la partie capverdienne pour son appui à la marocanité du Sahara et rappelé la participation louable de la République du Cap-Vert, au niveau de son ambassadeur à Dakar, à la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l’Union africaine au Processus politique des Nations unies sur le différend régional du Sahara, tenue à Marrakech le 25 mars 2019.

Par ailleurs, le ministre marocain a souligné que le Royaume est disposé à apporter sa contribution aux efforts de développement socio-économique en République de Cabo Verde, notamment dans les secteurs prioritaires tels que l’agriculture, la pêche, le tourisme, l’habitat et construction, la formation professionnelle et les énergies.

Il a également souligne la disponibilité du Royaume du Maroc a contribuer au renforcement de l’intégration de Cabo Verde dans la CEDEAO, tenant compte de ses spécificités en tant que pays insulaire.

Les deux Ministres ont souligné que le Maroc et Cabo Verde sont animés par la volonté de développer un partenariat économique mutuellement bénéfique. Ils ont appelé à un ambitieux partenariat Public Privé (PPP) entre les deux pays à même de servir de modèle de coopération Sud-Sud dans le Continent.

A cet égard, ils ont appelé les secteurs privés des deux pays à explorer les opportunités d’échanges économiques et d’investissements, invitant les départements concernés des deux pays à mettre en place des comités pour assurer le suivi et la mise en œuvre de ces projets.

Les deux parties ont réaffirmé l’engagement de leurs Chefs d’État et de Gouvernement à travailler ensemble à la recherche d’une paix durable et d’un développement économique sur le continent dans le contexte et la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Sur le plan multilatéral, ils se sont engagés à une meilleure coordination de leurs actions et un soutien mutuel, dans les instances régionales et internationales, pour lutter contre ces fléaux et créer ainsi les conditions favorables à la paix et à la sécurité régionale et internationale et au développement économique du continent africain.

Sur cette base, les deux parties ont convenu à appuyer, de manière concertée et mutuelle, les candidatures marocaines et caboverdiennes au niveau des instances régionales et internationales.

Les deux ministres ont convenu d’instruire leurs Représentants Permanents à New York, Genève et l’Union Africaine afin de coordonner leurs actions et décisions concernant les sujets d’intérêt commun.

Les deux parties ont convenu de tenir, à Praia, dans les meilleurs délais, la deuxième session de la Commission mixte de coopération maroco-caboverdienne, à une date qui sera arrêtée d’un commun accord par voie diplomatique.

Marché financier : le Sénégal, pionnier du sukuk souverain dans l’Umoa

La Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) se félicite du retour du Sénégal sur les marchés régionaux des capitaux de la dette islamique six ans après sa dernière émission de sukuks.Le 26 avril dernier, un sukuk d’une valeur de 330 milliards F CFA, soit environ 525,4 millions de dollars, « a été émis par le Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC) sous la tutelle de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa SN) » mise en place pour générer des fonds et couvrir les besoins immobiliers croissants au Sénégal.

Le produit de l’émission classée en trois tranches de sept, dix et quinze ans servira à financer l’acquisition d’immeubles administratifs et divers autres projets gouvernementaux, précisent la Banque Islamique du Sénégal (BIS) et la Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) dans un communiqué conjoint reçu mercredi à APA.

Les certificats sukuk, ayant attiré des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient, seront cotés à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Selon Mouhamadou Madana Kane, Président Directeur Général de la BIS, il s’agit de « la plus importante transaction de l’histoire du marché sous-régional » avec « un taux de couverture des émissions de plus de 110 % dans les 3 jours suivant la souscription ». Pour sa part, Ayman Sejiny, Président Directeur Général de la SID, a rappelé que le Sénégal « a la particularité d’être le premier en Afrique à émettre un sukuk souverain ».

Le sukuk équivaut à une obligation dans la finance classique. Respectant les préceptes religieux de la charia, il représente une alternative pour des investisseurs ne souhaitant pas percevoir des intérêts conformément aux principes de leurs croyances religieuses.

RDC : le roi des Belges «s’excuse» pour le passé colonial

Le roi Philippe a encore réaffirmé de vive voix ses «sincères regrets» et ses « excuses » à la République démocratique du Congo, ancienne colonie de la Belgique.« Le régime colonial comme tel, était basé sur l’exploitation et la domination. Ce régime était celui d’une relation inégale et injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme ». Le discours du roi Philippe est à la hauteur des « atrocités » commises par son ancêtre Léopold II au Congo belge, qu’il avait transformé en « propriété personnelle » entre 1885 et 1908, avant d’en faire une colonie belge, jusqu’à l’indépendance en 1960

Cette visite officielle de six jours du roi des Belges en République démocratique du Congo (RDC), deuxième pays le vaste du continent (2,35 millions de km²), intervient deux ans après sa lettre d’excuse adressée au président congolais Félix Tshisekedi, lors des 60 ans d’indépendance de la RDC, pour exprimer ses « profonds regrets » et les « blessures du passé. »

«Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial (…) a donné lieu à des exactions et des humiliations», a reconnu le roi dans un premier discours prononcé mardi lors de son arrivée à Kinshasa.

Cette visite royale est la première depuis celle en 2010 d’Albert II, père de Philippe. Elle a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.

Le souverain espère par ce voyage symbolique, clore un chapitre douloureux entre les deux pays et sceller la réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.

Une grande partie de l’opinion publique congolaise a exprimé sa « colère » et son « amertume » pour les « douleurs du passé ». Certains réclament des réparations pour les souffrances endurées et les « pillages » des richesses de la RD Congo.

Le roi Philippe qui règne sur le Belgique depuis 2013, a reconnu les «actes de violence et de cruauté», commis à l’époque où son ancêtre Léopold II. D’après les historiens, la domination coloniale belge se serait soldée par la mort de plusieurs millions de personnes. «Nous n’oublions pas le passé, nous regardons l’avenir», a exprimé le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.

Le roi Philippe et son épouse Mathilde ont visité ce mercredi le musée national où il prononcera un discours sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Ils se déplaceront ensuite à Lubumbashi dans le Sud-Est minier, vendredi à la rencontre des étudiants de l’université, avant de rallier Bukavu, dans l’Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.

Sur le plan économique, la Belgique veut proposer un nouveau type de partenariat gagnant-gagnant. Le gouvernement belge compte ainsi restituer « des œuvres d’art à l’ancienne colonie » belge.

L’aide au développement sera aussi au cœur de cette visite entre le roi Philippe et Félix Tshisekedi puisque la Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RDC après les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne.

Afrique du Sud : appel à la démission de Ramaphosa

Plongé dans une tempête médiatico-judiciaire à cause d’une affaire de vol dans sa ferme, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est acculé par son opposition qui réclame sa démission.Le président sud-africain est victime d’un vol de quatre millions d’euros en espèces dans sa ferme située dans la province de Limpopo, à l’extrême nord du pays.

Le président sud-africain est visé par une enquête liée au vol de 4 millions de dollars dans sa ferme. Des faits qui datent de février 2020, mais qui n’ont été divulgués que la semaine dernière. Il est accusé de blanchiment d’argent.

Tout est parti d’une plainte d’un ancien chef des renseignements qui accuse le président Ramaphosa « d’entrave à la justice » après la découverte d’une importante somme d’argent dans une de ses propriétés. Dans sa plainte, Arthur Fraser accuse le président Ramaphosa d’avoir enlevé et « séquestré » des cambrioleurs avant d’acheter leur silence.

Depuis l’annonce de cette affaire, Cyril Ramaphosa qui doit être entendu par le comité d’éthique de l’ANC, le parti qui l’a porté au pouvoir, doit aussi gérer la colère d’une opposition qui réclame sa démission.

« Cyril Ramaphosa possède des parties de fermes à gibier qui sont utilisées pour des flux financiers illicites, notamment le blanchiment d’argent. Il n’est pas surprenant que 60 millions de dollars en billets de banque aient été volés dans la propriété de Cyril Ramaphosa et qu’ils n’aient pas été signalés aux services de police sud-africains, car les criminels ne signalent pas le vol du fruit de leur crime », a déclaré Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique.

Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas signalé ce vol à la police à l’époque des faits, s’interroge une autre partie de l’opposition. Pour se disculper, le président sud-africain a indiqué avoir informé son chef de sécurité qui aurait omis de saisir la police.

Des justifications loin de convaincre ses opposants, décidés à  le pousser à la démission. « Chers Sud-Africains, nous avons donné à Cyril Ramaphosa une chance de faire ses preuves, il a lamentablement échoué. Nous allons le traiter comme nous l’avons fait pour Zuma. Il doit quitter ses fonctions avec effet immédiat, car il n’a pas respecté son serment », a ajouté Julius Malema.

Face à la tempête médiatique, Ramaphosa tente de se défendre et accuse l’opposition de fomenter un complot politique visant à l’évincer du pouvoir. Il s’est dit toutefois prêt à coopérer avec les enquêteurs pour faire la lumière sur cette affaire.

Présidentielle nigériane : Bola Ahmed Tinubu, candidat du parti au pouvoir

L’ancien gouverneur de l’Etat de Lagos a remporté la primaire organisé par le Congrès des Progressistes (APC, sigle anglais).Bola Ahmed Tinubu a largement dominé l’actuel vice-président Yemi Osinbajo, l’ancien ministre des Transports Rotimi Amaechi et le président du Sénat Ahmad Lawan en recueillant le suffrage de 1271 délégués du Congrès des Progressistes (APC) sur les 2300 réunis à Abuja, la capitale fédérale. 

A la présidentielle de 2023, le chef historique de l’APC affrontera l’expérimenté Atiku Abubakar, ancien vice-président du Nigeria et candidat du Parti Démocratique Populaire (PDP), principale formation d’opposition.

Richissime homme d’affaires, Atiku Abubakar brigue la magistrature suprême du pays le plus peuplé d’Afrique pour la sixième fois.