juillet 2022 - Page 21 sur 25 - Journal du niger

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’augmentation des prix du carburant, la zone franche de Nador, le déficit commercial et l’Aid Al-Adha.+L’Economiste+ rapporte que l’État ne subventionnera pas le prix du carburant. Interrogée, encore une fois au Parlement sur la hausse du prix des produits pétroliers et sur l’aide que l’État pourrait apporter pour en amortir le choc, Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances, a écarté tout retour à la subvention de l’essence et du gasoil. Ni le plafonnement des prix, ni la réduction des impôts sur les produits pétroliers ne sont envisagés. 

L’État applique une taxe intérieure de consommation (TIC) de 2,24 et de 3,76 DH par litre respectivement pour le gasoil et pour l’essence ainsi qu’une TVA à 10%. Les regards sont rivés sur la TIC, qui assure près de 30 milliards de recettes par an, et dont la réduction pourrait soulager la pression sur les consommateurs. Et ce, à l’image de la récente suspension des droits d’importation sur les graines oléagineuses et les huiles brutes de tournesol, indique le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’après la zone de Fnideq, c’est au tour de Nador. Une zone franche y sera construite dans le cadre de la stratégie globale pour le développement des différentes régions du pays. Concrètement, il a été décidé de construire et d’aménager une base industrielle et portuaire intégrée sur la façade Est de la région de l’Oriental. 

Cette base repose notamment sur un grand port et un pôle commercial, industriel et logistique. Le tout sera construit sur une zone franche d’une superficie totale de 1.500 hectares. Ce grand projet est appelé à métamorphoser toute la région sur le plan économique et industriel. Le but est de provoquer une dynamique nouvelle dans tout l’Oriental et doper l’emploi en faveur des habitants de toute la région.

+Les Inspirations Éco+ fait savoir que le déficit commercial du Maroc s’est établi à près de 116,8 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH)) à fin mai 2022, en hausse de 36,9% par rapport à la même période une année auparavant, selon l’Office des Changes. 

Au titre des cinq premiers mois de l’année 2022, les importations ont progressé de 39,2% à plus de 82,55 milliards DH, et les exportations ont grimpé de 40,7% à 51,06 milliards DH, explique l’Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, soulignant que le taux de couverture s’est situé à 60,2%.

+L’Opinion+ écrit qu’à quelques jours de la fête de l’Aïd Al-Adha (fête du sacrifice), les différents marchés du bétail connaissent une flambée des prix par rapport aux années précédentes, au moment où le pouvoir d’achat des ménages est sous pression, suite à la cherté du coût de la vie. Le ministère de tutelle se veut rassurant, en pariant sur l’offre abondante estimée à 8 millions de têtes. 

Une offre assez suffisante pour répondre à la demande, qui ne dépasse pas les 6 millions. Toutefois, la spéculation et l’intervention excessive des intermédiaires risquent de porter atteinte aussi bien aux Consommateurs qu’aux éleveurs, eux-mêmes confrontés à la hausse du prix du fourrage, relève la publication.

Roi Mohammed VI: une coopération internationale nécessaire pour faire face à la vague inflationniste

Un soutien plus appuyé et une coopération internationale plus conséquente en faveur des pays africains sont plus que jamais nécessaires pour leur épargner d’être sévèrement touchés par la vague inflationniste qui frappe l’économie mondiale et pour les aider à développer une plus forte résilience aux chocs extérieurs, a soutenu le Roi Mohammed VI.Dans un message adressé aux participants à la Réunion du Groupe africain des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des Etats africains membres de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Caucus africain), ouverte mardi à Marrakech, le Souverain a indiqué que le monde sortait à peine de l’emprise de la pandémie Covid-19 que l’économie globale s’est trouvée prise dans une spirale de perturbations inédites des chaînes d’approvisionnement et soumise à des pressions inflationnistes croissantes et à une hausse record des cours de l’énergie, des produits alimentaires et des matières premières.

Cette crise affecte inégalement les pays africains, ses effets variant selon les potentialités économiques et les besoins de chacun en matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, a-t-il relevé dans ce message, dont lecture a été donnée par la ministre de l’Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, notant que le Continent africain apparaît, dans cette conjoncture difficile, « comme l’une des régions les plus touchées, tant au regard des multiples périls qui menacent sa sécurité alimentaire et énergétique que de la baisse des taux de sa croissance économique ».

« Les conditions sociales s’en trouvent ainsi fortement dégradées dans bon nombre de pays africains », a poursuivi le Souverain, soulignant que dans un contexte de pénurie des financements concessionnels et de durcissement des conditions de leur attribution, l’augmentation des besoins en financement entraîne un renchérissement aigu du service de la dette qui plombe davantage la situation économique de nombreux pays africains.

Faisant observer que de nombreuses économies africaines sont peu diversifiées et reposent en grande partie sur l’exportation de matières premières, le Roi a précisé que ces économies pâtissent également de la forte dépendance des filières agricoles des aléas climatiques, ainsi que d’une faible mise en valeur du potentiel démographique considérable dont elles disposent.

« Afin de corriger ces défaillances, les efforts doivent s’intensifier pour élaborer des programmes intégrés de développement, selon des objectifs clairs et des instruments de financement innovants », a soutenu le Souverain, notant que ces dispositifs « devront inscrire le citoyen africain au cœur de leurs préoccupations et s’articuler essentiellement autour d’une mise en valeur des opportunités d’intégration économique entre les pays africains. Ils supposent également une implication active du continent dans la dynamique de transformation numérique et de transition énergétique à l’œuvre dans le monde ».

Il a, à cette occasion, mis en avant les progrès accomplis dans l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui attestent une fois encore la capacité des pays du Continent à renforcer leur intégration économique selon une vision commune.

La mise en œuvre effective de cette zone dans les meilleurs délais permettra, selon le Souverain, « d’accélérer l’intégration des économies africaines entre elles et dans les chaînes de valeurs mondiales ».

Présidé par le Maroc, le Caucus africain est un forum qui rassemble les pays africains qui sont membres du FMI et du Groupe de la Banque mondiale.

Ces pays sont représentés par leurs gouverneurs respectifs dans ces institutions, appelés « gouverneurs africains », qui sont généralement ministres des finances et du développement économique, et gouverneurs des banques centrales.

Le Caucus se réunit à l’initiative de son Président (une présidence tournante), afin de coordonner et d’harmoniser les positions des Gouverneurs Africains concernant le mémorandum annuel qui est adressé au FMI et à la Banque mondiale et présenté à l’occasion des Assemblées Annuelles de ces deux institutions.

Mali : deux Casques bleus tués dans l’explosion d’une mine

Un véhicule blindé d’un convoi logistique de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a heurté ce matin un engin explosif dans le Nord du pays.Un terrain miné. Au Mali, les groupes jihadistes posent des engins explosifs sur les voies empruntées par les Forces de défense et de sécurité maliennes, mais aussi par les Casques bleus.

Ce mardi, sur l’axe Tessalit-Gao, une voiture transportant des éléments de la force de maintien de la paix onusienne a sauté sur une mine. « Selon un premier bilan, deux Casques bleus ont succombé à leurs blessures et cinq autres ont été grièvement blessés suite à l’explosion. Une force d’intervention rapide a été envoyée sur les lieux et les blessés ont été évacués », a déclaré la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans un communiqué reçu à APA.

Après avoir fermement condamné cette attaque, la Minusma a souligné qu’elle « peut constituer un crime de guerre ». Poursuivant, la mission onusienne a relevé « avec préoccupation l’utilisation, par les groupes et éléments terroristes, de la pose d’engins explosifs improvisés pour paralyser ses opérations » au Mali.

De son côté, El-Ghassim Wane, le chef de la Minusma a rendu hommage aux Casques bleus « morts au service de la paix », présenté ses condoléances à leurs proches et à leur gouvernement et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali a été renouvelé d’une année mercredi dernier par le Conseil de sécurité.

Bénin : l’UE appuie le Programme d’actions du gouvernement

La septième édition du dialogue politique Bénin-Union européenne a tourné autour de la définition d’un nouveau programme indicatif pluriannuel de coopération pour la période 2021-2027.L’Union européenne (UE) apporte son soutien financier à l’Etat béninois, à travers son Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026. A l’issue de son septième dialogue politique avec ce pays, tenu le 30 juin 2022, Bruxelles a promis 255 millions d’euros (soit plus de 167 milliards Fcfa) à Cotonou au titre de la période 2021-2024.

Cet appui couvre trois principaux domaines à savoir le renforcement du capital humain, la promotion de la croissance verte et du numérique et la promotion d’une société prospère et sécurisée.

L’objectif du dialogue politique Bénin-UE, une rencontre annuelle de haut niveau, permet d’évaluer et de définir des perspectives en vue du renforcement de leur coopération. Celle-ci est fondée sur le dialogue politique, le développement durable et le renforcement des relations économiques et commerciales.

Cette rencontre bilatérale a été une occasion pour réitérer la reconnaissance du gouvernement du Bénin pour la tenue régulière dudit dialogue, consacré par l’Article 8 de l’Accord de Cotonou. La partie européenne a salué l’attachement du Bénin à la démocratie et son engagement dans la voie de réformes politiques, institutionnelles et économiques depuis 2016, en vue de la consolidation de l’Etat de droit, de la promotion de la bonne gouvernance et de l’amélioration des conditions de vie des populations.

Résilience économique : Caucus africain, un support pour porter le plaidoyer auprès du FMI et de la BM

Par Hicham Alaoui — Le Caucus africain, un forum qui rassemble les ministres africains des finances et du développement économique, et les gouverneurs des banques centrales africaines, a démarré ses travaux, ce mardi 5 juillet à Marrakech avec pour ambition d’adopter un mémorandum à adresser aux institutions de Bretton Woods (FMI et BM) pour qu’elles apportent un soutien au renforcement de la résilience des économies africaines aux chocs externes et au repositionnement de la dette publique comme catalyseur de la reprise économique.Mme Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine des Finances et de l’Economie n’y est pas allée par quatre chemins : « Mes collègues, conférenciers, modérateurs et moi-même ferons tout notre possible pour réaliser l’ordre du jour de cet événement. Nous discuterons et nous mettrons d’accord sur les questions stratégiques d’intérêt commun que nous souhaitons communiquer dans le mémorandum aux chefs des institutions de Bretton Woods lors des assemblées annuelles 2022 du FMI et du groupe de la Banque mondiale », s’est-elle adressée à l’assistance de cette réunion, marquée par la participation de représentants d’un grand nombre de pays africains.

Elle a rappelé que le thème général du Caucus africain 2022, à savoir « vers une Afrique résiliente », permettra d’engager une discussion profonde au moment où les pays africains sont « confrontés à une conjonction de crises et de défis d’une ampleur sans précédent ».

En effet, les discussions dans ce sillage porteront sur la mobilisation des institutions de Bretton Woods pour apporter un soutien plus efficace à l’Afrique dans la poursuite de sa résilience, a souligné Mme Fettah Alaoui, ajoutant que de nombreux sujets seront débattus notamment le repositionnement de la dette publique comme catalyseur de la reprise économique et de la croissance durable, l’intégration régionale, en particulier dans des domaines tels que l’énergie, la digitalisation et les initiatives d’entrepreneuriat des jeunes, ainsi que la crise climatique et la sécurité alimentaire en Afrique.

Selon la ministre marocaine, la pandémie de COVID-19 a annulé des décennies de progrès en matière de développement en Afrique avec des indicateurs de pauvreté qui s’inscrivent en hausse.

La pandémie, associée à la crise ukrainienne et aux impacts climatiques, a amplifié les défis de développement préexistants en Afrique, notamment le chômage des jeunes, la fracture numérique et l’insécurité énergétique et alimentaire, a-t-elle relevé.

Aussi, la résolution de ces défis est entravée par la vulnérabilité croissante de la dette, le coût élevé des emprunts et la faible mobilisation des ressources intérieures.

Cette situation peu reluisante est aggravée par l’impact grandissant du changement climatique qui pose des « risques supplémentaires pour la production alimentaire et le développement des infrastructures et menace d’annuler les gains de développement durement acquis », a fait observer Mme Fettah Alaoui.

Présidé par le Maroc, le Caucus africain est un forum qui rassemble les pays africains qui sont membres du FMI et du Groupe de la Banque mondiale.

Ces pays sont représentés par leurs gouverneurs respectifs dans ces institutions, appelés « gouverneurs africains », qui sont généralement ministres des finances et du développement économique, et gouverneurs des banques centrales.

Le Caucus se réunit à l’initiative de son Président (une présidence tournante), afin de coordonner et d’harmoniser les positions des Gouverneurs Africains concernant le mémorandum annuel qui est adressé au FMI et à la Banque mondiale et présenté à l’occasion des Assemblées Annuelles de ces deux institutions.

Abidjan hôte d’un salon sur les industries musicales africaines

L’évènement offrira des opportunités d’affaires aux participants.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, sera le point de ralliement des acteurs de l’industrie musicale africaine. Elle accueillera la première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) du 17 au 18 novembre 2022. La rencontre portera sur le thème : « A l’ère de la digitalisation, quels sont les enjeux pour l’industrie musicale africaine ? ».

Cette première édition aura lieu avec l’appui institutionnel du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, indique une note transmise à APA.

De nombreux professionnels de renom de l’industrie musicale, culturelle et créative et de l’écosystème des TIC comme Universal Music Group, Sony Music, l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), Boomplay, Believe Music, Trace, Digital Virgo ou encore UBA y sont attendus.

Pour Clotilde Heibing, directrice de l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), partenaire institutionnel de l’évènement, « le SIMA est une excellente opportunité d’apprendre à connaître l’industrie musicale des pays ouest-africains ».

Cet espace permettra également « de s’inspirer des meilleures pratiques et créer des opportunités d’affaires entre nos régions », a-t-elle soutenu, ajoutant qu’ainsi « nous pourrons ensemble participer à créer une industrie musicale francophone plus forte, grâce aux liens tissés entre nos entreprises et nos associations ».

Le salon, conçu et initié par des experts de l’écosystème musical, a pour objectif de réunir les acteurs des industries musicales africaines francophones et internationales, d’inciter au partage de connaissances et bonnes pratiques et de créer des opportunités d’affaires, tout en promouvant l’industrie musicale africaine au niveau mondial.

Au cours des quatre dernières décennies, l’industrie de la musique a été confrontée, à travers le monde, à de nombreux bouleversements dont une profonde transformation due au développement numérique et technologique.

Ce fait, loin d’être un facteur négatif, donne de la vitalité au secteur musical. L’Afrique n’est pas en marge de cette réussite et devrait profiter de cette mutation pour hisser son industrie musicale aux standards internationaux.

Ce faisant, cette première édition du SIMA abordera l’impact et les enjeux du digital pour l’industrie musicale sur le continent, ainsi que l’avènement du Mobile money, des nouveaux modèles de streaming, la régulation et les nouveaux modes de consommation média.

Les acteurs du secteur tableront aussi sur la production de concert, la gestion de l’image des artistes afin de « répondre aux enjeux de cette industrie fortement impactée par le digital », a fait savoir Mamby Diomandé, fondateur et commissaire général du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA).

Selon le rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) publié le 23 mars 2022, les revenus générés en Afrique subsaharienne par l’industrie musicale ont augmenté de 9,6% en 2021.

Cette croissance a été essentiellement acquise grâce à l’explosion des recettes du streaming sur le continent. Pour Léandre Kanga, directeur des Opérations de Digital Virgo, entreprise spécialisée dans la monétisation du contenu en ligne, cela est rendu possible grâce à l’explosion de la data mobile.

En dépit de ce tableau reluisant et prometteur, Pit Baccardi, célèbre rappeur franco-camerounais et co-fondateur du SIMA, estime que « nous avons une industrie musicale africaine qui doit se structurer et se professionnaliser ».

Il prône « un écosystème local, régional et international qui a besoin de comprendre les modes de fonctionnement de cette industrie musicale africaine émergente ».

Les panels, tables rondes et masterclass de cette première édition du SIMA seront animés par des personnalités, experts et professionnels connus de l’écosystème musical africain et international, à l’image de Traoré Salif (A’salfo, PDG de Gaou Production), Olivier Nusse (PDG d’Universal Music France), Elvis Adidiema (Directeur de Sony Music Africa) et Alexandre Kirchoff (Directeur de Capitol France).

Selon ses initiateurs, le Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) promouvra l’industrie musicale africaine, formera les acteurs de cet écosystème et offrira une plateforme d’affaires entre les acteurs africains et ceux des autres continents.

Le SIMA, véritable « miroir » de l’industrie musicale africaine, propose aux acteurs de l’écosystème des rencontres avec de potentiels clients ou partenaires, la valorisation de leurs offres et services, mais surtout la possibilité d’approfondir leurs connaissances et les logiques business du marché africain et international.

Côte d’Ivoire : chute du taux de réussite au BEPC

Le score de cette année est le plus bas depuis 2012, après la crise postélectorale de 2010-2011.Les résultats de la session 2022 de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en Côte d’Ivoire montrent un taux de réussite de 28,89% contre 41,27% en 2021, soit 150.081 admis sur les 519.449 candidats ayant composé.

L’annonce a été faite à la presse, ce mardi 5 juillet à Abidjan, par la directrice des examens et concours (DECO), Mme Mariam Nimaga Dosso.

Les statistiques désagrégées en genre, montrent que sur 252.194 filles présentes, 70.413 ont été déclarées admises, soit un taux relatif de 27,92 %. Sur 267.305 garçons présents dans les salles de composition, 79.668 sont admis faisant un taux de réussite de 29,80%.

Pour cette session, les garçons connaissent un meilleur taux de réussite que les filles. Selon la directrice des examens et concours, cette année l’examen du BEPC organisé parallèlement au test d’orientation en classe de seconde, a connu un « déroulement normal ».

« La pandémie de la Covid-19 sévissant toujours, il n’y aura pas de proclamation publique » des résultats, mais ils seront mis en ligne sur le site Internet de la DECO (www.men-deco.org), a précisé Mme Mariam Nimaga Dosso.

Les résultats des jurys spéciaux de réclamation seront publiés le lundi 11 juillet 2022 à 14 heures.

Mali : levée de l’embargo, le calme avant une nouvelle tempête ?

Selon l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan, un possible regain de tension est à craindre à l’approche du scrutin de février 2024.Pour le responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal, « cette levée partielle des sanctions pesant sur le Mali, devrait déboucher à court terme sur une baisse des tensions avec l’institution régionale », tempère Yannick Houphouët Kouablan.

Toutefois, Yannick Houphouët Kouablan n’écarte pas un possible regain de tension à l’approche du scrutin de février 2024. 

En effet, dans le communiqué final du 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, l’institution régionale met en garde les autorités de la transition contre toute tentation confiscation du pouvoir à la présidentielle de 2024. L’article 155 de la nouvelle loi électorale, laisse clairement une brèche à la junte la possibilité de se maintenir au pouvoir à la fin de la transition.

Cette loi dispose que les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats à la prochaine présidentielle doivent démissionner ou demander leur départ à la retraite au moins quatre mois avant le scrutin.

La Cedeao qui a fait du départ des militaires du pouvoir une priorité après 2024, acceptera-t-elle que des membres de l’ex Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) briguent le fauteuil de président ? 

Le nouveau président en exercice de la Cedeao, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a du pain sur la planche. Le successeur du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à la tête de l’institution, tentera de maintenir le fil du dialogue avec les autorités de transition malienne.

Convergence de vues

A l’issue de son sommet du 3 juillet, la Cedeao a décidé de renoncer aux sanctions économiques et financières contre le Mali prononcées le 9 janvier 2022. 

Une nouvelle accueillie avec soulagement par les maliens qui saluent cette levée partielle des sanctions infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La décision prise à Accra, la capitale ghanéenne, porte essentiellement sur le volet économique et financier, à savoir le gel des avoirs maliens à la Bceao, la suspension des échanges commerciaux et financiers ou encore la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Une décision qui était plutôt attendue selon Yannick Houphouët Kouablan. « Au cours de ces dernières semaines, le Mali s’est attaché à envoyer plusieurs signaux de bonne volonté à l’endroit de l’institution régionale : adoption d’une nouvelle loi électorale, proposition d’un nouveau chronogramme de la période de la transition (élections présidentielles prévues en février 2024), ou encore ouverture exceptionnelle de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, afin de convoyer du bétail, dans l’optique de la fête de Tabaski », décode cet analyste.

Vingt-quatre heures après la levée des sanctions, le gouvernement malien a réagi en notant « enfin une convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis et la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, à savoir la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections ».

Même s’il se réjouit de cette décrispation, Séga Diarrah soutient que la Cedeao n’aurait jamais dû en arriver là avec le Mali. « Un embargo est avant tout un acte politique qui utilise les besoins économiques d’un pays. C’est pourquoi le principe de liberté commerciale consacré par l’OMC interdit de son côté les embargos. De plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé dès 1989 la communauté internationale à renoncer à ce type de pratique, parce qu’elles favorisent les pays riches sur les pays pauvres », souligne-t-il en invitant la Cedeao à « humaniser ses embargos ».

Le Roi Mohammed VI trace une feuille de route pour développer une forte résilience des économies africaines

Par Hicham Alaoui — Le Roi Mohammed VI a adressé un message aux participants à la réunion du Groupe africain des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des Etats africains membres de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, dont l’ouverture a eu lieu ce mardi 5 juillet à Marrakech.Dans son message, dont lecture a été donnée par la ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, le Souverain a esquissé les grandes lignes d’une vision royale pour développer une forte résilience des économies des pays africains qui font face à de multiples périls menaçant leur sécurité alimentaire et énergétique et entrainant ainsi une baisse des taux de croissance économique et un renchérissement aigu du service de la dette.

D’emblée, le Souverain a rappelé que « le monde sortait à peine de l’emprise de la pandémie Covid-19 que l’économie globale s’est trouvée prise dans une spirale de perturbations inédites des chaînes d’approvisionnement et soumise à des pressions inflationnistes croissantes et à une hausse record des cours de l’énergie, des produits alimentaires et des matières premières. À l’évidence, de tels bouleversements ont des effets dommageables sur les sociétés ».

Cette crise affecte inégalement les pays africains, ses effets variant selon les potentialités économiques et les besoins de chacun en matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, a-t-il relevé.

Dans cette conjoncture difficile, a poursuivi le Roi, l’Afrique apparaît « comme l’une des régions les plus touchées, tant au regard des multiples périls qui menacent sa sécurité alimentaire et énergétique que de la baisse des taux de sa croissance économique. Les conditions sociales s’en trouvent ainsi fortement dégradées dans bon nombre de pays africains ».

Dans un contexte de pénurie des financements concessionnels et de durcissement des conditions de leur attribution, l’augmentation des besoins en financement entraine un renchérissement aigu du service de la dette qui plombe davantage la situation économique de nombreux pays africains, a-t-il fait remarqué.

Aussi un soutien plus appuyé et une coopération internationale plus conséquente en faveur des pays africains sont-ils plus que jamais nécessaires pour leur épargner d’être sévèrement touchés par la vague inflationniste qui frappe l’économie mondiale et pour les aider à développer une plus forte résilience aux chocs extérieurs, a relevé le Souverain.

Certes, la communauté internationale, notamment le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, s’est largement mobilisée pour venir en aide aux pays affectés successivement par la pandémie Covid-19 et la crise ukrainienne. C’est ainsi qu’ont été prises, à leur endroit, des mesures et des initiatives pour alléger le poids du service de la dette, réduire leur déficit de financement et préserver leurs équilibres extérieurs.

Mais, ces initiatives, bien que louables, restent insuffisantes, compte tenu de l’ampleur des défis auxquels les pays africains sont confrontés dans leur quête d’un développement durable et intégré. En effet, force est de reconnaître que des carences structurelles persistent encore dans les modèles de croissance économique et les réseaux de protection sociale en Afrique, a-t-il fait remarquer

Afin de corriger ces défaillances, le Roi préconise que l’intensification des efforts pour « élaborer des programmes intégrés de développement, selon des objectifs clairs et des instruments de financement innovants ».

Selon lui, ces dispositifs devront inscrire le citoyen africain au cœur de leurs préoccupations et s’articuler essentiellement autour d’une mise en valeur des opportunités d’intégration économique entre les pays africains. Ils supposent également une implication active du continent dans la dynamique de transformation numérique et de transition énergétique à l’œuvre dans le monde.

La réunion du Caucus Africain qui se tient à Marrakech devra débattre de plusieurs thématiques se rapportant notamment au « financement du développement de l’Afrique : Enjeux dans le contexte actuel », le « repositionnement de la dette publique comme catalyseur de la reprise économique et de la croissance durable », « repenser l’architecture financière mondiale », « l’intégration économique régionale » et « faire face à l’impact du climat sur la sécurité alimentaire ».

Une déclaration finale sera adoptée à l’issue des travaux de ce conclave, tenu sous thème « Vers une Afrique résiliente ». Ce document sera adressé à la haute hiérarchie des institutions de Brettons Woods lors des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, prévues en octobre 2022.

Présidé par le Maroc, le Caucus africain est un forum qui rassemble les pays africains qui sont membres du FMI et du Groupe de la Banque mondiale.

Ces pays sont représentés par leurs gouverneurs respectifs dans ces institutions, appelés « gouverneurs africains », qui sont généralement ministres des finances et du développement économique, et gouverneurs des banques centrales.

Le Caucus se réunit à l’initiative de son Président (une présidence tournante), afin de coordonner et d’harmoniser les positions des Gouverneurs Africains concernant le mémorandum annuel qui est adressé au FMI et à la Banque mondiale et présenté à l’occasion des Assemblées Annuelles de ces deux institutions.

L’hydrogène namibien, une alternative pour l’Europe au gaz russe ?

La guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait être une bénédiction pour la Namibie, futur exportateur d’hydrogène.La Namibie veut exporter ses énergies renouvelables sous forme d’hydrogène en Europe. En effet, des rapports indiquent que le pays d’Afrique du Sud-Ouest est la cible d’un nouveau plan de l’Union européenne (UE) visant à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis des ressources énergétiques de Moscou.

La plupart des pays occidentaux ont imposé des sanctions à la Russie après son invasion de l’Ukraine en février dernier. Ces sanctions comprennent des mesures visant à réduire les importations de pétrole et de gaz russes.

La crise en Ukraine a poussé la Commission à élaborer le plan RePowerEU (booster l’énergie de l’Union européenne), afin de s’affranchir des hydrocarbures russes, et les besoins immenses en hydrogène vont nécessiter de faire appel à des partenaires extérieurs.

Parmi les objectifs, le plan REPowerEU évoque l’ambition de produire 20 millions de tonnes d’hydrogène vert supplémentaires d’ici à 2030.

Selon des informations recueillies dans la presse namibienne, l’UE envisage de soutenir le secteur naissant de l’hydrogène vert en Namibie, à un moment où le bloc européen cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’énergie russe.

Les autorités namibiennes affirment vouloir « aider l’Europe à se décarboner » via la production d’hydrogène et d’ammoniac vert issue de l’énergie solaire

Citant des responsables européens et namibiens, les agences de presse ont indiqué que l’UE envisage de signer un protocole d’accord avec la Namibie sur l’hydrogène et les minéraux, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique, prévue en Egypte en novembre prochain.

L’UE s’est fixée pour objectif d’importer au moins dix millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030, une quantité similaire devant être produite au sein de l’Union.

La Namibie veut exploiter son énorme potentiel

L’hydrogène est devenu un sujet d’actualité dans la course mondiale vers des émissions nettes nulles à partir de sources d’énergie. Plusieurs pays, notamment la Colombie, l’Inde, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont récemment dévoilé des stratégies nationales visant à exploiter l’hydrogène comme source d’énergie propre.

La Namibie a dévoilé des plans visant à exploiter son énorme potentiel en hydrogène vert dans le cadre de son programme de transition énergétique.

Elle a jusqu’à présent conclu un accord avec l’Allemagne en vertu duquel Berlin fournira à Windhoek 40 millions d’euros pour stimuler sa production d’hydrogène vert, en échange d’un approvisionnement futur en gaz bon marché.

La majeure partie de la consommation de l’UE est constituée d’hydrogène dit « gris » ou « bleu » produit à partir de gaz, ce qui augmente les coûts et les émissions connexes. Il est donc prioritaire de faciliter l’accès à l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables.

Le coût d’un kilogramme d’hydrogène propre produit dans le pays devrait se situer entre 1,50 et 2 euros, et les exportations devraient commencer avant 2025.