décembre 2024 - Page 11 sur 13 - Journal du Niger

Bamako : Le PDG de Barrick Gold traqué à l’international

Une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe dans le secteur minier malien. Le Pôle Économique et Financier a émis, le jeudi 5 décembre 2024, un mandat d’arrêt international à la rencontre de Dennis Mark Bristow, le PDG de la multinationale minière canadienne Barrick Gold. Accusé de graves délits financiers, notamment de blanchiment de capitaux et de violations des règles financières de l’UEMOA, le dirigeant est désormais recherché dans le monde entier.

Des faits qui remontent à plusieurs années.

Les faits reprochés à Mark Bristow couvraient une période allant de 2019 à 2023. Selon les informations recueillies, les autorités maliennes soupçonnent le PDG de Barrick Gold d’avoir mis en place un système complexe de détournements de fonds, au détriment du Trésor public malien. Ces actions auraient eu lieu en dehors des activités de la société aurifère dans le pays.

Dans la même affaire, la justice a inculpé et placé en détention quatre employés maliens de Barrick Gold à la fin du mois de novembre. En plus du mandat d’arrêt international à la rencontre de Dennis Mark Bristow, le juge a délivré aussi un autre mandat d’arrêt contre le directeur général malien du complexe de Loulo-Gounkoto, Cheikh Abass Coulibaly, pour les mêmes faits présumés, a-t-on appris.

Une détermination sans faille des autorités maliennes

La décision d’émettre un mandat d’arrêt international démontre la volonté des autorités maliennes de lutter contre la corruption et l’impunité. Elles entendent ainsi envoyer un message fort aux multinationales opérant sur leur territoire : la loi s’applique à tous, quels que soient les intérêts en jeu.

Par ailleurs, cette affaire risque d’avoir de lourdes conséquences sur Barrick Gold. Outre les poursuites judiciaires engagées contre son PDG, la multinationale pourrait également faire l’objet de sanctions financières et voir ses activités au Mali compromises.

Pour info, Barrick Gold détient 80 % et l’État malien 20 % des deux sociétés propriétaires du complexe souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto, dans l’ouest du Mali.

Les questions restent nombreuses.

Si les raisons de cette poursuite judiciaire sont claires, de nombreuses questions restent également  en suspens :

  • Quels sont les montants exacts des sommes détournées ?
  • Quels sont les complices présumés de Mark Bristow ?
  • Quelles seront les conséquences de cette affaire sur les relations entre le Mali et le Canada ?

En somme, l’émission de ce mandat d’arrêt par les autorités maliennes est un signal fort. Elle démontre leur détermination à lutter contre la corruption et à récupérer les ressources naturelles du pays. Cependant, il reste à voir si cette affaire permettra de renforcer la confiance des investisseurs et de relancer un secteur minier malien en quête de stabilité. Les prochains jours s’annoncent décisifs dans cette affaire qui pourrait bien rebattre les cartes du secteur minier malien.

À suivre…

Bamako: 11 dirigeants politiques maliens libérés

Bamako, 5 décembre 2024 Un soulagement palpable a envahi la capitale malienne ce jour. Après cinq longs mois passés derrière les barreaux, les onze dirigeants politiques, figures de proue de l’opposition, arrêtés le 20 juin dernier, ont recouvré leur liberté. En effet, cette libération, survenue dans un contexte sociopolitique tendu, est une étape positive vers la paix et le dialogue dans la société Malienne.

Belle médiation de l’ex-Premier ministre Issoufi Maïga pour la libérations des onze dirigeants

L’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, président de la Commission de suivi de la « Charte pour la paix et la réconciliation », a rendu possible cette libération grâce à son intervention. M. Maïga, reconnu pour son rôle de médiateur, a mené des discussions intenses avec le Président de la transition, Assimi Goïta, afin de trouver une issue favorable à cette situation.

Suite à l’approbation du Président, le ministre Maïga a rencontré les leaders politiques, le samedi précédent, pour leur annoncer la bonne nouvelle. En plus, le déplacement de onze prisonniers, qui étaient auparavant dispersés dans diverses prisons (Bamako, Dioula, Koulikoro et Kéniéroba), à l’établissement central de Kéniéroba, a constitué un moment important de ce processus.

Un processus méticuleux

Lundi dernier, une requête pour la libération a été soumise. Le tribunal a statué en leur faveur ce 5 décembre, ordonnant leur remise en liberté. Ces derniers, détenus depuis le 20 juin dernier à la suite d’une réunion privée, pourront ainsi retrouver leurs familles cet après-midi.

Les questions restent en suspens.

L’arrestation des dirigeants politiques en juin dernier, au plus fort de la crise politique, avait provoqué une vive émotion au sein de la population et de l’opposition. En outre les deux parties considéraient leur arrestation comme une violation des libertés fondamentales et un symbole de la répression exercée par le pouvoir.

Cette libération est-elle le signe d’un assouplissement de la position des autorités de la transition et d’une volonté d’engager un dialogue avec l’opposition ? Ou s’agit-il simplement d’une manœuvre tactique pour désamorcer la tension sociale ? Les observateurs s’interrogent sur la portée réelle de cette décision.

Un symbole d’espoir pour la Mali

Par ailleurs, si cette libération constitue une avancée positive, de nombreux défis restent à relever. Les causes profondes de la crise politique demeurent. La réconciliation nationale, la lutte contre le terrorisme et la transition démocratique sont autant de dossiers qui nécessitent des solutions durables. La réussite de la transition démocratique malienne nécessitera un engagement sincère de toutes les parties.

En somme, la libération des dirigeants politiques ouvre une nouvelle page de l’histoire du Mali. Les acteurs politiques doivent désormais saisir cette opportunité et s’unir comme un seul homme pour sortir le pays de la crise qui le ronge depuis des années.

 

Résilience communautaire : Les leçons du projet Flagship

Niamey, le 5 décembre 2024 – Les maires des régions de Diffa et Tillabéri, épicentres des crises humanitaires au Niger, se sont réunis les 3 et 4 décembre à Niamey pour faire le bilan du projet Flagship et envisager l’avenir. En effet, cette initiative, soutenue par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), vise à renforcer la résilience des communautés face aux chocs et au stress.

Par ailleurs, la rencontre a été l’occasion pour les édiles de Diffa, Nguigmi et Chétimari, ainsi que ceux de Ouallam, Ayorou et Banibangou, de partager leurs expériences et leurs leçons apprises. Les participants ont souligné l’importance d’une approche communautaire pour faire face aux défis complexes auxquels sont confrontées les régions de Diffa et Tillabéri, marquées par l’insécurité, les changements climatiques et les crises humanitaires récurrentes.

Le projet Flagship, mis en œuvre au Niger, fait l'objet d'une évaluation par les acteurs locaux pour améliorer l'aide humanitaire Projet Flagship : des retours d’expérience enrichissants

Les maires des différentes communes ont présenté les résultats obtenus grâce au projet Flagship, mettant en avant l’importance de l’engagement des populations dans la mise en œuvre des projets. Les initiatives mises en place, telles que la restauration des infrastructures, le développement de l’agriculture et l’amélioration de l’accès aux services de base, ont permis d’améliorer les conditions de vie des populations et de renforcer leur résilience.

Le projet Flagship, mis en place dans un contexte de défis sécuritaires et environnementaux, a permis de mettre en lumière les capacités d’adaptation et d’innovation des communautés locales. Les participants ont exprimé leur détermination à poursuivre leurs efforts pour faciliter la vie aux populations de Diffa et Tillabéri. Ils ont aussi convenu de mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation pour mesurer les progrès réalisés et ajuster les stratégies si nécessaire.

Cette réunion a également été l’occasion de renforcer les liens entre les autorités locales et les acteurs humanitaires, créant ainsi une synergie plus forte pour faire face aux enjeux actuels et futurs. L’engagement des maires et des ONG partenaires témoigne de leur détermination à travailler de concert pour le bien-être des citoyens et la stabilité de la région.

En conclusion, les deux jours de travail intensif à Niamey ont permis de jeter les bases d’une coopération renforcée et d’une meilleure compréhension des dynamiques locales. Les participants se sont séparés sur un sentiment d’optimisme, conscients de la grandeur des défis qui les attendent pour construire un Niger plus résilient.

L’Arabie Saoudite et le Maroc renforcent leurs liens à Niamey

Niamey, le 5 décembre 2024 – L’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Niger, Son Excellence Dr. Zaid Alharbi a reçu ce matin son homologue marocain, Son Excellence Allal Al-Achab, pour une réunion centrée sur le renforcement des liens bilatéraux. Cette rencontre, qui s’est tenue dans la capitale nigérienne, a mis en lumière l’importance que les deux royaumes accordent à leurs relations bilatérales et à leur coopération régionale.

L’entretien entre les deux diplomates a porté sur un large éventail de sujets, allant des relations économiques et commerciales aux questions de sécurité régionale. Ils ont souligné l’importance de renforcer les échanges culturels et éducatifs entre leurs pays respectifs, afin de favoriser une meilleure compréhension mutuelle et de renforcer les liens entre leurs peuples.

Un partenariat stratégique entre L’Arabie Saoudite et le Maroc à Niamey

La rencontre a également permis de réaffirmer l’engagement des deux pays à travailler ensemble pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans la région du Sahel, une zone confrontée à de nombreux défis sécuritaires. Les deux diplomates ont convenu de renforcer leur coordination dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

« Cette rencontre est une étape importante dans le renforcement de nos relations bilatérales », a déclaré l’ambassadeur saoudien. « Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour le bénéfice de nos deux peuples ».

Son homologue marocain a quant à lui souligné l’importance de la coopération Sud-Sud entre les pays africains. « Le Maroc et l’Arabie Saoudite ont une longue histoire de relations fraternelles. » « Cette réunion nous permet de consolider ces liens et de collaborer afin de relever les défis auxquels notre continent fait face », a-t-il déclaré.

Des perspectives prometteuses pour le Niger 

Cette réunion entre les deux ambassadeurs ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération renforcée entre l’Arabie Saoudite et le Maroc. Les deux pays envisagent de coordonner leurs actions en faveur des populations nigériennes dans le but de contribuer au développement durable du Niger et de participer ainsi à la réalisation des objectifs gouvernementaux du Président de la République, général de brigade Abdourahamane TIANI.

En conclusion, la réunion entre l’ambassadeur Alharbi et l’ambassadeur Al-Achab a été un pas positif vers une collaboration plus étroite entre l’Arabie Saoudite et le Maroc. Elle a mis en lumière le potentiel d’une coopération bilatérale et a jeté les bases pour de futures initiatives conjointes.

Niger-OIM : Un pacte pour une migration plus humaine

Niamey, le 5 décembre 2024 Une rencontre d’envergure s’est tenue ce matin à Niamey entre le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’Extérieur, SEM Bakary You Sangaré, et Mohammed Abdiker, Directeur de Cabinet de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Cette rencontre a marqué un tournant dans la collaboration entre le Niger et l’OIM, soulignant l’importance accordée par les deux parties à la gestion humaine et ordonnée des flux migratoires.

L’entretien a abordé les défis complexes liés à la migration dans la région, un phénomène qui touche de nombreux pays africains. Le Niger, en tant que pays de transit, est un acteur clé dans la gestion de ces flux. Les deux parties ont convenu de l’urgence de renforcer la coopération pour faire face à cette situation.

Le Niger et l'OIM renforcent leur coopération pour une meilleure gestion des flux migratoires et une protection accumulée des migrants.Une collaboration fructueuse pour une migration plus humaine

L’OIM, en tant qu’acteur majeur dans le domaine de la migration, apporte son expertise et son soutien technique au Niger. Les projets envisagés dans le cadre de ce partenariat visent à améliorer les conditions de vie des migrants, à renforcer les capacités des autorités nigériennes en matière de gestion des frontières et à promouvoir le développement économique local.

« Cette coopération est essentielle pour nous permettre de faire face aux défis liés à la migration de manière plus efficace et humaine », a déclaré SEM Bakary You Sangaré. « Nous sommes déterminés à travailler avec l’OIM pour trouver des solutions durables et pérennes ».

Mohammed Abdiker a, quant à lui, souligné l’importance du partenariat avec le Niger : « Le Niger joue un rôle crucial dans la gestion des migrations en Afrique. » « Nous sommes fiers de soutenir les efforts du gouvernement nigérien pour mettre en œuvre des politiques migratoires efficaces et respectueuses des Droits de l’homme ».

Des perspectives prometteuses

Cette rencontre entre le Niger et l’OIM ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération renforcée dans les domaines de la protection des migrants, de la lutte contre la traite des êtres humains et du développement de programmes de retour et de réintégration.

Enfin, les deux parties ont convenu de mettre en place un cadre de coopération plus formel, afin de suivre l’évolution de leurs projets communs et d’identifier de nouvelles opportunités de collaboration.

 

Crise politique en France : le gouvernement Barnier démissionne

Élysée, le 5 décembre 2024 – Dans un revirement politique sans précédent depuis près de six décennies, le gouvernement français dirigé par le Premier ministre Michel Barnier a été renversé. Cette chute spectaculaire fait suite à l’adoption d’une motion de censure historique par l’Assemblée nationale, une première depuis 1962.

Michel Barnier, confronté à cette situation sans précédent, a présenté ce jeudi matin sa démission au Président Emmanuel Macron. La rencontre à l’Élysée, qui a duré une heure, s’est conclue par le départ du Premier ministre, une image qui restera gravée dans l’histoire politique française.

Conformément à l’article 50 de la Constitution, la démission du gouvernement était inévitable après la censure. Le Président Macron, après avoir accompagné M. Barnier, s’est entretenu avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, pour évaluer la situation politique complexe et envisager les options disponibles. Cette démission est un moment clé dans la crise politique qui secoue la France, mettant en lumière les défis auxquels le pays doit faire face.

Le Président Macron, conscient de la gravité de la situation, a prévu de s’adresser à la nation lors d’une allocution solennelle prévue à 20 h 00. Certains Français s’attendent à ce qu’il annonce sa démission, tandis que d’autres espèrent qu’il donnera une nouvelle direction à sa gestion gouvernementale, dans le but de rassurer les citoyens et de poser les bases pour la formation d’un nouveau gouvernement.

En somme, l’adoption de la motion de censure révèle une profonde crise de confiance au sein de l’Assemblée nationale envers le gouvernement Barnier et souligne la nécessité d’un renouveau politique. La France et le monde entier tournent leurs yeux vers l’Élysée, alors que le pays se prépare à naviguer dans les eaux tumultueuses d’un paysage politique en pleine mutation.

Le football nigérien, un espoir renaissant

Niamey, le 4 décembre 2024 – Une nouvelle ère s’ouvre pour le football nigérien ! Les Ménas, l’équipe nationale, connaissent un renouveau sans précédent. Après avoir grimpé de neuf places (de 131ᵉ à 122ᵉ) au classement FIFA, le Niger devient l’une des équipes les plus en vue du continent africain.

Les succès enchaînés par les Ménas sont loin d’être le fruit du hasard. Une combinaison de facteurs explique cette ascension fulgurante : un collectif soudé, un staff technique compétent et une volonté de fer d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football nigérien.

Des Ménas déterminés

La victoire éclatante 4-0 face au Soudan a été un véritable tournant. Les joueurs ont démontré une maîtrise technique et une cohésion d’équipe remarquables. Mais c’est surtout la victoire surprise face au Ghana à Accra qui a marqué les esprits. En s’imposant face à une nation réputée pour son football, les Ménas ont prouvé qu’ils étaient capables de rivaliser avec les meilleures équipes du continent.

Cette dynamique positive a insufflé un nouvel élan au football nigérien. Les stades sont de plus en plus remplis, les jeunes se passionnent pour le ballon rond et le pays tout entier vit au rythme des exploits de ses champions. Bien que les Ménas n’aient pas réussi à se qualifier pour la CAN 2025, cette déception n’entache en rien l’engouement autour de l’équipe.

Avec cette dynamique positive, le football nigérien s’inscrit dans une nouvelle ère. Les jeunes talents ne manquent pas et les infrastructures sportives se développent. Les Ménas sont devenus un symbole d’espoir pour tout un pays.

Les défis restent nombreux, mais le potentiel est immense. En continuant sur cette lancée, le Niger pourrait bien devenir l’une des nations phares du football africain.

En somme, cette ascension fulgurante n’est qu’un début. Le football nigérien est en pleine mutation et l’avenir s’annonce prometteur. Comme l’a dit Johan Cruyff : « Chaque entraînement est une étape vers la perfection. » Les Ménas, avec leur détermination et leur talent, sont sur la bonne voie pour atteindre les sommets.

Au Niger, la mission DDR fait route vers la stabilité

Niamey, le 4 décembre 2024 Face aux défis sécuritaires persistants, le Niger a engagé une nouvelle dynamique pour lutter contre l’extrémisme violent et favoriser la réinsertion des personnes associées aux groupes armés. Une mission du Ministère de l’Intérieur sillonne actuellement le pays afin de collecter des données essentielles à l’élaboration d’une stratégie nationale de désarmement et de réintégration (DDR).

Cette initiative, d’une importance capitale, vise à dresser un état des lieux précis de la situation sur le terrain, en identifiant les besoins spécifiques de chaque région. Les équipes de la mission mèneront des entretiens avec les communautés locales, les autorités administratives, les acteurs de la société civile et les ex-combattants, afin de recueillir des témoignages et des informations de première main.

Le Niger lance une mission d'évaluation pour définir une stratégie nationale de désarmement et de réintégration. #paix #sécurité #désarmementLes objectifs de cette mission sont multiples :

  • Évaluer les besoins : il s’agira pour eux de déterminer les besoins en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion dans chaque région, en tenant compte des spécificités locales.
  • Identifier les bonnes pratiques : la mission cherchera à identifier les initiatives qui ont porté leurs fruits dans le passé, afin de s’en inspirer pour élaborer une stratégie efficace.
  • Comprendre les défis : les équipes sur le terrain devront également recenser les obstacles qui entravent la mise en œuvre des programmes de DDR, tels que le manque de ressources, la méfiance des communautés ou la persistance des activités des groupes armés.

Une stratégie nationale sur mesure

Les données recueillies lors de cette mission permettront d’élaborer une stratégie nationale de DDR adaptée aux réalités du terrain. Cette stratégie devra prendre en compte les dimensions sécuritaires, sociales, économiques et politiques du problème. Elle devra aussi définir un cadre juridique et institutionnel favorable à la mise en œuvre des programmes de DDR.

Les enjeux de cette démarche

La réussite de cette stratégie est essentielle pour assurer la stabilité et le développement du Niger. En offrant des perspectives aux ex-combattants, le pays pourra prévenir la recrudescence de la violence et favoriser la cohésion sociale.

En somme, cette mission marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’extrémisme violent au Niger. Elle témoigne de la volonté du gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques efficaces pour faire face à ce défi complexe.

 

Le Niger s’empare de la mine de Somair à Arlit

Agadez, le 4 décembre 2024 Un nouveau chapitre s’écrit dans les relations entre le Niger et les entreprises étrangères. La compagnie française Orano, géant mondial de l’uranium, vient d’annoncer que les autorités nigériennes ont pris le contrôle de sa mine de Somair. Cette décision intervient dans un contexte de tensions accumulées entre le gouvernement et les investisseurs étrangers.

Orano, qui détient une part majoritaire dans Somair, a indiqué que les décisions prises par le conseil d’administration de l’entreprise n’étaient plus respectées. C’est ainsi que le groupe français a constaté la prise de contrôle effective de ses opérations au Niger.

La nationalisation de la mine de Somair au Niger : un enjeu de souveraineté économique et de relations internationales.Un climat des affaires incertain

La résolution du gouvernement, dirigée par le Président Tinia, d’utiliser les ressources nationales pour le progrès de la population a considérablement changé le paysage des affaires au Niger. Cette nouvelle politique a introduit un élément d’incertitude pour les investisseurs étrangers, en particulier dans l’industrie minière, qui sont maintenant face à des risques politiques croissants.

L’uranium, ressource stratégique pour l’énergie nucléaire, représente une part importante de l’économie nigérienne. La décision des autorités de prendre le contrôle de la mine de Somair pourrait avoir des répercussions significatives sur le secteur minier du pays et sur les relations entre le Niger et ses partenaires internationaux.

La nationalisation de la mine de Somair au Niger : un enjeu de souveraineté économique et de relations internationales.Orano entend défendre ses droits.

Face à cette situation, Orano a indiqué qu’il allait « défendre ses droits devant les instances compétentes ». Le groupe français estime que la prise de contrôle de Somair est illégale et qu’elle porte atteinte à ses intérêts.

Cette nouvelle crise s’ajoute à une série de tensions entre Orano et les autorités nigériennes. En juin dernier, le Niger avait déjà retiré un autre permis d’exploitation minière à une filiale du groupe français.

Les avantages d’une naturalisation de la mine de Somair

La nationalisation de la mine de Somair permettrait au Niger de percevoir des revenus importants issus de l’exploitation de ses ressources naturelles, facilitant le financement de projets de développement et l’amélioration du niveau de vie de la population. Elle pourrait également favoriser une répartition plus équitable des richesses, notamment par l’investissement dans les régions productrices. Enfin, le contrôle direct des ressources naturelles renforcerait l’autonomie économique du Niger et réduirait sa dépendance vis-à-vis des entreprises étrangères.

Les bénéfices de l’exploitation de la mine pourraient servir à l’amélioration des infrastructures telles que les routes, les écoles et les hôpitaux, en particulier dans les régions productives. La gestion nationale de la mine va aussi faciliter la création d’emplois pour la population locale, particulièrement dans les domaines de l’exploitation minière et de la transformation.

La nationalisation de la mine de Somair au Niger : un enjeu de souveraineté économique et de relations internationales.Précautions et défis

Cependant, la réussite de la nationalisation dépendra de plusieurs facteurs :

  • La capacité du gouvernement à gérer efficacement l’entreprise. 
  • La transparence et la lutte contre la corruption 

Par ailleurs, la nationalisation peut entraîner des tensions avec les partenaires commerciaux du Niger et avoir des répercussions sur les investissements étrangers dans le pays.

En conclusion, la nationalisation de la mine d’uranium de Somair représente un tournant majeur pour le Niger. Si elle est retenue avec prudence et efficacité, elle apportera d’importants bénéfices au pays. Cependant, elle comporte également des risques qu’il convient de ne pas sous-estimer.

 

Le HCR réaffirme son engagement au Niger lors de la visite d’Elizabeth Tan

Niamey, le 3 décembre 2024 Elizabeth Tan, Directrice de la Division de la Protection Internationale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a effectué une visite officielle au Niger ce jour. Accompagnée du Directeur du HCR pour l’Afrique de l’Ouest, elle a été reçue par la Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Aissa Laouan Wandarama.

Par ailleurs, le HCR a pu réaffirmer son engagement à soutenir le Niger dans ses efforts visant à protéger les personnes déplacées de force en raison des conflits et de l’insécurité lors de cette visite.

La directrice du HCR pour la protection internationale visite le Niger et réaffirme l'engagement de l'agence à soutenir les réfugiés Une visite sur le terrain de la directrice du  HCR 

Sur le terrain, la délégation du HCR s’est rendue à Hamdallaye, où elle a visité un Centre de Transit d’Urgence. Sur place, Elizabeth Tan et son équipe ont eu des échanges avec les réfugiés et les membres de la communauté hôte, s’enquérant de leurs conditions de vie et de leurs besoins. La délégation a salué la cohabitation pacifique entre les différentes communautés.

En effet, au cours de cette visite, Elizabeth Tan a déclaré : « La résilience des communautés qui accueillent les réfugiés et les déplacés internes au Niger m’impressionne. » « Le HCR s’engage à poursuivre son soutien aux initiatives du gouvernement et des partenaires visant à garantir une protection durable à ces populations vulnérables ».

Par la suite, la directrice s’est rendue à Ouallam, où elle a constaté une atmosphère de paix et de convivialité. Ainsi, les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) et la communauté d’accueil vivent en harmonie et s’entraident.

La directrice du HCR pour la protection internationale visite le Niger et réaffirme l'engagement de l'agence à soutenir les réfugiés Un soutien renforcé pour l’autonomisation

En somme, le HCR, en collaboration avec les autorités nigériennes et les organisations partenaires, travaille activement pour soutenir l’autonomisation des réfugiés et des PDI. Les programmes mis en œuvre visent à améliorer leurs conditions de vie, à favoriser leur accès aux services essentiels et à renforcer leur résilience.