mai 2025 - Page 7 sur 9 - Journal du Niger

Maradi : une ville en quête de résilience face aux eaux indomptées

MARADI : les chantiers de drainage accélèrent – la ville se dote de remparts contre les inondations dévastatrices

Maradi, 10  mai 2025 — Sous le soleil ardent de Maradi, troisième ville du Niger et poumon économique du sud, un vent d’espoir souffle sur les quartiers vulnérables. en effet, le vendredi 9 mai , le Gouverneur de la région, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, accompagné du Sultan du Katsina et d’une équipe de techniciens, a parcouru les chantiers des travaux d’urgence de drainage des eaux, lancés un mois plus tôt. Financés à hauteur de 1,926 milliard de FCFA par le Projet intégré de Développement Urbain et de Résilience Multisectorielle (PIRUREM GALLEY MAZAADA), ces ouvrages, concentrés dans le quartier Bagalam, incarnent une réponse déterminée aux inondations dévastatrices qui ont marqué l’hivernage 2024. Avec un taux d’avancement oscillant entre 16 et 30 % pour un délai consommé de 13 %, Maradi se dote ainsi des armes pour apprivoiser ses eaux rebelles.

Des chantiers au cœur de Bagalam : progrès, satisfaction et engagement post-inondations pour un investissement majeur

Par ailleurs, la visite du Gouverneur, rythmée par le bruit des engins et la ferveur des ouvriers, a révélé une dynamique prometteuse. Sur les deux sites de Bagalam, où les entreprises Dan Gara et Fils et ENISAB œuvrent sans relâche, les caniveaux prennent forme et les chaussées drainantes s’esquissent, promesse d’une ville mieux protégée. « Nous sommes satisfaits de la qualité du travail accompli », a déclaré Mamane Issoufou face à la presse, saluant l’engagement des entreprises qui, jour et nuit, sculptent ces remparts contre les crues.

Ce projet, d’une durée de six mois, s’inscrit également dans une ambition plus vaste du PIRUREM, soutenu par la Banque Mondiale à hauteur de 250 millions de dollars, visant à renforcer la résilience de 25 municipalités nigériennes, dont quatre dans la région de Maradi : Tessaoua, Guidan Roumdji, Tibiri et Maradi. Pour comprendre l’urgence, rappelons que les inondations de 2024, qui ont touché 331 843 personnes dans la région, dont 149 décès, ont laissé des cicatrices profondes.

Quartiers submergés, routes éventrées, habitations effondrées : le souvenir des pluies diluviennes hante encore les esprits. « Ces travaux ne sont pas une simple réponse à une crise, mais un engagement pour notre avenir », avait souligné Issoufou Hamani Oumarou, Coordonnateur régional du PIRUREM, lors du lancement le 8 avril. Aujourd’hui, cette vision prend corps, portée par une collaboration étroite entre autorités, techniciens et communautés locales.

La voix des Riverains et l’appel du gouverneur : une lutte contre les inondations qui est l’affaire de tous et des projets futurs.

Au-delà des deux sites de Bagalam, le Gouverneur a annoncé que d’autres ravins menaçants sont à l’étude, avec l’espoir de mobiliser de nouveaux financements dans les mois à venir. Il a également appelé la mairie centrale de Maradi à s’investir davantage, notamment dans l’entretien des infrastructures existantes, pour pérenniser cette dynamique. « La lutte contre les inondations est l’affaire de tous », a-t-il insisté, invitant les habitants à s’approprier ce projet vital.

À Bagalam, les riverains observent les travaux avec un mélange d’espoir et d’impatience. « Chaque saison des pluies, nous vivons dans la peur », confie Aïssa, une habitante du quartier. « Ces caniveaux, c’est une promesse de sécurité pour nos familles », a-t-elle ajouté. » Cette aspiration collective, le PIRUREM l’a bien comprise, en intégrant des réunions régulières avec les communautés pour recueillir leurs retours et garantir une exécution transparente.

Urgence de l’hivernage : Maradi forge l’unité et la résilience en bâtissant ses remparts contre les caprices du climat

À l’approche de la saison des pluies, Maradi accélère la cadence. Les ouvriers, les techniciens et les autorités conjuguent leurs efforts pour que les nouveaux ouvrages soient prêts à défier les eaux. En somme, Dans cette ville où la résilience est devenue un mot d’ordre, chaque mètre de caniveau construit est un pas vers un avenir moins précaire. Ce vendredi, Maradi ne se contente pas de bâtir des infrastructures ; elle forge une communauté unie, prête à tenir tête aux caprices du climat.

Sidi Mohamed, un ministre en mission pour faire vibrer le sport nigérien

Niamey : SIDI MOHAMED lance sa tournée des chantiers – la vision d’un sport pilier de développement au Niger

Niamey, 9 mai 2025 — Sous le ciel éclatant de Niamey, le 9 mai 2025, une brise d’ambition a soufflé sur les infrastructures sportives de la capitale nigérienne. Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Sidi Mohamed, fraîchement nommé, a arpenté avec détermination plusieurs sites emblématiques et chantiers en cours, affirmant sa vision d’un Niger où le sport devient un pilier de développement et d’émancipation. De la piscine olympique aux futurs complexes du Village Francophone, cette tournée ministérielle, à la fois pragmatique et inspirante, a révélé l’élan d’une nation résolue à transformer ses terrains en tremplins pour l’avenir.

Des joyaux existants aux Chantiers de l’avenir : le Ministre inspecte les infrastructures sportives à Niamey

La première étape de cette odyssée sportive a conduit la délégation à la piscine olympique gouvernementale, nichée à deux pas du gouvernorat. Là, dans cet écrin aquatique chargé d’histoire, Sidi Mohamed a écouté avec attention un exposé détaillé sur le fonctionnement de l’établissement, ses succès, mais aussi ses défis, notamment en matière d’entretien et d’accessibilité. « Cette piscine doit être un lieu de fierté, un espace dans lequel nos jeunes talents s’épanouissent », a-t-il déclaré, esquissant déjà des pistes pour revitaliser ce joyau.

Le périple s’est ensuite poursuivi au Village Francophone, où le ministre a inspecté le chantier d’un complexe sportif d’envergure, financé conjointement par le ministère et l’Agence de Modernisation Villageoise du Niger (AMVN). À 85 % achevé, ce projet promet des terrains de football, handball, volley-ball et d’arts martiaux, conçus pour galvaniser la jeunesse. « Ce n’est qu’un début », a assuré Sidi Mohamed, annonçant des initiatives similaires à Agadez et Dosso, dans une ambition d’équité régionale. Ce complexe, qui devrait être inauguré d’ici fin 2025, incarne aussi une volonté de démocratiser le sport et de le rendre accessible aux communautés rurales.

Des infrastructures sportives en mutation : entre modernisation et inclusion

Non loin de là, le chantier du Stade Maracana, érigé sur l’ancien siège de l’Association des Femmes Nigériennes, a capté l’attention du ministre. Presque achevé, il ne manque que des éclairages modernes et quelques finitions esthétiques pour briller de mille feux. Par ailleurs,  Avec une priorité accordée aux femmes, ce stade se veut un symbole d’inclusion, une réponse aux barrières qui freinent encore l’accès des Nigériennes au sport. « Le sport est un droit, pas un privilège », a martelé Sidi Mohamed, saluant ce projet comme un pas vers l’égalité.

La visite s’est conclue à l’Arène de Lutte Traditionnelle de Niamey, un haut lieu de la culture nigérienne, où se tiendra bientôt la « Coupe du Ministre ». » L’inspection des lieux, en prévision de ce tournoi prestigieux, a permis au ministre de s’assurer de la qualité des installations. « La lutte, c’est notre héritage, mais aussi notre avenir », a-t-il affirmé, soulignant le rôle du sport traditionnel dans la cohésion nationale.

Une vision audacieuse et un budget en hausse : le sport, levier économique et social pour le Niger, selon Sidi Mohamed

Cette tournée, qui fait suite à des visites la veille au Stade Général Seyni Kountché et à l’Institut National de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, traduit l’engagement fervent de Sidi Mohamed. Depuis sa nomination, il porte une vision audacieuse : faire du sport un levier économique, un outil de lutte contre la délinquance juvénile et un vecteur de développement humain. Avec un budget 2025 en hausse de 15 % pour son ministère, selon des sources gouvernementales, il mise sur la modernisation des infrastructures et la formation des jeunes pour hisser le Niger sur la scène sportive régionale.

Au-delà du béton : semer les graines du renouveau pour un avenir dans lequel le sport rime avec espoir et unité au Niger.

À Niamey, ce vendredi, Sidi Mohamed n’a pas seulement visité des chantiers ; il a semé les graines d’un renouveau. Dans chaque site inspecté, il a vu non pas des structures de béton, mais des arènes dans lesquelles la jeunesse nigérienne forgera son destin. Alors que les travaux avancent et que les tournois approchent, le Niger, sous son impulsion, se prépare à courir, lutter et nager vers un avenir dans lequel le sport rime avec espoir et unité.

Bamako : L’Alliance des États du Sahel célèbre son unité avec un hymne fédérateur

Bamako : l’AES valide son hymne officiel – un chant de souveraineté pour le sahel unitaire

Bamako, 9 mai 2025 — Dans la chaleur vibrante de Bamako, capitale malienne, le Centre International de Conférences (CICB) s’est drapé ce vendredi d’une aura de fraternité et d’ambition. En effet, La cérémonie de validation de l’hymne officiel de l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a marqué un tournant symbolique pour cette confédération naissante. Par ailleurs, au cœur de cet événement, le Colonel-Major Abdourahamane Amadou, Ministre nigérien des Transports et représentant du Ministre de la Culture, a incarné l’engagement du Niger dans la construction d’une identité culturelle commune, aux côtés de ses homologues maliens et burkinabè. Ce moment, empreint de solennité, a célébré l’élan d’une alliance déterminée à forger un avenir souverain.

À Bamako, l'Alliance des États du Sahel (AES) a validé son hymne officiel ce 9 mai, un symbole d'unité et de souveraineté pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.Le souffle de nos peuples : À Bamako, la cérémonie de validation révèle un hymne porteur d’unité et de solidarité.

Accueilli avec chaleur par le Ministre malien de la Culture, M. Andogoly Guindo, le Colonel-Major Amadou a porté haut les couleurs de l’AES, dont le projet d’hymne vise à cristalliser les aspirations d’unité et de résilience des trois nations. Coprésidée par les deux ministres, la cérémonie a en effet rassemblé des délégations des trois pays, des artistes et des figures culturelles, tous unis par la volonté de doter l’Alliance d’un symbole sonore puissant. « Cet hymne est plus qu’une mélodie ; c’est le souffle de nos peuples, un chant de liberté et de solidarité », a déclaré M. Guindo, donnant le ton à une journée riche en émotion.

En outre , l’hymne lui-même, fruit d’un processus collaboratif impliquant des compositeurs des trois nations, se veut un reflet des valeurs de l’AES : souveraineté, coopération et lutte contre l’insécurité. Sous les applaudissements, les ministres ont dévoilé ses paroles, entrelacées de références à la riche histoire du Sahel et à la détermination des nouvelles générations. Selon des sources proches de l’événement, les délégations  ont validé à l’unanimité le choix du compositeur principal, un Malien de renom, tandis que des artistes burkinabè et nigériens ont apporté des touches harmoniques mêlant rythmes traditionnels et accents contemporains.

À Bamako, l'Alliance des États du Sahel (AES) a validé son hymne officiel ce 9 mai, un symbole d'unité et de souveraineté pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.Au-delà de la mélodie : l’hymne, symbole d’une nouvelle identité AES, fruit d’une création collaborative et d’initiatives culturelles multipliées

Cette cérémonie s’inscrit dans une série d’initiatives culturelles lancées par l’AES depuis sa création en septembre 2023, après la rupture des trois pays avec la CEDEAO. Depuis, l’Alliance a multiplié les symboles d’unité : un drapeau adopté en février 2025, des passeports biométriques communs, et désormais cet hymne, qui sera entonné lors des sommets et des événements officiels. « Nous bâtissons une identité qui transcende les frontières coloniales, ancrée dans notre histoire et tournée vers l’avenir », a souligné le Colonel-Major Amadou, dont la présence à Bamako a renforcé le message de cohésion.

L’événement intervient dans un contexte géopolitique tendu, marqué par des défis sécuritaires persistants dans le Sahel. La région, confrontée à la montée des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, a vu l’AES déployer une force conjointe de 5 000 soldats pour contrer ces menaces. Mais au-delà de la défense, l’Alliance mise sur la culture comme levier d’intégration. La validation de l’hymne, précédée par une réunion des experts à Bamako en avril, illustre cette ambition de fédérer les peuples par des projets concrets, à l’image d’une chaîne télévisée commune et de politiques de libre circulation. »

Face aux défis du Sahel, l’AES mise sur la culture comme levier d’intégration pour écrire son destin depuis Bamako

En somme, à Bamako, ce vendredi, l’AES n’a pas seulement validé une composition musicale ; elle a affirmé sa volonté de parler d’une seule voix, celle d’un Sahel uni, fier et résolu. Alors que les échos de l’hymne résonnent encore, Bamako s’impose comme le creuset d’une alliance qui, par la culture et la solidarité, défie les tumultes pour écrire son propre destin.

À suivre…

Niamey : le Niger accueille 8 nouveaux Ambassadeurs

Le Niger ouvre grand ses portes à la diplomatie Mondiale– un signal de diversification diplomatique majeur

Niamey, 9 mai 2025 — Sous un soleil éclatant, le Palais présidentiel de Niamey s’est paré de solennité ce vendredi, pour accueillir une cérémonie empreinte de gravité et d’espoir. En effet, Huit nouveaux ambassadeurs, venus des États-Unis, d’Iran, d’Inde, d’Allemagne, du Ghana, du Burkina Faso, du Soudan et de Cuba, ont présenté leurs lettres de créance au Général d’armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger. Par ailleurs, cette rencontre, orchestrée avec une précision protocolaire, a marqué un jalon dans la volonté du Niger de tisser des liens diplomatiques dynamiques et diversifiés, sous le signe d’une coopération bilatérale renforcée.

Au Palais Présidentiel : l’acte symbolique de la remise des lettres scelle l’engagement des 8 Ambassadeurs

Dans la salle d’audience, où les drapeaux colorés des nations représentées se mêlaient à l’élégance sobre des lieux, le Général Tiani a présidé avec une autorité tranquille, entouré de figures clés de son gouvernement : Ministre des Affaires Étrangères Bakary Yaou Sangaré, Directeur de cabinet Soumana Boubacar, et les Conseillers Illo Adani et Abdoulaye Tchiemogo. Chaque ambassadeur, en remettant ses lettres de créance, a ainsi  scellé un engagement à approfondir les relations avec le Niger, un pays qui, sous la houlette du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), s’affirme comme un acteur stratégique en Afrique de l’Ouest.

 Niamey : 8 ambassadeurs ont présenté leurs lettres de créance, marquant la diversification diplomatique du Niger post-coup d'État. Des États-Unis À Cuba : des échanges sur des enjeux cruciaux pour une coopération bilatérale diversifiée

Les échanges, empreints de cordialité, ont porté sur des enjeux cruciaux : commerce, sécurité régionale, éducation et développement durable. Avec les États-Unis, représentés par leur nouvelle Ambassadrice, les discussions ont mis l’accent sur les partenariats économiques et la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. L’Iran, par la voix de son envoyé, a évoqué des opportunités dans l’énergie et la santé, tandis que l’Inde, fidèle à sa tradition de coopération Sud-Sud, a proposé des projets en technologies numériques et en formation professionnelle.

L’Allemagne, quant à elle, a réaffirmé son soutien aux initiatives climatiques et éducatives, dans un pays où la jeunesse représente un vivier d’avenir. Cuba, fidèle à son héritage de coopération internationale, a proposé de renforcer ses programmes de formation médicale, un domaine dans lequel l’île excelle.

Solidarité régionale et défis communs : les messages des ambassadeurs africains et de l’AES À Niamey

Les ambassadeurs africains – du Ghana, du Burkina Faso et du Soudan – ont incarné l’esprit de solidarité régionale. Le Burkina Faso, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés du Niger et du Mali, a insisté sur une collaboration renforcée face aux défis sécuritaires communs.2 Le Ghana, pivot économique ouest-africain, a exploré des pistes pour dynamiser les échanges commerciaux, tandis que le Soudan, en quête de stabilité, a plaidé pour un partage d’expériences en matière de gouvernance.

Au-delà du protocole, le Niger affirme sa vitalité diplomatique et sa volonté de diversifier ses partenariats

Cette cérémonie, au-delà de son caractère protocolaire, reflète la vitalité diplomatique du Niger. Depuis le changement de régime en juillet 2023, le pays redéfinit ses partenariats, cherchant à diversifier ses alliances tout en consolidant son ancrage régional. « Le Niger est ouvert au monde, mais sur la base d’une coopération respectueuse et mutuellement bénéfique », a souligné un proche du président Tiani, résumant l’esprit de cette journée.

 Niamey : 8 ambassadeurs ont présenté leurs lettres de créance, marquant la diversification diplomatique du Niger post-coup d'État. Symbole d’ouverture et d’ambition à Niamey pour un avenir partagé

À Niamey, cette journee restera comme un symbole d’ouverture et d’ambition. Alors que les nouveaux ambassadeurs s’installent dans leurs fonctions, ils emportent avec eux un défi : traduire les promesses de cette cérémonie en actions concrètes pour un Niger plus prospère et un monde plus solidaire. Dans le tumulte des enjeux globaux, cette rencontre au Palais présidentiel rappelle que la diplomatie, lorsqu’elle est portée par la sincérité, peut encore dessiner les contours d’un avenir partagé.

Niger-Sénégal : l’axe Niamey-Dakar se renforce

Niamey : une rencontre au sommet pour renforcer les liens Niger-Sénégal et soutenir Amadou Hott à la BAD

Sous le soleil ardent de Niamey, le palais présidentiel nigérien a été le théâtre, hier, jeudi 8 mai, d’un échange diplomatique de haute volée. En effet, le Général d’armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger, a accueilli le Général Birame Diop, Ministre sénégalais des Forces armées et émissaire spécial du Président Bassirou Diomaye Faye. À ses côtés, Amadou Hott, ancien Ministre sénégalais et candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), portait l’ambition d’un leadership panafricain. Cette audience, marquée par la présence de figures clés du gouvernement nigérien, illustre un rapprochement stratégique  Niger-Sénégal, dans un Sahel en pleine recomposition géopolitique.

Un dialogue stratégique Niger-Sénégal : Niamey et Dakar renouent au sommet pour la sécurité et l’amitié

La visite du Général Diop, première rencontre officielle d’un haut responsable sénégalais avec Tiani depuis son arrivée au pouvoir, marque un tournant. Par ailleurs, accompagné d’Amadou Hott, dont la candidature à la tête de la BAD sera soumise au vote le 29 mai 2025 à Abidjan, l’émissaire sénégalais a porté un message d’unité et de coopération. L’audience, tenue en présence du Ministre d’État Mohamed Toumba, du Ministre des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré, du Directeur de cabinet Soumana Boubacar et ainsi que du Conseiller diplomatique Illo Adani, a permis d’aborder des enjeux cruciaux : sécurité régionale, lutte contre le terrorisme et appui à la candidature de Hott.

En plus, Cette rencontre intervient alors que l’Alliance des États du Sahel (AES), sous l’égide de Tiani, s’est engagée dans une redéfinition de ses partenariats, privilégiant la souveraineté et les alliances africaines. Le Sénégal, sous la présidence de Faye, affiche une volonté similaire d’autonomie. Selon des sources proches de la présidence nigérienne, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale, notamment en matière de formation militaire et de partage d’intelligence face aux menaces jihadistes qui sévissent dans la région du Liptako-Gourma. Le Niger, confronté à des attaques récurrentes de groupes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, voit dans ce dialogue une opportunité de diversifier ses soutiens.

Niger-Sénégal : Rapprochement stratégique à Niamey pour la sécurité régionale et soutien à Amadou Hott pour la présidence de la BAD.Amadou Hott pour la BAD : un candidat panafricain soutenu par Niamey pour l’avenir de l’Afrique

Au cœur de la rencontre, la candidature d’Amadou Hott à la présidence de la BAD a occupé une place centrale. Amadou Hott, lui, ancien Ministre sénégalais de l’Économie (2018-2022) et Vice-Président de l’Alliance pour l’énergie durable, Hott, 53 ans, incarne aussi une vision de développement axée sur l’industrialisation verte et l’inclusion financière. Validée le 12 février 2025 par le Comité directeur de la BAD, sa candidature rivalise avec celles de Samuel Munzele Maimbo (Zambie) et Sidi Ould Tah (Mauritanie).

Fort de son expérience à la Banque Mondiale et de ses succès dans l’attraction d’investissements étrangers au Sénégal, Hott ambitionne de faire de la BAD un moteur de la transformation économique africaine, notamment via des projets d’infrastructures et d’énergie renouvelable. Tiani a exprimé un soutien appuyé à Hott. Ce choix reflète la volonté du Niger de promouvoir un leadership africain capable de défendre les intérêts du continent face aux défis climatiques et économiques.

Un symbole d’unité africaine : Niamey accueille l’envoyé de Dakar et soutient la candidature à la BAD

En accueillant cette délégation, Tiani réaffirme le rôle du Niger comme acteur clé du Sahel, capable de fédérer des partenaires au-delà de l’AES. La présence d’Amadou Hott, dont la candidature incarne l’aspiration à un leadership africain audacieux, renforce ce message. Alors que Niamey hisse le drapeau de la souveraineté, cette audience scelle une promesse : celle d’une coopération fraternelle pour bâtir un avenir dans lequel l’Afrique, unie, relève ses défis avec détermination. À l’approche de l’élection à la BAD, le Niger pose un jalon, soutenant un homme et une vision pour transformer le continent.

MOSCOU : défilé gigantesque pour les 80 ans de la victoire

Place Rouge : une célébration éclatante pour le 80ᵉ anniversaire de la victoire de 1945 avec un gigantesque défilé

Ce 9 mai 2025, la Place Rouge, cœur battant de Moscou, s’est parée d’un éclat solennel pour célébrer le 80ᵉ anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie, un triomphe scellé le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du Troisième Reich. Sous un ciel printanier, plus de 11 500 militaires, dont 1 500 vétérans de l’opération militaire spéciale en Ukraine, ont défilé avec une précision martiale, incarnant la continuité d’un héritage de résilience.

Dans une chorégraphie grandiose, les chasseurs Su-35 et MiG-29 ont fendu l’azur, suivis de six Su-25 traçant les couleurs du drapeau tricolore russe, tandis que les nouveaux systèmes d’artillerie Malva et Jacinthe-K, fleurons de l’ingéniosité militaire, ont fait leur première apparition. En présence de chefs d’État africains et asiatiques, dont ceux du Burkina Faso, du Congo, de l’Égypte, de l’Éthiopie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée équatoriale, du Zimbabwe, de la Chine et de la Mongolie, Vladimir Poutine a conduit un dépôt de fleurs poignant, rendant hommage aux millions de héros tombés lors de la Grande Guerre patriotique.

Cette cérémonie, à la fois commémoration et démonstration de puissance, résonne comme un vibrant rappel de l’histoire et des ambitions géopolitiques de la Russie contemporaine.

La Genèse d’une victoire héroïque : l’épreuve Titanique et le sacrifice de 27 millions de Soviétiques

La victoire célébrée ce jour trouve ses racines dans l’épreuve titanesque de la Grande Guerre patriotique (1941-1945), un chapitre déchirant de l’histoire soviétique. Lorsque les forces nazies envahissent l’URSS le 22 juin 1941, violant le pacte Molotov-Ribbentrop, elles déclenchent une guerre d’une brutalité inouïe. De Leningrad, assiégée pendant 872 jours, à Stalingrad, où la bataille de 1942-1943 marque un tournant décisif, le peuple soviétique, au prix de sacrifices colossaux, repousse l’envahisseur.

Environ 27 millions de citoyens soviétiques – soldats, partisans, civils – périssent, un tribut humain qui touche presque chaque famille. La contre-offensive de l’Armée rouge, culminant avec la prise de Berlin en avril 1945, achève la déroute nazie. Le 8 mai 1945, à 23 h 01 heure de Berlin (1 h 01 le 9 mai à Moscou), l’acte de capitulation est signé, consacrant la victoire alliée. En URSS, le 9 mai devient le Jour de la Victoire, un symbole d’unité et de résilience, officialisé comme jour férié par Staline, puis amplifié sous Brejnev en 1965 avec le premier grand défilé.

Un défilé d’envergure internationale : nouvelles armes et alliés affichent leur soutien face à l’ouest

Ce 80ᵉ anniversaire revêt une dimension exceptionnelle, tant par son ampleur que par sa portée diplomatique. Plus de 29 chefs d’État et de gouvernement, dont le président chinois Xi Jinping, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et les leaders de plusieurs nations africaines et asiatiques, ont répondu à l’appel de Moscou, défiant ainsi les pressions occidentales.

La présence de contingents militaires de 13 pays, dont la Chine, l’Égypte, la Mongolie et le Myanmar, aux côtés des troupes russes, illustre clairement cette volonté d’internationalisation. Les soldats, en uniformes d’époque pour certains, ont défilé au son des marches de guerre, tandis que des étendards des fronts de la Grande Guerre patriotique flottaient, rappelant les batailles épiques de Koursk et de Moscou.

Le défilé a également dévoilé des innovations technologiques, avec les systèmes d’artillerie automoteurs Malva et Jacinthe-K, capables de frappes précises à longue portée, symboles de la modernisation de l’arsenal russe. Les blindés T-90M Proryv et les missiles balistiques intercontinentaux Yars, déjà aperçus en 2024, ont renforcé l’image d’une Russie militairement souveraine.

L’absence de l’« Immortal Regiment », procession civile où les Russes portent les portraits de leurs ancêtres combattants, annulée pour la troisième année consécutive pour des raisons de sécurité, n’a pas terni l’éclat de l’événement, celle-ci étant compensée par des concerts et des expositions à travers le pays.

Mémoire et géopolitique : l’hommage de Poutine à la flamme éternelle du passé et du présent, ralliant le sud global

Point d’orgue de la matinée, le dépôt de fleurs orchestré par Vladimir Poutine au pied de la Flamme éternelle, près du Kremlin, a revêtu une gravité particulière. Entouré de ses hôtes étrangers, le président russe a honoré les combattants tombés, un geste qui transcende le temps pour relier les héros de 1945 à ceux qu’il célèbre aujourd’hui dans le conflit ukrainien. Ce rituel, suivi d’une minute de silence, a résonné comme une affirmation de la mémoire collective russe, que Poutine, dans son discours, a présenté comme « inaltérable face aux tentatives de réécriture historique ». Cette commémoration intervient dans un contexte tendu.

Alors que l’Ouest, à l’exception de la Slovaquie et de la Serbie, boycotte l’événement, dénonçant son instrumentalisation dans le cadre de la guerre en Ukraine, Moscou y voit une occasion de consolider ses alliances avec le Sud global. La présence significative de leaders africains, dont le président burkinabè Ibrahim Traoré et le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, reflète l’attraction croissante de la Russie pour des nations en quête d’alternatives aux partenariats occidentaux. Les discussions bilatérales prévues, notamment avec Xi Jinping sur le commerce et l’énergie, soulignent l’ambition de Moscou de s’ériger en pivot d’un nouvel ordre multipolaire.

Entre mémoire et avenir : la Russie projette sa vision de puissance dans un monde fracturé

Sur la place Rouge, ce 9 mai 2025, la Russie n’a pas seulement commémoré une victoire historique ; elle a projeté une vision de puissance et d’unité face à un monde fracturé. Les Su-35 rugissant dans le ciel, les Malva alignés avec précision et les drapeaux de nations alliées flottant côte à côte ont composé une fresque sur laquelle passé glorieux et ambitions contemporaines se mêlent.

Pour les Russes, ce Jour de la Victoire reste une source de fierté inextinguible, un hommage aux sacrifices de leurs ancêtres. Pour le Kremlin, quant à lui, c’est un levier pour rallier des partenaires et défier l’isolement. Alors que les échos du défilé s’estompent, la mémoire de 1945, portée par les fleurs déposées et les regards tournés vers l’avenir, continue de façonner l’âme d’une nation et ses aspirations globales.

Léon XIV : Robert Francis Prevost, l’Américain au cœur universel

Vatican : un Pape américain élu pour la première fois – robert Francis Prevost devient LEON XIV

Ce 8 mai 2025, sous un ciel romain vibrant d’attente, le conclave a proclamé son choix : le cardinal Robert Francis Prevost, fils de Chicago, 69 ans, est devenu Léon XIV, le 267ᵉ pape de l’Église catholique. Lorsque la fumée blanche s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, un frisson d’espoir a parcouru la place Saint-Pierre. Pour la première fois, un Américain, porteur d’une double citoyenneté péruvienne et d’une vision pastorale ancrée dans l’héritage de François, prend la tête d’une Église en quête de renouveau. Alors que le monde attend sa première bénédiction Urbi et Orbi, le parcours de ce prélat polyglotte, forgé entre les périphéries du Pérou et les coulisses du Vatican, révèle un homme d’équilibre, de compassion et d’audace.

Élection historique au Vatican : l'Américain Robert Francis Prevost devient le pape Léon XIV, premier du genre, pour guider l'Église.De Chicago À Rome : aux sources de la vocation et de la formation du futur Léon XIV

Né le 14 septembre 1955 dans une famille modeste de Dolton, en banlieue sud de Chicago, Robert Francis Prevost grandit dans l’ombre de l’église Saint Mary of the Assumption, où il sert comme enfant de chœur. Fils de Louis, un vétéran de la marine et éducateur, et de Mildred Martínez, d’ascendance espagnole, le jeune Robert baigne dans une foi vivante, nourrie par les plats chaleureux de sa mère qui attirent prêtres et voisins. Dès l’adolescence, sa vocation s’affirme, portée par l’exemple de son père, catéchiste engagé, et la vitalité de sa paroisse. « Même à 14 ans, il savait où il allait », confie un ancien camarade.

Après un brillant parcours académique – un diplôme en mathématiques à l’université Villanova en 1977, suivi d’une maîtrise en théologie à la Catholic Theological Union – Prevost s’engage dans l’Ordre de Saint-Augustin en 1977. Ordonné prêtre en 1982 à Rome, il complète son bagage intellectuel avec une licence et un doctorat en droit canonique à l’Angelicum, où sa thèse explore le rôle du prieur local dans son ordre. Cette rigueur intellectuelle, alliée à une humilité désarmante, deviendra sa marque de fabrique.

Du Pérou au Vatican : un missionnaire au service des périphéries, puis un homme clé de François

Le destin de Prevost prend un tournant décisif en 1985, lorsqu’il rejoint la mission augustinienne au Pérou. À Chulucanas, puis à Trujillo, il s’immerge dans les réalités des pauvres, servant comme curé de paroisse, enseignant au séminaire et vicaire judiciaire. Ces années, marquées par la proximité avec les plus démunis, façonnent sa vision d’une Église « en sortie », chère à François. De retour au Pérou en 2014 comme évêque de Chiclayo, il gagne le respect des fidèles par son écoute et son engagement, tout en naviguant les tensions entre courants théologiques au sein de la conférence épiscopale péruvienne, dont il préside la commission pour l’éducation et la culture.

Élu prieur général des Augustins de 2001 à 2013, Prevost sillonne près de 50 pays, tissant des liens avec des évêques du monde entier depuis le siège romain de l’ordre, à deux pas de Saint-Pierre. Cette expérience globale, renforcée par sa maîtrise de l’anglais, de l’espagnol, de l’italien, du français et du portugais, le prépare à un rôle d’envergure. En 2023, François le nomme préfet du Dicastère pour les évêques, une position stratégique où il révolutionne la sélection des évêques en intégrant trois femmes au processus décisionnel, un geste audacieux salué comme un pas vers l’inclusivité. Élevé Cardinal en septembre 2023, puis Cardinal-Évêque d’Albano en février 2025, Prevost s’impose comme un homme de confiance du défunt pontife.

Léon XIV : un pape américain et péruvien, symbole d’équilibre entre continuité et renouveau

L’élection de Léon XIV, à 69 ans, brise un tabou séculaire : jamais un Américain n’avait accédé au trône de Pierre, en raison des réticences géopolitiques face à la superpuissance états-unienne. Mais Prevost, citoyen péruvien par naturalisation, transcende les frontières. Sa longue expérience en Amérique latine, où vit la moitié des catholiques, et son profil modéré en font un « candidat universel », capable de rallier progressistes et conservateurs.

Proche de la vision de François sur l’écologie, les migrants et l’accueil des marginalisés, il défend une Église pastorale, loin des « petits princes » isolés, tout en s’appuyant sur son expertise en droit canonique pour rassurer les tenants de la tradition. Son soutien à la synodalité, processus cher à François pour une Église plus participative, a pesé  aussi dans le conclave. Dans une rare interview à Vatican News, il déclarait : « Notre premier devoir est de communiquer la beauté et la joie de connaître Jésus. » Ce message, empreint de simplicité et d’espérance, résonne avec une Église confrontée à la polarisation et aux défis de la sécularisation.

Une ombre au tableau de Robert Francis Prevost : les controverses passées sur la gestion des abus sexuels

Cependant, le parcours de Prevost n’est pas exempt de controverses. En 2022, à Chiclayo, des accusations de négligence dans la gestion d’allégations d’abus par deux prêtres ont terni son image, bien que le diocèse ait affirmé avoir suivi les normes canoniques et encouragé les plaignantes à saisir la justice civile. Une autre affaire, datant de son mandat comme provincial des Augustins à Chicago (1999-2001), concerne un prêtre abuseur maintenu trop longtemps en fonction. Ses défenseurs, eux, dénoncent des attaques médiatiques exagérées, mais ces critiques rappellent l’exigence d’une transparence absolue, un défi que Léon XIV devra relever pour restaurer la confiance.

Un Pontife pour un monde fracturé : Léon XIV, entre tradition, réforme et périphéries

En choisissant le nom de Léon XIV, Prevost rend hommage à Léon XIII, pape réformateur du XIXe siècle, connu pour son Encyclique Rerum Novarum sur la justice sociale. Ce choix signale une volonté de concilier tradition et modernité, doctrine et compassion. Alors que les fidèles attendent son premier discours depuis le balcon de Saint-Pierre, le nouveau pape incarne un espoir : celui d’une Église humble, proche des pauvres et capable de dialoguer avec un monde fracturé. De Chicago à Chiclayo, de Rome à l’universalité, Léon XIV, avec sa foi chevillée au cœur et son regard tourné vers les périphéries, s’apprête à écrire une nouvelle page de l’histoire catholique.

Niamey : le Niger et l’Iran scellent un pacte audacieux

Niamey, carrefour d’une alliance sécuritaire : un pacte audacieux entre le Niger et l’Iran pour contrer l’insécurité au sahel

Dans la chaleur vibrante de Niamey, un vent de coopération internationale a soufflé ce jeudi 8 mai 2025. Le général Mohamed Toumba, ministre d’État nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a accueilli une délégation iranienne de haut rang, menée par le général de brigade Ahmad Rezaei Radan, commandant des forces de sécurité de la République islamique d’Iran. Cette rencontre, marquée par des échanges fructueux et la signature d’un protocole d’accord, pose les jalons d’une collaboration ambitieuse entre Niger et l’Iran pour contrer l’insécurité galopante dans le Sahel. À l’heure où le Niger redéfinit ses alliances au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce partenariat s’annonce comme un tournant stratégique face aux défis du terrorisme, de la criminalité transfrontalière et du trafic de drogue.

Niamey : le Niger et l'Iran signent un accord sécuritaire stratégique contre l'insécurité au Sahel, marquant un tournant Face aux défis du Sahel : une rencontre de haut rang pour fixer les priorités de la coopération sécuritaire

Dès l’arrivée de la délégation iranienne, le 7 mai, l’atmosphère à Niamey s’est teintée d’une détermination palpable. La séance de travail, ouverte par une audience solennelle, a permis aux deux parties de dévoiler leurs arsenaux sécuritaires respectifs. Côté nigérien, le général Toumba a exposé les défis colossaux auxquels son pays fait face depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 : insurrections jihadistes, porosité des frontières et instabilité régionale. Il a également souligné le rôle pivot du Niger au sein de l’AES, cette confédération formée avec le Mali et le Burkina Faso pour contrer les menaces communes loin des influences occidentales.

En écho, le général Radan a présenté l’organigramme des forces iraniennes, réputées pour leur expertise en matière de lutte antiterroriste et de contrôle des flux illicites. Cette transparence mutuelle a jeté les bases d’une coopération ciblée, axée sur des priorités claires : formation des forces nigériennes, partage d’intelligence et renforcement des capacités opérationnelles. Les discussions, d’une rare densité, ont abordé des enjeux cruciaux tels que le trafic de stupéfiants, la grande criminalité et la sécurisation des frontières, des fléaux qui gangrènent le Sahel et au-delà.

Niamey : le Niger et l'Iran signent un accord sécuritaire stratégique contre l'insécurité au Sahel, marquant un tournant Un partenariat concret le Niger et l’Iran qui redessine la géopolitique régionale : formations et échanges en vue

L’accord signé à l’issue de la rencontre ne se contente pas de promesses vagues. Au contraire, il institue un comité d’experts bilatéral, qui se réunira annuellement en alternance entre Niamey et Téhéran, chargé de fluidifier les échanges d’informations via Interpol et de coordonner les actions conformément aux futurs accords bilatéraux. Un engagement fort a également été pris : des éléments de la Police et de la Garde nationale nigériennes bénéficieront de formations spécialisées à l’Université de la Police iranienne, un établissement reconnu pour son excellence en matière de tactiques antiterroristes et de gestion de crises. Ce partenariat, par ailleurs, s’inscrit dans une dynamique plus large.

En effet, depuis la création de l’AES en septembre 2023, le Niger, sous la houlette du général Abdourahamane Tiani, cherche à diversifier ses alliés face au retrait des forces occidentales, notamment françaises et américaines. L’Iran, de son côté, qui a intensifié sa présence diplomatique au Sahel depuis 2023, voit dans cette coopération une opportunité de consolider son influence en Afrique, tout en partageant son savoir-faire sécuritaire forgé dans des contextes de haute tension. Des sources régionales indiquent que Téhéran, déjà engagé auprès du Mali et du Burkina Faso, ambitionne de devenir un acteur clé dans la lutte contre l’insécurité sahélienne, en complément de partenaires tels que la Russie.

Niamey : le Niger et l'Iran signent un accord sécuritaire stratégique contre l'insécurité au Sahel, marquant un tournant Perspectives et interrogations : bénéfices attendus pour le Niger et défis potentiels de cette alliance inédite

La rencontre s’est conclue sur une note de fraternité, matérialisée par un échange de cadeaux symboliques entre les deux délégations, un geste qui scelle l’amitié naissante entre Niamey et Téhéran. Mais au-delà des symboles, ce protocole d’accord ouvre des perspectives concrètes. En formant ses forces aux méthodes iraniennes, le Niger espère renforcer sa résilience face aux groupes armés qui sévissent dans la région du Liptako-Gourma, où les attaques jihadistes ont fait des milliers de victimes ces dernières années.

Le partage d’informations, quant à lui, pourrait entraver les réseaux de trafiquants qui exploitent la porosité des frontières sahéliennes. Cependant, ce rapprochement ne va pas sans interrogations. L’Iran, en effet, souvent critiqué pour ses méthodes répressives en interne, pourrait susciter des réserves parmi les partenaires traditionnels du Niger. De plus, l’intégration de ce partenariat dans le cadre de l’AES devra être harmonisée avec les ambitions du Mali et du Burkina Faso, eux-mêmes en quête de nouvelles alliances. Malgré ces défis, l’engagement des deux nations témoigne d’une volonté commune de redéfinir les paradigmes de la sécurité régionale.

Un pas majeur vers la souveraineté : Niamey redéfinit sa sécurité face aux tempêtes du Sahel

En scellant ce pacte, le Niger affirme sa détermination à reprendre en main son destin sécuritaire, loin des schémas imposés par les anciennes puissances coloniales. L’Iran, de son côté, consolide son rôle d’acteur incontournable dans un Sahel en pleine recomposition géopolitique. Alors que les drapeaux nigérien et iranien flottent côte à côte à Niamey, cette rencontre marque un jalon dans la lutte contre l’insécurité, portée par une vision audacieuse : celle d’une région souveraine, unie et résiliente face aux tempêtes du terrorisme et de la criminalité.

Cachemire : le brasier indo-pakistanais menace d’embraser la région

 INDE-PAKISTAN : la poudrière du Cachemire s’embrase, le spectre Nucléaire plane

Une fois encore, le Cachemire, cette poudrière himalayenne, attise les flammes d’un conflit séculaire entre l’Inde et le Pakistan. Le 22 avril 2025, un attentat d’une rare violence à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire, a coûté la vie à 26 personnes, majoritairement des touristes hindous. Cet acte, attribué par New Delhi à des militants soutenus par Islamabad, a déclenché une spirale d’escalade militaire et diplomatique sans précédent depuis 2019. Alors que les deux puissances nucléaires échangent des tirs transfrontaliers et des invectives, le spectre d’une guerre ouverte plane, ravivant ainsi les craintes d’une catastrophe régionale. En définitive, entre rancœurs historiques, surenchère nationaliste et fragilité diplomatique, le Cachemire demeure un foyer de tensions aux conséquences potentiellement dévastatrices.

Aux racines de la crise : partition, autonomie revendiquée et l’attentat de Pahalgam

Le conflit indo-pakistanais trouve son origine dans la partition de l’Inde britannique en 1947, qui a donné naissance à deux nations rivales : une Inde à majorité hindoue et un Pakistan à majorité musulmane. Le Cachemire, quant à lui, région à population majoritairement musulmane, mais dirigée par un maharaja hindou, est devenu le théâtre d’une lutte acharnée. Divisé par la Ligne de contrôle (LoC), ce territoire disputé a été le catalyseur de trois guerres (1947-1948, 1965, 1999) et d’innombrables escarmouches. La décision de l’Inde, en 2019, de révoquer l’autonomie du Cachemire indien, transformant la région en territoire sous contrôle direct de New Delhi, a exacerbé les tensions, alimentant un sentiment d’aliénation parmi les Cachemiriens et ravivant les accusations pakistanaises d’oppression.

L’attentat de Pahalgam, en avril 2025, revendiqué puis désavoué par le Front de Résistance, un groupe que l’Inde lie à Lashkar-e-Taiba, basé au Pakistan, a jeté de l’huile sur le feu. Dans la foulée, New Delhi, sans présenter de preuves publiques, a pointé du doigt Islamabad, accusé de parrainer le terrorisme transfrontalier. Le Pakistan, de son côté, niant toute implication, a appelé à une enquête neutre, mais la méfiance mutuelle a rapidement pris le dessus.

Escalade fulgurante : opérations militaires, rupture diplomatique et traités bafoués

Depuis l’attaque, les deux nations ont multiplié les gestes hostiles. Le 6 mai, par exemple, l’Inde a lancé l’Opération « Sindoor », ciblant neuf sites présumés terroristes au Pakistan et au Cachemire sous contrôle pakistanais, faisant au moins trois morts civils, selon Islamabad. Le Pakistan a riposté, revendiquant avoir abattu plusieurs appareils indiens, dont un Rafale, bien que ces allégations restent invérifiées. Plus grave encore, les tirs le long de la LoC se sont intensifiés, et les deux pays ont rompu des accords clés : l’Inde a suspendu le traité sur les eaux de l’Indus, menaçant l’approvisionnement vital du Pakistan, tandis qu’Islamabad a dénoncé l’accord de Simla de 1972, qui encadre la LoC.

Sur le plan diplomatique, la rupture est tout aussi nette. Ainsi, les deux pays ont expulsé des diplomates, fermé leurs frontières, suspendu les échanges commerciaux et interdit leurs espaces aériens respectifs. L’Inde a également ordonné le départ des ressortissants pakistanais, tandis que le Pakistan a menacé de répondre par « tout l’arsenal conventionnel et nucléaire » en cas d’agression. Ces mesures, conjuguées à une rhétorique belliqueuse, laissent peu de place à la désescalade.

Les risques d’un embrasement : spectre nucléaire, tensions internes et jeu des puissances

Le danger d’une escalade incontrôlée est amplifié par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les deux nations possèdent des arsenaux nucléaires, une réalité qui hante chaque crise depuis les essais de 1974 (Inde) et de 1998 (Pakistan). Des rapports déclassifiés, datant des années 1980-1990, révèlent que les États-Unis craignaient déjà qu’une guerre conventionnelle puisse dégénérer en échange nucléaire par « erreur de calcul ou réponse irrationnelle ». Aujourd’hui, par conséquent, la modernisation des arsenaux, avec des missiles à longue portée et des systèmes de défense comme le S-400 indien ou le HQ-9 pakistanais, accroît les risques d’un conflit multidimensionnel. Ensuite, la dynamique interne exacerbe les tensions.

En Inde, la pression nationaliste, attisée par les médias et le gouvernement de Narendra Modi, pousse à une réponse musclée. Au Pakistan, en proie à une crise économique et politique, le chef de l’armée, Asim Munir, pourrait voir dans un conflit limiter une opportunité de rallier le soutien populaire, malgré les fragilités internes. Enfin, l’implication de puissances tierces complique l’équation. La Chine, notamment, alliée du Pakistan et fournisseur de son matériel militaire, observe la situation avec vigilance, tandis que l’Inde renforce ses liens avec les États-Unis. Une confrontation, en effet, pourrait devenir un terrain d’expérimentation pour les technologies militaires chinoises et occidentales, avec des implications géopolitiques majeures.

Une lueur d’espoir dans la diplomatie 

Malgré ce tableau alarmant, des efforts internationaux émergent pour contenir la crise. Les Nations unies, par la voix d’António Guterres, ont appelé à une « retenue militaire maximale », tandis que les États-Unis, la Chine et d’autres puissances pressent les deux parties à dialoguer. D’ailleurs, des canaux de communication militaires restent ouverts, comme en témoigne l’utilisation de lignes directes entre officiers.

Historiquement, des interventions extérieures, comme celles des États-Unis en 1999 et 2019, ont permis d’éviter le pire. Cependant, le temps presse. En outre, la suspension des traités bilatéraux et l’absence de dialogue direct entre New Delhi et Islamabad fragilisent les garde-fous traditionnels. Une enquête internationale indépendante, soutenue par certains membres du Conseil de sécurité, pourrait clarifier les responsabilités de l’attentat de Pahalgam, mais sa mise en œuvre requerrait un consensus improbable.

Appel urgent à la raison : le Cachemire, otage nucléaire, pourrait embraser l’Asie du Sud

Le Cachemire, otage de cette rivalité, continue de payer un lourd tribut. La population locale, déjà éprouvée par des décennies de violence, craint une nouvelle vague de répression et d’instabilité. Alors que l’Inde et le Pakistan se toisent, le monde retient son souffle, conscient qu’un faux pas pourrait plonger la région dans un chaos aux répercussions globales. Seule une diplomatie audacieuse, soutenue par la communauté internationale, pourrait ramener ces deux géants nucléaires sur le chemin de la raison, avant que le brasier du Cachemire n’embrase l’Asie du Sud.

Niamey : Un Écrin Scientifique pour les Futurs Génies du Niger

Niamey : le Collège Scientifique inaugure un bâtiment de pointe pour forger l’élite de demain

Niamey, 7 mai 2025 – Dans le quartier Sorey, vibrant d’espoir, le Collège Scientifique de Niamey a célébré ce mercredi une étape décisive pour l’éducation nigérienne. En effet, à 9 h 30, la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif, a inauguré un bâtiment R+1 flambant neuf, financé par les fonds propres de l’État. Ce joyau architectural, achevé en quatre mois, symbolise ainsi l’ambition du Niger de forger une élite scientifique capable de porter le développement national. De plus, la cérémonie, qui s’est prolongée jusqu’à 11 h 00, a réuni élèves, enseignants et dignitaires dans une atmosphère d’enthousiasme palpable.

Un joyau architectural financé par l’État : laboratoires et salles informatiques de pointe pour les STEM

Érigé par l’entreprise Abdoulaye Zogari Mahamadou sous l’égide de la Direction des Infrastructures et du Mobilier Scolaire (DIMS), ce bâtiment moderne abrite trois salles d’informatique et un laboratoire scientifique de pointe au premier étage. Conçu précisément pour accueillir les 1 420 élèves du collège, dont 807 filles, il vise à doter les apprenants d’outils numériques et expérimentaux essentiels pour exceller dans les disciplines STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). « Ce lieu est une promesse pour notre jeunesse : un espace où le savoir devient moteur d’avenir », a proclamé Dr Shérif.

Cette déclaration, prononcée à 10 h 00, résonnait dans la cour ensoleillée. Les travaux, lancés en janvier 2025 et achevés en avril, témoignent d’une efficacité remarquable. Avec un coût de 350 millions de FCFA, selon des sources ministérielles, ce projet s’inscrit également dans un effort plus large pour moderniser les infrastructures éducatives, comme les 30 salles de classe réceptionnées à Niamey en juillet 2024. D’ailleurs, le Collège Scientifique, inauguré en décembre 2024, se veut un fer de lance de cette transformation, sélectionnant ses élèves sur des critères d’excellence (moyenne minimale de 9/10) pour former les futurs ingénieurs, médecins et chercheurs du Niger.

Le Collège Scientifique de Niamey inaugure un nouveau bâtiment de pointe financé par l'État pour former l'élite scientifique du Niger.Hommage à l’excellence : l’entrepreneur salué, L’État remercié, les enseignants exhortés

Dr Shérif a décerné un certificat de satisfaction à l’entrepreneur Abdoulaye Zogari Mahamadou, saluant la « qualité irréprochable » du bâtiment, qui surpasse les infrastructures existantes par sa robustesse et son esthétique. « Votre engagement est un modèle. » « Poursuivez avec cette rigueur pour façonner l’école nigérienne de demain », a-t-elle exhorté, évoquant les projets à venir, tels que la construction de 40 salles de classe prévues pour septembre 2025 dans la région de Tillabéry. Ce témoignage, applaudi par les 300 spectateurs présents, a clairement souligné l’importance des partenariats locaux dans la réalisation des ambitions nationales.

Par la suite, la ministre a également exprimé sa gratitude aux autorités nigériennes, en particulier au président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, pour leur investissement dans l’éducation. « Ce bâtiment est un legs pour nos enfants, confiés à vos soins », a-t-elle déclaré aux enseignants, les enjoignant à en faire un creuset d’apprentissage exemplaire. En réponse, les élèves, vêtus de leurs uniformes impeccables, ont répondu par un chant patriotique vibrant, incarnant ainsi l’espoir d’une nation en marche.

Renouveau éducatif et ambition nationale : budget en hausse et résultats prometteurs malgré les défis

Cette inauguration s’inscrit dans une dynamique de réforme portée par Dr Shérif, dont l’action énergique redessine le paysage éducatif nigérien. À titre d’exemple, en 2024, elle supervisait la construction accélérée de salles de classe à Dosso et renforçait la sécurité des écoles à Niamey par des murs de clôture. Sa visite inopinée au Collège Scientifique en avril 2025, où elle inspectait les dortoirs, témoignait par ailleurs de son souci constant pour le bien-être des élèves. Avec un budget éducatif en hausse de 15 % en 2025, le Niger ambitionne de porter le taux de scolarisation secondaire de 24 % à 30 % d’ici à 2030, et ce, malgré les défis sécuritaires dans l’est du pays.

Le Collège Scientifique, d’ailleurs, avec ses résultats prometteurs – des moyennes de 14 à 18,72/20 au premier trimestre 2024-2025 – incarne cette vision. « Ce laboratoire va nous permettre d’expérimenter et d’innover », a confié Mariama, 15 ans, élève en 3ᵉ, les yeux brillants d’ambition. La forte proportion de filles, 57 % des effectifs, marque un progrès notable dans un pays où l’accès des filles à l’enseignement secondaire reste limité, selon l’UNESCO.

Une étincelle pour la science : le Collège scientifique, phare qui guide vers l’avenir du Niger

Alors que les élèves découvraient leurs nouvelles salles, l’atmosphère vibrait d’optimisme. En effet, ce bâtiment, plus qu’un édifice, est un manifeste : celui d’un Niger qui mise sur la science pour transcender ses défis. « Vous êtes les architectes de notre futur », a lancé Dr Shérif aux apprenants, les incitant à faire de ces murs un laboratoire d’idées. Ainsi, à Niamey, le Collège Scientifique s’élève comme un phare, guidant une jeunesse audacieuse vers un horizon dans lequel l’excellence scientifique redessinera la destinée nationale.