Niger : l’espoir renait ! Niamey, un bistouri contre la fistule obstétricale, un Combat pour la Dignité !
Sous le soleil ardent de Niamey, ce 12 juin 2025, le Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale (CNRFO) s’est transformé en un véritable sanctuaire d’espérance. À l’occasion de la 13ᵉ Journée Internationale de Lutte contre la Fistule Obstétricale, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le médecin colonel-major Garba Hakimi, a donné le coup d’envoi officiel d’un camp chirurgical exceptionnel. Dédiée aux cas les plus complexes de cette pathologie dévastatrice, cette initiative rassemble des chirurgiens aguerris, des partenaires internationaux dévoués et, surtout, des femmes courageuses portant en silence les stigmates de cette affliction.
Ce geste fort marque une nouvelle étape cruciale dans la croisade du Niger pour éradiquer un fléau qui, trop souvent ignoré, brise des vies et écorche la dignité. Porté par une ambition résolument alignée sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), ce camp incarne un serment solennel : offrir à chaque Nigérienne un avenir où la maternité est synonyme de joie et de plénitude, et non plus de souffrance et d’exclusion.
Une lueur d’espoir éclaire-le « Mal Silencieux »
La fistule obstétricale, cette lésion cruelle née d’accouchements prolongés et privés de soins adéquats, demeure une plaie ouverte dans le tissu social nigérien. Chaque année, entre 500 et 750 nouvelles victimes viennent malheureusement grossir les rangs des quelques 15 000 femmes vivant avec cette pathologie, selon les chiffres alarmants du ministère de la Santé. Principalement causée par des travaux d’accouchement dystociques, souvent dans des zones rurales dépourvues de centres de santé et de personnel qualifié, la fistule entraîne des incontinences urinaires ou fécales. Par conséquent, elle transforme tragiquement les patientes en parias, souvent répudiées par leurs communautés et malheureusement abandonnées par leurs familles. Cependant, dans les salles immaculées du CNRFO, l’espoir renaît avec force. Ce camp chirurgical, spécifiquement conçu pour traiter les cas les plus complexes, offrira des interventions gratuites à des dizaines de femmes, redonnant ainsi vie à des corps et des âmes profondément meurtris.
Le Ministre Garba Hakimi, dans une allocution vibrante d’émotion et de détermination, a rappelé l’urgence absolue d’agir. « La santé d’une femme est un droit inaliénable, et la fistule, une injustice que nous refusons d’accepter », a-t-il proclamé, saluant l’engagement indéfectible des partenaires comme l’UNFPA, dont le soutien constant depuis 2003 a permis de réaliser plus de 1 600 réparations chirurgicales par an au Niger. En outre, ce camp, soutenu par un budget national renforcé et des dons internationaux cruciaux, s’inscrit dans une stratégie globale et ambitieuse visant à éradiquer la fistule d’ici à 2030. Cet objectif est certes ambitieux, mais il est vital pour un pays où 42 % des filles sont mariées avant 18 ans, selon l’UNICEF, multipliant considérablement les risques de complications obstétricales.
Justice sociale et santé : le Niger s’engage contre la fistule
L’inauguration du camp, rythmée par les témoignages émouvants des patientes, a mis en lumière les progrès significatifs du Niger dans cette lutte. Depuis la création du CNRFO en 2008, financé en partie par la Fondation Bill et Melinda Gates, plus de 11 centres régionaux ont vu le jour, offrant des soins gratuits et des programmes de réinsertion sociale vitaux. À Dosso, Maradi ou Zinder, des équipes de chirurgiens spécialement formés, épaulées par des initiatives comme le programme Fistula Care Plus (2005-2021), ont opéré des milliers de femmes, avec un taux de succès remarquable de 84 % à la sortie, selon EngenderHealth.
Toutefois, au-delà des interventions chirurgicales, le Niger mise avant tout sur la prévention : la gratuité des césariennes, instaurée depuis 2006, a significativement réduit les accouchements à risque, tandis que la loi sur la santé reproductive, adoptée en 2019, promeut activement l’accès à la planification familiale et la lutte essentielle contre les mariages précoces.
Le camp chirurgical de Niamey, qui opérera huit patientes par semaine pendant plusieurs mois, cible spécifiquement les cas les plus ardus, où des lésions complexes nécessitent une expertise pointue. « Ces femmes ne sont pas seulement des patientes ; elles sont des combattantes », a souligné le Dr Abdoulaye Idrissa, directeur du CNRFO. Son équipe accompagne les opérées avec des séances de kinésithérapie personnalisées et un soutien psychologique indispensable. Par ailleurs, des activités génératrices de revenus, comme la confection de savons ou le tricot, permettent à ces survivantes de retrouver une autonomie économique précieuse, brisant ainsi le cycle de la stigmatisation et favorisant leur pleine réintégration sociale.
Un fléau régional, une ambition mondiale : le Niger montre la voie
La fistule obstétricale, un fléau qui touche plus de 600 000 femmes en Afrique subsaharienne, selon l’OMS, est un miroir éloquent des inégalités structurelles persistantes. Au Niger, où 85 % de la population vit en milieu rural, l’accès aux soins obstétricaux d’urgence reste un défi majeur. Seuls 33 % des accouchements sont assistés par un personnel qualifié, selon l’UNFPA, et les mariages précoces, touchant 28 % des filles avant 15 ans, aggravent considérablement les risques. La coordinatrice des Nations Unies au Niger, Mama Keita, présente à la cérémonie, a réitéré l’engagement ferme de l’UNFPA à mobiliser des fonds supplémentaires pour renforcer les infrastructures sanitaires et former davantage de chirurgiens spécialisés. Ainsi, l’effort du Niger s’inscrit dans une dynamique régionale et internationale essentielle.
Niamey, phare de l’espoir : la lutte contre la fistule redonne sourires et dignité
Alors que le camp chirurgical de Niamey bat son plein, la capitale nigérienne s’impose plus que jamais comme un phare d’espoir dans la lutte mondiale contre la fistule obstétricale. Les patientes, autrefois ostracisées, retrouvent non seulement leur sourire, mais aussi leur dignité, soutenues par un personnel médical dévoué dont l’humanité transcende les soins. En cette journée historique, le Niger a réaffirmé avec force son engagement envers les Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’objectif 3 (santé et bien-être) et l’objectif 5 (égalité des genres).
« Nous ne nous arrêterons pas tant qu’une seule femme souffrira encore », a conclu Garba Hakimi, sous les applaudissements nourris d’une foule émue et pleine d’espoir. Ce n’est pas seulement une opération médicale qui s’achève, mais une nouvelle page qui s’écrit pour des milliers de vies. Le Niger, en s’attaquant de front à ce fléau, démontre sa détermination à bâtir une société plus juste et plus digne pour toutes ses filles et ses femmes. L’espoir est désormais à portée de main.

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Cependant , l’annonce de pertes humaines significatives a considérablement amplifié l’onde de choc de cette offensive. En effet, l’opération a éliminé le général Hossein Salami, figure emblématique du régime et commandant des Gardiens de la Révolution, ainsi que plusieurs scientifiques de haut rang engagés dans le programme nucléaire iranien.
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