juillet 2025 - Page 10 sur 11 - Journal du Niger

Niger : requête rejetée pour Moussa Tchangari, la société civile s’inquiète

Coup de théâtre judiciaire à Niamey : la justice nigérienne maintient la pression sur Moussa Tchangari

Niamey, 4 juillet 2025 – Un coup sec de marteau a scellé le sort de Moussa Tchangari ce vendredi à la Cour d’Appel de Niamey. En effet, la Chambre de contrôle de l’instruction, chargée des affaires liées au terrorisme et à la criminalité transnationale, a rejeté sa requête en nullité de procédure. Une décision lourde de sens pour ce militant infatigable des droits humains, arrêté le 3 décembre 2024, devenu un symbole de la contestation citoyenne dans un Niger sous tension.

Affaire Tchangari : Une justice sous tension

Président de l’ONG Alternative Espaces Citoyens, Tchangari cristallise depuis des années les aspirations d’une société civile en quête de gouvernance éthique. Sa détention, survenue dans un contexte politique crispé, a été dénoncée comme une dérive liberticide par les défenseurs des droits fondamentaux. Les accusations restent floues, mais le contexte est clair : la liberté d’expression subit un assaut.

Face à une procédure jugée entachée d’irrégularités, ses avocats avaient déposé une requête pour annuler l’enquête. Verdict : irrecevable. La décision, rendue sans détour ce 4 juillet, ouvre la voie à la poursuite de la procédure judiciaire – et confirme ainsi un climat de répression croissante.

Un climat de verrouillage

Depuis l’arrivée au pouvoir du général Tiani, les signaux d’alerte s’accumulent. Réforme controversée de la loi sur la cybercriminalité, restriction des libertés publiques, multiplication des arrestations ciblées : l’affaire Tchangari s’inscrit dans une stratégie plus large de contrôle du discours public.

La Chambre de contrôle, censée lutter contre les menaces sécuritaires, s’érige de plus en plus en instrument de répression à l’encontre de figures critiques. Tchangari, connu pour sa parole franche et ses prises de position sur les dérives autoritaires, devient l’un des visages emblématiques d’une société civile sous étau.

Une onde de choc symbolique

Pour beaucoup, Tchangari incarne une voix que le régime tente de bâillonner. À travers son ONG, il s’est battu pour les exclus, la justice sociale et la transparence politique. Sa marginalisation judiciaire est interprétée comme un avertissement : critiquer le pouvoir peut désormais coûter cher. « Si lui peut tomber, aucun d’entre nous n’est à l’abri », confie un défenseur des droits humains, sous anonymat.

Les réactions ne se sont pas fait attendre : mobilisations locales, communiqués d’ONG internationales, appels à la vigilance. Amnesty International, entre autres, a exprimé sa préoccupation face à un usage politique de la justice qui menace les fondements même de l’État de droit.

Affaire Tchangari : Un combat qui ne fait que commencer

Ce rejet de procédure est un revers, mais il ne clôt pas l’affaire. Les avocats de Tchangari promettent de contester, tandis que ses soutiens appellent à une veille citoyenne renforcée. Dans leur communiqué, les membres d’Alternative Espaces Citoyens martèlent : « La justice ne doit jamais devenir une arme contre ceux qui la défendent. »

Dans une société où la liberté de parole est de plus en plus comprimée, l’affaire Tchangari dépasse le simple cadre judiciaire. Elle interroge les valeurs fondamentales sur lesquelles repose la stabilité démocratique. Le Niger, à la croisée des chemins, devra choisir : gouverner par la peur ou par le droit.

 

Agadez vise la reconnaissance nationale pour sa fête du Bianou

Agadez en quête d’immortalité culturelle : le Bianou vise le patrimoine national

Dans la chaleur vibrante du désert nigérien, la ville d’Agadez, joyau historique du Sahara, s’est animée le jeudi 3 juillet 2025 d’une ambition audacieuse : faire du Bianou, célébration séculaire du nouvel an musulman, un pilier du patrimoine national. Sous l’égide d’Assarid Almoustapha, administrateur délégué de la Commune Urbaine d’Agadez, un forum inaugural s’est tenu dans la prestigieuse salle du Sultanat de l’Aïr, marquant ainsi le coup d’envoi d’une démarche aussi symbolique que stratégique. Intitulé « L’inscription du Bianou au patrimoine national et les règles de conduite à tenir pendant la fête », cet événement a réuni les gardiens de la tradition et les visionnaires de la modernité pour poser les jalons d’un avenir culturel radieux.

Le Bianou : Plus qu’une fête, le cœur de l’identité de l’Aïr

Le Bianou, bien plus qu’une simple festivité, est le pouls de l’identité de l’Aïr. Cette célébration annuelle, ancrée dans les rythmes et les récits des communautés d’Agadez, incarne la résilience et la richesse d’un peuple façonné par le désert. Le forum, orchestré avec la participation de figures clés comme Ali Salifou, Directeur régional de la conservation de la vieille ville d’Agadez, et Abdourahmane Touraoua, Conseiller en communication du Sultan de l’Aïr, ainsi que les chefs des quartiers et de Tambarey, a mis en lumière un objectif clair : protéger et valoriser cette tradition emblématique. Les discussions, riches et passionnées, ont exploré les moyens de structurer les festivités tout en préparant une candidature solide pour une reconnaissance nationale, avec, en ligne de mire, une éventuelle inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

L’Inzad, un modèle inspirant pour Agadez

Pour dessiner l’avenir du Bianou, Agadez puise dans l’héritage de l’Inzad — cet instrument emblématique de la culture touareg, partagé par le Niger, l’Algérie et le Mali, dont l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2013 a constitué un jalon décisif dans la valorisation des traditions sahariennes. Ce précédent sert désormais de référence, offrant un cadre de réflexion pour assurer la transmission durable du Bianou. Les discussions ont par ailleurs porté sur les codes de conduite entourant les célébrations, dans un souci d’authenticité et d’adaptation aux exigences actuelles de préservation culturelle.

Un pas décisif vers l’immortalité culturelle

Ce forum n’est pas qu’une réunion administrative : il incarne un élan collectif, une volonté de transmettre un héritage vivant aux générations futures. En plaçant le Bianou sous les feux de la rampe, Agadez ne se contente pas de célébrer son passé ; elle projette également son identité dans l’avenir, avec l’espoir de voir cette fête vibrante rejoindre le panthéon des trésors culturels mondiaux. Une première étape, certes, mais un pas décidé vers l’immortalité culturelle.

Le Niger s’engage pour reverdir son avenir

Le Niger et la FAO unissent leurs forces pour la Grande Muraille verte : un investissement majeur contre la désertification.

Imaginez un mur végétal s’étendant à perte de vue, défiant l’aridité du désert et redonnant vie à une terre assoiffée. Ce rêve, porté par des générations, prend un nouvel élan au Niger. En effet, le jeudi 3 juillet 2025, à Niamey, le gouvernement nigérien et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont uni leurs forces en signant un accord historique. Avec un financement dépassant les 17 milliards de francs CFA, ce partenariat marque une étape décisive dans la bataille contre la désertification et pour la résilience des communautés sahéliennes. Bien plus qu’un projet environnemental, c’est une promesse d’avenir pour un pays aux prises avec des défis titanesques.

La Grande Muraille Verte : un rempart contre la désertification

L’accord s’inscrit dans une initiative ambitieuse et panafricaine : la Grande Muraille Verte. Lancée pour contrer l’avancée du désert et ses conséquences dévastatrices, cette entreprise réunit huit pays du Sahel dans un effort collectif inédit. Par ailleurs, l’objectif est de restaurer des écosystèmes dégradés, freiner l’insécurité alimentaire et offrir des perspectives économiques aux populations rurales, tout en luttant contre les effets du changement climatique. Au Niger, cette vision prend forme à travers le projet SURAGGWA (Renforcement de la résilience de la Grande Muraille Verte d’Afrique), une initiative qui allie audace écologique et pragmatisme social.

Le Niger et la FAO signent un accord historique de 17 milliards de FCFA pour la Grande Muraille Verte, marquant une étape cruciale dans la lutte contre la désertification et le renforcement de la résilience au Sahel.Le Niger et la FAO : Un projet aux ambitions concrètes

Le projet SURAGGWA ne se contente pas de promesses vagues. Au contraire, il vise à redonner vie à plus de 265 000 hectares de terres ravagées par la sécheresse et l’érosion. Pour y parvenir, plus de 700 pépinières communautaires verront le jour, véritables poumons verts gérés par les habitants eux-mêmes. En parallèle, plus de 1 000 groupes locaux bénéficieront également de formations pour maîtriser les techniques de restauration des sols et de gestion durable des ressources naturelles. De plus, une réduction significative des émissions de CO₂ est attendue, ancrant ainsi ce projet dans une logique de développement durable à long terme.

La cérémonie de signature, qui s’est tenue dans la capitale nigérienne, a réuni des figures de proue. Le Ministre de la Justice, M. Alio Daouda, a paraphé l’accord au nom du gouvernement, aux côtés de M. Genot Luc, représentant par intérim de la FAO au Niger. Autour d’eux, des officiels comme le Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, ou encore le Secrétaire exécutif du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), ont témoigné aussi  de l’engagement collectif derrière cette initiative.

Le Niger et la FAO : Une réponse aux maux du Sahel

Derrière les chiffres et les signatures, ce projet porte un espoir tangible pour des millions de Nigériens. Le Sahel est une région où la terre se fissure sous la chaleur, où les récoltes s’amenuisent et où la pauvreté rurale enferme des communautés dans un cercle vicieux. À cela s’ajoutent les soubresauts du climat, qui amplifient les crises alimentaires et menacent la stabilité. SURAGGWA ne se limite pas à planter des arbres : il s’attaque à ces fléaux de front, en redonnant aux populations les moyens de cultiver, de prospérer et de s’adapter.

Le Niger et la FAO signent un accord historique de 17 milliards de FCFA pour la Grande Muraille Verte, marquant une étape cruciale dans la lutte contre la désertification et le renforcement de la résilience au Sahel.Vers un Sahel réinventé

Ce financement n’est qu’un premier pas, mais il ouvre une porte vers un avenir transformé. En restaurant ses terres, le Niger ne se contente pas de reverdir son paysage ; il pose également les fondations d’une résilience durable. Les pépinières communautaires deviendront des lieux de vie et d’apprentissage, tandis que les savoir-faire transmis aux groupes locaux garantiront la pérennité de l’effort. Pour les partenaires internationaux, ce projet illustre une coopération réussie, où les besoins locaux rencontrent une ambition globale.

Alors que les regards se tournent vers le Sahel, souvent dépeint comme une terre de crises, une autre histoire s’écrit. Celle d’un Niger qui refuse de céder au désert, qui choisit de semer l’espoir et de récolter un futur plus vert. Le chemin sera long, mais avec SURAGGWA, les premiers sillons d’une révolution écologique et humaine sont déjà tracés.

Niger : La loi sur la cybercriminalité menace gravement la liberté d’expression

Au Niger, une loi sur la cybercriminalité fait trembler les libertés fondamentales : Une menace grandissante au cœur du Sahel

Dans un Niger déjà secoué par des crises politiques et sécuritaires, une nouvelle ombre plane sur la liberté d’expression. En effet, une loi sur la cybercriminalité, renforcée en juin 2024, suscite une levée de boucliers parmi les défenseurs des droits humains et les professionnels du droit. L’Association des jeunes avocats du Niger (AJAN) tire la sonnette d’alarme, dénonçant un texte qui, loin de protéger, risque d’étouffer les voix critiques dans un pays où elles sont déjà fragiles.

Une nouvelle loi  : Un virage répressif inattendu

Adoptée en 2019 pour répondre aux défis du numérique, cette loi avait initialement été perçue comme un outil moderne de régulation. Cependant, sa version amendée, entrée en vigueur le 7 juin 2024, a pris une tournure bien plus sombre. Elle réintroduit des peines de prison pouvant atteindre cinq ans pour des infractions en ligne, comme la publication de contenus jugés « troublants pour l’ordre public » ou « attentatoires à la dignité humaine », des termes si flous qu’ils laissent la porte ouverte à toutes les interprétations. Fait troublant : même des informations vérifiées peuvent désormais conduire leurs auteurs derrière les barreaux.

Ce durcissement marque un retour en arrière brutal. Pourtant, en 2022, le Niger avait opté pour une approche plus clémente, troquant les peines de prison contre des amendes. Un progrès salué à l’époque comme un pas vers le respect des normes internationales. Mais ce revirement soudain, dans un contexte de tensions sécuritaires et politiques, soulève des questions sur les véritables intentions du gouvernement.

Une mobilisation juridique et internationale

L’AJAN n’a pas tardé à réagir. Réunie en urgence le 2 juillet 2025, l’association a publié une déclaration cinglante, qualifiant cette réforme de « recul criard des libertés fondamentales ». Pour ces jeunes avocats, le danger réside dans l’ambiguïté du texte, qui pourrait devenir une arme pour museler la presse, les militants et les citoyens ordinaires. « Ce développement marque une régression significative des libertés d’expression, de la presse et d’opinion », martèle l’AJAN, appelant à une révision urgente pour aligner la loi sur les engagements internationaux du Niger, notamment ceux inscrits dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

Le tollé dépasse les frontières. En effet, dès juin 2024, Reporters sans frontières (RSF) avait mis en garde contre les dérives potentielles de cette législation. Selon l’organisation, ses contours imprécis en font un outil idéal pour « emprisonner et censurer les journalistes exerçant en ligne ». Une crainte d’autant plus légitime que le Niger, classé 61e sur 180 dans l’Indice mondial de la liberté de la presse 2024 de RSF, offre un terrain déjà hostile aux médias.

La nouvelle loi  : Un climat de peur pour les voix dissidentes

Les implications de cette loi vont bien au-delà des cercles militants ou journalistiques. Dans un pays où les réseaux sociaux sont devenus un espace vital pour le débat public, elle menace de réduire au silence quiconque oserait défier le pouvoir. Le spectre de la prison plane désormais sur chaque publication, chaque commentaire, chaque cri numérique. Pour les journalistes, déjà confrontés à des pressions et des intimidations, ce texte pourrait sonner le glas d’une liberté d’expression déjà chancelante.

Le contexte politique n’arrange rien. Depuis l’avènement du général Abdourahamane Tiani à la tête du pays, les promesses de retour à la démocratie peinent à convaincre. Cette loi, perçue comme un outil de contrôle, contredit les discours officiels et alimente les soupçons d’une dérive autoritaire. L’AJAN le rappelle avec force : même en « période d’exception », les droits humains ne sauraient être sacrifiés.

Un appel à la vigilance

Face à cette offensive contre les libertés numériques, l’AJAN ne se contente pas de critiquer : elle agit. Son appel à réformer la loi est un cri pour préserver un avenir où la parole reste libre, où la vérité ne soit pas un crime. Car au Niger, comme ailleurs, le numérique est plus qu’un outil : c’est un champ de bataille pour la démocratie.

Alors que le pays cherche à se relever de ses tumultes, cette législation pose une question cruciale : la stabilité peut-elle se construire sur le silence imposé ? Pour l’AJAN et ses alliés, la réponse est claire : une nation forte est une nation qui écoute, pas une nation qui bâillonne. Le combat pour les libertés fondamentales au Niger ne fait que commencer, et il résonne comme un avertissement pour toute la région.

Mali : La transition prolongée et redéfinie vers la souveraineté

Bamako, 4 juillet 2025 —Dans un Mali en quête de stabilité après des années de tumulte, le Conseil national de la Transition (CNT) a franchi une étape décisive le jeudi 3 juillet 2025. En effet, à l’unanimité, ses membres ont adopté un projet de révision de la Charte de la Transition, redessinant les contours d’une gouvernance provisoire qui pourrait durer jusqu’à cinq ans, voire davantage. Ce texte, qui conditionne tout scrutin à la pacification du territoire, marque un virage audacieux, mais aussi controversé, dans la trajectoire d’un pays à la croisée des chemins. Entre ambitions régionales et défis internes, le Mali s’engage sur une voie incertaine, portée par une volonté de souveraineté et de rupture avec le passé.

Une transition prolongée, des priorités redéfinies

La nouvelle Charte, adoptée sous les plafonds feutrés du CNT, prolonge la transition à une durée de cinq ans, renouvelable si nécessaire. Une condition sine qua non domine ce texte : aucune élection ne sera organisée tant que la paix ne sera pas restaurée sur l’ensemble du territoire. Cette exigence, bien que pragmatique face à l’insécurité persistante dans le nord et le centre du pays, soulève des interrogations sur le calendrier démocratique. Le Mali, sous la houlette des autorités de transition depuis le coup d’État de 2021, semble ainsi privilégier la stabilisation avant tout retour aux urnes.

Cependant, ce n’est pas tout. La révision opère un ménage symbolique en éliminant des références jugées désuètes, comme l’Accord pour la paix et la réconciliation, signé en 2015 à Alger, ou encore le Protocole de la CEDEAO, autrefois piliers de la feuille de route malienne. Ces suppressions traduisent une volonté de s’affranchir des cadres internationaux perçus comme inadaptés aux réalités actuelles. Au lieu de cela, le texte s’ancre dans les conclusions des consultations nationales, menées pour capter les aspirations populaires, et s’aligne sur les priorités du Plan d’Action gouvernemental, qui met l’accent sur la souveraineté et le développement endogène.

L’Alliance des États du Sahel comme boussole

Cette révision s’inscrit dans un contexte régional plus large : celui de la Confédération des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ce bloc, créé en 2023, incarne une volonté d’émancipation des influences extérieures, notamment occidentales, et d’une coopération renforcée entre pays sahéliens confrontés à des défis communs : insécurité, sous-développement, et pressions climatiques. La Charte révisée reflète cette dynamique, cherchant à aligner la gouvernance malienne sur une vision régionale qui privilégie l’autonomie et la solidarité entre voisins.

Pour les autorités de transition, dirigées par le colonel Assimi Goïta, cette réforme est une réponse aux attentes des Maliens, lassés par des promesses non tenues et des cadres imposés de l’extérieur. Mais elle n’est pas sans risques. En effet, en repoussant les échéances électorales et en rompant avec des accords historiques, le Mali pourrait s’isoler davantage sur la scène internationale, tout en attisant les tensions internes parmi ceux qui aspirent à un retour rapide à un régime civil.

Le Conseil National de la Transition : Un pari risqué pour la stabilité

L’unanimité du vote au CNT témoigne d’un consensus apparent, mais elle masque des débats sous-jacents. La prolongation de la transition, bien que justifiée par l’urgence sécuritaire, pourrait frustrer une population en attente de changement. Les groupes armés continuent de défier l’État dans plusieurs régions, et la pacification promise reste un défi colossal. En outre, la suppression de références à l’Accord de paix pourrait compliquer les relations avec les groupes signataires, notamment dans le nord, où les tensions ethniques et territoriales demeurent vives.

Pourtant, les partisans de la réforme y voient une chance unique de rebâtir le Mali sur des bases plus solides. En s’appuyant sur les consultations nationales, le gouvernement affirme vouloir donner la parole au peuple, loin des diktats internationaux. La Charte révisée devient ainsi un symbole de cette quête d’autodétermination, un cri de ralliement pour un Mali qui veut écrire sa propre histoire.

Un avenir à construire, un équilibre à trouver

Le Mali se trouve aujourd’hui à un carrefour. La révision de la Charte de la Transition est un pari audacieux : celui de privilégier la stabilité avant la démocratie, la souveraineté avant les compromis internationaux. Mais ce choix, aussi courageux soit-il, n’est pas sans périls. La patience des Maliens, éprouvés par des années de crises, pourrait s’éroder si les promesses de paix et de prospérité tardent à se concrétiser.

En adoptant ce texte, le Mali ne se contente pas de réécrire sa transition : il redéfinit son identité face au monde. Reste à savoir si ce nouvel élan saura apaiser les fractures internes et répondre aux aspirations d’un peuple en quête de justice, de sécurité et de dignité. Dans le Sahel, où chaque pas compte, l’avenir du Mali se joue aujourd’hui, entre espoirs et incertitudes.

Niger : Le gouverneur de Tahoua appelle à l’unité contre l’insécurité

Tahoua : Le nouveau gouverneur trace la feuille de route d’une région au cœur des crises

Tahoua, 4 juillet 2025 — Dans la chaleur poussiéreuse de Tahoua, ville-carrefour du Niger, une réunion pas comme les autres s’est tenue le jeudi 3 juillet 2025. En effet, dans la salle de l’hôtel de ville, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa, fraîchement nommé gouverneur de la région, a réuni les administrateurs délégués des 44 communes, les préfets des 12 départements, et les responsables des forces de défense et de sécurité (FDS). En toile de fond, cette rencontre marquait le lancement d’une caravane régionale pour la paix et la cohésion sociale. Cependant, au-delà de la cérémonie, c’est un message fort qui a résonné : celui d’une mission collective pour relever les défis sécuritaires, climatiques et sociaux d’une région en première ligne face aux crises.

Une prise de contact sous le signe de la responsabilité

Pour le Colonel-Major Souleymane, cette rencontre était bien plus qu’une formalité. « Investis d’un mandat collectif émanant des plus hautes autorités, nous poursuivons une mission partagée au service de l’intérêt général.», a-t-il déclaré avec gravité. Dans un discours direct, il a ainsi posé les bases de son mandat : instaurer un climat de confiance mutuelle et renforcer la discipline au sein de l’administration. De ce fait, respect de la hiérarchie, clarté des rôles, sens du devoir : le gouverneur a insisté sur la nécessité d’une chaîne de commandement irréprochable pour répondre aux attentes des citoyens de Tahoua.

Mais c’est surtout sur le terrain de la sécurité que le ton s’est fait particulièrement pressant. Dans une région où l’insécurité, alimentée par des groupes armés et des tensions communautaires, reste une menace constante, le gouverneur a appelé à une mobilisation générale. « La sécurité est l’affaire de tous », a-t-il martelé, exhortant les administrateurs à travailler main dans la main avec les FDS et à impliquer les populations locales. Cette approche participative, qui mise sur la collaboration entre civils et autorités, vise aussi à tisser un filet de vigilance collective face aux défis qui fragilisent la région.

Le nouveau gouverneur de Tahoua, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa, réunit les autorités locales pour lancer une caravane de paix et définir une feuille de route collective face aux défis sécuritaires, climatiques et sociaux de la région.Le nouveau gouverneur : Des défis multiples, un appel à l’action

Tahoua, comme beaucoup de régions nigériennes, est à la croisée de crises complexes. D’une part, avec l’arrivée de la saison des pluies, le spectre des conflits entre agriculteurs et éleveurs resurgit, un fléau récurrent dans une zone où les ressources en terre et en eau sont disputées. Par ailleurs, le gouverneur a sommé préfets et administrateurs délégués de redoubler d’efforts pour prévenir ces tensions, souvent sources de violences communautaires.

D’autre part, les inondations, autre plaie de Tahoua, ont également occupé une place centrale dans les discussions. Ces dernières années, la région a payé un lourd tribut aux crues dévastatrices, qui ont englouti maisons, cultures et espoirs. Souleymane Amadou Moussa a pressé les responsables locaux d’agir en amont, en alertant rapidement les services compétents pour limiter les dégâts. Une consigne claire : anticiper, coordonner, protéger.

La caravane de la paix, un symbole d’espoir

Cette réunion s’est tenue en marge d’un événement symbolique : le lancement de la caravane régionale pour la paix, la cohésion sociale et la prévention des conflits communautaires. Pour le gouverneur, cette initiative n’est pas une simple parenthèse festive, mais bien un engagement à long terme. Il a exhorté les administrateurs à faire vivre cet élan dans leurs communes, à semer les graines de la concorde dans chaque village, chaque quartier. « La paix se construit au quotidien », a-t-il rappelé, invitant chacun à devenir un ambassadeur de cette cause.

De son côté, Sahabi Moussa, administrateur délégué de la ville de Tahoua et troisième vice-président de l’Association des Municipalités du Niger (AMN), a pris la parole pour saluer la nomination du nouveau gouverneur. Dans une allocution empreinte de respect, il a également réaffirmé l’engagement des administrateurs à collaborer pleinement, dans le respect des cadres légaux, pour le bien-être des habitants de Tahoua. « Nous sommes prêts à accompagner la région », a-t-il assuré, scellant un pacte de confiance entre le gouverneur et ses équipes.

Un leadership à l’épreuve des crises

En conclusion, en s’adressant aux responsables de Tahoua, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa ne s’est pas contenté de donner des directives. Il a tracé une feuille de route pour une région à la croisée des chemins, où la paix, la sécurité et la résilience face aux aléas climatiques sont des impératifs indissociables. Cependant, le défi est de taille : transformer ces paroles en actes dans un contexte où les ressources sont limitées et les attentes immenses.

Tahoua, carrefour économique et culturel du Niger, mérite mieux que les crises qui l’entravent. Avec ce nouvel élan impulsé par son gouverneur, la région pourrait devenir un modèle de gouvernance locale, où la collaboration entre autorités et citoyens forge un avenir plus stable. Pour l’heure, le message est clair : l’unité est la clé, et Tahoua a rendez-vous avec son destin.

Zinder : Les Jeux Universitaires pour une refondation nationale

Zinder s’embrase pour la 5e édition des Jeux Universitaires : un vibrant élan de fraternité et de refondation nationale

Zinder, 3 juillet 2025 – C’est un souffle de renouveau et d’unité qui a traversé la cité historique de Zinder lors de la cérémonie d’ouverture de la 5ᵉ édition des Jeux Universitaires du Niger, le 1ᵉʳ juillet 2025. En effet, le stade régional, théâtre de cet événement fédérateur, s’est transformé pour l’occasion en une agora vibrante où sport, culture et citoyenneté ont fusionné au rythme de la jeunesse nigérienne. Avec pour thème « La contribution des universités à la refondation nationale », cette édition a marqué les esprits par son énergie, sa symbolique et son ambition de bâtir un avenir solidaire.

À Zinder, la 5ᵉ édition des Jeux Universitaires du Niger célèbre la jeunesse, la culture et l'unité nationale, réunissant les institutions académiques autour du sport et du dialogue pour une refondation portée par les étudiants.Une cérémonie haute en symboles

Dès les premières heures de la matinée, le stade régional de Zinder s’est paré de mille couleurs. Les délégations des universités publiques, des grandes écoles et des centres des œuvres universitaires ont défilé avec panache, incarnant l’unité dans la diversité.

Chaque région a apporté sa touche unique, mais l’Université d’Agadez, notamment, a captivé l’audience avec un passage magnifiquement orchestré, vêtu de parures touarègues et accompagné du timbre ancestral de l’Akanzam : une immersion sonore et visuelle dans l’âme du Sahara.  Ce moment, empreint de fierté culturelle, a symbolisé la richesse d’un Niger pluriel, uni par un même idéal.

Par ailleurs, Présidée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, la cérémonie d’ouverture a rassemblé les recteurs des universités publiques, les directeurs de grandes écoles, les responsables des œuvres universitaires, ainsi que des autorités locales et coutumières. Ensemble, ils ont salué un événement devenu un véritable creuset d’unité nationale. Leur présence a souligné l’importance de cet événement, non seulement comme une célébration sportive, mais comme un catalyseur de cohésion nationale.

À Zinder, la 5ᵉ édition des Jeux Universitaires du Niger célèbre la jeunesse, la culture et l'unité nationale, réunissant les institutions académiques autour du sport et du dialogue pour une refondation portée par les étudiants.Message de refondation nationale : Un thème porteur d’avenir

Le choix du thème : « La contribution des universités à la refondation nationale » résonne avec acuité dans un contexte de quête de stabilité et de cohésion. En plus, les discours des responsables universitaires ont tous convergé vers un même message : la jeunesse, par sa tolérance, sa solidarité et son esprit sportif, est au cœur du renouveau national. « Ces jeux sont une tribune pour les valeurs qui feront le Niger de demain », a déclaré un Recteur, applaudi par une foule enthousiaste.

Le Ministre, dans son allocution, a salué l’engagement des acteurs universitaires pour la régularisation du calendrier académique, un défi majeur relevé avec succès. Il a également célébré l’esprit des Jeux Universitaires, un espace unique où les étudiants tissent des liens d’amitié et de fraternité. « Vous êtes l’avenir du Niger, et votre unité est notre force », a-t-il lancé, suscitant une ovation vibrante. Ainsi, chaque discours prononcé appelait à faire du savoir un levier de transformation sociale, et de la jeunesse un acteur décisif dans l’édification du Niger de demain.

À Zinder, la 5ᵉ édition des Jeux Universitaires du Niger célèbre la jeunesse, la culture et l'unité nationale, réunissant les institutions académiques autour du sport et du dialogue pour une refondation portée par les étudiants.Le sport au service de l’unité à Zinder : Une jeunesse mobilisée autour des mêmes valeurs 

Au-delà des discours, ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont donné vie à cette 5ᵉ édition. Venus des quatre coins du pays, ils se sont affrontés dans un esprit de fair-play, incarnant les valeurs de respect et de solidarité prônées par l’événement. Les compétitions, qui se prolongeront sur plusieurs jours, incluent également une variété de disciplines sportives, mais aussi des activités culturelles et intellectuelles, reflétant la richesse du monde universitaire nigérien.

L’Université d’Agadez, avec son défilé mémorable, a non seulement marqué les esprits, mais aussi rappelé que la culture est un pilier de l’identité nationale. D’autres délégations ont rivalisé de créativité, transformant le stade en une mosaïque de traditions et de modernité. Ces moments de communion ont renforcé le sentiment d’appartenance à une nation unie, prête à relever les défis du présent pour construire un avenir prospère.

Un élan pour l’avenir à Zinder

Les Jeux Universitaires de Zinder 2025 ne sont pas qu’une parenthèse festive : ils incarnent une vision. En réunissant des milliers d’étudiants, ils rappellent que la jeunesse est le moteur de la refondation nationale. Dans un pays confronté à des défis sécuritaires, économiques et sociaux, ces jeunes, par leur énergie et leur engagement, portent l’espoir d’un Niger plus fort, plus uni et plus ambitieux.

En somme, à Zinder, pendant ces jours d’émulation, c’est toute une jeunesse qui donne chair à l’espoir, revendique son rôle dans la refondation nationale et prouve qu’au croisement du sport, du savoir et de la culture se joue l’avenir du Niger.

Paludisme : la région d’Agadez en première ligne

Santé publique à Agadez : Une riposte exemplaire contre le paludisme saisonnier

Agadez, 3 juillet 2025 –Sous l’impulsion des autorités régionales, la lutte contre le paludisme prend un tournant décisif. Grâce à une campagne de chimio-prévention et de destruction des gîtes larvaires, la région affiche des résultats remarquables, confirmant l’efficacité d’une stratégie couplée et participative.

Le Gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Division Ibra Boulama Issa, a présidé ce jeudi une réunion d’évaluation du premier passage de la campagne de Chimio-Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS), associée à l’Identification et Destruction des Gîtes Larvaires Domestiques (IDGLD). Menée du 26 au 29 juin dans les districts sanitaires d’Aderbissinat et d’Ingall, l’opération marque une avancée notable dans la politique de prévention sanitaire à l’échelle locale.

À Agadez, une campagne de prévention du paludisme menée du 26 au 29 juin 2025 a permis de traiter plus de 25 000 enfants et de détruire près de 99 % des gîtes larvaires domestiques, illustrant une mobilisation sanitaire efficace et multisectorielle.Mobilisation multisectorielle 

La réunion, tenue dans une atmosphère empreinte de détermination, a rassemblé un parterre de personnalités civiles et militaires. Parmi elles, le Directeur Régional de la Santé et de l’Hygiène Publique d’Agadez, le représentant du Programme National de Lutte contre le Paludisme, ainsi que les partenaires techniques et financiers, tous unis pour évaluer les avancées de cette campagne novatrice. Cette convergence institutionnelle souligne l’importance d’un pilotage concerté pour freiner l’une des principales causes de morbidité infantile dans la région

 

Lancée à l’aube de la saison des pluies, période propice à la prolifération des moustiques, la campagne CPS/IDGLD a mobilisé des équipes sur le terrain pour protéger les enfants, population la plus vulnérable, et neutraliser les foyers de reproduction des moustiques. De ce fait, cette double stratégie, combinant traitement préventif et action environnementale, illustre une approche intégrée et ambitieuse.

À Agadez, une campagne de prévention du paludisme menée du 26 au 29 juin 2025 a permis de traiter plus de 25 000 enfants et de détruire près de 99 % des gîtes larvaires domestiques, illustrant une mobilisation sanitaire efficace et multisectorielle.Des résultats probants pour les plus vulnérables 

Le bilan communiqué révèle un taux de couverture exceptionnel : Sur une cible de 26 805 enfants âgés de 3 à 59 mois, 25 462 ont bénéficié d’un traitement de chimio-prévention, soit une couverture remarquable de 95 %. Ce succès témoigne de l’efficacité des équipes de santé, qui ont sillonné les villages d’Aderbissinat et d’Ingall pour atteindre les familles, même dans les zones les plus reculées.

 

Parallèlement, l’opération de destruction des gîtes larvaires domestiques a frôlé la perfection. Sur 2 900 gîtes identifiés– ces points d’eau stagnante où les moustiques se reproduisent – 2 868 ont été détruits, soit un taux de 99 %. Cette prouesse, réalisée grâce à l’engagement des communautés locales et des agents de santé, prive les moustiques de leurs sanctuaires, réduisant considérablement le risque de transmission du paludisme.

Une stratégie à deux volets

La force de cette campagne réside dans son approche globale. D’un côté, la chimio-prévention offre une protection immédiate aux enfants, en leur administrant des traitements antipaludiques saisonniers qui réduisent les risques d’infection grave. De l’autre, la destruction des gîtes larvaires s’attaque à la racine du problème en éliminant les lieux de reproduction des moustiques. Ainsi, cette combinaison d’actions curatives et préventives place Agadez à l’avant-garde de la lutte contre le paludisme au Niger.

 

« Ces résultats sont une victoire collective, mais ils nous obligent à rester vigilants », a déclaré le Général Ibra Boulama Issa lors de son allocution. Le Gouverneur a salué l’engagement des communautés, des autorités sanitaires et des partenaires, tout en rappelant que la saison des pluies impose une mobilisation continue pour maintenir ces acquis.

À Agadez, une campagne de prévention du paludisme menée du 26 au 29 juin 2025 a permis de traiter plus de 25 000 enfants et de détruire près de 99 % des gîtes larvaires domestiques, illustrant une mobilisation sanitaire efficace et multisectorielle.Un modèle pour le Niger

Dans une région où le paludisme reste une cause majeure de mortalité infantile, ces résultats ne sont pas seulement des chiffres : ils représentent également des vies sauvées, des familles préservées et une communauté renforcée. La couverture de 95 % des enfants ciblés et l’élimination de 99 % des gîtes larvaires témoignent d’une organisation sans faille et d’une volonté partagée de faire reculer la maladie.

Les partenaires techniques et financiers, dont le rôle a été déterminant dans le financement et la logistique de la campagne, ont aussi réaffirmé leur engagement à soutenir les prochaines phases. Car cette opération n’est que le premier passage d’une série de campagnes prévues pour couvrir toute la saison des pluies, période critique pour la transmission du paludisme.

Paludisme : Un appel à la vigilance

Si les résultats sont encourageants, la lutte est loin d’être terminée. Le Gouverneur a exhorté les communautés à maintenir leur mobilisation, en signalant les nouveaux gîtes larvaires et en veillant à ce que chaque enfant reçoive les traitements prévus lors des passages suivants. « Le paludisme ne prend pas de repos, et nous non plus », a-t-il martelé, appelant à une vigilance de tous les instants.

Cette première évaluation augure d’un second passage prometteur dans les semaines à venir, renforçant la conviction que le Niger peut endiguer durablement le fléau du paludisme — à condition de conjuguer rigueur, proximité et détermination.

 

Saga Gorou : la police démantèle un trafic de drogue d’envergure

Niamey, sous surveillance : une opération antidrogue met à nu un réseau actif à Saga Gorou

Niamey, 3 juillet 2025 – Grâce à la vigilance des citoyens et à la réactivité des forces de l’ordre, le Commissariat de Police de Niamey 2000 a démantelé un important point de distribution de stupéfiants à Saga Gorou, illustrant l’efficacité grandissante de la lutte contre le trafic de drogue dans la capitale.

Le 27 juin 2025 restera une date marquante dans la lutte contre les stupéfiants à Niamey. Agissant sur la base d’un renseignement anonyme signalant des activités suspectes dans le quartier Saga Gorou, les agents du Commissariat de Police de Niamey 2000 ont mené une opération ciblée. Celle-ci a conduit à la saisie d’une impressionnante quantité de drogue et à l’arrestation d’un homme soupçonné de se livrer à la vente de drogue.

Saga Gorou : Une enquête éclair déclenchée par un renseignement clé

Tout a commencé par une information transmise au Commissariat de Police Niamey 2000 : il était signalé qu’un individu se livrerait à la vente illicite de stupéfiants dans le quartier Saga Gorou. Sans perdre une seconde, les agents ont ouvert une enquête approfondie. Grâce à leur flair et à une investigation méthodique, ils ont localisé rapidement le suspect, un homme dont l’identité n’a pas été révélée, et sont passés à l’action.

Après une opération menée avec précision, l’individu a été interpellé, et une perquisition minutieuse de deux domiciles qu’il utilisait comme base pour son trafic a été effectuée. Ce que les forces de l’ordre ont découvert a dépassé toutes les attentes : un véritable arsenal de produits illicites, soigneusement dissimulé, mais désormais sous scellés. Cette intervention, fruit d’une collaboration étroite avec la population, envoie un message clair : la vigilance citoyenne et l’action des forces de l’ordre sont des remparts infranchissables contre le crime.

Deux perquisitions décisives : Un butin saisissant

Au total, la police a saisi une saisie spectaculaire :

  • Premièrement, 31,6 kg de cannabis, répartis en 35 briques, une quantité impressionnante qui révèle l’ampleur du trafic ;
  • Ensuite, 53,5 comprimés de Tramadol 250, un opioïde puissant souvent détourné à des fins récréatives ;
  • De plus, 7 comprimés d’Escazépam, un psychotrope utilisé dans des contextes illégaux ;
  • Également, deux téléphones portables (un Tecno Camon et un Redmi), probablement utilisés pour coordonner les transactions ;
  • Puis, une somme d’argent en petites coupures (45 billets de 500 FCFA et 1 billet de 1 000 FCFA), typique des paiements fragmentés dans le commerce de drogue ;
  • Par ailleurs, des objets divers, incluant un béret, un couteau de type américain, et plusieurs sachets déjà utilisés, témoignant d’une activité bien organisée ;
  • Enfin, un véhicule de marque Corolla LE, vraisemblablement utilisé pour le transport des stupéfiants.

Chaque élément saisi est une pièce du puzzle qui permettra aux autorités de démanteler davantage ce réseau et de remonter la filière.

Une victoire collective

Le Commissariat de Police Niamey 2000 n’a pas manqué de saluer l’implication décisive de la population dans cette opération. « Ce succès est avant tout celui d’une communauté unie », a déclaré un responsable du commissariat. Le renseignement initial, fourni par un citoyen vigilant, illustre le rôle crucial de la collaboration entre les forces de l’ordre et les habitants. Cette synergie, au cœur de la stratégie de sécurité publique, permet de traquer les activités illégales avec une efficacité redoutable.

Dans un communiqué, le commissariat a renouvelé son appel à la population : « Continuez à dénoncer tout comportement suspect. Ensemble, nous pouvons garantir un avenir plus sûr pour tous. » Cet appel résonne particulièrement dans un contexte où la drogue, fléau social, menace la jeunesse et la stabilité des communautés.

Un signal fort contre le trafic de stupéfiants à Saga Gorou

Cette saisie s’inscrit dans une lutte de longue date contre les réseaux de drogue qui gangrènent les quartiers de Niamey. Le cannabis, le Tramadol et l’Escazépam, par leur accessibilité, représentent un danger pour la santé publique et alimentent une économie parallèle qui fragilise la société. Par conséquent, en frappant fort à Saga Gorou, les autorités réaffirment leur détermination à éradiquer ce fléau.

L’interpellation du suspect et la saisie des stupéfiants ne sont qu’une étape. Les enquêtes se poursuivent pour identifier d’éventuels complices et démanteler les ramifications de ce trafic. Le véhicule saisi, les téléphones et les autres indices seront analysés pour remonter la chaîne d’approvisionnement et neutraliser les cerveaux de l’opération.

Un combat de tous les instants

À Niamey, la lutte contre la drogue est un combat de chaque jour. Cette opération, menée avec brio par le Commissariat de Police Niamey 2000, est une lueur d’espoir pour les habitants de Saga Gorou et au-delà. Elle rappelle que la sécurité est une responsabilité partagée, où chaque citoyen a un rôle à jouer. Ainsi, en unissant leurs efforts, les Nigériens prouvent que leur détermination est plus forte que les réseaux criminels.

Cette affaire met une fois de plus en lumière la persistance du trafic de drogue dans les zones urbaines, souvent dissimulé dans des quartiers résidentiels. Le recours à des substances comme le Tramadol ou l’Escazépam — parfois utilisés à des fins récréatives — soulève également des enjeux de santé publique, en particulier chez les jeunes. En définitive, en renforçant la coordination entre autorités et citoyens, Niamey trace sa route vers une ville plus sûre et résolument engagée dans la lutte contre les stupéfiants.

CAN 2024 : tout ce que vous devez savoir sur le principal tournoi de football féminin du continent

La 15ᵉ Coupe d’Afrique des nations féminine (CAN 2024) débutera à Rabat le 5 juillet. Le tournoi se déroule au Maroc pour la deuxième fois consécutive ; la précédente édition s’y était tenue en 2022. Cette fois, les matchs se dérouleront dans six stades répartis dans cinq villes, dont le stade olympique de Rabat et deux stades de Casablanca. Ce championnat promet d’être l’un des plus compétitifs et spectaculaires de l’histoire du football féminin sur le continent, et vous pouvez tirer des bénéfices de cet événement grâce au meilleur site de paris sportifs international, 1xBet. Le plus important à retenir : jouez responsable !

 

Composition des groupes et favoris du tournoi

 

Douze sélections sont réparties en trois groupes de 4.

 

Groupe A : Maroc, Zambie, Sénégal, RD Congo

 

Groupe B : Nigéria, Tunisie, Algérie, Botswana

 

Groupe C : Afrique du Sud, Ghana, Mali, Tanzanie

 

Le Nigéria est le grand favori du tournoi. Détenant le record avec 11 titres à son compteur, il n’a plus soulevé la Coupe d’Afrique des nations depuis 2018, ce qui ne fait qu’accroître l’envie des joueuses de remporter le trophée. Les Super Falcons occupent le plus haut rang du classement FIFA parmi les équipes africaines : 36ᵉ. Entraînées par le spécialiste local Justin Madugu, elles compteront sur le talent de Chaimaka Nnadozie, meilleure gardienne d’Afrique des deux dernières années, et d’Asisat Oshoala, attaquante vedette de renommée mondiale, pour les matchs cruciaux.

 

Parmi les prétendantes figurent les championnes du continent en titre, l’équipe sud-africaine. Le collectif occupe la 54ᵉ place du classement FIFA, soit le deuxième meilleur résultat parmi les équipes africaines. Le leader de l’équipe, Thembi Kgatlana, sera absente pour des raisons personnelles, mais les brillantes attaquantes Hildah Magaia, lauréate du Soulier d’Or de la CAN 2022, et Jermaine Seoposenwe, qui évolue régulièrement dans le championnat mexicain, sont tout à fait prêtes à livrer une belle prestation.

 

L’équipe marocaine, pays hôte du tournoi, nourrit également de grandes ambitions. Son principal atout est son sélectionneur Jorge Vilda, qui a déjà mené l’équipe espagnole au titre de championne du monde en 2023. Avec les Marocaines, qui ont prouvé leur talent dans le cadre de ce même tournoi en battant la solide équipe allemande en phase de groupes, Vilda peut se fixer des objectifs ambitieux. La confrontation en poule contre la Zambie, qui les a éliminées des qualifications olympiques, sera un bon test pour les hôtes.

 

La Zambie compte deux superstars dans son effectif : Barbra Banda, actuelle détentrice du titre de meilleure footballeuse africaine, et Racheal Kundananji, qui, comme Banda, figure parmi les quatre joueuses les plus onéreuses du monde. Les Copper Queens sont tout à fait capables d’atteindre les phases décisives du tournoi.

 

Parmi les outsiders figurent le Botswana (153ᵉ au classement FIFA), la Tanzanie (137ᵉ) et la RD Congo (109ᵉ), mais même ces sélections peuvent contrecarrer les plans des favoris. Chaque match est un défi et une opportunité. Certaines rêvent de leur premier podium, d’autres de retrouver le sommet.

 

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