Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 18 sur 212

UNESCO : Khaled el-Enany élu pour réinventer l’héritage mondial

L’UNESCO Ouvre un Nouveau Chapitre : Khaled el-Enany, Archéologue et Diplomate Culturel Égyptien, Prend la Tête de l’Organisation avec une Vision Audacieuse. Face aux Défis Climatiques, Numériques et Géopolitiques, il Incarné un Leadership Capable de Faire de la Culture un Levier Stratégique pour la Paix, l’Éducation et la Résilience Mondiale.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La nomination d’une figure éminente de l’archéologie et de la diplomatie culturelle à la tête d’une institution mondiale pourrait-elle renforcer la gestion de notre héritage face aux défis numériques et climatiques ? C’est désormais officiel : le lundi 6 octobre 2025, le Conseil exécutif a élu l’Égyptien Khaled el-Enany, 54 ans, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). De fait, il a obtenu un soutien massif du Conseil exécutif, recueillant 55 voix contre 2 pour son rival congolais, Firmin Edouard Matoko.

En outre, en devenant le premier Égyptien et le premier Arabe à accéder à cette fonction prestigieuse, il succède à la Française Audrey Azoulay (en poste depuis 2017). Par conséquent, il prendra ses fonctions à la mi-novembre, suite à la validation formelle de sa nomination par la Conférence générale.

 

Khaled el-Enany : un profil expert face aux enjeux mondiaux

 

Khaled el-Enany, est actuellement professeur d’égyptologie à l’Université égyptienne d’Helwan (où il enseigne depuis plus de 30 ans), egalement professeur d’archéologie et ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités (de 2019 à 2022), incarne une figure universitaire respectée. Durant son mandat, il a supervisé de vastes missions archéologiques et orchestré des expositions qui ont renforcé le rayonnement international du patrimoine égyptien. De plus, il a dirigé l’ouverture du Grand Musée Égyptien du Caire et piloté le redressement du secteur touristique après la pandémie, démontrant ainsi ses compétences en gestion de crise et en diplomatie culturelle.

C’est pourquoi, aujourd’hui, il prend la direction de l’UNESCO avec un profil solide pour aborder les dossiers cruciaux de l’organisation :

  • Défendre la liberté académique contre les menaces de censure.
  • Sécuriser le patrimoine mondial face aux conflits armés et aux impacts du réchauffement climatique.
  • Moderniser les systèmes éducatifs à l’ère de l’intelligence artificielle et des algorithmes.
  • Promouvoir le multilinguisme afin que toutes les cultures et voix à travers le monde se fassent entendre.

 

Réactions internationales et perspectives

 

Sur la plateforme X, l’annonce a suscité un vif enthousiasme : l’Égypte a officiellement salué cette victoire avec fierté, Cuba (par la voix de son ministre Bruno Rodríguez) a exprimé ses félicitations, et les pôles africains ont souligné le « renforcement des voix arabes et continentales » au sein des instances multilatérales. Malgré tout, cette élection, dépourvue de controverse majeure, insuffle une énergie positive à l’UNESCO, une organisation souvent confrontée à des contraintes budgétaires dans un contexte d’urgences planétaires croissantes.

En conclusion, avec Khaled el-Enany à la barre, l’organisation se positionne pour faire de la culture un vecteur puissant et inclusif : plus intégrée à la technologie et apte à fédérer les nations autour d’une vision renouvelée de l’héritage humain. Ainsi, cette nouvelle direction représente une opportunité majeure de rendre le patrimoine mondial pertinent et engageant pour la société contemporaine.

Sanae Takaichi, Première Femme à la tête du Japon

Le Japon s’apprête à franchir un cap historique : Sanae Takaichi, figure conservatrice du PLD, devient la première femme à diriger le gouvernement. Entre fermeté sécuritaire, relance économique et leadership féminin, son investiture marque un tournant politique majeur dans l’archipel.

 

Tokyo, 6 octobre 2025 – La politique japonaise vient de franchir un cap historique. Sanae Takaichi, figure de proue du conservatisme au sein du Parti libéral-démocrate (PLD), a été élue à la tête de la formation majoritaire le 4 octobre dernier. Cette victoire pave la voie à son investiture imminente en tant que Première ministre du Japon. Âgée de 64 ans, elle est en passe de devenir la première femme à accéder à cette fonction suprême dans l’histoire de l’archipel, marquant une étape institutionnelle majeure dans un pays traditionnellement dominé par des dirigeants masculins.

 

Un contexte de renouvellement au sein du PLD

 

L’élection de Mme Takaichi s’inscrit dans le cadre du scrutin interne de 2025, organisé le 4 octobre pour désigner le successeur de Fumio Kishida, dont le mandat s’achève dans un climat de défis tant domestiques qu’internationaux. Le PLD, parti qui a gouverné le Japon de manière quasi-ininterrompue depuis l’après-guerre, a manifestement privilégié cette dirigeante de ligne dure dans l’espoir de restaurer la confiance d’un électorat éprouvé par les scandales de financement et les tensions géopolitiques. D’ailleurs, le Parlement entérinera son accession au pouvoir exécutif dans les jours à venir, fort d’une majorité confortable à la Chambre des représentants, et aucune opposition significative ne s’y opposera.

 

Sanae Takaichi : portrait d’une leader à la fermeté inébranlable

 

Élue pour la première fois à la Chambre des représentants en 1993, initialement en tant qu’indépendante avant de rallier le PLD, Sanae Takaichi incarne une vision résolument conservatrice et nationaliste. Ancienne ministre de la Sécurité économique, elle est aussi reconnue pour ses positions intransigeantes concernant la défense nationale et ses critiques acerbes envers la Chine, ce qui lui vaut le surnom de « faucon de Pékin ».

Son élection, accueillie par une ovation lors du congrès du parti, reflète le désir d’une posture ferme face aux impératifs sécuritaires en Asie-Pacifique. Parallèlement, elle s’est engagée à mener une gouvernance axée sur la revitalisation économique et le renforcement de la cohésion sociale.

 

Défis et perspectives pour la nouvelle administration

 

Par ailleurs, la nouvelle Première ministre héritera d’une feuille de route particulièrement chargée : une population vieillissante qui exerce une pression croissante sur les systèmes de retraite et le marché du travail, une immigration en progression suscitant d’importants débats sociétaux, et des relations délicates avec les puissances régionales voisines.

Mme Takaichi a d’ores et déjà défini ses priorités, qui se concentrent sur la sécurité économique et la promotion accrue du rôle international du Japon, tout en insistant sur l’impératif d’unité nationale. Son mandat, qui s’étendra jusqu’aux élections législatives de 2027, fera l’objet d’un examen minutieux de la part des alliés, notamment les États-Unis, ainsi que de la communauté internationale.

Au-delà de son caractère pionnier, cette nomination met en lumière l’évolution progressive des institutions japonaises vers une plus grande inclusion. Le Japon, puissance économique mondiale, inaugure ainsi une ère de leadership féminin susceptible d’influencer durablement sa trajectoire politique. Tous les regards convergent désormais vers la première allocution de Mme Takaichi, attendue sous peu, afin d’esquisser les contours de sa vision pour l’archipel.

14 h 26 de règne fantôme : Lecornu, le PM Éclair qui s’effondre plus vite qu’un château de cartes

Ah, la belle France ! Celle où les gouvernements naissent dans l’euphorie d’un tweet présidentiel et meurent avant le premier café du matin. Sébastien Lecornu, ce fidèle soldat de l’Élysée passé de ministre des Armées à Premier ministre en un claquement de doigts, aura tenu… 14 heures et 26 minutes. Record du monde de longévité politique ?

 

Paris , 6 octobre 2025 –  La scène politique française s’est une fois de plus muée en un spectacle d’une intensité et d’une brièveté déconcertantes. Si la République a souvent été dépeinte comme le théâtre des grands hommes, elle ressemble aujourd’hui à une tragi-comédie dont les actes se consomment en quelques heures. Sébastien Lecornu, fidèle lieutenant de l’Élysée, a vu son mandat de Premier ministre s’achever après seulement quatorze heures et vingt-six minutes.

Ce laps de temps, plus proche du record éphémère que de la longévité politique, confère à l’événement une tonalité d’absurdité shakespearienne. Nommé la veille pour tenter d’apporter une solution à la crise de gouvernance, il a présenté sa démission ce lundi 6 octobre 2025, immédiatement acceptée par le Président Emmanuel Macron. Derrière l’aspect burlesque de cette séquence, c’est aussi la fragilité du système institutionnel français qui se trouve brutalement exposée.

 

L’Aube d’un Mirage : nomination éphémère et chaos stratégique

 

La nomination de M. Lecornu, 43 ans, figure emblématique de la mouvance macroniste, intervenait après un interrègne de vingt-sept jours suivant la démission de son prédécesseur. Son gouvernement, rapidement constitué, a été perçu comme un remaniement opportuniste des équipes sortantes, agrémenté de quelques figures de la droite dans une tentative d’« élargissement majoritaire ».

Cependant, cette stratégie s’est effondrée instantanément. Les signaux envoyés à l’allié potentiel, Les Républicains (LR), ont été mal interprétés ou jugés insuffisants. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a immédiatement fustigé un « manque de confiance » et une « rupture totale », allant jusqu’à convoquer une réunion d’urgence. L’ambition de « rassemblement » professée par l’Élysée s’est ainsi heurtée à une réalité amère : l’absence d’un consensus véritable. Le Conseil des ministres prévu a été annulé, scellant le destin d’une équipe qui n’a même pas eu le temps d’entrer en fonction.

Le Ministre des Armées propulsé à Matignon n’aura pu qu’assister à l’implosion de son équipe. La droite s’est sentie lésée, tandis que l’extrême droite, par la voix de Marine Le Pen, a promptement réclamé une dissolution de l’Assemblée nationale, arguant qu’« au bout du chemin, il n’y a pas de solution. La seule décision sage, c’est de revenir aux urnes ! » Simultanément, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a surenchéri, suggérant que la « destitution de Macron est souhaitable, donc possible ». Ces prises de position, si elles peuvent prêter à sourire par leur rapidité, témoignent d’une polarisation extrême qui obère toute perspective de stabilité.

 

Réactions en chaîne : l’implosion sous le regard national et européen

 

La communication de l’Élysée est restée d’une sobriété glaciale : « Le Premier ministre a remis la démission, acceptée », a indiqué un bref communiqué, cherchant à minimiser l’ampleur de la déroute. Tandis que la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, tentait l’exercice de la prudence en évoquant la possibilité d’un « dialogue encore possible », d’autres voix, comme celle d’Agnès Pannier-Runacher, ont exprimé une vérité plus crue : « Nul ne pourra gouverner sans la gauche. »

L’émoi a d’ailleurs franchi les frontières. En Allemagne, voisin et partenaire majeur, le gouvernement a exprimé son inquiétude quant à la « stabilité de la France en Europe », soulignant l’importance de la situation pour l’ensemble de l’Union européenne.

Sur les plateformes de réseaux sociaux, l’agitation a atteint son paroxysme : LFI a déposé une motion de destitution contre le Président, le RN a réitéré son appel à la dissolution. Quant à M. Retailleau, il s’est défendu de toute responsabilité dans cet échec, malgré les rumeurs persistantes d’une tentative avortée de rapprochement avec l’exécutif.

 

Les options à venir : Épilogue ou Nouveau Prélude ?

 

Le Président Macron se retrouve désormais face à un dilemme institutionnel de taille, avec quatre issues principales :

  1. Nommer un nouveau Chef de Gouvernement : une option qui pose la question de la personnalité capable de débloquer une majorité introuvable.
  2. Dissoudre l’Assemblée Nationale : une voie extrêmement risquée qui pourrait offrir une majorité absolue au Rassemblement National.
  3. Continuer en l’état : laisser le pays en pilotage automatique jusqu’à la fin du quinquennat en 2027.
  4. Une initiative institutionnelle majeure : tenter un référendum ou une démarche de réforme profonde des institutions.

Cette République, marquée par un exécutif fort mais incapable de composer avec un corps législatif fragmenté, donne le sentiment d’atteindre ses limites. Le « réformateur » autoproclamé récolte les fruits de son isolement politique : une Assemblée hostile, une droite revancharde et une opposition radicalisée. Le mandat de 14 heures et 26 minutes de M. Lecornu n’est pas une simple anecdote ; il est le symptôme manifeste d’un système qui se fissure.

Le Matignon est redevenu un bureau vacant, suscitant une question ironique et légitime : combien de temps s’écoulera avant l’annonce du prochain « sauveur » ? L’horloge constitutionnelle tourne, et cette crise éprouve désormais la patience de l’opinion publique.

Cure Salée 2025 : Ingall a électrisé le Sahel

Tambours nomades, délégations XXL et artisanat flamboyant : la 58ᵉ Cure Salée a métamorphosé Ingall en capitale culturelle du Sahel. Entre rituels pastoraux et promesses touristiques, le désert a vibré d’un souffle d’unité et de résilience. Une édition qui scelle l’alliance entre tradition et avenir.

 

Visualisez : le sable d’Ingall qui tourbillonne sous les pas des chameaux, les chants Touaregs qui fusent tels des projectiles, et une multitude hétéroclite — nomades, dignitaires, visiteurs émerveillés — qui pulse au rythme ancestral d’une fête millénaire. Indéniablement, ce week-end des 4 et 5 octobre 2025, l’édition de la Cure Salée a métamorphosé Ingall, cet épicentre de la résilience pastorale, en un vortex culturel d’une intensité remarquable. Loin d’une simple kermesse, il s’agit d’un événement d’une portée supérieure : Agadez et ses confins sablonneux ont accueilli une cohorte d’éminentes personnalités — ministres, sultans, et le Premier Ministre en personne — pour une inauguration imprégnée de salinité, de solidarité et d’une vision prometteuse pour l’avenir du Sahel. Dès lors, ne peut-on y voir l’impulsion dynamique dont le Niger avait besoin pour revigorer son tourisme culturel ?

Le 3 octobre – Cure Salée 2025 : l’arrivée des figures de l’élevage

 

Dès le vendredi 3 octobre, l’aube a trouvé Agadez déjà parcourue d’une effervescence notable. L’arrivée du Colonel Mahaman Elhadji Ousmane, Ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, accompagné de son homologue malien, You a BA, fut accueillie avec un cérémonial triomphal. L’accueil, orchestré par le Gouverneur, Général de Division Ibra Boulama Issa, se révéla fastueux. Point n’était besoin de tapis écarlate, mais une haie d’honneur d’autorités locales, incluant l’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine et le représentant du Sultan de l’Aïr, marquaient l’importance de l’événement. L’objectif s’affichait clairement : inaugurer la Cure Salée, ce rituel pastoral où bétail et communautés viennent se « curer » au sel sacré. Par conséquent, dès le lendemain, samedi 4, les festivités prenaient une ampleur considérable, tenant le Sahel en haleine.

La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité. La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité.

Le 4 octobre : le chef du Gouvernement Zeine en tête de cortège, Ingall en apothéose.

 

Puis, le samedi 4 octobre, le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, S.E.M. Ali Mahamane Lamine Zeine, véritable chef d’orchestre de la manifestation, a rallié Agadez à la tête d’une délégation pléthorique. L’accueil fut mémorable : le Gouverneur Boulama Issa en première ligne, épaulé par les Gouverneurs de Maradi et Tahoua, ainsi qu’une marée humaine scandant un vibrant appel à l’unité nationale.

La direction fut prise vers Ingall pour la cérémonie officielle : une tribune croulant sous la présence de personnalités éminentes. Après les hommages protocolaires, S.E.M. Ali Mahamane Lamine Zeine a solennellement donné le coup d’envoi de cette édition. À ses côtés siégeaient des membres du CNSP, du Gouvernement, la Ministre du Tourisme Aghaichata Guichene Atta (qui a d’ailleurs qualifié l’événement sur ses réseaux de « moment fort de notre patrimoine ! »), et des représentants d’organisations internationales. De surcroît, la présence des homologues burkinabé et malien témoignait d’un Sahel faisant preuve d’une fraternité active. En somme, il s’agissait d’une convergence fascinante entre la modernité étatique et la sagesse ancestrale.

Les autorités coutumières ont d’ailleurs capté l’attention : le Sultan de l’Aïr Oumarou Ibrahim Oumarou et le Sultan de Katsina Maradi, véritables incarnations vivantes de la tradition. Le Préfet d’Ingall Hamed Alkassoum Aidor et l’AD de la Commune Rurale Mamadou Bana veillaient à la bonne tenue de l’événement.

Toutefois, la Cure Salée ne se résume pas à un enchaînement de discours. Elle constitue également un instant de reconnaissance : l’apogée de la cérémonie fut la remise de présents par le Colonel Ousmane, une attestation formelle des efforts collectifs déployés pour assurer l’éclat de cette édition. La cérémonie était placée sous l’égide de l’unité : harangues passionnées, ballets nomades, et un lancement qui résonnait comme un cri de ralliement : « Résilience saharienne activée ! »

La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité. La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité.

Le Cœur culturel : une foire artisanale et un essor touristique

 

De plus, la Cure Salée est intrinsèquement liée à la célébration du nomadisme, des motifs Touaregs et des saveurs du désert. C’est pourquoi, à la suite du lancement, l’escorte gouvernementale a honoré la foire artisanale de sa présence, en inaugurant le Village Touristique de l’Agence de Promotion du Tourisme (APTN). Une vitrine éclatante de l’artisanat nigérien, c’est-à-dire des bijoux finement ciselés, des tapis berbères et des poteries qui narrent des siècles de migrations. « La valorisation de nos traditions est un levier essentiel pour le tourisme intérieur », a réaffirmé la Ministre Atta. Ici, la diversité culturelle est synonyme d’opportunités : une source de fierté pour un pays qui mise sur son patrimoine pour son redressement.

Un départ en apothéose, l’écho du sel subsiste.

 

Enfin, après quarante-huit heures d’une effervescence saharienne, le Premier Ministre Zeine a quitté la région depuis l’aéroport Mano Dayak, raccompagné par le Secrétaire Général Souleymane Seidou Boulhassan et le Chef de Bataillon Assarid Almoustapha. Le sentiment dominant était celui d’une mission menée à bien, empreinte du parfum de l’unité. La Cure Salée est plus qu’un événement — elle est le pouls immuable d’une culture qui se refuse à l’effacement face aux tourmentes du Sahel.

La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité. La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité.

Êtes-vous prêt pour votre prochaine cure ?

En ce 6 octobre, alors qu’Ingall résonne encore des échos des percussions, l’édition de la Cure Salée laisse derrière elle bien davantage que des dépôts salins. Ce festival est bien plus qu’une fête : c’est un engagement fort. Il affirme la pérennité de la culture nomade, la résilience du pastoralisme face au climat et la nécessité de la fraternité transfrontalière pour contrer les menaces. Maintenant, l’enjeu n’est plus la réussite de l’événement, mais de savoir si cette unité née dans le Sahara pourra réellement et durablement cicatriser les divisions nationales et régionales.

Téra en liesse : Tiani galvanise le peuple et relance l’action

Hier à Téra, le Général-Président Abdourahamane Tiani n’a pas seulement fait une visite de routine, il a rejoué le pacte national. Entre la clameur d’un peuple las de l’attente et l’urgence des promesses, c’est sur les rives du Niger que s’est mesuré le vrai poids de sa nouvelle légitimité.

Imaginez : un stade vibrant, dont les clameurs secouent les rives du Niger. Au centre, le Général-Président : il absorbe la ferveur populaire, répond par des engagements clairs, puis quitte les lieux, investi d’une nouvelle légitimité. De fait, c’est ce qui s’est passé hier, dimanche 5 octobre 2025, à Téra, dans la région de Tillabéri. En effet, Abdourahamane Tiani, le Chef de l’État, a transformé un simple meeting populaire en un moment politique majeur pour des milliers de citoyens las d’attendre.

Téra : un bain de foule électrique, loin du protocole

 

Dès son arrivée, Tiani a été accueilli en héros : ovations, danses traditionnelles, et une marée humaine qui a bloqué les routes pour l’acclamer. Néanmoins, pas de protocole guindé ici. La preuve en est : un arrêt impromptu à Gotheye en chemin, où autorités locales, chefs coutumiers et leaders religieux l’ont porté aux nues. Dès lors, l’enthousiasme est pur, comme si le Niger tout entier vibrait au rythme de cet élan populaire.

Tiani n’est pas venu pour un discours vide ; il est venu écouter. Par conséquent, les Térassiens n’ont pas mâché leurs mots.

Les problèmes du quotidien : routes, eau, et l’ombre de l’insécurité

 

Tout d’abord, il est question des galères : la route Téra-Niamey, ce tronçon infernal qui avale les pneus et les rêves de mobilité.

« J’ai pris connaissance de l’ampleur des difficultés », a lancé Tiani, sans filtre.

De plus, il faut ajouter l’accès à l’eau potable – un mirage pour trop de foyers – et l’insécurité endémique qui ronge la quiétude sociale.

Dans une zone où les ombres du terrorisme planent encore, le président a exprimé sa compassion totale : « En dépit de cela, le travail que vous abattez chaque jour commence à porter ses fruits. » Parce qu’il sait que la paix n’est pas un slogan, c’est une urgence nationale.

Enfin, qu’en est-il de l’éducation et de l’hôpital ? Ces épines qui piquent depuis trop longtemps. Tiani n’a pas esquivé : écoles sous-équipées, santé en souffrance – il en a parlé cash, devant une foule qui buvait ses mots.

« Ainsi, on va traiter ça au cas par cas », a-t-il promis, avec un délai bref.

En conséquence, les ministres sectoriels sont déjà briefés, les moteurs allumés. L’objectif est limpide : des chantiers redémarreront, des puits couleront, et les patrouilles se renforceront. C’est concret, actionnable, et ça sent le changement.

Le Président Tiani électrise Téra lors d’un meeting historique : bain de foule, promesses concrètes, relance des chantiers. Un tournant politique majeur dans la région de Tillabéri, entre ferveur populaire et engagement présidentiel. Le Président Tiani électrise Téra lors d’un meeting historique : bain de foule, promesses concrètes, relance des chantiers. Un tournant politique majeur dans la région de Tillabéri, entre ferveur populaire et engagement présidentiel.

Un retour triomphant : mission accomplie à Téra

 

À la tombée du jour sur Téra, Tiani repart pour Niamey, le cœur gonflé d’un sentiment de mission accomplie. Derrière lui, une foule qui scande son nom ; devant lui, un État qui réitère : la sécurité sur tout le territoire est non négociable.

Dans un Niger post-coup d’État, où la jeunesse rêve de stabilité, ce meeting n’est pas qu’un événement – c’est un signal fort. En définitive, Tiani, le stratège militaire devenu leader civil, surfe sur cette vague populaire pour recoller les morceaux d’un pays fracturé.

Et maintenant ?

Si Téra vibre encore ce matin, c’est précisément parce que les promesses ont un goût de réalité. Toutefois, comme tout bon « twist » nigérien, la suite dépendra des actes posés.

 

Arlit : l’OCRTIS démantèle trois réseaux de soins illégaux

À Arlit, ville minière du désert nigérien, l’OCRTIS a démantelé trois réseaux mêlant trafic de stupéfiants et exercice illégal de la médecine. Une opération salutaire dans une région où l’accès aux soins reste un défi quotidien.

 

Arlit, 3 octobre 2025 – Dans cette ville minière isolée au cœur du désert, où l’accès à la santé est un combat quotidien, l’antenne départementale de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) d’Arlit a porté un coup décisif à l’exercice illégal de la médecine et au trafic de stupéfiants. Fin septembre, en effet, trois réseaux ont été démantelés, révélant un mélange troublant de soins clandestins et de commerce de cannabis. Ces interpellations, menées avec précision, soulignent par conséquent les risques pour les habitants d’Arlit, confrontés à un accès limité aux soins authentiques.

Un premier réseau nigérian : cinq ans de consultations sans diplôme

 

Le 25 septembre, les agents de l’OCRTIS ont frappé au cœur d’un groupe de trois Nigérians qui, depuis plus de cinq ans, tenaient boutique comme guérisseurs polyvalents à Arlit. Sans aucune formation médicale reconnue – un niveau d’études secondaires pour la plupart –, ils consultaient, et par conséquent, traitaient une clientèle variée, des maux de tête aux troubles chroniques. Leur arsenal improvisé incluait des tensiomètres, des glucomètres et des pistolets de massage, ainsi qu’un stock important de produits pharmaceutiques et d’équipements saisis lors de l’opération.

De plus, l’un des suspects a été pris sur le fait avec un cornet de cannabis, ce qui a directement conduit à sa garde à vue. Bien que ce réseau ait bénéficié d’une autorisation provisoire délivrée par la mairie d’Arlit en 2020, il opérait dans un flou juridique qui mettait surtout en péril la santé publique. « Ces pratiques exposent les patients à des risques inutiles », note un responsable local de l’OCRTIS, qui insiste sur la nécessité de vigilance.

L’OCRTIS démantèle trois réseaux clandestins mêlant faux soins médicaux et trafic de cannabis. Ces opérations renforcent la lutte contre les pratiques illégales dans une zone sahélienne à forte vulnérabilité sanitaire.

Un hangar transformé en cabinet fantôme

 

Le deuxième coup de filet a visé un Nigérien isolé, arrêté pour exercice illégal de la médecine dans un hangar du quartier Kassoua Dagi. Son « cabinet » de fortune regorgeait d’outils hétéroclites : deux appareils de massage, une balance, des tensiomètres électroniques et manuels, un thermomètre infrarouge, un appareil à gélules, voire une boîte de tests de grossesse. Divers médicaments complétaient l’inventaire, utilisés pour soigner une patientèle locale.

Son unique justificatif ? Un arrêté ministériel expiré, autorisant la pharmacopée traditionnelle… mais uniquement limité au deuxième arrondissement de Niamey. À Arlit, à des centaines de kilomètres de là, cette dérogation n’avait donc plus cours. L’individu, sans formation spécifique, illustre ainsi un problème récurrent dans les zones reculées : le vide des services publics comblé par des initiatives hasardeuses.

Un faux dentiste au pied de la gare

 

Le 26 septembre, le troisième réseau – réduit à un individu nigérien – a été neutralisé en face de la gare routière Rimbo. Se présentant comme dentiste avec un bagage scolaire limité (niveau sixième), il exerçait néanmoins dans un local improvisé, équipé d’un appareil de nettoyage dentaire, d’instruments divers, et même de dents humaines et artificielles. Une attestation de travail datée de 2015, délivrée par la Direction Départementale de la Santé Publique de N’Guigmi, ne couvrait en aucun cas ses activités actuelles.

Usurpation de titre et pratique illégale : ces accusations pèsent lourd, d’autant plus dans une ville où les infrastructures dentaires font cruellement défaut. Les saisies sur place ont permis de sécuriser les outils, évitant ainsi d’éventuels drames pour des patients en quête de soins rapides.

L’OCRTIS démantèle trois réseaux clandestins mêlant faux soins médicaux et trafic de cannabis. Ces opérations renforcent la lutte contre les pratiques illégales dans une zone sahélienne à forte vulnérabilité sanitaire.

Un signal fort pour la santé au Sahel

 

Par ailleurs, depuis plus mois , l’OCRTIS mène une offensive plus large contre les réseaux mêlant stupéfiants et pratiques médicales clandestines dans la région d’Agadez, et ces démantèlements successifs en font pleinement partie. À Arlit, bastion uranifère où les mineurs et leurs familles dépendent souvent de solutions de proximité, ces opérations rappellent l’importance d’une régulation stricte. Les suspects font face à des poursuites judiciaires, tandis que les autorités appellent les citoyens à signaler les pratiques suspectes.

Dans un Niger où les déserts de sable riment avec défis sanitaires, ces victoires modestes protègent le quotidien des habitants. Une piqûre de rappel : la vraie médecine sauve des vies, les impostures les mettent en danger. C’est pourquoi on l’espère à Arlit, les vrais soins viendront bientôt combler ces vides.

 

 

Le Niger et le Venezuela abolissent les visas diplomatiques

À Caracas, le Niger et le Venezuela ont signé un accord d’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service.

 

Caracas, 3 octobre 2025 – Imaginez un diplomate nigérien atterrissant à Caracas sans tampon ni file d’attente, ou un émissaire vénézuélien foulant le sable de Niamey avec la légèreté d’un billet d’avion. Ce n’est plus un rêve géopolitique : en effet, c’est la réalité scellée hier par un accord d’exemption de visa entre le Niger et le Venezuela, réservé aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service.

Dans une cérémonie empreinte de symboles Sud-Sud, les ministres des Affaires étrangères des deux nations, Bakary Yaou Sangaré pour Niamey et Yvan Gil Pinto pour Caracas, ont apposé leur signature sur ce pacte qui, au-delà des formalités, pourrait bien tisser des liens inattendus entre deux géants des ressources naturelles – l’uranium sahélien et le pétrole orénoquien.

Le Niger et le Venezuela scellent un accord d’exemption de visas pour les passeports diplomatiques et de service.

Une poignée de main transcontinentale : de la diplomatie à l’action

 

La salle des accords au ministère vénézuélien des Affaires étrangères vibrait d’une énergie rare pour un protocole bilatéral : sourires complices, traductions fluides en espagnol et haoussa, et un fond de maracatu nigérien pour égayer l’atmosphère.

« Cet accord vise à faciliter la mobilité des responsables et diplomates des deux pays, tout en consolidant les liens d’amitié et de partenariat stratégique entre Niamey et Caracas », a déclaré avec emphase Son Excellence Bakary Yaou Sangaré, évoquant ainsi un « pont sur l’Atlantique » qui transcende les océans et les crises.

Pour le Venezuela, miné par les sanctions internationales et en quête de nouveaux alliés, ce geste n’est pas anodin. Ainsi, Yvan Gil Pinto, fidèle du chavisme, a salué l’initiative comme un « pas vers une multipolarité juste », rappelant les affinités historiques entre les Non-Alignés des années 60.

De son côté, le Niger, en pleine refondation post-coup d’État sous le général Abdourahamane Tiani, voit cet accord s’inscrire dans une diplomatie offensive : diversifier les partenariats au-delà de l’Occident, et miser sur des échanges concrets en énergie, agriculture et formation.

Au-delà des visas : Qu’est-ce que ça change pour Niamey et Caracas ?

 

Oubliez les clichés : ce n’est pas qu’une formalité pour élites. Bien au contraire, en fluidifiant les voyages diplomatiques, l’accord pave la voie à des sommets accélérés – imaginez des négociations sur des swaps énergétiques, où le Niger troque son uranium contre du carburant vénézuélien à prix doux, ou des formations croisées pour les ingénieurs miniers.

D’un point de vue historique, les deux pays partagent un ADN anticolonial : le Niger, berceau de l’uranium mondial, et le Venezuela, OPEC des OPEP, ont tous deux souffert des appétits étrangers. Aujourd’hui, face à un Sahel en ébullition et un Caracas résilient, ce pacte pourrait catalyser des investissements mutuels : par exemple, des joint-ventures agricoles pour contrer la faim sahélienne, ou des échanges culturels qui font voyager le son du griot jusqu’aux plages de Margarita.

Pour les Nigériens lambda, c’est un signal : cela démontre que leur pays se muscle sur la scène mondiale, loin des soubresauts de la CEDEAO. Parallèlement, pour les Vénézuéliens, lassés de l’isolement, c’est une bouffée d’air africain – un rappel que l’Afrique n’est pas qu’un lointain mirage, mais un partenaire tangible.

 

Un horizon prometteur : vers une alliance Sud-Sud 2.0 ?

 

Cet accord n’est que le premier chapitre. Bakary Yaou Sangaré l’a dit sans détour : « Nous consolidons les liens d’amitié pour un partenariat stratégique durable. » En conclusion, à l’heure où le monde se recompose en blocs fluides, Niamey et Caracas pourraient bien devenir un duo improbable mais puissant – un Sahel pétrolier qui défie les géants.

Et vous, lecteur ? Dans un monde où les visas sont des murs invisibles, cette exemption de les visas est-elle le début d’une grande épopée bilatérale, ou juste un beau geste diplomatique ? Une chose est sûre : les passeports nigériens et vénézuéliens voyageront désormais plus librement, et avec eux, peut-être, l’avenir de deux nations affamées de coopération.

 

 

Niamey : le Niger et le PAM scellent une alliance pour la souveraineté alimentaire

Le Niger et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) scellent un protocole stratégique pour 2025-2026. Face à une insécurité alimentaire aiguë qui touche 4,4 millions de Nigériens, le gouvernement et le PAM unissent leurs forces pour transformer l’urgence en résilience. 

 

Niamey, 3 octobre 2025—Dans un Sahel aux récoltes maigres, où chaque grain compte, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ne se résume pas à un acronyme : il représente un bouclier vital pour les 4,4 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë cette année. Ce vendredi, dans les couloirs feutrés du cabinet du Ministre d’État à l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Mohamed Toumba a accueilli une délégation du PAM venue sceller un nouveau chapitre de cette coopération stratégique.

Conduite par Kinday Samba, Représentante et Directrice pays, la rencontre a dépassé le cadre d’un simple échange protocolaire. Elle a abouti à la signature d’un protocole d’accord pour 2025–2026 et à la validation du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) pour le dernier trimestre — un engagement fort face à un horizon assombri par les coupes budgétaires internationales.

Protocole entre le PAM et le Niger pour la  sécurité alimentaire : le gouvernement et le PAM renforcent leur partenariat pour lutter contre la faim et stabiliser les communautés vulnérables.

Partenariat et plaidoyer : l’audience qui va droit au but

 

Sous les hauts plafonds du ministère, les enjeux se sont imposés avec la gravité de sacs de riz sur une charrette bringuebalante. Le Général Toumba, figure clé de la refondation nationale impulsée par le président Abdourahamane Tiani, a accueilli la délégation pour échanger sur plusieurs points relatifs au partenariat entre le Niger et le PAM. Au menu : coordination renforcée pour les aides d’urgence, appui aux communautés vulnérables et, surtout, respect des engagements. « J’ai attiré leur attention sur le respect des engagements », a-t-il déclaré solennellement, rappelant fermement que le PAM pourrait suspendre son aide à près de deux millions de Nigériens, faute de financements.

De son côté, Kinday Samba n’a pas tourné autour du pot. Remerciant d’abord le Ministre pour « les efforts d’accompagnement en faveur de leur plan stratégique pays au niveau régional », elle a salué la « fonctionnalité des comités techniques régionaux dirigés par les secrétaires généraux des régions ». Véritables avant-postes de l’action humanitaire, ces instances locales facilitent les distributions communautaires dans les zones les plus reculées – de Diffa aux confins du Mali.

Cependant, Mme Samba n’en est pas restée aux louanges : elle a formulé des plaidoyers concrets pour améliorer leurs interventions sur le terrain, évoquant notamment la digitalisation des transferts sociaux et le soutien aux petits producteurs, piliers du projet du PAM visant à transformer l’aide d’urgence en levier de résilience durable.

Protocole entre le PAM et le Niger pour la  sécurité alimentaire : le gouvernement et le PAM renforcent leur partenariat pour lutter contre la faim et stabiliser les communautés vulnérables.

Des signatures qui pèsent lourd : budget et protocole entre le PAM et le Niger pour la  sécurité alimentaire 

 

En marge des discussions, l’encre a coulé : le ministère de l’Intérieur et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont signé le protocole d’accord 2025–2026, tout en validant le PTBA 2025 pour le trimestre restant. Ces documents traduisent un virage stratégique. Présent au Niger depuis plusieurs décennies, le PAM œuvre en effet à promouvoir des systèmes alimentaires sains et à renforcer la résilience des communautés vulnérables. Il s’aligne ici sur la vision nigérienne d’une souveraineté alimentaire forgée dans l’adversité.

Lors de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, les deux parties avaient déjà réaffirmé cette convergence, avec pour objectif la construction d’un partenariat durable autour de la souveraineté alimentaire et du développement.

Mais derrière les sourires protocolaires, les ombres planent. Le Sahel paie le prix des tensions géopolitiques : en avril dernier, les États-Unis ont réduit leur aide alimentaire au Niger, au Mali et au Tchad, tandis que le financement global s’essouffle, menaçant des millions de vies. Au Niger, où 80 % de la population dépend de l’agriculture pluviale, ce partenariat représente un rempart contre la double peine — insécurité et inflation galopante.

Cette audience a également donné lieu à des annonces porteuses d’espoir, laissant entrevoir des engagements concrets pour développer les chaînes d’approvisionnement locales et renforcer la résilience face aux chocs climatiques.

Un horizon sahélien : de l’urgence à l’autonomie

 

Pour le Général Toumba, cette alliance s’inscrit pleinement dans la refondation du Niger : un pays qui refuse de mendier son pain quotidien. En soutenant les objectifs de développement du gouvernement — notamment la réduction des besoins humanitaires par des solutions durables — le PAM devient un partenaire stratégique de la stabilité, en reliant sécurité alimentaire et cohésion sociale.

Mme Samba ne l’a pas dit à demi-mot : les comités régionaux accompagnent concrètement les actions communautaires, en écho à l’appel du Niger pour une aide réorientée vers l’autonomie.

Pour les Nigériens, ce partenariat dépasse le cadre protocolaire : il incarne la promesse que les sacs de céréales parviendront jusqu’aux villages asséchés, et que les enfants ne grandiront pas le ventre vide. Dans un Sahel où la faim devient une arme de déstabilisation, cette signature n’est pas qu’un document : c’est un cri de résilience. Reste à savoir si ces engagements tiendront la route des caravanes — ou si le désert engloutira, une fois encore, les promesses.

Céréales : le Niger verrouille ses greniers pour préserver l’assiette nationale

Dans un contexte de refondation nationale et de tensions alimentaires croissantes, le ministre Abdoulaye Seydou réaffirme l’interdiction d’exporter six céréales clés. Face aux spéculations et à l’inflation, le gouvernement mise sur la souveraineté alimentaire comme rempart vital.

 

Niamey, 4 octobre 2025 – Dans un pays où la faim n’est jamais loin et où les spéculateurs guettent les moindres failles, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a planté le décor sans ambages : l’exportation de riz paddy, riz blanchi, sorgho, mil, niébé et maïs reste interdite. L’objectif n’est pas de brider les commerçants, mais bien de blinder les marchés locaux contre la pénurie et l’inflation galopante.

Lors d’une rencontre tendue mais constructive avec le Syndicat National des Importateurs et Exportateurs de Céréales (SNIEC), jeudi dernier au cabinet ministériel, le message est clair : la souveraineté alimentaire prime sur les profits immédiats. Une mesure qui, un an après son décret, divise les acteurs économiques mais unit le gouvernement autour d’une urgence vitale – surtout en cette ère de « refondation » nationale sous le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.

nterdiction exportation céréales Niger souveraineté alimentaire octobre 2025 : le gouvernement renforce sa stratégie pour protéger les marchés locaux et lutter contre la cherté de la vie.

Interdiction exportation des céréales : une mesure choc, une clarification salvatrice

 

L’arrêté nᵒ 0104 MCI/SG/DGC/DCI/LCVC du 16 octobre 2024 n’est pas une lubie passagère : il interdit fermement l’export de ces six céréales essentielles, à l’exception des pays de la Confédération des États du Sahel (CES). « Ce n’est pas pour tuer le commerce, mais pour protéger le marché intérieur et assurer la disponibilité des denrées à des prix abordables pour les populations« , a tonné le ministre Seydou, face à une salle comble d’importateurs et exportateurs inquiets. Ces acteurs, piliers de l’économie nigérienne, murmuraient depuis des mois sur les rumeurs de levée de l’interdiction, craignant pour leurs carnets de commandes et leurs routes commerciales vers l’Afrique de l’Ouest.

Toutefois, le Ministre n’a pas mâché ses mots. Priorité absolue : les Nigériens. « L’État ne lésinera pas sur les moyens pour protéger les populations et garantir la sécurité alimentaire, face aux manœuvres des ennemis internes et externes qui cherchent à déstabiliser le pays par la pénurie et la cherté de la vie« , a-t-il lancé, évoquant des tensions sociales larvées qui pourraient exploser. Des sanctions lourdes pendent au nez des contrevenants : saisie des cargaisons, confiscation des véhicules de transport, et poursuites judiciaires sans pitié.

« Les agents assermentés du ministère et les forces de défense et de sécurité sont instruits pour veiller au respect strict de cet arrêté« , a ajouté M. Seydou, appelant au « patriotisme et à la compréhension » des commerçants. Une solidarité nationale est essentielle, martèle-t-il, afin de traverser cette phase de refondation qui vise un Niger « véritablement indépendant et prospère ».

 

Les enjeux de l’interdiction exportation des céréales : assurer la stabilité par l’assiette

 

Rappelons le contexte : le Niger, géant sahélien aux sols arides et aux récoltes capricieuses, importe déjà 80 % de son riz et lutte contre une inflation alimentaire qui a bondi de 15 % en 2024, selon les chiffres de la Banque mondiale. L’interdiction, adoptée en pleine crise post-coup d’État, répond à un calcul froid : empêcher la ruée vers les marchés étrangers qui viderait les greniers nationaux. C’est ce qui s’est produit en 2023 avec le sorgho et le mil, exportés en masse vers le Nigeria voisin au plus fort de la sécheresse. Le résultat ? Des prix qui se sont envolés à Niamey et Zinder, touchant d’abord les plus vulnérables – femmes rurales, familles urbaines à petit budget.

Le ministre Seydou a disséqué l’esprit de la mesure : non une barrière protectionniste aveugle, mais un bouclier contre la spéculation. « La priorité du gouvernement reste et demeure les populations« , a-t-il réitéré, invitant autorités locales, chefs traditionnels et citoyens à une « mise en œuvre vigoureuse ». C’est un appel à la vigilance collective, dans un pays où la sécurité alimentaire rime aussi avec stabilité politique.

Une réponse unie du syndicat : « Union sacrée pour la Patrie »

 

De l’autre côté de la table, le président du SNIEC n’a pas fait la fine bouche. « Nous nous réjouissons de cette démarche du ministre et des échanges francs qui ont levé toutes les équivoques« , a-t-il déclaré, saluant une session « constructive ». Mieux encore, il a promis une mobilisation totale. « Nous rassurons le ministre de notre disponibilité à partager, informer et sensibiliser nos militants, au nom de la Patrie, pour un mouvement d’ensemble et une union sacrée autour de cette mesure. » L’objectif partagé est de lutter contre la cherté de la vie et de promouvoir la souveraineté alimentaire, en ligne avec la vision du président Tiani.

Pour les observateurs, cette rencontre est un test pour la refondation en cours : pourra-t-elle transformer une mesure impopulaire chez certains en levier de croissance inclusive ? Des assouplissements pour les exportateurs vers la CES sont déjà en vue, mais le cap reste ferme. En attendant, sur les marchés de Niamey, le mil se vend encore à prix d’or – un rappel que la faim ne négocie pas.

Et vous, lecteur ? Dans un Niger en pleine mue, où chaque grain compte, cette interdiction est-elle un rempart ou un frein ? Une chose est sûre : l’assiette des Nigériens n’est pas négociable. Le gouvernement l’a dit : la solidarité, ou c’est le risque.

Niamey : saisie record 51,7 kilos de cocaïne à Gaya

À Gaya, près de la frontière béninoise, les forces nigériennes ont intercepté 51,7 kilos de cocaïne pure. Une opération stratégique qui révèle un réseau international lié au trafic de drogue et au financement du terrorisme dans le Sahel.

 

Niamey, 3 octobre 2025 – Une opération d’envergure menée par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a permis, le 29 septembre dernier, la saisie de 51,7 kilos de cocaïne pure, conditionnée en 47 briques, pour une valeur estimée à plus de 2,5 milliards de francs CFA. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont interpellé trois suspects, confisqué des véhicules de luxe et, plus alarmant encore, examinent un lien présumé avec le financement du terrorisme. Ce coup de filet à Gaya, près de la frontière béninoise, révèle l’ampleur d’un réseau international qui menaçait la stabilité sahélienne. Une victoire pour les forces nigériennes, mais aussi un rappel brutal des menaces persistantes dans la sous-région.

L’OCRTIS saisit 51,7 kilos de cocaïne à Gaya, pour plus de 2,5 milliards FCFA. Trois suspects arrêtés, des biens confisqués, et des liens présumés avec le terrorisme examinés. Une victoire sécuritaire pour le Niger.

Une interception millimétrée grâce à un renseignement fiable

 

Tout a commencé par un renseignement précis : une Toyota Highlander, équipée d’un GPS pour tracer son parcours, filait depuis Accra, au Ghana, vers Niamey, avec pour destination finale Agadez, avant de remonter vers le Maghreb. Les agents de l’antenne OCRTIS de Gaya, appuyés par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ont donc tendu l’embuscade. La fouille du véhicule a révélé la cargaison : 47 briques de cocaïne, astucieusement cachées sous la carrosserie. « C’est une opération qui a mis en échec un trafic international d’une ampleur considérable », souligne un communiqué officiel de l’OCRTIS, qui met en lumière la sophistication du réseau.

Les forces de l’ordre ont arrêté sur-le-champ le conducteur, un Nigérien d’une trentaine d’années et ancien employé de sociétés de transport à Niamey. Recruté par un cartel opérant dans toute la sous-région, ce dernier a avoué avoir servi de « mulet » pour ce convoi. À Niamey, deux complices sont tombés dans la nasse : les perquisitions à leurs domiciles ont permis la saisie de quatre maisons de standing, de véhicules haut de gamme et d’actes de cession immobilière. L’OCRTIS identifie actuellement une école et d’autres biens. « Plusieurs autres individus sont activement recherchés à Niamey, Agadez, au Ghana et au Mali », précise l’OCRTIS, soulignant l’étendue transfrontalière de l’organisation.

 

Du Ghana au Sahara : l’itinéraire de la cocaïne au cœur du Sahel

 

Ce trafic n’est pas un fait isolé. Les premiers éléments de l’enquête brossent le portrait d’une filière bien huilée : le réseau achemine la cocaïne, en provenance d’Amérique du Sud via les ports ghanéens, et la reconditionne à Niamey avant de l’envoyer vers Agadez, plaque tournante du désert. De là, elle file vers le Nord, alimentant potentiellement les marchés maghrébins et européens.

Mais le volet le plus alarmant concerne les soupçons de liens avec le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. Le dossier, transféré au Pôle Judiciaire Spécialisé en matière de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité Transnationale Organisée à Niamey, pourrait révéler des connexions avec des groupes armés sahéliens.

Pour les experts, cette saisie – évaluée à 2 585 000 000 FCFA sur le marché noir – illustre la vulnérabilité du Sahel, corridor naturel pour les flux illicites. « La drogue finance non seulement les cartels, mais aussi les insurrections », avertit un analyste en sécurité régionale, qui voit dans cette opération un frein à l’escalade des menaces sécuritaires. Avec une valeur marchande équivalente à des millions de doses de rue, cette cargaison aurait pu inonder les villes nigériennes et au-delà, exacerbant ainsi addictions et instabilité sociale.

Une détermination inflexible, un appel à la vigilance collective

 

L’OCRTIS ne ménage pas ses efforts : cette interception s’inscrit dans une série d’opérations qui ont permis de confisquer des tonnes de stupéfiants ces dernières années. « Nous combattons sans relâche le trafic de stupéfiants, démantelons les réseaux criminels et contribuons à la lutte contre le financement du terrorisme », martèle le communiqué, saluant la collaboration étroite avec les FDS et les autorités judiciaires.

Cependant, la bataille est loin d’être gagnée. Face à ces réseaux protéiformes, l’OCRTIS lance un appel solennel : « Nous appelons à la vigilance et à la collaboration des populations, car la sécurité et la stabilité de notre pays demeurent une responsabilité commune. » Dans un Niger déjà éprouvé par les conflits et la pauvreté, cette saisie n’est pas qu’une statistique : c’est un bouclier pour les familles, un rempart contre le chaos.

Reste à voir si les poursuites judiciaires aboutiront à un démantèlement total – et si les voisins, du Ghana au Mali, emboîteront le pas pour verrouiller ces routes maudites.