Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 24 sur 212

ONU 2025 : le Niger prépare sa voix pour le Sahel

À quatre jours du discours du Premier ministre nigérien à l’ONU, Niamey affine sa stratégie diplomatique. Une délégation de haut niveau porte les espoirs d’un Sahel  et  d’un  Niger en quête de justice et de développement.

 

Niamey, 23 septembre 2025 –À l’ombre des gratte-ciel new-yorkais, le Niger s’apprête à faire entendre sa note résolue. Quatre jours avant que le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine ne monte à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le pays des fleuves et des sables émerge comme un acteur pivotal de la 80e session, ouverte le 9 septembre dernier. Ainsi, dans un forum placé sous le signe d’une coopération réinventée, Niamey défend non seulement ses intérêts nationaux, mais aussi les aspirations d’un Sahel en péril, entre instabilité sécuritaire et quête de développement équitable.

Une délégation de choc pour une mission stratégique pour le Niger

Placée sous la conduite de Son Excellence M. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, la délégation nigérienne rassemble un quatuor d’atouts stratégiques : Son Excellence M. Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Étranger ; le médecin-colonel-major Garba Hakimi, ministre de la Santé ; et le Docteur Soumana Boubacar, ministre directeur de cabinet du Président de la République, également porte-parole du gouvernement.

Renforcée par d’autres membres du gouvernement et une cohorte de diplomates chevronnés, cette équipe est investie d’une mission claire : forger les positions du Niger sur les grands enjeux planétaires.

Paix et développement : l’ONU célèbre ses 80 ans avec le Sahel en ligne de mire

La 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui coïncide avec le 80ᵉ anniversaire de l’Organisation, s’articule autour du thème évocateur : « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». Elle consacre la coopération internationale comme levier central face à une série de crises majeures : les conflits armés qui déstabilisent des régions entières, la pauvreté structurelle qui fragilise les fondements sociaux, les effets du changement climatique sur des écosystèmes vulnérables, et la nécessité d’une inclusion sociale renforcée pour contenir les inégalités croissantes.

Les débats, engagés depuis deux semaines, portent sur des enjeux de haute sensibilité, tels que la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine, la mobilisation urgente contre le réchauffement climatique, ainsi que les implications éthiques de l’intelligence artificielle — un domaine dans lequel le Niger, pionnier en matière de gouvernance numérique au Sahel, pourrait se distinguer.

Le grand oral de M. Zeine : la souveraineté nigérienne à l’honneur

 

Le discours très attendu de Son Excellence M. Ali Mahaman Lamine Zeine, prévu pour le samedi 27 septembre, cristallise les espoirs de la nation. En effet, au-delà des allocutions protocolaires, cette intervention incarnera la réaffirmation de la souveraineté du Niger dans un contexte post-transition marqué par des réformes économiques ambitieuses et une diplomatie résolument proactive.

Dans un environnement international caractérisé par la distance de certains partenaires occidentaux et la recomposition des alliances régionales, Niamey portera une plaidoirie en faveur d’un ordre mondial plus équitable, où les voix des pays en développement ne sont plus reléguées aux marges du débat global.

« Dans un monde interconnecté, le Niger n’est pas un spectateur, mais un architecte de solutions collectives » : telle pourrait être la synthèse de cette prise de parole, qui s’inscrit dans la perspective de rencontres bilatérales stratégiques avec des homologues africains et européens.

 

Au-delà des mots, des actes concrets pour le Niger

Pour le grand public nigérien, la présence du Niger à New York incarne les luttes quotidiennes : transformer les engagements multilatéraux en financements concrets, en programmes de santé renforcés face aux épidémies, et en stratégies climatiques adaptées aux réalités des communautés nomades.

Alors que la session bat son plein, ponctuée de nombreux événements parallèles consacrés à l’énergie verte et à la cybersécurité, le Niger occupe symboliquement le premier siège dans l’hémicycle de l’Assemblée générale — un honneur qui témoigne de son rôle croissant dans les dynamiques de gouvernance multilatérale.

En conclusion, à quatre jours du grand oral, l’attention se cristallise. Terre de contrastes où la résilience s’allie à l’ambition, le Niger pourrait convertir ces tribunes internationales en leviers tangibles au service de son développement. Les échos de New York, porteurs d’engagements et de diplomatie active, résonneront bientôt jusqu’aux marchés de Niamey.

Tanout : 4 000 litres de carburant et 44 briques de chanvre saisis

À Tanout, la police nigérienne frappe fort : en deux jours, elle démantèle un réseau transfrontalier de drogue et de carburant illicite. Une opération qui redonne espoir face à l’économie souterraine du Sahel.

 

Zinder, le 23 septembre 2025 – Sous un soleil impitoyable, qui n’épargne ni les justiciables ni les ombres complices, les rues poussiéreuses de Tanout — bastion discret de la région de Zinder — ont servi de théâtre à une opération éclair qui a ébranlé les réseaux clandestins du Sahel. Alors que les caravanes illicites tissent leur toile entre le Nigéria et les confins du Niger, cette intervention rappelle avec force que la vigilance collective demeure capable de déchirer les voiles de l’impunité.

Coup de filet contre le trafic de drogue : 44 briques de chanvre saisies

 

L’enquête, déclenchée à partir d’un renseignement précis daté du 19 septembre, ciblait un axe routier réputé infernal reliant le Nigéria à la région de Maradi, en passant par Tessaoua et Tabelotte avant de bifurquer vers Tanout. Munis d’indices solides, les agents de la DDPN ont tendu une embuscade dans l’après-midi de cette journée décisive, aux alentours de 14 heures. Trois individus, circulant à moto depuis le sud de Tessaoua en direction de Tanout, ont été interceptés et conduits dans une maison inoccupée du quartier Kara-Kara.

Menée avec une précision chirurgicale, l’opération a permis d’interpeller quatre suspects au total et de saisir quarante-quatre briques de chanvre indien — une cargaison estimée à plusieurs millions de francs CFA, destinée à alimenter les marchés noirs régionaux.

 La DDPN de Tanout a saisi 44 briques de chanvre et plus de 4 000 litres de carburant fraudé. Cette opération stratégique illustre la lutte du Niger contre les trafics qui minent sa souveraineté économique.

Opération nocturne : plus de 4 000 litres de carburant saisis à Tanout

 

Mais les forces de l’ordre n’ont pas reposé sur ces lauriers éphémères. Le 21 septembre, alors que la nuit demeurait lourde de mystères, une alerte lancée par des paysans vigilants a bouleversé la donne. L’un d’eux a signalé deux véhicules suspects remontant du sud vers la ville, déclenchant aussitôt un renforcement des patrouilles.

Vers 3h30 du matin, dans la banlieue ouest de Tanout, les phares trahisseurs de ces engins — vraisemblablement guidés par une moto de reconnaissance — ont révélé la présence de leurs occupants. Sentant le piège se refermer, les conducteurs ont abandonné leur convoi et pris la fuite, laissant derrière eux un butin accablant : cent soixante-quatre bidons de vingt-cinq litres d’essence fraudée, soit plus de quatre mille litres de carburant illicite, prêts à inonder les circuits parallèles et à priver l’État de recettes vitales.

Les forces de sécurité ont saisi sur-le-champ deux imposants Pathfinder et une moto solitaire, vestiges muets d’une filière qui prospère sur les failles frontalières.

La population de Tanout, un allié crucial dans la lutte contre la contrebande

 

Ces coups de filet successifs ne relèvent pas de simples interceptions fortuites ; ils traduisent une stratégie globale déployée par la DDPN de Tanout dans sa lutte résolue contre la drogue et la criminalité transfrontalière. Dans un département où les routes arides se muent en corridors de contrebande, ces opérations illustrent l’efficacité d’une police enracinée dans son territoire, capable de transformer les murmures communautaires en filets implacables.

La DDPN l’a affirmé avec force : « La population de Tanout a été à nos côtés, agissant comme un allié précieux. »

Dans un communiqué sobre mais ferme, elle exhorte les citoyens à poursuivre leur rôle de sentinelles, en signalant tout comportement suspect. Car la sécurité ne se reçoit pas : elle se construit ensemble, pierre après pierre.

Au-delà des saisies, le défi de la souveraineté économique

 

Pour les habitants de Zinder et bien au-delà, ces événements résonnent comme un avertissement salutaire. En cumulant les saisies — chanvre indien et essence frelatée — les autorités adressent un message sans équivoque : le Niger, terre de contrastes, ne tolérera plus ces zones d’ombre qui exploitent les failles collectives. Finalement avec ce succès , Tanout prouve que la lutte contre l’impunité peut encore raviver l’espoir.

Désormais, l’enjeu consiste à convertir ces succès tactiques en avancées structurelles, afin que les routes du Niger redeviennent des artères de progrès — et non des veines empoisonnées.

65 ans d’indépendance : le Mali entre fierté et vigilance

À Bamako, tambours et défilés célèbrent les 65 ans d’indépendance du Mali. Mais derrière la solennité, le pays s’interroge sur sa trajectoire souveraine face aux défis sécuritaires et sociaux.

 

Bamako, 22 septembre 2025 – La République du Mali a célébré ce lundi ses 65 ans d’indépendance, marquant l’héritage de Modibo Keïta qui proclama la souveraineté du pays en 1960. Au Palais de la Présidence, au son des tambours traditionnels, le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, a présidé une cérémonie solennelle. Au programme : un discours puissant, un imposant défilé militaire et civil, et la remise de distinctions honorifiques à des figures emblématiques pour leurs « services exemplaires à la Nation ».

 Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.

Le Mali se dresse et s’unit : un discours présidentiel en appelle à la vigilance

 

Dans son adresse à la Nation, diffusée en direct sur l’ORTM, Assimi Goïta a retracé la trajectoire du Mali, saluant les « pères fondateurs » et tous ceux qui ont « versé leur sueur et leur sang pour notre liberté ». Il a réaffirmé les piliers de la « souveraineté retrouvée » : la sécurité intérieure renforcée par les Forces armées maliennes (FAMa), la résilience économique face aux sanctions de la CEDEAO, et les réformes sociales pour un « Mali Kura » (Nouveau Mali).

En plus, il a martelé : « Aujourd’hui, plus que jamais, l’unité est notre bouclier contre la désinformation et les ingérences étrangères », appelant le peuple à la vigilance face aux « menaces hybrides ». Ce message résonne dans un contexte de transition prolongée, avec des élections législatives prévues en 2026, et ce, après le retrait de la MINUSMA et l’adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le défilé, qui a mobilisé des milliers de participants, a mis en scène la diversité malienne, avec des contingents militaires et des groupes ethniques en habits traditionnels. Le survol d’hélicoptères a symbolisé la « résilience du pays face au terrorisme ».

L’Ordre national pour l’excellence : la justice à l’honneur

 

À l’issue du défilé, Assimi Goïta a remis les insignes de l’Ordre national du Mali à sept personnalités. Parmi elles, le Dr Fatoma Thera, éminente juriste et présidente de la Cour suprême, a été élevée au plus haut grade de Grand Officier. Âgée de 68 ans, elle est la première femme à occuper cette fonction, un symbole fort pour l’égalité des genres.

De même,, six autres hauts responsables ont été élevés au grade d’Officier, incarnant selon Goïta « l’excellence administrative et le sacrifice pour la souveraineté ». Ces décorations visent à « motiver les générations futures » et à renforcer la cohésion autour des valeurs républicaines.

 Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.

Réactions internationales et échos populaires : Un vent de souveraineté souffle sur Bamako

 

La célébration a eu un écho au-delà des frontières. Le Roi Mohammed VI du Maroc a adressé un message de félicitations, soulignant les « liens fraternels » entre les deux nations. De même, le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé ses vœux de paix, marquant l’intérêt croissant des pays du Golfe pour le Sahel.

Cependant, des voix critiques de l’opposition en exil regrettent un « anniversaire sous tension », pointant les défis persistants en matière de droits humains et de développement rural.

 Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.  Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.

L’indépendance, un pont vers l’avenir, mais pour quel Mali ?

 

Ces 65 ans d’indépendance sonnent comme un bilan ambivalent : fierté d’une souveraineté reconquise, mais urgence face aux menaces jihadistes et aux pressions économiques. En définitive, en honorant ces serviteurs de la Nation, Assimi Goïta envoie un signal clair : la transition n’est pas un vide, mais un pont vers un avenir où « chaque Malien est acteur de son destin ».

Toutefois, la question cruciale demeure : comment le Mali peut-il transformer cette souveraineté affichée en une paix durable et une prospérité partagée pour l’ensemble de ses citoyens ? L’avenir du pays dépendra de sa capacité à surmonter les défis internes, au-delà des célébrations et des symboles.

Sécurité : 400 sociétés dissoutes, le Niger tranche dans le vif

En dissolvant 400 sociétés de sécurité privée, le gouvernement nigérien engage une réforme radicale. Objectif : assainir le secteur, renforcer la souveraineté et poser les bases d’une sécurité publique plus fiable.

 

Niamey, le 22 septembre 2025 – Dans un mouvement décisif visant à consolider la sécurité nationale, le gouvernement nigérien a ordonné la dissolution de 400 sociétés de sécurité privées. Cette mesure, d’une ampleur sans précédent, s’inscrit dans une réforme stratégique pour professionnaliser ce secteur essentiel à la protection des biens et des personnes, tout en éradiquant les pratiques non conformes qui minent sa crédibilité.

 

Une réforme d’envergure contre l’anarchie

 

Cette dissolution marque l’aboutissement d’un processus rigoureux, lancé par le décret nᵒ 2025-072/P/CNSP/MISP/AT du 7 février 2025. Adopté dans un contexte de vigilance accrue face aux menaces multiformes, ce texte réglementaire établit des normes exigeantes en matière de recrutement, de formation et d’équipement.

Ainsi, loin d’être une sanction isolée, cette réforme traduit une vision stratégique : transformer un paysage fragmenté en un écosystème cohérent, où la fiabilité prime sur la prolifération anarchique.

 

Faillite et manque de transparence : la chute d’un secteur non-réglementé

 

En effet, les sociétés dissoutes — qui représentent une part significative du parc existant — ont été épinglées pour des manquements graves, tels que l’absence de régularité administrative, l’opacité financière ou la non-conformité aux standards de sécurité. Certaines opéraient même dans une illégalité flagrante, exposant potentiellement la population à des risques accrus.

Par conséquent, en rationalisant le nombre d’opérateurs, les autorités entendent non seulement épurer le terrain, mais aussi imposer un contrôle renforcé aux entités restantes, sous l’égide des ministères compétents. Cette supervision accrue vise à garantir une traçabilité exemplaire et à prévenir toute dérive susceptible d’altérer la souveraineté nationale.

 

L’aube d’une nouvelle collaboration pour la sécurité publique

 

Par ailleurs, au-delà de l’aspect répressif, cette initiative porte en elle les germes d’une collaboration fructueuse entre acteurs privés et forces de défense et de sécurité publiques. Dans un Niger confronté aux défis du terrorisme, du grand banditisme et de la vulnérabilité des infrastructures critiques, une telle synergie apparaît comme un levier indispensable.

En outre, les réformes en cours, alignées sur les priorités du Programme de Renaissance nationale, pourraient ainsi catalyser une expertise privée au service de l’intérêt collectif, tout en favorisant l’innovation dans les protocoles de protection.

 

Vers une nouvelle ère de sécurité, mais à quel prix ?

 

À peine quatre jours après cette annonce, les implications se dessinent : un secteur allégé mais fortifié, prêt à répondre aux défis contemporains avec une efficacité accrue. Pour les entreprises rescapées, l’enjeu est clair : s’adapter rapidement aux nouvelles exigences. Pour les citoyens, il s’agit d’une promesse de sérénité renforcée.

En conclusion, cette dissolution n’est pas une fin, mais un pivot vers une sécurité plus professionnelle, où la vigilance de l’État s’harmonise avec les besoins du terrain. Les observateurs attendent avec intérêt les mesures d’accompagnement qui suivront, pour que cette purge devienne le socle d’une excellence reconnue au-delà des frontières sahéliennes.

Toutefois, une question demeure : comment ces milliers d’agents, désormais sans emploi, pourront-ils être réintégrés dans l’économie sans provoquer de nouvelles tensions ? La réponse à cette énigme définira l’efficacité réelle de cette réforme audacieuse.

Indoudou : quand l’excellence éducative rallume l’espoir sahélien

À Indoudou, le Gouverneur d’Agadez honore élèves et enseignants lors d’une fête éducative exemplaire. Une journée qui réaffirme que l’école peut transformer les défis sahéliens en leviers de souveraineté.

 

Agadez, 22 septembre 2025 — Dans les confins arides de l’Aïr, où l’éducation façonne les fondations d’un avenir souverain, le Gouverneur de la région d’Agadez, Général de Division Ibra Boulama Issa, a réaffirmé l’impérieuse nécessité d’investir dans la jeunesse. En effet, le samedi 20 septembre, il a pris part à la quatrième édition de la Fête annuelle de l’excellence éducative, organisée par l’association des ressortissants de Dabaga, Dabaga Tchidawate, au cœur du village d’Indoudou.

Ainsi, cette manifestation, empreinte de solennité et de ferveur collective, n’a pas seulement mis à l’honneur les lauréats de l’année scolaire 2024-2025 ; elle a incarné un engagement national pour une école performante, inclusive et enracinée dans les réalités locales.

Le Gouverneur d’Agadez, Général Ibra Boulama Issa, a pris part à la quatrième édition de la Fête de l’excellence éducative à Indoudou.

 Une mobilisation communautaire exemplaire à Indoudou

 

Arrivé plus tôt dans la journée à Indoudou, le Gouverneur, accompagné d’une délégation composée de personnalités civiles et militaires de premier plan, a rejoint les lieux de la célébration. À son arrivée, il a été accueilli chaleureusement par une foule rassemblée pour l’occasion, laquelle exprimait un soutien indéfectible à l’association « Dabaga Tchidawate ». En effet, fondée sur des principes de solidarité et de progrès, cette organisation locale se distingue par son engagement constant en faveur de l’éducation publique. Grâce à ses actions, elle transforme progressivement des hameaux reculés en véritables foyers de connaissance.

Par ailleurs, l’événement a débuté par une interprétation vibrante de l’hymne national « L’Honneur de la Patrie », suivie d’une récitation de la Fatiha. Dès lors, la cérémonie a posé les fondements d’un moment à la fois patriotique et spirituel, rappelant avec force les valeurs éthiques qui guident la reconstruction nationale.

Le Gouverneur d’Agadez, Général Ibra Boulama Issa, a pris part à la quatrième édition de la Fête de l’excellence éducative à Indoudou.

Une journée dédiée aux héros de l’éducation

 

Tout au long de cette journée mémorable, les organisateurs ont distingué plusieurs élèves et enseignants – du primaire au secondaire – pour leurs résultats exemplaires aux examens de fin d’année. Ces distinctions, fruit d’un labeur acharné dans des conditions souvent précaires – où le manque d’infrastructures se conjugue aux rigueurs climatiques ont reçues des éloges .  En dépit de conditions souvent précaires, les intervenants ont salué leur persévérance à travers des allocutions empreintes de reconnaissance et d’encouragement.

Le Gouverneur Ibra Boulama Issa, dans un discours mesuré et mobilisateur, a souligné le rôle fondamental de l’éducation comme pilier de la souveraineté nigérienne. En outre, il a exhorté la jeunesse à « transformer les défis du désert en opportunités de rayonnement ». À ses côtés, les autorités locales ont tissé un discours cohérent sur la résilience éducative et la cohésion sociale.

Des récompenses concrètes pour encourager l’excellence à Indoudou

 

En point d’orgue de la cérémonie, les organisateurs ont remis des distinctions et des appuis concrets : trophées gravés, certificats honorifiques et fournitures scolaires, valorisant ainsi les efforts des élèves, des enseignants et des établissements exemplaires.

Ainsi, ces gestes traduisent une stratégie nationale d’incitation à l’excellence, alignée sur les orientations du Programme de Renaissance nationale, qui place l’humain au centre de toute politique publique.

 

 

Un modèle à valoriser et à reproduire

À l’heure où le Niger consolide ses acquis en matière d’éducation inclusive, la Fête de l’excellence éducative d’Indoudou émerge comme un modèle reproductible. En somme, elle invite chaque citoyen à s’impliquer activement dans la formation des élites de demain.

La question demeure : cet événement exceptionnel peut-il inspirer d’autres localités à prendre leur destin éducatif en main ? Le débat est ouvert, et l’avenir, comme le Sahara, attend d’être conquis par celles et ceux qui osent l’enseigner.

Agadez : Le Gouverneur en mission à Indoudou

À Indoudou, le Gouverneur d’Agadez mêle ferveur et engagement pour raviver l’espoir d’un Niger uni et souverain.

 

Agadez, 22 septembre 2025— Le samedi dernier, le Gouverneur de la région d’Agadez, Général de Division Ibra Boulama Issa, a effectué une visite officielle dans le village d’Indoudou, commune de Dabaga, département de Tchirozérine. Cette mission, à la fois républicaine et spirituelle, s’inscrit dans une dynamique de proximité avec les populations et de renforcement de la cohésion sociale.

En effet, l’arrivée du Gouverneur, accompagné d’une délégation composée du Préfet de Tchirozérine, du Secrétaire Général Adjoint de la région, des administrateurs délégués des communes de Tchirozérine et Dabaga, de l’adjudant-chef Abdourahmane Mohamed, ainsi que de Son Altesse le Sultan de l’Aïr, Oumarou Ibrahim, a été accueillie avec ferveur par les habitants. Ainsi, les autorités coutumières et administratives ont uni leurs voix pour saluer l’engagement de l’État en faveur de la paix et du développement.

 Une cérémonie religieuse porteuse d’espérance

 

Dans la mosquée du village, le Gouverneur s’est joint aux fidèles pour une séance de lecture du Saint Coran, ponctuée d’invocations en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité nationale. Par conséquent, cette démarche spirituelle, profondément ancrée dans les traditions de l’Aïr, a permis de réaffirmer le rôle central de la foi dans la résilience des communautés sahariennes.

Au cœur de cette cérémonie, les oulémas ont formulé des prières pour les autorités nationales et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), appelant à leur protection et à leur succès dans la mission de sauvegarde de la patrie. En outre, le Gouverneur a transmis les salutations du Président de la République, Chef de l’État, Général d’Armée Abdourahamane Tiani, et de l’ensemble du Gouvernement, soulignant l’importance de la solidarité nationale.

Le Gouverneur d'Agadez, le Général Ibra Boulama Issa, a récemment conduit une mission officielle dans le village d'Indoudou.

 Un message d’unité et de mobilisation à Indoudou

 

Prenant la parole devant les notables et la population, le Gouverneur a appelé à renforcer les prières pour le pays, ses dirigeants et les FDS. De ce fait, il a rappelé que la foi constitue un socle de résistance face aux défis sécuritaires, climatiques et économiques. Son message, empreint de fraternité et de responsabilité, a été accueilli avec émotion et engagement par les participants.

Le Gouverneur d'Agadez, le Général Ibra Boulama Issa, a récemment conduit une mission officielle dans le village d'Indoudou.

Indoudou : une vision partagée pour le développement local

 

Les retombées de cette visite sont déjà perceptibles. À Indoudou, les discussions portent désormais sur des perspectives concrètes : l’amélioration des infrastructures routières, l’accès à l’eau grâce à des puits solaires et le renforcement de la formation des jeunes. En somme, cette mission a ravivé l’espoir d’un avenir meilleur, porté par une gouvernance de proximité et une mobilisation collective.

La visite du Gouverneur à Indoudou illustre la volonté des autorités régionales de conjuguer action publique, spiritualité et dialogue communautaire. Ainsi, elle s’inscrit dans une démarche inclusive visant à consolider la paix, à promouvoir le développement durable et à renforcer le lien entre l’État et les citoyens. À travers cette initiative, le Niger réaffirme son engagement à bâtir une nation forte, unie et souveraine.

 

 

Agadez : Le Gouverneur en immersion à l’université

À Agadez, l’Université devient un pilier stratégique du développement régional, alliant excellence académique et engagement écologique.

 

Agadez, 22 septembre 2025 — Le 18 septembre dernier, le Gouverneur de la région d’Agadez, Général de Division Ibra Boulama Issa, a effectué une visite officielle à l’Université d’Agadez. Cette mission, menée avec rigueur et attention, s’inscrit dans une dynamique de valorisation des infrastructures éducatives et de promotion de l’écologie dans le contexte saharien.

En effet, accompagné du Secrétaire Général Adjoint de la région, du Recteur Dr Arzika Sama, de l’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine d’Agadez et de plusieurs responsables civils et militaires, le Gouverneur a parcouru les différents espaces de l’université : salles de cours, ateliers de travaux pratiques, laboratoires scientifiques, ainsi que les bureaux administratifs. Ainsi, cette immersion a permis de constater les efforts déployés pour offrir aux étudiants un cadre propice à l’apprentissage et à l’innovation.

 Le Gouverneur d’Agadez, Général Ibra Boulama Issa, a visité l’Université d’Agadez. Cette immersion dans les salles de cours, les laboratoires et les plantations symbolise un engagement fort pour l’éducation et l’écologie. Cette initiative incarne une vision durable pour la jeunesse saharienne.  Le Gouverneur d’Agadez, Général Ibra Boulama Issa, a visité l’Université d’Agadez. Cette immersion dans les salles de cours, les laboratoires et les plantations symbolise un engagement fort pour l’éducation et l’écologie. Cette initiative incarne une vision durable pour la jeunesse saharienne.

 Un nouveau site universitaire tourné vers la durabilité

 

Le point culminant de cette visite fut la découverte du nouveau site universitaire, en cours d’aménagement. Par ailleurs, le Gouverneur s’est attardé devant les jeunes arbres plantés lors de la Fête nationale de l’arbre 2024. Ces acacias et eucalyptus, désormais bien enracinés, symbolisent l’engagement de l’université en faveur du développement durable. Dans une région où les conditions climatiques sont particulièrement exigeantes, cette initiative constitue un signal fort : l’éducation et l’écologie avancent de concert.

Une université au service de la jeunesse saharienne

 

L’Université d’Agadez, située aux portes du Ténéré, représente bien plus qu’un établissement académique. En effet, elle incarne un espoir pour une jeunesse saharienne confrontée à des défis multiples : éloignement géographique, accès limité aux ressources, mais une volonté affirmée de contribuer au progrès national. C’est pourquoi le Gouverneur a salué les projets portés par le Recteur Dr Arzika Sama, notamment l’élargissement des bourses pour les étudiants nomades, le développement de partenariats internationaux et la création d’un pôle d’innovation adapté aux réalités locales.

 Une vision partagée pour l’avenir

 

Quatre jours après cette visite, alors que les vents d’automne commencent à souffler sur les dunes, l’écho de cet engagement résonne encore. Il rappelle que l’éducation, dans les zones arides du Niger, constitue une priorité stratégique. En outre, les initiatives écologiques menées sur le campus démontrent que l’intelligence se cultive autant dans les livres que dans les racines.

À travers cette visite, le Gouverneur de la région d’Agadez réaffirme son soutien à une université qui se veut inclusive, innovante et durable. Ainsi, les autorités régionales et académiques œuvrent ensemble pour faire de l’Université d’Agadez un véritable levier de transformation sociale, économique et environnementale.

Manuels scolaires : le Niger revoit sa copie

Un audit sans concession pour des Manuels scolaires plus ancrés. 128 ouvrages passés au crible, 64 rejetés : l’école nigérienne amorce un virage éditorial décisif.

 

Niamey, 22 octobre 2025 – Il serait regrettable que le prochain Einstein nigérien soit freiné par des outils pédagogiques obsolètes. C’est pourquoi les gardiens de l’éducation redoublent d’efforts pour offrir aux élèves le meilleur. En effet, vendredi dernier, la Ministre de l’Éducation nationale, Dr Élisabeth Shérif, a reçu le verdict d’un comité d’experts : sur 128 ouvrages examinés, plus de la moitié ont été épinglés. Ainsi, un séisme discret pourrait bien révolutionner les cartables de milliers d’élèves.

Le Comité national d’Approbation du Livre scolaire a livré son verdict : plus de la moitié des manuels examinés sont jugés inadaptés.

 Le Comité d’Approbation du Livre scolaire entre en action

Dans les couloirs du ministère, le Comité national d’Approbation du Livre scolaire – composé de 32 experts – a rendu son rapport final. Leur mission était  de traquer les incohérences, vérifier l’alignement avec les programmes officiels et surtout, s’assurer que les contenus reflètent les réalités socioculturelles du Niger. De ce fait, les histoires de nomades, de marchés animés et de traditions locales retrouvent leur place dans les manuels.

 Un verdict clair : place à l’excellence éditoriale

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 64 ouvrages rejetés, 51 approuvés sous réserve, et seulement 13 validés sans retouche. « Un travail guidé par la probité, l’éthique et l’objectivité », a salué la Ministre, en félicitant les rapporteurs. Par conséquent, l’école nigérienne se dote d’outils plus pertinents pour former la génération qui relèvera le pays.

Manuels scolaires :Une ambition nationale soutenue au sommet

Dr Shérif a tenu à remercier Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, pour son soutien indéfectible. En outre, elle a salué l’implication du Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Ensemble, ils portent une vision : bâtir une école de qualité, dotée de manuels adaptés au contexte nigérien. Par ailleurs, les auteurs et éditeurs ont été félicités pour leur travail rigoureux.

 Des recommandations pour structurer l’avenir

Le comité propose des pistes concrètes : une politique nationale du livre scolaire, des équipes d’experts élargies par discipline, et un cadre solide pour les dépôts d’ouvrages. Ainsi, le processus devient plus inclusif, plus rigoureux, et mieux adapté aux réalités du terrain.

« Ensemble, bâtissons une école performante et ancrée dans nos réalités ! », a lancé la Ministre. En effet, au-delà des chiffres, c’est une nouvelle philosophie qui s’installe : des manuels qui inspirent, qui interrogent, qui valorisent les savoirs locaux. Fini les leçons importées qui sonnent creux ; place à des outils pédagogiques vivants et enracinés.

Le Comité national d’Approbation du Livre scolaire a livré son verdict : plus de la moitié des manuels examinés sont jugés inadaptés.

Manuels scolaires : un défi logistique à relever

À quelques semaines de la rentrée, cette remise de rapport tombe à pic. Toutefois, une question cruciale demeure : comment garantir que les nouveaux manuels soient produits et distribués à temps ? La volonté politique est là, mais l’efficacité de la mise en œuvre sera le véritable test. Le Niger est-il prêt à relever ce défi pour ses futures générations ?

Le Niger connecte ses écoles : un clic vers l’avenir

Du Sahel aux pyramides, un clic suffit : le numérique transforme l’apprentissage dans 298 écoles nigériennes. Ainsi, l’éducation au Niger entre dans l’ère du haut débit.

 

Niamey, 22 septembre 2025 – Imaginez un adolescent du Sahel, assis dans une salle de classe poussiéreuse, qui d’un simple clic explore les pyramides égyptiennes ou dialogue avec un scientifique à l’autre bout du globe. Ce rêve devient réalité pour près de 300 écoles nigériennes. En effet, le 18 septembre dernier, la Ministre de l’Éducation nationale, Dr Élisabeth Shérif, a donné le coup d’envoi d’une initiative qui pourrait transformer l’avenir d’une génération entière. Désormais, le haut débit n’est plus un luxe, mais un droit pour chaque élève.

 Niger entre dans une nouvelle ère éducative grâce au programme "Village Intelligent". Près de 300 écoles seront équipées d’un accès Internet

 Le « Village Intelligent » : une vision concrète

 

Au Lycée Abache Chaibou, établissement emblématique de Niamey, l’atmosphère était électrique. Élèves, enseignants et officiels se sont réunis pour assister à ce moment historique. « L’éducation est le socle de toute nation », a déclaré la Ministre, sa voix résonnant comme un appel à l’action. Ainsi, elle a souligné que le savoir circule désormais à travers les réseaux numériques, et que l’accès à Internet devient un levier incontournable pour les élèves d’aujourd’hui, futurs professionnels de demain.

 

Écoles connectées : une connectivité au service de l’apprentissage

 

Ce projet de connectivité haut débit ne se limite pas à une promesse. Au contraire, il s’inscrit dans le Programme de Travail 2025 du « Village Intelligent », notamment dans sa composante 2 dédiée à la transformation numérique. D’ici cinq mois, 298 établissements – des écoles rurales aux lycées urbains – seront équipés. Par conséquent, les manuels jaunis cèdent la place à des millions de ressources interactives, vidéos éducatives et documents en ligne. En somme, l’apprentissage devient vivant, immersif et sans frontières.

 Niger entre dans une nouvelle ère éducative grâce au programme "Village Intelligent". Près de 300 écoles seront équipées d’un accès Internet

 Un engagement présidentiel affirmé

 

Dr Shérif a salué l’engagement de Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, et de Son Excellence Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre. « Le numérique n’est plus une option », a-t-elle insisté, « c’est un levier de transformation pour notre système éducatif. » Ainsi, le Niger franchit un cap décisif, dans un contexte où l’accès à la technologie reste un défi quotidien.

 

Écoles connectées : Un appel à la responsabilité numérique

 

La Ministre s’est également adressée aux élèves : « Faites preuve de sagesse et de responsabilité. Cette salle numérique est une porte ouverte sur le monde. » De ce fait, elle les invite à explorer, dialoguer, découvrir, tout en valorisant leurs propres talents. Par ailleurs, les enseignants ont été honorés pour leur patience et leur dévouement. « La connectivité ne remplace pas le maître, elle le soutient », a-t-elle affirmé. En effet, elle enrichit les méthodes pédagogiques et diversifie les supports d’apprentissage.

 Une mobilisation multisectorielle

 

La cérémonie a réuni les acteurs clés du numérique nigérien : ANSI, gouvernorat, opérateurs télécoms, autorités éducatives. Tous unis, ils visent un objectif commun : faire du Niger un hub éducatif connecté. À l’heure où le monde accélère vers l’IA et les réalités virtuelles, cette initiative arrive à point nommé. Elle ne se contente pas de combler un retard : elle propulse le pays vers un horizon où chaque enfant peut rêver grand.

 

Écoles connectées : vers un modèle éducatif africain

 

L’enjeu désormais, c’est de transformer cette infrastructure en opportunité pédagogique durable. Le Niger est-il sur le point de devenir un modèle pour le continent ? Quoi qu’il en soit, le « Village Intelligent » trace une voie ambitieuse, où le numérique devient un outil d’émancipation, de savoir et de fierté nationale.

 

Niger : Quand le képi cache le poison à Abalak

À Abalak, un soldat en uniforme, une kalachnikov, et 5,75 kg de cannabis : l’affaire Garba secoue la Garde Nationale du Niger et révèle les failles d’un système sous tension.

 

Niamey, 22 septembre 2025 – Imaginez un bus poussiéreux filant vers les dunes d’Agadez, chargé de rêves de commerce et de survie sahélienne. À l’intérieur, un passager en tenue militaire, kalachnikov à l’épaule, semble tout ce qu’il y a de plus banal. Or, une fouille de routine à Abalak transforme cette banalité en scandale retentissant : Abdoul-Razak Garba, agent de la Garde Nationale du Niger (GNN), se retrouve menotté, 5,75 kilos de cannabis dans les bagages. Dès lors, une question brûlante s’impose : qui protège qui, quand les gardiens virent aux ombres ?

Une arrestation qui fait vaciller la confiance

 

En effet, c’est à la sortie d’Abalak, sur la route mythique vers Agadez, que l’antenne locale de l’OCRTIS agit sans trembler. Les agents stoppent un car de la compagnie STM, en provenance de Dosso. Parmi les voyageurs, ce jeune de 30 ans, né à Niamey et basé au peloton de Doutchi, éveille les soupçons. Ainsi, la fouille révèle cinq boules et demie de cannabis, soigneusement emballées, totalisant 5,75 kilos. De surcroît, l’homme, en congé selon ses dires, arbore fièrement son uniforme GNN et une AK47 chargée de 30 munitions. Cependant, aucune autorisation de port d’arme ni carte professionnelle ne sont présentées. Il avoue froidement : « Acheté à Dosso, pour revendre à Agadez. »

Quand l’uniforme trahit la Nation

 

Ce faisant, ce n’est pas une simple affaire de rue : c’est un coup de poignard dans le dos des forces de l’ordre nigériennes. Garba, originaire de Hamsatou, incarnait la confiance publique. Or, il pave la voie à un poison qui ronge la jeunesse : le cannabis, porte d’entrée vers des addictions plus dures. Interpellé sur-le-champ, il attend désormais son sort devant la justice. Autrement dit, il risque plusieurs années de prison ferme.

L’OCRTIS intensifie la lutte contre le trafic

 

Par ailleurs, cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations musclées. À Konni, fin août, 31 kg de cannabis et des milliers de pilules sont saisis. À Gaya, 15 kg de « briques » vertes et 30 000 comprimés sont confisqués. De plus, à Agadez, en février, près de 45 kg sont présentés aux autorités. En conséquence, le Niger, carrefour stratégique, n’est plus un eldorado pour les passeurs : les arrestations s’accumulent, et l’OCRTIS affiche un bilan qui force le respect.

Un fléau qui gangrène l’économie et la sécurité

 

Au-delà du buzz sécuritaire, cette affaire alerte sur les dérives du quotidien nigérien. Le trafic de drogue vole des futurs, alimente une économie souterraine et finance parfois des groupes armés. Garba, avec son arme et son uniforme, incarne le risque ultime : en effet, quand un protecteur devient prédateur, la confiance publique s’effondre. Les sources sécuritaires promettent une enquête sans complaisance – voire des purges internes à la GNN.

 Vigilance et responsabilité citoyenne

 

Alors que les vents de l’Harmattan annoncent l’hiver saharien, cette affaire rappelle que la vigilance n’a pas de pause. En outre, elle soulève une question cruciale : si même les forces de l’ordre peuvent être corrompues, quelles sont les failles du système ? L’OCRTIS appelle à la délation citoyenne. Quoi qu’il en soit, dans les bus de ligne et les pistes poussiéreuses, les yeux sont plus que jamais grands ouverts.