Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 34 sur 212

Moderniser l’État par les archives : une session stratégique à Niamey

À Niamey, la mémoire administrative se modernise : une formation stratégique renforce les capacités des agents du Ministère de l’Intérieur pour une gestion des archives au service de la refondation institutionnelle.

 

Niamey, 27 aout 2025— Dans un effort de refonte administrative et de renforcement des capacités institutionnelles, la Direction des archives et de la documentation du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire a initié, le 26 août, une session de formation cruciale sur la gestion des archives. De ce fait, cette initiative, présidée par le Secrétaire général adjoint du ministère, représente une avancée décisive dans la modernisation des pratiques documentaires au sein de l’appareil étatique.

À Niamey, une formation sur la gestion moderne des archives réunit les agents du Ministère de l’Intérieur. Une initiative qui s’inscrit dans la politique de modernisation de l’administration publique nigérienne, portée par la Direction des archives et de la documentation.

Un bataillon d’agents pour une gouvernance documentaire au service des citoyens

 

Réunis à Niamey, une trentaine de participants, représentant divers services sous tutelle du ministère, suivent cette formation. Dans cette optique, l’objectif est clair : doter les agents des compétences techniques et numériques indispensables pour assurer une gestion rigoureuse, sécurisée et accessible des archives, qu’elles soient physiques ou numériques. Ainsi , cette montée en compétence s’inscrit directement dans une vision gouvernementale ambitieuse, qui vise à faire de la documentation un pilier de la transparence, de la traçabilité et de la performance administrative.

 Les archives : un enjeu de souveraineté et de continuité territoriale

 

Au-delà des aspects purement techniques, cette formation revêt une portée symbolique forte. Elle met en lumière la mémoire institutionnelle comme un levier de souveraineté et de continuité territoriale. D’ailleurs, dans un pays où les archives témoignent des dynamiques locales, des décisions politiques et des évolutions sociales, leur bonne gestion devient un enjeu stratégique.

En renforçant les capacités de ses agents, le ministère de l’Intérieur affirme sa volonté de bâtir une administration plus agile, plus connectée aux réalités du terrain et capable de répondre également  aux exigences d’une gouvernance moderne.

À Niamey, une formation sur la gestion moderne des archives réunit les agents du Ministère de l’Intérieur. Une initiative qui s’inscrit dans la politique de modernisation de l’administration publique nigérienne, portée par la Direction des archives et de la documentation.

 La course à la modernité : le Niger place l’innovation au cœur de sa politique publique

 

Cette session s’inscrit dans la droite ligne de la politique de modernisation de l’administration publique nigérienne. Elle traduit une volonté de créer les conditions d’une gestion documentaire proactive, au service des citoyens et des institutions. À travers cette initiative, le ministère de l’Intérieur réaffirme son rôle central dans la structuration de l’État, en plaçant la mémoire, la traçabilité et l’innovation documentaire au cœur de son action.

Ainsi, le ministère de l’Intérieur ne se contente pas de former ses agents, il investit dans l’avenir de la gouvernance du pays. La formation des gestionnaires d’archives est un pas de plus vers une administration publique numérisée et plus transparente. Toutefois, une question demeure : comment garantir que les compétences acquises durant cette formation s’établiront de manière pérenne et deviendront une pratique généralisée dans l’ensemble des administrations du territoire ?

Niger : 70 bourses d’études pour les orphelins des FDS

 Honorer le sacrifice par l’éducation : 70 bourses pour les enfants des FDS

 

Niamey, 26 août 2025— Dans un geste à la fois fort et symbolique de reconnaissance et de transmission, le Niger a choisi de transformer le deuil en espoir. En effet, le lundi, une cérémonie empreinte de dignité et de solidarité a eu lieu pour la remise officielle de 70 bourses d’études aux enfants des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tombés sur le champ d’honneur. Ce moment, à la fois éducatif et profondément symbolique, s’inscrit dans le cadre de l’Opération Daouré DAMARA, plus précisément dans le volet Éducation Nationale (axe nᵒ 1 : action sociale).

Le Niger honore la mémoire de ses soldats tombés au combat en offrant 70 bourses d'études aux orphelins des Forces de Défense et de Sécurité, un geste fort qui transforme le deuil en espoir et investit dans l'avenir de la nation.

L’éducation, pilier de l’alliance civilo-militaire

 

Portée par la Coordination Nationale du Projet Civilo-Militaire (ACM-NIGER), cette initiative traduit une volonté collective : celle de relier les engagements militaires à une dynamique éducative durable. Le Complexe Scolaire Privé ISLANE (CSP ISLANE), un acteur engagé du territoire, a offert ces bourses en hommage aux familles endeuillées, affirmant ainsi que l’éducation peut être un prolongement du courage et du sacrifice.

 

Le Dr Élisabeth Shérif, Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues, a réceptionné ces bourses en sa qualité d’Ambassadrice du volet éducatif de l’Opération Daouré DAMARA. Son discours a rappelé que chaque enfant qui reçoit cette aide incarne aussi  une promesse de résilience, de civisme et d’unité nationale.

 

70 bourses au service des valeurs du pays

 

Au-delà du soutien matériel, cette action sociale vise aussi plusieurs objectifs :

  • Promouvoir l’excellence scolaire dans les zones touchées par l’insécurité.
  • Renforcer l’éducation civique comme un levier de cohésion sociale.
  • Assurer un environnement scolaire sécurisé et vigilant pour tous les élèves.
  • Lutter contre la désinformation et les dérives médiatiques qui minent la société.
  • Valoriser les figures locales et les récits de bravoure.

Sacrifice et savoir : un héritage pour l’avenir

 

L’Opération Daouré DAMARA n’est pas une simple réponse ponctuelle ; elle contribue à construire une mémoire collective, territoriale et éducative. En soutenant les enfants des FDS, le Niger affirme que chaque vie donnée pour la patrie mérite d’être honorée par un avenir éclairé. Par conséquent, ces bourses deviennent des ponts entre le sacrifice et le savoir, entre la douleur et la dignité.

 

En somme, cette cérémonie a démontré qu’un pays peut honorer ses héros tout en investissant dans la jeunesse. Ces 70 bourses sont plus qu’une aide financière ; elles sont un message fort envoyé aux familles et à toute la nation. Le Niger montre ainsi au monde entier que même face à l’adversité, il privilégie l’éducation comme remède et comme espoir. Cet acte de solidarité va-t-il inspirer d’autres initiatives similaires, renforçant le lien indéfectible entre l’État, l’armée et les citoyens ?

Une diplomatie qui ne plie plus : le Niger trace ses lignes

 Niger : diplomatie de fermeté et souveraineté assumée face aux blocages européens

 

Dans un contexte de tensions croissantes autour des politiques de visas, le Niger vient de poser un acte diplomatique fort. En effet , face aux difficultés persistantes rencontrées par les citoyens nigériens dans l’obtention de visas européens, les autorités ont décidé d’appliquer le principe de réciprocité à cinq pays du continent européen : l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord.

Par ailleurs, cette décision, annoncée par le ministère des Affaires étrangères, marque une inflexion dans la posture diplomatique du pays : celle d’un État qui refuse désormais les asymétries et revendique une relation fondée sur le respect mutuel.

 

Le Niger  :  une mesure ciblée, un signal politique clair

Désormais, les ressortissants des pays concernés ne pourront obtenir leur visa d’entrée au Niger qu’auprès des ambassades nigériennes situées à Genève (Suisse), Ankara (Türkiye) et Moscou (Russie). Pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, seule l’ambassade du Niger à Bruxelles est habilitée à délivrer les visas.

Ce redéploiement consulaire, loin d’être technique, est hautement symbolique : il traduit aussi une volonté de rééquilibrer les rapports diplomatiques et de faire entendre la voix du Niger dans les arènes internationales.

 

 Une réponse à des entraves persistantes

 

En fait , depuis plusieurs mois, les ambassades européennes présentes à Niamey imposent aux Nigériens désireux de se rendre en Europe des obstacles majeurs : elles allongent les délais, ignorent les demandes et contraignent les candidats au départ à se déplacer dans des pays voisins pour accomplir leurs formalités. Le Ministère nigérien des Affaires étrangères a sollicité ces représentations diplomatiques pour qu’elles délivrent les visas sur place, mais elles n’ont pris aucune mesure corrective.

« La note verbale adressée aux ambassades concernées est restée sans suite », précise le communiqué officiel.
« Nos compatriotes continuent à se rendre dans des pays tiers pour accomplir des démarches qui devraient être accessibles sur place. »

 

Réciprocité : un principe diplomatique, un outil de justice

 

Loin d’être une mesure de représailles, le principe de réciprocité est un fondement du droit diplomatique. Il permet à un État de répondre de manière proportionnée aux traitements réservés à ses ressortissants à l’étranger. En l’appliquant, le Niger affirme sa souveraineté, protège ses citoyens et interpelle sur les déséquilibres persistants dans les relations Nord-Sud.

 

Le Niger : une décision qui engage le territoire

 

Cette mesure ne concerne pas uniquement les chancelleries. Elle touche les familles, les étudiants, les entrepreneurs, les chercheurs, les artistes — tous ceux qui participent au rayonnement du Niger à l’international. Elle appelle également  à une réflexion plus large sur la mobilité, l’équité consulaire et la place des États africains dans les dynamiques diplomatiques mondiales.

En somme, à travers cette décision, le Niger ne ferme pas ses portes : il les réoriente. Il ne rompt pas le dialogue : il le redéfinit. Et si cette posture devenait le socle d’une diplomatie africaine plus affirmée, plus équitable, plus enracinée dans les réalités territoriales ? Le débat est lancé, et il mérite d’être suivi.

Niamey : l’Inde et le Niger renforcent leur collaboration

Coopération bilatérale : au cœur du dialogue entre l’Inde et le Niger, une audience chargée de symboles

 

Niamey, 26 août 2025— Ce mardi, le cabinet de Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du budget, a accueilli une rencontre diplomatique de haut niveau. Le ministre a reçu en audience Son Excellence Sita Ram Meena, ambassadeur de l’Inde au Niger, dans le cadre d’une visite de courtoisie. Mais au-delà des formules officielles, cet échange a mis en lumière une relation bilatérale en pleine expansion, alimentée par la volonté de renforcer les liens économiques et institutionnels entre les deux pays.

 

Un cadeau qui en dit long

 

À la fin de l’échange, l’ambassadeur indien a remis un présent symbolique au Ministre. Loin d’être un geste anecdotique, ce cadeau témoigne également de la reconnaissance mutuelle et du respect des engagements partagés. En fait, dans le monde de la diplomatie, un don reflète souvent une intention : celle de bâtir une coopération fondée sur la confiance, la réciprocité et la valorisation des cultures.

À Niamey, le Ministre délégué chargé du budget reçoit l’ambassadeur de l’Inde pour une audience diplomatique marquée par des échanges cordiaux et un geste symbolique. Une rencontre qui renforce les liens entre les deux pays et ouvre des perspectives territoriales en matière de coopération économique.

L’Inde et le Niger : une diplomatie économique axée sur les territoires

 

Par ailleurs, cette audience s’inscrit dans une dynamique de coopération plus large entre l’Inde et le Niger, particulièrement dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la formation technique et de l’innovation. En tant qu’acteur central de la planification financière, le ministère du Budget joue un rôle stratégique dans la mobilisation des ressources et l’orientation des investissements vers les territoires. D’ailleurs, à travers ce dialogue, une volonté de territorialiser les partenariats internationaux se profile, dans le but de s’assurer que les accords bilatéraux profitent concrètement aux collectivités locales, aux jeunes entrepreneurs et aux structures locales.

 

L’ambassadeur Sita Ram Meena, reconnu pour son engagement en faveur d’une coopération inclusive, a salué les efforts du gouvernement nigérien pour renforcer la transparence budgétaire et la résilience économique. Cette reconnaissance diplomatique vient appuyer les réformes entreprises et positionne le Niger comme un partenaire fiable dans l’espace sahélien.

Niamey, un futur hub pour les partenariats internationaux

 

À Niamey, ce 26 août, l’audience entre le ministre Mamane Sidi et l’ambassadeur indien a fait plus que renforcer les liens bilatéraux. Elle a jeté les bases d’une diplomatie économique plus ancrée, plus symbolique et plus proche des réalités du terrain. En mettant l’accent sur la transparence et les bénéfices directs pour les communautés locales, cette rencontre pourrait aussi devenir un modèle.

Le Niger est-il en train de redéfinir les règles de la coopération internationale, en la rendant plus humaine et plus concrète ? La réponse se trouve peut-être dans les futurs projets qui naîtront de ces échanges.

Burkina Faso : L’État en action, les territoires en attente de résultats

Burkina Faso/Nazinon : une gouvernance de terrain, au service des citoyens

 

Les 23 et 24 août 2025, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso, a de nouveau visité les chantiers stratégiques de la région du Nazinon. À Pô comme à Manga, il ne s’agissait pas d’une simple visite technique, mais bien d’un acte fort de gouvernance territoriale : constater, corriger, et surtout, réaffirmer que l’État est vigilant, surtout là où les attentes des citoyens sont les plus vives.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Un hôpital en construction à Pô : un espoir retrouvé

 

À l’infirmerie de la garnison du camp Thomas-Sankara, le chantier du centre médical communal, qui était autrefois à l’arrêt, a montré des signes d’avancement prometteurs. En effet, seulement trois semaines après une première mise en garde, les entreprises ont réagi. Le bâtiment, qui a maintenant dépassé le stade des fondations, témoigne d’une mobilisation accélérée.

« Une nouvelle dynamique de travail, une meilleure coordination, un programme réajusté : les signaux sont encourageants », a salué le Ministre Directeur de Cabinet.

Le forage et les travaux de maçonnerie, qui étaient absents lors de la première visite, sont maintenant en cours. Par ailleurs, l’architecte Mahamoudou Badini, du bureau de contrôle, a rassuré le ministre sur la conformité des matériaux et le respect des normes architecturales. Cette avancée redonne ainsi de l’espoir aux populations locales, qui attendent un meilleur accès aux soins.

Un chantier universitaire en demi-teinte à Manga : le Ministre hausse le ton

 

En revanche, l’université de Manga présente un bilan plus mitigé. L’amphithéâtre de 500 places, une infrastructure essentielle pour le rayonnement académique de la région, n’a pas connu l’accélération espérée. Malgré quelques ajustements, les entrepreneurs n’ont pas pleinement intégré les recommandations initiales.

« Peu de choses ont changé. Il faut respecter les engagements », a insisté le Ministre Directeur de Cabinet, exprimant ainsi son mécontentement.

Face à cette inertie, de nouvelles injonctions ont été formulées : une meilleure organisation, un contrôle rigoureux de la qualité et une évaluation des délais. L’exécutif exige des résultats tangibles, à la hauteur des ambitions territoriales et des attentes de la communauté universitaire.

 

Quand l’État s’implique directement pour l’équité territoriale

 

Au-delà des bâtiments en construction, ces visites dessinent une vision de l’action publique : celle d’un État qui est présent, exigeant et soucieux de l’équité territoriale. Ces déplacements ministériels ne sont pas de simples rituels institutionnels. Ils incarnent plutôt une diplomatie intérieure, où chaque chantier devient le reflet du pacte entre le gouvernement et les citoyens.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Le Nazinon, un laboratoire pour l’avenir du Faso ?

 

À Pô comme à Manga, les fondations ne sont pas que matérielles : elles portent l’espoir d’un Burkina debout, digne et solidaire. Chaque chantier devient alors plus qu’un site de construction — un théâtre de la confiance retrouvée, où l’État rend compte, où les citoyens observent, et où l’avenir territorial se dessine. Si les murs s’élèvent, c’est aussi parce que les regards se croisent, les exigences s’affirment, et les promesses prennent forme. Car au cœur du béton, c’est bien la volonté collective qui bâtit la nation.

Et si chaque visite ministérielle devenait un levier de mobilisation collective, un moment de reddition territoriale ?

Dosso : L’école comme levier de souveraineté

Dosso se penche sur l’avenir de ses jeunes : l’orientation scolaire au cœur de la refondation éducative

 

Dosso, 26 août 2025 – Ce mardi , le gouvernorat de Dosso est devenu le centre névralgique des décisions éducatives. En effet, le Colonel-major Bana Alhassane, Gouverneur de la région, a présidé les travaux du Comité technique régional d’orientation scolaire et professionnelle Post-BEPC (CTROS/P). Par ailleurs,  l’événement a réuni un parterre d’officiels, dont des autorités administratives, des forces de défense et de sécurité, et les partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation.

Loin d’être un simple rendez-vous administratif, cette rencontre témoigne d’une volonté politique forte : faire de l’éducation un pilier de la refondation nationale et un levier pour la souveraineté du territoire.

Un choix décisif pour 6 255 élèves

 

Chaque année, après la proclamation des résultats du BEPC, le CTROS/P se rassemble pour orienter les élèves vers les filières du secondaire. Ces choix se font en fonction de leurs performances, de leurs aspirations et des capacités d’accueil des établissements. Cette année, ce sont les dossiers de 6 255 élèves officiels (dont 2 820 filles) et de 47 candidats libres qui ont été examinés avec la plus grande attention.

La moyenne d’orientation, calculée à partir des résultats annuels et des épreuves du BEPC, est la base de cette sélection. Cependant, au-delà des chiffres, c’est une équation humaine qui se joue : comment garantir à chaque élève un parcours scolaire adapté, porteur de sens et d’avenir ?

 

L’éducation, priorité des plus hautes autorités

 

Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur Bana Alhassane a rappelé l’engagement des plus hautes autorités du pays, à savoir le Général Abdourahamane Tiani, Président de la République, et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Ils considèrent l’éducation comme un instrument clé du développement socio-économique.

« Notre pays s’est engagé dans un processus de scolarisation universelle, avec un accent sur la qualité des enseignements et la réduction de la déperdition scolaire », a-t-il souligné.

La réforme en cours vise ainsi à améliorer la carte scolaire, promouvoir la scolarisation des filles et à faciliter la transition entre les cycles. Elle s’inscrit dans une logique de territorialisation des politiques éducatives, où chaque région devient un acteur majeur de son propre rayonnement.

À Dosso, le Comité technique régional d’orientation scolaire et professionnelle Post-BEPC se réunit sous l’égide du Gouverneur pour tracer les parcours éducatifs de plus de 6 000 élèves. Une rencontre stratégique qui incarne la volonté politique de refonder l’école nigérienne autour de l’équité, de la qualité et du rayonnement territorial.

Un signal d’alarme et un appel à l’action

 

Avec un taux de réussite de 38,78 % au BEPC 2025, qui est malheureusement inférieur à la moyenne nationale, le Gouverneur n’a pas éludé les défis. Au contraire, il a exhorté les acteurs de l’éducation à tirer les leçons de cette contre-performance et à redoubler d’engagement pour une école plus inclusive et plus performante.

« Les résultats ne sont pas satisfaisants. Il faut des mesures correctives, une mobilisation accrue et une rigueur dans le suivi », a-t-il affirmé.

 

Le Gouverneur a tenu à saluer le travail de tous ceux qui œuvrent au quotidien pour le rayonnement de l’école nigérienne : les enseignants, les directions régionales, et les partenaires. Il a également appelé les membres du CTROS/P à faire preuve d’assiduité et de rigueur tout au long des travaux, afin que les orientations soient justes, transparentes et porteuses d’avenir pour les élèves.

 

Dosso, laboratoire de l’équité éducative ?

 

À Dosso, l’orientation scolaire est bien plus qu’un simple processus technique : c’est un acte de foi envers la jeunesse, un choix de société, une promesse territoriale. En plus, le faible taux de réussite au BEPC est un cri d’alarme qui impose une remise en question profonde. La capacité de la région à relever ce défi sera un véritable test. Les décisions prises aujourd’hui détermineront non seulement le destin de milliers de jeunes, mais aussi l’avenir de toute une région. Le Niger peut-il faire de Dosso le modèle d’une éducation plus juste et plus performante ?

 

Sécurité intérieure : un geste fort pour les forces du terrain

Le Niger mise sur la sécurité intérieure : un investissement de taille pour les forces de l’ordre

 

Niamey, 26 août 2025 Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants, le Niger réaffirme son engagement envers ses forces de sécurité intérieure. En fait Lundi dernier, la Direction Générale des Ressources du Ministère de l’Intérieur a procédé à la réception de plusieurs lots de matériels et d’équipements militaires destinés à la Garde Nationale et à la Police Nationale.

Renforcement des capacités : le Niger investit dans ses forces de sécurité pour une meilleure protection des citoyens et des territoires.

Une dotation ciblée pour des unités de terrain

 

Cette remise, qui fait suite à une première dotation en juin, s’inscrit dans une dynamique de renforcement opérationnel des unités déployées sur l’ensemble du territoire. En effet, elle traduit la volonté des plus hautes autorités de doter les forces de sécurité de moyens adaptés à leurs réalités de terrain, notamment en matière de formation, de mobilité et de protection.

« Nos agents ne sont pas que des exécutants. Ce sont des garants de la cohésion territoriale, des relais de confiance dans les zones les plus sensibles », a souligné un responsable de la Direction Générale des Ressources.

 

Derrière l’uniforme : la professionnalisation des agents

 

Au-delà des équipements, cette initiative met en lumière les hommes et les femmes qui, chaque jour, assurent la sécurité des citoyens dans des conditions parfois extrêmes. Elle reconnaît leur engagement, leur résilience et leur rôle essentiel dans la stabilisation des territoires. Les matériels didactiques reçus — outils de formation, équipements de simulation, supports pédagogiques — visent à professionnaliser davantage les interventions, tout en renforçant la capacité d’anticipation des unités.

Renforcement des capacités : le Niger investit dans ses forces de sécurité pour une meilleure protection des citoyens et des territoires.

La sécurité, une affaire de proximité

 

Dans les régions frontalières, les postes avancés de la Garde Nationale et les brigades de Police sont souvent les premiers remparts face aux menaces transfrontalières. Ainsi, cette dotation vient soutenir une approche territorialisée de la sécurité, fondée sur la proximité, la réactivité et la connaissance fine des dynamiques locales.

« Renforcer les capacités locales, c’est aussi renforcer la confiance entre les populations et leurs institutions », rappelle un encadreur de la Garde Nationale.

Au-delà du matériel, la stratégie d’un État souverain

 

Cette remise de matériel ne constitue pas une simple opération logistique. Elle incarne une vision stratégique de la sécurité intérieure, fondée sur l’humain, la formation et l’ancrage territorial. En plus , elle appelle à une mobilisation collective autour des forces de sécurité pour bâtir un Niger plus résilient et plus solidaire. Alors que la menace sécuritaire évolue, l’approche du Niger, qui privilégie le renforcement des capacités locales, pourrait-elle devenir un modèle pour la région ouest-africaine et ouvrir une nouvelle ère de coopération militaire ?

OFPA 2025 : Bamako, symbole du panafricanisme administratif

Bamako, épicentre de l’innovation publique africaine : la 12e Conférence de l’OFPA dessine l’avenir des administrations

 

Bamako, 25 août 2025 Samedi dernier, la capitale malienne est devenue un carrefour d’idées et d’ambitions pour l’avenir des services publics en Afrique. La 12e Conférence des ministres de l’Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) a réuni, dans une effervescence collective, les représentants de 26 nations unies par un objectif commun : repenser et dynamiser les administrations publiques pour mieux servir les citoyens du continent.

Placée sous la houlette du Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, représentant le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, cet événement a en effet brillé par son souffle d’innovation et de coopération. Par ailleurs, les discussions, vibrantes et constructives, ont mis en lumière une volonté partagée de moderniser les systèmes administratifs à travers des solutions adaptées aux réalités africaines.

Le Niger, fer de lance d’une réforme audacieuse

 

Au cœur de cette rencontre, le Niger s’est distingué par son engagement résolu. Représenté par Mme Aissatou Abdoulaye Tondi, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, le pays a porté haut les couleurs d’une réforme ambitieuse. D’ailleurs, fidèle à la vision du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, président de la République, la délégation nigérienne a plaidé pour une administration publique plus efficace, inclusive et résolument tournée vers l’avenir.

« Nous voulons une fonction publique qui anticipe les besoins des citoyens et qui soit un moteur de développement durable », a déclaré la Ministre, incarnant l’élan de renouveau qui anime le continent.

En réunissant 26 nations, la conférence de l’OFPA affirme le rôle du Mali comme moteur de coopération pour des services publics modernes et solidaires.

Un élan panafricain pour des services publics modernes

 

En plus, la conférence a été marquée par un esprit de solidarité et d’échange. Les participants ont exploré des thématiques clés, telles que la digitalisation des services, la formation des agents publics, l’inclusion sociale et l’amélioration de la gouvernance. Ces débats, riches en idées novatrices, ont souligné l’importance d’une collaboration interafricaine pour surmonter les défis communs.

« Cette rencontre est une plateforme unique pour apprendre des expériences des autres et bâtir des administrations au service du peuple », a résumé un délégué.

En choisissant Bamako comme hôte, l’OFPA a mis en lumière le rôle du Mali comme acteur clé dans la promotion du panafricanisme administratif. La cérémonie d’ouverture, présidée par le Général Maïga, a aussi donné le ton : un appel vibrant à l’unité et à l’innovation pour des services publics capables de répondre aux aspirations des populations africaines.

 

OFPA 2025 : Bamako, capitale de l’innovation administrative

 

En somme, la 12ᵉ édition s’est refermée, mais l’énergie insufflée à Bamako continue de vibrer comme une promesse collective : celle d’un avenir où les administrations publiques africaines deviendront des vecteurs de progrès, d’équité et de transformation sociale. Les engagements formulés et les expériences partagées lors de cette rencontre traceront des sillons durables dans les politiques publiques du continent, avec le Niger et ses partenaires en éclaireurs. Mais au-delà des intentions, c’est dans l’action que se joue l’avenir : les fonctions publiques africaines traduiront-elles cette ambition en réalité durable et inclusive ?

Niamey : Des milliers de jeunes à l’assaut du métier d’enseignant

À Niamey, la vocation prend forme : lancement national du test d’entrée à l’École Normale des instituteurs

 

Niamey, 25 août 2025 Ce lundi, les salles d’examen de Niamey et à travers tout le pays ont vibré sous une tension palpable. Des centaines de jeunes, le regard concentré et le cœur battant, ont pris place pour répondre à l’appel du métier d’enseignant. Ils sont 1 573 candidats à passer le test d’entrée à l’École Normale des Instituteurs, dont 1 335 filles et 319 inscrits en option franco-arabe. Ce test marque une étape décisive non seulement dans leur parcours, mais aussi dans la refondation du système éducatif nigérien.

Pour lancer officiellement les épreuves à Niamey, la Ministre de l’Éducation Nationale, le Dr Elisabeth Shérif, s’est fait accompagner du Gouverneur de la région, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, ainsi que de plusieurs cadres du ministère.

 

Une vocation noble, une mission assumée

 

Avant l’ouverture de l’enveloppe scellée contenant le premier sujet, la Ministre a tenu à saluer le courage et l’engagement des candidats.

« Vous voyez cette foule de hautes personnalités ? Nous sommes tous le produit des enseignants », a-t-elle déclaré, soulignant la portée symbolique de ce moment.

Elle a aussi  rappelé que ce test s’inscrit dans un contexte de refondation et que les futurs instituteurs auront pour mission de renforcer la qualité et l’efficacité du système éducatif.

« Ce que vous deviendrez demain aura un impact profond sur notre nation », a-t-elle ajouté, tout en leur souhaitant bonne chance.

 

Le défi de la tricherie et la valeur de l’engagement citoyen

 

Le gouverneur de la région de Niamey a, lui aussi, adressé des mots forts aux candidats. Il les a invités à compter sur leurs propres capacités, tout en les mettant en garde contre le « virus » de la tricherie. « Nous espérons que vous n’êtes pas contaminés par ce virus », a-t-il lancé avec gravité.

Il a également souligné l’importance de servir là où le besoin se fait sentir, notamment dans les zones rurales. « La refondation, c’est le changement de comportement. Le Nigérien refondé sert partout où le devoir l’appelle », a-t-il affirmé, appelant à une mobilité solidaire et citoyenne.

 

Une jeunesse déterminée à bâtir l’avenir à Niamey

 

À Niamey, 146 candidats, dont 7 garçons, ont entamé les épreuves. Cependant, au-delà des chiffres, c’est une volonté collective de bâtir une élite éducative intègre, unie et solidaire qui se dessine. Les candidats admis deviendront des acteurs de la transformation pédagogique, porteurs d’une école nigérienne plus inclusive, plus exigeante et plus enracinée.

 

En somme, ce lundi à Niamey, ce ne sont pas seulement des épreuves qui ont commencé, mais une marche vers un avenir éducatif renouvelé. Ces jeunes ne viennent pas chercher un simple diplôme : ils portent en eux l’élan d’une vocation, le désir de transmettre, de bâtir, de servir. Leur présence raconte déjà une autre histoire – celle d’un Niger qui mise sur sa jeunesse pour refonder son école, et d’une jeunesse qui choisit de répondre à l’appel.

Mais cette promesse ne tiendra que si elle est accompagnée. Le pays est-il prêt à offrir à ces futurs enseignants les moyens, la reconnaissance et les conditions nécessaires pour qu’ils deviennent les piliers d’une éducation refondée, inclusive et durable ?

 

Tahoua lance les épreuves du concours des instituteurs

 À Tahoua, la vocation prend racine : 211 candidats en marche vers le métier d’instituteurs

 

Tahoua, 25 août 2025 Ce lundi, une énergie particulière a envahi la cour de l’école normale d’instituteurs Kaocen de Tahoua. Elle émanait des 211 jeunes candidats — dont 177 filles et 34 garçons — qui sont venus affronter les épreuves du concours d’entrée avec en ligne de mire un avenir au service de l’éducation nationale. En effet, dans une atmosphère studieuse et solennelle, le Gouverneur de la région, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa, a officiellement lancé les épreuves. Mais avant d’ouvrir l’enveloppe scellée, il a tenu à adresser un message fort aux candidats.

À Tahoua, 211 candidats, portés par la volonté de servir, entament leur parcours vers le métier d’instituteur.

Un métier noble et une vocation choisie

 

« Vous avez été volontaires pour être candidats, pour aspirer à servir ce noble métier qu’est l’enseignement », a rappelé le Gouverneur. Il a aussi insisté sur la dimension morale et citoyenne de la profession d’instituteur, appelant les jeunes à faire preuve de rigueur, de clarté et de précision dans leurs réponses. « Ce métier a besoin de cadres compétents et intègres. Lisez, relisez, et répondez avec lucidité », a-t-il conseillé, soulignant que la réussite individuelle devient ici un levier de développement régional.

 

Une dynamique territoriale alignée sur les ambitions nationales

 

D’ailleurs, le concours se déroule simultanément dans plusieurs régions du pays. Le Directeur régional de l’éducation nationale, M. Alhassane Iboun, a précisé que toutes les conditions sont réunies pour garantir l’équité et la transparence du processus. Les candidats composent dans trois disciplines, selon deux options : traditionnelle et franco-arabe. Cette organisation territoriale illustre également la volonté de renforcer les capacités locales en matière d’éducation tout en respectant les spécificités culturelles et pédagogiques de chaque région.

Concours des instituteurs: Une jeunesse engagée dans la transmission du savoir

 

Au-delà des chiffres, ce concours incarne une mobilisation collective autour de l’avenir éducatif du Niger. Chaque candidat porte en lui une promesse : celle de devenir un acteur de la transmission, un bâtisseur de savoir et un repère pour les générations futures. Par conséquent, l’école normale Kaocen, par son histoire et son ancrage à Tahoua, devient le théâtre d’une rencontre entre vocation individuelle et ambition territoriale.

Et si chaque concours d’entrée devenait un acte de refondation silencieuse ? À Tahoua, ce lundi, 211 jeunes ont choisi de se mettre au service de l’éducation. Ils ne cherchent pas seulement un emploi ; ils aspirent à incarner une mission. Leurs stylos, leurs silences, leurs regards concentrés racontent déjà une histoire — celle d’un territoire qui croit en sa jeunesse, et d’une jeunesse qui veut faire grandir son territoire.

Mais pour que cette ambition devienne réalité, le pays doit-il investir davantage dans la formation et les ressources dédiées à l’enseignement ?