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Côte d’Ivoire: « exclusion temporaire » de KKB du Pdci pour « indiscipline »

Le Conseil de discipline du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a décidé vendredi de l' »exclusion temporaire » de Kouadio Konan Bertin dit « KKB » pour « indiscipline » après s’être porté candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 contrairement aux textes de sa formation politique.Le Conseil de discipline juge que le comportement de M. Kouadio Konan Bertin, retenu comme candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, « porte gravement atteinte à l’unité du parti et à ses intérêts et constituent une insoumission caractérisée aux décisions du parti ». 

En outre le Conseil estime que cet acte est « caractéristique d’une indiscipline notoire telle que prévue par l’article 111 du règlement intérieur du Pdci. En conséquence, le Conseil de discipline et de l’ordre du bélier décide de l’exclusion temporaire de M. Kouadio Konan Bertin ».

Cette exclusion en porte « exclusion de toute fonction au sein des instances et organes du Pdci, ainsi qu’interdiction de se prévaloir de la qualité de membre du Pdci et d’user du logo et des armoiries du parti », poursuit la décision du Conseil de discipline.  

La présente décision devrait être déférée au prochain congrès du parti. KKB, membre du Bureau politique et conseiller de Henri Konan Bédié, président du Pdci, a été auditionné vendredi au siège du parti par le Conseil de discipline, sous une forte escorte policière.

KKB est l’un des quatre candidats retenus par le Conseil constitutionnel, le 14 septembre 2020, sur 44 prétendants. Il a affrontera à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 trois autres candidats dont Henri Konan Bédié, le chef du Pdci.

Economie et environnement s’imposent au menu des quotidiens marocains

La relance du secteur touristique, l’emprunt du Maroc à l’international, la problématique du chômage, les propositions de la CGEM pour le projet de loi de Finances 2021 et les investissements verts au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains.+Libération+ cite une déclaration de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, Nadia Fettah Alaoui qui a souiligné que le redémarrage du secteur touristique national est conditionné par trois impératifs ayant trait à la mobilité, la confiance et la compétitivité.

S’exprimant lors d’une visioconférence organisée par la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) sur les perspectives et ambitions de relance de l’activité touristique au Maroc, la ministre a évoqué les difficultés induites par les restrictions de mobilité liées à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et la non-coordination des protocoles de voyages à travers le monde.

Rappelant que seulement 53% des pays dans le monde ont assoupli l’ouverture de leurs frontières, elle a indiqué que les opérateurs touristiques ont besoin de restaurer la confiance, mettant en exergue la mise en place d’une manière proactive des protocoles sanitaires au niveau des établissements hôteliers du Royaume qui ont permis une prise en charge réussie des cas contaminés par la Covid-19, indique le quotidien.

+La Vie Éco+ écrit que la sortie à l’international est toujours une occasion idéale pour un pays de tester ce qu’il en est de sa réputation, de sa solvabilité et la solidité de son économie auprès du gotha mondial de la finance et surtout des investisseurs et bailleurs de fonds.

La dernière levée réalisée par le Maroc, pour un milliard d’euros, indique que la confiance dont il a toujours été crédité auprès des places financières internationales est visiblement intacte ou, du moins, qu’elle n’a pas été fortement affectée par la crise pandémique, estime l’hebdomadaire.

Pour lui, l’indicateur par excellence n’est autre que le niveau de souscription qui mesure le volume des fonds offerts au Maroc comparé au niveau des besoins qu’il a exprimés.

« Alors qu’il demandait un milliard seulement, le Maroc s’est vu proposer 2,5 milliards d’euros de la part de 197 institutionnels étrangers », précise-t-il.

Sur un autre registre, +Finances News Hebdo+ relève que le taux de chômage devrait dépasser la barre de 13%, soulignant que « dans un pays qui traîne déjà comme un boulet un chômage structurel, il sera pratiquement impossible de résorber ce gap. Même avec une croissance attendue de 4,8% en 2021 ».

La deuxième vague à laquelle devra faire face le gouvernement est donc bien le chômage endémique, relève la publication, notant que sa priorité sera de limiter l’hémorragie dans un environnement où la machine économique tourne à bas régime et où les entreprises sont littéralement asphyxiées.

Selon lui, il s’agit d’un exercice d’autant plus difficile qu’il y a encore deux impondérables sur lesquels il n’a aucune maîtrise: la date d’extinction de la pandémie de la Covid-19, et la pluviométrie qui, deux années de suite, a plombé la campagne agricole.

De son côté, +Challenge+ revient sur les propositions de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) pour le projet de Loi de Finances 2021, qui devrait être bouclé dans quelques jours.

On y retrouve des revendications récurrentes, comme la baisse du taux de l’IS et la suppression de la cotisation minimale, de même que la suppression des droits de douane sur les intrants destinés aux chaînes de production nationale, pour améliorer leur compétitivité, relève la publication, notant que l’innovation c’est la proposition d’une TVA sociale, afin d’alléger les charges sociales, qui alourdissent les coûts de production.

+Assahraa Al Maghribia+ rapporte que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Union européenne (UE) soutiennent les investissements verts du secteur privé pour renforcer la reprise économique du Maroc, dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus.

Par ailleurs, deux programmes clés, d’une valeur estimée à 253 millions d’euros au total, seront mis en place au Maroc grâce au financement de la BERD complété par des subventions de l’UE, précise un communiqué de la Banque, cité par le journal. Le premier programme intitulé « Green Value Chain », d’une valeur de 90 millions d’euros, est axé sur le soutien aux investissements des petites et moyennes entreprises dans des mesures d’efficacité énergétique et des ressources, ainsi que sur leur intégration dans les chaînes de valeur régionales. Ce programme est financé par la BERD et le Fonds vert pour le climat (FVC) à travers la Société Générale, Crédit du Maroc et la Banque Populaire. Il est complété par des subventions de l’UE et de la Corée du Sud, précise la même source.

Maroc : La ville d’Essaouira rejoint le réseau des villes créatives de l’UNESCO

La ville marocaine d’Essaouira fait partie, désormais, du réseau mondial des villes créatives de l’UNESCO, a annoncé, vendredi, la commission nationale marocaine pour l’éducation, les sciences et la culture.Dans un communiqué, la commission affirme que, suite à l’appel à candidature lancé par l’UNESCO concernant l’adhésion à ce réseau, elle a accompagné Essaouira, tout au long de la phase de la préparation du dossier de candidature, qui a mis en évidence les atouts de cette ville par rapport aux exigences et aux normes arrêtées. 

Ce réseau, créé en 2004, compte aujourd’hui 246 villes-membres, relève le communiqué, précisant que le Royaume du Maroc l’a rejoint en 2017, suite à l’adhésion de la ville de Tétouan comme ville créative dans les domaines de l’artisanat et des arts populaires.

La création de ce réseau a pour objet d’inciter les villes-membres à poursuivre une mission commune consistant à placer la créativité et l’économie créative au cœur de leurs plans de développement urbain en faveur de villes sûres, résilientes, ouvertes à tous et durables. 

Ainsi, les programmes et activités engagés par ces villes doivent être en cohérence avec le programme des Nations-Unies de développement durable à l’horizon 2030, et notamment l’ODD 11 qui vise à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.

Essaouira est une ville portuaire et touristique située sur la côte atlantique du Maroc. En bord de mer, sa médina (vieille ville) est protégée par des remparts du XVIIIe siècle, appelés la Skala de la Kasbah et imaginés par des ingénieurs européens. Parsemées d’anciens canons en cuivre, les fortifications offrent une vue sur l’océan. Avec leurs alizés puissants, les plages de la ville sont idéales pour surfer, faire de la planche à voile et du kitesurf.

Covid-19: la star Sadio Mané contrôlé positif

L’international sénégalais de football, Sadio Mané, a été testé positif au nouveau coronavirus, a annoncé vendredi son club Liverpool.Le virus de la Covid-19 s’attaque de nouveau à un joueur de football, en l’occurence le dernier Ballon d’Or africain. L’attaquant sénégalais des Reds, auteur de trois buts pour autant de journées depuis le début de la saison de Premier League, est en effet infecté et placé en quatorzaine.

« Sadio Mané a été testé positif au COVID-19 et a été placé en quarantaine selon les réglementations en vigueur », explique le club anglais dans un communiqué, soulignant que son attaquant vedette a présenté des symptômes mineurs du virus mais se sent globalement en bonne santé.

« Cependant, comme avec Thiago Alcantara, le Liverpool Football Club suit – et continuera de – suivre tous les protocoles relatifs au COVID-19 et Mané s’auto-isolera pendant la période de temps requise », précisent les Reds.

Le quatrième du dernier classement du Ballon d’Or France Football va devoir alors manquer le match face à Aston Villa dimanche, avant la trêve internationale. 

La sélection sénégalaise doit affronter le 9 et le 13 octobre prochain, en amical, le Maroc et la Mauritanie et Mané figure dans la liste des 25 Lions rendue publique hier jeudi par le sélectionneur Aliou Cissé. Mais il devrait logiquement manquer le regroupement.

Voici la liste des joueurs appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France), Clément Diop (Impact Montréal, Canada).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé (Olympiakos, Grèce), Lamine Gassama (Göztepe, Turquie), Salif Sané (Shalke 04, Allemagne).

Milieux : Sidy Sarr (Nîmes, France), Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Joseph Lopy (Sochaux, France).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Mame Baba Thiam (Fenerbahce, Turquie), Opa Nguette (Metz, France), Sada Thioub (Angers, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

Maroc: Installation de la consule honoraire de Côte d’Ivoire à Agadir

Mme Mina El Kerzabi Haïdara a été investie, vendredi, en tant que consul honoraire de Côte d’Ivoire à Agadir, au sud du Maroc, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence notamment du wali de la région Souss-Massa, Ahmed Hajji et l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Royaume, Idrissa Traoré.Intervenant à cette occasion, le diplomate ivoirien a mis en exergue les relations historiques solides liant le Maroc et la Côte d’Ivoire, qui représentent un excellent modèle de coopération sud-sud.

Il a fait remarquer que l’ouverture du consulat honoraire ivoirien à la Capitale du Souss, se veut un moyen pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays, rappelant par la même occasion, les différentes visites effectuées par le Roi Mohammed VI dans ce pays africain frère.

« Ce nouveau consulat, qui est le 7è établissement de notre réseau diplomatique au Maroc, vise à décentraliser la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Royaume », a-t-il indiqué, relevant la nécessité pour les régions de s’impliquer davantage dans le renforcement de relations bilatérales.

Pour sa part, Mme El Kerzabi Haïdara s’est dite honorée de cette nomination, précisant qu’elle œuvrera à renforcer les relations entre l’axe Agadir-Abidjan et les liens de fraternité et de coopération entre les deux pays.

Chef d’entreprise, Mme Mina Elkerzabi Haïdara s’est installée depuis 1993 en Côte d’Ivoire où elle a tracé sa carrière. Son activité professionnelle est diversifiée, mais l’on retiendra surtout son travail au sein de la Chambre de commerce et d’industrie maroco-ivoirienne en tant que vice-présidente.

Depuis presque 28 ans, Mme Haïdara est l’exemple d’une femme africaine aux multiples talents, bien intégrée, respectée et activement engagée pour le rapprochement et la consolidation des liens d’amitié et de fraternité maroco-ivoirienne. Ces qualités lui ont permis de devenir une figure incontournable de la Côte d’Ivoire au Maroc et du Maroc en Côte d’ivoire.

Mme Mina Elkerzabi a été décorée en 2016 en tant que Chevalier de l’Ordre du Mérite Ivoirien. Elle a également remporté le prix Saphira Awards pour l’entrepreneuriat des femmes marocaines à travers le monde deux années d’affilée, en 2016 et 2017.

La Somalie publie son nouveau calendrier électoral

La Commission électorale en Somalie a révélé les détails d’un nouveau calendrier des élections, avec des scrutins parlementaires prévus vers la fin de cette année et le vote pour la présidentielle au début de l’année prochaine, a rapporté APA vendredi.Les détails du calendrier électoral ont été convenus après plusieurs réunions entre des responsables du gouvernement fédéral de Somalie (FGS) dirigés par Mohamed Abdallahi Farmajo et les Etats membres de la Fédération (FMS).

Selon une déclaration conjointe publiée jeudi, les dirigeants des cinq gouvernements régionaux du Puntland, Galmudug, Hirshabelle, Sud-Ouest et Jubbaland ont accepté de former des comités électoraux et des circonscriptions électorales.

« Le Comité national de résolution des conflits, qui sera formé avant les élections, comprendra 21 membres », a indiqué le communiqué de la Présidence à Mogadiscio. Selon les termes de l’accord, neuf membres du comité seront nommés par le FGS tandis que 12 seront nommés par les FMS.

« Le comité s’assurera que le quota de 30% alloué aux femmes dans les chambres législatives sera respecté », a-t-il ajouté.

Mogadiscio sera le siège opérationnel du comité, mais les sous-comités seront basés dans toutes les circonscriptions électorales.

KKB auditionné par le Conseil de discipline du Pdci sous une forte escorte policière

Kouadio Konan Bertin (KKB), un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), candidat indépendant à la présidentielle du 31 octobre 2020, a été auditionné vendredi par le Conseil de discipline de sa formation politique, sous une forte escorte policière.Arrivé autour de 11h GMT  (heure locale) au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, KKB, ex-président de la jeunesse du parti, visiblement décontracté, était escorté par une dizaine de policiers et quelques partisans. 

Avec de petits sourires au coin des lèvres, il donnait l’air de quelqu’un qui avait abordé la rencontre dans un élan de sûreté. Le Pdci, laissera-t-il entendre est sa « maison » dans un échange à sa sortie d’audition.

Dans la cour, l’atmosphère était peu tendue. L’ex-leader de la jeunesse du Pdci a essuyé une injure d’un militant très remonté de sa candidature. Il est reproché à KKB de jouer le jeu du Rhdp, le parti au pouvoir, pour « déstabiliser » le Pdci à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Sa candidature déplaît ostensiblement à sa famille politique. Après le rejet de son dossier au sein du Pdci, il a jugé bon de faire cavalier seul en se présentant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en indépendant.  

Face à la presse, le 7 juillet 2020, KKB a soutenu ne pas être à la solde du pouvoir, mais s’est présenté à la convention d’investiture du candidat du Pdci pour la présidentielle d’octobre 2020,  parce que son pays « n’a nul besoin d’un pauvre remake des affrontements passés ». 

Sa candidature va à l’encontre des décisions du Bureau politique du Pdci, instance suprême du parti. Il est interdit à tout candidat à la Convention d’investiture de se présenter à l’élection du président de la République s’il n’est pas retenu. Pour le parti, KKB ne respecte pas cette disposition.  

M. Kouadio Bertin, déclaré éligible le 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel, figure parmi les quatre candidats retenus sur 44 candidats. Candidat malheureux à la présidentielle de 2015, il compte s’appuyer sur des militants du Pdci, ce qui fâche son parti. 

Côte d’Ivoire: prorogation de la suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 14 octobre prochain

Le ministère ivoirien de l’Administration du territoire et de la décentralisation ainsi que celui de la sécurité et de la protection civile ont prorogé, dans un arrêté interministériel , la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique en Côte d’Ivoire jusqu’au 14 octobre prochain, a appris APA vendredi de source officielle.« En vue de prévenir les troubles à l’ordre public, la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique, sur toute l’étendue du territoire national, est prorogée jusqu’au 14 octobre 2020», mentionne l’article 1 de cet arrêté interministériel. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, ajoute l’article 2,  relèvent du régime de la déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur, et demeurent soumis au droit commun, dans le respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. 

« Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 1 ci-dessus sont passibles de poursuites judiciaires», souligne par ailleurs, le document en son article 3. C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique dans le pays autorisant toutefois les rassemblements dans les enceintes closes. 

Cette décision de l’exécutif ivoirien est intervenue au lendemain de plusieurs manifestations politiques dans le pays qui ont occasionné des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Le climat politique est délétère en Côte d’Ivoire à quelques semaines de l’élection présidentielle qui est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique signent une feuille de route pour la coopération en matière de défense

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique ont signé, vendredi à Rabat, une feuille de route pour la coopération en matière de défense destinée à renforcer l’engagement dans le partenariat stratégique bilatéral.Cette feuille de route décennale (2020-2030), signée par le ministre délégué marocain chargée de l’administration de la défense, Abdellatif Loudiyi et le secrétaire d’Etat américain à la défense, Mark Mark Esper en présence du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, vise à affirmer la relation durable entre les deux pays et soutenir les objectifs de sécurité communs.

S’exprimant à cette occasion, le ministre marocain des affaires étrangères a rappelé que les relations entre Rabat et Washington se sont adaptées aux nouvelles menaces sécuritaires à savoir le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité transnationale, la cybercriminalité et toutes sortes de trafic illicite.

Selon lui, « la lutte contre le terrorisme et les menaces transnationales est un élément tout aussi important pour relever les défis de sécurité communs », ajoutant que le partage des renseignements, la participation à la coalition contre Daech, le rôle du Maroc en tant que chef de file dans le Forum mondial de lutte contre le terrorisme et les opérations de sécurité conjointes, démontrent la force de notre coopération ininterrompue et élargie ».

Le ministre a souligné que les exercices militaires conjoints font partie intégrante du succès des relations bilatérales et ont consolidé la contribution du Maroc en tant qu’allié de la défense des États-Unis principalement en Afrique, citant l’exemple de l’opération « lion africain » le plus grand exercice militaire conjoint américain en Afrique.

Cette feuille de route pour la coopération en matière de défense, a-t-il poursuivi, est pertinente à plusieurs niveaux. Elle intervient dans un contexte marqué par les menaces croissantes et les défis en constante évolution. Elle reflète aussi le leadership audacieux et proactif des deux pays qui cherchent à promouvoir un monde plus sûr, a estimé M. Bourita.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain à la Défense a salué la conclusion de cette convention avec un pays « ami de longue date des Etats-Unis ».  Il a rappelé que le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis.

« Le Royaume du Maroc est un pays leader en matière militaire. Cet accord trace effectivement une feuille de route pour consolider la coopération bilatérale », a-t-il souligné.

Peu avant dans la journée, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a été reçu respectivement par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif  Loudiyi et le Général de Corps d’Armée, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) sur hautes instructions royales.

Un communiqué de l’État-major général des FAR précise que les deux responsables ont examiné les différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense nationale, ainsi que les perspectives de leur développement.

Ils ont exprimé à cette occasion leur satisfaction quant à la solidité, l’excellence, la durabilité et le dynamisme de la coopération bilatérale, reflet des relations privilégiées et du partenariat stratégique qui lient les États-Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc.

A ce titre, les deux responsables se sont mis d’accord sur une coopération militaire entre les forces armées des deux pays, axée sur la consolidation des objectifs de sécurité communs, notamment, l’amélioration du degré de préparation militaire, le renforcement des compétences et le développement de l’interopérabilité des forces.

Passeport numérique de santé africain : le défi de la protection des données personnelles

Dans une perspective de reprise des activités des transports aériens et du tourisme post-Covid, AfricanPerformance Institute (Api) s’est penchés, lors d’un webinair, sur la question de la protection des données à caractère personnel dans le cadre de l’institution éventuelle d’un passeport numérique de santéLa crise de la pandémie de la Covid-19 a entraîné des bouleversements dans toutes les activités économiques. À l’heure de la relance des économies, l’équation de la mobilité des personnes reste un sujet complexe sur lequel les États prennent des mesures certes concertées, mais pas toujours cohérentes. Le webinaire organisé par African Performance Institute (Api) était une occasion pour les experts de plancher sur les solutions innovantes avec le digital en vue d’offrir aux Africains la possibilité de circuler plus librement à l’intérieur du continent. C’est à ce titre que le projet d’institution d’un passeport numérique de santé a été au cœur des échanges de cette rencontre virtuelle qui a enregistré la participation d’Amira Elfadil Mohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, Ibrahima Nour Eddine Diagne, président d’African Performance Institute (Api) et Administrateur Général de Gainde 2000, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal et Oumar KhassimouDia, Directeur des transports aériens du Sénégal. La modération des débats a été assurée par Mme Léocadie Ebakisse de Talent’s Awake. Même si le projet a été jugé pertinent, des réserves ont été émises sur l’utilisation des données des voyageurs. 

 L’Ivoirien Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, soutient que ce projet numérique doit permettre aux touristes de voyager et de séjourner sans être inquiétés durant la pandémie. Il estime qu’avec ce passeport numérique de santé, les voyageurs et les compagnies aériennes auront l’assurance de transporter en toute sécurité des passagers sans Covid-19. Il note, cependant, des défis à relever pour réaliser cette ambition comme la protection des données personnelles sur les smartphones où seront stockées les informations sanitaires des voyageurs. Il regrette que sur les 55 pays du continent, seuls 12 pays ont signé la convention de l’Union africaine (Ua) sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. Sur ce nombre, six ont ratifié ladite convention. A son avis, pour arriver à un système qui puisse protéger les données personnelles, forcément il faut un cadre réglementaire harmonisé au niveau des Communautés économiques régionales comme la CEDEAO ou la SADEC. « La mise en place d’un environnement réglementaire sous régional est d’autant plus importante pour régir cette initiative à travers l’Union africaine. Cela permettre d’agir avec les autres endroits du monde comme l’Europe ou les USA », a plaidé M. Koné. Intervenant sur la question, Amira ElfadilMohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, rappelle que l’institution d’un passeport numérique de santé n’est pas une nouvelle idée. Elle appelle, toutefois, à travailler à la mise en place d’une infrastructure robuste capable de supporter ce projet.

 Sur la question de la protection des données personnelles, l’initiateur du webinaire, le président d’African Performance Institute (Api), Ibrahima Nour Eddine Diagne, se montre mesuré. « Il faut avoir une bonne balance pour peser les coûts et les opportunités. Sur les questions de souveraineté numérique et de protection de données, nos États doivent être opportunistes. Ils doivent les mettre en avant quand il faut se protéger et les ignorer lorsqu’ils ont beaucoup à gagner », déclare M. Diagne. À son avis, le numérique a un grand rôle à jouer dans la sortie de cette crise. Il observe que partout où il y a eu continuité d’activités, celles-ci ont reposé totalement ou partiellement sur le numérique et le digital. Les questions que les Africains doivent se poser à ce stade, dit-il, c’est quel contrôle doivent-ils avoir sur ce digital. Le président d’Api relève que le secteur sanitaire, longtemps relégué au second plan dans les priorités des transports aériens, est devenu un nouvel enjeu pour le digital. Selon lui, l’institution d’un passeport numérique santé africain, qui va prendre en compte toutes les contraintes et intégrer les laboratoires agréés et non agréés, doit faire l’objet de réflexion pour les Africains afin de permettre au continent de se préparer aux prochaines crises.« Aujourd’hui, on a les capacités de construire, sur le plan technologique, des initiatives comme le passeport numérique de santé. Tout le monde sait qu’une crise sanitaire à portée internationale est possible. C’est un sujet sur lequel, nous Africains, nous devons y réfléchir pour construire quelque chose qui convienne à notre continent et soit interopérable avec ce qui se fait ailleurs dans le monde », a soutenu le président d’API. 

 A la question de savoir : dans le contexte actuel à qui pensez être capable d’apporter des solutions concrètes ? Les réponses coulent de source : 67% des auditeurs pensent que les solutions doivent venir aux Etats et aux gouvernements, 12% aux institutions, 18% aux acteurs privés et 3% aux associations. Dans sa synthèse sur ce point, la modératrice,Mme Léocadie Ebakisse trouve nécessaire d’avoir un mixte entre les gouvernements et les acteurs privés qui permettra de passer ce cap à condition que chacun de ses acteurs fasse une démarche de réflexion individuelle sur sa manière de collaborer avec les autres acteurs du marché et de trouver desalliances qui soient probantes. De son côté, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), relève que les obligations de visa pour les Africains sont assez difficiles, et la crise a encore rendu la situationbeaucoup plus complexe. « Les vols se sont raréfiés, les consulats fermés, certains pays devenus inaccessibles. En plus, il y a des exigences sanitaires comme le certificat test coviddemandé par le pays destinataire et la compagnies aérienne », déplore M. Bekele. 

 Dans son intervention, Oumar Khassimou Dia, Directeur des transports aériens du Sénégal, confie que ses équipes se sont penchées sur la question du passeport numérique de santé qui, rappelle-t-il, vise deux objectifs : s’assurer que le passager voyage sans Covid et avoir une meilleure prise en charge par les médecins locaux. « Ce passeport pourrait avoir un intérêt certain si toutes les dispositions de protection de données personnelles sont prises en compte. Il permettra de redonner confiance aux voyageurs », a soutenu M. Dia. Son collègue, Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal rassure qu’en dépit de cette situation sanitaire et les exigences des protocoles, la compagnie compagnie nationale sénégalaise reprend progressivement ses activités avec des vols Dakar-Paris, Dakar-Marseille, Dakar-Milan. Il s’est réjoui également de l’harmonisation de certains protocoles que partagent l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Association internationale du transport aérien (IATA).  

 

Covid-19: Le président zimbabwéen souhaite bon rétablissement à Trump

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a souhaité vendredi, bonne chance au président américain Donald Trump qui a été testé positif au coronavirus.Dans un message Twitter, Mnangagwa s’est dit confiant que Trump et son épouse Melania vont vaincre la maladie qui a infecté à ce jour plus de 34,5 millions de personnes dans le monde depuis le début de l’année, dont 7,5 millions pour les Etats-Unis.

« Mes meilleurs vœux au président Trump @realdonaldtrump et à la Première Dame @FLOTUS pour qu’ils se remettent complètement de la Covid-19 », a déclaré Mnangagwa.

Les Trump ont annoncé vendredi qu’ils avaient été testés positifs au virus et qu’ils étaient en train de récupérer en quarantaine.

Le PM soudanais à Juba pour la signature d’un accord de paix historique

Le Premier Ministre soudanais Abdalla Hamdok s’est envolé pour Juba, la capitale du Soudan du Sud, pour prendre part à la signature historique d’un accord de paix avec les milices qui s’activent dans le pays.Hamdok a quitté Khartoum vendredi et s’entretiendra avec les représentants des mouvements rebelles soudanais qui sont déjà à Juba pour la cérémonie.

Le gouvernement soudanais espère que la signature mettra fin à des décennies de violence armée à travers le pays.

Une série de guerres font rage au Soudan depuis des années, voire des décennies, mais un accord de paix final le mois prochain devrait mettre un terme définitif aux multiples conflits du pays, à en croire les indications fournies par les médiateurs.

Selon une équipe de médiateurs impliqués dans les pourparlers de paix initiaux qui se sont déroulés à Juba en août derniers, les principaux protagonistes des conflits sont sur la bonne voie pour un accord historique qui mettrait fin à toutes les formes d’hostilité.

Le vice-ministre sud-soudanais de la Défense, Ruben Malek, qui est fait partie de l’équipe de médiation, a partagé cet optimisme avec les journalistes.

Il a suggéré que le 3 octobre serait un moment décisif pour le Soudan, étant donné la signature prévue d’un accord historique devant mettre un terme à toutes les guerres et instaurer une paix complète.

D’ores et déjà, les autorités de Juba ont attiré l’attention des dirigeants de la région sur cette date imminente, les invitant à assister à la cérémonie de signature de l’accord.

Depuis que le gouvernement de transition a pris le contrôle du Soudan, il a tendu la main à des factions rebelles disparates dispersées dans toutes les régions de ce vaste pays en vue de conclure « la mère de tous les accords » qui mettraient enfin un terme à des décennies de guerre.

Selon Malek, quelque chose d’inhabituel s’est produit pour arriver à ce qui semblait irréalisable il y a quelques mois. « La particularité de cette médiation est que ce sont les Soudanais qui règlent eux-mêmes leur problème. Notre rôle est simplement de prodiguer des conseils et de donner de l’expérience, mais ils ont négocié leur accord », a déclaré M. Malek.

Le Soudan du Sud, pays natal de Malek a été en proie à ces conflits alors qu’il faisait encore partie du Soudan jusqu’en juillet 2011. La guerre pour l’indépendance a duré près de vingt ans avant que le Soudan du Sud ne devienne la plus jeune nation du monde. Mais d’autres conflits, pour la plupart étroitement liés se sont poursuivis au Soudan, notamment au Darfour occidental, avec des guerres de nature tribale.

Alors que toutes les autres milices armées prennent le train en marche pour la paix, la seule tache dans cette heureuse perspective est peut-être le Mouvement de libération du Soudan d’Abdu Al Wahid Mohamed Al Nuor, qui a jusqu’à présent refusé de souscrire à l’esprit de la longue et quête ardue d’une paix définitive.

Ce n’est qu’en les convaincant de prendre le « train de la paix » que les pourparlers soudanais visant à mettre fin à ses conflits seront une affaire inclusive, a averti Malek.

Les nombreuses personnes déplacées à travers le Soudan ne peuvent pas attendre.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

La prolongation des mesures restrictives anti-Covid-19 au niveau de Casablanca, le développement du “Made in Morocco” et la question de la recherche scientifique sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Economiste+ rapporte que le gouvernement a décidé, jeudi, la prorogation de la mise en oeuvre des mesures décidées dans la préfecture de Casablanca le 7 septembre dernier, pour une deuxième période supplémentaire de 14 jours à partir du lundi 5 octobre.

Cette décision intervient suite aux conclusions des opérations de suivi et d’évaluation régulières effectuées par les comités de veille et de suivi de la préfecture de Casablanca, et en tenant compte des recommandations de la Commission scientifique spécialisée sur la nécessité de poursuivre les mesures nécessaires pour faire face à la propagation du coronavirus (Covid-19), indique un communiqué du gouvernement, cité par le quotidien.

Durant cette période, précise le gouvernement, les mesures prises auparavant seront maintenues sauf pour les établissements et instituts d’enseignement, qui ouvriront leurs portes à partir du 5 octobre pour une reprise des études dans l’ensemble des cycles et niveaux, en mode présentiel pour les apprenants dont les tuteurs ont opté pour ce mode. La reprise des études se fera dans le respect des mesures préventives décidées, et en veillant au suivi continu de la situation sanitaire dans l’ensemble de ces établissements, et à la prise des mesures nécessaires selon l’évolution de la situation épidémiologique, indique la même source.

+Aujourd’hui le Maroc+ estime qu’en cette période de crise sanitaire et économique, le salut peut provenir du développement du «made in Morocco», notant que certains grands groupes marocains ont déjà parcouru un chemin important.

C’est le cas pour le Groupe OCP qui vient de lancer sa filiale « OCP – Maintenance Solutions » spécialisée dans le développement de solutions hardware et software «Made in Morocco» et qui opère dans les interventions et expertise de pointe en maintenance industrielle, poursuit le journal, relevant qu’il est urgent et important aujourd’hui que d’autres groupes marocains s’inspirent de ce modèle. Notre proximité avec de grands pays consommateurs, notamment en Europe, peut bien faciliter les choses, insiste-t-il, faisant savoir que “le temps est venu pour que notre industrie voie plus grand”.

Sur un tout autre registre, +l’Opinion+ relève que la recherche-développement doit une fière chandelle à la pandémie du Coronavirus pour l’avoir mise au cœur du débat national, faisant ainsi ressortir son importance stratégique en matière de sécurité sanitaire, mais aussi en matière d’autonomie industrielle, de compétitivité économique et commerciale ou encore en matière d’enseignement. Le Maroc a longtemps tergiversé en la matière, accusant un énorme retard qui le situe en queue de peloton des nations qui investissent le plus en la matière, fait observer la publication, expliquant que l’Etat n’en est pas l’unique responsable puisque le privé, lui aussi, semble retenir son élan en contribuant chichement la R&D.

Cet état des lieux de la R&D au Maroc requiert la mise en place d’un plan de refonte du modèle de développement où la pierre angulaire serait le partenariat public-privé, conjugué avec la coopération internationale, souligne l’auteur, ajoutant qu’ « une réelle politique de développement de la recherche constitue en outre un solide rempart contre la fuite des cerveaux à l’étranger ».

Economie, religion et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la stratégie de relance économique de l’Etat, du Magal de Touba (centre) et des rencontres amicales de l’équipe nationale de football.Vox Populi explique « comment l’Etat compte s’y prendre » pour relancer l’économie sénégalaise fortement impactée par le coronavirus. Ce journal rapporte que « le Sénégal a décidé, au-delà de mener des réformes dans les secteurs porteurs de croissance consignés dans le Plan d’actions prioritaires ajustés et accélérés (Pap 2A), de réduire les importations, propulser la production locale et booster le secteur privé ».

Cité par EnQuête, Amadou Hott, le ministre de l’Economie, affirme que « l’objectif est de remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte par une démarche inclusive ». M. Hott a pointé, dans les colonnes de L’AS, « les insuffisances du Code des marchés publics », non sans soutenir que le Sénégal « ne va pas se développer si un projet dure trois ans parce que tout simplement les gens ne sont pas d’accord sur un appel d’offres ».

A en croire Le Quotidien, le ministre de l’Economie tente de traduire en actes la conviction du président Macky Sall selon qui, il n’y aura « pas d’argent » si des « réformes » profondes ne sont pas menées en urgence.

Pour sa part, Sud Quotidien évoque les préparatifs du Magal de Touba (prévu mardi prochain), commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride. En visite hier jeudi dans la cité religieuse, Abdoulaye Diouf Sarr et Serigne Mbaye Thiam respectivement ministre de la Santé, et ministre de l’Eau et de l’Assainissement publique « ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’état d’exécution de leurs engagements ».

L’approvisionnement en eau potable est l’un des principaux axes d’intervention de l’Etat prêt, note L’Observateur, à fournir le liquide précieux à au moins « cinq millions de pèlerins ». Dans Le Soleil, M. Sarr s’est exprimé sur la tenue de ce rassemblement religieux dans un contexte de crise sanitaire mondiale : « Nous pensons que le respect (des mesures barrières) sera de mise. Nous sommes rassurés par ce que nous avons vu et entendu ». Poursuivant dans Libération, ce dernier indique que le Khalife général des Mourides, respectueux des gestes barrières, « a donné une leçon à tous les Sénégalais qui doivent suivre son exemple ».

En sports, Stades analyse la liste du sélectionneur Aliou Cissé qui compte « cinq nouveaux et (autant) de revenants ». Les Lions affronteront en match amical, courant octobre, le Maroc et la Mauritanie. Parmi les nouveaux joueurs de la tanière, signale WalfQuotidien, il y a le défenseur Ousseynou Bâ, le milieu de terrain Joseph Lopy et les attaquants Boulaye Dia et Mame Baba Thiam.

Aliou Cissé convoque 25 Lions contre le Maroc et la Mauritanie

Le sélectionneur des Lions du Sénégal de football a publié jeudi soir une liste de 25 joueurs, dont six nouveaux, pour les matchs amicaux du 9 et 13 octobre prochain.Près d’un an après le dernier match de l’équipe nationale, le technicien sénégalais a décidé d’injecter du sang neuf dans la Tanière. Le gardien Bingourou Kamara, le défenseur Ousseynou Ba, les milieux de terrain Joseph Lopy et Pape Cheikh Diop ainsi que les attaquants Mame Baba Thiam et Boulaye Dia sont les nouvellement appelés par Aliou Cissé pour affronter respectivement les Lions de l’Atlas et les Mourabitounes. 

Le choc Maroc-Sénégal se tiendra à Rabat tandis que le derby sénégalo-mauritanien aura lieu à Thiès, à 70 km de Dakar.

Kamara et Dia, nés en France, ont ainsi choisi de représenter le pays de leurs parents. Le premier est un portier prometteur mais pas titulaire avec Strasbourg, tandis que le second est indiscutable au front de l’attaque rémoise.

Le Sochalien Lopy, formé à l’Académie Diambars avant de s’expatrier en France, a connu les sélections de jeunes du Sénégal. Ousseynou Ba est aussi passé par la formation des clubs traditionnels. Il a fait un passage remarqué la saison dernière, en Ligue Europa, en compagnie de son compatriote Pape Abou Cissé dans l’axe de la défense d’Olympiakos.

Pape Cheikh Diop, né au Sénégal mais qui a joué pour l’Espagne en U19, avait tardé à se décider sur sa carrière internationale. Il avait même un temps écarté l’idée de jouer pour son pays d’origine, faisant un clin d’œil à son pays d’adoption. Mais son parcours tourmenté dans ses différents clubs a semblé avoir amoindri ses chances de rejoindre la Roja.

La sélection de Mame Baba Thiam, né au Sénégal, symbolise pour sa part une récompense de ses performances de ces dernières années. En 2019, ce grand voyageur a réussi une saison pleine avec Kasımpaşa SK avant de signer en août dernier un contrat de trois ans avec Fenerbahce, l’un des clubs les plus huppés du championnat turc.

En plus de ces nouveaux, on assiste aux retours du gardien Clément Diop et de l’attaquant Opa Nguette. L’ossature de l’équipe est toutefois maintenue, avec les classiques Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou encore Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté et Ismaila Sarr.

En revanche, l’ex-gardien dijonnais Alfred Gomis, récemment transféré à Rennes, ne fait pas partie de la liste, de même que Moussa Wagué, Pape Alioune Ndiaye, Mamadou Loum Ndiaye, Keita Baldé ou Mbaye Niang. Si ce dernier est en instance de transfert, Keita Baldé, Wagué et Ndiaye viennent tous de changer de clubs.

Pour raison de la pandémie de Covid-19, la Fédération sénégalaise n’a pas organisé la traditionnelle conférence de presse pour permettre au sélectionneur de présenter sa liste et commenter ses choix. 

Voici la liste des joueurs appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France), Clément Diop (Impact Montréal, Canada).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé (Olympiakos, Grèce), Lamine Gassama (Göztepe, Turquie), Salif Sané (Shalke 04, Allemagne).

Milieux : Sidy Sarr (Nîmes, France), Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Joseph Lopy (Sochaux, France).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Mame Baba Thiam (Fenerbahce, Turquie), Opa Nguette (Metz, France), Sada Thioub (Angers, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

L’appui du Maroc à la RCA ne s’est jamais démenti (ministre marocain des AE)

L’appui du Maroc à la République Centrafricaine (RCA) ne s’est jamais démenti, même au plus fort de la crise dans ce pays, a affirmé, jeudi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à l’occasion de la deuxième réunion ministérielle dédiée à la RCA, en marge de la 75è session de l’Assemblée générale des Nations-Unies.Le Maroc, qui assure la présidence de la configuration République Centrafricaine de la Commission de la consolidation de la paix de l’ONU, entretient des « relations historiques » avec la République Centrafricaine, et ces liens continuent de se renforcer au fil des années, « grâce à un partenariat solidaire, concret et multiforme », a-t-il souligné lors de cette réunion co-présidée par le président de la RCA, Faustin Archange Touadéra, le président de la Commission de l’Union Africaine, Mouassa Faki Mahamat, et le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo.

Le ministre a rappelé que le Royaume a été le premier pays à envoyer ses casques bleus sous la bannière de l’ONU, et ce, avant même la création de la mission onusienne de paix en RCA, la MINUSCA, précisant qu’aujourd’hui, près de 750 hommes et femmes sont déployés au sein de cette mission, et jouissent de la confiance et du respect des populations locales.

« Le Maroc restera, comme il l’a toujours été, aux côtés du Gouvernement et du Peuple de la République Centrafricaine sœur dans sa quête résolue de stabilité et de prospérité durables », a assuré M. Bourita, lors de cette rencontre de haut niveau tenue trois mois avant l’organisation des élections présidentielles et législatives et plus d’un an et demi après la signature de l’Accord politique pour la paix et la stabilité en RCA (APPR), le 06 février 2019.

La réunion ministérielle a aussi eu pour objectif de faire le point des progrès réalisés dans la mise en œuvre de cet Accord politique, d’échanger avec tous les partenaires sur les principaux défis qui restent à relever et de souligner l’importance des interventions dans les domaines de développement et de l’action humanitaire, indispensables pour pérenniser les efforts de paix et de stabilisation.

Le ministre marocain a souligné que la Configuration République Centrafricaine demeure mobilisée pour soutenir le gouvernement centrafricain, dans ses efforts de consolidation de la paix, précisant que depuis la dernière réunion de Haut niveau du 26 septembre 2019, les travaux de la Configuration se sont focalisés principalement sur la préparation des élections et la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Et d’ajouter que la Configuration continuera à mobiliser et plaider pour les autres aspects importants du processus électoral à venir, notamment la nécessité d’assurer une sécurité optimale afin de permettre aux centrafricaines et centrafricains en âge de voter, de s’acquitter de leur devoir dans les meilleures conditions.

Il faudra, en outre, continuer à mobiliser les bailleurs de fonds, les partenaires de la RCA ainsi que les pays voisins, afin de garantir le vote des personnes déplacées et des réfugiés, qui constituent une part non négligeable des votants, a plaidé le ministre.

« La réussite des prochaines échéances électorales est un véritable défi, de par ses dimensions politique, sécuritaire, financière et sanitaire. C’est pourquoi toute la communauté internationale, ainsi que les bailleurs de fonds, sont plus que jamais appelés à se mobiliser pour financer les 9 millions de dollars qui manquent toujours et, ainsi, permettre ensemble la tenue des élections dans un environnement apaisé », a insisté M. Bourita.

Evoquant, par ailleurs, la situation humanitaire en RCA qui a été impactée par la COVID-19, le ministre a noté que le pays requiert un engagement renouvelé de la communauté internationale pour pallier au gap de financement urgent du plan de réponse humanitaire.

Lancement d’un projet pour stopper la dégradation de la forêt classée de Goin-Débé dans le sud-ouest ivoirien

Un projet d’aménagement dont l’objectif est de stopper la dégradation de la forêt classée de Goin-Debe dans le sud-ouest ivoirien, a été lancé jeudi à Abidjan par le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce projet dénommé « Élaboration du plan d’aménagement de la forêt classée de Goin-Débé » , constitue le démarrage d’un processus qui vise à préserver à terme, une série de forêts classées de catégorie 3 ( forêt classée ayant été dégradée à plus de 75%) dans le sud-ouest ivoirien, dont les forêts classées de  « Haute Dodo» et de «Rapide Grah».

 « Le plan d’aménagement qui va être rédigé marquera une étape importante dans le développement forestier en Côte d’Ivoire. Il devra être pour cela innovant et prendre en compte toutes les thématiques majeures en vigueur en matière de la foresterie moderne en adéquation avec la situation particulière de la Côte d’Ivoire afin de servir de modèle pour les forêts classées de catégorie 3», a expliqué dans une allocution par visioconférence Martial Mé Kouamé, le directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien des Eaux et forêts.

 Selon lui, ce projet apparaît comme « l’occasion unique » de stopper le processus de dégradation avancée de nos forêts, notamment, les forêts classées de catégorie 3. « Il s’agit à travers ces plans d’aménagement de Goin Débé, Haute Dodo et Rapide Grah, programmés et planifiés comme des projets pilotes et qui seront bientôt disponibles, de définir avec l’ensemble des parties prenantes, les zones de sauvegarde environnementale et sociale pouvant accueillir et stabiliser le flux de populations présentes à l’intérieur des forêts classées », a également fait savoir M. Kouamé. 

Avant lui, Kouablan François, le directeur de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable a indiqué, à son tour,  que cette initiative s’inscrit dans le cadre des activités clés du Projet d’investissement forestier ( PIF) de la Côte d’Ivoire. 

« Le PIF s’est engagé à réaliser les plans d’aménagement participatif et innovant des forêts classées de Goin-Débé, de Haute Dodo et de  Rapide Grah», a dit M. Kouablan. 

Poursuivant, il a réitéré le soutien du gouvernement ivoirien à cette initiative appelant l’opérateur de mise en oeuvre de ce projet , notamment, le cabinet PROFOREST,  à respecter le délai requis de sept mois pour achever l’élaboration de ce plan d’aménagement. 

Après la forêt classée de Goin-Débé, des plans d’aménagement seront également élaborés pour les forêts classées de Haute Dodo et de Grah Rapide ( sud-ouest ivoirien), une initiative dont l’un des  principaux objectifs,  est de contribuer à la restauration du couvert forestier ivoirien.

Nigeria : le président Buhari appelle à la réconciliation nationale

Le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé à une réconciliation nationale sincère qui éliminera les perceptions anciennes et dépassées qui n’existent pratiquement plus.Dans son adresse à la nation diffusée jeudi à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Nigeria, Buhari a souligné qu’une réconciliation est nécessaire car la nation a toujours mis l’accent sur les « de faille artificielles » qu’on a « laissé inutilement s’envenimer ».

 Il a déploré que des institutions telles que la fonction publique, la police, le système judiciaire, l’armée, aient toutes souffert d’un déclin général. 

Le président Buhari a exhorté les Nigérians à continuer de faire ce qui est juste pour promouvoir l’unité et la compréhension entre les divers groupes ethno-religieux du pays afin d’atteindre les objectifs souhaités de construction de la nation.

 « Chers Nigérians, notre histoire a montré que nous sommes des gens qui ont la capacité de vivre en paix les uns avec les autres. Chers Nigérians, pour réaliser la grande nation que nous désirons, nous devons consolider notre force, accroître notre engagement et nous encourager à faire ce qui est juste et approprié même lorsque personne ne nous regarde. Prenons collectivement la résolution de poursuivre notre voyage au-delà des 60 ans en comprenant clairement qu’en tant que nation, nous sommes plus grands ensemble que de petites unités de nationalités. Par la grâce suffisante de Dieu, nous relèverons les défis temporaires actuels », a-t-il déclaré.

 Il a exprimé son optimisme quant au fait que le Nigeria atteindra les objectifs fixés si les citoyens poursuivent collectivement les aspirations de la nation. 

« Il a été démontré à maintes reprises que les Nigérians de la diaspora excellent souvent dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine, des sports, des arts et dans bien d’autres domaines », a-t-il déclaré.

 De même, la créativité, l’ingéniosité et l’esprit d’initiative des Nigérians au pays ont permis de faire reconnaître leurs efforts dans le monde entier.

 « Ensemble, nous pouvons changer notre situation pour le mieux et, plus important encore, nous pouvons faire beaucoup plus pour nous-mêmes et pour notre pays », a-t-il déclaré.

Les compétences numériques de 21 enseignants ivoiriens renforcées

Vingt-et-un enseignants du Lycée Sainte Marie d’Abidjan, formés sur des outils de gestion numérique sociale et en bureautique par le biais de l’ONG ADEI Technology Hub, ont reçu le week-end dernier des certificats, lors d’une cérémonie.La remise des certificats a  eu lieu au siège de ADEI Technology Hub sis à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, où ces 21 enseignants du Lycée Sainte Marie ont reçu leurs certificats suite au renforcement de leurs compétences numériques.

Durant douze semaines, soit trois mois, ces enseignants sélectionnés ont eu droit à deux types de formation. Une première, en présentielle, a porté sur le renforcement des capacités bureautiques axé sur le pack Microsoft office, et une seconde, en ligne, qui a traité des « bases de la programmation HTML et CSS ».  

La formation de ces vingt-et-un enseignants de lycée, financée par l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, est un fruit du partenariat entre ADEI Technology Hub et le Lycée Sainte Marie de Cocody.

La cérémonie de remise de certificats a été rehaussée par la présence de la sénatrice ivoirienne Emilienne Anikpo, de Mme Allou Marie-Christ, proviseur dudit lycée et de M. Tuo Nangalourou, directeur des apprentissages et de l’insertion professionnelle au secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. 

Prenant la parole au nom des bénéficiaires de la formation, M. Boni a salué la « qualité de la formation et des formateurs qui n’ont ménagé aucun effort dans leur rôle de facilitateur, de boussole et de coach », avant de traduire toutes leurs gratitudes aux initiateurs du projet.  

Quant à Mme Allou, proviseur du Lycée Sainte Marie de Cocody, elle a remercié  ADEI Technology Hub pour la formation dispensée aux enseignants de son établissement, tout en les exhortant à transmettre à leur tour cette formation aux 190 membres du personnel et aux 1400 filles que compte le Lycée Sainte Marie.

Intervenant depuis les Etats-Unis par visioconférence, la fondatrice d’ADEI Technology Hub, Mme Odomitchi Anikpo, a tenu à féliciter les enseignants du Lycée Sainte Marie pour leur assiduité et l’engagement qu’ils ont démontré tout au long de cette formation.

Elle s’est réjouie de cette collaboration réussie entre leur deux établissements, tout en déclarant : « pour nous, ce programme permet de réaliser un impact social tant dans l’éducation, la formation de la main-d’œuvre mais également dans l’appui au genre féminin et aux jeunes filles dans leur éducation et leur carrière future ».

Mme  Odomitchi Anikpo a par ailleurs  adressé un merci spécial à l’ambassade des Etats-Unis qui a financé cette formation et qui accompagne sa structure sur plusieurs autres projets de formation en Côte d’Ivoire.  

Créé depuis 2018 par des jeunes Ivoiriens, ADEI Technology Hub s’est donné pour mission de stimuler le développement socio-économique à travers la technologie en renforçant les éléments fondamentaux de l’écosystème entrepreneurial.

Déficits pluviométriques: début de transferts monétaires à 6498 ménages ivoiriens

Des transferts monétaires au profit de 6498 ménages ivoiriens, victimes de déficits pluviometriques, a débuté le 1er octobre 2020, sous la supervision de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, indique une note transmise à APA.La cérémonie de lancement officiel du transfert de ces fonds, par mobile money, d’un montant total de 335 296 800 FCFA, s’est déroulée jeudi à Abidjan-Plateau, en présence du directeur de Cabinet adjoint, M. Bamba Vassogbo, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Adama Coulibaly.  

Ces ménages, identifiés à travers un logiciel dédié et avec le concours de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) ainsi que des communautés villageoises, perçoivent depuis le 1er octobre 2020, un soutien financier octroyé par la Mutuelle panafricaine de gestion des risques ou en anglais, African Risk Capacity (ARC).  

Superviseur de l’ARC en Côte d’Ivoire, M. Jacques Konan Assahoré, directeur général du Trésor ivoirien, a salué les efforts et l’implication effective des différentes parties intéressées dans la mise en oeuvre des phases antérieures, en dépit de quelques perturbations liées à la Covid-19.

Le transfert monétaire vise 6498 ménages considérés comme les plus vulnérables, composés de 32 496 personnes, issues de certaines zones rurales en Côte d’Ivoire, et victimes de déficits pluviometriques. 

« La Côte d’Ivoire reste l’un des membres les plus actifs de la mutuelle, aussi bien par son soutien politique à l’institution que par sa participation aux programmes d’activités annuels », s’est félicité le directeur général de l’ARC, M. Ibrahima Cheikh Diong.  

M. Diong a annoncé que le siège du secrétariat de la mutuelle, établi à Johannesburg, en Afrique du Sud, sera transféré bientôt en Côte d’Ivoire et que ce déménagement marquera une nouvelle phase vertueuse dans le développement et la croissance de l’Institution. 

« Soyez aussi rassurés de notre soutien », a assuré M. Ibrahima Cheikh Diong, qui a d’ailleurs annoncé d’autres décaissements au profit de la Côte d’Ivoire. 

Il a précisé que les ménages bénéficiaires du premier fonds de 335 296 800 FCFA sont issus de neuf départements que sont Bouaké, Béoumi, Sandégué, Niakaramandougou, Katiola, M’Bahiakro, Prikro, Tanda et Zuenoula.

L’objectif de ce projet est de permettre à ces ménages de réaliser des activités génératrices de revenus, suite aux impacts négatifs de la sécheresse dont ils ont été victimes en 2019. 

Cette assistance, soulignera le représentant du ministre, est le résultat de deux polices d’assurance auxquels le gouvernement ivoirien qui a souscrit en 2019 auprès de l’ARC, contre les risques liés au déficit pluviométrique, l’une couvrant le Nord et l’autre, le Centre du pays.   

Citant une étude d’un groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat, il a relevé que « le changement climatique pourrait faire baisser le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire de 2 à 4% ce qui représenterait entre 380 et 770 milliards de FCFA de pertes». 

« Le secteur agricole qui contribue dans une forte proportion à la croissance économique du pays, reste vulnérable aux aléas climatiques», s’est inquiété M. Bamba Vassogbo qui rassuré sur les dispositions prises pour que les fonds reçus soient utilisés effectivement pour la cause des populations affectées, évoquant le suivi-évaluation. 

L’ARC est une institution spécialisée de l’Union africaine créée en 2012, dont l’objectif est d’aider les États membres de l’Union Africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles tels que la sécheresse et les inondations.  L’Institution a été créée par traité, négocié et signé par 33 pays africains dont la Côte d’Ivoire.

Af’Sud : La conservation de l’environnement, une priorité pour Ramaphosa

C’est une nécessité pour tous les pays de préserver l’environnement, suite aux ravages de la pandémie de Covid-19 qui a également détruit la biodiversité dans le monde, a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Ramaphosa s’exprimait lors d’un sommet virtuel sur la biodiversité qui se tenait mercredi, en marge de la 75ème Assemblée générale des Nations Unies à New York.

« La pandémie de coronavirus a gravement affecté la capacité des économies nationales à répondre à des défis tels que la dégradation de l’environnement et les changements climatiques », a déclaré Ramaphosa.

« Mais même si nous accordons la priorité à la relance économique et à la reconstruction, nous devons maintenir notre engagement collectif en faveur de la conservation de l’environnement ».

Selon le dirigeant sud-africain, la conservation de l’environnement était plus importante étant donné qu’il existait des liens étroits entre la destruction de l’environnement et l’émergence de nouvelles maladies mortelles chez l’homme.

« La perte de biodiversité, la déforestation, la perte de terres agricoles, la perte d’habitats pour les animaux et la consommation d’espèces sauvages créent des conditions propices à des maladies infectieuses que nous ne pourrons bientôt plus contrôler.

« L’Afrique du Sud s’engage à collaborer avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement à la mise au point d’outils permettant de suivre l’émergence future de toute zoonose.»

En tant que troisième pays le plus riche en biodiversité au monde, avec des espèces et des écosystèmes uniques que l’on ne trouve nulle part ailleurs, le président a déclaré que son pays était déterminé à préserver l’environnement, conformément à son rôle de signataire de la Convention sur la diversité biologique.

Coronavirus : les projets pétroliers sénégalais pas remis en cause (ministre)

Les projets pétroliers et gaziers du Sénégal ne seront pas remis en cause par la crise de la pandémie du coronavirus a assuré, ce jeudi à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.« Dans nos prévisions et plans, ce qu’on est les premiers barils de pétrole et m3 de gaz en 2023. Les entités sont en train d’investir aux côtés de Petrosen. A moins que le prix du pétrole et du gaz ne chute, mais vraiment drastiquement dans le futur, pour nous il n’y pas de risque que ces projets soient remis en question », a déclaré le ministre de l’Economie. 

A l’en croire, « British Petroleum (entreprise en charge de l’exploitation des gisements) a réaffirmé […] que le Sénégal n’est pas concerné par ses arbitrages, que les projets vont continuer et qu’en 2023, si tout se passe bien, malgré le retard accusé à cause de la crise de la Covid-19, on aura les premiers productions au Sénégal ». 

Amadou Hott s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse sur le Plan d’actions prioritaire ajusté et accéléré du Plan Sénégal émergent (PAP2A) en perspective d’une relance inclusive et résiliente post-Covid de l’économie sénégalaise. 

Lors de cette rencontre, le ministre de l’Economie a rappelé que le PAP2A qui s’appuie sur le triptyque ajuster, accélérer et attaquer, « couvre l’ensemble des secteurs de l’économie nationale, en accordant toutefois une attention particulière aux secteurs prioritaires et de souveraineté ».

Grâce à sa mise en œuvre, le Sénégal devait retrouver le chemin de la croissance dès 2021 avec un bond de l’économie de 5,2 %, puis 7,2 % en 2022. Le taux de croissance devrait, pour la première fois de l’histoire du pays, passer à deux chiffres en 2023, à 13,7 %. Ceci grâce notamment à la mise en production des importants projets pétro-gaziers offshore de Grand Tortue Ahmeyim et Sangomar. 

Abordant les enjeux et défis du PAP2AA, le ministre de l’Economie a indiqué que « le but est d’entretenir notre économie autour des fondamentaux endogènes qui assurent notre souveraineté alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, et qui assure également la protection des groupes vulnérables, la valorisation optimale du capital humain national, le développement du secteur privé, l’industrialisation et l’émergence économique des territoires ». 

Pour ce faire, a souligné Amadou Hott, il faudra « des mécanismes de financements innovants articulés autour des fonds d’amorçage, des fonds de garantie et d’appui pour faire plus de place au secteur privé national ». Cela se fera, selon le ministre, à travers une « mutualisation » des actions et des forces, pour disposer d’une seule base de données de tous ces mécanismes de financement. 

« Cette rationalisation permettra de mieux servir les ayants droit mais aussi d’assurer plus d’efficacité des actions de l’Etat », a fait remarquer M. Hott. 

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a par ailleurs souligné la nécessité pour l’Etat, « dans un avenir proche, à pouvoir compter sur ses propres ressources et à disposer de terroirs plus résilients aux chocs ». Cela devrait notamment permettre au pays de faire face à d’éventuelles mesures protectionnistes en cas de crise.

Pour y arriver, dit-il, « il convient de réviser le modèle de développement, en vue notamment de produire, de plus en plus, ce que l’on consomme dans l’optique d’une souveraineté alimentaire et sanitaire, avec plus d’implication d’un secteur privé national fort et dynamique ». 

Tout ceci devra être accompagné par des réformes fortes, particulièrement dans les domaines de l’agriculture, de l’aquaculture, de l’industrie pharmaceutique et de la digitalisation de l’économie, a-t-il encore dit. 

Il a ainsi  annoncé que le projet de loi devant porter ces réformes sera sous peu présenté en conseil des ministres, en attendant son adoption très probablement à l’Assemblée nationale dans le courant du mois d’octobre. 

« Pour gagner du temps, nos équipes travaillent en parallèle sur les décrets d’application qui sont à 90% finalisés », a révélé le ministre. 

Adopté ce 29 septembre, le PAP 2A nécessite 14 712 milliards de FCFA de financements d’ici à 2023. Il a connu une augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial, avec une contribution attendue du privé à hauteur de 4.770 milliards de francs CFA.

Côte d’Ivoire: le prix du cacao fixé à 1 000 Fcfa/Kg, en hausse de 175 Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi à Yamoussoukro le prix bord champ du cacao pour la campagne 2020-2021 en Côte d’Ivoire, fixé à 1 000 Fcfa le Kg contre 825 Fcfa/Kg la campagne précédente, soit une hausse de 175 Fcfa. »J’ai le très grand plaisir de vous annoncer que nous avons décidé de ne pas baisser les prix aux producteurs (…) et décidé d’augmenter le prix de 825 Fcfa à 1 000 Fcfa le Kg », a dit Alassane Ouattara à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat à Yamoussoukro.

« Nous voulons que le cacao soit l’ami de la forêt, et moi je veux vous dire que je suis votre ami, et vous pouvez compter sur moi », a ajouté M. Ouattara,  sous des salves d’applaudissements de producteurs, d’industriels du chocolat et des acteurs du secteur. 

Il a expliqué que cette augmentation traduit « l’engagement et la détermination » de la Côte d’Ivoire et du Ghana, deux pays cumulant plus de 60% du marché mondial du cacao, d' »améliorer les revenus et le niveau de vie des producteurs ». 

« Cet engagement et cette détermination vont se poursuivre pour s’intensifier à travers des investissements importants dans la recherche, notamment celle visant à éradiquer la maladie du swollen shoot et accroître notre capacité de transformation locale », a assuré M. Ouattara.

Pour lui, cela devrait générer des milliers d’emplois surtout pour les jeunes; si dans deux ans, la Côte d’Ivoire arrive à atteindre 900 000 à 1 million de tonnes avec les deux usines de transformation de fèves de cacao, lancées il y a quelques jours. 

Le président ivoirien a encouragé les industriels de tous les pays à venir investir dans le secteur, soit avec les nationaux ou en filialisation de leur société mère, car « notre objectif est qu’ en 2025, nous puissions transformer 100% du cacao produit en Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, gardent le leadership de la production du cacao à l’échelle internationale. Ces deux pays voisins veulent influer sur le prix plancher, jouant sur l’offre et la demande. Cependant, les changements climatiques peuvent remettre en cause l’accord entre ces deux pays.

Comptant pour « plus de 50% du PIB des exportations, le cacao est le principal produit commercial de la Côte d’Ivoire », premier producteur mondial. Ce produit représente « 15% du PIB du pays et fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens », selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

L’Afrique du Sud rouvre ses frontières aux voyageurs africains

L’Afrique du Sud a rouvert jeudi ses frontières aux voyageurs africains, mettant fin à un confinement de six mois qui visait à freiner la propagation de la pandémie de coronavirus.Le ministre des Relations internationales et de la coopération, Naledi Pandor, a déclaré que la décision de rouvrir les ports d’entrée à ses frères africains visait à faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services entre l’Afrique du Sud et le reste du continent.

« Pour faciliter les déplacements depuis d’autres pays africains, 18 frontières ont été ouvertes. Les voyageurs doivent posséder les documents de voyage pertinents. Et ils seront dépistés pour les symptômes de la Covid-19 à leur arrivée aux ports d’entrée », a déclaré Pandor.

Elle a ajouté : « trente-cinq postes frontières continueront cependant à offrir des services restreints en raison d’une capacité insuffisante de dépistage et de mise en quarantaine ».

Selon les protocoles en vigueur, les navetteurs quotidiens résidant dans les villes transfrontalières et ceux qui viennent de pays voisins – notamment ceux qui ont des permis de travail, les écoliers et les enseignants – seraient autorisés à entrer et sortir du pays à des fins d’éducation et de travail, a déclaré la ministre.

Le dépistage des symptômes de Covid-19 serait en place et, si nécessaire, les voyageurs seraient soumis à la quarantaine et à l’isolement jusqu’à ce qu’ils se rétablissent, a déclaré la ministre.

Elle a ajouté que tous les navetteurs devraient donc observer tous les protocoles tels que le port de masques faciaux, se laver et se désinfecter les mains régulièrement – et respecter les mesures de distanciation sociale pendant la pandémie qui a tué plus de 16.600 personnes depuis son entrée dans la pays en mars dernier.

Le 21 septembre, le président Cyril Ramaphosa a annoncé pour la première fois la réouverture des frontières dans le cadre d’un important paquet visant à alléger les restrictions de confinement de l’économie, passant du niveau 3 au niveau 1.

Université FHB d’Abidjan: la POSEC-CI, une plateforme de syndicats d’enseignants, annonce une grève du 7 au 9 octobre

La Plateforme des organisations et syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-CI) annonce une grève du 7 au 9 octobre 2020 pour exiger Internet à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (publique), ainsi que des bibliothèques numériques et le paiement du reliquat des heures complémentaires. »La Posec-CI appelle les enseignants-chercheurs et les chercheurs à la grève générale dans toutes les universités publiques de Côte d’Ivoire du 7 au 9 octobre 2020″, a déclaré M. Yéo Kanabein Oumar, le président du Conseil d’administration de la Posec-CI, face à la presse.

« Nous entrons en grève pour dénoncer la destruction programmée du système éducatif en général et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en particulier », a fait savoir le président du Conseil d’administration de la Posec-CI. 

L’organisation syndicale revendique une amélioration des conditions de travail par « la mise à disposition de la connexion à Internet, des bibliothèques numériques et le respect du volume horaire nécessaire pour dispenser correctement les cours », a dit M. Yéo. 

Elle réclame en outre le paiement du reliquat de solde des heures complémentaires des enseignants et enseignants-chercheurs au titre des années académiques 2016–2017 et 2017-2018 à l’université Félix Houphouët-Boigny et 2019-2020.

Vu que les enseignants n’auront pas de vacances pour « évacuer trois années universitaires » en continu, la Posec-CI demande le paiement d’une prime spéciale aux enseignants « pour les efforts sans pareil consentis afin de sauver l’année académique 2019-2020 »,  a-t-il soutenu.   

Concernant les heures complémentaires, M. Goré Bi, vice-président chargé des revendications, a déclaré que la Posec-CI dénonce par ailleurs « un traitement discriminatoire et différentiel », souhaitant une « harmonisation » des heures complémentaires dans toutes les universités et grandes écoles publiques.

La Posec-CI qui revendique six organisations syndicales sur sept notamment affiliées à sa plateforme, compte « bloquer toutes les universités » publiques durant ces trois jours de grève. La faîtière qui a rencontré la direction de l’université n’a obtenu satisfaction et envisage d’interpeller la tutelle. 

Le Mali dans l’attente d’un gouvernement de transition

Cinq jours après sa nomination, le Premier ministre Moctar Ouane prend ses marques en vue de constituer l’équipe gouvernementale capable de redresser le Mali.Le temps paraît si long. Pourtant, le Premier ministre du Mali s’active certainement en coulisse à la formation du nouveau gouvernement avec deux impératifs : diversité et efficacité.

Le Mali, à genoux, est un pays à reconstruire en urgence. Ce chantier, comme l’a récemment déclaré le président de la transition Bah N’daw, nécessite l’implication de tous les fils de l’ancien Soudan français. Dans cette perspective, l’ex-ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane doit s’entretenir avec toutes les forces vives de la nation pour voir dans quelles mesures elles peuvent participer à cette mission exaltante.

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), dont les nombreuses manifestations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ont été déterminantes dans le coup d’État du 18 août dernier, va légitimement vouloir jouer les premiers rôles. Le parcours de diplomate de M. Ouane devrait l’aider à négocier avec les différents acteurs afin d’avoir une solide architecture gouvernementale. Une panacée de compétences à même de colmater la brèche et baliser la voie pour l’organisation d’élections générales (législatives et présidentielle) à l’issue de la période transitoire censée durer 18 mois.

C’est tout l’enjeu des prochains jours, voire des prochaines heures. À la croisée des chemins, le Mali ne peut pas se louper sous peine de mettre en péril son existence en tant qu’État et nation. Les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) après le putsch ont montré la fragilité de ce pays tourmenté par la menace jihadiste.

Suite à la désignation d’un civil au poste de Premier ministre, la levée de l’embargo était espérée par les Maliens mais l’organisation régionale se préoccupe des pouvoirs dévolus au vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans la Charte de la transition adoptée au sortir des journées de concertation nationale.

Jusque-là, la version finale de ce document n’est pas rendue publique. Or la Cedeao l’exige pour s’assurer que le chef de la junte, qui a renversé IBK, ne puisse notamment remplacer le président de la transition en cas de vacance du poste. En outre, les chefs d’État ouest-africains réclament la dissolution du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), une structure mise sur pied par les putschistes. Elle a clairement perdu sa raison d’exister selon la Cedeao.

Chakwera appelle à l’approfondissement des liens Zimbabwe-Malawi

Le président Lazarus Chakwera s’est engagé jeudi à œuvrer pour des liens économiques et culturels plus profonds entre le Malawi et le Zimbabwe.S’exprimant lors d’une réunion avec ses compatriotes résidant au Zimbabwe, Chakwera a déclaré qu’il était nécessaire de renforcer la coopération économique et d’améliorer le bien-être des peuples des deux pays d’Afrique australe.

Il a ajouté que les citoyens malawites pouvaient désormais adopter la double nationalité, suite à une modification de la législation du pays.

« Le Malawi a depuis adopté une législation permettant à ceux qui vivent à l’étranger de choisir d’avoir la double nationalité s’ils le souhaitent.

« Ainsi, alors que ce pays vous souhaite la bienvenue en tant que Zimbabwéens, vous pouvez également continuer à être Malawites parce que nous avons une législation vous permettant de le faire », a-t-il déclaré aux à ses concitoyens qui s’étaient rassemblés à l’ambassade du pays à Harare.

Chakwera effectue depuis samedi soir, une visite officielle de deux jours au Zimbabwe.

Guinée: une cinquantaine de manifestants « tués » (Amnesty)

La répression des manifestations en Guinée contre la candidature pour un troisième mandat d’Alpha Condé « a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an », révèle un rapport d’Amnesty International reçu jeudi à APA.Les chiffres et faits relatés font froid dans le dos. Dans son nouveau rapport, intitulé « Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée », l’ONG des droits de l’homme pointe la « responsabilité des forces de défense et de sécurité dans des homicides illégaux »de manifestants et de passants. 

Ces meurtres se sont passés, entre octobre 2019 et juillet 2020, au cours de la tension sociopolitique née de la réforme constitutionnelle permettant au président Condé de briguer un troisième mandat. 

L’élection présidentielle est prévue dans un peu plus de deux semaines, précisément le 18 octobre. Douze candidats, dont le sortant Condé, son principal opposant Cellou Dalein Diallo ainsi que deux femmes, sont en lice. 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis, des syndicats et des groupes de la société civile, a fait campagne contre la révision constitutionnelle adoptée en mars, qu’il a dénoncée comme un coup d’État institutionnel.

Une partie de l’opinion, la constitution guinéenne stipule que les présidents ne peuvent exercer que deux mandats. Mais selon certains analystes, la nouvelle constitution remet à zéro le compteur des mandats présidentiels et lui permet de se présenter une troisième fois. C’est le point de vue défendu par Alpha Condé et son parti le RPG.

Ainsi entre octobre 2019 et février 2020, documente le rapport d’Amnesty, plus de 30 personnes ont perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement constitutionnel. « Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen ».

L’ONG fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations, note aussi le rapport.

Ce rapport, souligne Amnesty, est basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies. Ainsi, il apporte la preuve que les autorités ont agi « en contradiction avec les normes nationales et internationales ». Les forces de défense et de sécurité « ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays ».

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles », invite-t-elle.

Les quotidiens sénégalais choqués par l’expulsion d’anciens militaires

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’opération de déguerpissement musclée des habitants du domaine militaire Terme Sud de Ouakam.« L’Armée impose sa loi », titre Le Quotidien. Le bilan de l’exécution de l’opération judiciaire dans ce quartier militaire se chiffre à neuf personnes arrêtées et quatre gendarmes blessés tandis que 79 familles « vont dormir à la belle étoile », note le journal.

L’AS commente « l’assaut » de l’armée sur des familles d’anciens militaires et rapporte que Terme Sud fut « transformé en +champ de guerre+ » hier. EnQuête se montre ébahi sous le titre : « Quand le foncier +déchire+ anciens et actuels militaires+ ».

L’Observateur fait pour sa part le récit d’une « journée d’intifada » à Ouakam découlant du contentieux autour de la propriété du titre foncier 11 43 MGA.

Le journal traite, sur un autre sujet, de la procédure d’expulsion de Mamadou Diop, directeur de l’Institut d’enseignement supérieur ISEG, de sa maison de Sacré-Cœur 3, un quartier résidentiel de Dakar. Communément appelé « Diop ISEG » et trempé ces derniers mois dans des histoires de mœurs, il « solde ses comptes » et accuse sa femme Aissatou Seydi d’avoir « voulu profiter de (sa) détention pour (le) ruiner et s’enrichir ». Il raconte également « la complicité avec les agents de la banque et les chèques retirés ».

Libération ébruite un scandale au cœur d’un projet du ministère de l’Environnement suite à une enquête de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Le journal souligne que la pandémie de coronavirus a servi de « prétexte pour les magouilles ».

EnQuête titre sur l’affaire Locafrique qui se trouve être « un imbroglio judiciaire » qui menace le secteur stratégique de la raffinerie sénégalaise. Pourtant au départ, note le quotidien, ce n’était qu’une « simple affaire familiale » entre un père entré en conflit contre son fils. 

Le quotidien national Le Soleil livre le contenu de l’entretien que lui accordé le directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Aboubacar Sadikh Bèye. Ce dernier annonce que « pour la 1ère fois, le PAD va solliciter le marché financier régional en utilisant sa propre signature ».

Sur la promotion de la bonne gouvernance, Sud Quotidien note, sous le titre « déni d’OFNAC », que les organes de contrôle de l’Etat sont en « quête de réforme ».

En Politique, Walf Quotidien est sans équivoque sur Ousmane Sonko en affirmant qu’il est le « chef de l’opposition ». Le journal explique que le leader de Pastef a réussi à s’imposer comme le « seul interlocuteur du pouvoir ». Dans ce cadre, EnQuête note que « Sonko prend +l’avance+ de Macky » pour un débat sur les inondations.

En football, Record note que la publication de la liste des Lions devant affronter le Maroc et la Mauritanie en amical, le 9 et le 13 octobre prochain, est attendue ce jeudi. Le journal prévient que « ce sera sans Wagué, Sané et Lys Mousset » mais que le défenseur de l’Olympiakos, Ousseynou Ba, étrennera sa « première convocation ».

Stades semble moins informé et se demande : « Quels Lions face au Maroc et la Mauritanie ? ». Le journal est assuré outre-mesure que les gardiens Mendy et Gomis « vont tenir leurs places » là où Kobaly Ndiaye et Bingourou Kamara pourraient être « les surprises ». 

Koulibaly arrivera « en patron » alors que Gana, Krépin et Pape Alioune Ndiaye resteront « les cadres du milieu ». Un « retour » du latéral polyvalent Youssouf Sabaly est aussi attendu, selon le quotidien spécialisé.

 

 

Politique, social et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment les prochaines élections législatives, la protection de l’enfant et les pertes subies par le secteur avicole.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que le compte à rebours semble déjà enclenché pour la tenue des prochaines élections. Alors que le scénario d’un report avait circulé un temps, le maintien du calendrier électoral pour l’année prochaine est maintenant acquis. Qui dit élections, dit également financement des campagnes électorales, logistique, bureau de vote, mobilisation exceptionnelle des ressources humaines et donc forcément un budget conséquent.

Dans ce sens, le gouvernement vient d’annoncer qu’une enveloppe budgétaire d’une valeur de 1,5 milliard de dirhams (MMDH) sera prévue dans le cadre du projet de loi de Finances-2021 qui sera bientôt soumis au Parlement. Cette enveloppe fait partie, selon les responsables, des dépenses incompressibles. Il s’agit d’un budget important mais qui pouvait encore être plus conséquent. Et pour cause : ce n’est pas un seul scrutin mais plusieurs qui devraient avoir lieu en 2021, rappelle la publication.

+Le Matin+ rapporte que l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) a lancé, mercredi à Rabat, une nouvelle dynamique nationale à même de promouvoir l’action de prévention et de lutte contre les violences à l’égard des enfants, en particulier les abus sexuels.

Cette dynamique trouve son fondement dans une série d’actions basées sur l’appui aux organisations de la société civile au niveau national et local, le renforcement du partenariat avec les Centres hospitaliers universitaires (CHU) et l’organisation de sessions de formation au profit des enfants eux-mêmes et des acteurs institutionnels et associatifs, indique le journal.

Elle repose aussi également sur la création de commissions ad hoc régionales composées d’enfants parlementaires pour assurer le suivi-évaluation de la situation de l’enfance et sur la présentation de recommandations à ce sujet au niveau national.

+L’Economiste+ relève que le poulet de chair est malmené par la pandémie : 4 milliards de DH de pertes depuis le mois de mars. C’est l’estimation de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) au sujet des dégâts collatéraux de la pandémie du coronavirus.

Selon les professionnels de la filière, l’impact des mesures d’urgence a été tout particulièrement ressenti par les élevages avicoles. La vague de fermetures des hôtels, restaurants, réfectoires, salles de fêtes, combinée à l’annulation d’événements et à l’arrêt de l’activité des traiteurs, a fortement impacté la demande.

Sans oublier aussi la fermeture des frontières et celle des souks hebdomadaires. Résultat, une baisse drastique de la demande sur les viandes blanches. «Le recul estimé à 40% s’est soldé par une forte perturbation du marché et une chute des prix de vente du poulet de chair à la ferme passant de 11,50 12,00 DH/kg vif à 5,50-7,00 DH (1 euro =10,8 DH)», souligne la FISA, cité par la publication.