août 2020 - Page 28 sur 37 - Journal du niger

Covid-19 : des acteurs culturels ivoiriens plaident pour un accompagnement du gouvernement

Des acteurs culturels ivoiriens qui estiment « avoir été oubliés » dans l’octroi des soutiens du gouvernement ivoiriens aux couches socioprofessionnelles impactées par la Covid-19 dans le pays, ont plaidé samedi à Abidjan pour un accompagnement de l’État.«C’est un monde qui a été le plus impacté par la Covid-19.  Nous plaidons pour qu’il y ait un regard tourné vers ce monde de la culture qui contribue fortement au développement de la Côte d’Ivoire. Ce que nous attendons du gouvernement,  c’est de l’accompagnement, une subvention», a dit l’artiste-chanteur ivoirien Traoré Salif dit A’Salfo après une rencontre avec Hamed Bakayoko, le nouveau premier ministre.

« Ce n’est qu’avec un accompagnement que la culture va donner une belle image du pays à l’extérieur. Il est temps que nous soyons accompagnés à notre juste valeur », a-t-il poursuivi, reconnaissant déjà l’effort effectué par le gouvernement.

A’Salfo qui était accompagné de plusieurs acteurs culturels ivoiriens à cette rencontre, a affirmé être venus avec ses pairs, pour féliciter le nouveau chef du gouvernement ivoirien pour sa nomination et profiter pour lui présenter les difficultés de leur corporation.

« Avec le premier ministre, nous avons encore parlé de culture. Nous avons discuté des perspectives et de la contribution de la culture qui est aussi l’une des priorités de sa mission», a ajouté le chanteur.

Dans la foulée, A’Salfo et ses confrères ont plaidé auprès du premier ministre ivoirien, pour la libération du S. Kelly, un artiste-chanteur ivoirien incarcéré à Bouaké après des publications sur les réseaux sociaux.

« On a un des nôtre qui a eu un dérapage et qui est aujourd’hui incarcéré à Bouaké (Centre ivoirien). Donc nous avons présenté nos excuses au nom de toute la corporation au premier ministre et demandé aussi sa clémence pour qu’il soit libéré», a indiqué A’Salfo estimant que les hommes de la culture n’ont pas leur place en prison.

En congrès à Abidjan, un mouvement de la diaspora burkinabè décide de soutenir Roch Kaboré à la présidentielle de novembre

C’est le moment, un mouvement politique de la diaspora burkinabè vivant dans le monde, a décidé samedi à Abidjan, de soutenir Roch Kaboré à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020, à l’issue de son premier Congrès extraordinaire.Réunis dans un hôtel de référence de la place à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan, les congressistes, estimés à plus de 1 000, ont approuvé par acclamation le soutien au président sortant M. Roch Kabore. Et ce, après que nul ne se soit opposé suite à la question de savoir si quelqu’un en était contre.

Ce congrès « historique » de toute la diaspora burkinabè vivant dans le monde « répond à un besoin patriotique », a déclaré en marge de l’événement Moumouni Pograwa, le président du mouvement politique, reconduit ce jour à la tête de l’organisation.

La réunion n’a pu regrouper davantage de membres à travers le monde en raison de la pandémie de la Covid-19, a fait savoir M. Pograwa. Cependant 18 délégations venues de l’extérieur y ont pris part, tandis celles des USA et de l’Europe ont suivi l’événement par visioconférence et donné leurs avis.

A travers ce choix, les Burkinabè de la diaspora décident de prendre leur destin en main en désignant « un champion, un combattant et un commandant », M. Roch Kaboré qui depuis l’indépendance, a permis sous son ère, à la diaspora d’élire les dirigeants de leur pays, a-t-il soutenu.

Ce « rêve » est une réalité aujourd’hui et « c’est un devoir de reconnaissance pour ce qu’il a fait pour la diaspora », a-t-il renchéri,  faisant observer qu’ « il ne s’agit pas de regarder ce qui est bien ou ce qui n’est pas bien, (mais) ce qu’ il a fait pour la diaspora ».

 « C’est grâce à lui aujourd’hui que nous avons le droit de vote, que nous avons des papiers étant hors de notre pays, que la diaspora a près de dix sièges à l’assemblée nationale, la diaspora participe aux débats politiques et nous avons un ministère des Burkinabè de l’étranger », a-t-il énuméré.

« Je pense que le congrès a bien fait de porter son choix sur ce candidat », a poursuivi M. Moumouni Pograwa. Toutefois, il existe des diversités de vues politiques au sein de la diaspora burkinabè estimée à plus de 7 millions dans le monde dont plus de 3 millions en Côte d’Ivoire.

Pour lui, « dans une démocratie, il faut qu’il y ait des voies discordantes ». Et, cette décision s’appuie sur des faits, notamment ce qu’ il a posé comme acte à l’endroit de la diaspora. Le soutien à M. Roch Kaboré,  dira-t-il, vise à faire en sorte qu’ il puisse en faire davantage.

Le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes. A ce sujet, M. Pograwa assure que leur candidat, Roch Kaboré est surnommé « le commandant », car « juste quelques semaines après son élection », le pays a été frappé par les djihadistes, mais « il fait front pour que le pays ne tombe pas ».

« Nous sommes fiers de lui et de ce qu’ il a apporté comme solutions afin que le Burkina Faso reste un bouclier contre le terrorisme  (dans la région ) en protégeant aussi les autres pays du Sud », a dit M. Pograwa, avant d’ajouter « nous sommes sûrs que notre candidat passera au premier tour ».

Le mouvement politique C’est le moment qui n’entend pas se muer en un parti, va battre campagne pour M. Roch Kaboré pour convaincre les uns et les autres que le seul commandant à bord, c’est lui, qui est d’ailleurs « le remède contre le terrorisme au Burkina Faso ».

Ce mouvement de la diaspora burkinabè existe depuis deux ans. Il veut contribuer au développement socio-économique du pays. L’apport de cette diaspora vers le pays en termes de transfert monétaire se chiffre en moyenne, selon M. Pograwa, à 58 milliards Fcfa annuellement.  

L’élection présidentielle burkinabè du 22 novembre 2020 s’annonce épique. Déjà, le parti de l’ex-président Blaise Compaoré a désigné son candidat Eddie Komboïgo. Le soutien de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire, la plus importante au monde (plus de 3 millions), peut basculer en faveur du parti qui y capte le plus d’électeurs.

Le premier congrès extraordinaire du mouvement CLM a regroupé des délégations venues de diverses localités de la Côte d’Ivoire, ce qui montre un ancrage de cette organisation politique dans ce pays voisin au Burkina Faso. Ces deux États entretiennent des liens historiques et séculaires.  

Les exportations du Maroc se sont contactées de près de 2,5 milliards d’euros à cause de la Covid-19

Les exportations du Maroc se sont contactées de près de 2,48 milliards d’euros au titre des six premiers mois de 2020 à cause de la pandémie de la COVID-19, soit une baisse de 18,3% par rapport à la même période de l’année précédente, a relevé l’office marocain des changes.Les exportations se sont en effet chiffrées à 121,30 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH) à fin juin contre 148,53 milliards de dirhams une année plus tôt, indique l’office, ajoutant que ce repli s’explique par la diminution des expéditions de la quasi-totalité des secteurs.

Dans les détails, le secteur de l’automobile est en tête des secteurs ayant le plus souffert en cette période. Le chiffre d’affaires de ce secteur à l’export s’est rétracté de 13,8 milliards de dirhams pour atteindre les 28,34 milliards de dirhams à fin juin.

Le textile arrive en deuxième position des secteurs impactés à l’export. Ses ventes ont diminué de 34,9% générant à fin juin 12,33 milliards de dirhams.

Selon l’Office des changes, « les exportations du secteur textile et cuir dans les six premiers mois de l’année 2020 ont été affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie».

De même, le secteur de l’aéronautique a vu ses expéditions fléchir de 18,1% perdant 1,53 milliard de dirhams de leur valeur au premier semestre de l’année. Les ventes à l’export de l’agriculture et agroalimentaire ont accusé une baisse de 4,3% passant en une année de 34,64 milliards de dirhams à 33,14 milliards de dirhams à fin juin.

Maroc : Saisie de 20 kg de plaques d’or à l’est du pays

Les services sécuritaires de la ville d’Oujda, à l’est du Maroc, ont saisi, vendredi 20 kg de plaques d’or et un montant de près de 2,5 millions d’euros qui pourraient provenir d’activités criminelles, indique samedi un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).Les recherches et les investigations menées dans le cadre de cette affaire ont permis d’interpeller quatre individus pour leurs liens présumés avec ces actes criminels et de saisir cinq voitures et 12 lingots, qui pèsent 20 Kg, ainsi qu’une somme de 2,48 millions d’euros, ajoutant que l’enquête est en cours pour déterminer l’origine et les tenants et aboutissants de la possession de cette somme d’argent.

Lors des perquisitions menées par les éléments de la police pour interpeller un cinquième individu, pour son implication présumée dans cette affaire, un policier a été contraint de tirer deux balles de sommation, à cause de l’opposition farouche qu’a manifestée un groupe d’individus par le jet de pierres, ce qui a causé la blessure d’un policier, précise la DGSN.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête préliminaire menée sous la supervision du parquet compétent, alors que les recherches et investigations se poursuivent pour interpeller les autres  complices, conclut la même source.

Burkina Faso: l’attaque d’un marché de bétail fait 20 morts

Des individus non identifiés ont ouvert le feu vendredi, à l’est du Burkina Faso, sur des populations surveillant un marché de bétail, faisant une vingtaine de morts parmi elles.L’attaque s’est déroulée vers 12h au marché de bétail du village de Namoungou, dans la commune de Fada N’Gourma, région de l’Est, note le gouverneur de la région dans un communiqué.

Le Colonel Saidou Sanou informe que le bilan provisoire fait état « de nombreux blessés », en plus de la vingtaine de personnes tuées. En outre, une opération de ratissage est en cours dans la zone ».

Par ailleurs, il a invité les populations « à la vigilance mais aussi à une étroite collaboration avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) ».

Le Burkina Faso, qui a célébré le 5 août dernier son 60e anniversaire d’accession à l’indépendance, fait face à une crise sécuritaire sur fond de terrorisme depuis quelques années.

Dans son adresse à la nation, le président Roch Marc Christian Kaboré avait insisté sur les « attaques terroristes » qui ont particulièrement endeuillé la population et une partie de l’armée.

Covid-19: l’Eglise catholique sénégalaise maintient la suspension des cultes publics

La Province ecclésiastique de Dakar, dans un communiqué parvenu ce samedi à APA, affirme avoir prorogé la suspension du Culte chrétien décidée dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.« Il demeure de notre devoir, à nous vos Pères Évêques, de rappeler que la situation actuelle de cette pandémie, tant au niveau national qu’international, est loin d’être maîtrisée », ont déclaré solennellement les hommes de Dieu.

Partant de ce constat et en se basant sur les nouvelles instructions du président de la République pour un meilleur respect des gestes barrières, mais aussi les mises en garde des experts sur les menaces persistantes et aggravantes de la pandémie, « nous maintenons notre fervent appel à la persévérance dans la patience et la prudence », ont soutenu les Evêques, martelant que « la situation actuelle ne milite pas en faveur d’une reprise immédiate du Culte chrétien ».

Selon les religieux et contrairement à ce que beaucoup souhaitaient ou pensaient, « la date du 15 Aout 2020 n’a jamais été fermement retenue pour une reprise officielle du Culte chrétien en public, notamment à travers la Célébration des Messes avec présence du Peuple de Dieu ».

Tout en rappelant que ce qui prime, c’est la vie et la santé des personnes qu’il ne faut pas mettre en danger, les Evêques de la Province ecclésiastique de Dakar signalent que « les églises demeurent ouvertes aux fidèles pour des dévotions personnelles ».

Certaines sollicitations d’ordre pastoral (Baptême, Mariage, Funérailles…) sont laissées à l’appréciation des Prêtres qui devront, dans un esprit de dialogue avec les fidèles laïcs et de communion pastorale, s’assurer que tout se fasse dans le respect des mesures barrières, avec un nombre restreint de fidèles, pour ne pas favoriser la propagation de la maladie, lit-on encore dans le communiqué.

Compte tenu du contexte de la pandémie, les Ordinations sacerdotales et Professions religieuses de l’année Pastorale 2020-2021 se feront dans un cadre restreint et dans le respect des mesures sanitaires que requiert la situation, avec le souci permanent de protéger la vie humaine, informe la note.

Ainsi, à l’occasion de la prochaine fête de l’Assomption, le 15 août, les Evêques demandent « à tous d’éviter les déplacements et les regroupements habituels, et d’invoquer, avec ferveur, la protection maternelle de Marie pour nos familles, notre pays et le monde entier ».

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment le retrait du Maroc de la liste des pays exemptés de restrictions de l’UE, la hausse inquiétante du nombre de contaminations et de décès dus au coronavirus et les chiffres du chômage au deuxième trimestre 2020.+L’Economiste+ rapporte que l’Union européenne a décidé de retirer le Maroc de la liste des pays exemptés de restrictions de voyage à cause d’une recrudescence des cas de contagions par le Covid-19, a annoncé le Conseil de l’UE.

Le Maroc avait été placé sous surveillance lors du dernier réexamen fin juillet et l’Algérie avait été retirée de la liste de ces pays, en raison d’une hausse des contaminations dans ce pays.

Cette décision ne s’applique pas aux citoyens de l’UE et aux membres de leur famille venant de ce pays, ni aux résidents de longue durée de l’UE et à leurs familles. Une exemption est également prévue pour les voyageurs ayant une fonction ou des besoins essentiels comme le personnel médical, souligne le quotidien.

+Assabah+ relève que la hausse inquiétante du nombre de contaminations et de décès dus au coronavirus connaît actuellement risque de compromettre le plus long processus électoral que le Maroc ait jamais connu. Lequel processus s’étend sur une bonne partie de l’année prochaine, précise le quotidien. Si le Royaume n’arrivait pas à maîtriser l’évolution de la pandémie, il est donc attendu, poursuit la publication, que ce long processus soit reporté.

Pour l’heure, la hausse des cas enregistrés et la fermeture de huit villes est de nature à compromettre toute l’opération électorale. Ce qui fait dire au quotidien, citant des sources informées, que la poursuite de la détérioration de la situation d’ici la fin de l’année empêcherait définitivement la tenue des élections en leur temps. Cela d’autant, poursuit le journal, que le ministère de l’Intérieur n’a pas encore donné suite aux mémorandums qui lui ont été remis par les chefs de partis politiques concernant les préparatifs de ce multiple scrutin et la réforme des lois électorales.

Les responsables des partis politiques sont également partagés sur le sujet. Certains s’accrochent aux délais constitutionnels et légaux et exigent l’organisation, dans les délais prévus, de ce long processus qui porte sur la désignation de pas moins de 32.000 élus locaux dans les assemblées communales, provinciales et préfectorales ainsi que les conseils régionaux, en plus des représentants des salariés et des 515 membres des deux chambres du Parlement.

+Libération+ fait savoir que le Haut-commissariat au plan vient de rendre publics les chiffres du chômage au deuxième trimestre 2020. Sans surprise, il en ressort assez clairement que le marché du travail demeure dans une situation précaire, sous l’effet de la propagation de la pandémie du coronavirus, de l’état d’urgence et du plein confinement.

Selon l’institution publique, citée par le quotidien, l’économie marocaine a perdu 589.000 postes d’emploi, entre le deuxième trimestre de 2019 et la même période de 2020,  résultant d’une perte de 520.000 postes en milieu rural et de 69.000 en milieu urbain, contre une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois années précédentes.

Dans une note d’information relative à la situation du marché du travail au deuxième trimestre 2020, le Haut-commissariat indique que cette perte a touché tous les secteurs d’activité, particulièrement dans l’« agriculture, forêt et pêche », l’« industrie y compris l’artisanat », les « services » et dans le BTP.

Concernant le secteur de l’« agriculture forêt et pêche », il ressort que son volume d’emploi a baissé de 477.000 postes, entre le deuxième trimestre de 2019 et la même période de 2020, contre une perte annuelle moyenne de 90.000 postes entre les deuxièmes trimestres des trois années précédentes.

Les nouvelles mesures contre la Covid-19 au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, samedi à APA, traitent largement des nouvelles mesures barrières annoncées la veille par Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur, pour contrer le coronavirus dont les cas ne cessent d’augmenter dans le pays.« Interdiction des rassemblements dans les lieux publics : Touba et Tivaouane dans l’œil du cyclone », titre Source A.

Dans ce journal, le ministre Ndiaye qui faisait face à la presse, a expliqué que « 158 des 213 morts (liés à la Covid-19) sont du 3e âge ».

Contre la propagation de la Covid-19, Sud Quotidien note que « l’Etat se ravise » et rend obligatoire le port du masque dans les services de l’administration et du privé, dans les commerces et les transports.

Selon nos confrères, il est également interdit les rassemblements au niveau des plages, des terrains de sport, des espaces publics et des salles de spectacle. « Interdiction de toute manifestation sur la voie publique (notamment à Dakar). Amende de 200 à 20.000 f cfa aux contrevenants. Mise à contribution des autorités religieuses », conclut Sud Quotidien.

« Gestion de la Covid-19 : Le ministre de l’Intérieur corse les mesures », renchérit Direct News, qui estime qu’Aly Ngouille Ndiaye communique mieux que Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Traitant de ces « mesures restrictives pour stopper les contaminations », La Tribune écrit que « Macky apprend à contrer le virus », pendant que son ministre Aly Ngouille Ndiaye « accélère le recul et accuse la jeunesse ».

S’il en est ainsi, c’est parce que dans Vox Populi, le ministre de l’Intérieur affirme que « les jeunes transmettent le virus aux vieux qui en meurent ».

« Lutte contre la Covid-19 : L’Etat interdit les cérémonies de levée de corps », renchérit Lii Quotidien.

Pendant ce temps, L’As se focalise sur les 82 cas communautaires enregistrés hier vendredi et voit « le Sénégal dans une situation explosive ».

Toutes choses qui poussent Libération à faire état d’une explosion de la transmission communautaire du virus avec « 100 cas en deux jours ». Selon le journal, le bilan passe à 225 morts.

« Hausse drastique des cas après la Tabaski : Coups de bélier du Covid-19. 82 cas communautaires dont 11 à Saint-Louis », titre Le Quotidien, informant que les mesures de restriction entrent en vigueur.

Pour Walf Quotidien, « accusée de désinvolture (par le chef de l’Etat qui lui demande de ne pas alarmer la population) : La presse, vent debout contre Macky. Le président, les faux-fuyants et la stratégie du bouc-émissaire ».

Cela fait dire aux Echos que « la presse corrige et rectifie Macky ».

Ce journal revient sur le placement sous mandat de dépôt des auteurs du saccage de ses locaux et informe que « le Procureur criminalise les faits, le Doyen des juges chargé de l’instruction ».

Nos confrères soulignent que le Procureur vise l’association de malfaiteurs et le pillage de biens mobiliers appartenant à autrui, faisant que les agresseurs risquent entre 10 et 20 ans de réclusion criminelle.

Mali : le président IBK attend beaucoup du gouvernement

Le chef de l’État malien, Ibrahim Boubacar Keïta compte énormément sur le gouvernement dirigé par Boubou Cissé pour pacifier le pays.Le locataire du palais Koulouba a décliné ses attentes à travers une lettre de mission publiée ce vendredi. Dans cette missive, Ibrahim Boubacar Keïta déclare avoir reconduit, le 11 juin dernier, Boubou Cissé au poste de Premier ministre en raison de ses « compétences techniques avérées », de sa « loyauté » et de son « sens élevé de l’État et de l’éthique ».

Comme l’ont préconisé la Mission de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et les cinq chefs d’État de cette organisation régionale qui se sont rendus le 23 juillet à Bamako, le président de la République est convaincu qu’« un gouvernement d’union nationale, en ce temps d’épreuves, constituerait une solide garantie ».

À l’en croire, il sera « la vitrine du Mali rassemblé, réuni et remobilisé pour le seul combat qui vaille : celui pour la sécurité et l’intégrité du territoire, celui pour le bien-être du peuple, celui enfin pour un avenir serein pour l’écrasante majorité de la population, à savoir la jeunesse, dont vous savez combien elle m’est chère ».

Le 27 juillet 2020, dans la foulée d’un sommet extraordinaire de la Cedeao tenu par visioconférence, un gouvernement restreint de six ministres a été formé. Cette équipe a une lourde tâche : construire les fondations d’un futur gouvernement d’union nationale.

À cet effet, le président IBK assigne cinq missions principales à « ce gouvernement (qui) ne connaîtra aucun répit ».

Premièrement, il doit « travailler au retour de la normalité, de la concorde et de la paix sociale et créer les conditions propices à la formation d’un gouvernement d’union nationale ». Deuxièmement, le gouvernement de Boubou Cissé doit « diligenter une enquête minutieuse et crédible sur les pertes en vies humaines ainsi que les atteintes aux biens publics et privés tant à Bamako les 10, 11 et 12 juillet que précédemment lors des manifestations qui ont eu lieu à Kayes et Sikasso notamment ».

Troisièmement, le chef de l’État malien souhaite que soit accélérée « l’opérationnalisation des mécanismes de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif ». Quatrièmement, il conseille d’« étudier les voies et moyens de la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes desdites manifestations ou de leurs ayant droit ».

Cinquièmement, Ibrahim Boubacar Keïta veut que ces hommes en qui il a confiance mobilisent « toutes les énergies et les ressources requises pour l’application immédiate et complète de l’article 39 (de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut des enseignants), en dépit (de son) coût financier particulièrement important ».

En plus de cela, le gouvernement provisoire devra se pencher sur « (les) contingences de la saison agricole et les complexités de la pandémie du coronavirus ». Partant de là, le président du Mali exhorte ses ministres à libérer « tous les crédits nécessaires pour une bonne campagne agricole », et à maintenir voire intensifier « la lutte contre la pandémie, car notre seul salut réside dans la prévention ».

Pour accomplir cette mission ardue, IBK invite les membres du gouvernement à « rester humble, (à) garder (leurs)portes ouvertes et (leurs) mains tendues ».

Depuis le mois de juin, un vent de révolte souffle au Mali avec l’organisation de manifestations pour réclamer la démission du président de la République qui n’entend pas céder. Ce dernier explique les malheureux évènements par «

(des) incompréhensions et (des) malentendus », non sans dire à ses concitoyens : « Nous n’avons pas le choix, nous sommes appelés à rester ensemble. Notre destin est solidaire ».

Toutefois, met en garde le chef de l’État, la loi et l’ordre doivent prévaloir. Par conséquent, dit-il, il est impossible de transiger là-dessus parce que ce sont là les prescriptions et les préalables de l’État de droit que nous ambitionnons de construire.

Madagascar : la Covid-19 vend chèrement sa peau

Pendant longtemps, la Grande île a retardé la propagation du coronavirus, mais elle voit maintenant déferler une vague de contaminations et de décès.Tout ne tient qu’à un fil. Il paraît loin la période où Andry Rajoelina, le président de Madagascar, se félicitait de la résilience de son pays face à la pandémie de Covid-19 combattue par une recette locale : le Covid Organics.

Ce médicament à base d’Artemisia, « une plante aux grandes vertus médicinales », est censé prévenir et guérir une maladie qui n’a pas livré tous ses secrets au monde scientifique. Persuadé de détenir la solution miracle, le chef de l’Etat malgache en a fait la promotion auprès de ses pairs africains, avant d’accuser l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) « d’attitude condescendante vis-à-vis de l’Afrique ».

Début juillet, le quadragénaire a annoncé que « Madagascar (va) lancer des essais cliniques pour l’artésunate injectable » dans le but de fournir des preuves scientifiques de son efficacité. Décidément, Andry Rajoelina veut « positionner » son pays sur le marché pharmaceutique mondial. Et rien ne semble entamer son optimisme. Mieux, il a récemment inauguré une usine pharmaceutique dénommée Pharmalagasy d’une capacité de production de 15.000 gélules par minute.

Malgré tout, force est de constater que l’épidémie de coronavirus prend mauvaise tournure à Madagascar. Entre le 25 juillet et le 7 août, l’île rouge a recensé 3842 nouveaux cas et 57 décès. A ce jour, le décompte s’établit à 12.708 infections et 135 morts.

Une situation suffisamment alarmante pour que le président de la République monte au créneau. Ces dernières semaines, il a multiplié les déplacements afin de témoigner son soutien au personnel soignant, et sa compassion aux populations.

Le dirigeant a ainsi lancé officiellement les activités du Centre Médical Covid-19 (CMC) à Antananarivo. Dans cette infrastructure, à en croire M. Rajoelina, « les résultats des tests seront délivrés dans un délai maximal de 72 heures ».

De plus, ce pays de l’océan Indien s’est doté d’un Centre de Traitement Covid-19 (CTC) pouvant accueillir 400 patients et qui « offrira des soins adaptés aux personnes présentant des symptômes graves » comme la détresse respiratoire.

Pour plus de lisibilité dans la gestion de la crise sanitaire, Madagascar a développé Covdata, une plateforme digitale qui regroupe les données médicales : nombre de lits, de concentrateurs d’oxygène, de patients pris en charge dans les hôpitaux et dans les centres de santé.

Dans ce pays où plus de 80 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, l’Etat vient en aide aux ménages à faibles revenus. C’est la raison d’être de la campagne de distribution de vivres et de produits de première nécessité à travers tout le pays.

Dans la capitale Antananarivo, près de 200.000 familles ciblées recevront chacune du riz, de l’huile, des légumes secs, du sucre, de la farine, du sel, du lait concentré et un format familial de remède amélioré Tambavy CVO (dérivé de l’Artemisia).

« L’Etat travaille ardemment afin que cette pandémie ne perdure pas à Madagascar. Un budget de 20 millions de dollars est consacré à ce programme d’aides alimentaires  », a expliqué Andry Rajoelina. Ce dernier a assuré que « les autorités locales, qui seraient tentées de détourner les aides destinées à la population, seront passibles de sévères sanctions ».

L’exécutif malgache s’appuie également sur un autre levier pour soulager les citoyens éprouvés puisque « les salariés déclarés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps), depuis un an ou plus, pourront bénéficier d’un prêt équivalent à un mois de salaire, remboursable en 12 mois ».

En raison de leur fragilité, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Très Petites Entreprises (TPE) peuvent souscrire à « un prêt à taux d’intérêt faible » dans le cadre d’un programme d’un montant global de 40 millions de dollars.

Après avoir tiré des leçons de cette désastreuse conjoncture, le président de la République a souligné que « L’Etat mettra en œuvre toutes les solutions pour sortir de la crise économique avec une vision à long terme ». Celle-ci va notamment se traduire par la production à Madagascar, autant que possible, de « tous les biens et denrées » dont les populations ont besoin au quotidien.

Pour la réussite de son plan de redressement économique post-Covid, le chef de l’Etat malgache a invité « le secteur privé à travailler avec l’Etat et à favoriser les projets d’industrialisation durable des secteurs à fort potentiel tels que : l’agriculture, le textile, l’agroalimentaire, la transformation de produits halieutiques, les transports, les Bâtiments Travaux Publics… ».

« Le tourisme joue (aussi) un rôle essentiel dans l’économie » de la Grande île, a constaté Andry Rajoelina. C’est pourquoi, il a récemment rencontré « les opérateurs du secteur à Nosy be (nord-ouest) ». Au sortir de cette audience, « une ouverture partielle (des) frontières (pour) permettre l’arrivée de vols internationaux vers Nosy be », une destination prisée des touristes du monde entier, n’est pas exclue vers le mois d’octobre prochain. Il faudra s’entourer de toutes les garanties si un traitement certifié ou un vaccin efficace n’est pas trouvé d’ici là.