novembre 2021 - Page 29 sur 48 - Journal du niger

Sénégal: la journée mouvementée de l’opposition à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement des heurts entre les forces de l’ordre et les militants de l’opposition à la suite du renvoi du procès en appel de Barthélémy Dias.Selon Sud Quotidien, « Dakar frôle mars 2021 » suite à la convocation mouvementée de l’opposant Barthélémy Dias hier devant la Cour d’appel. Il a été arrêté par la police en compagnie d’Ousmane Sonko et Malick Gakou, « puis libérés dans l’après-midi ».

Walf Quotidien fait le « récit d’une journée mouvementée » et note que « les avocats font capoter l’audience ». Sous le titre « chaud et froid », Le Quotidien souligne que le procès du maire de Mermoz Sacré-Cœur est « renvoyé au 1er décembre ».

Vox Populi indique que c’est un « échec de la 2e vague » prophétisée après mars par Sonko qui, cette fois, « se drape du manteau de la paix ». « Nous sommes des promoteurs et des adeptes de la paix, mais pas à n’importe quel prix », a soutenu le président de Pastef. Il fait partie également des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) qui ont appelé à la résistance et la mobilisation en accompagnant Barthélémy Dias au tribunal.

« Sonko, Barth et Gakou gazés, chassés, arrêtés puis relaxés », note L’AS. EnQuête souligne que « les FDS (forces de défense et de sécurité) dictent la loi ». Barth raconte : « On a été chargés. On s’est retrouvés dans une maison à la Médina », en centre ville. De son côté, la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) « traite les leaders de Yewwi de tous les noms d’oiseaux ».

L’Observateur s’intéresse aux « dessous du report du procès » en interrogeant Cheikh Makiyou Siby, « le prévenu qui a demandé le renvoi du jugement en appel ». Quoi qu’il en soit, Barthélémy Dias déclare : « Je ne retournerai pas au tribunal ».

En fait divers, le journal évoque une affaire de traite de personnes : « Une trentaine de Sierra-Léonaises en partance pour Beyrouth arrêtées à l’AIBD (Aéroport international Blaise Diagne) » de Diass. Libération précise que « la filière libanaise (est) cernée à Dakar ».

« Ses membres promettaient un travail de domestique rémunéré à des jeunes filles avant de les forcer à la prostitution ou les transformer en +esclaves+ une fois à Beyrouth », explique le quotidien, ajoutant que le recruteur Abdul Fofana, un Sierra-Léonais, est arrêté à Wakhinane-Nimzatt, dans la banlieue dakaroise.

En football, l’international sénégalais Idrissa Gana Guèye raconte ses « dix ans dans la Tanière » au quotidien national Le Soleil. Présent à Lomé, la capitale du Togo, il fait partie du groupe qui doit affronter ce soir les Eperviers.

Selon Stades, l’objectif pour les Lions est de « laver l’affront de 2004 et poursuivre le sans-faute » dans ces éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.

Prix Dan Moussa et Samba Koné : un jury de 6 membres pour départager 26 candidats

Un jury composé de six membres est chargé de départager les vingt-six candidats en lice pour l’édition 2021 du Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace CEDEAO, et du Prix national Samba Koné de la meilleure entreprise de presse numérique.

« Cette année nous avons reçu au total 37 candidatures émanant de personnes physiques et morales. Ce qui dénote de l’engouement autour de ces Prix », se félicite dans une note transmise jeudi à APA, Lassina Sermé, le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) qui organise ces Prix.

« A l’issue des travaux de la commission permanente du jury, 26 candidatures ont été retenues dans les deux catégories confondues », poursuit M. Sermé, précisant que « pour le Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa, ce sont les productions qui sont évaluées et non les supports dans lesquels elles ont été publiées ou diffusées, tandis que pour le Prix national Samba Koné, ce sont les entreprises de presse numérique qui sont évaluées ».

Le Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa est une compétition ouverte à tous les journalistes web des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les productions ont été diffusées ou publiées en ligne, indépendamment des autres supports traditionnels (radio, télévision et presse imprimée).

Ce Prix vise à récompenser l’auteur d’un article de presse en ligne, d’une web production télé ou d’une web production radio faisant la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de l’intégration dans l’espace CEDEAO.

Les nominés de la cinquième  édition du Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace CEDEAO, au nombre de quinze sont : 

Serge Alain Koffi (alerte-info.net, Côte d’Ivoire), Otré Aristide (lebanco.net, Côte d’Ivoire), Bernadette Ayibe (savoirnews.net, Togo), Guéhi Christian Hervé (revelationN1.com, Côte d’Ivoire), Deh Ange Sossie (lereveil.net, Côte d’Ivoire), Narcisse Agan (Alwihdainfo.com, Côte d’Ivoire), Ouattara Aly (aBamako.com, Mali), Assagba Charle (nordsud.info, Côte d’Ivoire), Fofana Zoumanan (woroba-ci.net, Côte d’Ivoire), Madjessou Magloire (creodchristi.com, Côte d’Ivoire), Fréderic Goré Bi (rti.info, Côte d’Ivoire), Ambroise Memede (savoirnews.net, Togo), Koné Inza (aip.ci, Côte d’Ivoire), Koko Kouadio (Tv Toumodi, Côte d’Ivoire) et David Gbedia (Opéra News, Côte d’Ivoire).

Ils seront jugés par un jury présidé par la journaliste ivoirienne Marcelline Gnéproust, cheffe de service au quotidien d’Etat Fraternité Matin et Prix Ebony 2012 (meilleur journaliste de Côte d’Ivoire. Elle est assistée de Dr Karim Wally, journaliste et enseignant chercheur au  département de la communication de l’Université Félix-Houphouët-Boigny de Cocody, et de Théodore Kouadio, Secrétaire général de la rédaction web de Fraternité Matin. 

Pour la troisième édition du Prix national Samba Koné de la meilleure entreprise de presse numérique, onze entreprises sont nominées. Ce sont: Ovation /www.7culture.ci,      Credochristi.com SARLU/www.credochristi.com, Innov Impact Group/www.voiedefemme.net,  ivoirehandicap.net /www.ivoirehandicaptv.net, Alerte infos SARL/ www.alerte-info.net, Eclosion Communication Consulting /www.ladiplomatique.com, Build Groupe Sarl/ www.afriquesur7.com, Sika Times Sarl /www.sikafinance.com, Weblogy offshore/www.abidjan.net, Emergence Edition/ www.destinationci.net et Chanodi/ www.mehielinfo.net. 

Ces entreprises en compétition seront départagées par un jury présidé par le journaliste-consultant Lucien Houédanou, par ailleurs président du Cénacle des Journalistes séniors de Côte d’Ivoire. Mme Evelyne Déba, journaliste à la Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI) et M. Parfait Kouassi, Chef de Service communication et documentation du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) sont également membres de ce jury.

Le Prix national Samba Koné est un concours ouvert à toute entreprise de presse en ligne installée en Côte d’Ivoire, de droit ivoirien et ayant pour contenu principal l’actualité ivoirienne.

« Le Prix de la meilleure entreprise de presse numérique vise à encourager les promoteurs des organes de presse numérique à se structurer et à s’organiser conformément à la réglementation ivoirienne en vigueur, mais également à se réinventer avec des modèles économiques viables pour assurer leur pérennité », explique le président du REPPRELCI.

« Pour le Prix national Samba Koné, ce sont les entreprises qui sont évaluées », conclut Lassina Sermé.

Cette édition aura lieu le vendredi 26 novembre 2021 à Abidjan, au cours d’un dîner gala à l’Espace Latrille Events d’Abidjan-Cocody. Les prix et les lots seront remis le même jour aux lauréats, juste après le dévoilement de leurs noms par le Jury.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, de structurer et de promouvoir une presse numérique professionnelle en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.

La Côte d’Ivoire veut lever les « résistances » dans la digitalisation des services publics

La Côte d’Ivoire, qui s’attelle à accélérer la digitalisation de son administration publique, veut lever les « résistances multiformes » dans le processus de digitalisation des services publics.

« Grâce à une meilleure digitalisation de ses processus, l’administration publique pourra fournir à ses usagers un service réellement efficace », a dit mercredi Mme Kaba Nasséré, directeur de Cabinet, représentant Mme Anne Désirée Ouloto, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, lors d’un panel sur la transformation digitale du service public.   

Mme Kaba Nasséré a déclaré « que le défi de la digitalisation des activités des services reste grande, en raison des résistances multiformes et se heurte à notre volonté », lors de ce panel organisé par MTN Côte d’Ivoire, à travers sa direction MTN Business.

Elle a souligné « l’immaturité numérique des services et le dépaysement de la grande majorité des usagers face aux interfaces digitaux », tout en relevant que la révolution numérique impose d’actionner les leviers pour une digitalisation des offres des services publics. 

Le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara, a fait remarquer que pour numériser les process dans un écosystème, « il faut bien réfléchir à sa stratégie de transformation digitale », donc concevoir une stratégie.  

Selon lui, « la transformation digitale constitue inévitablement une opportunité pour moderniser nos administrations locales et l’occasion de repenser leur fonctionnement et relation avec les populations ». 

De son côté, M. Marc Wabi, directeur de Deloitte, a estimé que la digitalisation doit permettre d’accélérer la démarche administrative, simplifier les procédures et favoriser un « coût acceptable » pour les usagers du service public.   

Avec l’utilisation de l’outil informatique, pour les concours administratifs 2021, tous les candidats ont eu un accès au test, à en croire Mme Kaba, insinuant que cela a permis la proclamation des résultats de la première session en 23 jours contre trois à cinq mois auparavant.   

« L’administration publique se doit sans délai de se réformer et elle ne peut raisonnablement éviter la nécessité de sa digitalisation », a-t-elle soutenu, ajoutant qu' »il faut un engagement volontariste, une démarche cohérente pour construire l’offre de service et anticiper les besoins des usagers ».  

Elle a insisté sur la formation des agents et des managers pour traduire cette transformation digitale de manière fonctionnelle, ainsi que la garantie de la transparence et la sécurité dans le traitement des données pour assurer la confiance numérique. 

Les panélistes ont tous admis qu’il est important d’avoir une stratégie bien définie avant de se lancer dans un processus de la transformation digitale des services publics, ensuite placer le citoyen au coeur de toute cette démarche, car cela permet de lui faciliter la vie. 

La transformation digitale est vertueuse, car profitable aux citoyens et aux agents des services publics. La transformation digitale dans le service public permet par ailleurs d’accroître l’efficacité des process, mais aussi de réduire la pénibilité du travail. 

Toutefois, il faut s’assurer des compétences au niveau du service public et instaurer cette culture du changement, ont relevé les panélistes, pour qui cela peut se faire au travers de la mobilisation des acteurs du secteur privé, une synergie essentielle pour impulser un nouveau paradigme.  

L’événement a été organisé en  collaboration avec le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, et le ministère de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation. 

École ivoirienne: 12 filles lauréates des Awards de l’excellence Nelson Mandela

Les douze meilleures jeunes filles reçues aux examens scolaires du BAC, BEPC et du CEPE de l’enseignement général et technique d’Abidjan, d’Adiaké, de Divo et de Bouaké, ont été récompensées mercredi à Abidjan, à l’occasion de la 1ere édition des Awards de l’excellence Nelson Mandela.

Cette distinction intitulée « Nelson Mandela Awards for girls » et instituée par la Fondation MTN Côte d’Ivoire  a pour but de célébrer et récompenser les meilleures filles reçues aux différents examens scolaires nationaux, notamment des examens du BAC, du BEPC, du CEPE de l’enseignement général et technique.

M. Djibril Ouattara, directeur général de MTN, a déclaré que dans le cadre du projet STEM Girlz, porté par son entreprise, la Fondation investit dans la formation et la sensibilisation des jeunes filles, particulièrement en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques. 

Cela, dira-t-il, vise à faire de ces jeunes filles, des leaders de demain et des leviers du développement économique de la Côte d’Ivoire. A ce jour, plus de 250 filles des classes de 6e aux classes de 1ere, ont été initiées au coding, à l’informatique et à la robotique. 

« MTN Côte d’Ivoire souhaite désormais faire de cette initiative un rendez-vous incontournable » afin de relever le défi d’une éducation de qualité, a fait savoir M. Djibril Ouattara, rappelant que Mandela s’est consacré la fin de sa carrière politique à l’éducation.  

Présent à cette célébration des lauréates de la 1ere édition de « Nelson Mandela Awards for girls », l’ambassadeur de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, Zolani Mtshotshisa, a félicité les lauréates, mises ce jour sur les rampes de l’excellence. 

M. Bema Traoré, le représentant du ministre de la Formation professionnelle et de l’apprentissage, a prodigué des conseils à ces jeunes filles, leur disant qu’elles sont considérées comme des modèles et devraient de ce fait garder ce cap. 

Il a ensuite appelé la Fondation à initier un prix pour les jeunes filles issues de l’enseignement professionnelle afin de les encourager. Pour lui, cette reconnaissance permettrait de mettre en lumière les jeunes filles formées aux métiers. 

Ce sont 14 millions de Fcfa octroyés par la Fondation MTN Côte d’Ivoire pour honorer ces jeunes filles. Chaque lauréate a bénéficié d’un bon d’achat d’une valeur de 300.000 Fcfa à 900.000 Fcfa ainsi qu’une Wifi et d’une connexion internet gratuite de 12 mois. 

Maroc: une stratégie nationale de santé en milieu carcéral dans le pipeline

Le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, a révélé, mercredi à Rabat, l’élaboration d’une stratégie nationale de santé en milieu carcéral pour la période 2022/2026, visant le renforcement de la protection sanitaire des détenus.Élaborée en collaboration avec le ministère de la Santé et de la protection sociale, avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, cette stratégie vise à renforcer la protection sanitaire des détenus et à assurer leur accès aux services de soins, a expliqué Tamek lors de la présentation du projet de budget de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) au titre de l’année 2022, devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants.

Il a poursuivi que cette stratégie, qui vient consolider les acquis des stratégies antérieures, définit le cadre d’action commune de la Délégation et de l’ensemble des intervenants dans le domaine de la protection sanitaire des détenus (ministère de la Santé et de la protection sociale, ministère de la Justice, Conseil national des droits de l’Homme, ONGs et secteur privé), l’objectif étant de fournir une protection sanitaire appropriée aux détenus durant toute la période de leur incarcération et après leur libération, pour les détenus malades.

Tamek a indiqué que cette stratégie a été conçue conformément aux recommandations internationales relatives à la santé en milieu carcéral et aux stratégies de santé nationale, notamment le Plan santé 2025, en tenant compte des conventions internationales des droits de l’Homme et du concept de la santé publique.

Mohamed Aujjar reconduit à la tête de la mission d’établissement des faits sur la Libye

La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a renouvelé, mercredi, la nomination du Marocain Mohamed Aujjar en tant que président de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye.Cette décision intervient à la suite de l’adoption, en octobre dernier par le Conseil des droits de l’homme, de la résolution prorogeant de neuf mois le mandat de ladite mission sur la Libye afin de lui permettre de s’acquitter de son mandat.

Lors de la 48ème session du CDH, tenue le mois dernier, M. Aujjar avait présenté le premier rapport de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye devant le Conseil des droits de l’homme dont les membres avaient unanimement apporté leur appui au travail accompli par cette mission.

Le Conseil a demandé dans ce sens à la mission d’enquête « de lui présenter à sa 49ème session (mars 2022) un rapport de suivi sur ses conclusions, avec la participation du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, et de lui soumettre à sa cinquantième session (juin 2022) un rapport complet sur la situation des droits de l’homme en Libye, notamment sur ce qui est fait pour prévenir les violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits et pour que les responsables répondent de leurs actes ».

Bénin : les trésors royaux restitués par la France logés à la présidence

Les œuvres d’art vont subir une acclimatation de trois mois pour éviter tout choc thermique, avant d’être exposées dans des salles accessibles au public.Ils sont enfin de retour à la maison. Après plus d’un siècle de séjour en France, les trésors du royaume d’Abomey, pillés par les colons français au XIXe siècle, ont retrouvé leur terre d’origine. L’avion transportant les œuvres artistiques a atterri aux alentours de 15H15 à l’aéroport de Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Au rythme des chants et danses royales, elles ont été transportées au palais présidentiel où les attendaient le chef de l’Etat, Patrice Talon, et plusieurs autres invités parmi lesquels des chefs traditionnels et coutumiers.  

Tout en soulignant « qu’il n’y pas de honte à nous rappeler que la déportation des reliques de notre grandeur hors du territoire du Bénin […] relève de l’histoire de l’humanité », il a exprimé toute sa satisfaction de les voir revenir dans son pays.

« Je dois vous avouer ou-bien vous confesser que contrairement à mes habitudes, je n’avais guère la certitude que cette revendication aboutirait un jour, encore moins de mon vivant. Mais une fois exprimé, j’ai été emporté par l’élan. Et nous n’avons pas arrêté jusqu’à ce que cela aboutisse », a-t-il déclaré dans un discours teinté d’émotion.

Patrice Talon a par ailleurs rappelé que l’histoire du Bénin n’a pas commencé avec l’envahissement français de 1892. Et pour lui, ce fait historique marque « la symbolique du retour au Bénin de notre âme, de notre identité, du témoignage de ce que nous avons été, de ce que nous avons existé avant, le témoignage de ce que nous avons connu la grandeur. »

« Je crois que c‘est tout simplement le signe de notre renaissance. (Car) tout ce que nous nous engageons à réaliser depuis quelque temps, nous y parvenons », a-t-il martelé.

Le locataire du palais de La Marina, faisant référence aux autres trésors encore exposés dans les musées, a déploré le fait que les réparations, bien souvent, ne sont pas à la hauteur de l’espérance et  des attentes. « L’idée aurait voulu que la restitution fût plus générale, plus complète. Et j’ai failli le reprocher un peu au président français hier », a-t-il souligné, ajoutant que « si nous avions été associés, nous aurions composé le lot autrement ».

Pour autant, a-t-il dit, « la coïncidence de la restitution des 26 œuvres exclusivement emportées des palais du royaume d’Abomey n’enlève rien à notre plaisir, à notre joie, à notre fierté et à notre satisfaction d’avoir œuvré pour une restitution qui commence par ces œuvres-là. »

Le président béninois a en outre félicité le président français, Emmanuel Macron, qui « a eu le courage d’engager le processus de restitution. »

Statut des trésors

De ces 26 œuvres, chacun sera libre d’établir le lien qui lui convient, a fait savoir le chef de l’Etat. « Mais, informe-t-il, dans notre identité républicaine laïque, ces œuvres ne revêtent, pour la République, aucun caractère religieux ni spirituel. »

D’après lui, si la spiritualité qu’on peut leur conférer n’est qu’une spiritualité neutre, alors elle est républicaine. C’est une spiritualité particulière que la République respecte mais qu’elle ne porterait pas, a-t-il indiqué.

« Les œuvres, que ça soit ici ou dans les autres localités et même prochainement dans le musée des épopées des rois et des amazones d’Abomey, elles seront dans des espaces de la République. Et à ce titre, elles sont dépourvues de toute considération religieuse. Chacun pouvant établir à son aise le lien qu’il voudra avec celles-ci », a-t-il conclu.  

La France a officiellement finalisé mardi 9 novembre la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey pillés au XIXe siècle par les troupes coloniales et conservées jusqu’ici au musée du quai Branly.

Parmi ces objets d’art figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892.

Pétrole: la Côte d’Ivoire à la conquête d’investisseurs à Dubaï

La Côte d’Ivoire participe à la semaine africaine du pétrole qui se tient du 08 au 11 novembre 2021 à Dubaï.

Accompagné d’une forte délégation, le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, a présenté mercredi aux investisseurs et experts lors du « Show Case » consacré à la Côte d’Ivoire, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne de devenir un hub énergétique en Afrique est dotée d’un code pétrolier attractif et d’un environnement favorable pour les investissements, à travers l’existence des structures comme la Direction générale des hydrocarbures (DGH) et la Société nationale des opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci Holding), a expliqué M. Camara.

 Selon lui, les potentialités dont regorge le bassin sédimentaire ivoirien se sont matérialisées par la récente découverte majeure du gisement Baleine. « Nous sommes convaincus que d’autres découvertes, similaires au gisement Baleine sont encore possibles », a poursuivi le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie.

En outre, en matière d’énergies, Thomas Camara a indiqué que la Côte d’Ivoire a également une politique attractive pour la promotion de la production de l’électricité par le biais de plusieurs sources d’énergies. A cela s’ajoutent des exonérations fiscales et douanières dans ce secteur ainsi que l’institution d’un tarif attractif pour la production d’énergies renouvelables. 

A ce propos, le représentant du gouvernement ivoirien a souligné que dans le cadre du renouvelable, la Côte d’Ivoire a d’ambitieux projets issus de son plan stratégique de transition énergétique de 1492 MW à réaliser de 2022 à 2030.

Il s’agit de 490 MW de solaire, 691 MW d’hydroélectricité et 311 MW de biomasse. « Notre objectif est de porter à 42%, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030 », a ajouté Thomas Camara, invitant dans la foulée les investisseurs à mettre en valeur et à développer le potentiel pétrolier et gazier de la Côte d’Ivoire. « Faites de la Côte d’Ivoire votre première destination ! », a-t-il lancé aux investisseurs.   

Ce « show case » a été en outre l’occasion pour la délégation ivoirienne de présenter aux investisseurs, 32 blocs pétroliers issus du bassin sédimentaire du pays.

Fonds de soutien Covid-19: révision des conditions pour les entreprises ivoiriennes

Les grandes entreprises et PME, en Côte d’Ivoire, bénéficieront désormais du fonds de soutien Covid-19, pour celles justifiant d’une baisse minimale du chiffre d’Affaires de 10% contre 25% initialement.

Cette mesure a été prise, mercredi, lors d’un Conseil des ministres. Le gouvernement a apporté du changement dans le dispositif en vue de permettre aux fonds de soutenir un plus grand nombre de requérants.

Bénéficieront désormais des appuis financiers, notamment aux fonds de soutien pour les grandes entreprises et les PME, ces entités qui justifieront d’une baisse minimale du chiffre d’Affaires de 10% contre 25% initialement. 

Quant aux fonds pour les appuis au secteur informel (FASI), ils sont « uniformisés à 250.000 Fcfa contre des montants différenciés par secteur », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. 

A fin octobre 2021, les quatre fonds d’appui ont réalisé sur les dix premiers mois de 2021 des opérations d’un montant total de 27,953 milliards Fcfa.  Le Fonds de soutien aux grandes entreprises a octroyé 8,4 milliards Fcfa à 39 grandes entreprises.

Le Fonds de soutien aux PME a accordé 4,67 milliards Fcfa à 152 PME, tandis que le Fonds d’appui au secteur informel a octroyé 9,659 milliards Fcfa de subventions à 38.637 acteurs du secteur informel. 

Le Fonds de solidarité et d’urgences humanitaires  a permis d’accorder 5,584 milliards Fcfa pour les transferts monétaires au profit de 68 267 ménages vulnérables et pour des soutiens financiers à 1 727 travailleurs mis en chômage technique du fait de la Covid-19.

La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, n’a pas été épargnée par la pandémie de la Covid-19, au regard des effets considérables qui ont freiné la dynamique de croissance, entamée, depuis bientôt une décennie. 

Avant la crise sanitaire de la Covid-19, le pays avait réussi à afficher de 2011 à 2019 une croissance moyenne de 08 % par an, qui l’a hissé dans le groupe de tête des pays à forte croissance dans le monde.

Dès la survenue de la crise sanitaire, l’Etat ivoirien a mis en place un plan de riposte et de soutien économique et humanitaire d’un montant initial de 1700 milliards de FCFA ayant permis d’atténuer les conséquences socio-économiques.

RDC : l’ONU alerte sur l’aggravation de l’insécurité alimentaire

Quelque 27 millions de personnes, soit un quart de la population de la RDC, font face à une insécurité alimentaire aiguë.L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) soulignent la nécessité d’intensifier l’assistance humanitaire de toute urgence en République démocratique du Congo (RDC).

D’après de nouvelles données, la crise alimentaire qui sévit dans ce pays d’Afrique centrale ne semble pas s’apaiser et pourrait même, sans une transposition de l’assistance à plus grande échelle, empirer dans les mois à venir, préviennet les deux agences onusiennes.

Cette situation s’explique par de mauvaises récoltes, des déplacements de populations engendrés par des vagues de violence, des maladies et l’effondrement des infrastructures, explique la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publiée ce mercredi 10 novembre.

Dans le pays, le nombre de personnes en phase de crise (IPC 3), selon la classification de l’insécurité alimentaire aiguë établie par le Cadre intégré, est le plus élevé de tous les pays étudiés par l’IPC. 

Selon les prévisions de l’IPC, qui montre que même des quartiers de Kinshasa, la capitale, et des zones alentours sont frappés de plein fouet, les chiffres alarmants de la faim resteront au même niveau durant toute la première moitié de 2022. En effet, la situation en matière de nutrition pourrait encore empirer dans certaines régions et pour certains groupes vulnérables, notamment les jeunes enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes.

«Pour beaucoup d’habitants de la République démocratique du Congo, la situation alimentaire reste désespérée, car la masse des obstacles à surmonter (insécurité, maladie, destruction et manque d’infrastructure, accès limité à des ressources de qualité et à des financements, pour n’en citer que quelques-uns) sape toute chance de pouvoir se nourrir et de nourrir correctement leurs familles. La seule façon de rompre ce cercle vicieux et de faire évoluer ces tendances est de les aider à devenir plus résilients et productifs», a indiqué Aristide Ongone, le Représentant de la FAO en République démocratique du Congo.

«Ces chiffres sont un rappel à l’ordre: il faut agir, et il faut procéder différemment, a précisé le Représentant et Directeur de pays du PAM en RDC, M. Peter Musoko. À l’heure actuelle, nous renflouons un navire qui prend l’eau. Nous devons assoir à une même table le gouvernement, nos partenaires et le secteur privé pour réfléchir aux moyens de redonner espoir aux habitants de ce pays.»

La crise alimentaire en République démocratique du Congo découle d’une combinaison délétère de différents facteurs. La production agricole a dépéri dans un contexte de violence et d’insécurité, qui a coupé des populations entières de leurs champs. L’infrastructure de transport et de communication est au bord de l’écroulement. Plusieurs groupes armés ont provoqué le déplacement de millions de personnes, notamment dans le nord-est, où l’insécurité gagne du terrain dans deux points névralgiques en particulier, malgré l’état d’urgence déclaré en mai dernier. 

Même là où des aliments sont disponibles, du fait des prix élevés et des revenus en forte baisse, nombreux sont ceux qui n’ont pas les moyens de bénéficier d’une nutrition correcte.

Le pays, en proie à une crise complexe et prolongée depuis plus de vingt ans, a également subi les effets dévastateurs des catastrophes naturelles, aggravés par les incidences de la covid-19. 

La pandémie de Covid-19 et les mesures visant à enrayer sa propagation ont mis à mal l’économie en entraînant la chute libre de la monnaie locale et la perte d’emplois de millions de personnes, y compris dans le secteur non structuré.