novembre 2021 - Page 31 sur 48 - Journal du niger

Le Sénégal et la Belgique lancent un projet de mobilité entrepreneuriale

Au total, 60 entrepreneures sénégalaises et/ou leur personnel seront choisies pour un parcours d’échanges et d’apprentissages en Belgique.La Belgique donne un coup de pouce à l’entrepreneuriat au Sénégal. Les deux pays ont lancé, mardi 9 novembre à Dakar, le projet « Wecco Entreprendre » pour plus de mobilité de leurs entrepreneurs respectifs.

« Le projet Wecco Entreprendre permet à des entreprises basées en Belgique de nouer des contacts avec des entrepreneures sénégalaises innovantes en vue d’éventuels partenariats et activités commerciales », a expliqué Sammy Mahdy, Secrétaire d’Etat belge à l’asile et la migration.

Ce projet vise également à offrir des possibilités de mobilité temporaire et circulaire vers la Belgique à des nano, micro et petits entrepreneurs sénégalais.

 ‘’Wecco Entreprendre » se veut un projet qui cherche à prouver que « la migration peut être une réussite et peut renforcer tout le monde », a poursuivi M. Mahdy dans son discours reçu à APA.

« Ce parcours d’échanges et d’apprentissages devra permettre à ces entrepreneures de partager des expériences en vue d’améliorer leurs performances », a indiqué Mme De Brabandere, représentante résidente de l’agence Belge de développement, ENABEL.

D’une durée de 30 mois (2021-2024), ce projet-pilote exécuté par l’agence belge de développement (Enabel), est financé par l’Union européenne et le Centre international pour la migration et le développement (ICMPD), à hauteur de 2,5 millions d’euros (environ un milliard de francs CFA) en vue de contribuer au dialogue sur la gouvernance de la migration entre le Sénégal et la Belgique.

 De l’avis du Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr, « Wecco Entreprendre » devrait aider à mobiliser la diaspora ouest africaine pour des investissements au Sénégal.

« Au total, 60 entrepreneures sénégalaises et/ou leur personnel seront choisis, 60 autres basés en Belgique seront identifiés et impliqués dans le même parcours d’apprentissages. Pour la diaspora, 10 entreprises identifiées vont être impliquées dans le même processus », a expliqué le chef du projet à ENABEL, François Faye.

La Côte d’Ivoire a pris part au vote du DG de l’Unesco (officiel)

La Côte d’Ivoire, représentée par son ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a pris part au vote du directeur général de l’Unesco, en marge de la 41e session de la conférence générale de l’institution qui s’est ouverte mardi à Paris.

Le professeur Mariatou Koné, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation de Côte d’Ivoire, conduisait la délégation ivoirienne à cette 41e session qui marque également le 75e anniversaire de l’Unesco.

A l’issue de l’ouverture, les délégués ont procédé à l’élection du directeur général de l’Unesco. La Côte d’ivoire a également pris part au vote à travers la ministre Mariatou Koné, selon une note officielle. 

La directrice générale, Audrey Azoulay candidate unique à sa propre succession a été réélue  pour un second mandat de 4 ans. Elle sera investie le 22 novembre prochain.

L’Ambassadeur et délégué permanent de la Turquie auprès de l’Unesco, M. Ahmet Altay Cengizer, président de la 40e session de la conférence générale de ladite institution, a procédé à l’ouverture de la 41e session de la conférence générale.

La cérémonie officielle qui a enregistré la présence de l’ensemble des Etats membres a vu l’élection de l’ambassadeur et délégué permanent du Brésil auprès de l’Unesco, Santiago Irazabal Mourao comme président de cette 41e session.

Au cours de son intervention, le président de la session précédente qui s’est tenue en 2019, a rappelé les grandes articulations de la 40e conférence générale, les projets et les perspectives de ladite session qui ont été impactés par la Covid-19. 

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay a mis l’accent sur la solidarité autour de la défense des droits de l’éducation, qui a été impactée par la pandémie Covid-19. 

Elle a salué l’entrée à l’Unesco, des îles Hollandes en tant que 12e membre associé. Les chefs d’Etat et de gouvernement examineront le rôle joué par l’Unesco pour promouvoir la compréhension mutuelle.

Ils tableront également sur la coopération internationale au moyen de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication au fil des décennies.  Et ce, en vue d’atteindre les Objectifs du développement durable. 

La Côte d’Ivoire va lancer un programme de financement des TPE/PME

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a annoncé mardi à Abidjan un programme de financement des TPE/PME et des champions nationaux, à la clôture de la 5e Journée nationale de partenariat Etat/secteur.

« Trois dispositifs majeurs seront lancés au cours des prochaines semaines. Il s’agit premièrement du programme novateur d’accompagnement et de financement des TPE et des PME tout au long de leur parcours et de leur croissance », a dit M. Adama Coulibaly. 

Deuxièmement, il s’agit des programmes des champions nationaux visant l’inclusion d’entreprises à haut potentiel de croissance, a ajouté le ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, qui représentait le Premier ministre Patrick Achi. 

Il a indiqué que troisièmement, il s’agit pour l’Etat de Côte d’Ivoire d’assurer le développement des écosystèmes d’affaires pour favoriser la domestication nationale des chaînes de valeurs des filières prioritaires. 

Parallèlement, le gouvernement accentuera les réformes en faveur du climat des affaires afin d’assurer l’attractivité des investissements, avec la digitalisation des procédures administratives, l’amélioration de la réglementation des affaires et le renforcement des infrastructures, a-t-il relevé.  

Dans ce contexte, le chef du gouvernement projette rencontrer les acteurs du secteur privé pour aborder « spécialement » les délais de paiement des créance de l’Etat,  les questions de la sécurité juridique et judiciaire, de la lutte contre la corruption.

Il prévoit aussi discuter avec le secteur privé du renforcement de la bonne gouvernance, la lutte contre la fraude, la contrefaçon, la contrebande, la concurrence déloyale, la compétitivité du système fiscal et douanier, la délégation du service public, en particulier le service de métrologie. 

« Nous sommes dans la phase active et opérationnelle de notre stratégie d’appui au secteur privé », a fait savoir le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, dans une allocution.  

L’édition 2021 de la Journée nationale de partenariat (JNP) a s’est articulée autour du thème : « Partenariat Etat/secteur privé pour la réalisation de la vision 2030 du développement de la Côte d’Ivoire ». 

Cette stratégie de développement « prend appui sur le développement de grappes dans les filières à forts potentiels dont l’agro-industrie, le textile et l’habillement, l’habitat, le numérique, le tourisme et la culture », a énuméré M. Adama Coulibaly.  

La Côte d’Ivoire envisage de doubler son revenu par tête d’habitants et par la même occasion créer plus de 8 millions d’emplois en 2030, et de propulser la majeure partie de la population dans la classe moyenne et diviser par deux le taux de pauvreté en le ramenant de 39% à 20%.  

La stratégie pour atteindre cet objectif est d’amener le secteur privé à contribuer à l’investissement à hauteur de 25% du PIB et créer plus de 90% des emplois projetés à l’horizon 2030. 

Le pays, à l’instar des autres pays du monde, n’a pas été épargnée par la pandémie de la Covid-19, au regard des effets considérables qui ont freiné la dynamique de croissance, entamée, depuis bientôt une décennie. 

Avant la crise sanitaire de la Covid-19, l’Etat de Côte d’Ivoire avait réussi à afficher de 2011 à 2019 une croissance moyenne de 08 % par an, qui l’a hissé dans le groupe de tête des pays à forte croissance dans le monde. 

Pour l’édition 2021, six catégories de prix ont été retenues par le Comité scientifique, le Prix du partenariat de l’administration publique, le Prix de partenariat du secteur privé, le Prix du partenariat du cadre paritaire sectoriel, le Prix du partenariat du point focal du Comité de Concertation Etat/secteur privé (CCESP), le Prix de partenariat point focal presse CCESP et le Prix spécial de la JNP.

Mme Linda Zraik, présidente de la délégation régionale de la Chambre de commerce et de l’industrie du Bas-Sassandra (Sud-ouest) a reçu le Prix du partenariat point focal du CCESP. Le Prix du point focal presse a été attribué à Élysée Lath du journal l’Inter. 

Le Prix du partenariat Etat/secteur privé a été décerné à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire et le Prix du cadre paritaire sectoriel au Conseil national des exportations. Le Prix de l’administration publique, lui, est revenu à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). 

M. Soro Nagolo, directeur général de la Société des ciments d’Abidjan, a reçu le Prix spécial de la personnalité qui accompagne le cadre de concertation Etat/secteur privé. Il a contribué entre autres, à la libéralisation du commerce et la privatisation d’entreprises publiques. 

Une autre personnalité ayant reçu le Prix spécial est l’ancien ministre des Ressources animales et halieutiques, M. Moussa Dosso, ministre-gouverneur du District du Woroba, pour le renforcement du partenariat école-entreprise qui a favorisé une formation professionnelle et technique de qualité. 

Le ministre Adama Coulibaly a salué les lauréats des Prix spéciaux JNP et ceux des Prix de partenariat Etat/secteur privé, cadre paritaire, presse et point focal de concertation Etat/secteur privé, tout en les encourageant à promouvoir la concertation entre Etat/secteur privé.   

Royal Air Maroc lance une nouvelle route aérienne directe reliant Casablanca à Tel Aviv

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc lancera, à compter du 12 décembre 2021, une nouvelle route aérienne directe reliant Casablanca à Tel Aviv. Trois fréquences seront opérées avec un vol d’une durée de moins de cinq heures et demie. Le nombre de fréquences passera en peu de temps à cinq vols par semaine.Les vols seront programmés au départ de Casablanca tous les mardis, jeudis et dimanches à 23h55 (heure du Maroc) avec une arrivée à Tel-Aviv à 06h15 (heure locale). Les vols au départ de Tel Aviv seront, quant à eux, programmés tous les lundis, mercredis et vendredis

avec un décollage à 07h15 (heure locale) et une arrivée à Casablanca à 12h10 (heure du Maroc), indique mardi un communiqué de la RAM parvenu à APA.

Les billets sont proposés à des prix de lancement à partir de 3400 dirhams TTC (1 euro = 10,5 DH) aller-retour en classe économique. Ils sont désormais disponibles à la vente sur le site Internet de la Compagnie Nationale et à travers ses centres d’appel et ses agences commerciales ainsi qu’à travers le réseau des agences de voyages.

Cette nouvelle liaison répond aux attentes de la communauté marocaine établie en Israël qui entretient des liens forts avec son pays d’origine. Elle vise aussi à permettre aux touristes, ainsi qu’aux femmes et hommes d’affaires, de se rendre au Maroc ou en Israël.

Maroc/Covid-19: Levée mercredi du couvre-feu nocturne (gouvernement)

Le gouvernement marocain a décidé, sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique, de prendre une série de mesures, dont la levée, à partir du mercredi 10 novembre, de l’interdiction de déplacement nocturne sur l’ensemble du territoire national, indique lundi un communiqué du gouvernement.Cette décision intervient suite aux résultats positifs de la campagne nationale de vaccination et de ses retombées sur l’amélioration de la situation épidémiologique, et conformément aux dispositions juridiques relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire, indique ce mardi 9 novembre un communiqué du gouvernement.

D’autres mesures ont été également prises, dont le maintien de l’obligation de présenter le pass vaccinal ou l’attestation d’exemption de vaccination pour voyager à l’étranger et pour accéder à tous les espaces fermés (locaux de travail, établissements touristiques, commerces, cafés, restaurants, salles de sport, hammams ainsi que les autres services publics).

Il s’agit également de l’autorisation de déplacement entre les préfectures et les provinces sans la présentation d’aucun document, de l’organisation des funérailles, des cérémonies et des fêtes, dans le strict respect des mesures préventives en vigueur.

La fermeture des espaces abritant les grands rassemblements ou ceux enregistrant une affluence d’un grand nombre de citoyens est maintenue. Le gouvernement affirme qu’il veillera à procéder à une évaluation régulière sur le terrain, à assurer un suivi minutieux de tous les développements quotidiens aux niveaux régional et local, et à prendre les mesures de fermeture nécessaires pour préserver la santé des citoyennes et citoyens.

Il appelle aussi tout un chacun à continuer à respecter les mesures préventives et sanitaires en vigueur, et invite les non-vaccinés et les personnes concernées par la troisième dose à se rendre aux centres de santé mis à leur disposition pour se faire vacciner, afin de renforcer les efforts visant à accélérer le retour à la vie normale.

RGPH 2021: le PPA-CI, parti de Gbagbo, invite ses militants à se faire enrôler

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la nouvelle formation politique de Laurent Gbagbo, invite ses militants à se faire enrôler massivement à l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se déroule du 8 au 28 novembre 2021.

« La direction du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) demande à tous et aux populations vivant en Côte d’Ivoire d’adhérer totalement à cette opération » de recensement, dans un communiqué signé de Katinan Koné,  2e vice-président du Conseil stratégique et politique (CSP). 

Le parti fait observer que cette opération qui concerne toutes les populations ivoiriennes et étrangères vivant en Côte d’Ivoire, débouchera sur la planification du développement, sur les opérations de découpage électoral et de dressage des listes électorales pour les futures échéances. 

Cette opération de recensement de la population et de l’habitat (RGPH), la 5e que connait le pays, a démarré lundi sur toute l’étendue du territoire national pour s’achever le 28 novembre 2021, soit durant trois semaines.  

 Il va mobiliser quelque 38.000 personnes sur le terrain dont 28.500 agents recenseurs et devrait permettre de mieux connaître la structure de la population résidente en Côte d’Ivoire.

L’opération permettra d’établir des statistiques sur les habitants (nombre, âge, profession, logement…) et de mieux planifier le développement, tout en prenant en compte l’évolution quantitative de la demande sociale, notamment en matière d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de centres de santé et d’addiction d’eau potable.

Ce 5e RGPH, qui intervient après celui de 1975, 1988, 1998 et 2014, vise à collecter les informations afin de les mettre à la disposition du gouvernement dans le cadre de la planification et de la politique de développement.  

Des pays ouest-africains tablent en Côte d’Ivoire sur les enjeux de la transhumance

Des pays ouest-africains réunis en atelier, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, tablent sur les enjeux de la mobilité du bétail pour un meilleur accès aux ressources et aux marchés.

Cet atelier qui se déroule du 8 au 9 novembre 2021, porte sur le projet d’appui à la mobilité du bétail pour un meilleur accès aux ressources et aux marchés en Afrique de l’Ouest. Ce projet vise neuf pays de la sous-région. 

Dans un mot, à l’ouverture, le représentant du ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, a soutenu que « l’accroissement de nos ressources animales est le moyen de s’affranchir de la dépendance face aux importations en viande et en lait ». 

Il a fait observer que ce projet favorise l’autosuffisance alimentaire et la création d’emplois, ainsi que la réduction de la pauvreté. C’est pourquoi la Côte d’Ivoire a édicté un cadre réglementaire propice à une croissance durable de cette filière.   

A l’insécurité, avec la montée des actes de terrorisme dans la région, et au changement climatique, il faut ajouter les conflits entre les différents acteurs et usagers de la terre, des facteurs qui menacent la transhumance. 

Selon les résultats présentés, ce projet a permis une gouvernance partagée entre les organisations agro-pastorales et les collectivités, ainsi que la mise en place de marchés de bétails, des points d’eaux, des km de corridors sécurisés.

Il a favorisé également l’implantation d’aires de repos et des aires de pâturage qui ont permis de réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs, ce qui a entraîné une transhumance paisible entres les communautés.

En outre, le projet a permis d’améliorer le bien-être économique des habitants et des acteurs dans les communautés concernées et de générer des revenus au niveau des collectivités territoriales dans les pays d’intervention.  

Dans la sous-région ouest-africaines, plusieurs pays côtiers dépendent des pays sahéliens pour leur approvisionnement en viande, tel le Ghana et la Côte d’Ivoire. La sécurité des corridors et la transhumance constituent des leviers pour une intégration régionale. 

M. Cédric Touquet, responsable des programmes Afrique pour l’ONG française Acting for Life, qui pilote ce projet, a mis l’accent sur le défi sécuritaire dans l’ensemble de ces pays transfrontaliers du Nord et des pays côtiers de la sous-région pour une meilleure mobilité. 

Il a fait observer que « la filière agropastorale n’est pas segmentée ». Ce projet qui met en synergie les activités des collectivités et les organisations pastorales, a permis de construire,  entre autres, des dépôts d’aliments bétails et des infrastructures marchandes. 

Le projet à termes vise sur les territoires transfrontaliers un développement économique et un prix abordable du kg de viande, et la prise en compte du contexte sécuritaire dont la dégradation en réduit la mobilité, clé de voûte du système agropastorale.

Cet atelier a réuni des représentants de la société civile et des collectivités territoriales des pays d’intervention (Guinée, Nigéria, Niger, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire…). Le projet, co-financé par l’AFD et l’UE à hauteur de 13 millions d’euros, a déjà fait trois ans sur quatre ans prévus. 

Sa mise en place est faite grâce à plus d’une vingtaine d’organisations de la société civile ouest-africaine qui oeuvrent sur le terrain avec les collectivités et les organisations pastorales pour installer des balises et permettre aux animaux de circuler sans conflits. 

Bénin : la France restitue 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey

L’acte de transfert de propriété a été signé ce mardi au palais de l’Élysée (France) par les ministres béninois et français de la Culture, Jean-Michel Abimbola et Roselyne Bachelot.C’est la fin d’un processus inédit.  « Une étape importante dans les relations entre la France et le continent africain », selon la présidence française. Quatre ans après l’engagement d’Emmanuel Macron de procéder à des restitutions du patrimoine africain en France, 26 trésors pillés au XIXe siècle par les troupes coloniales vont regagner le Bénin dès mercredi.

Parmi ces objets d’art figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892.

« C’est notre âme qui revient, ce sont vingt-six œuvres royales, bien plus que des objets. Cela relève de notre patrimoine génétique profond », s’est réjoui le président béninois, Patrice Talon, à la sortie de la cérémonie solennelle de signature de l’acte de transfert.

 Le locataire du Palais de la Marina n’a toutefois pas manqué de souligner son amertume face au refus de la France de restituer les autres objets d’arts encore exposés dans les musées de l’Hexagone.

« Monsieur le Président, il est regrettable que cet acte de restitution, si pourtant appréciable, ne soit pas de portée à nous donner entièrement satisfaction. En effet, comment voulez-vous qu’à mon départ d’ici avec les 26 œuvres, mon enthousiasme soit total pendant que le dieu Gou, œuvre emblématique représentant le dieu des métaux et de la forge, la tablette du Fa, œuvre mythique de divination du célèbre devin Guédégbé, et beaucoup d’autres, continuent d’être détenues ici en France au grand dam de leur ayant droit ? », a dit Patrice Talon.

Il reste cependant convaincu que l’acte posé aujourd’hui « n’est qu’une étape dans le processus ambitieux d’équité et de restitution des patrimoines mémoriels extorqués jadis au royaume du territoire du Bénin par la France. »

Ethiopie : pas de délocalisation du siège de l’UA

L’Ethiopie est en proie à un conflit armé avec à la progression des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) vers la capitale, Addis-Abeba.La Commission de l’Union africaine (CUA) a rejeté les informations selon lesquelles son président, Moussa Faki Mahamat, a appelé à une délocalisation temporaire de ses bureaux et de son personnel hors de l’Ethiopie. Dans un communiqué, le porte-parole du président de la CUA, Ebba Kalondo, a affirmé que ces informations faisant état de la délocalisation du siège de l’Union africaine sont fausses.

« La Commission de l’Union africaine a appris la publication sur les réseaux sociaux d’un mémo interne officiel attribué au président de la Commission, qui aurait appelé à une délocalisation temporaire de la Commission et de son personnel hors d’Éthiopie. C’est une fausse information qui n’a aucun fondement ni dans les faits ni dans la forme », a-t-il déclaré.

La semaine dernière, M. Mahamat a déclaré que son bureau suit avec une profonde inquiétude l’escalade de la confrontation militaire en Éthiopie, où les forces fédérales sont engagées dans une guerre brutale avec les rebelles des régions de Tigré et d’Amhara.

Il a exhorté toutes les parties au conflit à sauvegarder l’intégrité territoriale, l’unité et la souveraineté nationale du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Moussa Faki Mahamat a en outre exhorté les belligérants à engager le dialogue pour trouver une solution pacifique à la crise.

Le président de la CUA a appelé à la cessation immédiate des hostilités, au respect total de la vie et des biens des civils, ainsi que des infrastructures publiques.

L’OMS et l’OIF signent un accord pour la couverture sanitaire

Le partenariat définit les domaines de travail communs sur la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le paludisme et l’Académie de l’OMS.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veulent donner un ancrage politique et juridique à leurs actions de coopération. Ainsi, elles ont conclu un accord, ce mardi au siège de l’OMS à Genève (Suisse), pour renforcer et préciser les principaux axes de leur Mémorandum d’entente signé en avril dernier. Le document a été paraphé par Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

 Cette coopération s’articule principalement autour d’activités conjointes dans le cadre de l’Académie de l’OMS, la couverture sanitaire universelle et les soins de santé primaires et le paludisme, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun.

 L’accord permet désormais à l’OIF et à l’OMS de participer mutuellement aux instances des deux organisations, selon les règles propres à chacune d’elle.

« Cet accord est la prochaine étape dans le renforcement des relations déjà étroites entre nos deux organisations », a déclaré le Dr Tedros. Il a ajouté : « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité mondiale et de la collaboration internationale. L’engagement de la Francophonie en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme fait de l’OIF un partenaire idéal pour l’OMS. »

 De son côté, Mme Mushikiwabo a déclaré « que cet accord permettra à l’OIF de contribuer aux côtés de l’OMS au développement de la protection sociale et de l’accès universel aux services de santé publique pour tous dans le monde francophone. »

Evoquant la crise Covid-19, elle a ajouté que « nous ne serons à l’abri de cette pandémie que lorsque tous les pays du monde auront vacciné leur population ».