novembre 2021 - Page 8 sur 48 - Journal du Niger

Coopération parlementaire Turquie-Niger : ‘’Notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’ (Ambassadeur Turc au Niger)

Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Seini Oumarou a reçu, le mardi 23 novembre 2021, l’Ambassadeur de la République de Turquie au Niger, Mustafa Türker ARI qui a annoncé que ’’notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’.

 

Au sortir de cette audience, le diplomate turc a déclaré avoir remis ‘’un message écrit de S.E.M. Mustafa Şentop, Président de la Grande Assemblée Nationale de la République de Turquie à S.E.M. Seini Oumarou’’.

Selon Mustafa Türker ARI, ce message est relatif à ‘’la Conférence de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, qui se tiendra en décembre prochain à İstanbul’’.

Il a, à cette occasion, rappelé que ‘’les relations entre les parlements de nos deux pays sont très importantes’’ tout en affirmant qu’il y a réellement ‘’une volonté de coopération entre ces deux institutions’’.

Il existe, a-t-il poursuivi, ‘’un groupe d’Amitié Niger-Turquie ici au parlement nigérien, et nous avons également un groupe d’Amitié Turquie-Niger à la Grande Assemblée Nationale de Turquie’’.

‘’Récemment, les deux présidents des groupes d’Amitié ont échangé, par visioconférence, sur les axes de coopération parlementaire’’ a révélé le diplomate turc qui a saisi l’occasion pour présenter au Président de l’Assemblée Nationale du Niger, ‘’les récents développements qui témoignent que notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’.

La Turquie et le Niger sont deux pays appartenant tous deux à plusieurs organisations internationales dont l’organisation de la coopération islamique (OCI) et entretiennent des relations de coopération dans divers domaines tels que le commerce, l’éducation, et les infrastructures, rappelle-t-on.

 

Source: Agence nigérienne de presse

Présidentielle en Libye : Saïf al-Islam recalé, Haftar sur la sellette

La Haute commission électorale (HNEC) libyenne, a informé Saïf al-Islam Kadhafi, qu’il ne pouvait pas se présenter à la présidentielle du 24 décembre 2021.La commission électorale a déclaré la candidature du fils de Mouammar Kadhafi irrecevable en raison des implications juridiques liées à son dossier. Le procureur militaire de Tripoli avait demandé à la Haute commission électorale (HNEC) libyenne de ne pas traiter sa candidature, arguant qu’il fait l’objet d’accusations de « crimes de guerre ». Saïf est recherché par la Cour pénale internationale pour les « meurtres commis pendant le soulèvement » en 2011 qui avait fini par renverser son père. Pour justifier l’exclusion de Seif al-Islam Kadhafi, la HNEC a notamment invoqué des articles de la loi électorale stipulant que tout candidat « ne doit pas avoir été condamné pour un crime déshonorant », et doit présenter « un extrait de casier judiciaire vierge ».

Kadhafi fils a la possibilité de faire un recours devant la justice libyenne qui l’avait condamné à mort par contumace en 2015 pour « crimes de guerre » lors d’un procès auquel il a pris part à distance. Cette semaine, il a ouvert un compte Twitter qui a été aussitôt suspendu pour des raisons qui n’ont pas encore été expliquées par le réseau social. Outre Seif al-Islam, d’autres personnalités du régime de Kadhafi figurent sur la liste des candidats exclus, notamment l’ex-secrétaire et argentier du défunt dirigeant, Bachir Saleh, et l’un de ses anciens porte-parole, Khaled Kaïm.

Parmi les autres candidats à ce scrutin qui doit marquer la fin d’une transition politique chaotique en Libye, figurent l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah et le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est et une partie du sud libyen. Ce dernier aurait la nationalité américaine, ce qui pourrait également compromettre sa candidature. Haftar est aussi accusé « de crimes de guerre commis lors de son assaut 2019-2020 sur Tripoli ». Le maréchal nie fermement ces accusations et dément détenir la nationalité américaine.

On note parmi les candidats à cette présidentielle, la présence de Leila Khalifa, une femme de 46 ans, militante des droits des femmes. Soixante candidats avaient déposé leurs dossiers à la Commission électorale pour participer à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre 2021. La liste définitive des candidats devrait être publiée début décembre, une fois les vérifications et les appels terminés.

Somalie : attentat suicide à Mogadiscio

Au moins huit personnes ont été tuées et 17 autres blessées jeudi dans l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio, la capitale somalienne.Selon la police somalienne, des étudiants figurent parmi les victimes de l’explosion survenue près d’une école lorsqu’un kamikaze a foncé avec son véhicule sur un convoi de sécurité protégeant des travailleurs des Nations unies.

Selon des témoins interrogés par l’AFP, un convoi militaire de Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) la force de l’Union africaine (UA) en Somalie, passait dans cette zone au moment de l’explosion.

Dix-sept personnes ont été blessées, dont des écoliers. Le groupe jihadistes des shebab, lié à Al-Qaïda, a rapidement revendiqué l’attaque qui visait, selon eux, des « instructeurs militaires ».

Terrorisme : la Communauté d’Afrique de l’Est en alerte

Le Conseil des ministres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a pris cette mesure après les attaques terroristes survenues la semaine dernière à Kampala, la capitale ougandaise.Le Conseil des ministres a exprimé cette préoccupation lors de la réunion du Conseil des ministres extraordinaire qui s’est tenue à Arusha en Tanzanie. Ezekiel Niyibigira, le ministre burundais des Affaires étrangères au sein de la CAE, a déclaré qu’il existait de nombreuses possibilités d’attaques similaires dans la région.

« Hier, cela s’est produit en Ouganda, mais demain, cela peut se produire dans un autre pays comme cela s’est produit dans des pays de notre communauté comme le Kenya », a-t-il déclaré. Niyibigira a appelé à l’amélioration des relations entre les pays membres pour favoriser la paix et la sécurité dans la région.

« Le Burundi a fait un effort pour aider le Rwanda lorsque des terroristes qui se préparaient à attaquer le Rwanda ont été arrêtés et remis à Kigali à deux reprises. Le Rwanda a également livré des terroristes qui ont attaqué le Burundi. C’est un très bon progrès que nous faisons », a-t-il déclaré. Au début du mois, le Rwanda a remis 19 hommes armés au Burundi. Ils étaient soupçonnés d’avoir lancé des raids au Burundi avant de s’enfuir au Rwanda voisin.

Selon le législateur ougandais George Odongo, l’échange d’insurgés capturés entre les pays de la région est un pas positif vers l’amélioration des relations, et ceci doit se poursuivre. Il a déclaré que l’établissement de relations n’est pas un luxe mais une partie importante du processus d’intégration des pays membres d’Afrique de l’Est.

« Nous devrions nous orienter vers la normalisation de nos relations entre les pays de la CAE, car nous ne pouvons pas rester assis ici et garder le silence. Ce n’est pas normal », a-t-il averti. Le mois dernier, des arrestations ont été effectuées dans le cadre d’un prétendu complot visant à « punir le Rwanda pour son intervention militaire à Cabo Delgado, au Mozambique ».

Le Rwanda a déployé des troupes dans cette province mozambicaine troublée en mars pour aider les troupes gouvernementales à débusquer les insurgés islamistes accusés d’une série d’attaques meurtrières dans la région.

Niger-Bénin : communiqué final de la onzième session de la Grande Commission Mixte de Coopération

Le Bénin et le Niger ont passé en revue l’état de leur coopération à l’occasion de la tenue à Cotonou, les 22 et 23 novembre 2021, de la onzième session de la Grande Commission Mixte de Coopération bénino-nigérienne.  Voici en intégralité le communiqué final publié à la fin de la rencontre entre les deux parties.

 

 

  1. A l’initiative conjointe des Gouvernements de la République du Bénin et de la République du Niger, s’est tenue à Cotonou, les 22 et 23 novembre 2021, la onzième (11ème) session de la Grande Commission mixte de coopération bénino-nigérienne.
  2. Cette 11ème session s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de fraternité et de coopération entre les deux (02) pays. Elle a permis de passer en revue l’état de la coopération entre le Bénin et le Niger en vue de trouver, dans un esprit de consensus, les approches de solutions aux préoccupations des Parties qui, si elles n’étaient pas résolues, pourraient constituer des obstacles au renforcement et à la dynamisation des relations bilatérales.
  3. La session des Experts, co-présidée par Monsieur Érick Jean-Marie ZINSOU, Directeur de l’Afrique et du Moyen-Orient au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Bénin et Elhadji NAGARI Abdouramane, Directeur Général des Relations Bilatérales au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, s’est tenue les 22 et 23 novembre 2021. Les conclusions de ses travaux ont fait l’objet d’un rapport général de la réunion des Experts adopté par les deux Parties.
  4. Au cours de la session ministérielle, les Délégations du Bénin et du Niger, étaient respectivement conduites par Leurs Excellences Messieurs Aurélien A. AGBÉNONCI, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin et YOUSSOUF Mohamed El Mouctar, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger.
  5. Au cours des travaux de ladite session, les deux (02) Ministres se sont félicités de la qualité des liens d’amitié et de solidarité qui unissent les deux (02) pays.
  6. Ils ont réaffirmé leur volonté réciproque de continuer à approfondir la coopération entre les deux (02) pays comme souhaité par les deux Chefs d’État, qui entretiennent d’excellentes relations de fraternité.
  7. Les deux (02) Parties ont salué le climat serein, fraternel et convivial dans lequel se sont déroulés les travaux de la session et félicité les experts pour la qualité des travaux, tout en les exhortant à un meilleur suivi de la mise en œuvre des recommandations qui en sont issues, pour le renforcement des relations entre les deux (02) pays.
  8. Les Ministres ont exprimé leur satisfaction quant à l’entente des deux (02) délégations sur la revue du cadre juridique et institutionnel de la coopération ainsi que sur la lutte contre le terrorisme et la coopération transfrontalière ;
  9. S’agissant de la question de la transhumance, les Parties ont clairement exprimé leur souhait de  poursuivre les discussions et de tenir dans les meilleurs délais possibles, une rencontre bilatérale au plus haut niveau pour trouver des solutions appropriées à la situation.
  10. Concernant les questions économiques et commerciales, les Experts ont débattu des problèmes découlant de la gestion de l’utilisation du corridor Bénin-Niger notamment, la question du retrait envisagé par le Port autonome de Cotonou des concessions portuaires accordées au Niger par le Bénin ; le transfert des titres de propriété des parcelles acquises par le Conseil Nigérien des Utilisateurs de Transports Publics (CNUT) à Cotonou ; les coûts de passage au port de Cotonou et dans le corridor Cotonou-Niamey ;
  11. Les deux (02) Parties, après avoir dressé l’état des lieux du projet de construction du pipeline Niger-Bénin dont les travaux connaissent un léger ralentissement dû à la pandémie de la COVID-19, ont fait en outre, un plaidoyer en faveur de :
  • ·  la rapide opérationnalisation des Postes de Contrôles Juxtaposés de Malanville à la frontière entre les deux (02) pays ; et
  • ·  la mise en œuvre effective des accords signés entre le Bénin et le Niger en matière de service aérien direct entre les deux pays.
  1. Les Parties, après avoir échangé sur les questions relatives au dédommagement des ressortissants béninois au Niger suite aux manifestations de janvier 2015, à la situation des Béninois incarcérés au Niger et des Nigériens poursuivis au Bénin pour faits de terrorisme, ont noté que ces sujets demeurent en cours de traitement au niveau des administrations compétentes des deux (02) pays.
  2. Au terme des travaux, Son Excellence Monsieur YOUSSOUF Mohamed El Mouctar, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur, a exprimé ses remerciements à Son Excellence Monsieur Aurélien A. AGBÉNONCI et ses collaborateurs pour l’accueil chaleureux dont a bénéficié sa délégation, ainsi que le succès dans l’organisation de ladite session. Il a fini en formulant des vœux pour le renforcement continuel de la coopération.
  3. A son tour, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin a, dans son discours de clôture, fait part de sa profonde gratitude au Gouvernement nigérien pour avoir accepté que cette session se tienne à Cotonou, ainsi que sa disponibilité à œuvrer pour la consolidation des relations de fraternité et de bon voisinage. Il a formulé ses vœux de Nouvel an par anticipation au Peuple et au Gouvernement nigériens, ainsi qu’au Ministre et sa famille.
  4. Les deux (02) délégations ont enfin convenu de tenir à Niamey la 12ème Session de la Commission mixte de coopération bénino-nigérienne aux dates qui seront fixées par voie diplomatique.

Fait à Cotonou, le 23 novembre 2021.

 

source: Actu Niger

Sénégal : le retour du poste de Premier ministre à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA, sont largement revenus sur la restauration annoncée du poste de Premier ministre lors du conseil des ministres mercredi.« Macky Sall rétablit le poste de Premier ministre en fast track (en procédure accélérée) » titre L’AS. Le journal parle d’un « rétropédalage institutionnel après la suppression du poste de 2019».

Pour Le Quotidien, « Macky Sall retourne en arrière » en restaurant le poste de Premier ministre. Un projet de loi a été adopté hier (mercredi) en conseil des ministres et sera soumis à l’Assemblée nationale.

Face à l’échec du fast track, Macky Sall annonce le retour du poste de PM titre le Témoin. Le journal raille le « un pas en avant, deux pas en arrière » de Macky Sall. Une décision qui fait dire à EnQuête que les « pressions de la realpolitik » ont eu raison de Maky Sall. La suppression du poste du Premier ministre, ajoute le journal, était une « mauvaise décision et le Président s’en est rendu compte ».

Alors « pourquoi Macky déterre le poste de Premier ministre » s’interroge Vox Populi. Avec ce projet de révision de la Constitution, le chef de l’Etat veut se « décharger de ses pouvoirs pour ne plus avoir à incarner à lui tout seul l’exécutif », renseigne le journal.

Ainsi Sud Quotidien explique qu’en réintroduisant le poste de PM, « Macky (Sall) remet son fusible ». A deux ans de la présidentielle de 2024, « les supputations vont encore aller bon train sur la succession de Macky Sall qui se refugie dans son « ni oui, ni non ».

Walf Quotidien constate un virage à 180 degrés de « Macky Sall (qui) fait preuve d’un aveu d’échec ». Ce revirement renseigne le canard « sur la précipitation dans la prise de décisions à fortes implications politico-institutionnelles ».

Supprimé en 2019, « vers un retour du poste de Premier ministre » annonce Le Soleil avec une révision en vue de la Constitution. Pour L’Observateur, « Macky Sall casse son je » en restaurant le poste de PM. Le journal revient sur les raisons invoquées pour la restauration du poste avec un agenda surtout diplomatique chargé du président à cumuler avec le quotidien du gouvernement.

Cette décision devrait entraîner dans un proche avenir la dissolution du gouvernement selon le Professeur de droit constitutionnel Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice. Ce dernier, dans les colonnes de L’Observateur soutient qu’il « faudra nommer un nouveau gouvernement si le poste de Premier ministre réintégre le dispositif constitutionnel».

La presse est aussi revenue sur la conférence de presse d’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. Dans Vox Populi, le leader de l’opposition assène ses vérités, « Macky Sall devra s’abstenir de poser des actes irréparables dont les conséquences seront incalculables lui mêmes ».

Sud Quotidien informe qu’Ousmane Sonko refuse de signer la « charte de la non-violence ». Le leader du Pastef estime que les « Imams initiateurs de la charte n’ont aucun pouvoir sur Macky Sall qui n’écoute même pas les khalifes généraux ».

En sport, Stades revient sur la grave blessure de l’international sénégalais Krépin Diatta, sociétaire de l’AS Monaco. Le journal touché aux ligaments du genou est « forfait pour les barrages du Mondial 2022 et la CAN 2022 au Cameroun ».

Ouest du Niger: de récents massacres ont entraîné la naissance de milices d’autodéfense

Jusqu’alors absentes du Niger, des milices d’autodéfense sont apparues dans l’ouest du pays à l’occasion de récents massacres perpétrés par des jihadistes présumés: composées de jeunes sans formation et mal équipés, elles sont juste tolérées par le pouvoir.

 

 

Abdoulaye, silhouette longiligne, arc et carquois en bandoulière, jette un coup d’oeil sur les passagers d’un véhicule à l’entrée de son hameau près de Banibangou, dans l’ouest du Niger, théâtre de violences de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.

« Je suis un membre du Comité de vigilance » un groupe d’autodéfense, affirmait-t-il début novembre à l’AFP, en précisant qu’il ne s’aventurait jamais loin. « Je fais juste la ronde autour du village ».

Exaspérés par les massacres, razzias du bétail, enlèvements contre rançons, assassinats ciblés et extorsions de fonds, des villageois ont monté clandestinement des milices d’autodéfense pour résister aux atrocités des jihadistes armés.

La semaine dernière, un comité d’habitants de la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso, a « de nouveau lancé un appel à toute la population, en particulier aux bras valides et aux bonnes volontés, afin de nous organiser pour défendre notre région ».

Au cours des deux premières semaines de novembre, près de 100 membres de groupes d’autodéfense ont été tués par des présumés jihadistes dans l’ouest du Niger.

Le 2 novembre, au moins 69 membres d’un de ces groupes, emmenés par le maire de Banibangou, sont massacrés dans une embuscade, puis le 16, ce sont 25 membres d’une autre milice qui sont à leur tour tués dans une attaque d’un campement à Bakorat, dans la région de Tahoua, voisine de celle Tillabéri.

A Banibangou des « jeunes villageois » se sont « portés volontaires pour venger leurs morts et protéger leurs biens », raconte un ex-maire de la région. « Ils sont juste équipés de flèches, d’armes blanches et sûrement de quelques armes à feu », selon un habitant de Banibangou.

Dans la région de Tahoua, un groupe d’autodéfense s’était déjà manifesté après le massacre en mars 2021 de 141 civils, dont des enfants, dans plusieurs localités et campements dont, déjà, celui de Bakorat.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré des hommes enturbannés tenant des fusils automatiques dans laquelle ils expliquent « avoir pris les armes contre le terrorisme, suite à ces massacres ».

Le régime du président nigérien Mohamed Bazoum n’interdit pas formellement ces milices, mais les tolère.

– Mises en garde –

« Le gouvernement du Niger n’encourage pas les populations à prendre les armes pour se défendre, c’est un grand danger pour elles-mêmes », a récemment déclaré le général Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute autorité pour la consolidation de la paix (HACP).

Souley Oumarou, dirigeant de l’ONG Forum pour une citoyenneté responsable (FCR) met en garde contre « des dérives intercommunautaires », soulignant que « les groupes d’autodéfense peuvent s’en prendre aux membres » d’une communauté différente de celle à laquelle appartiennent des jihadistes et ainsi enclencher un cycle de violences.

Après le dernier massacre de Banibangou, le président nigérien Mohamed Bazoum s’était rendu sur place, pour déclarer aux habitants « comprendre » qu’ils ne soient « pas satisfaits » des résultats de l’armée.

« Si vous pensez que pouvez assurer votre défense c’est légitime, mais celui qui doit assurer votre défense et sur lequel vous devez compter, c’est l’Etat », avait-il ajouté.

Au Burkina Faso voisin, également victime de la violence jihadiste, le gouvernement a formé et équipé les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs de l’armée burkinabé. « Cela n’a pas stoppé la spirale de la terreur », constate une source sécuritaire nigérienne.

Pour tenter d’empêcher la création des milices et renforcer l’armée, Niamey a lancé une campagne de formation et d’intégration dans la Garde nationale de jeunes des régions touchées par « le terrorisme ».

Quelque 500 d’entre eux ont déjà été recrutés dans la région de Diffa, dans le sud-est, théâtre d’attaques du groupe Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), 500 autres de la région de Tillabéri et Tahoua devant l’être prochainement, selon un proche du président.

 

source: tv5 monde

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le projet de loi de finances 2022, les médicaments anti-Covid et le coup d’envoi de la 2ème édition de la Semaine internationale du dépistage du VIH.+L’Economiste+ rapporte que la commission fiscale de la CGEM a tenu mercredi une nouvelle rencontre. Une dernière réunion est prévue ce vendredi avec la commission fiscale de la CGEM pour finaliser une trentaine de propositions qui devront être déposées dans la même journée à la Chambre des conseillers.

Le groupe parlementaire CGEM déposera une panoplie de propositions d’amendements. Le patronat insistera sur cinq mesures prioritaires, notamment la baisse du taux marginal de l’IS de 31% à 30%, la sur-taxation des importations de produits finis, une fiscalité dédiée aux TPME, la prorogation de l’exonération de l’IR pour le premier contrat et la baisse de la cotisation minimale.

+L’Opinion+ fait savoir que les laboratoires annoncent, les uns après les autres, de nouveaux médicaments anti Covid-19 qui ont fait leur preuve lors des premiers essais cliniques.

Pour sa part, le Maroc a commencé la quête du remède salvateur en entrant en négociations avec l’américain Merck pour acquérir le Molnupiravir, un antiviral sous forme de pilule.

Le Comité scientifique suit de près ce dossier, tout en s’apprêtant à approuver le nouveau médicament dans les semaines qui viennent. Saïd Moutouakil, membre du Comité scientifique affirme, au journal, que le nouveau médicament du laboratoire américain sera approuvé au Maroc prochainement.

+Al Bayane+ indique que le Comité scientifique élargi a appelé à une adhésion massive à la campagne nationale de vaccination afin d’éviter toute recrudescence des cas de Covid-19 en hiver.

Lors d’une rencontre de communication, le comité a souligné la nécessité de faire preuve de vigilance pour prévenir une éventuelle détérioration de la situation épidémiologique, mais aussi à l’égard des rumeurs qui circulent au sujet des vaccins. La vaccination demeure la solution idoine pour progresser vers l’immunité collective et le retour à la vie normale, a-t-il assuré.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ souligne que l’Association de lutte contre le sida (ALCS) a donné, lundi soir à Casablanca, le coup d’envoi au Maroc de la 2ème édition de la Semaine internationale du dépistage du VIH, à l’initiative de Coalition PLUS, réseau international de lutte contre le VIH et les hépatites virales.

Durant toute la semaine, l’association proposera des actions d’information, de sensibilisation et de dépistage du VIH, des hépatites virales B et C, ainsi que des IST, à titre gracieux, en toute confidentialité et sécurité.

Cette campagne de dépistage, qui se tient du 22 au 28 novembre dans plus de 100 sites répartis dans près de 50 villes du Royaume, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale et ONUSIDA, constitue la première étape pour endiguer l’épidémie du VIH et enrayer les décès liés à ce virus, en permettant aux personnes de connaître leur statut sérologique et de commencer un traitement le plus tôt possible, a indiqué dans une déclaration à la presse le professeur Mehdi Karkouri, président de l’ALCS, citée par la publication.

Côte d’Ivoire: un observatoire pour lever les entraves au traitement du VIH

Des acteurs d’ONG, réunis sous les auspices de Alliance Côte d’Ivoire, ont planché mercredi à Abidjan sur les actions de l’Observatoire des droits humains visant à réduire les barrières sociojuridiques qui entravent l’accès au traitement du VIH et de la tuberculose.

Pour M. Alain Kra, chef du Département droits humains de Enda Santé, membre du réseau Enda tiers monde, ONG spécialisée dans les questions de santé et de développement, le défi de l’Observatoire des droits humains est la prévention, la sensibilisation et la prise en charge. 

Les différentes organisations intervenant en matière de VIH et la tuberculose veulent aller notamment vers un « observatoire unique communautaire » qui prendra en compte toutes les problématiques visant à traiter les incidences et les personnes vulnérables.  

L’observatoire des droits humains, dont les missions ont été présentées à l’occasion de cette session, se veut une réponse aux obstacles, notamment les stigmates et les discriminations qui empêchent les malades du VIH et de la tuberculose de se rendre dans les centres de santé. 

Des études ont montré qu’en Côte d’Ivoire les questions de stigmatisation des droits humains  limitent l’accès à la prévention, au traitement, à l’information du VIH et de la tuberculose, ce qui freine entre autres les travailleuses du sexe et les transgenres à l’accès aux soins. 

Alliance Côte d’Ivoire et les autres organisations veulent faire des droits humains, un levier pour lever ces barrières en vue de réduire la contamination chez les sujets à risque et favoriser un accès aux traitements. 

Dr Offia Coulibaly Madiarra, directrice exécutive de l’ONG Alliance Côte d’Ivoire, a appelé les population à « arrêter de stigmatiser et de rejeter les personnes vivant avec le VIH mais plutôt de les encourager à prendre correctement leurs traitements qui sont aujourd’hui gratuite et efficaces ». 

« Un malade victime de discrimination et de rejet, la conséquence c’est qu’il ne prendra plus son traitement, il va continuer à être contagieux et à transmettre la maladie autour de lui », a-t-elle fait observer. 

L’objectif de l’organisation est de faire en sorte que les malades soient mis en confiance et puissent prendre correctement leurs traitements. Pour elle, ces barrières socio-juridiques font référence aux questions des droits humains. 

« Avec l’appui de nos partenaires tels que le Fonds mondial, l’Union européenne, nous avons des programmes qui visent à travailler sur ces barrières et à permettre à ces populations vulnérables d’accéder à ces services », a-t-elle poursuivi. 

Dans ce cadre, un Observatoire des droits humains a été créé pour permet de relever les cas de violation et de les traiter de sorte à faciliter l’accès et l’utilisation efficace des services mis à disposition. 

« Pour le VIH sida, quand le malade est mis en confiance, qu’il prend correctement son traitement, cela conduit à une charge virale indétectable et le malade ne transmet plus la maladie », a relevé Dr Affia Coulibaly. 

Elle s’est félicité des « avancées au niveau de la Côte d’Ivoire » avec la prévalence au VIH qui a une tendance à la baisse, soit un taux de 2,7% de prévalence alors que le pays était à plus de 10% de prévalence en début du millénaire.  

Le programme droits Humains tire sa source des constats et des recommandations d’études qui ont mis en exergue la grande vulnérabilité des populations clés et des populations vulnérables au VIH et à la Tuberculose. 

Les études indiquent bien qu’il y a une relation de cause à effet entre les violations des droits de L’homme, et l’épidémie à VIH chez les populations enregistrant les taux de prévalence les plus élevées de l’infection à VIH. 

A côté des facteurs de risques liés aux comportements (multi partenariat sexuel, non usage systématique du préservatif), l’accès aux soins ( est freiné par les discriminations et la stigmatisation dont ces groupes dit hautement vulnérables font l’objet.

Avec l’avènement de la Covid-19, cette situation est devenue encore plus préoccupante. Le respect des droits humains constitue aujourd’hui l’un des enjeux stratégiques de la réponse au VIH et à la tuberculose, notamment par la réduction de la stigmatisation et de la discrimination.

Digital et Fintech: les entreprises ivoiriennes invitées au salon Osiane

M. Luc Missidimbazi, promoteur du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), prévu en avril 2022 à Brazzaville, au Congo, a invité mardi à Abidjan les entreprises ivoiriennes à participer à cet événement.

L’édition 2022 du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se déroulera autour du thème « Engageons-nous pour les transformations durables ». Ce rendez-vous ouvre les portes de l’Afrique Centrale aux entreprises ivoiriennes. 

Le promoteur de Osiane, Luc Missidimbazi, par ailleurs Conseiller du Premier ministre du Congo a adressé cette invitation aux acteurs de l’écosystème du digital ivoirien, en marge d’un Fintech forum auquel il a pris part à Abidjan. 

Cette invitation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sensibilisation qu’il a entreprise à l’endroit des communautés numériques de l’Afrique francophone, dans le cadre de la promotion de ce projet. 

Lors du tour promotionnaire qu’il entreprendra en janvier 2022, le promoteur prévoit une rencontre à Abidjan avec les entreprises innovantes ivoiriennes, après Kinshasa (RDC), Libreville (Gabon) et Douala (Cameroun). 

« Les problématiques de l’Afrique centrale sont en général les problématiques de l’Afrique francophone. Nous voulons créer une synergie  pour comprendre les problématiques du mobile money par exemple, la transformation des start-up et jeter les bases d’une coopération sud-sud », a-t-il expliqué. 

Ce salon qui se tiendra du 27 au 30 avril 2022, au palais des congrès de Brazzaville, avec des activités dans plusieurs départements du pays, permettra d’aborder « l’innovation qui apporte un appui à toutes les transformations numérique, écologique, environnementale, énergétique ». 

Conseiller postes, télécommunications et numérique du Premier ministre du Congo, Luc Missidimbazi a indiqué que la participation est gratuite pour toutes les start-up étrangères porteuses de projets et innovateurs intéressées.

Le salon se veut un creuset pour favoriser les interactions entre différents acteurs aptes à mener la réflexion sur les défis, les opportunités et les bonnes pratiques engendrés par la révolution numérique et la transformation digitale.  

Pendant quatre jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées en Afrique dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique. 

Ils évoqueront également les enjeux économiques en matière de transactions, de monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur le développement. 

Ce salon sera meublé par des forums, des tables sur des thématiques précises, des expositions, des formations, des ateliers pour la présentation des solutions et des rencontres B to B. La 5e édition qui s’est tenue en 2021 a mobilisé 7000 personnes, dans un format hybride, avec la participation d’une soixantaine d’entreprises et 70 panélistes du monde entier. 

Le salon Osiane est une plateforme qui tire sa renommée sur sa capacité à réunir tant les institutions et gouvernements d’une part, que les entreprises privées et porteurs de projet d’autres part.