décembre 2021 - Page 11 sur 44 - Journal du niger

Serigne Bassirou Guèye en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de la fin de mission du Procureur de la République.WalfQuotidien informe que « Serigne Bassirou Guèye a passé, hier jeudi, le témoin de Procureur de la République au magistrat Amady Diouf ». La cérémonie de passation de service, signale ce journal, était empreinte « d’émotions ».

L’Observateur indique que « le dernier réquisitoire » de Serigne Bassirou Guèye a duré 26 minutes. Le nouveau ministre-conseiller juridique du président de la République a décrit, dans ce journal, son remplaçant comme « un homme bon, un magistrat compétent, expérimenté, un juriste éminent… ».

Serigne Bassirou Guèye, qui pendant huit ans a été Procureur de la République, dit espérer dans L’AS que son « successeur corrigera (ses) erreurs ». Sa conviction, relatée par ce quotidien, est que « la légitimité administrative ne suffit plus. Quand on est Procureur, on le montre (notamment) par sa compétence et sa probité ».

Poursuivant dans Sud Quotidien, Serigne Bassirou Guèye s’est félicité du fait que le Parquet de Dakar n’ait jamais connu de scandale, non sans conseiller à ses ex-collaborateurs de continuer « à apprendre leur métier, à lire matin et soir le Droit ».

Substitut du Procureur de la République, Mamadou Lamine Ndiaye, a tenu à rendre hommage à son ancien chef : « Je le considère comme un grand-frère. (Notre) rencontre m’a permis d’avoir une belle trajectoire dans la Justice », rapporte EnQuête.

Aujourd’hui, c’est Noël. Et Le Soleil s’entretient à cœur ouvert avec Monseigneur Benjamin Ndiaye. Dans le quotidien national, l’Archevêque de Dakar soutient que « le Sénégalais doit faire face à une tentation : celle du matérialisme. Nous sommes en train de courir de manière éhontée derrière le bien matériel. Si on (le) met en avant, on est prêt à tuer, à écraser l’autre pour obtenir ce que l’on veut ». 

En Sports, Stades s’intéresse à la problématique de la libération des internationaux pour la Coupe d’Afrique des nations de football prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. Selon ce journal, « Sadio Mané, Edouard Mendy, Cheikhou Kouyaté, Ismaïla Sarr et Nampalys Mendy, concernés par le Boxing Day, devraient être les derniers Lions à rejoindre la tanière » parce que contrairement aux autres grands championnats, ça joue toujours en Angleterre.

Congés anticipés: transfèrement à Bimbresso de 39 élèves détenus à Aboisso

Quelque 39 élèves détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Aboisso (MACA) pour troubles à l’ordre public ont été transférés à Bimbresso dans la nuit de jeudi à vendredi.

Plusieurs  sources concordantes ont déclaré à APA que ces 39 élèves ont été transférés à Bimbresso (Songon), localité située à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan à la suite du boycott des cours pour des congés anticipés de la fête de Noël. 

Sur place, ces élèves intégreront le centre de service civique de Bimbresso où ils seront resocialisés dans le cadre d’une formation civique et citoyenne.

Le phénomène dit « des congés anticipés » gangrène depuis quelques années le système scolaire ivoirien. Des élèves du secondaire provoquent des troubles et exigent de choisir leur date de départ en vacances, au mépris du calendrier officiel scolaire établi par le ministère de l’éducation.

Cette année encore, ce phénomène a perturbé les cours dans plusieurs établissements scolaires du pays dès le début du mois de décembre 2021.  

Ce sont au total 150 personnes qui ont été arrêtées dans ces manifestations de troubles, selon le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré qui s’exprimait mercredi à l’issue d’un Conseil des ministres.

Depuis le vendredi 17 décembre dernier, les élèves sont officiellement en congés pour la fête de la Noël et du nouvel an grégorien.

Dématérialisation : présentation à Abidjan de la signature électronique

La signature électronique pour la dématérialisation des procédures administratives en Côte d’Ivoire a été présenté, jeudi, à Abidjan au cours d’une cérémonie.

Porté par la Direction de la transformation digitale de l’administration (DTDA), le projet Signé  intègre la signature électronique pour la dématérialisation des actes administratifs engagée par la Direction des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE).

Cette cérémonie de présentation a été co-présidée par MM. Mamadou Binaté et Noël Tahet, respectivement Directeur de cabinet du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, et du Secrétariat d’État chargé de la Modernisation de l’administration.

Selon M. Antoine Bessin, Directeur des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE), la dématérialisation des procédures  rentre dans le cadre général du programme gouvernemental E.Gouv qui vise à accroître les performances de l’administration publique.

Dans une présentation, M. Honoré Ouattara, point focal du projet « e-démarches administratives » (EDA) à la Direction des examens et concours (DECO) a expliqué que ce projet a abouti à la dématérialisation de 66 procédures.

 Sur les 36 effectivement opérationnelles, 9 sont mises en œuvres actuellement à la direction des examens et concours (DECO) depuis le 13 octobre 2021. Ce sont notamment  les demandes de relevés de notes du BAC et du BEPC, et les demandes d’attestation à usage administratif du BAC et du BEPC.

 M. Ouattara a précisé que 495 demandes des usagers ont été enregistrées et satisfaites sur la période d’octobre à décembre 2021.

En bout de processus et pour optimiser la dématérialisation des procédures, Franck Soppi, Directeur de la transformation digitale de l’administration (DTDA), a présenté la signature électronique ou Signé.

 Élaboré principalement à l’usage des personnes habilitées à apposer leurs signatures sur ces documents, la signature électronique, avec la possibilité de signer par lot, vient répondre à  trois enjeux administratifs: la célébrité dans le traitement des dossiers, la sécurité de la signature et l’authenticité du document.

Lancée avec la phase 2 du projet e.démarches administratives (EDA), la signature électronique sera au sein de trois entités administratives, à savoir le secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration ; la Direction des examens et concours (DECO) ; et le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Dr Noël Tahet, Directeur de cabinet, représentant le Secrétaire d’État Brice Kouassi, a souligné que l’intégration de la signature électronique dans le processus de dématérialisation des actes administratifs marque une avancée dans la transformation digitale de l’administration publique ivoirienne.

« Le projet e.démarche nous permet de rompre avec les méthodes classiques de l’administration par l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pour effectuer les démarches et formalités administratives.» a dit M. Tahet.

Quant M. Mamadou Binaté, Directeur de Cabinet du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, il s’est réjoui de voir le secrétariat d’Etat œuvrer pour une démarche qui s’inscrit dans la flexibilité des démarches administratives.

Depuis 2011, rappelle-t-on, le gouvernement ivoirien ambitionne de faire de l’administration publique, une administration efficace et performante au service des usagers et de l’économie nationale.

Côte d’Ivoire: 377 nouveaux cas de Covid-19 et 1 décès enregistrés jeudi

La Côte d’Ivoire, où la pandémie avait chuté ces dernières semaines, connaît un regain des cas, avec 377 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés jeudi sur 3 421 échantillons prélevés soit 11 % de cas positifs, ainsi que 24 guéris et 1 décès.

Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle indique avoir dénombré, ce jeudi, « 377 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 421 échantillons prélevés soit 11 % de cas positifs, 24 guéris et 1 décès ».

« A la date du 23 décembre 2021, la Côte d’Ivoire compte donc  62 960 cas confirmés dont 61 183 personnes guéries, 707 décès et 1 059 cas actifs », souligne le communiqué du ministère, qui mentionne que le nombre total d’échantillons est de 1 203 455.

Le 22 décembre, 93 073 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 6 630 234 doses du 1er mars au 22 décembre. Le ministère invite toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination.

La vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire. Ce nombre de cas de Covid-19 est notifié par l’administration médicale intervient à la veille de la fête de Noël, un moment d’important rassemblement, ce qui laisse croire que les cas peuvent augmenter. 

Maroc: l’état d’urgence sanitaire est prolongé pour un mois supplémentaire

Réuni ce jeudi 23 décembre à Rabat sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le conseil de gouvernement a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, et ce, jusqu’au 31 janvier 2022.Une décision annoncée lors d’un point de presse tenu par Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et porte-parole officiel du gouvernement et qui s’inscrit dans le cadre des efforts de lutte du Royaume contre la propagation de la pandémie liée à la covid-19.

Aujourd’hui, le Maroc a recensé un total de 475 nouveaux cas d’infection au COVID au cours des dernières 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé et de la Protection sociale.

Ce nouveau bilan porte à 954.199 le nombre de contaminations dans le Royaume depuis le premier cas signalé le 2 mars et à 937.133 (+173) celui des personnes totalement rétablies, soit un taux de guérison de 98,2%, a précisé le ministère dans son bulletin quotidien.

Le nombre de décès est passé à 14.823, avec 06 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, soit un taux de létalité de 1,6%, selon la même source.

Côté vaccination, le nombre de personnes ayant reçu la première dose du vaccin est de 24.520.254, tandis que le nombre de celles complètement vaccinées s’élève à 22.876.146 et 2.601.726 ont reçu la 3e dose.

Maroc: les examens universitaires se feront à distance jusqu’à nouvel ordre

Les examens organisés par les établissements d’enseignement supérieur devront se tenir à distance, a indiqué le ministère de l’Enseignement supérieur, dans une note adressée aux présidents des universités.

En plus des examens, tous les évènements prévus à l’intérieur des enceintes universitaires (réunions, colloques, manifestations scientifiques et culturelles, etc) devront, eux aussi se tenir à distance.

Ces mesures ont été prises dans un souci de préserver la santé et la sécurité des différents acteurs universitaires (étudiants, enseignants, chercheurs, cadres administratifs et techniques, etc), selon une note du département de tutelle.

L’instauration de ces nouvelles mesures intervient dans un contexte sanitaire incertain, marqué par l’apparition des premiers cas du variant Omicron au Maroc.

Selon le ministère de la Santé, depuis le 15 décembre 2021, date de l’apparition du premier cas d’Omicron sur le territoire national, 27 autres nouveaux cas ont été enregistrés, portant le nombre total des contaminations à la nouvelle souche à 28.

Média ivoirien: l’Urpci décerne des félicitations au Super Ebony 2021

L’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci) a décerné jeudi des félicitations au meilleur journaliste ivoirien, le Super Ebony 2021, Mardoché Kouassi Bohoussou, à son siège à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

Les dirigeants de l’Urpci, la faîtière des radios privées non commerciales ivoiriennes, ont également félicité à cette occasion, deux des siens décorés chevaliers de l’Ordre du mérite de la communication: M. Alain Guy Manet, le promoteur des radios Yackoi, et M. Yoro Sangaré. 

Ce jour, « l’Urpci reçoit pour la deuxième fois un Super Ebony; entre les deux il y a eu la réception d’un Ebony, notamment Ly Aimé (Ebony du meilleur journaliste radio), » sans oublier aussi l’équipe Urpci, vainqueur de la coupe Unjci en 2020, a fait savoir M. Bamba Karamoko, le PCA de l’Urpci.

« Nous sommes une organisation qui s’honore des différentes performances de nos membres » avec ce « prix le plus prestigieux des journalistes » ivoiriens, le Super Ebony, a ajouté M. Bamba Karamoko.

Avant MM. Manet et Yoro Sangaré, Madame MC Kouassi, a été décorée également dans le même ordre, a rappelé le PCA de l’Urpci, qui lui-même a été décoré dans un ordre supérieur, l’ordre d’officier. 

« Franchement, on est heureux, parce que quand la République reconnaît en toi quelqu’un qui a contribué de façon significative au développement d’un secteur », cela est remarquable, a déclaré M. Bamba Karamoko.

Le président du Conseil exécutif de l’Urpci, M. Éric Gohou, a relevé que l’idée de cette rencontre était de féliciter le Super Ebony 2021, ainsi que les responsables de la Radio Adjamé FM dont M. Bohoussou est issu, et ces deux décorés de la République.  

La Radio Adjamé FM est née il y a moins de deux ans. Pour M. Eric Gohou, si le Super Ebony vient de cette station, alors « il y a un travail formidable qui est fait », c’est pourquoi les journalistes des radios de proximité doivent se considérer comme ceux dits des « grands médias », parce que capables de décrocher de prestigieux prix.  

« Celui qui a décroché le Super Ebony 2021 est bien de la radio Adjamé FM, une radio de proximité qui ne couvre pas tout le pays, mais qui, dans son rayonnement également à sa position; et c’est ce que nous voulons saluer », a ajouté M. Gohou, ajoutant « nous sommes fiers de lui ».

Le conseiller Ali Cissoko, représentant M. Sékou Ouattara, le directeur de la Radio Adjamé FM, a salué l’acte de la faîtière. À ses côtés, le Super Ebony 2021, Kouassi Bohoussou, s’est aussi réjoui de ce que cette radio porte le flambeau à cette haute distinction du secteur des médias. 

M. Bamba Karamoko a souhaité que les productions de M. Bohoussou Kouassi soient diffusées sur les radios de proximité afin que les autres s’en inspirent pour glaner des lauréats. L’Urpci envisage d’ailleurs de créer un cadre afin que les journalistes Ebony partagent leurs expériences. 

Fonction publique ivoirienne: signature électronique des actes « dès février » 2022

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a annoncé jeudi le démarrage de la signature électronique des actes « dès février » 2022, lors d’une conférence de presse à son Cabinet.

« Cela permettra de faire en sorte que nous puissions agir avec célérité », a déclaré Mme Anne Ouloto, indiquant que des initiatives sont déjà en cours et des instructions ont été données au service technique de son département ministériel. 

Faisant le bilan de ses huit mois à la tête de ce ministère, Mme Anne Ouloto a dit que depuis sa prise de fonction, elle a « hérité d’un stock de plusieurs dizaines de milliers d’actes en attente de traitement ». 

« En huit mois d’exercice, c’est au total 106 148 actes administratifs que j’ai signés, parmi lesquels, 72 819 arrêtés de régularisation d’avancement, 11 217 arrêtés de nomination et 5 733 arrêtés de promotion », a précisé le ministre de la Fonction publique. 

Elle a fait observer que « le retard mis pour la prise de ces actes impacte négativement la carrière des fonctionnaires et agents de l’Etat, et reste fortement préjudiciable au bon fonctionnement et à la performance des services ».  

« C’est pourquoi la célérité constituera l’un des axes prioritaires de nos actions et le crédo des services pour l’exercice 2022 », a-t-elle soutenu, avant d’ajouter « nous mettrons un point d’honneur à nous faciliter nous-mêmes la tâche et à nous éviter de passer nos nuits à signer des actes ». 

Cette démarche se veut une « approche stratégique pour la modernisation de notre administration,  pour sa performance et pour son efficacité », a-t-elle renchéri, confiant que c’est d’abord dans son intérêt, et elle ferait en sorte que les fonctionnaires aient rapidement leurs actes.

« Nous avons signé des actes des années 2017, 2018 et pour 2019, je crois qu’on a commencé et il nous reste (les actes de) 2020 et même 2021 », a-t-elle révélé, admettant que « ce n’est pas un exercice facile », mais les dispositions seront prises pour crédibiliser la signature électronique. 

« J’ai instruit le directeur de Cabinet et les conseillers techniques d’avoir une réunion technique la semaine prochaine avec les services concernés pour essayer de définir une période où nous nous donnerons tous les moyens d’apurer toutes les signatures », a-t-elle poursuivi.

« C’est un processus bien engagé et nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir pour qu’après 2022, on ne parle plus de stock d’actes qui nous reste à signer », a souligné Mme Anne Ouloto, martelant « le corps humain n’est pas une machine, autrement j’aurais pu signer 200.000 actes ».

Répondant à une question sur le processus de certification de la signature électronique, elle a fait savoir que « le risque zéro n’existe pas. (Mais), il s’agit de mettre en place des garde-fous, des mécanismes pour permettre d’identifier les intentions de fraudes ou les fraudes ».   

« Cette année, certains ont tenté d’imiter ma signature » en dépit de la signature manuelle,  toutefois « nous améliorerons le traitement des actes administratifs dus aux fonctionnaires et agents de l’Etat en renforçant la minimisation des procédures et des délais et en adoptant la signature électronique », a-t-elle assuré. 

Sénégal : des députés pour le durcissement de la loi contre l’homosexualité

Onze parlementaires ont déposé, mercredi, une proposition de loi modifiant l’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié.De Barack Obama à Justin Trudeau, des dirigeants occidentaux sont venus plaider la cause LGBT au Sénégal. En vain. Le chef de l’Etat Macky Sall est resté intraitable : « Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions. Le Sénégal est un pays tolérant, mais on n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité », avait-il répondu au premier président noir des Etats-Unis.

Sept ans plus tard, le Premier ministre canadien a buté sur un Macky Sall toujours droit dans ses bottes. « Les lois de notre pays obéissent à des réalités qui sont le condensé de nos valeurs culturelles. Elles sont le reflet de notre vision, de notre manière de vivre et d’être. Et ces lois interdisent l’exhibition, les relations contre nature. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. On ne peut pas dire au Sénégal qu’il faut, demain, légaliser l’homosexualité ; et que demain c’est la Gay Pride… Ce n’est pas possible. Notre société ne l’accepte pas ».

Malgré ces mises au point, le lobby LGBT continue à dérouler son agenda pour la reconnaissance des droits de cette communauté. Selon les onze députés de l’opposition qui portent la proposition de loi, « il urge donc de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation sénégalaise ».

Leur texte, ont-ils précisé, a la modeste prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants de ce pays. Mamadou Lamine Diallo, Moustapha Mamba Guirassy, Mame Diarra Fam, Cheikh Abiboulaye Dièye et sept autres parlementaires ont expliqué que les Sénégalais, rejetant déjà ce qu’ils considèrent comme « des contre valeurs », peuvent être tentés de « se faire justice » si le Droit ne prend pas en compte leurs aspirations profondes.

L’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié, visé par la proposition de loi, dispose actuellement que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 F CFA, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».

De l’avis des initiateurs de la proposition de loi, devrait être puni « d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et d’une amende d’un million à cinq millions F CFA, sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes, quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature ».

À l’avant-garde dans la lutte pour la préservation des mœurs, plusieurs organisations de la société civile dont l’ONG Jamra avaient tenu, le 23 mai dernier à la Place de la nation de Dakar, un grand rassemblement contre la promotion de l’homosexualité.

Le Bénin veut mettre fin au nomadisme des éleveurs

Le gouvernement béninois a lancé, jeudi à Gogounou, au nord de la capitale Cotonou, le Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants (Proser).Le Bénin veut réduire les effets pervers de la transhumance et améliorer la contribution du sous-secteur de l’élevage à sa croissance économique. Pour ce faire, il a initié le Proser. Ce projet vise un changement de paradigme à travers une profonde transformation des systèmes d’élevage en vue d’une meilleure gestion des ressources pastorales, informe un communiqué reçu à APA.

Selon la Coordonnatrice du Proser, Roukayath Chabi Toko, citée dans le document, ce programme contribuera à l’amélioration de la productivité du bétail, à la réduction des conflits liés à la transhumance, à la sécurisation des espaces pastoraux, à la création d’emplois et à la lutte contre la pauvreté.

Pour le maire de Gogounou, Seydou Bary Tidjani, « le Proser se définit comme la riposte appropriée aux divers fléaux liés à la transhumance et à l’élevage extensif ».

De son côté, le député de la localité Sabaï Kate a fait savoir que le projet de sédentarisation des éleveurs « est la meilleure piste pour asseoir une plateforme de discussions entre les acteurs du secteur ».

D’une durée de cinq ans, le Proser, conjointement financé par l’État béninois et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour un coût global de 35 milliards F CFA, permettra d’amorcer une transformation profonde du système d’élevage des ruminants.

Le programme va favoriser, en outre, la sécurisation des espaces pastoraux, l’amélioration de la productivité et la production du bétail, la lutte contre la pauvreté, la création de la richesse additionnelle et la réduction des conflits liés à la transhumance, a indiqué le représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Abdoulaye Toko.

Parmi les actions à mener dans le cadre du Proser figurent la libération et la sécurisation de 57.000 hectares au profit des exploitations d’élevage, la construction sur 1000 hectares à Gogounou d’un campement pastoral pilote pour installer 98 ménages d’éleveurs sédentaires.

Il est également prévu le renforcement des aires de pâturages attenants à 126 campements, la promotion de la production fourragère et la valorisation des sous-produits agricoles et agro industriels.

Enfin, il est aussi attendu de ce projet l’amélioration génétique des races locales par l’insémination artificielle avec les semences de géniteurs de races performantes et une meilleure prise en charge de la santé à travers les campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire.