décembre 2021 - Page 6 sur 44 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: la pêche artisanale soumise à une licence

La loi en vigueur sur le secteur de la pêche et de l’aquaculture, en Côte d’Ivoire, contraint les acteurs de la pêche artisanale à l’obtention préalable d’une licence de pêche.

Ce dispositif est généralement ignoré par les acteurs du secteur. Pour amener les acteurs de la pêche artisanale à tirer profit dans le strict respect de la loi numéro 2016-554 du 26 juillet 2016 relative à la pêche et à l’aquaculture, des séances de sensibilisation ont été faites.

Et ce, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet Initiative Pêche Côtière en Afrique de l’Ouest (IPC-AO) en collaboration avec  le  Ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH).

Une séance de sensibilisation sur la nouvelle loi 2016-554 du 26 juillet 2016  qui régit le secteur de la pêche et de l’aquaculture a été ainsi organisée à l’intention d’une trentaine de transformatrices et de mareyeuses exerçant au débarcadère Mohamed VI de Locodjoro, à Abidjan.

La loi de 2016 est constituée de cinq titres, de quatorze chapitres et de cent vingt-et-un articles. Cette nouvelle disposition légale, en son article 38, contraint les acteurs de la pêche artisanale à l’obtention préalable d’une licence de pêche.

L’article 30, en outre, dispose que les produits de pêches transformés ou non sont soumis aux règles de contrôles sanitaire et vétérinaire. Cependant, l’article 32, lui met l’accent sur les activités de capture et de commercialisation qui sont soumis à certification.

Selon Armand Zegbeu, coordonnateur du projet IPC-AO, cette séance d’information et de sensibilisation vise à mieux faire connaitre des acteurs de la pêche artisanale, la loi qui régit ce secteur.

« La loi de 2016 vient pallier les insuffisances et les limites de la loi numéro 86-478 du 1 er juillet 1986 relative à la pêche. Il était important pour nous de mieux la vulgariser et la diffuser. (Car) Passée l’étape de la sensibilisation, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a-t-il insisté.

Les sociétés coopératives en activité au débarcadère de Locodjoro par la voix Marie Gisèle Kra, secrétaire générale de la coopérative des mareyeuses et transformatrice des produits halieutiques d’Abidjan, se sont félicitées de cette sensibilisation.

« Cette sensibilisation est la bienvenue car de nombreux acteurs de notre milieu ignorent l’existence d’une loi qui règlemente notre secteur d’activité. Nous souhaitons que l’accent soit mis sur les pêcheurs qui pour la plupart se comportent comme des hors la loi », a-t-elle dit.

Mme Anne Dago, première vice-présidente de la coopérative des mareyeuses et transformatrice des produits halieutiques de Côte d’Ivoire, a salué la vulgarisation de la loi relative à la pêche et à l’aquaculture, invitant les autorités compétentes à ériger le débarcadère de Locodjoro comme « l’unique point de débarquement des produits de la pêche artisanale d’Abidjan ».

Au terme de la sensibilisation, des cache-nez et un dispositif de lavage des mains acquis par le projet IPC –AO ont été offerts aux communautés et acteurs du secteur de la pêche exerçant sur le site du débarcadère de Locodjoro. L’objectif étant de freiner l’avancée de la pandémie de Covid-19.

Après l’étape de Locodjoro, le cap sera mis sur les sites de Zimbabwé, un quartier dans le Sud d’Abidjan, et de Sassandra (Sud-ouest ivoirien) en vue de sensibiliser les acteurs de la pêche artisanale de ces localités.

L’Ethiopie attire plus d’un milliard de dollars d’IDE en quatre mois

L’Ethiopie a obtenu plus d’un milliard de dollars d’Investissements directs étrangers (IDE) au cours des quatre premiers mois de l’année budgétaire en cours qui a débuté le 8 juillet 2021.La Commissaire éthiopienne à l’investissement, Lelise Neme, a déclaré mardi aux journalistes que « malgré le conflit, quelque 54 investisseurs étrangers ont investi 1,07 milliard de dollars dans les secteurs de la fabrication et des services au cours des quatre derniers mois de l’année budgétaire ».

Parmi eux, 33 investisseurs s’engagent dans le secteur manufacturier et 21 dans le secteur des services, a-t-on appris. « Cette performance a montré une augmentation de plus de 23 % par rapport à la même période de l’année fiscale précédente. La croissance à cet égard montre que les investisseurs étrangers ont pris conscience de l’avantage d’investir en Éthiopie », a observé Mme Neme.

La commission est encouragée par l’augmentation significative des investissements et par la façon dont les investisseurs perçoivent l’opportunité et l’énorme potentiel d’investir en Éthiopie. Les résultats obtenus en dépit du conflit dans le nord du pays sont satisfaisants et montrent que la plupart des investisseurs ont confiance dans l’environnement commercial du pays, a-t-elle ajouté.

RDC : l’OMS veut vacciner 2 millions de personnes contre le Choléra

Le programme de vaccination massive se déroule à l’est du pays, dans les trois provinces les plus touchées par la maladie.Depuis le début de l’année, plus de 150 décès ont été enregistrés dans 16 des 26 provinces de la République démocratique du Congo (RDC). La vaccination en cours est la deuxième campagne massive dans le pays cette année, informe l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En mars et juillet derniers, plus de 1,4 million de personnes ont été vaccinées contre le choléra dans la province du Haut-Katanga, au sud-est du pays.

« Le choléra est une infection dangereuse qui peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée, mais elle est prévisible et évitable. En plus des vaccins, qui sont l’une des mesures efficaces contre la maladie, il est aussi nécessaire de fournir de l’eau potable et de renforcer l’hygiène et l’assainissement pour empêcher la propagation de l’épidémie », a déclaré le Chargé du Bureau de l’OMS en RDC, Dr Amédée Prosper Djiguimdé, cité par le communiqué parvenu à APA vendredi.

Depuis le début de l’année, la RDC a notifié un total de 8279 cas suspects de choléra et 153 décès dans 16 des 26 provinces du pays. La couverture avec une dose complète en deux tours de vaccin anticholérique oral offre une protection pouvant aller jusqu’à cinq ans.

La campagne est menée dans les provinces du Haut-Lomami, du Sud-Kivu et du Tanganyika, les plus touchées par le choléra depuis août dernier, et couvrira 13 zones de santé avec environ 4 millions de doses délivrées par le Groupe de travail mondial sur la lutte contre le choléra (GTFCC). Environ 3.600 agents de santé, dont des vaccinateurs et des mobilisateurs communautaires, ont été déployés pour mener à bien la campagne qui durera six jours.

L’Organisation mondiale de la Santé, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et d’autres partenaires affirment soutenir les autorités sanitaires dans le déploiement de la campagne. Gavi, l’Alliance du Vaccin, a fourni un financement opérationnel pour cette activité.

Le choléra est une maladie hautement contagieuse qui se transmet par de l’eau ou des aliments contaminés. Elle provoque des diarrhées sévères et une déshydratation qui doivent être traitées immédiatement pour éviter la mort. Cette dernière peut survenir en quelques heures seulement.

Remise de diplômes à Abidjan à 107 élèves en sécurité sociale

Cent sept (107) élèves en sécurité sociale dont 92 Ivoiriens formés au Centre ivoirien de formation des cadres de sécurité sociale (CIFOCSS) ont reçu mardi à Abidjan leurs diplômes, lors d’une cérémonie.

Cette remise de parchemins couronne la scolarité 2020-2021, et consacre la sortie officielle de la 21e promotion des cadres moyens, la 17e promotion des contrôleurs d’exploitation, la 12è promotion des contrôleurs en prévention et la 25e promotion des techniciens en sécurité sociale. 

Selon le directeur de l’Institut de formation aux métiers de la sécurité sociale (IM2S), Alla Koua, ce sont au total 107 élèves formés au CIFOCSS issus de cinq institutions, à savoir CNPS Côte d’Ivoire, CGRAE Côte d’Ivoire, CNSS Guinée, CNSS Centrafrique et INPS Mali. 

Pour les cadres moyens de la sécurité sociale (21e promotion), l’on a 33 récipiendaires, 11 contrôleurs d’exploitation  (17e promotion), sept contrôleurs en prévention (12e promotion) et 56 techniciens en sécurité sociale (25e promotion). 

Au niveau des institutions de prévoyance sociale, le CIFOCSS a formé pour cette année 2021 quatre élèves de la CNSS de Centrafrique, cinq élèves de la CNSS de Guinée, six élèves de l’INPS du Mali,  27 élèves de la CGRAE Côte d’Ivoire et 65 élèves de la CNPS de Côte d’Ivoire.

L’IM2S a pour mission la formation initiale du personnel des organismes africains de sécurité sociale. Il comprend le CIFOCSS et le Centre de perfectionnement. En partenariat avec 19 pays et 29 organismes de sécurité sociale, le CIFOCSS a formé à ce jour 1906 élèves.    

M. Jean-Jacques Kanga,  directeur de Cabinet, représentant le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, a salué les instances dirigeantes de la Caisse nationale de prévoyance sociale  (CNPS) pour ces formations visant à atteindre les objectifs de performance. 

Pour sa part, M. Issouf Bakayoko, conseiller technique chargé de la gestion administrative, représentant le directeur général de la CNPS Côte d’Ivoire, a indiqué que la CNPS compte renforcé la formation qui est « la clé de la réussite et de la performance ».

Le major des cadres moyens (21e promotion) est Mme Wilson Sabine Amon, celui des contrôleurs d’exploitation (17e promotion) Pierre Claver Kouassi; Bénédicte Kouassi Akabla major des contrôleurs en prévention et Adou Fiacre Kouadio, major des techniciens en sécurité sociale.

Le porte-parole des récipiendaires, Bénédicte Kouassi Akabla, a traduit les remerciements des diplômés à l’endroit de l’institution de formation, du corps enseignant, des États ainsi que des parents et amis qui les ont soutenu tout le long de ce parcours.

A travers cette formation qualifiante, ces institutions de prévoyance sociale veulent répondre aux attentes des assurés sociaux. La cérémonie, tenue au Palais de la culture de Treichville, était placée sous la présidence du ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale.    

Présidentielle gambienne : la Cour suprême déboute Darboe

La Cour suprême gambienne a rejeté la requête du Parti démocratique uni (UDP, opposition) contestant la victoire du président Adama Barrow à l’élection présidentielle du 4 décembre, a appris APA mardi.La requête de l’opposant Ousainou Darboe (73 ans), candidat de l’UDP (sigle en anglais, parti démocratique uni) déposée une semaine après l’élection d’Adama Barrow, a été rejetée par la Cour suprême mardi matin. L’UDP accusait le NPP (sigle en anglais, parti national du peuple) de Barrow d’avoir « omis de se conformer à la règle 11 de la loi sur les pétitions électorales, qui stipule que toute personne ou institution faisant l’objet d’une requête doit recevoir un avis ».

La Cour a déclaré que l’UDP, en tant que requérant dans cette affaire, n’avait pas adressé de courrier à M. Barrow, l’une des principales parties à l’affaire. La Cour suprême a décidé qu’à cause de ce manquement, l’UDP devait payer 100 000 Dalasi au président Adama Barrow en tant que partie à l’affaire qui contestait sa réélection à la présidence.  L’UDP n’a pas encore réagi à cette décision

Adama Barrow (56 ans) a remporté le scrutin du 4 décembre dès le premier tour avec 53 % des voix des voix loin devant l’opposant historique Ousainou Darboe qui avait récolté 27,7 % des suffrages. Cinq ans plus tôt, Barrow avait obtenu une victoire électorale surprise devant Yahya Jammeh, mettant fin à 21 ans de règne de l’enfant de Kanilaï, exilé depuis sa chute en Guinée équatoriale.

L’OIT récompensée à Abidjan pour la qualité de son appui au patronat ivoirien

Le Bureau pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Abidjan a été élu meilleur partenaire 2021 de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien).

Le prix a été remis le mercredi 22 décembre 2021 au siège du patronat ivoirien au Plateau, à Frédéric Lapeyre, le Directeur du Bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, rapporte une note d’information transmise à APA, mardi.

Cette récompense à l’OIT s’explique par la qualité de l’appui qu’elle a apporté à la CGECI et aux associations professionnelles membres.  « Nous avons bénéficié beaucoup de l’appui de l’OIT aussi bien en termes de renforcement de capacité qu’en terme de formation, de diffusion d’information », a expliqué Stéphane Aka Anghui, Directeur exécutif de la CGECI.

« L’OIT choisit régulièrement la CGECI et la Côte d’Ivoire comme pays pilote de certaines études qui nous permettent d’avoir des informations sur le marché du travail, sur les salaires, sur les violences et harcèlement sur le lieu du travail », a-t-il ajouté.

Selon M. Aka Anghui, il y a beaucoup de sujets sur lesquels l’OIT et la CGECI travaillent. Pour toutes ces raisons, a-t-il conclu, « nous voulons modestement dire que nous apprécions cette sollicitude que l’OIT a envers notre organisation. Nous l’avons récompensée parce qu’elle nous appuie beaucoup ».

Au nom de l’OIT, Frédéric Lapeyre s’est dit honoré d’avoir reçu ce prix de la CGECI du meilleur partenaire 2021. « Nous travaillons ensemble depuis des années pour l’amélioration du monde du travail et de l’environnement des entreprises en Côte d’Ivoire et la CGECI est un acteur incontournable en Côte d’Ivoire pour atteindre ces objectifs », a indiqué le haut fonctionnaire onusien.

Selon M. Lapeyre, la collaboration entre l’OIT et la CGECI va continuer « sur les questions essentielles notamment la création d’emploi des jeunes, l’apprentissage, la promotion d’un environnement favorable à des entreprises durables créatrices d’emplois productifs, moteur de la création de richesses et de l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations ».

Ethiopian Airlines remet en service le Boeing 737 Max

Trente-cinq mois après le crash de son Boeing 737 Max, Ethiopian Airlines annonce la remise en service l’appareil à partir du 1er février 2022.La décision d’Ethiopian renferme une charge symbolique très forte. En effet, la compagnie avait perdu un de ses Boeing 737 Max en mars 2019, quelques minutes après son décollage de l’aéroport d’Addis Abeba à destination de Nairobi (Kenya). La catastrophe avait fait 157 victimes entraînant à l’époque l’immobilisation au sol de tous les Boeing 737 Max dans le monde.

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, a est revenu sur cette décision de remettre en service l’appareil après des mois d’une revue minutieuse des conditions de vol du moyen-courrier. Depuis sa base à Addis Abeba-Bole, les 737-8 pouvant accueillir 16 passagers en classe Affaires et 144 en économie seront déployés dans un premier temps vers les aéroports d’Istanbul en Turquie, Le Caire en Égypte, Khartoum au Soudan, Enugu au Nigéria, Entebbe en Ouganda, Moroni aux Comores, Nosy Be à Madagascar et Mahé aux Seychelles

Le dirigeant de la compagnie  s’est expliqué sur cette décision dans un communiqué. « La sécurité est notre priorité absolue chez Ethiopian Airlines et elle guide toutes les décisions que nous prenons et toutes les actions que nous menons. C’est en accord avec ce principe directeur que nous remettons maintenant le B737 Max en service, non seulement après la recertification par la FAA (Federal Aviation Administration), l’EASA d’Europe, Transport Canada, CAAC, ECAA et d’autres organismes de réglementation, mais aussi après la remise en service de l’avion par plus de 34 compagnies aériennes dans le monde ».

Le PDG d’Ethiopian d’expliquer que la décision a été mûrement réfléchie. « Conformément à notre engagement initial de devenir l’une des dernières compagnies aériennes à remettre le B737 Max en service, nous avons pris suffisamment de temps pour surveiller les travaux de modification de la conception et  plus de 20 mois de processus rigoureux de recertification. Nous avons veillé à ce que nos pilotes, ingénieurs, techniciens d’aéronefs, personnel de cabine soient confiants sur la sécurité de la flotte. Le modèle d’avion a accumulé plus de 275.000 vols commerciaux depuis la reprise de l’exploitation du B737 Max il y a un an », a déclaré Tewolde. « Ethiopian Airlines a mis en place un processus rigoureux et complet pour s’assurer que chaque avion dans le ciel est sûr. Dans le mois à venir, nous informerons les voyageurs des détails et des progrès réalisés », a-t-il ajouté. 

Mission du Secrétaire aux droits humains des Nations Unies au Niger : « Le Niger n’est ni une république, ni une démocratie »

Le communiqué de presse publié par Clément Voule, secrétaire aux droits humains des Nations Unies édifie désormais le monde extérieur, ceux qui sont régulièrement abusés par les discours des gouvernants et des reportages payés à grands frais dans les colonnes de journaux à audience internationale, sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. Joule, qui a séjourné au Niger du 6 au 16 décembre 2021, a notamment estimé que la gouvernance qui a cours au Niger n’a ni les attributs d’une république, ni les caractéristiques d’une démocratie.

 

 

Publié 48 heures avant la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la république, le communiqué du secrétaire aux droits humains des Nations Unies sonne comme un cinglant désaveu pour les autorités nigériennes et les voix extérieures qui louent en particulier la démocratie nigérienne. « Il est inquiétant de constater que depuis 2018, toute demande de manifestation visant à exprimer des points de vue opposés sur la façon dont le pays est gouverné ait été systématiquement interdite avec pour motifs la crise sécuritaire ou l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID 19 », a notamment écrit Joule, non sans avoir souligné que ‘l’État a l’obligation d’assurer la jouissance des droits de réunion pacifique et d’association, même en temps de crise ».

L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.

Outre la restriction des libertés publiques et le refus systématique de manifestation qui, a relevé Voule, « risquerait d’ouvrir une voie indésirable, celle d’une résistance violente », d’autres aspects importants ont été abordés par le secrétaire aux droits humains des Nations Unies. L’expert de l’ONU s’est ainsi intéressé à la question des prisonniers politiques que Voule convie les autorités nigériennes à libérer pour favoriser un climat social apaisé, l’indépendance de la justice qui doit être renforcée pour garantir la jouissance des libertés fondamentales et la consolidation de l’État de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité qui est un défi qui doit être relevé de toute urgence afin de créer la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs dirigeants. Le rapporteur spécial de l’Onu, qui a invité les autorités à réinstaurer d’urgence un dialogue avec la société civile et les partis politiques sur les enjeux sécuritaires, économiques, sociaux et environnementaux, a précisément ciblé les lois qui restreignent l’espace civique, notamment celles sur la cybercriminalité et les rassemblements publics, appelant à un processus d’amendements consensuels de ces textes. L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.

À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables.

Ce communiqué de presse, rendu public en prévision du rapport de l’expert attendu pour juin 2022, indique éventuellement à ceux qui voient et jugent de l’extérieur, que le Niger n’est ni une République, ni une démocratie. Les principes qui s’y rattachent sont bafoués et l’expert onusien, qui a rencontré autorités, opposants et acteurs de la société civile, ne s’est guère trompé sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables. Si le Niger n’est ni une république, ni une démocratie, il n’est, non plus, ni une royauté, ni une dictature au sens strict du terme. Il vogue entre les deux rivages, les gouvernants se réclamant républicains et démocrates, mais avec leurs lots de prisonniers politiques et d’opinion, leur aversion à toute manifestation publique et une propension maladive à instrumentaliser la justice.

La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.

Des prisonniers politiques, parfois sur la base de leurs opinions, des lois liberticides telle que la loi sur la cybercriminalité, la corruption qui a ruiné les finances publiques, sur fond d’impunité garantie aux délinquants économiques, les réalités de la gouvernance au Niger sont d’une cruauté indicible. Une gouvernance scabreuse dont le géniteur, on ne sait grâce aux bons offices de qui, a pourtant été nominé du prix Mo Ibrahim. La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.

Et au nom des lois, taillées sur mesure pour étouffer la démocratie et les libertés publiques, on interpelle à tort et à travers, on embastille pour un non ou un oui et on jette en prison, souvent sans jugement. Ainsi, selon des journalistes, la loi sur la cybercriminalité est expressément faite pour contourner l’impossibilité d’emprisonner pour un délit commis par voie de presse. Tout comme d’ailleurs la loi portant organisation, fonctionnement et attributions du Conseil supérieur de la communication (Csc) dans laquelle il a été introduit un article 17 nouveau par lequel l’institution de régulation s’offre la possibilité de sanctionner des médias en dehors des dispositions de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger.

Le communiqué de presse de l’expert de l’Onu a beau être des plus embarrassants pour des autorités qui se disent républicains et démocrates, celles du Niger ne se sentent pas particulièrement gênées. C’est ainsi depuis des années. Les critiques, dénonciations et récriminations n’y ont rien fait. Et malgré ses promesses pour une meilleure gouvernance, le Président Bazoum Mohamed semble aujourd’hui patauger….dans la continuité.

 

source: Agence nigérienne de presse

3ème jour des compétitions de lutte traditionnelle au Niger : La région de Zinder éliminée de la course au sabre national

Les combats de la 3ème journée des compétitions entrant dans le cadre de la 42ème édition du sabre national de lutte traditionnelle, se sont poursuivi, ce lundi 27 décembre 2021, avec deux oppositions dans la matinée ayant aux prises les lutteurs des régions de Tahoua-Tillabéri, Maradi-Zinder, et dans l’après-midi les régions de Diffa-Dosso, et Niamey contre Agadez.

Au terme de tous ces combats, la région de Zinder a perdu tous ses lutteurs invaincus qui lui restaient en début de cette journée.

Ainsi la région de Tahoua a disposé de celle de Tillabéri par 6 victoires à 4. Dans cette rencontre, on note l’élimination de l’un des invaincus de Tahoua, le lutteur Idi Chaibou Chirgania par Saadou Bagouma de la région d’Agadez.

Dans la seconde opposition, c’est la région de Maradi qui a largement dominé celle de Zinder par 7 victoires à 2 et un match nul. Notons, à cet effet, l’élimination du seul espoir du Damagaram, à savoir Laouali Abdou dan Tela, terrassé par le jeune et talentueux lutteur de Maradi Aibo Hassan. Cette élimination de Laouali Abdou Dan Tela est synonyme de l’élimination de la région de Zinder de la course au sabre, et cela, à la grande surprise de tous les amateurs de ce sport roi au Niger vu la réputation de cette région dans ce sport.

Dans l’après-midi, deux autres oppositions ont eu lieu. Il s’agit de la région de Diffa qui a été battue par la région de Dosso sur le score de 5 victoires à 4 et un match nul. Il faut retenir que tous les invaincus des deux côtés ont pu gagner leurs combats, 4 pour Dosso et 1 pour Diffa.

La seconde opposition a concerné Niamey, qui a eu raison d’Agadez avec 6 victoires contre 4. Agadez perd ainsi, à la suite de ces combats, le second invaincu de la Région, à savoir Mahamane Baba terrassé par Yacouba Adamou au bout d’un combat amplement discuté.

Notons qu’à la fin de cette 3ème journée, seuls 18 lutteurs restent invaincus sur les 80 engagés au début de ce championnat.

La région de Niamey reste toujours en tête avec le plus grand nombre de lutteurs invaincus qui sont au total 5, suivie de la région de Dosso avec 4 lutteurs, 3 pour Tahoua, les régions de Tillabéri et Maradi ont chacune 2 lutteurs toujours en course pour le sabre tandis que Diffa et Agadez se retrouvent avec un seul invaincu chacune, et enfin, la région de Zinder qui n’a plus de lutteur en course au sabre national parce que éliminée à la fin de cette 3ème journée.

Les dernières rencontres inter-régions, prendrons fin demain Mardi 28 Décembre 2021, avec les oppositions, dans la matinée, entre Diffa et Niamey, Tillabéri face à Maradi, et dans l’après-midi, Zinder contre Tahoua, et Agadez qui sera face à la région de Dosso.

 

source: Agence nigérienne de presse

Niger : L’ancien Garde des sceaux, Marou Amadou lance officiellement les activités de son centre d’études sur le climat et la sécurité

Le centre d’études et de recherche sur le climat en Afrique et la sécurité humaine (CERCRASH), organisation fondée par l’ancien Ministre de la justice et Garde des Sceaux du Niger, Marou Amadou, a officiellement lancé ses activités, ce lundi 27 Décembre 2021 à Niamey.

La cérémonie de lancement a été présidée par le vice-recteur de l’université Abdou Moumouni de Niamey, le Pr Rabani Adamou.

Le cérémonial, note-t-on, a débuté par une allocution du fondateur du CERCRASH, dans laquelle Marou Amadou a demandé une minute de prière à la mémoire de l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, icône de la lutte anti-apartheid, décédé ce dimanche 26 décembre 2021.

Ensuite Morou Amadou, qui est par ailleurs, nouvel ambassadeur du Niger en Ethiopie, a rendu un hommage aux anciens Chefs d’Etat du Niger, à savoir Diori Hamani, Seyni Kountché, Ali Sebou, Mahamane Ousmane, Ibrahim Mainassara Baré, Daouda Mallam Wanké, Mamadou Tandja, Salou Djibou et notamment Issoufou Mahamadou à l’endroit de qui il n’a pas tari d’éloges. Il a aussi salué de nombreux acteurs du panafricanisme.

Dans son discours de lancement, le vice-recteur de l’université Abdou Moumouni a indiqué que « le problème de la sécurité et le problème du climat sont deux thématiques clefs où je considère que les pays africains ne sont pas des acteurs mais plutôt des victimes ».

« Lorsque vous prenez le climat, lorsque vous prenez le réchauffement climatique global, lorsque vous prenez les changements climatiques, les pays africains sont les plus vulnérables, parce que ne disposant pas de ressources, et ne sont pas à l’origine du réchauffement climatique. Parce que, quand vous prenez le mécanisme du réchauffement climatique, on dit qu’il résulte de l’émission du gaz à effet de serre dans notre environnement, et ce gaz à effet de serre provient du mécanisme d’industrialisation. Et les pays industrialisés ne sont pas en Afrique. Donc l’Afrique n’a pas du tout ou n’a pas pratiquement contribué à la pollution qui est la cause du réchauffement climatique global », a-t-il expliqué avant de soutenir que « nous sommes plus victimes qu’autre chose ».

« Je suis donc, en tant que chercheur, surpris des fois, quand des pays africains engagent leurs ressources pour combattre ce fléau, alors qu’il y a des acteurs responsables de cette pollution », a ajouté le Pr Rabani Adamou.

Pour ce qui concerne la sécurité, a poursuivi l’universitaire, « c’est aussi pareil. Nous sommes victimes en matière de sécurité humaine ».

Selon lui, ce qui manque aux pays africains face à ces deux fléaux, « c’est la réflexion » et la « perspective », avant d’indiquer « que les fils et les filles de l’Afrique ont cette responsabilité ».

La personnalité académique a ainsi appelé le CERCRASH à « travailler d’arrache-pied pour que les africains prennent conscience de leur statut de victimes en ce qui concerne les questions de sécurité et du changement climatique, ainsi que de la mission qu’ils doivent accomplir dans le cadre de la lutte contre ces fléaux ».

Pr Rabani a, enfin, exhorté les dirigeants africains à « associer les chercheurs dans les prises de décisions concernant notamment ces deux questions et à mettre en exergue les résultats des recherches ».

 

source: news.aniamey.com