juillet 2025 - Page 11 sur 11 - Journal du Niger

À Niamey, le patriotisme s’exprime en francs CFA

Une solidarité de plus en plus concrète : : le Niger unit ses forces pour la sauvegarde de la patrie

Niamey, 3 juillet 2025 – Dans un contexte où l’unité nationale devient le socle de la résilience, les élans de solidarité se multiplient autour du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP). En effet, mercredi, plusieurs acteurs institutionnels et civils ont renouvelé leur engagement, rappelant que la défense de la souveraineté nigérienne est une cause partagée.

Sous un ciel éclatant chargé de symboles, Mme Réki Moussa Hassane DJERMAKOYE épouse Brah Ali, Présidente du Comité de gestion du FSSP, a réceptionné des contributions significatives, symboles d’un engagement collectif pour la défense de la souveraineté nigérienne. De fait, cette séquence, désormais régulière, illustre l’ancrage croissant du sentiment patriotique dans toutes les couches de la société.

Une mobilisation tous azimuts

La cérémonie, empreinte de solennité, a mis en lumière la diversité des contributeurs. La société Fonds d’Entretien Routier a marqué les esprits avec un versement de 4 075 120 FCFA, fruit d’une initiative originale : un prélèvement de 10 FCFA sur chaque passage au péage routier. Ainsi, une démarche qui transforme chaque trajet en un acte de soutien concret à la nation.

L’ONG Présence Féminine, fidèle à son engagement pour l’émancipation et la solidarité, a apporté une contribution de 30 000 FCFA, prouvant que chaque geste, même modeste, compte dans cette dynamique collective. De leur côté, les Scouts du Niger, porteurs des valeurs d’entraide et de patriotisme, ont remis un chèque de 1 001 000 FCFA, illustrant l’implication de la jeunesse dans la défense des idéaux nationaux. Enfin, la société Web Fontaine GUCE Niger a complété cette vague de générosité avec un don de 1 000 000 FCFA, renforçant le message d’un secteur privé engagé aux côtés de l’État.

Solidarité : Un fonds au cœur de la souveraineté nationale

Le FSSP, créé  pour faire face aux sanctions inhumaines imposées au peuple du Niger, se positionne aujourd’hui comme un pilier de la résilience nigérienne. Chaque franc collecté est bien plus qu’une contribution financière : il représente un symbole de dignité, un acte de foi en l’avenir du pays, et un soutien indéfectible aux hommes et femmes qui veillent sur la sécurité de la nation. « La défense de notre souveraineté est l’affaire de tous », a rappelé Mme Réki Moussa Hassane DJERMAKOYE, dont les mots ont résonné comme un appel à l’unité.

À Niamey, la solidarité nationale s’exprime avec force alors que institutions, associations et entreprises renforcent leur engagement financier en soutien aux Forces de Défense et de Sécurité à travers le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie.Solidarité : Une nation en marche

Cette mobilisation, qui s’inscrit dans un contexte où le Niger fait face à des défis sécuritaires et géopolitiques majeurs, illustre la détermination d’un peuple à prendre son destin en main. Des routes du pays aux associations locales, en passant par les entreprises et les organisations de la société civile, chaque contribution est aussi une brique dans l’édifice de la souveraineté nationale.

Le FSSP, par son rôle fédérateur, incarne cet élan collectif. En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement de collecter des fonds, mais de bâtir une communauté de valeurs, où chaque citoyen, chaque organisation, devient un acteur de la sauvegarde de la patrie. Les dons reçus ce jour ne sont qu’une étape dans un mouvement plus large, qui continue de gagner en ampleur.

Un appel à l’action

En recevant ces contributions, Mme Réki Moussa Hassane DJERMAKOYE a tenu à saluer l’engagement de tous les donateurs, tout en lançant un appel vibrant à l’ensemble des Nigériens : « Chaque franc versé est une déclaration d’amour à notre pays, un message de solidarité, et une force pour nos FDS. Continuons, ensemble, à écrire cette belle histoire de résilience et de dignité. »

Ce florilège d’initiatives volontaires vient renforcer la caisse du FSSP, bras financier de la mobilisation nationale en faveur des Forces de Défense et de Sécurité. « Chaque franc versé est un acte de dignité, un message de solidarité, et un soutien concret à nos soldats », rappelle le Comité, appelant à maintenir cet élan collectif.

À travers ces dons, c’est toute une nation qui affirme, sans équivoque, sa volonté de défendre sa souveraineté par des gestes tangibles. Par conséquent, loin des discours, la solidarité se mesure désormais en actes et en chiffres, portés par la conviction que l’avenir du Niger se construit avec l’implication de tous.

AENF 2025 : La Ministre Shérif en immersion à l’IFAENF

Examen AENF 2025 : Une Ministre au cœur de l’action à l’IFAENF, où l’éducation non formelle écrit son avenir

Sous le soleil ardent de ce mercredi 2 juillet 2025, l’Institut de Formation en Alphabétisation et Éducation Non Formelle (IFAENF) vibrait d’une énergie singulière. Au cœur de cette effervescence, une figure inattendue : la Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues, Dr Élisabeth Shérif, en visite surprise pour s’imprégner du pouls de l’examen AENF. Loin des bureaux feutrés, elle a plongé dans l’arène des épreuves, là où 222 candidats, dont 61 filles, jouent leur avenir avec une détermination palpable.

La Ministre de l'Éducation, Dr. Élisabeth Shérif, a effectué une visite surprise percutante à l'examen AENF 2025 à l'IFAENF, inspirant 222 candidats et soulignant l'importance vitale de l'éducation non formelle.Coup de théâtre à l’IFAENF : La Ministre révèle les secrets de l’examen

Dès son arrivée, la Ministre a marqué les esprits par un geste aussi symbolique que solennel : l’ouverture d’une enveloppe scellée à la cire, gardienne des secrets de la première épreuve de langue de cette troisième journée d’examen. Ce rituel, presque théâtral, a captivé les regards des candidats, suspendus à ce moment où le destin s’entrouvre. Cependant, Dr Shérif ne s’est pas contentée de ce rôle protocolaire. Avec une verve inspirante, elle a distillé des conseils précieux aux apprenants, leur insufflant courage et confiance, tout en saluant l’engagement des responsables du centre et des jurys, véritables artisans de cette mécanique bien huilée.

La Ministre de l'Éducation, Dr. Élisabeth Shérif, a effectué une visite surprise percutante à l'examen AENF 2025 à l'IFAENF, inspirant 222 candidats et soulignant l'importance vitale de l'éducation non formelle.Mission accomplie : L’Examen AENF 2025, un succès salué par la Ministre

« Tout se déroule dans des conditions optimales », ont assuré les organisateurs, visiblement galvanisés par cette visite ministérielle. En effet, depuis le 30 juin, date du coup d’envoi de cet examen, l’IFAENF s’est transformé en un théâtre d’efforts et d’espoirs. Les candidats, issus de parcours souvent atypiques, se battent pour décrocher le précieux Diplôme d’Aptitude à la Formation en Alphabétisation et Éducation Non Formelle (DAFAENF), sésame vers de nouvelles opportunités dans un monde où l’éducation non formelle gagne chaque jour en importance.

Au-delà des chiffres : Quand l’éducation non formelle révèle son vrai visage

Mais au-delà des chiffres – 222 candidats, un tiers de filles, une organisation sans faille –, c’est une histoire humaine qui se dessine. Celle d’une Ministre qui, en posant un pied dans la salle d’examen, a rappelé que l’éducation, même dans ses formes les moins conventionnelles, est une priorité nationale. C’est aussi celle de candidats qui, stylo en main, réécrivent leur avenir. Et enfin, c’est celle d’un système qui, sous la houlette du Dr Shérif, semble vouloir prouver que l’apprentissage est une flamme qui ne s’éteint jamais, peu importe le chemin emprunté.

Alors que l’examen AENF 2025 suit son cours, une question flotte dans l’air : et si cette visite, au-delà de son caractère officiel, était le signe d’une ambition plus audacieuse pour l’éducation non formelle ? Une chose est sûre : à l’IFAENF, ce 2 juillet, l’avenir s’est écrit avec audace, sous le regard attentif d’une Ministre qui n’a pas hésité à descendre dans l’arène pour soutenir les apprenants. Cet événement marque un tournant significatif pour l’éducation non formelle au Niger.

 

Niamey : Le ciment 32.5 R, clé d’un Niger bâti pour tous

Le mardi 1er juillet 2025, dans une salle aux airs de conseil de guerre économique, Niamey a vibré au rythme d’une ambition aussi solide que le matériau au cœur des débats : le ciment 32.5 R. Réunis sous l’égide de l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, également Président de l’Association des Municipalités du Niger, et en présence du Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, ainsi que du Gouverneur de la Région, le Général de Division Assoumane Abdou, les architectes de l’opération spéciale « Vente du ciment 32.5 R pour tous » ont jeté les fondations d’un projet audacieux. En effet,  leur mission est de  faire du ciment, ce liant essentiel, un levier d’inclusion et de progrès pour chaque Nigérien, des ruelles poussiéreuses de la capitale aux confins du désert.

Une révolution par le béton

L’opération « Vente du ciment 32.5 R pour tous » n’est pas un simple programme de distribution. C’est une croisade pour démocratiser l’accès à un matériau qui, dans un pays où les constructions en banco s’effritent sous les assauts du climat, incarne la promesse d’un avenir durable. Face à une table jonchée de rapports et de projections, les trois figures ont orchestré une stratégie visant à rendre ce ciment abordable pour toutes les bourses, des petits artisans aux ménages modestes, en passant par les entrepreneurs visionnaires. « Nous ne parlons pas seulement de sacs de ciment, mais de rêves qui prennent forme, de maisons qui résistent, de routes qui relient », a déclaré l’Administrateur Délégué, son regard porté par une conviction d’acier.

 

Le Ministre Abdoulaye Seydou, dans une allocution vibrante, a insisté sur l’enjeu économique : « En rendant le ciment accessible, nous libérons le potentiel de nos citoyens pour bâtir, innover et transformer leurs communautés. » Quant au Général Assoumane Abdou, il a rappelé que Niamey, poumon du Niger, doit être le fer de lance de cette initiative, un modèle pour les autres régions. Ensemble, ils ont esquissé un plan où subventions ciblées, partenariats avec les cimenteries et logistique rigoureuse s’entrelacent pour garantir que chaque Nigérien puisse poser sa pierre à l’édifice national.

À Niamey, les autorités vont lancer une opération spéciale "Vente du ciment 32.5 R pour tous" afin de démocratiser l'accès au ciment, le rendant abordable pour tous les Nigériens et stimulant ainsi le développement inclusif du pays.Ciment 32.5 R : Un pari pour l’inclusion et le progrès

Au-delà des chiffres et des tonnes de ciment, cette réunion préparatoire porte une ambition plus vaste : celle d’un développement inclusif, où personne n’est laissé au bord du chantier. Dans un Niger où l’urbanisation galopante et les besoins en infrastructures croissent aussi vite que les dunes sous le vent, l’accès au ciment 32.5 R – robuste, polyvalent – devient un levier pour construire écoles, cliniques, routes, et même des rêves. Chaque sac vendu à prix réduit est une brique dans la fondation d’un avenir où les conditions de vie s’améliorent, où les villages se muent en bourgs, et où les villes s’élèvent sans exclure.

Les discussions, marquées par une ferveur presque palpable, ont aussi abordé les défis : éviter les spéculations, garantir une distribution équitable, et sensibiliser les populations aux opportunités qu’offre cette initiative. « Ce n’est pas seulement une question de commerce, mais de justice sociale », a martelé le Ministre Seydou, tandis que le Gouverneur Abdou promettait une vigilance accrue pour que le ciment parvienne aux plus démunis, loin des griffes des profiteurs.

Une nation en chantier

Alors que la réunion s’achevait, une image s’imposait : celle d’un Niger en pleine construction, où le ciment 32.5 R devient plus qu’un matériau – un symbole d’unité et d’espoir. Cette opération, dont les contours se précisent sous le ciel de Niamey, n’est que le premier coup de truelle dans un projet bien plus vaste : bâtir une nation où chaque citoyen, riche ou pauvre, peut participer à l’édification d’un avenir solide. Dans les jours à venir, les Nigériens attendent, truelle en main, que cette promesse prenne forme. Car à Niamey, comme dans tout le pays, l’heure est à la construction – celle d’un Niger pour tous.

Séville 2025 : L’AES, porte-étendard du Sahel, secoue les fondations du financement mondial

Le 30 juin 2025, dans l’arène internationale de Séville, où les puissants de ce monde se réunissent pour la 4ᵉ Conférence sur le financement du développement, une voix nouvelle, puissante et indomptable a retenti. La Confédération des États du Sahel (AES) – Mali, Burkina Faso, Niger – s’est dressée, unie, pour porter un message aussi audacieux que le vent qui sculpte les dunes. C’est le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre du Mali et ministre de l’Administration territoriale, qui a incarné cette parole, livrant une déclaration d’une force rare, au nom des pères fondateurs de l’AES : le Capitaine Ibrahim Traoré, le Général d’Armée Assimi Goïta, et le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.

Séville 2025 : Un cri contre l’injustice imposée

Face à un parterre de chefs d’État, de diplomates et du Secrétaire général des Nations Unies, le Général Maïga n’a pas mâché ses mots. Le Sahel, a-t-il rappelé, est depuis une décennie la proie d’un terrorisme « imposé », orchestré par des « sponsors étatiques étrangers » dont l’ombre plane sur les ruines des écoles incendiées, des centres de santé réduits en cendres, et des populations martyrisées. « Nos peuples souffrent, mais notre resolve est d’acier », a-t-il lancé, évoquant la lutte acharnée des Forces de Défense et de Sécurité de l’AES contre ces « forces criminelles et obscurantistes ». Une bataille où chaque franc CFA investi dans la sécurité est un rempart pour l’existence même des États.

Mais ce combat, aussi héroïque soit-il, saigne les budgets nationaux, détournant des ressources vitales du développement. Les groupes armés, en saccageant écoles et hôpitaux, en violentant femmes et enfants, entravent l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Face à ce constat, l’AES ne se résigne pas : elle rêve grand, ambitionne de devenir une « puissance régionale panafricaniste », et défie les paradigmes d’un ordre mondial qui trop souvent ignore ses réalités.

À la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville 2025, l’AES a fait entendre une voix panafricaniste forte, À la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville 2025, l’AES a fait entendre une voix panafricaniste forte,

Une vision souveraine pour un Sahel nouveau

Sous l’impulsion de ses leaders visionnaires, l’AES a dévoilé à Séville une ambition aussi concrète qu’inspirante : la création d’une Banque confédérale d’investissement et de développement, dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA (environ 1 milliard USD). Ce projet, véritable défi aux institutions financières internationales, incarne une quête d’autonomie économique, un refus de la dépendance qui a trop longtemps enchaîné le Sahel. « Nous voulons un développement endogène, ancré dans nos priorités, respectueux de notre souveraineté », a martelé le Général Maïga, prônant une coopération Sud-Sud dans des domaines clés : technologie, innovation, transformation agricole, industrialisation, transition énergétique.

L’AES ne s’arrête pas là. Elle appelle à des réformes radicales des institutions financières mondiales, accusées de perpétuer un système qui strangule les nations en crise. Elle exige aussi une solidarité internationale pour « déconnecter le terrorisme de ses sponsors », un cri qui résonne comme une accusation directe contre ceux qui, dans l’ombre, alimentent le chaos.

À la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville 2025, l’AES a fait entendre une voix panafricaniste forte,

Séville 2025 : La sécurité, clé du développement

Dans un monde « tumultueux », où les menaces à la paix se multiplient, l’AES pose une équation simple mais révolutionnaire : pas de développement sans sécurité. « La promotion de la paix et de la sécurité internationales, dans le respect des souverainetés nationales, est le préalable à tout progrès », a insisté le Premier ministre malien. Ce message, porté avec une clarté tranchante, redessine les contours du financement du développement, intégrant la dimension sécuritaire comme un pilier incontournable.

À Séville, l’AES n’a pas seulement pris la parole : elle a imposé sa vision, transformant la conférence en une tribune où le Sahel, souvent relégué aux marges, s’est affirmé comme un acteur incontournable. Les salutations chaleureuses des trois chefs d’État – Traoré, Goïta, Tiani – transmises par Maïga n’étaient pas un simple protocole : elles étaient aussi un serment, celui d’un Sahel uni, debout, et prêt à écrire son propre destin. Dans les couloirs du FIBES, une vérité s’est imposée : l’AES n’est pas une voix parmi d’autres. Elle est le rugissement d’un continent qui refuse de plier.

Séville 2025 : L’AES, voix tonitruante du Sahel, ébranle la scène mondiale

Le 1er juillet 2025, sous le ciel brûlant de Séville, la Confédération des États du Sahel (AES) a fait trembler les murs de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement. Dans l’arène du FIBES Sevilla Exhibition and Conference Centre, les trois nations – Mali, Burkina Faso, Niger – ont parlé d’une seule voix, portée par une détermination farouche à défendre les aspirations de leurs peuples et à réinventer le multilatéralisme. Ce n’est pas un simple discours, mais un manifeste panafricaniste, livré avec l’éloquence d’un cri du désert par le Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga.

À Séville, la Confédération des États du Sahel (AES) a exigé un nouveau modèle de financement du développement, plaidant pour la souveraineté économique, la sécurité et la création d'une banque d'investissement régionale.Une vision forgée dans le sable

Face à une assemblée de chefs d’État, de ministres et de décideurs mondiaux, le Général Maïga a brandi l’étendard de l’AES, invoquant l’héritage des pères fondateurs de la Confédération. Son discours, telle une bourrasque sahélienne, a balayé les conventions diplomatiques pour poser une question essentielle : comment financer le développement lorsque la sécurité, pilier fondamental, est sapée par des ingérences étrangères ? Condamnant sans détour le « terrorisme sponsorisé » qui ravage le Sahel depuis plus d’une décennie, il a dénoncé ses conséquences dévastatrices : écoles réduites en cendres, hôpitaux calcinés, populations livrées à la souffrance.

L’AES, a-t-il martelé, ne se contentera pas de panser ses plaies. Elle aspire à une souveraineté économique, incarnée par la création ambitieuse d’une Confédération Bank for Investment and Development, dotée d’un capital de 500 milliards de FCFA (environ 1 milliard USD). Ce projet, audacieux et visionnaire, vise à briser les chaînes de la dépendance financière et à poser les jalons d’une puissance régionale panafricaniste.

Une offensive diplomatique sans relâche

Dans les coulisses des tables rondes et des événements parallèles, les ministres de l’AES ont porté cette vision avec une vigueur implacable. Les chefs de la diplomatie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, aux côtés des ministres maliens de l’Économie et des Finances, ainsi que de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, ont défendu une position commune, unie par un fil rouge : le Sahel ne sera plus un pion sur l’échiquier mondial, mais un acteur maître de son destin. Leurs interventions, dans les salles feutrées de Séville, ont résonné comme un défi aux institutions financières globales, accusées d’ignorer les réalités des nations en proie à l’insécurité.

Le message était clair : le développement durable au Sahel passe d’abord par la sécurité. Sans elle, les écoles restent des ruines, les champs des déserts, et les rêves des enfants des chimères. L’AES, en proposant des réformes audacieuses – de la création d’un tribunal pénal régional contre le terrorisme à l’harmonisation des politiques énergétiques – a posé les bases d’une révolution régionale, où la coopération Sud-Sud devient le socle d’un avenir autonome.

Séville, tremplin d’une ambition panafricaine

La présence de l’AES à Séville n’était pas qu’une participation protocolaire. Elle a transformé la conférence en une tribune où le Sahel, souvent relégué aux marges des débats mondiaux, s’est imposé comme une force incontournable. « Nous ne demandons pas la charité, mais la justice », a déclaré un ministre burkinabè, tandis qu’un homologue nigérien insistait sur la nécessité de réformer un système financier international qui « étrangle plus qu’il ne soutient ».

Dans un monde où les Objectifs de développement durable (ODD) peinent à s’incarner – seuls 16 % des 169 cibles sont en voie d’être atteints d’ici 2030 – l’AES a rappelé une vérité brutale : sans sécurité, pas de développement ; sans souveraineté, pas de dignité. En proposant des solutions concrètes, comme la création d’une banque confédérale et des infrastructures communes, la Confédération a non seulement défié les paradigmes établis, mais aussi offert une vision d’espoir pour un Sahel uni, résilient et maître de son avenir.

Alors que les échos des débats de Séville s’estompent, une image persiste : celle d’une AES debout, refusant de plier sous le poids des crises. À travers la voix du Général Maïga et l’engagement de ses ministres, le Sahel a planté un jalon à Séville, un appel à un monde où les nations du Sud ne seront plus des spectateurs, mais des architectes de leur destin.

CFEPD 2025 : La Ministre de l’Éducation au chevet de 400 000 candidats à Niamey 

Ce mardi 1er juillet 2025, alors que le soleil de Niamey écrasait la ville d’une lumière implacable, la Ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues, Dr Élisabeth Shérif, a sillonné les artères poussiéreuses de la capitale nigérienne. Accompagnée d’une délégation de cadres du ministère, elle s’est immergée dans l’effervescence des centres d’examen du CFEPD, ce sésame vers l’enseignement secondaire qui mobilise, cette année, l’impressionnant bataillon de 406 190 candidats à travers le pays. Une odyssée au cœur des salles d’examen, où se joue bien plus que des épreuves : l’avenir d’une nation. La Ministre se serait-elle assurée personnellement de l’intégrité de l’examen ?

La Ministre nigérienne de l’Éducation nationale, Dr Élisabeth Shérif, a visité les centres d'examen du CFEPD 2025 à Niamey, supervisant le déroulement des épreuves pour les 406 190 candidats à travers le pays.

Tournée inattendue : La Ministre au cœur des épreuves du CFEPD

Du centre de Yantala 1 à celui de Pont Kennedy, en passant par Koubia Kaina, Tondikoirey, Kossey et l’école Badio Saley sur la rive droite, la Ministre a arpenté les lieux où l’encre coule et les espoirs s’écrivent. Par ailleurs, cette visite, orchestrée au deuxième jour des épreuves lancées le 30 juin, n’avait rien d’un simple rituel protocolaire. Au contraire, Dr Shérif, regard perçant et ton résolu, est venue sonder l’âme de cet examen : vérifier que chaque stylo, chaque feuille, chaque minute soit à la hauteur des ambitions portées par ces milliers de jeunes esprits.

Dans les salles où le silence n’était troublé que par le froissement des copies, les présidents des centres et des jurys ont accueilli la délégation avec des rapports unanimes : tout se déroule dans l’ordre. Pas de chaos, pas de triche, pas de faille. Les épreuves, minutieusement orchestrées, déroulent leur mécanique implacable sous l’œil attentif des surveillants. « Le sérieux est au rendez-vous », a confié un président de jury à Yantala 1, tandis qu’à Tondikoirey, un autre soulignait la discipline des candidats, comme si chacun mesurait l’enjeu de ce moment charnière.

Un souffle d’encouragement : La Ministre galvanise élèves et surveillants

Dr Élisabeth Shérif, figure d’autorité mais aussi de bienveillance, n’a pas manqué de galvaniser les acteurs de cette grande fresque éducative. Aux membres des jurys, elle a adressé des félicitations vibrantes, saluant leur rôle de gardiens de l’équité. Aux candidats, visages tendus par l’effort ou illuminés par l’espoir, elle a lancé un vœu fervent : « Que la chance et votre travail vous portent loin ! » Des mots qui, dans la chaleur étouffante des salles, ont résonné comme une promesse d’avenir.

La Ministre nigérienne de l’Éducation nationale, Dr Élisabeth Shérif, a visité les centres d'examen du CFEPD 2025 à Niamey, supervisant le déroulement des épreuves pour les 406 190 candidats à travers le pays.CFEPD 2025 : 406 190 destins en jeu pour l’avenir du Niger

Le CFEPD 2025, avec ses 406 190 candidats, n’est pas un simple examen. C’est un carrefour, un rite de passage où se croisent les rêves d’une jeunesse nigérienne avide de savoir et les défis d’un système éducatif en quête de résilience. À Niamey comme dans les coins les plus reculés du pays, ces épreuves écrites, lancées la veille, sont aussi un pari collectif : celui d’ouvrir les portes du secondaire à une génération qui devra, demain, porter le Niger vers de nouveaux horizons.

Alors que la Ministre quittait le centre de Pont Kennedy, dernière étape de sa tournée, une image restait gravée : celle d’une nation qui, à travers ses salles d’examen, mise sur l’éducation comme boussole. Dans les copies noircies par les candidats, dans les regards des surveillants, dans les pas déterminés de Dr Shérif, une vérité éclate : le CFEPD n’est pas seulement un test. Il est, de fait, un serment, celui d’un Niger qui croit en ses enfants et en leur capacité à bâtir un avenir meilleur. L’éducation est-elle la clé de voûte du développement nigérien ?

Niamey : Le serment des gardiens des deniers publics, un pacte scellé sous les ors du palais

Ce mardi 1er juillet 2025, dans l’enceinte solennelle du palais présidentiel de Niamey, un rituel aussi rare que crucial s’est déroulé sous les regards attentifs du pouvoir et de la nation. Les membres du nouveau bureau de la Cour des comptes du Niger, rempart ultime de la rigueur financière, ont prêté serment devant le chef de l’État, le général d’armée Abdourahamane Tiani. Une cérémonie empreinte de gravité, où chaque mot prononcé semblait peser aussi lourd que les milliards de francs CFA placés sous leur vigilance.

Un serment, une mission

Sous les lustres du palais, dans une atmosphère où le protocole côtoyait l’histoire, Mme Laminou Tchiroma Saadé, désormais présidente de la Cour, a ouvert la voie. À ses côtés, M. Oumarou Magagi Tanko, président de la 1ère chambre, Mme Idrissa Azoumi Halidou, présidente de la 2ème chambre, M. Issoufou Boureima, président de la 3ème chambre, et M. Salifou Kané Hamidou, procureur général, ont juré, la main droite levée, de défendre l’intégrité des finances publiques. Nommés par décret le 15 mai 2025, ces cinq sentinelles ont été investies d’une mission aussi ardue qu’essentielle : veiller sur l’argent du peuple.

Le général Tiani, figure centrale de cette matinée, a donné acte de leurs serments avec une sobriété qui n’a pas masqué l’ampleur de l’enjeu. « Retournez à vos fonctions, et que votre droiture soit à la hauteur de la confiance placée en vous », a-t-il lancé, avant de renvoyer les magistrats à l’exercice de leurs charges. Un moment où le pouvoir exécutif a semblé, l’espace d’un instant, s’incliner devant l’indépendance de cette juridiction.

La Cour des comptes : un rempart contre l’opacité

La Cour des comptes, institution aussi vénérable que méconnue, est bien plus qu’un simple tribunal de chiffres. Gardien inflexible, elle est en effet une forteresse érigée contre l’opacité, un rempart chargé de scruter les comptes de l’État, des collectivités territoriales et des organismes gorgés de fonds publics. Ses jugements, tranchants comme des lames, traquent les irrégularités avec une précision d’horloger, taillant dans l’opacité des comptes publics pour y faire jaillir la lumière de la vérité. Par conséquent, dans un Niger où la gestion des ressources est un défi aussi brûlant que le soleil du Sahel, cette mission revêt une aura quasi sacrée, garantissant que chaque franc CFA serve l’intérêt commun.

Les membres du nouveau bureau de la Cour des comptes du Niger, menés par Mme Laminou Tchiroma Saadé, ont prêté serment devant le général Abdourahamane Tiani, s'engageant à garantir la transparence des finances publiques.Une nouvelle ère pour la Cour des Comptes : l’équipe de choc de Mme Laminou Tchiroma Saadé en action

Mme Laminou Tchiroma Saadé, à la tête de cette institution, incarne une autorité nouvelle, soutenue par des figures comme M. Oumarou Magagi Tanko, dont la 1ère chambre auscultera les budgets avec une minutie d’orfèvre. En outre ,  Mme Idrissa Azoumi Halidou, dirigera la 2ème chambre avec une rigueur sans faille. M. Issoufou Boureima, à la 3ème chambre, et M. Salifou Kané Hamidou, procureur général, complètent ce quintet de gardiens, prêts à traquer le moindre écart dans les livres de comptes. Leur nomination, actée par décret le 15 mai 2025, marque le début d’un chapitre où la transparence doit triompher.

Un serment au cœur de la nation

Dans l’éclat du palais présidentiel, ce serment n’était pas une simple formalité. C’était un pacte, une promesse scellée devant le général Tiani, dont les mots ont résonné comme un défi : que leur intégrité soit à la hauteur de l’espoir qu’ils portent. Car à Niamey, où chaque décision peut peser sur l’avenir d’un peuple, la Cour des comptes n’est pas seulement une institution – elle est une lueur dans l’ombre, un rempart contre les dérives. Alors que les magistrats regagnaient leurs bureaux, une question flottait dans l’air : sauront-ils faire de ce serment une arme pour bâtir un Niger plus juste ? L’histoire, comme les chiffres, ne ment jamais.

NEISA : Quand Kagame et Zeine tissent l’avenir énergétique de l’Afrique

Sommet NEISA : Kagame et Zeine scellent une alliance stratégique pour l’énergie du futur

Kigali, 1ᵉʳ juillet 2025 – Sous le ciel vibrant de Kigali, où les ambitions africaines s’élèvent comme les collines rwandaises, un tête-à-tête historique a illuminé la première journée du Sommet sur l’Énergie Nucléaire et l’Innovation en Afrique (NEISA). Ce mardi, le président rwandais Paul Kagame, maître d’orchestre d’une nation en quête de grandeur, a accueilli Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre du Niger, dans l’intimité solennelle du Village Urugwiro.

Leur rencontre, loin d’être un simple échange protocolaire, a été une danse diplomatique où les priorités du continent et les promesses d’une coopération bilatérale entre Kigali et Niamey ont esquissé les contours d’un avenir énergétique audacieux. Dans une Afrique assoiffée d’énergie, ce sommet et cette rencontre résonnent comme un défi lancé aux ténèbres du sous-développement. Le nucléaire est-il la clé de l’indépendance énergétique africaine ?

NEISA : L’Afrique prête à allumer ses étoiles énergétiques

Le NEISA, premier du genre sur le continent, s’est ouvert le 30 juin 2025 sous les auspices du Premier ministre rwandais Édouard Ngirente, qui a appelé à une révolution énergétique collective. Face à une population africaine qui pourrait dépasser les trois milliards d’ici à 2060, et avec une demande énergétique croissante dopée par l’industrialisation et l’urbanisation, le nucléaire s’impose comme une réponse audacieuse. Les petits réacteurs modulaires (SMR) et les micro-réacteurs, au cœur des débats, promettent une énergie propre, flexible et adaptée aux réalités africaines. Organisé avec le soutien de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) et de l’Union Africaine, le sommet réunit des chefs d’État, des experts et des investisseurs pour façonner un avenir où l’Afrique ne sera plus synonyme de délestages, mais de lumière.

C’est dans ce contexte que Paul Kagame, architecte d’un Rwanda résolument tourné vers l’innovation, et Ali Mahaman Lamine Zeine, figure d’un Niger en pleine transition, se sont retrouvés. Leur discussion a porté sur des enjeux cruciaux : l’accélération de l’accès à l’énergie, la sécurité régionale et le renforcement des liens entre deux nations aux trajectoires distinctes, mais aux ambitions convergentes.

Uranium du Niger, innovation du Rwanda : une alliance stratégique se dessine

Le Niger, géant de l’uranium avec ses gisements parmi les plus riches du monde, apporte une carte maîtresse à la table des négociations. Ali Mahaman Lamine Zeine, économiste chevronné et Premier ministre, incarne un pays en quête de souveraineté énergétique et économique. Lors de sa visite à Kigali, il a salué le leadership du Rwanda dans la transformation numérique et technologique, un modèle que Niamey observe avec intérêt. « Le Niger et le Rwanda partagent une vision : celle d’une Afrique qui maîtrise ses ressources et son destin », a-t-il déclaré.

Paul Kagame, de son côté, n’a pas caché son ambition de faire du Rwanda un hub énergétique et technologique. Avec un projet de centrale nucléaire basé sur les SMR, prévu pour être opérationnel d’ici à 2030 en partenariat avec la Russie et Rosatom, Kigali mise sur le nucléaire pour répondre à ses besoins croissants. La rencontre avec Zeine a permis d’explorer des synergies : le Niger pourrait fournir de l’uranium, tandis que le Rwanda offrirait son expertise en matière d’innovation et de gouvernance. De plus, les deux leaders ont également discuté de la formation de techniciens nigériens dans les institutions rwandaises, un pas vers la capacitation mutuelle.

Le président rwandais Paul Kagame et le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine ont eu un entretien en marge du Sommet NEISA à Kigali pour discuter de coopération énergétique nucléaire et de sécurité régionale.Au-delà de l’énergie : Sécurité et coopération régionale au cœur des échanges

Mais l’échange ne s’est pas limité à l’énergie. Kagame et Zeine ont abordé les défis sécuritaires du Sahel, où le Niger lutte contre les insurrections jihadistes et les tensions régionales, notamment dans la région des Grands Lacs. Les deux hommes ont réaffirmé leur engagement pour une coopération régionale renforcée, dans le cadre de l’Union Africaine et de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont le Niger est un pilier. Cette alliance, bien que naissante, pourrait redessiner les dynamiques géopolitiques.

Le sommet lui-même, avec son accent sur les partenariats public-privé et les financements internationaux, a servi de toile de fond idéale. Des discussions sur l’intégration des réseaux électriques régionaux et le développement de filières nucléaires locales ont souligné l’importance d’une approche panafricaine. Le Niger, avec son expérience dans l’exploitation de l’uranium et le Rwanda, avec ses avancées en infrastructure digitale, pourraient incarner un modèle de complémentarité, où les ressources brutes rencontrent l’innovation technologique.

Un pari sur l’avenir : L’Afrique prête à s’éclairer grâce au nucléaire ?

Cette rencontre, dans l’écrin du Village Urugwiro, est un pari sur l’avenir d’une Afrique qui refuse de rester à la traîne. Alors que le NEISA approche de sa fin, les promesses de coopération entre Kigali et Niamey résonnent comme une prophétie. Le Rwanda, avec sa discipline de fer et sa vision futuriste, et le Niger, riche de ses ressources, mais en quête de stabilité, pourraient ensemble allumer une étincelle nucléaire pour le continent. Mais ce feu, aussi prometteur soit-il, devra brûler sans consumer les espoirs d’une population qui rêve d’électricité, de dignité et de paix.

Et si l’Afrique, portée par des leaders comme Kagame et Zeine, devenait le berceau d’une révolution énergétique ? À l’ombre des petits réacteurs modulaires, un nouveau chapitre s’écrit, où l’uranium du Niger et l’ambition du Rwanda fusionnent pour éclairer un continent trop longtemps plongé dans l’obscurité. L’Afrique est-elle à l’aube d’une transformation énergétique majeure ?

Maïné-Soroa : Quand la première pluie de l’hivernage noie l’espoir sous 97 mm de fureur

Niger sous les eaux : pluie dévastatrice à Maïné-Soroa, des quartiers entiers anéantis 

Le lundi 30 juin 2025, la commune de Maïné-Soroa, dans la région de Diffa, a été frappée de plein fouet par une pluie torrentielle, première salve de la saison hivernale, mais déjà d’une violence inouïe. Sous un ciel déchiré, 97 mm d’eau se sont abattus, selon les relevés de la mairie, tandis que les services agricoles enregistrent 110,7 mm à Maïné-Soroa et 65 mm dans la localité voisine de Soukoundou. Une déferlante qui, loin de bénir les terres assoiffées, a semé chaos et désolation dans ce coin reculé du Niger. La saison des pluies vient-elle de commencer par un véritable déluge ?

La commune de Maïné-Soroa au Niger a subi une pluie torrentielle dévastatrice, détruisant des habitations et soulevant des craintes pour la saison des pluies à venir dans cette région déjà vulnérable.Maïné-Soroa : un déluge dévastateur balaye les habitations de Banco

Là où l’on attendait une pluie nourricière, c’est un cataclysme qui s’est invité. Les habitations en banco, frêles remparts d’argile façonnés par des générations, n’ont pas résisté à la furia des eaux. Des quartiers entiers, photographiés par un témoin, M. Issoufou, se sont mués en un cimetière de ruines boueuses, où les murs effondrés racontent la précarité face à la colère des éléments. Les toits de chaume, emportés par le courant, flottent désormais comme des épaves dans un paysage de désastre.

Les habitants, pris au dépourvu, décrivent une scène digne d’un déluge biblique. « L’eau est arrivée comme une vague, sans prévenir », confie un résident, les pieds encore englués dans la boue. Les ruelles, hier poussiéreuses, sont devenues des rivières tumultueuses, charriant les maigres biens des familles : nattes, ustensiles, vêtements. Même à Soukoundou, la localité voisine moins touchée, l’inquiétude plane malgré des précipitations moindres. « Et si la prochaine pluie finit ce que celle-ci a commencé ? » murmure-t-on.

Une région vulnérable : l’avenir incertain de Diffa face au climat

Maïné-Soroa, déjà éprouvée par les soubresauts climatiques et les défis d’une région marquée par l’insécurité, paie un tribut cruel à cette entrée fracassante dans l’hivernage. Les 97 mm mesurés par la mairie ou les 110,7 mm relevés par les services agricoles ne sont pas de simples chiffres : ils sont le poids d’un drame humain. Les cultures, à peine semées, risquent d’être noyées avant même de germer. Les greniers, déjà maigres, se vident un peu plus face à la perte des biens.

Les autorités locales, dépassées par l’ampleur des dégâts, appellent à une mobilisation urgente. « Nous avons besoin d’aide pour reloger les familles, reconstruire, et anticiper la suite de la saison », déclare un responsable municipal, le visage marqué par l’épuisement. Car à Diffa, où chaque goutte d’eau est une promesse autant qu’une menace, la résilience est mise à rude épreuve.

Le cri silencieux de Maïné-Soroa : un avertissement pour le Sahel

Cette pluie, première d’une saison qui s’annonce capricieuse, sonne comme un avertissement. Dans une région où le climat devient un adversaire imprévisible, Maïné-Soroa incarne le paradoxe d’un Sahel assoiffé, mais parfois noyé. Les images de M. Issoufou, où des maisons s’effacent sous la boue, ne sont pas qu’un instantané : elles sont un cri, un appel à ne pas oublier ces communautés vulnérables face aux assauts du ciel.

Alors que les eaux se retirent, laissant derrière elles un paysage de désolation, une question hante les esprits : combien de pluies Maïné-Soroa pourra-t-elle encore endurer ? Dans l’attente de réponses, les habitants, armés de leur courage millénaire, commencent déjà à ramasser les débris, à reconstruire, à espérer. Cependant, pour combien de temps avant la prochaine averse ?

Agadez : Un bûcher de 14 milliards de FCFA pour enrayer le fléau des drogues

Dans l’arène brûlante du désert nigérien, sous un soleil impitoyable, la ville d’Agadez a été le théâtre, ce mardi 1ᵉʳ juillet 2025, d’un acte aussi symbolique que spectaculaire : l’incinération d’une montagne de drogues saisies, un butin toxique évalué à 14 milliards de FCFA. Orchestrée par le Gouverneur de la région, le Général de Division Ibra Boulama Issa, cette cérémonie, tenue à 11 heures sur le site dédié à la destruction des produits prohibés, a réuni un parterre de dignitaires civils et militaires, dont le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance d’Agadez. Une démonstration de force, un message clair : le narcotrafic, fléau des sables, n’a pas sa place dans cette région stratégique.

Agadez a incinéré pour 14 milliards de FCFA de drogues saisies, un acte symbolique de la détermination du Niger contre le narcotrafic dans le désert.Agadez : Une moisson funeste réduite en cendres

Les flammes ont englouti un arsenal de substances illicites, fruit de huit mois d’opérations acharnées menées par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Le tableau des saisies, dressé avec une précision chirurgicale, donne le vertige : 394,5 boules, 86,5 briques, 894 cornets et 4 763,29 grammes de cannabis, auxquels s’ajoutent un joint, un morceau et deux mégots. Le chanvre indien, avec cinq boules, complète ce sombre inventaire. Mais ce n’est que le prélude.
Les psychotropes, véritables armes chimiques du quotidien, dominaient l’amas : 16 236,5 comprimés de tramadol, 76 505 comprimés d’Exol accompagnés de 65,65 grammes de débris, 33 652 comprimés de diazépam, et une avalanche de prégabalin – 10 387 gélules, 479 280 capsules IP 300mg (Nervigesic), 41 cartons de 50 paquets et un carton de 49 paquets. L’héroïne (9 cornets), le Rohypnol (37 comprimés), le crack (9 cornets), le Rizala (7 paquets) et surtout la cocaïne – 170 boulettes pesant 3,105 kg et 99 palettes totalisant 171,5 kg – parachèvent ce catalogue macabre. Une cargaison digne des cartels, annihilée en un instant.

Agadez : Un coup de maître des FDS

Ce bûcher, au-delà de sa portée symbolique, témoigne de la détermination des FDS à assainir les routes poussiéreuses d’Agadez, carrefour historique des caravanes et, hélas, des trafics modernes. Le Gouverneur Ibra Boulama Issa, figure d’autorité dans cette région où le sable cache autant de richesses que de dangers, a salué l’abnégation des forces de l’ordre. « Ces saisies ne sont pas un simple trophée, mais un coup porté au cœur des réseaux qui gangrènent notre société », a-t-il déclaré, son regard fixé sur les volutes de fumée noire s’élevant dans le ciel.
Le Procureur de la République, présent aux côtés des officiers, a quant à lui rappelé la nécessité d’une justice implacable pour accompagner ces efforts. « Chaque comprimé, chaque boulette détruite ici est une vie potentiellement sauvée », a-t-il martelé, appelant à une vigilance accrue face à un ennemi insidieux.

Un appel vibrant à la population

Mais les autorités savent que cette guerre ne se gagne pas seulement par les armes ou les flammes. Dans un élan inhabituel, elles ont lancé un appel solennel à la population d’Agadez, ce peuple résilient qui vit au carrefour des vents et des routes migratoires. « Collaborez, dénoncez, protégez votre avenir », a exhorté le Gouverneur, conscient que sans l’appui des communautés locales, les victoires resteront éphémères. Les narcotrafiquants, tapis dans l’ombre des dunes ou des ruelles animées, prospèrent dans le silence.

Agadez a incinéré pour 14 milliards de FCFA de drogues saisies, un acte symbolique de la détermination du Niger contre le narcotrafic dans le désert.Une lutte à l’échelle du désert

Agadez, plaque tournante du Sahel, n’est pas seulement un point sur la carte : c’est un enjeu géopolitique, un nœud où convergent les routes du commerce, de la migration et, trop souvent, du crime. La destruction de ces 14 milliards de FCFA de marchandises illicites n’est qu’une bataille dans une guerre plus vaste. Mais dans ce brasier, où les comprimés fondent et les boulettes s’évaporent, un message résonne : l’État nigérien, par la voix de ses FDS, est prêt à défier les ombres du désert.
Alors que les cendres retombaient sur le site d’incinération, une question flottait dans l’air aride : combien de bûchers faudra-t-il encore pour éradiquer ce poison ? À Agadez, la lutte continue, portée par le courage des FDS et l’espoir d’un avenir libéré des chaînes de la drogue.