août 2025 - Page 3 sur 12 - Journal du Niger

Niamey : l’Inde et le Niger renforcent leur collaboration

Coopération bilatérale : au cœur du dialogue entre l’Inde et le Niger, une audience chargée de symboles

 

Niamey, 26 août 2025— Ce mardi, le cabinet de Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du budget, a accueilli une rencontre diplomatique de haut niveau. Le ministre a reçu en audience Son Excellence Sita Ram Meena, ambassadeur de l’Inde au Niger, dans le cadre d’une visite de courtoisie. Mais au-delà des formules officielles, cet échange a mis en lumière une relation bilatérale en pleine expansion, alimentée par la volonté de renforcer les liens économiques et institutionnels entre les deux pays.

 

Un cadeau qui en dit long

 

À la fin de l’échange, l’ambassadeur indien a remis un présent symbolique au Ministre. Loin d’être un geste anecdotique, ce cadeau témoigne également de la reconnaissance mutuelle et du respect des engagements partagés. En fait, dans le monde de la diplomatie, un don reflète souvent une intention : celle de bâtir une coopération fondée sur la confiance, la réciprocité et la valorisation des cultures.

À Niamey, le Ministre délégué chargé du budget reçoit l’ambassadeur de l’Inde pour une audience diplomatique marquée par des échanges cordiaux et un geste symbolique. Une rencontre qui renforce les liens entre les deux pays et ouvre des perspectives territoriales en matière de coopération économique.

L’Inde et le Niger : une diplomatie économique axée sur les territoires

 

Par ailleurs, cette audience s’inscrit dans une dynamique de coopération plus large entre l’Inde et le Niger, particulièrement dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la formation technique et de l’innovation. En tant qu’acteur central de la planification financière, le ministère du Budget joue un rôle stratégique dans la mobilisation des ressources et l’orientation des investissements vers les territoires. D’ailleurs, à travers ce dialogue, une volonté de territorialiser les partenariats internationaux se profile, dans le but de s’assurer que les accords bilatéraux profitent concrètement aux collectivités locales, aux jeunes entrepreneurs et aux structures locales.

 

L’ambassadeur Sita Ram Meena, reconnu pour son engagement en faveur d’une coopération inclusive, a salué les efforts du gouvernement nigérien pour renforcer la transparence budgétaire et la résilience économique. Cette reconnaissance diplomatique vient appuyer les réformes entreprises et positionne le Niger comme un partenaire fiable dans l’espace sahélien.

Niamey, un futur hub pour les partenariats internationaux

 

À Niamey, ce 26 août, l’audience entre le ministre Mamane Sidi et l’ambassadeur indien a fait plus que renforcer les liens bilatéraux. Elle a jeté les bases d’une diplomatie économique plus ancrée, plus symbolique et plus proche des réalités du terrain. En mettant l’accent sur la transparence et les bénéfices directs pour les communautés locales, cette rencontre pourrait aussi devenir un modèle.

Le Niger est-il en train de redéfinir les règles de la coopération internationale, en la rendant plus humaine et plus concrète ? La réponse se trouve peut-être dans les futurs projets qui naîtront de ces échanges.

Burkina Faso : L’État en action, les territoires en attente de résultats

Burkina Faso/Nazinon : une gouvernance de terrain, au service des citoyens

 

Les 23 et 24 août 2025, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso, a de nouveau visité les chantiers stratégiques de la région du Nazinon. À Pô comme à Manga, il ne s’agissait pas d’une simple visite technique, mais bien d’un acte fort de gouvernance territoriale : constater, corriger, et surtout, réaffirmer que l’État est vigilant, surtout là où les attentes des citoyens sont les plus vives.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Un hôpital en construction à Pô : un espoir retrouvé

 

À l’infirmerie de la garnison du camp Thomas-Sankara, le chantier du centre médical communal, qui était autrefois à l’arrêt, a montré des signes d’avancement prometteurs. En effet, seulement trois semaines après une première mise en garde, les entreprises ont réagi. Le bâtiment, qui a maintenant dépassé le stade des fondations, témoigne d’une mobilisation accélérée.

« Une nouvelle dynamique de travail, une meilleure coordination, un programme réajusté : les signaux sont encourageants », a salué le Ministre Directeur de Cabinet.

Le forage et les travaux de maçonnerie, qui étaient absents lors de la première visite, sont maintenant en cours. Par ailleurs, l’architecte Mahamoudou Badini, du bureau de contrôle, a rassuré le ministre sur la conformité des matériaux et le respect des normes architecturales. Cette avancée redonne ainsi de l’espoir aux populations locales, qui attendent un meilleur accès aux soins.

Un chantier universitaire en demi-teinte à Manga : le Ministre hausse le ton

 

En revanche, l’université de Manga présente un bilan plus mitigé. L’amphithéâtre de 500 places, une infrastructure essentielle pour le rayonnement académique de la région, n’a pas connu l’accélération espérée. Malgré quelques ajustements, les entrepreneurs n’ont pas pleinement intégré les recommandations initiales.

« Peu de choses ont changé. Il faut respecter les engagements », a insisté le Ministre Directeur de Cabinet, exprimant ainsi son mécontentement.

Face à cette inertie, de nouvelles injonctions ont été formulées : une meilleure organisation, un contrôle rigoureux de la qualité et une évaluation des délais. L’exécutif exige des résultats tangibles, à la hauteur des ambitions territoriales et des attentes de la communauté universitaire.

 

Quand l’État s’implique directement pour l’équité territoriale

 

Au-delà des bâtiments en construction, ces visites dessinent une vision de l’action publique : celle d’un État qui est présent, exigeant et soucieux de l’équité territoriale. Ces déplacements ministériels ne sont pas de simples rituels institutionnels. Ils incarnent plutôt une diplomatie intérieure, où chaque chantier devient le reflet du pacte entre le gouvernement et les citoyens.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Le Nazinon, un laboratoire pour l’avenir du Faso ?

 

À Pô comme à Manga, les fondations ne sont pas que matérielles : elles portent l’espoir d’un Burkina debout, digne et solidaire. Chaque chantier devient alors plus qu’un site de construction — un théâtre de la confiance retrouvée, où l’État rend compte, où les citoyens observent, et où l’avenir territorial se dessine. Si les murs s’élèvent, c’est aussi parce que les regards se croisent, les exigences s’affirment, et les promesses prennent forme. Car au cœur du béton, c’est bien la volonté collective qui bâtit la nation.

Et si chaque visite ministérielle devenait un levier de mobilisation collective, un moment de reddition territoriale ?

Dosso : L’école comme levier de souveraineté

Dosso se penche sur l’avenir de ses jeunes : l’orientation scolaire au cœur de la refondation éducative

 

Dosso, 26 août 2025 – Ce mardi , le gouvernorat de Dosso est devenu le centre névralgique des décisions éducatives. En effet, le Colonel-major Bana Alhassane, Gouverneur de la région, a présidé les travaux du Comité technique régional d’orientation scolaire et professionnelle Post-BEPC (CTROS/P). Par ailleurs,  l’événement a réuni un parterre d’officiels, dont des autorités administratives, des forces de défense et de sécurité, et les partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation.

Loin d’être un simple rendez-vous administratif, cette rencontre témoigne d’une volonté politique forte : faire de l’éducation un pilier de la refondation nationale et un levier pour la souveraineté du territoire.

Un choix décisif pour 6 255 élèves

 

Chaque année, après la proclamation des résultats du BEPC, le CTROS/P se rassemble pour orienter les élèves vers les filières du secondaire. Ces choix se font en fonction de leurs performances, de leurs aspirations et des capacités d’accueil des établissements. Cette année, ce sont les dossiers de 6 255 élèves officiels (dont 2 820 filles) et de 47 candidats libres qui ont été examinés avec la plus grande attention.

La moyenne d’orientation, calculée à partir des résultats annuels et des épreuves du BEPC, est la base de cette sélection. Cependant, au-delà des chiffres, c’est une équation humaine qui se joue : comment garantir à chaque élève un parcours scolaire adapté, porteur de sens et d’avenir ?

 

L’éducation, priorité des plus hautes autorités

 

Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur Bana Alhassane a rappelé l’engagement des plus hautes autorités du pays, à savoir le Général Abdourahamane Tiani, Président de la République, et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Ils considèrent l’éducation comme un instrument clé du développement socio-économique.

« Notre pays s’est engagé dans un processus de scolarisation universelle, avec un accent sur la qualité des enseignements et la réduction de la déperdition scolaire », a-t-il souligné.

La réforme en cours vise ainsi à améliorer la carte scolaire, promouvoir la scolarisation des filles et à faciliter la transition entre les cycles. Elle s’inscrit dans une logique de territorialisation des politiques éducatives, où chaque région devient un acteur majeur de son propre rayonnement.

À Dosso, le Comité technique régional d’orientation scolaire et professionnelle Post-BEPC se réunit sous l’égide du Gouverneur pour tracer les parcours éducatifs de plus de 6 000 élèves. Une rencontre stratégique qui incarne la volonté politique de refonder l’école nigérienne autour de l’équité, de la qualité et du rayonnement territorial.

Un signal d’alarme et un appel à l’action

 

Avec un taux de réussite de 38,78 % au BEPC 2025, qui est malheureusement inférieur à la moyenne nationale, le Gouverneur n’a pas éludé les défis. Au contraire, il a exhorté les acteurs de l’éducation à tirer les leçons de cette contre-performance et à redoubler d’engagement pour une école plus inclusive et plus performante.

« Les résultats ne sont pas satisfaisants. Il faut des mesures correctives, une mobilisation accrue et une rigueur dans le suivi », a-t-il affirmé.

 

Le Gouverneur a tenu à saluer le travail de tous ceux qui œuvrent au quotidien pour le rayonnement de l’école nigérienne : les enseignants, les directions régionales, et les partenaires. Il a également appelé les membres du CTROS/P à faire preuve d’assiduité et de rigueur tout au long des travaux, afin que les orientations soient justes, transparentes et porteuses d’avenir pour les élèves.

 

Dosso, laboratoire de l’équité éducative ?

 

À Dosso, l’orientation scolaire est bien plus qu’un simple processus technique : c’est un acte de foi envers la jeunesse, un choix de société, une promesse territoriale. En plus, le faible taux de réussite au BEPC est un cri d’alarme qui impose une remise en question profonde. La capacité de la région à relever ce défi sera un véritable test. Les décisions prises aujourd’hui détermineront non seulement le destin de milliers de jeunes, mais aussi l’avenir de toute une région. Le Niger peut-il faire de Dosso le modèle d’une éducation plus juste et plus performante ?

 

Sécurité intérieure : un geste fort pour les forces du terrain

Le Niger mise sur la sécurité intérieure : un investissement de taille pour les forces de l’ordre

 

Niamey, 26 août 2025 Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants, le Niger réaffirme son engagement envers ses forces de sécurité intérieure. En fait Lundi dernier, la Direction Générale des Ressources du Ministère de l’Intérieur a procédé à la réception de plusieurs lots de matériels et d’équipements militaires destinés à la Garde Nationale et à la Police Nationale.

Renforcement des capacités : le Niger investit dans ses forces de sécurité pour une meilleure protection des citoyens et des territoires.

Une dotation ciblée pour des unités de terrain

 

Cette remise, qui fait suite à une première dotation en juin, s’inscrit dans une dynamique de renforcement opérationnel des unités déployées sur l’ensemble du territoire. En effet, elle traduit la volonté des plus hautes autorités de doter les forces de sécurité de moyens adaptés à leurs réalités de terrain, notamment en matière de formation, de mobilité et de protection.

« Nos agents ne sont pas que des exécutants. Ce sont des garants de la cohésion territoriale, des relais de confiance dans les zones les plus sensibles », a souligné un responsable de la Direction Générale des Ressources.

 

Derrière l’uniforme : la professionnalisation des agents

 

Au-delà des équipements, cette initiative met en lumière les hommes et les femmes qui, chaque jour, assurent la sécurité des citoyens dans des conditions parfois extrêmes. Elle reconnaît leur engagement, leur résilience et leur rôle essentiel dans la stabilisation des territoires. Les matériels didactiques reçus — outils de formation, équipements de simulation, supports pédagogiques — visent à professionnaliser davantage les interventions, tout en renforçant la capacité d’anticipation des unités.

Renforcement des capacités : le Niger investit dans ses forces de sécurité pour une meilleure protection des citoyens et des territoires.

La sécurité, une affaire de proximité

 

Dans les régions frontalières, les postes avancés de la Garde Nationale et les brigades de Police sont souvent les premiers remparts face aux menaces transfrontalières. Ainsi, cette dotation vient soutenir une approche territorialisée de la sécurité, fondée sur la proximité, la réactivité et la connaissance fine des dynamiques locales.

« Renforcer les capacités locales, c’est aussi renforcer la confiance entre les populations et leurs institutions », rappelle un encadreur de la Garde Nationale.

Au-delà du matériel, la stratégie d’un État souverain

 

Cette remise de matériel ne constitue pas une simple opération logistique. Elle incarne une vision stratégique de la sécurité intérieure, fondée sur l’humain, la formation et l’ancrage territorial. En plus , elle appelle à une mobilisation collective autour des forces de sécurité pour bâtir un Niger plus résilient et plus solidaire. Alors que la menace sécuritaire évolue, l’approche du Niger, qui privilégie le renforcement des capacités locales, pourrait-elle devenir un modèle pour la région ouest-africaine et ouvrir une nouvelle ère de coopération militaire ?

OFPA 2025 : Bamako, symbole du panafricanisme administratif

Bamako, épicentre de l’innovation publique africaine : la 12e Conférence de l’OFPA dessine l’avenir des administrations

 

Bamako, 25 août 2025 Samedi dernier, la capitale malienne est devenue un carrefour d’idées et d’ambitions pour l’avenir des services publics en Afrique. La 12e Conférence des ministres de l’Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) a réuni, dans une effervescence collective, les représentants de 26 nations unies par un objectif commun : repenser et dynamiser les administrations publiques pour mieux servir les citoyens du continent.

Placée sous la houlette du Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, représentant le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, cet événement a en effet brillé par son souffle d’innovation et de coopération. Par ailleurs, les discussions, vibrantes et constructives, ont mis en lumière une volonté partagée de moderniser les systèmes administratifs à travers des solutions adaptées aux réalités africaines.

Le Niger, fer de lance d’une réforme audacieuse

 

Au cœur de cette rencontre, le Niger s’est distingué par son engagement résolu. Représenté par Mme Aissatou Abdoulaye Tondi, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, le pays a porté haut les couleurs d’une réforme ambitieuse. D’ailleurs, fidèle à la vision du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, président de la République, la délégation nigérienne a plaidé pour une administration publique plus efficace, inclusive et résolument tournée vers l’avenir.

« Nous voulons une fonction publique qui anticipe les besoins des citoyens et qui soit un moteur de développement durable », a déclaré la Ministre, incarnant l’élan de renouveau qui anime le continent.

En réunissant 26 nations, la conférence de l’OFPA affirme le rôle du Mali comme moteur de coopération pour des services publics modernes et solidaires.

Un élan panafricain pour des services publics modernes

 

En plus, la conférence a été marquée par un esprit de solidarité et d’échange. Les participants ont exploré des thématiques clés, telles que la digitalisation des services, la formation des agents publics, l’inclusion sociale et l’amélioration de la gouvernance. Ces débats, riches en idées novatrices, ont souligné l’importance d’une collaboration interafricaine pour surmonter les défis communs.

« Cette rencontre est une plateforme unique pour apprendre des expériences des autres et bâtir des administrations au service du peuple », a résumé un délégué.

En choisissant Bamako comme hôte, l’OFPA a mis en lumière le rôle du Mali comme acteur clé dans la promotion du panafricanisme administratif. La cérémonie d’ouverture, présidée par le Général Maïga, a aussi donné le ton : un appel vibrant à l’unité et à l’innovation pour des services publics capables de répondre aux aspirations des populations africaines.

 

OFPA 2025 : Bamako, capitale de l’innovation administrative

 

En somme, la 12ᵉ édition s’est refermée, mais l’énergie insufflée à Bamako continue de vibrer comme une promesse collective : celle d’un avenir où les administrations publiques africaines deviendront des vecteurs de progrès, d’équité et de transformation sociale. Les engagements formulés et les expériences partagées lors de cette rencontre traceront des sillons durables dans les politiques publiques du continent, avec le Niger et ses partenaires en éclaireurs. Mais au-delà des intentions, c’est dans l’action que se joue l’avenir : les fonctions publiques africaines traduiront-elles cette ambition en réalité durable et inclusive ?

Niamey : Des milliers de jeunes à l’assaut du métier d’enseignant

À Niamey, la vocation prend forme : lancement national du test d’entrée à l’École Normale des instituteurs

 

Niamey, 25 août 2025 Ce lundi, les salles d’examen de Niamey et à travers tout le pays ont vibré sous une tension palpable. Des centaines de jeunes, le regard concentré et le cœur battant, ont pris place pour répondre à l’appel du métier d’enseignant. Ils sont 1 573 candidats à passer le test d’entrée à l’École Normale des Instituteurs, dont 1 335 filles et 319 inscrits en option franco-arabe. Ce test marque une étape décisive non seulement dans leur parcours, mais aussi dans la refondation du système éducatif nigérien.

Pour lancer officiellement les épreuves à Niamey, la Ministre de l’Éducation Nationale, le Dr Elisabeth Shérif, s’est fait accompagner du Gouverneur de la région, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, ainsi que de plusieurs cadres du ministère.

 

Une vocation noble, une mission assumée

 

Avant l’ouverture de l’enveloppe scellée contenant le premier sujet, la Ministre a tenu à saluer le courage et l’engagement des candidats.

« Vous voyez cette foule de hautes personnalités ? Nous sommes tous le produit des enseignants », a-t-elle déclaré, soulignant la portée symbolique de ce moment.

Elle a aussi  rappelé que ce test s’inscrit dans un contexte de refondation et que les futurs instituteurs auront pour mission de renforcer la qualité et l’efficacité du système éducatif.

« Ce que vous deviendrez demain aura un impact profond sur notre nation », a-t-elle ajouté, tout en leur souhaitant bonne chance.

 

Le défi de la tricherie et la valeur de l’engagement citoyen

 

Le gouverneur de la région de Niamey a, lui aussi, adressé des mots forts aux candidats. Il les a invités à compter sur leurs propres capacités, tout en les mettant en garde contre le « virus » de la tricherie. « Nous espérons que vous n’êtes pas contaminés par ce virus », a-t-il lancé avec gravité.

Il a également souligné l’importance de servir là où le besoin se fait sentir, notamment dans les zones rurales. « La refondation, c’est le changement de comportement. Le Nigérien refondé sert partout où le devoir l’appelle », a-t-il affirmé, appelant à une mobilité solidaire et citoyenne.

 

Une jeunesse déterminée à bâtir l’avenir à Niamey

 

À Niamey, 146 candidats, dont 7 garçons, ont entamé les épreuves. Cependant, au-delà des chiffres, c’est une volonté collective de bâtir une élite éducative intègre, unie et solidaire qui se dessine. Les candidats admis deviendront des acteurs de la transformation pédagogique, porteurs d’une école nigérienne plus inclusive, plus exigeante et plus enracinée.

 

En somme, ce lundi à Niamey, ce ne sont pas seulement des épreuves qui ont commencé, mais une marche vers un avenir éducatif renouvelé. Ces jeunes ne viennent pas chercher un simple diplôme : ils portent en eux l’élan d’une vocation, le désir de transmettre, de bâtir, de servir. Leur présence raconte déjà une autre histoire – celle d’un Niger qui mise sur sa jeunesse pour refonder son école, et d’une jeunesse qui choisit de répondre à l’appel.

Mais cette promesse ne tiendra que si elle est accompagnée. Le pays est-il prêt à offrir à ces futurs enseignants les moyens, la reconnaissance et les conditions nécessaires pour qu’ils deviennent les piliers d’une éducation refondée, inclusive et durable ?

 

Tahoua lance les épreuves du concours des instituteurs

 À Tahoua, la vocation prend racine : 211 candidats en marche vers le métier d’instituteurs

 

Tahoua, 25 août 2025 Ce lundi, une énergie particulière a envahi la cour de l’école normale d’instituteurs Kaocen de Tahoua. Elle émanait des 211 jeunes candidats — dont 177 filles et 34 garçons — qui sont venus affronter les épreuves du concours d’entrée avec en ligne de mire un avenir au service de l’éducation nationale. En effet, dans une atmosphère studieuse et solennelle, le Gouverneur de la région, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa, a officiellement lancé les épreuves. Mais avant d’ouvrir l’enveloppe scellée, il a tenu à adresser un message fort aux candidats.

À Tahoua, 211 candidats, portés par la volonté de servir, entament leur parcours vers le métier d’instituteur.

Un métier noble et une vocation choisie

 

« Vous avez été volontaires pour être candidats, pour aspirer à servir ce noble métier qu’est l’enseignement », a rappelé le Gouverneur. Il a aussi insisté sur la dimension morale et citoyenne de la profession d’instituteur, appelant les jeunes à faire preuve de rigueur, de clarté et de précision dans leurs réponses. « Ce métier a besoin de cadres compétents et intègres. Lisez, relisez, et répondez avec lucidité », a-t-il conseillé, soulignant que la réussite individuelle devient ici un levier de développement régional.

 

Une dynamique territoriale alignée sur les ambitions nationales

 

D’ailleurs, le concours se déroule simultanément dans plusieurs régions du pays. Le Directeur régional de l’éducation nationale, M. Alhassane Iboun, a précisé que toutes les conditions sont réunies pour garantir l’équité et la transparence du processus. Les candidats composent dans trois disciplines, selon deux options : traditionnelle et franco-arabe. Cette organisation territoriale illustre également la volonté de renforcer les capacités locales en matière d’éducation tout en respectant les spécificités culturelles et pédagogiques de chaque région.

Concours des instituteurs: Une jeunesse engagée dans la transmission du savoir

 

Au-delà des chiffres, ce concours incarne une mobilisation collective autour de l’avenir éducatif du Niger. Chaque candidat porte en lui une promesse : celle de devenir un acteur de la transmission, un bâtisseur de savoir et un repère pour les générations futures. Par conséquent, l’école normale Kaocen, par son histoire et son ancrage à Tahoua, devient le théâtre d’une rencontre entre vocation individuelle et ambition territoriale.

Et si chaque concours d’entrée devenait un acte de refondation silencieuse ? À Tahoua, ce lundi, 211 jeunes ont choisi de se mettre au service de l’éducation. Ils ne cherchent pas seulement un emploi ; ils aspirent à incarner une mission. Leurs stylos, leurs silences, leurs regards concentrés racontent déjà une histoire — celle d’un territoire qui croit en sa jeunesse, et d’une jeunesse qui veut faire grandir son territoire.

Mais pour que cette ambition devienne réalité, le pays doit-il investir davantage dans la formation et les ressources dédiées à l’enseignement ?

Zinder accueille le nouveau bureau de la mutuelle GNN-PN

À Zinder, la solidarité prend racine : la mutuelle de santé GNN–PN s’installe au cœur du territoire

Le samedi 23 août 2025, Zinder n’a pas seulement accueilli une nouvelle structure : elle a vu s’ancrer un projet de solidarité, de dignité et de protection sociale. En effet,  après Tillabéri, Dosso et Diffa, la région devient le quatrième pôle à inaugurer son bureau régional de la mutuelle de santé de la Garde Nationale du Niger–Police Nationale (GNN–PN).

Dans une salle empreinte de respect et d’engagement, le Gouverneur de la région, le Colonel Massalatchi Mahamane Sani, a ouvert la cérémonie. Il a par ailleurs  rappelé les valeurs fondamentales de la mutualité, à savoir humanisme, solidarité, démocratie, non-lucrativité et responsabilité.

« La mutuelle n’est pas une simple institution. C’est un mouvement humain et citoyen qui place la dignité au centre de ses préoccupations », a-t-il souligné avec conviction.

 

Une protection sociale au service des forces de sécurité

 

Le Président du Conseil d’Administration, le Lieutenant-Colonel Maina Moussa Adamou, a réaffirmé l’objectif central de la mutuelle. Il s’agit aussi de garantir à chaque membre un accès équitable et amélioré aux soins médicaux, le tout dans un esprit de fraternité. Depuis sa création, la mutuelle s’est imposée comme un outil de cohésion sociale, un espace de protection pour les agents des forces de sécurité et leurs familles.

 

La cérémonie a également marqué l’installation officielle de la nouvelle équipe dirigeante du bureau régional de Zinder :

  • Secrétaire Général : Médecin Lieutenant Mahamane Lawan Nassirou
  • Secrétaire Général Adjoint : Commissaire Principal de Police Abdoul Razak Moudi

Ces figures locales, à la fois professionnelles et engagées, incarnent également  la volonté de territorialiser la gouvernance mutualiste en se connectant directement avec les réalités sanitaires et sociales de la région de Zinder.

Une mobilisation citoyenne autour des enjeux de la santé

 

À l’instar des autres régions, les autorités ont présenté les enjeux, les défis et les perspectives de la mutuelle afin d’informer les participants. D’ailleurs, Ces derniers ont animé des échanges riches, répondu à une multitude de questions et fourni des explications précises. Cette dynamique participative témoigne d’un intérêt croissant pour les mécanismes de solidarité structurée, dans un contexte où l’accès aux soins reste un défi pour de nombreuses familles.

Et si la mutualité devenait le socle d’une nouvelle citoyenneté sociale ? À Zinder, le 23 août, c’est une vision qui s’est concrétisée : celle d’un territoire qui choisit de protéger ses agents, de valoriser la fraternité et de construire une santé plus juste. En somme, la mutuelle GNN–PN ne fait pas que s’installer ; elle s’enracine dans les valeurs et les volontés locales. Dès lors, le défi est lancé : cette initiative pourra-t-elle inspirer d’autres secteurs et d’autres régions à adopter le modèle mutualiste pour bâtir une société plus solidaire au Niger ?

Konni se mobilise : une riposte territoriale contre les drogues

Démantèlement d’un réseau de trafic de drogue : À Konni, les forces de l’ordre frappent fort

 

Dans le département de Konni, la lutte contre les stupéfiants n’est pas qu’une affaire de police ; elle est le reflet d’une volonté de la communauté de protéger sa jeunesse. C’est dans ce contexte que, le 22 août 2025, la Direction Départementale de la Police Nationale (DDPN) de Konni a organisé une cérémonie marquante. Par ailleurs, cette cérémonie visait à présenter officiellement les saisies spectaculaires réalisées par l’antenne locale de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS).

En effet, trois opérations ont permis de mettre la main sur une quantité impressionnante de drogues :

  • 39 boules et demi + 6 briques de cannabis, soit un total de 31,66 kg.
  • 2 000 comprimés de tramadol.
  • 1 000 comprimés de diazépam.
  • 500 comprimés d’exol.

En plus, une moto de type Kasea 125, utilisée pour le trafic, a été saisie. Ces opérations ont également conduit à l’arrestation de trois individus, ce qui illustre l’efficacité du maillage territorial et la vigilance des forces de sécurité.

Le soutien des institutions et de la justice, clé de la réussite

 

Lors de la cérémonie, le chef d’antenne adjoint de l’OCRTIS/Konni a détaillé les substances saisies, les profils des personnes arrêtées et les modes opératoires utilisés. Ces informations ont permis de mieux comprendre les dynamiques locales du trafic et d’adapter les stratégies de riposte. L’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine de Birni N’Konni a félicité les agents de l’OCRTIS et de la DDPN. Il a par ailleurs rappelé les dangers sanitaires, sociaux et psychologiques liés à la consommation de drogues, insistant sur la nécessité d’une mobilisation citoyenne durable, fondée sur la vigilance et la dénonciation des comportements suspects.

La justice s’engage pour la protection collective

 

Le Substitut du Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Konni a affirmé que le parquet poursuivra sans relâche les auteurs de ces actes. « Les lois en vigueur seront appliquées avec rigueur, pour que ces délinquants répondent de leurs actes devant la justice », a-t-il déclaré avec force. Cette prise de parole symbolise l’engagement institutionnel à faire de la lutte contre les stupéfiants une priorité territoriale.

En outre , la Direction Départementale de la Police Nationale de Konni a lancé un appel clair à la population : collaborer, signaler et protéger. Au-delà des saisies, il est crucial qu’une dynamique collective s’installe, où chaque citoyen devient acteur de la sécurité de son territoire.

 

À Konni, la lutte contre les drogues ne se joue pas seulement dans les commissariats ou les tribunaux. Elle se vit dans les quartiers, les familles, et les écoles. D’ailleurs, elle appelle à une mobilisation humaine où la sécurité devient une affaire de solidarité. Ces saisies ne sont pas qu’un succès opérationnel, elles sont le reflet d’un territoire qui refuse de céder à la fatalité et qui choisit de se battre pour sa jeunesse, sa dignité et son avenir. Mais ce combat ne fait que commencer. La mobilisation citoyenne peut-elle faire la différence pour éradiquer ce fléau ?

Karidjo Mahamadou : hommage à un bâtisseur de savoir

Le Niger en deuil : Dernier adieu à Karidjo Mahamadou, un homme d’État et d’éducation

 

Ce dimanche 24 août 2025, le cimetière musulman de Yantala s’est transformé en lieu de mémoire et de recueillement. Sous un ciel voilé, Niamey a salué l’un de ses fils les plus engagés : Karidjo Mahamadou, ancien ministre de la République, décédé à Paris le 20 août à l’âge de 72 ans. Parents, amis, compagnons de lutte, anciens élèves et figures politiques se sont rassemblés pour lui rendre un dernier hommage.

Un parcours exceptionnel forgé par la rigueur et la transmission

 

Né le 11 septembre 1953 à Gouré, dans la région de Zinder, Karidjo Mahamadou incarne une trajectoire forgée par la passion du savoir. De Tillabéri à Niamey, de Zinder à Legon au Ghana, son parcours académique témoigne d’une quête constante d’excellence. Professeur d’anglais dans plusieurs établissements, il fonde en 1987 le lycée privé Alhéri, devenu un pilier éducatif à Niamey. Pour ses élèves, il fut bien plus qu’un enseignant : il était un guide, un modèle, un homme de principes.

 

Le combat d’un syndicaliste et d’un militant au service de la nation

 

Son engagement ne s’est pas limité aux salles de classe. En effet, dès les années 1970, Karidjo Mahamadou s’illustre comme militant syndical, devenant président de la sous-section de l’Union des scolaires nigériens, puis secrétaire à l’organisation du SNEN. Son activisme lui a d’ailleurs valu des arrestations, mais aussi un respect profond de ses pairs. Sur le plan politique, il est l’un des membres fondateurs du PNDS-Tarrayya, où il a occupé plusieurs fonctions stratégiques. De maire de Tillabéri à député, de président de commission à ministre de la Défense, puis des Transports, il a incarné une fidélité constante aux idéaux de justice, de souveraineté et de développement.

À Niamey, les obsèques de l’ancien ministre Karidjo Mahamadou ont rassemblé figures politiques, proches et citoyens venus saluer la mémoire

Une figure politique enracinée : entre l’ancrage local et le rayonnement national

 

Karidjo Mahamadou n’a jamais dissocié son engagement politique de son attachement au territoire. De Gouré à Maradi, de Tillabéri à Niamey, il a porté les préoccupations locales dans les plus hautes sphères nationales. Son passage comme préfet de Maradi, puis comme président de la Haute Cour de Justice, témoigne de sa capacité à conjuguer proximité et responsabilité institutionnelle.

 

Une oraison funèbre émouvante, miroir d’une vie dédiée au collectif

 

Lors de la cérémonie, l’ancien ministre Foumakoye Gado, ami et compagnon de route, a prononcé une oraison émouvante. Il a retracé les étapes marquantes de cette vie dédiée à l’éducation, à la lutte syndicale et à la construction démocratique. Par conséquent, il a salué « un homme de combat, un éducateur chevronné, un homme de culture », soulignant avec ferveur sa courtoisie, sa rigueur et sa générosité.

Après la prière mortuaire à la morgue, la dépouille a été inhumée au cimetière musulman de Yantala. Les personnalités présentes, dont d’anciens chefs d’État, des parlementaires et d’anciens ministres, se sont inclinées en signe de respect. Les condoléances sont reçues au domicile du défunt, situé près du lycée Alhéri, un symbole vivant de son engagement éducatif.

 

Et si honorer les disparus, c’était aussi prolonger leur combat ? À Niamey, le Niger n’a pas seulement enterré un homme ; il a célébré une mémoire, une vision, une fidélité au service public. Karidjo Mahamadou laisse derrière lui une trace indélébile — celle d’un bâtisseur de savoir et de souveraineté. À nous, désormais, de faire vivre son héritage en bâtissant une société plus juste et plus solidaire.