septembre 2025 - Page 4 sur 12 - Journal du Niger

Cure Salée 2025 : Ingall rallume la flamme du désert

Sous l’impulsion du gouverneur d’Agadez, Ingall prépare activement la Cure Salée 2025, entre traditions millénaires et enjeux contemporains.

 

Agadez, 23 septembre 2025— Dans les dunes infinies du Sahara nigérien, où le vent porte encore l’écho des caravanes ancestrales, Ingall s’apprête à revivre sa légende. Ce mardi, sous un ciel d’azur impitoyable, le Général de Division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région d’Agadez, a foulé le sable ocre de cette oasis touareg pour allumer la mèche des préparatifs de la Cure Salée 2025. Loin des tumultes urbains, cet événement millénaire – un ballet séculaire de chameaux, de sel et de traditions nomades – promet de rassembler des milliers d’âmes, rappelant au monde que le désert n’est pas un vide, mais un pouls vivant de culture et de résilience.

Une délégation mobilisée pour honorer les racines

 

À la tête d’une imposante délégation mêlant uniformes militaires et tenues civiles, le gouverneur est arrivé en fin de matinée à l’entrée d’Ingall, accueilli par un cortège d’autorités locales. En tête : le préfet du département d’Ingall et l’administrateur délégué de la commune rurale, figures emblématiques de cette terre ancestrale où chaque geste compte. Parmi les compagnons de voyage, on notait la présence discrète mais essentielle du directeur régional de l’élevage et de son homologue de l’urbanisme, gardiens des équilibres entre modernité et héritage.

 Le Général Ibra Boulama Issa a visité les sites où sont en cours les préparatifs de la Cure salée à Ingall. Ce rendez-vous culturel et pastoral emblématique du Sahara nigérien s’annonce comme un carrefour de résilience, d’économie et de mémoire.  Le Général Ibra Boulama Issa a visité les sites où sont en cours les préparatifs de la Cure salée à Ingall. Ce rendez-vous culturel et pastoral emblématique du Sahara nigérien s’annonce comme un carrefour de résilience, d’économie et de mémoire.

Des infrastructures pensées pour l’accueil et la santé

 

La mission, précise et méthodique, s’est ouverte sur le cœur battant de l’événement : le site emblématique de la Cure Salée. Accompagné des autorités administratives et coutumières d’Ingall, le Général Boulama Issa a arpenté les lieux, scrutant chaque avancée avec l’œil aiguisé d’un stratège. Les techniciens et responsables des commissions ont déroulé sous ses yeux un tableau vivant des travaux en cours : la réhabilitation du portique d’entrée, symbole d’accueil millénaire ; l’édification de latrines hygiéniques pour préserver la santé des festivaliers ; la confection méticuleuse de cases traditionnelles, ces abris en palmes qui évoquent les campements des anciens ; et enfin, la restauration de la tribune officielle, où les discours et les chants résonneront bientôt.

À chaque halte, les explications ont fusé, claires et factuelles.

« Nous visons l’excellence pour honorer nos traditions tout en les adaptant aux exigences d’aujourd’hui », a confié un responsable des travaux, sous le regard approbateur du gouverneur.

Ces gestes ne sont pas anodins : la Cure Salée, qui se tiendra dans les semaines à venir, n’est pas qu’une foire au sel – c’est un rituel vital pour les éleveurs touaregs, un carrefour économique où se négocient bêtes et minerais, et un festival culturel qui attire également curieux du monde entier.

Le pastoralisme au cœur des priorités

 

Mais le gouverneur n’a pas limité sa visite à la pierre et au bois. Poursuivant son périple, il a saisi l’occasion pour aborder un enjeu crucial du pastoralisme saharien : la santé du cheptel. Sur le site dédié à la vaccination, en présence du directeur régional et départemental de l’élevage, le Général Boulama Issa a donné le coup d’envoi symbolique de la campagne contre les maladies des petits ruminants. Une initiative stratégique, alors que les troupeaux – ces trésors nomades – se préparent à converger vers Ingall.

Le décor était saisissant : des enclos improvisés sous le soleil de plomb, des seringues prêtes au combat, et des bêtes aux regards calmes, confiantes dans les mains expertes des vétérinaires. Par ailleurs, le gouverneur a écouté, interrogé, absorbé. La situation du cheptel a été passée au crible : effectifs, vulnérabilités, logistique. Les responsables ont aussi détaillé le déroulement de la campagne, la disponibilité des produits pharmaceutiques et des aliments pour bétail, soulignant les mesures pour une couverture vaccinale totale.

« Aucune faille ne sera tolérée ; le bien-être de nos troupeaux est la clé de notre survie collective », a affirmé le directeur régional, répondant point par point aux questions incisives du gouverneur.

Le personnel médical, aligné comme une garde d’honneur, a réitéré ses engagements : une opération fluide, inclusive, pour protéger l’héritage vivant du désert.

 Le Général Ibra Boulama Issa a visité les sites où sont en cours les préparatifs de la Cure salée à Ingall. Ce rendez-vous culturel et pastoral emblématique du Sahara nigérien s’annonce comme un carrefour de résilience, d’économie et de mémoire.  Le Général Ibra Boulama Issa a visité les sites où sont en cours les préparatifs de la Cure salée à Ingall. Ce rendez-vous culturel et pastoral emblématique du Sahara nigérien s’annonce comme un carrefour de résilience, d’économie et de mémoire.
Une vision stratégique pour un désert vivant

Cette visite, loin d’être une simple formalité administrative, trace les contours d’un Niger qui conjugue urgence et mémoire. À l’heure où le changement climatique ronge les oasis et où les traditions peinent à survivre, la Cure Salée 2025 émerge comme un phare. Elle promet non seulement des spectacles envoûtants – danses, musiques, et ce sel blanc qui lie les hommes aux bêtes – mais aussi des opportunités économiques pour une région souvent reléguée aux marges. En somme, Ingall ne se contente pas de préserver ses traditions : elle les projette vers l’avenir.

À l’issue de cette mission, une dynamique s’installe : celle d’un Niger qui conjugue mémoire et innovation. Reste à voir, dans les jours à venir, si les préparatifs tiendront leurs promesses face aux défis du désert. Une chose est sûre : Ingall vibre déjà d’une énergie rare, prête à captiver le monde.

Ingall : concertation locale pour encadrer l’orpaillage

À Ingall, une séance de concertation sur la gouvernance de l’orpaillage réunit les acteurs locaux autour d’un enjeu stratégique : transformer l’exploitation de l’or en levier de développement territorial.

 

Niamey, 23 septembre 2025 – Dans un contexte régional marqué par les mutations économiques et les pressions migratoires, la commune rurale d’Ingall s’est transformée, hier lundi, en laboratoire de dialogue territorial. L’Administrateur Délégué, Officier de Police Mamadou Bana, a présidé une séance d’animation de la plate-forme communale de concertation sur la gouvernance de l’orpaillage, tenue dans la salle de réunion de la Mairie.

 

L’orpaillage au cœur de la gouvernance locale

 

Co-organisée par le Gouvernorat d’Agadez et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), cette rencontre a rassemblé les membres du comité communal et les parties prenantes locales. en fait l’objectif était de revisiter les missions, le fonctionnement et les enjeux liés à l’exploitation de l’or dans la région.

À travers cette initiative, le Gouvernorat d’Agadez, sous le leadership du Général de Division Ibra Boulama Issa, et l’OIM, représentée par ses responsables au Niger, démontrent leur engagement commun pour une gouvernance minière efficace et durable.

 

Un partenariat structurant pour la résilience

 

L’initiative vise, en effet, à permettre aux communes de la région — et à Ingall en particulier — de tirer pleinement parti des retombées économiques de l’orpaillage. En parallèle, il s’agit de maîtriser les risques associés, tels que l’insécurité, la pression démographique, le chômage et la faible mobilisation des ressources internes.

De ce fait, ce partenariat s’inscrit dans une logique de résilience territoriale, où l’exploitation aurifère devient un vecteur de développement local plutôt qu’un facteur de vulnérabilité.

 

Au-delà de la migration, l’OIM se positionne en partenaire stratégique

 

Au-delà de son mandat d’assistance aux migrants, l’OIM déploie des projets structurants au bénéfice des populations locales. Son accompagnement dans cette initiative illustre une approche intégrée, qui vise à renforcer les capacités des communes face aux défis liés à la migration, à l’économie informelle et à la gouvernance des ressources naturelles. Ainsi, cette séance d’animation ne se limite pas à un rappel technique. Elle incarne également  une volonté politique et communautaire de bâtir une gouvernance inclusive, capable de transformer les défis de l’orpaillage en opportunités durables.

 

De l’or brut à l’or du développement : le pari d’Ingall

 

À l’issue de cette rencontre, une dynamique se dessine, celle d’une gouvernance locale qui ne se contente plus d’observer les mutations liées à l’orpaillage, mais qui cherche à les encadrer et à en tirer parti. Ce dialogue ouvre la voie à un modèle de développement minier qui pourrait servir d’exemple dans d’autres communes sahéliennes.

Reste à voir si cet élan de concertation se traduira par des actions concrètes sur le terrain et si la richesse souterraine d’Ingall sera, cette fois, canalisée pour bâtir un avenir prospère pour sa population. Les défis sont immenses, mais l’initiative de l’OIM et du gouvernorat d’Agadez démontre qu’une solution pacifique et concertée est possible. La route vers une gestion durable de l’or est tracée ; le Niger a-t-il les moyens et la détermination de la suivre jusqu’au bout ?

Le FNUAP et le Niger renforcent leur alliance pour l’agriculture à New York

À New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier Ministre nigérien a reçu la directrice exécutive du FNUAP pour renforcer la coopération autour de la souveraineté alimentaire.

 

New York, 23 septembre 2025 – Tandis que les projecteurs de l’Assemblée générale des Nations Unies éclairent les grands enjeux mondiaux, le Niger tisse discrètement mais fermement ses alliances stratégiques. Hier,  lundi , Son Excellence Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier Ministre et Ministre de l’Économie et des Finances, a eu une audience avec Mme Diene Keita, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), à la Mission permanente du Niger auprès des Nations Unies.

Accompagnée de ses collaborateurs, dont le nouveau représentant désigné pour le Niger, Mme Keita est venue réaffirmer l’engagement de son institution aux côtés du gouvernement nigérien. En effet, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement des partenariats stratégiques, notamment dans le secteur agricole.

Le Premier Ministre du Niger a rencontré la directrice exécutive du FNUAP à New York. Ensemble, ils ont réaffirmé leur engagement commun pour soutenir l’agriculture comme levier de souveraineté alimentaire.

FNUAP –Niger : l’agriculture comme levier de souveraineté alimentaire

 

Au cours de l’audience, les échanges ont porté sur les axes de coopération prioritaires. Mme Keita a souligné sa volonté de recueillir les orientations du Premier Ministre et d’aligner les interventions du FNUAP avec la Vision du Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.

L’accent a également été mis sur le rôle de l’agence onusienne dans le soutien à l’agriculture, considérée comme un levier stratégique pour atteindre la souveraineté alimentaire. Dans un contexte marqué par les défis climatiques et les enjeux de sécurité alimentaire, cette coopération pourrait contribuer à renforcer la résilience des communautés rurales.

Le Premier Ministre du Niger a rencontré la directrice exécutive du FNUAP à New York. Ensemble, ils ont réaffirmé leur engagement commun pour soutenir l’agriculture comme levier de souveraineté alimentaire.

Une rencontre sous haute portée symbolique

 

La présence de plusieurs membres du gouvernement et de responsables diplomatiques nigériens témoigne de l’importance accordée à cette audience. Ainsi à travers ce dialogue, le Niger affirme sa volonté de mobiliser les partenaires internationaux autour de ses priorités nationales.

Par conséquent, cette rencontre ne se limite pas à un échange protocolaire : elle incarne une convergence d’intentions entre le FNUAP et le gouvernement nigérien pour transformer les engagements en actions concrètes.

Au terme de cette revue stratégique, une certitude s’impose : les partenariats ne valent que par leur capacité à produire des résultats concrets. Alors que les discussions s’achèvent et que les recommandations s’affinent, l’heure n’est plus aux intentions, mais à l’action.

Niger- Banque Mondiale : une revue pour transformer des milliards en projets concrets

À Niamey, la Revue annuelle du portefeuille Niger– Banque Mondiale s’ouvre sur un appel à l’action. Objectif : transformer les milliards engagés en résultats concrets pour les Nigériens.

 

Niamey, 23 septembre 2025 – Imaginez un instant : des routes flambant neuves qui relient les villages isolés, des hôpitaux équipés pour sauver des vies, ou encore des champs irrigués qui défient la sécheresse. Ce n’est pas un rêve lointain, mais bien le cœur battant d’une collaboration décennale entre le Niger et la Banque Mondiale. Et aujourd’hui, cette machine bien huilée s’est mise en marche pour un « check-up » complet, avec une seule mission : accélérer les résultats pour tous les Nigériens.

 

Revue annuelle : quand les chiffres rencontrent la réalité

 

C’est dans l’intimité de la salle de réunion Saidou Sidibé, au Ministère de l’Économie et des Finances, que l’événement a pris vie ce matin. Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du budget, a donné le ton en ouvrant officiellement la Revue annuelle conjointe 2025 de la performance du portefeuille Niger–Banque Mondiale.

Autour de la table, une « dream team » prête à disséquer deux années de partenariats qui injectent des milliards dans l’économie nationale : le Représentant résident de la Banque Mondiale pour le Niger, les Secrétaires Généraux des ministères, ainsi que des Directeurs généraux et des pilotes de projets. Ensemble, ils sont chargés de vérifier que chaque dollar investi se transforme en progrès pour la population.

 

L’appel du Ministre : transformer les engagements en action

 

Pendant deux journées intenses, l’appel à l’action est sans ambiguïté.

« Mettons en œuvre des suggestions tangibles et des initiatives novatrices pour améliorer significativement l’efficacité de toutes nos réalisations », a lancé le Ministre Sidi d’une voix ferme.

Dans un contexte où le Niger navigue entre croissance modérée et défis climatiques persistants, cette revue n’est pas un simple rituel administratif. Bien au contraire, elle se veut catalyseur d’un portefeuille qui pèse lourd – plusieurs milliards de dollars en engagements actifs. Chaque décision prise ici pourrait transformer des statistiques en histoires de réussite personnelle : améliorer l’éducation, fortifier l’agriculture ou illuminer les nuits sahéliennes grâce aux énergies renouvelables.

Revue annuelle: un partenariat sous le feu des projecteurs

 

Ce qui rend cette édition 2025 particulièrement électrisante, c’est son timing stratégique. Alors que le monde entier scrute les partenariats Sud-Sud, le Niger affirme sa place sur l’échiquier international. La Banque Mondiale, fidèle alliée depuis des décennies, apporte non seulement des ressources, mais aussi une expertise pointue pour ancrer ces projets dans la réalité du terrain.

Pour le citoyen lambda — vous, moi, nos voisins — il est essentiel de suivre de près ces discussions, car elles pourraient bien déterminer l’allocation de fonds pour nos régions, nos écoles ou nos marchés locaux. Certes, l’optimisme est palpable, mais les enjeux restent colossaux.

 

Le Niger à la croisée des chemins : le succès au bout du compte

 

La revue de performance entre le Niger et la Banque Mondiale représente bien plus qu’une simple rencontre administrative. Elle incarne la volonté politique de maximiser les bénéfices des partenariats stratégiques pour répondre aux besoins urgents de la population.

Cependant, le défi réside dans la traduction de ces discussions en actions tangibles. Les conclusions de cette revue seront un test décisif pour la capacité du gouvernement nigérien à passer de l’intention à l’exécution.

En somme, si les mesures innovantes et les ajustements promis se concrétisent, ce partenariat vital pourrait transformer les faiblesses du portefeuille en forces durables. Les premières pistes d’amélioration qui émergeront de ces échanges diront si le pays est sur la bonne voie pour offrir un mieux-être à tous les Nigériens.

 

 

Finances 2026 : Mamane Sidi lance les conférences budgétaires

À Niamey, le Ministre délégué au Budget a donné le coup d’envoi des conférences budgétaires pour l’élaboration de la loi de finances 2026. Une étape stratégique pour aligner rigueur économique et priorités nationales.

 

Niamey, 23 septembre 2025 – Et si le budget de demain était la clé pour booster le pouvoir d’achat, rénover les écoles ou fluidifier les routes ? Hier matin, sous un soleil ardent, le Niger a donné le coup d’envoi d’une grande consultation budgétaire. Une étape cruciale, car elle vise à sculpter le projet de loi de finances 2026, qui promet de redessiner les contours de l’économie nationale face aux tempêtes mondiales.

 

Conférences budgétaires: un lancement sous le signe de la résilience

 

Dans la salle Saidou Sidibé du Ministère de l’Économie et des Finances, l’ambiance était électrique. Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du budget, a pris les rênes de cette cérémonie de lancement des conférences budgétaires. Devant un parterre de décideurs, d’experts et de représentants sectoriels, il a dressé un tableau réaliste de la situation : un monde économique chahuté par l’inflation galopante, les tensions géopolitiques et les aléas climatiques.

C’est pourquoi il a martelé : « Nous devons consolider nos finances publiques comme un bouclier inébranlable. » Il a rappelé que ces discussions ne sont pas qu’un exercice administratif, mais qu’elles visent à ancrer les priorités nationales, à savoir l’éducation, la santé et les infrastructures. L’objectif est de garantir que chaque franc CFA dépensé porte ses fruits.

Des plans d’engagement pour une gestion optimisée

 

Outre les données brutes, Mamane Sidi a su toucher une corde sensible. « Produisons des plans d’engagements de dépenses clairs et cohérents, afin de garantir une meilleure gestion des ressources financières de l’État », a-t-il exhorté les participants, les invitant ainsi à penser en termes d’efficacité et d’innovation.

Par cette déclaration, le Ministre délégué au Budget appelle à une rupture avec les pratiques budgétaires aléatoires. Il encourage l’élaboration de plans ciblés, orientés vers des initiatives concrètes : alléger le poids des charges familiales, favoriser l’emploi des jeunes et renforcer l’agriculture en période de sécheresse.

Dans cette dynamique, les conférences budgétaires doivent permettre aux différentes structures administratives de proposer des allocations réalistes, alignées sur les priorités sociales et économiques du pays. Dans un contexte où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, cette démarche pourrait bien constituer le levier d’un rebond attendu depuis trop longtemps.

 

Conférences budgétaires : le marathon des discussions, un enjeu national

 

Le Ministre délégué au Budget n’a pas dissimulé son optimisme. « J’espère que ces échanges donneront naissance à des conclusions dont la mise en œuvre se traduira par un mieux-vivre pour nos citoyens », a-t-il conclu, sous les applaudissements nourris de l’assistance. Une vision qui résonne avec force en cette fin septembre, alors que les Nigériens guettent des signes tangibles de relance post-crise.

Dans cette dynamique, les conférences budgétaires, qui s’étaleront sur les prochaines semaines, mobiliseront un large éventail d’acteurs : ministères sectoriels, partenaires internationaux et représentants de la société civile. Elles déboucheront sur un projet de loi de finances, qui sera soumis à l’Assemblée nationale d’ici la fin du mois de novembre.

Par conséquent, le Niger ne se contente plus de gérer les séquelles de la crise : il choisit de la défier, en plaçant le dialogue budgétaire au cœur d’une stratégie de transformation. Ce processus, s’il est mené avec rigueur et engagement, pourrait bien incarner un tournant vers une gouvernance plus inclusive, capable de répondre aux attentes sociales les plus urgentes.

Le Ministre Mamane Sidi a lancé les conférences budgétaires au Ministère de l’Économie et des Finances. Objectif : consolider les finances publiques et produire des plans de dépenses alignés sur les priorités nationales pour 2026.

Le budget 2026 : un véritable test pour le Niger

 

En somme, le lancement des conférences budgétaires marque une étape cruciale pour l’avenir économique du Niger. Cette initiative, qui vise à impliquer une diversité d’acteurs dans l’élaboration du budget 2026, place la transparence et l’efficacité au cœur des priorités gouvernementales.

Cependant, l’optimisme affiché par le Ministre du Budget, Mamane Sidi, devra se confronter à la réalité des chiffres et à l’impératif de traduire les intentions en actions concrètes. Car entre les salles de conférence de Niamey et l’amélioration du quotidien des Nigériens, le chemin reste semé d’exigences structurelles et sociales.

La véritable interrogation ne réside plus dans la faisabilité technique du budget, mais dans sa capacité à devenir une feuille de route vers une sortie de crise, plutôt qu’un simple exercice de style. L’avenir du Niger ne se joue pas uniquement dans les discours, mais surtout dans les lignes de ce document qui, pour la première fois, pourrait réellement refléter les aspirations de tous.

Forum scientifique à Niamey : l’AES et le Togo unissent leurs savoirs

Forum scientifique à Niamey : une rencontre stratégique entre ministres de l’enseignement supérieur de l’AES et du Togo lance un forum décisif sur la recherche et l’innovation. Le savoir devient levier de souveraineté régionale.

 

Niamey, 23 septembre 2025 – Alors que les vents du Sahel portent les échos d’une souveraineté réaffirmée, le Palais de la Présidence du Niger s’est transformé, hier, en creuset diplomatique et intellectuel. En effet, sous l’impulsion de Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République et Chef de l’État, une audience stratégique a été accordée à une délégation tripartite issue des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Togo. Ainsi, cette rencontre marque le lancement officiel du Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, dans un contexte régional confronté à des défis sécuritaires, climatiques et économiques majeurs.

Une alliance académique au service de la souveraineté

 

L’audience a réuni trois figures éminentes de l’enseignement supérieur ouest-africain :

  • M. Adjima Thiombiano, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso
  • Professeur Boureima Kansaye, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique du Mali
  • M. Natchaba Kanka-Malik, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Togo

Ces émissaires, venus consolider les liens au sein de l’AES, participent activement au Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique qui se tient du 22 au 24 septembre sous le thème : « Défis de Souveraineté Nationale : Contribution de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique pour des Solutions Durables ».

Dans un contexte régional marqué par les défis sécuritaires et climatiques, cette rencontre incarne la volonté collective de transformer le savoir en un bouclier durable contre les vulnérabilités communes.

 

Forum scientifique à Niamey : des échanges porteurs de solutions concrètes

 

Préparée avec une rigueur exemplaire, cette rencontre s’est déroulée en présence de Pr. Mamadou Saidou, Ministre nigérien de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, et de M. Salim Mahamadou Gado, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République, Chef de l’État. Loin des discours convenus, les échanges ont porté sur des enjeux concrets. En effet, la discussion a cherché à savoir comment la recherche peut catalyser des solutions endogènes face aux menaces jihadistes, aux aléas climatiques qui assèchent les terres fertiles, ou aux dépendances économiques qui entravent l’autonomie.

Le forum, qui rassemble chercheurs, innovateurs et décideurs, vise à cartographier des voies innovantes, de l’agro-technologie adaptée au Sahel à l’intelligence artificielle au service de la surveillance frontalière, renforçant ainsi la résilience des nations impliquées.

Le Président Tiani a reçu une délégation académique de l’AES et du Togo pour lancer un forum sur la recherche scientifique et l’innovation. Une alliance intellectuelle pour renforcer la résilience du Sahel.

Forum scientifique à Niamey : l’innovation comme levier de souveraineté

 

Pour le grand public nigérien et ouest-africain, cette initiative résonne comme un appel à l’ambition collective. Dans un Sahel où la jeunesse, bouillonnante de talents, aspire à plus qu’à la survie, l’AES émerge comme un laboratoire géopolitique où l’innovation n’est pas un luxe importé, mais un impératif souverain. Le Général Tiani, dont le leadership post-transition a déjà impulsé des réformes audacieuses en matière de sécurité et d’économie, a ainsi ouvert grand les portes du dialogue, soulignant que « la souveraineté se nourrit d’idées autant que d’armes ». Les ministres invités, porteurs d’expériences complémentaires — du dynamisme burkinabè en matière de numérisation universitaire à l’expertise malienne en recherche appliquée —, ont salué cette plateforme comme un jalon pour une coopération accrue, potentiellement élargie à d’autres acteurs régionaux.

 

Vers un Sahel intellectuel et résilient

 

Alors que le forum entre dans sa phase opérationnelle, avec des ateliers thématiques et des annonces attendues sur des partenariats transnationaux, les attentes se cristallisent autour de retombées concrètes : bourses d’études croisées, laboratoires partagés, prototypes technologiques pour une agriculture résiliente. À terme, les contours d’un Sahel intellectuel pourraient se redessiner, où la science ne serait plus un écho lointain des laboratoires occidentaux, mais un pilier de l’indépendance régionale.

Pour Niamey, hôte de cette dynamique, l’événement constitue une opportunité stratégique de réaffirmer que les défis contemporains recèlent des leviers d’innovation. Ainsi, la capitale nigérienne se positionne comme le cœur d’un mouvement de souveraineté fondé non sur la force brute, mais sur l’intelligence collective.

Si l’élan initié par l’AES et le Togo se confirme, il pourrait inspirer une dynamique régionale durable, fondée sur l’intelligence collective et la coopération scientifique.

ONU 2025 : le Niger prépare sa voix pour le Sahel

À quatre jours du discours du Premier ministre nigérien à l’ONU, Niamey affine sa stratégie diplomatique. Une délégation de haut niveau porte les espoirs d’un Sahel  et  d’un  Niger en quête de justice et de développement.

 

Niamey, 23 septembre 2025 –À l’ombre des gratte-ciel new-yorkais, le Niger s’apprête à faire entendre sa note résolue. Quatre jours avant que le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine ne monte à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le pays des fleuves et des sables émerge comme un acteur pivotal de la 80e session, ouverte le 9 septembre dernier. Ainsi, dans un forum placé sous le signe d’une coopération réinventée, Niamey défend non seulement ses intérêts nationaux, mais aussi les aspirations d’un Sahel en péril, entre instabilité sécuritaire et quête de développement équitable.

Une délégation de choc pour une mission stratégique pour le Niger

Placée sous la conduite de Son Excellence M. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, la délégation nigérienne rassemble un quatuor d’atouts stratégiques : Son Excellence M. Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Étranger ; le médecin-colonel-major Garba Hakimi, ministre de la Santé ; et le Docteur Soumana Boubacar, ministre directeur de cabinet du Président de la République, également porte-parole du gouvernement.

Renforcée par d’autres membres du gouvernement et une cohorte de diplomates chevronnés, cette équipe est investie d’une mission claire : forger les positions du Niger sur les grands enjeux planétaires.

Paix et développement : l’ONU célèbre ses 80 ans avec le Sahel en ligne de mire

La 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui coïncide avec le 80ᵉ anniversaire de l’Organisation, s’articule autour du thème évocateur : « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». Elle consacre la coopération internationale comme levier central face à une série de crises majeures : les conflits armés qui déstabilisent des régions entières, la pauvreté structurelle qui fragilise les fondements sociaux, les effets du changement climatique sur des écosystèmes vulnérables, et la nécessité d’une inclusion sociale renforcée pour contenir les inégalités croissantes.

Les débats, engagés depuis deux semaines, portent sur des enjeux de haute sensibilité, tels que la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine, la mobilisation urgente contre le réchauffement climatique, ainsi que les implications éthiques de l’intelligence artificielle — un domaine dans lequel le Niger, pionnier en matière de gouvernance numérique au Sahel, pourrait se distinguer.

Le grand oral de M. Zeine : la souveraineté nigérienne à l’honneur

 

Le discours très attendu de Son Excellence M. Ali Mahaman Lamine Zeine, prévu pour le samedi 27 septembre, cristallise les espoirs de la nation. En effet, au-delà des allocutions protocolaires, cette intervention incarnera la réaffirmation de la souveraineté du Niger dans un contexte post-transition marqué par des réformes économiques ambitieuses et une diplomatie résolument proactive.

Dans un environnement international caractérisé par la distance de certains partenaires occidentaux et la recomposition des alliances régionales, Niamey portera une plaidoirie en faveur d’un ordre mondial plus équitable, où les voix des pays en développement ne sont plus reléguées aux marges du débat global.

« Dans un monde interconnecté, le Niger n’est pas un spectateur, mais un architecte de solutions collectives » : telle pourrait être la synthèse de cette prise de parole, qui s’inscrit dans la perspective de rencontres bilatérales stratégiques avec des homologues africains et européens.

 

Au-delà des mots, des actes concrets pour le Niger

Pour le grand public nigérien, la présence du Niger à New York incarne les luttes quotidiennes : transformer les engagements multilatéraux en financements concrets, en programmes de santé renforcés face aux épidémies, et en stratégies climatiques adaptées aux réalités des communautés nomades.

Alors que la session bat son plein, ponctuée de nombreux événements parallèles consacrés à l’énergie verte et à la cybersécurité, le Niger occupe symboliquement le premier siège dans l’hémicycle de l’Assemblée générale — un honneur qui témoigne de son rôle croissant dans les dynamiques de gouvernance multilatérale.

En conclusion, à quatre jours du grand oral, l’attention se cristallise. Terre de contrastes où la résilience s’allie à l’ambition, le Niger pourrait convertir ces tribunes internationales en leviers tangibles au service de son développement. Les échos de New York, porteurs d’engagements et de diplomatie active, résonneront bientôt jusqu’aux marchés de Niamey.

Tanout : 4 000 litres de carburant et 44 briques de chanvre saisis

À Tanout, la police nigérienne frappe fort : en deux jours, elle démantèle un réseau transfrontalier de drogue et de carburant illicite. Une opération qui redonne espoir face à l’économie souterraine du Sahel.

 

Zinder, le 23 septembre 2025 – Sous un soleil impitoyable, qui n’épargne ni les justiciables ni les ombres complices, les rues poussiéreuses de Tanout — bastion discret de la région de Zinder — ont servi de théâtre à une opération éclair qui a ébranlé les réseaux clandestins du Sahel. Alors que les caravanes illicites tissent leur toile entre le Nigéria et les confins du Niger, cette intervention rappelle avec force que la vigilance collective demeure capable de déchirer les voiles de l’impunité.

Coup de filet contre le trafic de drogue : 44 briques de chanvre saisies

 

L’enquête, déclenchée à partir d’un renseignement précis daté du 19 septembre, ciblait un axe routier réputé infernal reliant le Nigéria à la région de Maradi, en passant par Tessaoua et Tabelotte avant de bifurquer vers Tanout. Munis d’indices solides, les agents de la DDPN ont tendu une embuscade dans l’après-midi de cette journée décisive, aux alentours de 14 heures. Trois individus, circulant à moto depuis le sud de Tessaoua en direction de Tanout, ont été interceptés et conduits dans une maison inoccupée du quartier Kara-Kara.

Menée avec une précision chirurgicale, l’opération a permis d’interpeller quatre suspects au total et de saisir quarante-quatre briques de chanvre indien — une cargaison estimée à plusieurs millions de francs CFA, destinée à alimenter les marchés noirs régionaux.

 La DDPN de Tanout a saisi 44 briques de chanvre et plus de 4 000 litres de carburant fraudé. Cette opération stratégique illustre la lutte du Niger contre les trafics qui minent sa souveraineté économique.

Opération nocturne : plus de 4 000 litres de carburant saisis à Tanout

 

Mais les forces de l’ordre n’ont pas reposé sur ces lauriers éphémères. Le 21 septembre, alors que la nuit demeurait lourde de mystères, une alerte lancée par des paysans vigilants a bouleversé la donne. L’un d’eux a signalé deux véhicules suspects remontant du sud vers la ville, déclenchant aussitôt un renforcement des patrouilles.

Vers 3h30 du matin, dans la banlieue ouest de Tanout, les phares trahisseurs de ces engins — vraisemblablement guidés par une moto de reconnaissance — ont révélé la présence de leurs occupants. Sentant le piège se refermer, les conducteurs ont abandonné leur convoi et pris la fuite, laissant derrière eux un butin accablant : cent soixante-quatre bidons de vingt-cinq litres d’essence fraudée, soit plus de quatre mille litres de carburant illicite, prêts à inonder les circuits parallèles et à priver l’État de recettes vitales.

Les forces de sécurité ont saisi sur-le-champ deux imposants Pathfinder et une moto solitaire, vestiges muets d’une filière qui prospère sur les failles frontalières.

La population de Tanout, un allié crucial dans la lutte contre la contrebande

 

Ces coups de filet successifs ne relèvent pas de simples interceptions fortuites ; ils traduisent une stratégie globale déployée par la DDPN de Tanout dans sa lutte résolue contre la drogue et la criminalité transfrontalière. Dans un département où les routes arides se muent en corridors de contrebande, ces opérations illustrent l’efficacité d’une police enracinée dans son territoire, capable de transformer les murmures communautaires en filets implacables.

La DDPN l’a affirmé avec force : « La population de Tanout a été à nos côtés, agissant comme un allié précieux. »

Dans un communiqué sobre mais ferme, elle exhorte les citoyens à poursuivre leur rôle de sentinelles, en signalant tout comportement suspect. Car la sécurité ne se reçoit pas : elle se construit ensemble, pierre après pierre.

Au-delà des saisies, le défi de la souveraineté économique

 

Pour les habitants de Zinder et bien au-delà, ces événements résonnent comme un avertissement salutaire. En cumulant les saisies — chanvre indien et essence frelatée — les autorités adressent un message sans équivoque : le Niger, terre de contrastes, ne tolérera plus ces zones d’ombre qui exploitent les failles collectives. Finalement avec ce succès , Tanout prouve que la lutte contre l’impunité peut encore raviver l’espoir.

Désormais, l’enjeu consiste à convertir ces succès tactiques en avancées structurelles, afin que les routes du Niger redeviennent des artères de progrès — et non des veines empoisonnées.

65 ans d’indépendance : le Mali entre fierté et vigilance

À Bamako, tambours et défilés célèbrent les 65 ans d’indépendance du Mali. Mais derrière la solennité, le pays s’interroge sur sa trajectoire souveraine face aux défis sécuritaires et sociaux.

 

Bamako, 22 septembre 2025 – La République du Mali a célébré ce lundi ses 65 ans d’indépendance, marquant l’héritage de Modibo Keïta qui proclama la souveraineté du pays en 1960. Au Palais de la Présidence, au son des tambours traditionnels, le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, a présidé une cérémonie solennelle. Au programme : un discours puissant, un imposant défilé militaire et civil, et la remise de distinctions honorifiques à des figures emblématiques pour leurs « services exemplaires à la Nation ».

 Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.

Le Mali se dresse et s’unit : un discours présidentiel en appelle à la vigilance

 

Dans son adresse à la Nation, diffusée en direct sur l’ORTM, Assimi Goïta a retracé la trajectoire du Mali, saluant les « pères fondateurs » et tous ceux qui ont « versé leur sueur et leur sang pour notre liberté ». Il a réaffirmé les piliers de la « souveraineté retrouvée » : la sécurité intérieure renforcée par les Forces armées maliennes (FAMa), la résilience économique face aux sanctions de la CEDEAO, et les réformes sociales pour un « Mali Kura » (Nouveau Mali).

En plus, il a martelé : « Aujourd’hui, plus que jamais, l’unité est notre bouclier contre la désinformation et les ingérences étrangères », appelant le peuple à la vigilance face aux « menaces hybrides ». Ce message résonne dans un contexte de transition prolongée, avec des élections législatives prévues en 2026, et ce, après le retrait de la MINUSMA et l’adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le défilé, qui a mobilisé des milliers de participants, a mis en scène la diversité malienne, avec des contingents militaires et des groupes ethniques en habits traditionnels. Le survol d’hélicoptères a symbolisé la « résilience du pays face au terrorisme ».

L’Ordre national pour l’excellence : la justice à l’honneur

 

À l’issue du défilé, Assimi Goïta a remis les insignes de l’Ordre national du Mali à sept personnalités. Parmi elles, le Dr Fatoma Thera, éminente juriste et présidente de la Cour suprême, a été élevée au plus haut grade de Grand Officier. Âgée de 68 ans, elle est la première femme à occuper cette fonction, un symbole fort pour l’égalité des genres.

De même,, six autres hauts responsables ont été élevés au grade d’Officier, incarnant selon Goïta « l’excellence administrative et le sacrifice pour la souveraineté ». Ces décorations visent à « motiver les générations futures » et à renforcer la cohésion autour des valeurs républicaines.

 Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.

Réactions internationales et échos populaires : Un vent de souveraineté souffle sur Bamako

 

La célébration a eu un écho au-delà des frontières. Le Roi Mohammed VI du Maroc a adressé un message de félicitations, soulignant les « liens fraternels » entre les deux nations. De même, le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé ses vœux de paix, marquant l’intérêt croissant des pays du Golfe pour le Sahel.

Cependant, des voix critiques de l’opposition en exil regrettent un « anniversaire sous tension », pointant les défis persistants en matière de droits humains et de développement rural.

 Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.  Le Mali a célébré ses 65 ans d’indépendance avec une cérémonie présidée par le Général Goïta. Entre hommage aux héros et appel à la vigilance, cette fête nationale révèle les tensions d’une souveraineté en quête de stabilité.

L’indépendance, un pont vers l’avenir, mais pour quel Mali ?

 

Ces 65 ans d’indépendance sonnent comme un bilan ambivalent : fierté d’une souveraineté reconquise, mais urgence face aux menaces jihadistes et aux pressions économiques. En définitive, en honorant ces serviteurs de la Nation, Assimi Goïta envoie un signal clair : la transition n’est pas un vide, mais un pont vers un avenir où « chaque Malien est acteur de son destin ».

Toutefois, la question cruciale demeure : comment le Mali peut-il transformer cette souveraineté affichée en une paix durable et une prospérité partagée pour l’ensemble de ses citoyens ? L’avenir du pays dépendra de sa capacité à surmonter les défis internes, au-delà des célébrations et des symboles.

Sécurité : 400 sociétés dissoutes, le Niger tranche dans le vif

En dissolvant 400 sociétés de sécurité privée, le gouvernement nigérien engage une réforme radicale. Objectif : assainir le secteur, renforcer la souveraineté et poser les bases d’une sécurité publique plus fiable.

 

Niamey, le 22 septembre 2025 – Dans un mouvement décisif visant à consolider la sécurité nationale, le gouvernement nigérien a ordonné la dissolution de 400 sociétés de sécurité privées. Cette mesure, d’une ampleur sans précédent, s’inscrit dans une réforme stratégique pour professionnaliser ce secteur essentiel à la protection des biens et des personnes, tout en éradiquant les pratiques non conformes qui minent sa crédibilité.

 

Une réforme d’envergure contre l’anarchie

 

Cette dissolution marque l’aboutissement d’un processus rigoureux, lancé par le décret nᵒ 2025-072/P/CNSP/MISP/AT du 7 février 2025. Adopté dans un contexte de vigilance accrue face aux menaces multiformes, ce texte réglementaire établit des normes exigeantes en matière de recrutement, de formation et d’équipement.

Ainsi, loin d’être une sanction isolée, cette réforme traduit une vision stratégique : transformer un paysage fragmenté en un écosystème cohérent, où la fiabilité prime sur la prolifération anarchique.

 

Faillite et manque de transparence : la chute d’un secteur non-réglementé

 

En effet, les sociétés dissoutes — qui représentent une part significative du parc existant — ont été épinglées pour des manquements graves, tels que l’absence de régularité administrative, l’opacité financière ou la non-conformité aux standards de sécurité. Certaines opéraient même dans une illégalité flagrante, exposant potentiellement la population à des risques accrus.

Par conséquent, en rationalisant le nombre d’opérateurs, les autorités entendent non seulement épurer le terrain, mais aussi imposer un contrôle renforcé aux entités restantes, sous l’égide des ministères compétents. Cette supervision accrue vise à garantir une traçabilité exemplaire et à prévenir toute dérive susceptible d’altérer la souveraineté nationale.

 

L’aube d’une nouvelle collaboration pour la sécurité publique

 

Par ailleurs, au-delà de l’aspect répressif, cette initiative porte en elle les germes d’une collaboration fructueuse entre acteurs privés et forces de défense et de sécurité publiques. Dans un Niger confronté aux défis du terrorisme, du grand banditisme et de la vulnérabilité des infrastructures critiques, une telle synergie apparaît comme un levier indispensable.

En outre, les réformes en cours, alignées sur les priorités du Programme de Renaissance nationale, pourraient ainsi catalyser une expertise privée au service de l’intérêt collectif, tout en favorisant l’innovation dans les protocoles de protection.

 

Vers une nouvelle ère de sécurité, mais à quel prix ?

 

À peine quatre jours après cette annonce, les implications se dessinent : un secteur allégé mais fortifié, prêt à répondre aux défis contemporains avec une efficacité accrue. Pour les entreprises rescapées, l’enjeu est clair : s’adapter rapidement aux nouvelles exigences. Pour les citoyens, il s’agit d’une promesse de sérénité renforcée.

En conclusion, cette dissolution n’est pas une fin, mais un pivot vers une sécurité plus professionnelle, où la vigilance de l’État s’harmonise avec les besoins du terrain. Les observateurs attendent avec intérêt les mesures d’accompagnement qui suivront, pour que cette purge devienne le socle d’une excellence reconnue au-delà des frontières sahéliennes.

Toutefois, une question demeure : comment ces milliers d’agents, désormais sans emploi, pourront-ils être réintégrés dans l’économie sans provoquer de nouvelles tensions ? La réponse à cette énigme définira l’efficacité réelle de cette réforme audacieuse.