Helene Sourou, Author at Journal du Niger

Le premier choc Conte-Spalletti et autres affiches : pariez sur les principaux affrontements du week-end !

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Inter – Côme, 6 décembre

 

Sous la houlette de Cristian Chivu, qui a succédé à Simone Inzaghi, l’Inter est resté un prétendant au Scudetto en affichant un football de qualité. Cependant, les Nerazzurri sont souvent malchanceux face aux équipes du top 7 de la Serie A. Ils ont concédé leurs deux défaites contre la Juventus (3-4), Naples (1-3) et l’AC Milan (0-1), et n’ont engrangé qu’un seul succès, face à la Roma (1-0).

 

Como n’a concédé que 7 buts en championnat (la Roma en a encaissé autant, un meilleur bilan que chez les autres équipes) et affrontera la meilleure attaque du championnat (l’Inter, 28 buts). Le gardien Jean Butez est habitué aux lourdes charges : les adversaires des Lariani ont porté leur indicateur xG jusqu’à 15,05. Grâce à une série de 11 matchs sans revers, Como se positionne à la 5ᵉ place et ambitionne de se qualifier au moins pour les coupes d’Europe. Cependant, en avant, le collectif dépend trop de Nico Paz, auteur de 5 réalisations et 5 assists.

 

Cotes : V1 – 1,586, X – 4,4, V2 – 6,34

 

Betis – FC Barcelone, 6 décembre

 

La saison dernière, le Betis était la seule équipe de Liga à ne pas s’incliner face au FC Barcelone (2-2 à domicile, 1-1 à l’extérieur). Le manager le plus expérimenté, Manuel Pellegrini, même sans Isco, blessé, obtient de bons résultats en championnat et en Ligue Europa. Cucho Hernández, Antony, Fornals et Abde Ezzalzouli, formé à La Masia, sont prêts à mettre à l’épreuve la défense blaugrana. Le Betis disposera de six jours pour se remettre après son triomphe dans le derby sévillan (2-0), disputé sous une chaleur intense.

 

Le FC Barcelone, partenaire officiel de 1xBet, a réagi à sa déroute lors du Clasico par cinq victoires consécutives et a repris la tête de la Liga. Rafinha et Pedri, suffisamment remis, ont ajouté un renfort supplémentaire. Cependant, le 2 décembre, lors du match contre l’Atlético (3-1), Olmo est sorti sur blessure et a rejoint Gavi, ter Stegen, Araujo et Fermín López à l’infirmerie. Les options de rotation du Barça sont limitées dans un calendrier chargé.

 

Cotes : V1 – 4,27, X – 4,32, V2 – 1,82

 

Naples – Juventus, 7 décembre

 

Antonio Conte prouve que ses cinq Scudettos soulevés avec trois équipes différentes ne sont pas le fruit du hasard. Lorsque Lukaku, De Bruyne, Anguissa, Gilmore et Meret étaient simultanément blessés, l’entraîneur a opté pour un système en 3-4-3 et a enchaîné deux victoires serrées en Serie A contre l’Atalanta (3-1) et la Roma (1-0). En fin de compte, Naples ne cède la première place à l’AC Milan que grâce à des statistiques supplémentaires. Il est à noter que Conte n’a jamais affronté Spalletti, mais face à la Juventus après son départ des Bianconeri, il a disputé six matchs : deux victoires et trois défaites.

 

Luciano Spalletti retourne dans la ville qui a été menée par lui au sacre il y a deux ans. Sous les commandes du coach de 66 ans, la Juventus est invaincue (4 victoires et 3 nuls toutes compétitions confondues) et tentera de mettre fin à sa série de 6 échecs consécutifs à Naples.

 

Cotes : V1 – 2,446, X – 3,15, V2 – 3,455

 

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Niger : Visites surprises de la ministre contre l’absentéisme scolaire

Niamey, 5 décembre 2025 – Ce vendredi 5 décembre 2025, en début de matinée, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues, Dr Élisabeth Shérif, a multiplié les déplacements sans prévenir dans plusieurs établissements scolaires et services déconcentrés de la capitale nigérienne.

Objectif affiché : vérifier sur le terrain la réalité de la cérémonie hebdomadaire du salut aux couleurs et, plus largement, s’assurer que les cadres et agents de l’Éducation sont bien à leur poste à l’heure prévue.

Un périmètre large pour un message ferme

 

De l’école Mission Irkoy Gombo au lycée de Tondibia (CEG Tondibia), en passant par les inspections de l’enseignement préscolaire et primaire de Niamey 1, 8, 14, 21 et 25, ainsi que l’inspection de l’enseignement secondaire général de Niamey 1, la ministre a parcouru un large périmètre de la ville. À chaque étape, le même message ferme : la ponctualité et la présence effective ne sont pas négociables.

La ministre nigérienne de l'Éducation, Dr Shérif, multiplie les visites surprises dans les écoles de Niamey. Objectif : vérifier l'assiduité et lutter contre l'absentéisme pour la refondation éducative. La ministre nigérienne de l'Éducation, Dr Shérif, multiplie les visites surprises dans les écoles de Niamey. Objectif : vérifier l'assiduité et lutter contre l'absentéisme pour la refondation éducative.

L’assiduité, levier de la Refondation éducative

 

« L’assiduité est la première condition pour redonner à l’école nigérienne sa dignité », a-t-elle répété devant les directeurs, inspecteurs et enseignants croisés sur son passage.

De ce fait, le Dr Shérif a clairement relié ces exigences au projet de refondation du système éducatif lancé depuis la prise de pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) sous l’autorité du chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani.

Ces visites surprises, qui se multiplient ces dernières semaines, traduisent une volonté manifeste du département de l’Éducation de mettre fin aux habitudes de retard et d’absentéisme chronique qui gangrènent encore certains services. Elles interviennent aussi dans un contexte où les autorités insistent sur la discipline comme levier principal de la renaissance du système scolaire nigérien.

Niger : le Dr Koroney quitte l’ANAQ-SUP pour diriger l’ESCEP

Niamey, 5 décembre 2025 – Mardi 2 décembre, l’auditorium de l’Agence Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANAQ-SUP) a pris des allures de fête discrète mais chaleureuse. L’institution a tenu à marquer d’une pierre blanche le départ de l’un de ses piliers : le Dr Abdoul Salam Koroney, tout juste nommé directeur général de l’École Supérieure des Communications Électroniques et de la Poste (ESCEP-Niger).

L'ANAQ-SUP honore le Dr Abdoul Salam Koroney, nommé DG de l'ESCEP-Niger. Son départ souligne la rigueur et le "combat quotidien" pour la qualité de l'enseignement supérieur au Niger.

ANAQ-SUP : un bâtisseur de normes pédagogiques

 

Devant l’ensemble du personnel réuni pour l’occasion, le directeur général de l’ANAQ-SUP, le Pr Boureima Amadou, a remis au partant une distinction honorifique symbolique. Un geste qui n’a rien de protocolaire : il récompense des années de travail acharné à la tête de la direction des normes pédagogiques, de la planification et du suivi des programmes.

« Le Dr Koroney n’a jamais compté ses heures », a déclaré le Pr Amadou. « Quand il fallait défendre la rigueur académique, harmoniser les curricula ou suivre des centaines de programmes d’accréditation, il était toujours le premier arrivé et le dernier parti. En conséquence, son départ est une perte pour nous, mais une chance immense pour l’ESCEP et pour tout le secteur de l’enseignement supérieur technique. »

La qualité, un « combat quotidien »

 

Dans la salle, les applaudissements ont été longs. Beaucoup se souvenaient encore des nuits blanches passées ensemble lors des premières vagues d’évaluation des universités privées, ou de la patience dont il avait fait preuve pour faire adopter les nouveaux référentiels qualité dans un contexte parfois houleux.

Le Dr Koroney, visiblement ému mais fidèle à sa sobriété habituelle, a simplement remercié ses anciens collègues : « L’ANAQ-SUP m’a appris que la qualité n’est pas un slogan, mais un combat quotidien. Je pars avec le sentiment du devoir accompli, mais surtout avec la conviction que cette maison est entre de très bonnes mains. »

Un pot amical a clôturé la cérémonie. Entre deux coupes de jus de bissap, plusieurs cadres confiaient déjà qu’ils espéraient voir le nouveau DG de l’ESCEP maintenir le même niveau d’exigence qui avait marqué son passage à l’ANAQ-SUP.

Preuve que, dans le petit monde de l’enseignement supérieur nigérien, on peut changer de poste sans jamais changer de réputation : celle d’un bâtisseur discret mais implacable de la qualité académique.

Tahoua : 50 kg de cannabis saisis en plein centre-ville

Tahoua, 4 décembre 2025 – L’antenne régionale de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) vient de frapper fort. En effet, mardi 2 décembre, ses agents ont mis la main sur plus de 50 kilogrammes de résine de cannabis répartis en 57 briques, lors d’une opération rondement menée en plein cœur de Tahoua. La marchandise, présentée ce jeudi matin au Gouverneur de région, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa, représente l’une des plus importantes saisies réalisées cette année dans le centre du pays.

Saisie de 50 kg de cannabis : Le déroulement de l’opération antidrogue

 

Tout a commencé par un simple tuyau anonyme : une grosse quantité de drogue venait d’entrer dans la ville. Sans attendre, les hommes de l’OCRTIS n’ont pas traîné. Postés discrètement, ils ont interpellé un premier suspect nigérien au quartier Koweït avec 20 briques déjà prêtes à la revente.

Par la suite, les perquisitions qui ont suivi, dans le quartier Bilbis, ont permis de découvrir le reste du stock savamment camouflé au milieu de bottes de tiges de mil : 37 briques supplémentaires. Bilan : trois individus en garde à vue, une moto et deux téléphones saisis, et surtout 50,57 kg de cannabis hors d’état de nuire.

 

Un réseau transfrontalier démantelé

 

Selon les premiers éléments de l’enquête, le réseau démantelé fonctionnait comme une véritable entreprise transfrontalière. La drogue provenait de trois pays voisins, transitait par des camions de marchandises via Konni, avant d’être écoulée localement ou réexpédiée vers le Maghreb. Un circuit bien rodé que les trafiquants pensaient à l’abri des radars.

« Cette opération montre que nos forces sont vigilantes et efficaces », a déclaré le Gouverneur Souleymane Amadou Moussa lors de la présentation officielle de la saisie dans les locaux de la Police nationale. « Mais elle rappelle aussi que le trafic de drogue n’est pas qu’une affaire de santé publique : c’est une source de financement directe pour la criminalité organisée et les groupes terroristes qui sévissent dans notre région. »

Tahoua : L'OCRTIS intercepte plus de 50 kg de cannabis et démantèle un réseau transfrontalier. Le Gouverneur rappelle le lien entre le trafic et le terrorisme dans la région.

L’appel crucial à la vigilance citoyenne

 

Le Gouverneur a insisté sur un point crucial : sans la collaboration active de la population, de telles prises seraient beaucoup plus rares. « Aux habitants de Tahoua et des villages environnants : continuez à nous alerter. Un coup de fil anonyme peut aussi  sauver des vies et protéger toute une région », a-t-il lancé.

Cette saisie s’inscrit dans une série impressionnante d’opérations menées ces derniers mois par l’OCRTIS à Tahoua, preuve que la pression ne faiblit pas sur les réseaux. En conclusion, pour les autorités, chaque kilogramme intercepté est un message clair envoyé aux trafiquants : la route du Nord n’est plus une passoire.

À l’heure où le Sahel fait face à une criminalité de plus en plus sophistiquée, Tahoua montre qu’elle refuse de baisser la garde. Et tant que la population jouera le jeu de la vigilance, les trafiquants auront de plus en plus de mal à passer entre les mailles du filet.

Sécurité : le Niger explore de nouvelles coopérations avec l’Iran

Niamey, 4 décembre 2025 – Ce matin, dans les salons du ministère de l’Intérieur, le Général de Division Mohamed Toumba, Ministre d’État chargé de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a reçu l’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Niger, Son Excellence Ali Tiztak, à la tête d’une délégation de haut niveau.

 

Le Niger et l’Iran :  un agenda opérationnel pour le renforcement de la sécurité

 

Au-delà des politesses d’usage, l’entretien a rapidement pris une tournure opérationnelle : les deux parties ont passé en revue les moyens concrets de faire monter d’un cran la coopération bilatérale, avec un accent très net sur le renforcement de la sécurité nationale du Niger.

Selon des sources proches du dossier, les discussions ont porté sur plusieurs axes stratégiques :

  • Échanges d’expertise et formation des forces nigériennes dans des domaines sensibles (renseignement, lutte anti-drones, cybersécurité) ;
  • Possibilité de livraisons de matériels de surveillance et de défense adaptés au contexte sahélien ;
  • Partage d’expérience iranienne en matière de sécurisation des vastes zones désertiques et de protection des frontières poreuses.

Une diversification stratégique des alliances

 

« Le Niger fait face à des menaces multiples et sophistiquées. Nous ne nous interdisons aucun partenariat utile dès lors qu’il sert la protection de nos populations et la souveraineté de notre pays », a sobrement commenté un proche collaborateur du ministre à la sortie de la rencontre.

Côté iranien, l’ambassadeur Tiztak a réaffirmé la disponibilité de Téhéran à accompagner Niamey « dans tous les domaines où notre expérience peut être bénéfique », soulignant que la sécurité du Niger est aussi celle de la région tout entière. En effet, l’Iran est notamment réputé pour son expertise en matière de technologie de drones et de résilience militaire face aux pressions extérieures.

 

Le nouveau pragmatisme nigérien

 

Cette visite intervient dans un contexte où le Niger, après la rupture avec certains partenaires occidentaux traditionnels, multiplie les coopérations « Sud-Sud » et diversifie ses alliances sécuritaires. C’est ainsi que la Russie, la Turquie et désormais l’Iran figurent parmi les nouveaux acteurs avec lesquels Niamey construit des relations pragmatiques, centrées sur l’efficacité et la rapidité de réponse.

En somme , les deux délégations se sont séparées avec la promesse de « concrétiser très rapidement » les pistes évoquées. Pour les Nigériens qui vivent au quotidien la menace terroriste dans le Tillabéri, le Diffa ou l’Agadez, cette nouvelle ouverture vers Téhéran est avant tout perçue comme un message clair : l’État est prêt à frapper à toutes les portes pour ramener la paix sur son sol. Par conséquent, quand il s’agit de protéger le pays, il n’y a plus de tabou.

Niger : Niamey s’engage pour une ville avec « 0 violence »

Niamey, 4 décembre 2025 – Ce matin, sous un ciel clair et devant une Place de la Mairie noire de monde, la capitale nigérienne a franchi un cap décisif dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. En effet, devant plusieurs centaines de personnes – élus locaux, leaders religieux, chauffeurs de taxi, associations, partenaires internationaux –, l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké (première autorité exécutive de la ville), a officiellement donné le coup d’envoi de la campagne « Je m’engage pour une ville avec 0 violence ».

 0 violence! : une mobilisation mondiale pour 16 jours d’activisme

 

Portée par ONU Femmes et la municipalité de Niamey, cette initiative ouvre les 16 jours d’activisme mondial contre les violences basées sur le genre. Ainsi, pendant plus de deux semaines, la ville entière va se transformer en vaste espace de mobilisation : messages dans les taxis, spots radio, théâtres de rue, causeries dans les quartiers, formations pour les forces de l’ordre et les leaders communautaires. L’objectif est clair : faire de Niamey une référence en matière de sécurité pour les femmes et les filles.

« Aujourd’hui, nous ne lançons pas seulement une campagne, nous lançons un contrat moral entre tous les habitants de cette ville », a déclaré le Colonel Garanké. « Une femme qui se déplace dans la rue, une fille qui se rend à l’école ou au marché doit se sentir en sécurité partout et à tout moment. C’est notre devoir collectif.»

Niamey lance la campagne « 0 violence » contre les violences faites aux femmes, portée par l'ONU Femmes et la municipalité. Un serment collectif pour une ville plus sûre. Niamey lance la campagne « 0 violence » contre les violences faites aux femmes, portée par l'ONU Femmes et la municipalité. Un serment collectif pour une ville plus sûre.

Le rôle clé d’ONU Femmes et du Royaume d’Espagne

 

À ses côtés, la Représentante d’ONU Femmes au Niger a salué l’engagement fort de la municipalité et des partenaires, notamment le Royaume d’Espagne qui finance une partie importante des actions. « Les violences ne sont pas une fatalité. Elles ont des causes, elles ont des auteurs, et elles ont des solutions. Et ces solutions passent par chacun de nous », a-t-elle insisté.

Parmi les gestes forts de la matinée : la remise symbolique de centaines d’autocollants et de gilets « Je m’engage pour une ville avec 0 violence » aux chauffeurs de taxi de la Direction des Transports Urbains. Ces derniers, qui sillonnent Niamey du matin au soir, deviennent ainsi les premiers ambassadeurs mobiles de la campagne. « Nous voyons trop de choses dans nos voitures. Désormais, quand une femme ou une fille est en danger, on saura quoi faire et vers qui l’orienter », témoigne Ibrahim, taximan depuis quinze ans.

Niamey lance la campagne « 0 violence » contre les violences faites aux femmes, portée par l'ONU Femmes et la municipalité. Un serment collectif pour une ville plus sûre.

Les leaders religieux en première ligne

 

Chefs coutumiers et religieux présents ont également pris la parole pour rappeler que la protection des femmes est inscrite dans les valeurs nigériennes et islamiques. « Une société qui laisse ses femmes et ses filles dans la peur n’est pas une société forte », a lancé l’un d’eux, sous les applaudissements.

Concrètement, les 16 jours vont voir se multiplier :

  • Des patrouilles mixtes dans les quartiers sensibles ;
  • Des numéros verts renforcés et des centres d’écoute gratuits ;
  • Des formations pour les agents municipaux sur l’accueil des victimes ;
  • Des grandes marches et des concerts pour dire non à la violence.

« Nous ne voulons plus entendre parler de « c’est la culture » ou « c’est comme ça ». La violence n’a jamais fait partie de notre culture. La dignité, oui », a conclu le Colonel Garanké, avant d’inviter chaque habitant à signer également l’engagement géant installé sur la place.

 

 0 violence ! : le serment collectif pour une ville plus sûre

 

À la fin de la cérémonie, des centaines de mains – hommes, femmes, jeunes, vieux – se sont levées pour prêter serment : « Je m’engage pour une Niamey où aucune femme, aucune fille n’aura plus jamais peur. »

En somme, Niamey vient de poser la première pierre d’une ville plus sûre. d’ailleurs, les 16 prochains jours diront si ce serment collectif deviendra réalité. Mais une chose est sûre : le silence autour des violences est terminé.

Tchad invité d’honneur au Festival de l’Aïr 2025 : Agadez en fête

Agadez, 4 décembre 2025 – La ville aux mille coupoles vibre déjà au rythme des tambours et des chants touaregs. À 24 heures du lancement officiel de la 17ᵉ édition du Festival de l’Aïr, prévu ce vendredi 5 décembre à Iférouane, cœur battant de l’Aïr, la région toute entière est en effervescence. Et pour cause : une impressionnante délégation gouvernementale nigérienne, accompagnée du ministre tchadien du Tourisme et d’une foule de personnalités, a posé ses valises sous un soleil éclatant et une ambiance résolument festive.

Un accueil protocolaire et massif à l’aéroport

 

Dès l’atterrissage à l’aéroport international Mano Dayak, l’ambiance était électrique. La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aghaichata Guichene Atta, entourée de plusieurs de ses collègues – dont les ministres du Pétrole, de la Communication, de l’Agriculture et de l’Élevage, de la Refondation, de la Culture et de la Modernisation sociale – a été accueillie avec tous les honneurs par le gouverneur de la région, le général de division Ibra Boulama Issa.

Par ailleurs, le directeur général de l’Agence pour la modernisation des villes, celui des Impôts, ainsi que de nombreux cadres civils et militaires ont donné à cette arrivée des allures de grande célébration nationale.

La 17ᵉ édition du Festival de l'Aïr lance les festivités à Iférouane. Le Niger accueille une délégation massive, dont le Tchad, invité d'honneur, dans une ambiance chaleureuse. La 17ᵉ édition du Festival de l'Aïr lance les festivités à Iférouane. Le Niger accueille une délégation massive, dont le Tchad, invité d'honneur, dans une ambiance chaleureuse.

 Festival de l’Aïr: le Tchad, invité d’honneur, porté en triomphe

 

Mais le moment le plus chaleureux de la journée restera sans conteste l’accueil réservé au ministre tchadien du Tourisme, M. Abakar Rozzi Teguil. À peine sorti de l’avion, il a été littéralement porté en triomphe par la communauté tchadienne d’Agadez, venue en masse agiter drapeaux et foulards aux couleurs des deux pays frères. Cris de joie, youyous, accolades interminables : l’image était forte et émouvante.

« C’est plus qu’une visite officielle, c’est une grande fête de famille », a confié un membre de la diaspora tchadienne, les larmes aux yeux.

La 17ᵉ édition du Festival de l'Aïr lance les festivités à Iférouane. Le Niger accueille une délégation massive, dont le Tchad, invité d'honneur, dans une ambiance chaleureuse.

Symbole d’une amitié sahélienne

 

Pour cette édition 2025, le Tchad est l’invité d’honneur du Festival de l’Aïr, et par conséquent, les autorités des deux pays n’ont pas lésiné sur les symboles d’amitié.

« Cette présence massive de nos frères tchadiens est la plus belle preuve que le Niger et le Tchad partagent bien plus qu’une frontière : ils partagent un cœur », a déclaré la ministre Aghaichata Guichene Atta, tout sourire, avant de rejoindre le cortège officiel sous les applaudissements.

Dès demain à Iférouane, le grand rendez-vous culturel du Nord-Niger promet d’être mémorable : courses de chameaux, concerts sous les étoiles, défilés de mode touareg, expositions d’artisanat, et en plus cette année, une forte coloration tchadienne avec des troupes artistiques venues spécialement de N’Djamena et du Lac Tchad. Les organisateurs parlent déjà d’une édition « historique » qui pourrait aussi  battre tous les records d’affluence.

 Festival de l’Aïr: le désert s’apprête à danser

 

Ce soir, Agadez s’illumine déjà. D’ailleurs, les ruelles du vieux quartier résonnent de guitares et de Tende (musique touarègue traditionnelle), les hôtels affichent complet, et les familles préparent les plus beaux habits pour accueillir les visiteurs. Finalement, demain, le désert va danser. Et quand le Niger et le Tchad dansent ensemble, c’est tout le Sahel qui sourit. Rendez-vous à Iférouane : la fête ne fait que commencer !

AES-Iran : Téhéran invite l’Alliance à un partenariat en décembre

Ouagadougou, 27 novembre 2025 – En parallèle des travaux préparatoires du deuxième sommet de la Confédération des États du Sahel (AES), le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a reçu mercredi en fin d’après-midi un hôte discret mais hautement stratégique : le Dr Khosravinejad Akba, envoyé spécial du chef de la diplomatie iranienne.

L’entretien, qui s’est tenu à huis clos dans les salons du ministère burkinabè des Affaires étrangères, a duré près d’une heure. Selon plusieurs sources diplomatiques, les deux hommes ont passé en revue les axes de coopération bilatérale Niger-Iran, avant d’élargir la discussion à un partenariat plus ambitieux entre Téhéran et l’ensemble de l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger).

Une invitation officielle pour décembre

 

Le point d’orgue de la rencontre fut la remise par l’émissaire iranien d’une lettre d’invitation formelle adressée aux trois ministres des Affaires étrangères de l’AES. Ils sont conviés à une réunion de haut niveau à Téhéran au mois de décembre 2025, dont l’objectif est d’« approfondir les perspectives de coopération » entre la jeune confédération sahélienne et la République islamique.

Si les détails du programme restent confidentiels, des diplomates évoquent déjà plusieurs domaines prioritaires : énergie (nucléaire civil et solaire), défense et sécurité, agriculture irriguée, formation technique, ainsi que coopération bancaire. Cette dernière est cruciale, car elle permettrait de contourner les sanctions occidentales qui pèsent à la fois sur l’Iran et sur les trois pays de l’AES.

 

AES-Iran :  une coopération basée sur le « souverainisme partagé »

 

Depuis leur retrait brutal de la CEDEAO et leur rupture avec la France, le Burkina, le Mali et le Niger multiplient les partenaires non occidentaux. La Russie, la Turquie et la Chine ont ouvert la voie. Par conséquent, l’Iran – qui cultive des relations discrètes avec Niamey – voit dans l’AES une opportunité de sortir de son isolement régional.

« Téhéran propose une coopération sans ingérence politique ni conditionnalité, ce qui correspond exactement au discours souverainiste des trois capitales », commente un analyste. De plus, pour l’Iran, « c’est une porte d’entrée supplémentaire en Afrique de l’Ouest, loin des radars américains et européens ».

Ouagadougou : Le ministre nigérien Bakary Y. Sangaré reçoit l'envoyé spécial iranien. L'Iran invite l'AES à Téhéran pour développer une coopération.

AES-Iran : prochain round à Téhéran

 

La visite éclair de l’envoyé spécial iranien à Ouagadougou, juste après la réunion tripartite AES, n’a rien d’un hasard. Elle marque la première étape publique d’un rapprochement qui pourrait, dès le mois prochain, déboucher sur des accords concrets.

En acceptant l’invitation, les trois ministres AES s’apprêtent à franchir un nouveau cap dans leur politique d’ouverture tous azimuts. Après Moscou et Pékin, c’est désormais Téhéran qui tend la main. Ainsi, dans le Sahel en pleine recomposition géopolitique, chaque poignée de main compte.

AES : lancement de la radio « Daandè Liptako » contre la désinformation

Ouagadougou, 27 novembre 2025 – Un nouveau front s’ouvre dans la bataille de l’information au Sahel.  En effet, le mercredi, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont paraphé le protocole d’accord créant la toute première radio confédérale de l’Alliance des États du Sahel (AES). Baptisée « Daandè Liptako »« La Voix du Liptako » en peulh –, cette station entend devenir l’arme médiatique des trois pays face à ce qu’ils qualifient de « guerre informationnelle » orchestrée depuis l’extérieur.

La cérémonie s’est déroulée en marge de la réunion préparatoire du deuxième sommet AES, en présence des ministres Karamoko Jean-Marie Traoré (Burkina), Abdoulaye Diop (Mali) et Bakary Yaou Sangaré (Niger).

Daandè Liptako : une radio pour « dire la vérité du Sahel »

 

Dans un contexte où les trois capitales accusent régulièrement les médias occidentaux et certains voisins de relayer des « narratifs hostiles », Daandè Liptako se fixe une mission claire : devenir le porte-voix officiel de l’AES. Elle vise ainsi à promouvoir l’unité confédérale et à contrer les campagnes de désinformation, notamment sur les opérations anti-terroristes.

Émettant depuis Ouagadougou (siège principal), avec des relais puissants à Bamako et Niamey, la station diffusera en français, arabe, haoussa, bambara, peul, songhaï, zarma et tamasheq. Des émissions d’information, des magazines de décryptage et des débats citoyens sont déjà en préparation.

 

Un enjeu stratégique plus décisif que la télévision

 

Le top départ officiel de la station sera donné lors du prochain sommet des chefs d’État AES, les 22 et 23 décembre à Bamako.

Bien que l’AES ait déjà une chaîne de télévision en phase de test, la radio représente un enjeu stratégique bien plus décisif. En effet, la radio reste le média roi dans les zones rurales où vit l’immense majorité de la population sahélienne, garantissant ainsi une pénétration maximale de l’information officielle.

Ouagadougou : L'AES crée sa radio confédérale "Daandè Liptako" (La Voix du Liptako). Objectif : devenir le porte-voix officiel et contrer la "guerre informationnelle" dans le Sahel.

Daandè Liptako : une nouvelle étape vers la souveraineté du récit

 

« Pendant trop longtemps, on a laissé d’autres raconter notre histoire. Aujourd’hui, c’est fini », a commenté un haut responsable burkinabè. Ce message résonne comme un avertissement : l’AES ne se contentera plus de répondre aux attaques informationnelles, mais entend désormais fixer elle-même l’agenda.

Avec Daandè Liptako, la confédération passe à la vitesse supérieure dans sa quête de souveraineté, y compris sur les ondes. Et dans le Sahel où chaque mot peut peser plus lourd qu’une kalachnikov, cette voix nouvelle risque de porter très loin.

Sommet de Dakhla : L’Afrique lance son pacte pour l’autonomie sanitaire

Dakhla (Maroc), 27 novembre 2025 – La ville de Dakhla, au sud du Maroc, s’apprête à devenir pendant trois jours la capitale africaine de la réflexion sur la souveraineté sanitaire. À partir de ce vendredi 28 novembre, s’ouvre le tout premier Sommet continental sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire en Afrique, organisé par la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé (FM6SS) sous le patronage du Roi Mohammed VI.

Plus de 200 experts, ministres et responsables d’organisations panafricaines seront physiquement présents, tandis qu’un millier d’autres participeront en visioconférence depuis une quarantaine de pays. Un record de mobilisation pour un sujet qui, depuis la pandémie de Covid-19, est passé du rang de priorité technique à celui d’enjeu stratégique majeur.

 

Sortir de la dépendance, entrer dans l’autonomie

 

« L’Afrique ne peut plus se contenter de subir les crises sanitaires. Elle doit les anticiper, les gérer et en sortir renforcée », a résumé le professeur Abdelkarim Soumani, président du comité scientifique du sommet. L’ambition affichée est claire : transformer la santé en véritable levier de développement, loin des schémas d’assistance hérités du passé.

Deux grands axes structureront les débats :

  1. Épidémiologie et priorités sanitaires : maladies infectieuses (paludisme, VIH), explosion des maladies non transmissibles (diabète, cancers), impact du changement climatique, et nécessaire accélération de la recherche africaine adaptée aux réalités locales.
  2. Gouvernance, financement et couverture universelle : comment financer durablement les systèmes de santé sans dépendre exclusivement de l’aide extérieure, renforcer les infrastructures, former massivement les personnels, et garantir enfin un accès équitable aux soins pour les 1,4 milliard d’Africains.

 

Dakhla : symbole d’une coopération Sud-Sud concrète

 

Le choix de Dakhla n’est pas anodin. Ville en pleine expansion, ouverte sur l’Atlantique et tournée vers l’Afrique subsaharienne, elle incarne la volonté marocaine de projeter sa vision d’une coopération Sud-Sud concrète et décomplexée. C’est pourquoi plusieurs chefs d’État et ministres africains ont déjà confirmé leur participation ou leur message vidéo, signe que le sujet transcende les clivages géopolitiques actuels.

 

Vers un « Pacte de Dakhla » : le Maroc, hub sanitaire régional

 

Si les organisateurs restent prudents, plusieurs sources internes évoquent la possibilité qu’un document final, baptisé provisoirement « Pacte africain pour la souveraineté sanitaire », soit adopté dimanche. Il pourrait contenir des engagements concrets : création d’un fonds africain d’urgence sanitaire, mutualisation accélérée des capacités de production de vaccins et de médicaments, ainsi qu’une plateforme commune de veille épidémiologique.

Pour le Maroc, qui a fait de l’autonomie pharmaceutique une priorité nationale (premier producteur africain de vaccins, partenariats avec le Rwanda, le Sénégal), ce sommet est aussi l’occasion de consolider son rôle de hub sanitaire régional.

Rarement un colloque médical n’aura porté une charge politique et symbolique aussi forte. Rendez-vous donc dès demain : l’Afrique qui prend en main sa santé, c’est l’Afrique qui reprend son destin.