Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 2 sur 212

Sabun Binin : les villageois contre-attaquent et libèrent leurs otages

Katsina (Nigeria), 26 novembre 2025 – Dans l’État de Katsina, berceau historique du banditisme armé dans le nord-ouest du Nigeria, une communauté vient de renverser les règles d’un jeu macabre qui dure depuis plus de dix ans. À Sabun Binin, petit village de la zone de gouvernement local de Batsari, les habitants ont répondu à un enlèvement massif par un « contre-enlèvement » aussi spectaculaire qu’efficace.

Tout a commencé il y a une dizaine de jours. Un groupe de bandits lourdement armés, les « Yan Bindiga », a investi le village à moto, emmenant plusieurs dizaines de personnes dans la forêt de Rugu. La demande de rançon est tombée rapidement : 100 millions de nairas par tête.

 

La Terreur change de camp à Sabun Binin

 

Mais cette fois, la terreur a changé de camp. Aidés par la Civilian Joint Task Force (Force d’autodéfense communautaire) et par des jeunes du village, les habitants ont identifié les ravisseurs. Mieux encore : ils savaient exactement où vivaient leurs familles. En conséquence, en l’espace de 48 heures, les villageois ont organisé des patrouilles discrètes et capturé une quinzaine de proches des bandits – mères, frères, épouses – sans effusion de sang.

Quand les téléphones satellites des bandits ont sonné pour négocier, la réponse fut sans appel : « Vos gens contre les nôtres. Pas un Kobo tant que nos frères et sœurs ne sont pas libres. »

 

Un dénouement rapide

 

Moins de cinq jours plus tard, les bandits ont craqué. Selon plusieurs témoins, tous les otages ont été relâchés sains et saufs. De plus, chaque personne libérée aurait reçu 30 000 nairas « pour le transport », un geste qui, dans ce contexte, a valeur d’humiliation. Peu après, les familles des bandits ont été relâchées à leur tour.

Sur les réseaux sociaux nigérians, l’affaire fait l’effet d’une bombe. Le hashtag #SabunBininReverse a dépassé les 2 millions de vues en 24 heures.

« Pour la première fois, on a vu les bandits supplier », confie un membre du comité de vigilance local. « Ils pensaient que nous allions payer comme d’habitude. Ils n’avaient jamais imaginé qu’on puisse toucher à leurs propres familles. »

 

Un précédent aux conséquences imprévisibles

 

Dans les États voisins de Zamfara, Sokoto et Kaduna, où les enlèvements sont devenus une industrie (plus de 3 000 victimes recensées en 2025), l’information se répand rapidement.

Certains analystes sécuritaires y voient un tournant dangereux. « Si ce modèle se répète, nous risquons une escalade incontrôlable », prévient Kabiru Adamu, consultant en sécurité. « Toutefois, pour l’instant, les bandits sont déstabilisés. Ils savent désormais que plus personne n’est intouchable. »

À Sabun Binin, on ne parle plus de victoire, mais bien de survie. « On n’a pas le choix », résume un ancien. « L’État est absent, l’armée arrive toujours trop tard. Alors on a fait ce qu’il fallait pour que nos enfants dorment tranquilles. »

Ce précédent, né du chaos et du désespoir, pourrait marquer soit la fin d’une impunité de trop longue date, soit le début d’une guerre civile encore plus sale.

Uranium : le Niger et Global Atomic font le point sur l’avancement du projet DASA

Niamey, 26 novembre 2025 – Le ministre des Mines du Niger, le Commissaire-Colonel Abarchi Ousmane, a reçu le mardi 25 novembre une délégation de haut niveau de la société canadienne Global Atomic Corporation, conduite par son président-directeur général, Stephen George Roman. Cette audience, tenue au ministère à Niamey, a permis de faire le point sur le projet stratégique d’uranium de Dasa, l’un des plus importants en cours de développement au Niger, sixième producteur mondial d’uranium.

 

Le projet DASA franchit une nouvelle étape clé

 

Situé dans la région d’Agadez, le gisement de Dasa est porté par la Société des Mines de Dasa (SOMIDA), filiale locale détenue à 80 % par Global Atomic et à 20 % par l’État nigérien.

Lors des échanges, M. Roman et le directeur général de SOMIDA, Moussa Souley, ont présenté au ministre un état des lieux détaillé des travaux en cours, incluant notamment l’avancement des études de faisabilité définitive, le recrutement local, la construction des infrastructures de surface et la préparation du démarrage effectif de la production, prévu pour le premier semestre 2027.

« Nous avons réaffirmé notre engagement total à respecter les délais, les normes environnementales les plus strictes et à maximiser les retombées locales », a déclaré M. Roman à l’issue de l’audience. De plus, le PDG a insisté sur les efforts déployés pour le recrutement et la formation de main-d’œuvre nigérienne, ainsi que sur le programme de développement communautaire déjà lancé autour du site.

Projet Dasa : un partenariat sous haute surveillance

 

Depuis la prise de pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) en juillet 2023, le Niger a durci le ton sur la gouvernance de son secteur minier et exigé une meilleure redistribution de la rente vers les populations.

C’est pourquoi, le gouvernement scrute particulièrement le projet Dasa, car ses réserves prouvées et probables dépassent 70 millions de livres d’U₃O₈ (Yellowcake) à très haute teneur. Par conséquent, il doit devenir l’une des mines d’uranium les plus rentables au monde tout en répondant aux nouvelles exigences de souveraineté et de transparence du gouvernement.

Le ministre Abarchi Ousmane, connu pour son franc-parler et sa volonté de « nigériser » davantage les bénéfices du sous-sol, a salué la qualité du dialogue avec Global Atomic. « Le Niger veut des partenaires sérieux qui respectent leurs engagements et qui comprennent que l’exploitation de nos ressources doit d’abord profiter à nos enfants », a-t-il rappelé, selon des sources proches du ministère.

Vers une production de 3 000 tonnes d’uranium par an

 

Une fois en pleine production, Dasa devrait produire environ 3 000 tonnes d’uranium par an pendant au moins 20 ans. Ainsi, le projet placera le Niger parmi les tout premiers fournisseurs mondiaux à l’heure où la demande explose avec le renouveau du nucléaire civil et les besoins des petits réacteurs modulaires (SMR).

En outre, le projet représente un investissement de plus de 400 millions de dollars et la création de plusieurs centaines d’emplois directs, majoritairement locaux. Cette rencontre intervient quelques semaines après la signature, en octobre 2025, d’un nouveau protocole d’accord renforçant les obligations sociales et environnementales de SOMIDA.

En recevant personnellement la délégation de Global Atomic, le ministre Abarchi Ousmane envoie un signal clair : le Niger reste ouvert aux investisseurs sérieux, mais uniquement sous condition d’un partenariat gagnant-gagnant, transparent et respectueux des intérêts nationaux. Le compte à rebours est lancé pour Dasa, futur fleuron de l’uranium nigérien.

Niamey : trois réseaux spécialisés dans le vol de véhicules démantelés

Niamey , 25 novembre 2025 – Une vaste opération menée par les forces de l’ordre a porté un coup significatif à la délinquance urbaine dans la capitale nigérienne. La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a annoncé le démantèlement de trois réseaux criminels responsables d’une série de vols de véhicules et de motos, un fléau qui touchait particulièrement les habitants de Niamey.

Opération coup de poing de la police à Niamey : démantèlement de trois réseaux criminels spécialisés dans le vol de véhicules et motos.

Niamey : un premier réseau sédentaire et méthodique

 

La première opération, fruit d’investigations menées entre le 14 et le 21 septembre, a conduit à l’interpellation de neuf individus. La particularité de ce groupe réside dans son organisation structurée et la répartition des rôles parmi ses membres, âgés de 37 à 69 ans. Deux auteurs principaux, trois complices et quatre receleurs, dont un mécanicien, un ferrailleur, un tôlier et un peintre automobile, formaient une chaîne criminelle complète.

 

Leur mode opératoire était méticuleux. Opérant de nuit et à pied, ils repéraient des véhicules garés sans surveillance devant des domiciles. Une fois la cible identifiée, un guetteur se postait tandis qu’un complice forçait les portières à l’aide d’un outil en fer en forme de « T » ou d’une fausse clé. Leurs cibles de prédilection étaient des modèles Toyota populaires comme les Corolla, Hilux et RAV4, choisis pour la vulnérabilité supposée de leurs systèmes de verrouillage.

Ensuite, les receleurs modifiaient la peinture des véhicules volés et changeaient leur numéro de châssis pour les rendre méconnaissables. Ce réseau a avoué plusieurs méfaits dans des quartiers tels qu’Harobanda, Marché Katako et Gamkalley.

Le retour en piste d’un récidiviste audacieux

 

Le deuxième cas mis en lumière par la DPJ illustre le défi de la récidive. Le 7 novembre, les enquêteurs se sont penchés sur le vol d’un pick-up Hilux commis en pleine journée, alors que son propriétaire était à la mosquée pour la prière du vendredi. L’exploitation des images de vidéosurveillance a permis d’identifier le suspect, un étudiant de 36 ans surnommé « Procureur ».

 

Ce dernier, bien connu des services de police pour des faits similaires, avait été libéré de prison seulement quatre mois plus tôt. Selon ses déclarations, il aurait volé le véhicule à l’aide de fausses clés, puis aurait entamé un parcours vers Dosso et Guechémé jusqu’au village de Yeddou. Là, le véhicule, muni d’une fausse plaque d’immatriculation, était destiné à être écoulé à Abuja, au Nigeria.

 

Face à la dimension transnationale de cette affaire, la DPJ a activé les canaux de coopération internationale via Interpol pour traquer le complice en fuite. Le individu a également confessé le vol d’un Toyota RAV4 noir qu’il avait dû abandonner à cause d’une panne mécanique.

Une bande violente ciblant les motocyclistes à Niamey

 

La police a démantelé une troisième bande de cinq jeunes hommes (17 à 29 ans) qui opérait avec agressivité. Spécialisés dans le vol de motos, ces individus agissaient de nuit en pénétrant dans les cours après avoir espionné ou en attaquant directement leurs victimes dans la rue.

 

Leur premier mode opératoire consistait à repérer une moto dans une cour, à escalader le mur pour ouvrir le portail et à voler l’engin pour le conduire vers une cachette, ou « ghetto », situé au quartier Bassora. Le second scénario, plus violent, les voyait circuler en binôme sur deux motos, armés de machettes. Ils pourchassaient alors des motocyclistes isolés, les menaçaient avec leurs armes, les faisaient chuter et s’emparaient de leur véhicule. Cinq vols de motos, notamment des marques Royal et Kasea, ainsi qu’un tricycle, leur sont imputés.

 

Un appel à la vigilance citoyenne

 

Face à l’ingéniosité et à la diversité des modes opératoires de ces criminels, la Direction de la Police Judiciaire souligne l’importance cruciale de la collaboration avec la population. Les autorités appellent les citoyens à une vigilance accrue, en particulier lors du stationnement de leurs véhicules et à adopter des mesures de sécurité renforcées.

 

Ces opérations d’envergure démontrent la détermination des forces de l’ordre à lutter contre l’insécurité. Cependant, la persistance de ces délits et la récidive de certains auteurs rappellent que la sécurisation des biens des citoyens reste un combat quotidien qui nécessite une synergie entre la police et la communauté de Niamey.

Plan d’action de l’AES : Réunion cruciale d’experts à Ouagadougou

Les rouages de la Confédération des États du Sahel (AES) s’activent pour préparer le prochain sommet des Chefs d’État. Des experts en Défense-Sécurité, Diplomatie et Développement du Burkina Faso, du Mali et du Niger se réunissent pour 48 heures à Ouagadougou.

 

Ouagadougou, 24 novembre 2025 – La Confédération des États du Sahel (AES) intensifie son calendrier diplomatique. Des experts du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont débuté ce matin une réunion de deux jours à Ouagadougou, visant à préparer la prochaine rencontre des Ministres des Affaires Étrangères de l’espace confédéral, prévue dans la capitale burkinabè le 26 novembre. L’ouverture des travaux a marqué le lancement de 48 heures d’échanges stratégiques.

AES : Les experts du Burkina, du Mali et du Niger se réunissent à Ouagadougou (24-25 nov.) pour préparer la rencontre des Ministres des Affaires Étrangères en vue du 2ᵉ Sommet des Chefs d'État.

Expertise et objectifs stratégiques

 

Ces travaux, qui se déroulent sur 48 heures (24-25 novembre), réunissent de hauts fonctionnaires spécialisés dans les trois piliers d’intervention de l’AES : Diplomatie, Défense-Sécurité et Développement. Ces experts ont pour mission cruciale d’asseoir les bases techniques et politiques de l’espace confédéral. Par ailleurs, l’Ambassadeur malien, Mahamane Amadou MAIGA, a précisé que l’objectif est de consolider la paix, la fraternité entre les trois peuples et la souveraineté de l’AES sur l’échiquier mondial. Dans un premier temps, les experts passent en revue les acquis de la première session du Collège des Chefs d’État et examinent également la mise en œuvre de la feuille de route sous présidence malienne.

Harmonisation diplomatique et documents clés

 

L’harmonisation des positions diplomatiques est la clé de voûte de cette rencontre. Le Chef de la délégation burkinabè, l’Ambassadeur Yirigouin Hermann TOE, a souligné que l’enjeu est d’« harmoniser nos positions diplomatiques afin que l’AES parle d’une seule voix, forte et cohérente, sur la scène régionale et internationale ». Ainsi, les experts examineront et finaliseront plusieurs rapports cruciaux, incluant les projets de protocole additionnel sur les sessions confédérales des Parlements et du Conseil des ministres, comme l’a indiqué l’Ambassadeur nigérien Ousmane ALHASSANE. En fin, ces derniers présenteront les résultats de cette session aux Ministres des Affaires étrangères le 26 novembre, en prélude à la 2ᵉ session du Collège des Chefs d’État qu’ils ont prévue en décembre 2025.

AES : Les experts du Burkina, du Mali et du Niger se réunissent à Ouagadougou (24-25 nov.) pour préparer la rencontre des Ministres des Affaires Étrangères en vue du 2ᵉ Sommet des Chefs d'État.

Vers une coordination opérationnelle

 

En somme, l’organisation méthodique de ces sessions de travail, mobilisant des experts sur les trois piliers de l’Alliance, témoigne de la volonté de l’AES de passer d’une simple entente politique à une structure de coordination opérationnelle. La Confédération assure ainsi que les propositions qui seront soumises aux chefs d’État sont techniquement solides et alignées sur les intérêts communs, démontrant son sérieux et sa détermination à accélérer l’intégration régionale face aux défis sécuritaires et de développement.

Tchad : Mahamat Déby Itno reçoit Mahamadou Issoufou

Diplomatie Verte : Mahamat Déby Itno a reçu Mahamadou Issoufou, actuel champion de la Grande Muraille Verte (GMV) pour l’Union Africaine.

 

N’Djaména, 24 novembre 2025 – Le Président de la République du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a reçu ce midi en audience l’ancien Président du Niger, Mahamadou Issoufou. Cette rencontre s’est tenue dans le cadre du rôle d’Issoufou en tant que Champion de la Grande Muraille Verte (GMV) pour l’Union Africaine.

Les discussions entre les deux personnalités ont porté sur deux axes stratégiques majeurs pour la région :

  1. La mobilisation de ressources essentielles pour le financement et la mise en œuvre des projets et programmes liés à la Grande Muraille Verte.
  2. La paix et la sécurité dans l’espace Sahel, un enjeu crucial nécessitant une coordination régionale renforcée.

L’entrevue témoigne aussi de la volonté du Tchad de soutenir activement cette initiative panafricaine de lutte contre la désertification tout en renforçant les stratégies de coopération sécuritaire régionale.

Tchad-Niger : Mahamat Déby Itno reçoit Mahamadou Issoufou (Champion GMV) pour des discussions clés sur la mobilisation des fonds pour la Grande Muraille Verte et la sécurité au Sahel.

Financer l’ambition de la Grande Muraille Verte

 

En tant que Champion de la GMV, Mahamadou Issoufou a cherché à obtenir l’engagement du Tchad pour intensifier la mobilisation financière indispensable à l’aboutissement de ce projet écologique et socio-économique d’envergure. Le succès de la GMV est directement lié à la stabilité du Sahel, un lien qui a été au cœur des échanges. La paix et le développement dans cette zone aride sont considérés comme indissociables.

Tchad-Niger : Mahamat Déby Itno reçoit Mahamadou Issoufou (Champion GMV) pour des discussions clés sur la mobilisation des fonds pour la Grande Muraille Verte et la sécurité au Sahel.

Par ailleurs, cette audience confirme la place centrale du Tchad dans les dynamiques régionales, tant sur le plan écologique que sécuritaire, et son intérêt à travailler de concert avec les figures politiques clés de la sous-région pour des solutions durables.

En somme, en accordant cette audience, le Président Déby Itno réaffirme la conviction que la réponse aux crises du Sahel doit être globale : écologique, économique et sécuritaire. La convergence des intérêts entre le Tchad et l’ancien Président nigérien autour du financement de la GMV et de la stabilité régionale envoie un signal fort sur l’importance de la diplomatie verte comme levier de paix et de développement durable dans la sous-région.

1 400 km de Fraternité : le Niger envoie du carburant au Mali

Sous l’impulsion du Président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, le Niger a envoyé une flotte de plus de 80 citernes de carburant vers le Mali, parcourant près de 1 400 kilomètres entre Niamey et Bamako.

 

Niamey / Bamako, 24 novembre 2025 – La Confédération des États du Sahel (AES) a illustré la force de son engagement mutuel par un geste sans précédent. En effet, samedi 22novembre 2025 , le Président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, a ordonné l’envoi de plus de 80 citernes de carburant vers le Mali, parcourant 1 400 kilomètres. Cet acte puissant et hautement symbolique dépasse la simple assistance matérielle pour incarner la fraternité d’action de l’AES.

Cette démarche, offrant au Mali une forme de réconfort, représente également un acte politique qui redessine les liens au sein de la nouvelle alliance régionale.

 

Crise énergétique : Les raisons de l’aide nigérienne.

 

Cet élan de solidarité s’inscrit dans un contexte particulier au Mali, où l’accès aux hydrocarbures est devenu un défi majeur ces derniers mois. Les tensions régionales et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont entraîné des pénuries récurrentes de carburant sur le marché malien, impactant lourdement l’économie, les transports, et, de manière critique, les opérations de sécurité intérieure. En réponse à cette situation critique, le Président Tiani a décidé d’utiliser les réserves et les capacités logistiques nigériennes pour assurer un approvisionnement direct et fiable à son allié. Le Niger utilise ainsi sa relative stabilité énergétique et logistique pour soutenir activement le Mali dans sa lutte contre les obstacles sécuritaires et économiques.

 

80 citernes de carburant : un bouclier énergétique face aux défis

 

L’envoi de cette importante quantité de carburant intervient à un moment où les défis énergétiques et logistiques sont palpables dans la sous-région. D’ailleurs, par cet effort logistique majeur, le Niger démontre que la fraternité d’action est la doctrine centrale de l’AES.

Ce transfert de ressources symbolise la vision d’une confédération soudée, souveraine et cohérente, où chaque État membre se positionne comme le bouclier et le soutien actif de l’autre face aux pressions extérieures. L’aide humanitaire et logistique est ainsi transformée en un pilier stratégique de l’indépendance régionale.

 

Plus que des mots : une alliance concrète

 

L’acte du Général Tiani et du Niger réaffirme que l’AES ne se contente pas de discours sur la souveraineté. Elle passe à l’action concrète pour le bien-être de ses peuples. En fournissant cette assistance essentielle, les deux pays consolident ainsi leur axe de coopération et montrent que la mutualisation des ressources est la clé pour surmonter les obstacles économiques et sécuritaires.

En assurant cette livraison stratégique malgré les défis logistiques, le Niger prouve que le principe de solidarité au sein de l’AES n’est pas une simple formule diplomatique, mais une réalité opérationnelle. Ce geste historique affirme également la détermination de l’Alliance à s’appuyer sur ses propres forces pour garantir l’autonomie énergétique et la stabilité de ses membres. Le message est clair : dans l’AES, chaque État est le bouclier de l’autre.

Niger-Bélarus : un partenariat axé sur la mécanisation et la jeunesse

La coopération entre le Niger et le Bélarus entre dans une nouvelle phase d’ambition. Le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Lamine ZEINE, a reçu ce vendredi une délégation de la République du Bélarus menée par le Vice-ministre de l’Industrie, M. Bakey Denis, afin de jeter les bases d’un partenariat stratégique durable.

 

Niamey, 21 novembre 2025 –  Le Niger et le Bélarus ont scellé les bases d’une coopération stratégique majeure ce vendredi à Niamey. Le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine ZEINE, a reçu une délégation biélorusse pour concrétiser des échanges visant à transformer l’économie nigérienne. Au cœur de cette entente : la mécanisation agricole, le développement de l’industrie, et un engagement ferme pour la création d’emplois et l’offre de bourses de formation aux étudiants nigériens.

L’audience, à laquelle a également participé le Ministre de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels, le professeur Moumouni Farmo, s’est concentrée sur la volonté commune de renforcer la collaboration bilatérale dans des domaines clés pour le développement nigérien.

Niger-Bélarus : un axe prioritaire : la transformation du secteur agricole

 

Au cœur des discussions, le secteur agricole a été désigné comme l’un des principaux leviers de cette nouvelle coopération. En effet, la partie biélorusse a exprimé un vif intérêt à accompagner le Niger dans plusieurs initiatives essentielles :

  • La mécanisation agricole, pour accroître la productivité.
  • L’amélioration des techniques de mise en valeur des sols.
  • La création de centres de services de production.

Le Chef du Gouvernement nigérien, Ali Mahamane Lamine ZEINE, a salué cet engagement, y voyant ainsi une opportunité majeure de transformation et de modernisation de l’agriculture nationale.

Niger-Bélarus : Le Premier ministre Lamine ZEINE et une délégation biélorusse signent un partenariat stratégique dans la mécanisation

Formation et emploi pour la jeunesse

 

Par ailleurs, le partenariat s’étend au-delà de l’agriculture pour adresser les défis de l’emploi et de la formation des jeunes Nigériens. M. Bakey Denis a réaffirmé la disponibilité du Bélarus à :

  • Soutenir activement la création d’emplois au Niger.
  • Offrir des bourses de formation spécialisée aux étudiants nigériens.

Ainsi, ces étudiants auront la possibilité d’acquérir des compétences pointues au Bélarus avant de revenir mettre leur expertise au service de l’économie nationale.

La rencontre s’est tenue dans la continuité des discussions préliminaires déjà engagées par le Ministre de l’Enseignement Moumouni Farmo. Les deux parties s’accordent également à qualifier cette nouvelle étape de coopération de véritablement gagnant-gagnant, visant à concrétiser des initiatives économiques, techniques et de formation.

 

Niger-Bélarus : la confiance mutuelle, gage de l’autonomie nigérienne

 

En misant sur des secteurs structurants comme l’agriculture et la formation technique, le Niger et le Bélarus prouvent leur volonté de construire une relation véritablement gagnant-gagnant, affranchie des schémas de dépendance traditionnels. Par ailleurs, cette nouvelle alliance stratégique, saluée par le gouvernement nigérien, pose les jalons d’une autonomie économique future. Le message est clair : l’avenir du Niger passera par la terre et le savoir-faire, grâce à des partenariats basés sur l’égalité et le respect mutuel.

Niger-Biélorussie : vers un renforcement du partenariat bilatéral

Le Niger et la Biélorussie ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération bilatérale lors d’une rencontre officielle à Niamey. Les deux parties ont convenu de repartir sur de nouvelles bases pour un partenariat plus dynamique, fondé sur l’égalité et le respect mutuel.

 

Niamey, 21 novembre 2025 – Dans le cadre de la consolidation des relations bilatérales, le Niger et la Biélorussie ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération. Le Général de Division Mohamed Toumba, Ministre d’État en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a reçu cet après-midi une délégation biélorusse conduite par le Vice-Ministre en charge de l’industrie de la République sœur.

Coopération Niger-Biélorussie : Les deux nations jettent les bases d'un partenariat plus dynamique et mutuellement avantageux, axé sur la souveraineté et l'industrie.

Niger-Biélorussie : une visite officielle pour renforcer les liens

 

La délégation biélorusse, en visite officielle de travail au Niger, est venue échanger avec les autorités nigériennes afin de jeter les bases d’une coopération encore plus dynamique et fructueuse. Les discussions ont porté sur les axes de collaboration existants et sur les moyens de les optimiser, dans un esprit de partenariat mutuellement avantageux.

Coopération Niger-Biélorussie : Les deux nations jettent les bases d'un partenariat plus dynamique et mutuellement avantageux, axé sur la souveraineté et l'industrie.

Un partenariat basé sur l’égalité et le respect mutuel

 

Au cours des échanges, le Ministre nigérien et le Vice-Ministre biélorusse ont exprimé une volonté commune : repartir sur de nouvelles bases afin de donner un nouvel élan à la coopération Niger-Biélorussie. L’accent a été mis sur le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires internes et la recherche d’un partenariat « gagnant-gagnant » pour les deux pays.

Cette rencontre traduit l’intérêt croissant des deux nations à diversifier et approfondir leur collaboration, notamment dans les domaines sécuritaire et industriel. Elle ouvre la voie à des initiatives concrètes qui devraient renforcer la coopération économique, technique et diplomatique entre Niamey et Minsk.

Tanout : coup dur porté au trafic de drogue

Les forces de sécurité de Tanout ont procédé à une saisie majeure de drogues, mettant fin à une étape clé du trafic entre Ourafane et Imzigar. L’opération illustre l’efficacité des autorités et l’importance de la coopération avec la population.

 

Tanout, 21 novembre 2025 – Les forces de sécurité du département de Tanout ont récemment porté un coup sévère au trafic de stupéfiants dans la région de Zinder. En effet, la Direction Départementale de la Police Nationale (DDPN) a saisi une quantité significative de drogue à l’issue d’une opération ciblée menée le jeudi 20 novembre 2025.

 

Tanout : une opération basée sur des renseignements précis

 

Les forces de sécurité ont déclenché l’intervention après avoir exploité des informations signalant un réseau de trafic reliant Ourafane (département de Tessaoua) à Imzigar (région d’Agadez), en passant par Tanout. Dans la banlieue de Tanout, elles ont interpellé un suspect portant un sac au dos dans le quartier Kara-kara. La fouille de ses effets a permis de découvrir six boules de chanvre indien et 2 500 comprimés d’Hexol, mettant ainsi fin à une étape clé du trafic dans la région.

Selon les investigations, le réseau opère en utilisant des motos pour transporter la drogue entre Ourafane et Tanout. À l’approche de Tanout, les trafiquants interceptent des véhicules se dirigeant vers Imzigar afin de transférer leur cargaison avant qu’ils franchissent les postes de contrôle des forces de l’ordre.

Trafic de drogue : Coup de filet majeur à Tanout. Les forces de sécurité ont saisi chanvre indien et Hexol, démantelant un réseau clé entre Ourafane et Agadez.

Engagement des forces de sécurité et rôle de la population

 

Cette saisie démontre non seulement l’efficacité des forces de sécurité dans la lutte contre la drogue, mais aussi l’importance de la collaboration avec la population locale. Les autorités rappellent que la dénonciation des activités suspectes contribue directement à la sécurité de tous. Le DDPN de Tanout insiste sur la vigilance citoyenne, soulignant que « s’abstenir de dénoncer un délinquant, c’est créer les conditions de sa propre insécurité ».

En somme, cette intervention rappelle que la lutte contre la drogue repose autant sur l’action des forces de sécurité que sur la vigilance des citoyens. Chaque signalement contribue à créer un environnement plus sûr pour l’ensemble de la communauté.

1ᵉʳ Salon de l’Entrepreneuriat de l’AES : Goïta reçoit la délégation de AES

Bamako, 21 novembre 2025 – Le jeudi, en plein cœur du Palais de Koulouba, le Président de la Transition malienne et Président en exercice de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général d’Armée Assimi Goïta, a reçu une importante délégation ministérielle. Cette audience intervenait dans le cadre du 1ᵉʳ Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, qui s’est déroulé à Bamako du 18 au 21 novembre 2025.

À la tête de la délégation, la ministre malienne de l’Entrepreneuriat, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Oumou Sall Seck, accompagnée notamment du ministre burkinabè de l’Enseignement secondaire et de la Formation technique et professionnelle, Dr Aboubakar Savadogo, du ministre nigérien de l’Industrie et du Commerce, M. Abdoulaye Seydou, ainsi que de Sa Majesté Royale Drolor Bosso Adamtey I, membre du Conseil d’État du Ghana.

Un bilan positif et une vision partagée

 

À l’issue de l’audience, Mme Oumou Sall Seck a souligné que l’échange avec le Chef de l’État a permis de faire le point sur l’avancement du Salon et de renforcer la dynamique collective de la Confédération. « Nous avons présenté au Président les résultats concrets de cette première édition et partagé la feuille de route qui nous unit désormais autour d’un même objectif : construire un écosystème entrepreneurial sahélien autonome », a-t-elle déclaré.

Le Salon, organisé sous présidence malienne, rassemble entrepreneurs, experts et investisseurs du Mali, du Burkina Faso, du Niger et bénéficie de l’appui et de la participation active du Ghana. Il constitue aussi la première plateforme concrète d’échanges économiques entre les trois États membres de l’AES.

Le Général Goïta a reçu la délégation du 1er Salon de l’Entrepreneuriat de l’AES. Le Mali, le Burkina et le Niger mutualisent leurs forces pour une autonomie économique du Sahel.

L’entrepreneuriat, fer de lance de l’indépendance économique

 

Pour la ministre malienne, l’enjeu est clair : « L’entrepreneuriat représente aujourd’hui la plus grande opportunité de créer de la richesse chez nous, par nous et pour nous. Il s’agit de valoriser nos ressources locales, de mutualiser nos compétences et surtout d’offrir à notre jeunesse des perspectives réelles d’avenir. »

Elle a également salué la volonté politique commune des trois Chefs d’État de l’AES, qui, selon elle, « ouvre une voie inédite vers une intégration économique et sociale durable, loin des anciens schémas de dépendance ».

Le Général Goïta a reçu la délégation du 1er Salon de l’Entrepreneuriat de l’AES. Le Mali, le Burkina et le Niger mutualisent leurs forces pour une autonomie économique du Sahel.

1er Salon de l’Entrepreneuriat de l’AES : les mots forts du Président Goïta

 

De son côté, le Général Assimi Goïta a transmis ses salutations fraternelles aux ministres du Burkina Faso, du Niger et du Ghana, tout en félicitant les organisateurs et les participants. Il a qualifié le Salon de « moment privilégié pour poser un diagnostic honnête de l’état de l’entrepreneuriat dans notre espace confédéral et identifier les leviers réels de transformation ».

Devant la délégation, il a insisté sur un point fondamental : la décolonisation des esprits reste une condition préalable à toute réussite économique. « On ne bâtit pas la souveraineté avec des mentalités encore tournées vers l’extérieur », a-t-il martelé.

Le Général Goïta a reçu la délégation du 1er Salon de l’Entrepreneuriat de l’AES. Le Mali, le Burkina et le Niger mutualisent leurs forces pour une autonomie économique du Sahel.

Un message direct à la jeunesse sahélienne

 

S’adressant particulièrement aux jeunes, le Président de la Confédération a rappelé que l’entrepreneuriat n’est pas un chemin facile : « Il exige de la patience, de la persévérance et surtout de la créativité. Par ailleurs, transformer une idée en entreprise viable demande du courage et de la discipline. Mais c’est précisément là que réside notre autonomie. »

Il a conclu en plaçant de grands espoirs dans la future Banque d’investissement confédérale de l’AES, présentée comme « la bouffée d’oxygène dont nos entrepreneurs ont besoin pour décoller sans attendre l’aumône extérieure ».

Vers un Sahel qui entreprend par lui-même

 

En recevant cette délégation au troisième jour du Salon, le Général Goïta a envoyé un signal fort : l’AES ne se contente plus de discours sur la souveraineté. Ainsi, elle passe à l’action concrète en misant sur ses propres forces vives. Bamako, ces 18-21 novembre 2025, n’a pas seulement accueilli un salon. Elle a posé les fondations d’un marché commun sahélien où l’intelligence, les ressources et l’ambition des jeunes seront enfin les principaux moteurs du développement.

L’avenir de l’AES s’écrira désormais aussi – et peut-être surtout – par ses entrepreneurs.