Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 9 sur 214

Commerce et industrie : le Niger ajuste sa stratégie

Réuni avec ses plus proches collaborateurs, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a dressé un bilan stratégique des six derniers mois. Entre avancées concrètes, défis persistants et feuille de route resserrée, cette session de travail marque une nouvelle étape dans la quête d’une croissance économique souveraine et résiliente.

 

Niamey, 6 novembre 2025 – Dans un climat de mobilisation collective, le ministre nigérien du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a réuni hier ses principaux collaborateurs pour un examen approfondi des avancées enregistrées depuis le début de l’année. En effet, cette session, centrée sur les performances des six derniers mois et les ajustements stratégiques à venir, s’inscrit dans la dynamique de consolidation de l’économie nationale.

Le ministre du commerce Abdoulaye Seydou évalue les performances de son secteur et trace les priorités pour renforcer l’économie nigérienne.

Ministère de commerce : mobilisation générale et diagnostic partagé

 

La réunion, tenue dans l’enceinte du ministère au cœur de Niamey, a rassemblé une délégation représentative des instances dirigeantes : secrétaires généraux, directeurs généraux des entités affiliées, chefs de services administratifs et techniques, conseillers spécialisés, ainsi que les proches collaborateurs du cabinet. Orchestré au neuvième étage du bâtiment, l’événement a permis une discussion franche et constructive, mettant en évidence le besoin urgent de consolider les fondations d’une croissance autonome et pérenne.

Dès l’ouverture des débats, Abdoulaye Seydou a posé les jalons idéologiques de la discussion. Premièrement, il a rappelé les principes fondateurs de la refondation institutionnelle qui imprègnent les politiques publiques, tout en soulignant le rôle stratégique de son secteur dans la quête d’indépendance économique du Niger. « Une analyse lucide de nos réalisations et obstacles est essentielle pour affiner nos approches », a-t-il déclaré, appelant par ailleurs à une vigilance accrue face aux défis du marché intérieur et international.

Bilan semestriel du ministère du commerce : avancées et marges de progression

 

Au fil de l’après-midi, les responsables des différentes branches ont pris la parole tour à tour. Chacune des entités a livré un état des lieux synthétique de son département  : avancées notables en matière de facilitation des échanges commerciaux, initiatives pour dynamiser la production locale, mais aussi entraves persistantes, telles que les fluctuations des chaînes d’approvisionnement ou les contraintes réglementaires. Ces interventions ont permis de dresser un panorama clair des efforts engagés et des marges de progression, favorisant par conséquent un diagnostic claire.

Visiblement satisfait de l’implication générale, le ministre n’a pas tari d’éloges à l’égard de ses équipiers. « Votre dévouement au cours de ces premiers semestres a été exemplaire », a-t-il lancé, avant d’insister sur la nécessité d’une synergie renforcée entre les pôles. Pour lui, en effet, le succès repose autant sur l’initiative individuelle que sur une collaboration fluide, capable de transformer les idées en résultats tangibles.

Le ministre du commerce Abdoulaye Seydou évalue les performances de son secteur et trace les priorités pour renforcer l’économie nigérienne.

Feuille de route : un suivi aligné sur la Haute Autorité

 

Abdoulaye Seydou a conclu sur une note d’optimisme résolu, réaffirmant de surcroît sa foi inébranlable en les capacités collectives de son département. Il a rappelé que cette ambition s’inscrit pleinement dans les directives du chef de l’État, le général d’armée SEM Abdourahamane Tiani, et celles du chef du gouvernement, SEM Ali Mahamane Lamine Zeine. « La prospérité de notre nation exige un engagement total : persévérance, discipline et unité d’action, afin d’honorer les aspirations de nos citoyens et des opérateurs du secteur », a-t-il martelé.

Pour pérenniser cette dynamique, un suivi intermédiaire est déjà programmé dans les mois à venir. Cette étape permettra de jauger l’application effective des directives émergentes, avec un accent particulier sur l’amélioration de la gestion publique, la clarté des procédures et l’optimisation des ressources. Une telle vigilance promet de catalyser les réformes, au service d’un écosystème commercial et industriel plus robuste et inclusif.

 

Tournant décisif pour l’économie nigérienne

 

En conclusion, cette initiative ministérielle intervient à un moment charnière pour le Niger, où la diversification économique et la résilience face aux chocs internes s’imposent comme des priorités absolues. Les regards se tournent désormais vers les prochaines échéances, avec l’espoir que ces échanges impulsent une accélération tangible sur le terrain.

 

Zinder : un père et son fils périssent dans l’explosion d’un véhicule de contrebande à Tsaouni

À Tsaouni, dans la région de Zinder, un véhicule chargé de carburant de contrebande a explosé en pleine course-poursuite avec les Douanes, tuant un père et son fils. Ce drame ravive les tensions autour du trafic transfrontalier et des méthodes d’interception dans les zones frontalières du Niger.

 

 

Zinder, 5 novembre 2025 — Un brasier infernal a englouti, lundi 3 novembre, aux abords de Soma (commune de Tsaouni, Kantché), un rêve de subsistance et deux vies liées par le sang. Une camionnette « rouwa-rouwa », chargée à ras bord de carburant de contrebande en provenance du Nigeria, a dérapé avant de s’embraser comme une torche, emportant dans les flammes son conducteur et son jeune passager — son propre fils. Le drame, survenu sous les yeux effarés de villageois, ravive les plaies d’une frontière poreuse où commerce illicite et traques effrénées se heurtent dans un cocktail explosif.

 

Une course-poursuite fatale à Tsaouni

 

Les faits se sont précipités en pleine après-midi, sur une piste cahoteuse bordée de baobabs squelettiques. Selon les recoupements des gendarmes et les témoignages des riverains, le véhicule fuyait une patrouille des Douanes nigériennes, lancée à ses trousses pour intercepter le convoi suspect.

« On a entendu les sirènes hurler, puis un crissement infernal, et soudain, le ciel s’est teinté d’orange », raconte Aïcha, une marchande du coin, témoin impuissante de la scène.

Le dérapage, peut-être causé par une surcharge ou une manœuvre trop brusque, a précipité le véhicule dans un fossé. L’étincelle fatale a suivi : une explosion assourdissante, puis un incendie vorace qui n’a laissé aucune chance aux occupants.

 

Deux vies consumées à Tsaouni

 

Les victimes : Modibo, quadragénaire aguerri aux routes du désert, marié à quatre épouses et père d’une vingtaine d’enfants, selon les murmures du quartier. À ses côtés, son fils aîné, 16 ans, venu « apprendre le métier ». Les corps, carbonisés au-delà de toute reconnaissance, ont été extraits des débris fumants par les sapeurs-pompiers locaux, alertés tardivement.

« C’était un homme bon, qui trimait pour nourrir sa grande famille. Voir ça… c’est comme si le feu avait volé nos âmes », sanglote une des veuves, entourée de ses orphelins hagards.

 

Une économie souterraine sous tension

 

Ce drame n’est hélas qu’un écho douloureux d’une litanie d’accidents similaires qui ponctuent les chroniques des zones tampons nigériano-nigériennes. Le trafic de carburant frelaté — pompé à bas prix de l’autre côté de la frontière pour être revendu au noir — constitue une économie parallèle florissante, alimentée par la précarité et la proximité géographique.

Bidons entassés à l’excès, bidouillages mécaniques hasardeux : chaque trajet devient une roulette russe.

« On vit dans la peur constante, entre les passeurs et les uniformes. Mais sans ça, comment survivre quand les puits s’assèchent et les champs ne donnent plus ? », interroge un ancien contrebandier repenti.

 

Des méthodes de poursuite controversées

 

Au-delà du commerce illégal, c’est la méthode des interceptions qui déchaîne les passions. Des témoins évoquent une chasse effrénée, avec des véhicules lancés à tombeau ouvert, transformant ainsi une simple opération de contrôle en rodéo mortel.

« Les Douanes font leur devoir, mais à quel prix ? Des vies innocentes, ou presque, balayées pour un baril de trop », fulmine un notable de Tsaouni lors d’une veillée funèbre improvisée.

Des voix au sein des forces de l’ordre, sous couvert d’anonymat, plaident pour des protocoles plus mesurés : drones de surveillance, barrages préventifs, plutôt que ces duels routiers qui s’achèvent trop souvent en tragédie.

 

Le deuil comme cri d’alarme

 

À Zinder, où les funérailles ont rassemblé une foule sous tension, le deuil se mue en cri d’alarme. Les autorités locales promettent une enquête approfondie, mais les habitants réclament davantage : un dialogue franc entre douaniers, commerçants et communautés sans verser plus de sang.

Dans ce couloir frontalier, où le Nigeria distille ses tentations et le Niger érige ses remparts, le feu de lundi n’est pas qu’un accident : c’est un miroir tendu à une région qui aspire à la paix sans renoncer à la survie.

Modibo et son fils reposent désormais sous la terre rouge.
Espérons que leur perte allume enfin une lueur de raison.

 

Niger : trois journalistes placés sous mandat de dépôt, l’ANLC dénonce une répression ciblée

 

À Niamey, l’arrestation de six professionnels des médias, dont trois placés sous mandat de dépôt à Kollo, suscite une vive réaction de l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC). Transparency International dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse et appelle à leur libération immédiate.

 

 

Niamey, 5 novembre 2025 — Un vent de répression souffle sur les rédactions nigériennes. Ce mercredi 5 novembre, l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), antenne locale de Transparency International, a publié un communiqué virulent pour dénoncer l’incarcération de trois figures du journalisme national : Ibro Chaibou, Youssouf Seriba et Oumarou Kané. Placés sous mandat de dépôt le 3 novembre à la maison d’arrêt de Kollo, après un interrogatoire musclé par la police judiciaire, ces journalistes incarnent, selon l’organisation, une « violation criante » des engagements internationaux du Niger en matière de liberté d’expression.

Une rafle qui inquiète l’ANLC

 

L’affaire remonte au 1ᵉʳ novembre, lorsque six professionnels des médias ont été interpellés à Niamey lors d’une opération matinale. Parmi eux : Moussa Kaka, doyen respecté de la Radio Télévision du Niger (RTS), Souleymane Brah de Voix du Peuple, Abdoul Aziz de la RTS, ainsi qu’un chauffeur de la chaîne publique. Bien que les autorités évoquent officiellement un « trouble à l’ordre public », les observateurs dénoncent officieusement une tentative de museler l’information dans un pays encore fragilisé par les tensions post-transition.

Par conséquent, pour l’ANLC, ce coup de filet ne relève pas de l’anecdote : il s’agit au contraire d’une « agression sérieuse » contre le droit fondamental à l’expression libre, pilier de toute démocratie en construction.

« Ces arrestations arbitraires bafouent les conventions signées par Niamey, de la Déclaration universelle des droits de l’homme à la Charte africaine », tonne le communiqué, qui interpelle directement le pouvoir en place. De plus, l’organisation va plus loin, qualifiant ces actes de harcèlement systématique, destiné à étouffer les enquêtes critiques sur la gouvernance et la corruption endémique.

 

L’ANLC fustige l’emprisonnement de journalistes à Kollo et alerte sur les dérives contre la liberté d’expression au Niger. Transparency International appelle à une mobilisation internationale.

L’ANLC, des voix étouffées, une presse en alerte

 

En effet, dans les couloirs feutrés de la presse nigérienne, l’indignation monte.

« Ces collègues ne faisaient que leur métier : informer sans fard sur les réalités du terrain », confie un journaliste sous couvert d’anonymat, par crainte de représailles.

À une heure de Niamey, la prison de Kollo enferme désormais trois journalistes — Chaibou (RTS), Seriba (Échos du Niger), Kané (Le Hérisson) — pour avoir couvert des sujets jugés sensibles : flux migratoires, sécurité nationale, et le dernier point de presse du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP). La liberté d’informer, elle, reste à huis clos.

Transparency International, par la voix de son chapitre local, lance un ultimatum sans détour : « Libérez-les sur-le-champ ! » Et pour l’avenir, un appel solennel aux autorités : mettre fin à la traque des journalistes.

« Le Niger ne peut bâtir son renouveau sur le silence imposé ; car la transparence est le seul antidote à la défiance populaire », martèle le communiqué, qui exhorte également la communauté internationale — de l’Union africaine à l’ONU — à intervenir.

 

Une affaire qui pourrait faire basculer l’opinion

 

Par ailleurs, à Niamey, l’affaire fait déjà bruisser les réseaux sociaux. En conséquence, les syndicats de journalistes préparent une marche, et les esprits s’échauffent. Dans un Sahel en quête de vérité, le sort de ces six hommes — et d’un chauffeur pris dans la tourmente — pourrait bien sceller le crédit moral d’un régime en quête de légitimité.

Toutefois, reste à savoir si les geôles de Kollo s’ouvriront avant que le doute ne devienne fracture. Le sablier tourne, mais la plume nigérienne refuse de plier.

Diplomatie  : l’AES resserre les rangs pour un Sahel plus résilient

À N’Djamena, les ambassadeurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont tenu une session de travail stratégique pour renforcer la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel. Objectif : mutualiser les efforts face aux défis sécuritaires et poser les jalons d’une intégration régionale plus résiliente.

 

 

N’Djamena, 5 novembre 2025 — Dans un Sahel en proie à des turbulences persistantes, les diplomates des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont tenu, mardi 4 novembre, une session de travail stratégique au cœur de N’Djamena. Accueillie par l’ambassadeur du Niger, Mohamed Anacko, cette rencontre a réuni ses homologues du Mali et du Burkina Faso, dans une atmosphère empreinte de fraternité et de détermination.

Autour de la table : Barama Boubacar, représentant malien accrédité au Tchad, et Pierre Sawadogo, chargé d’affaires burkinabè. Ensemble, ils ont exploré des pistes concrètes pour renforcer les liens bilatéraux et trilatéraux, optimiser les canaux diplomatiques et consolider la synergie au sein de l’AES – c’est-à-dire cette coalition née en septembre 2023 dans le sillage des tensions avec la CEDEAO.

 

Une alliance forgée dans l’adversité

 

Issue de la convergence des juntes militaires au pouvoir à Bamako, Niamey et Ouagadougou, l’AES s’affirme comme un rempart régional face aux menaces jihadistes. En effet, les récentes offensives du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) au Mali, qui frôlent désormais la capitale, rappellent l’urgence d’une réponse coordonnée.

« Ces rencontres ne sont pas de pure forme ; elles sont au contraire le ciment d’une réponse collective aux vents contraires qui balaient nos frontières », confie une source proche des délégations, évoquant notamment des stratégies de mutualisation en matière de renseignement et d’infrastructures vitales.

 

N’Djamena, carrefour diplomatique et allié stratégique

 

Au-delà des échanges, cette initiative diplomatique illustre la maturité croissante de l’alliance. Dans un contexte marqué par les déplacements forcés et les blocus logistiques – comme ceux qui paralysent certaines routes maliennes –, les ambassadeurs rappellent que la souveraineté ne se bâtit pas en vase clos.

Par conséquent, l’objectif est clair : transformer les vulnérabilités en leviers de progrès. Agriculture résiliente, éducation inclusive, sécurité partagée… autant de chantiers que les États sahéliens entendent mener de concert, tout en tissant des solidarités régionales durables.

 

Vers une intégration plus ambitieuse

 

Finalement, cette dynamique esquisse les contours de futurs sommets plus structurants, où l’AES pourrait franchir le cap de la coordination pour embrasser une véritable intégration régionale.

Dans un Sahel en quête de stabilité, les gestes posés à N’Djamena résonnent comme une promesse d’unité, à l’image d’une lueur persistante dans l’obscurité des incertitudes.

Reste à savoir si cette impulsion diplomatique parviendra à éclairer les terres éprouvées, des urnes aux sillons, là où se joue l’avenir des peuples sahéliens.

 

Tillabéri lance son comité régional pour le 5ᵉ Recensement Général

Face aux défis sécuritaires et démographiques, Tillabéri lance son Comité régional pour le 5ᵉ Recensement Général de la Population et de l’Habitat. Une opération stratégique pour produire des données fiables et piloter les politiques publiques avec précision.

 

Tillabéri, 5 novembre 2025— Dans un Niger en pleine mutation, où les chiffres orientent les décisions et dessinent les priorités, la région de Tillabéri entre dans une phase cruciale. ce mercredi , le gouverneur de la région, le lieutenant-colonel Maina Boukar, a officiellement installé le Comité régional chargé du cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGP/H). Une cérémonie sobre, tenue dans son bureau, mais néanmoins lourde de sens pour une région confrontée à des défis sécuritaires et démographiques sans précédent.

En effet, ce lancement marque un tournant : Niamey réaffirme son attachement aux données fiables comme boussole du développement.

« L’Institut National de la Statistique (INS), pivot du Système Statistique National, est bien plus qu’un observatoire ; il est plutôt le pilier qui soutient la mise en œuvre et l’évaluation du Programme de Renaissance pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) », a martelé le gouverneur devant une assemblée de hauts fonctionnaires et d’experts.

Le gouverneur de Tillabéri installe le comité régional du recensement 2025 pour renforcer la planification territoriale dans un contexte de crise sécuritaire et démographique.

Recensement : une opération vitale pour une région sous pression

 

De plus, à Tillabéri, le recensement ne se résume pas à un exercice administratif. Il s’apparente au contraire à une radiographie stratégique, indispensable pour ajuster les politiques publiques aux réalités du terrain. Santé, éducation, agriculture, emploi, urbanisme, sécurité : autant de domaines où l’improvisation coûte cher.

« Un décompte rigoureux est la clé d’une intervention ciblée et efficace », a insisté Boukar.

C’est pourquoi l’installation du comité répond à plusieurs impératifs : dévoiler les profils des membres – techniciens et administrateurs triés sur le volet –, lancer la première réunion plénière, dresser un état des lieux des avancées régionales, clarifier les rôles et rappeler les engagements attendus des autorités en matière de ressources et de mobilisation.

 

Sécurité et résilience : un recensement sous haute vigilance

 

Toutefois, le gouverneur n’a pas éludé les défis. Dans une région marquée par l’instabilité et les déplacements forcés, il a donc appelé à une vigilance renforcée.

« Nous devons réévaluer les menaces et tisser des liens solides entre civils, militaires et guetteurs locaux, afin que pas un seul village ne passe à travers les mailles du filet », a-t-il averti.

Par conséquent, cette coordination vise à garantir une couverture totale, même dans les zones les plus reculées, transformant les obstacles en leviers de résilience.

 

Un socle statistique pour une croissance inclusive

 

Par ailleurs, le Directeur régional de l’INS, Ali Ousmane, a enfoncé le clou : « Pour toute souveraineté qui se respecte, un inventaire démographique est non négociable. »

Ce cinquième recensement permettra de cerner avec précision le volume de la population, sa répartition géographique et ses profils sociologiques.

« Ainsi, en installant ce comité sous l’égide du gouverneur, nous forgeons un relais robuste pour le niveau central, focalisé sur les spécificités de Tillabéri », a-t-il ajouté.

Dans un contexte de flux migratoires erratiques – villages vidés d’un côté, camps surchargés de l’autre – cette actualisation devient urgente. « Ces mouvements ont chamboulé nos réalités locales ; en conséquence, un rafraîchissement des chiffres est vital pour piloter la reprise économique, la reconstruction et une relance harmonieuse », a plaidé Ousmane.

Le gouverneur de Tillabéri installe le comité régional du recensement 2025 pour renforcer la planification territoriale dans un contexte de crise sécuritaire et démographique.

Recensement : une architecture opérationnelle bien rodée

 

Le Comité Régional du Recensement (CRR) s’articule autour d’une structure claire : à sa tête, le Secrétaire général de la région ; à ses côtés, le Directeur régional de l’Aménagement du Territoire et du Développement Local ; et enfin, en charge des comptes-rendus, Ali Ousmane de l’INS. Autour d’eux, un noyau d’experts issus des services publics, mobilisés pour hisser l’opération à un niveau d’excellence.

Depuis l’indépendance, le Niger a respecté les standards internationaux en menant quatre éditions de ce rituel décennal : en 1977, 1988, 2001 et 2012. Cependant, cette cinquième mouture, attendue avec impatience, pourrait bien redéfinir les contours d’un Sahel en pleine effervescence.

À Tillabéri, on l’espère : ces chiffres ne seront pas qu’un bilan, mais un tremplin vers un horizon plus équitable.

 

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Liverpool – Real Madrid, 4 novembre

 

Après un début de saison prometteur, Liverpool a traversé des turbulences, enchaînant les défaites. Mais la victoire écrasante (5-1) contre l’Eintracht lors de la précédente journée de Ligue des champions a prouvé qu’il était trop tôt pour enterrer l’équipe d’Arne Slot. De plus, Liverpool s’est facilement défait du Real à domicile lors de l’édition précédente de la compétition et cette saison, du deuxième géant madrilène, l’Atlético.

 

C’est pourquoi les champions d’Angleterre sont les favoris de ce match à Anfield. Qui peut dérailler Liverpool ? Les locaux vont prendre d’assaut le but adverse, et le Real Madrid, avec ses incroyables Kylian Mbappé et Vinicius, est redoutable en contre-attaque. Le FC Barcelone, qui s’est incliné face au Real Madrid lors du premier Clasico de la saison, l’a déjà ressenti.

 

Cotes : V1 – 2.338, X – 4.02, V2 – 2.95.

 

Paris Saint-Germain – Bayern Munich, 4 novembre

 

Cette affiche mettra aux prises les leaders du championnat, invaincus jusqu’à présent. Le Bayern poursuit son carton plein cette saison, tandis que les Parisiens, malgré trois débâcles en championnat, mènent néanmoins le bal. Les tenants actuels du titre de la Ligue des champions ont livré leur meilleure performance justement en C1 où ils ont dominé le FC Barcelone à l’extérieur et planté 11 pions face à l’Atalanta et au Bayer Leverkusen.

 

Au vu des cotes, Munich est donné perdant. Mais les champions de Bundesliga comptent dans leurs rangs Harry Kane, auteur de 20 réalisations toutes compétitions confondues cette saison. Misez donc avec prudence si vous pariez contre eux.

 

Cotes : V1 – 2.265, X – 4.18, V2 – 2.95.

 

Manchester City – Borussia Dortmund, 5 novembre

 

Les « Citizens » sont les grands favoris de cette rencontre à domicile. Cependant, les hôtes dépendent fortement d’Erling Haaland : si le Norvégien ne trouve pas le chemin des filets, le collectif risque de rencontrer des difficultés. Le Borussia parviendra-t-il à contenir son ancienne star ? C’est là tout l’enjeu de cette bagarre.

 

Il sera néanmoins difficile pour City de contenir Guirassy, Adeyemi et d’autres attaquants de la formation de Niko Kovač. Lors de chacune des trois premières journées, le Borussia a inscrit 4 buts, mais a été finalement accroché par la Juventus grâce à une volonté de fer et une veine incroyable de cette dernière.

 

Cotes : V1 – 1.44, X – 5.15, V2 – 7.85

 

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Niger : saisies de drogues et arrestations majeures à Niamey

À Niamey, les forces de sécurité nigériennes ont dévoilé un bilan opérationnel saisissant, fruit d’un mois d’interventions ciblées sur tout le territoire. Saisies de drogues, d’armes, de fonds suspects et arrestations de présumés terroristes : le Groupement des Brigades de pistes de la Garde Nationale du Niger affirme sa détermination face aux menaces sécuritaires. Une démonstration de fermeté saluée par les autorités locales et judiciaires, dans un contexte de refondation sécuritaire nationale.

 

 Niamey, 4 novembre 2025 – Dans un geste fort de transparence et de fermeté, les forces de sécurité nigériennes ont dévoilé le lundi 3 novembre un impressionnant bilan d’opérations menées sur l’ensemble du territoire. Au cœur du Camp Abdou Garba, siège de la Garde Nationale du Niger (GNN), le Groupement des Brigades de pistes à vocation judiciaire a présenté les fruits de ses interventions entre le 29 septembre et le 31 octobre, illustrant ainsi l’engagement sans relâche des autorités face aux menaces sécuritaires.

Saisies de drogues : une cérémonie sous haute solennité

 

La cérémonie de présentation , empreinte de gravité et de reconnaissance, a rassemblé les plus hautes autorités locales et judiciaires : le Colonel-Major Ahmed Sidian, Haut Commandant de la GNN, le Général de Division Abdou Assoumane Harouna, Gouverneur de la région de Niamey, et Monsieur Ali China, Substitut du Procureur de la République. Des représentants du conseil régional de sécurité de Niamey ont également pris part à l’événement, témoignant de l’unité institutionnelle dans cette lutte cruciale pour la stabilité nationale.

À Niamey, les forces de sécurité nigériennes ont présenté un bilan d’opérations marquées par des saisies de drogues, d’armes et de fonds suspects, ainsi que l’arrestation de 23 individus liés à des réseaux criminels et terroristes.À Niamey, les forces de sécurité nigériennes ont présenté un bilan d’opérations marquées par des saisies de drogues, d’armes et de fonds suspects, ainsi que l’arrestation de 23 individus liés à des réseaux criminels et terroristes.

Saisies spectaculaires et démantèlements ciblés

 

Au centre des révélations : une série de saisies qui témoignent de l’ampleur des réseaux criminels. Les brigades ont intercepté 138 paquets de cannabis, estimés à plus de 10 millions de francs CFA, ainsi que des fonds suspects totalisant 3,5 millions de francs CFA – dont près de 2,9 millions sur un compte bancaire MYNITA, 564 000 francs en liquide et 80 000 francs en faux billets.

L’arsenal découvert comprend également une arme de poing CANIK avec chargeur de 17 munitions, huit jerrycans de carburant suspect, 25 cartons de médicaments de contrebande, autant de cigarettes ORIS, et trois engins motorisés (deux KASEA, un ROYAL) potentiellement liés à des activités illicites.

À Niamey, les forces de sécurité nigériennes ont présenté un bilan d’opérations marquées par des saisies de drogues, d’armes et de fonds suspects, ainsi que l’arrestation de 23 individus liés à des réseaux criminels et terroristes.

 23 suspects interpellés : un coup dur pour les réseaux subversifs

 

Le volet humain du bilan est tout aussi significatif : 23 individus ont été arrêtés, parmi eux des présumés membres de groupes terroristes, des logisticiens, des passeurs d’armes et des suspects liés à des enlèvements. Ces arrestations ciblées affaiblissent les structures clandestines qui cherchent à déstabiliser le pays.

Fondé en 2010, le Groupement des Brigades de pistes opère souvent dans l’ombre, mais son efficacité est saluée. Il a contribué à démanteler des filières de contrebande, neutraliser des figures du terrorisme et briser des circuits de criminalité organisée, consolidant sa réputation de rempart discret mais essentiel.

 

Saisies de drogues : hommage aux brigades et appel à la vigilance citoyenne

 

Les autorités ont tenu à saluer le professionnalisme des brigades. Le Gouverneur Harouna et le magistrat China ont rendu hommage à ces « héros anonymes » dont les actions renforcent la sécurité collective.

« Votre abnégation inspire et renforce notre détermination commune », a déclaré le Gouverneur, appelant à une mobilisation accrue contre les fléaux sécuritaires.

La GNN a profité de cette tribune pour lancer un appel vibrant à la collaboration citoyenne :

« Toute personne ou entité suspecte doit être signalée aux autorités compétentes », a-t-on insisté, rappelant que la résilience nationale repose sur une vigilance partagée.

 

 Un cap maintenu dans la refondation sécuritaire

En somme, dans un contexte sahélien marqué par des tensions persistantes, ces avancées interviennent comme un signal fort : le Niger ne baisse pas la garde. Alors que le pays poursuit sa refondation sécuritaire, les prochaines opérations s’annoncent décisives pour consolider les acquis et ouvrir la voie à un avenir plus serein pour tous ses citoyens.

Abdoulaye Seydou : six mois d’action au Commerce et à l’Industrie

Six mois après sa prise de fonction, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a réuni son cabinet pour dresser un premier bilan d’étape. Entre avancées concrètes, défis structurels et ambitions stratégiques, cette réunion marque le lancement d’une nouvelle phase d’accélération, dans le sillage de la Refondation nationale portée par les plus hautes autorités.

 

Niamey, 4 novembre 2025 – Dans une ambiance studieuse, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a réuni ce mardi ses principaux collaborateurs pour une session stratégique consacrée à l’évaluation des six premiers mois de son mandat. En effet, cette sixième réunion interne du cabinet, tenue au neuvième étage du ministère, marque une étape clé dans la consolidation des réformes engagées depuis son arrivée à la tête de ce département vital pour l’économie nationale.

Autour de la table : les secrétaires généraux, l’inspecteur général des services, les conseillers techniques, les directeurs généraux et centraux, ainsi que les membres du cabinet ministériel. Ensemble, ils ont passé en revue les progrès réalisés, identifié les défis persistants et esquissé les orientations à suivre pour renforcer la performance du ministère.

« Il s’agit de transformer les leçons tirées en actions concrètes, pour booster notre efficacité et multiplier les retombées positives pour le pays », a confié un participant.

Le ministre Abdoulaye Seydou évalue six mois de réformes au Commerce et à l’Industrie. Priorités redéfinies, défis identifiés

Six mois d’action : réalisations, défis et cap stratégique

 

Les échanges ont mis en lumière un bilan contrasté : des avancées notables dans la modernisation des filières commerciales et industrielles, mais aussi des obstacles structurels, tels que les contraintes logistiques et les fluctuations des marchés internationaux. Un consensus s’est dégagé autour de priorités stratégiques centrées sur l’innovation, la diversification économique et l’anticipation des enjeux futurs.

Par ailleurs, dans son allocution de clôture, le ministre Seydou a salué l’engagement de ses équipes :

« Votre dévouement et votre esprit d’équipe ont été les piliers de ces premiers mois intenses », a-t-il déclaré, tout en appelant à maintenir le cap.

« Nous devons redoubler d’efforts pour ancrer nos réformes dans la durée, en privilégiant la proximité avec les acteurs de terrain et une transparence absolue dans l’exécution de nos programmes. »

 Un ministère au cœur de la Refondation nationale

 

Ce rendez-vous intervient dans un contexte national marqué par la Refondation, vaste chantier de renaissance impulsé par les plus hautes autorités. Fidèle à cette dynamique, Abdoulaye Seydou a également réaffirmé le rôle central de son ministère dans cette ambition collective.

« Le commerce et l’industrie ne sont pas de simples secteurs ; ils sont les moteurs d’une souveraineté économique affirmée. Nous mobiliserons toutes nos ressources pour un développement autochtone, pérenne et équitable, en phase avec la vision du Président de la République, S.E.M. le Général Abdourahamane Tiani, et du Premier ministre, S.E.M. Ali Mahamane Lamine Zeine. »

Le ministre Abdoulaye Seydou évalue six mois de réformes au Commerce et à l’Industrie. Priorités redéfinies, défis identifiés

 Vers une phase d’accélération

 

En somme, ce consensus marque un point de départ. Désormais, les Nigériens attendent l’exécution de mesures concrètes : renforcement des chaînes d’approvisionnement locales, stimulation de l’entrepreneuriat industriel et consolidation d’une croissance inclusive.

Dans un Niger en pleine mutation, ces orientations pourraient bien façonner un modèle de résilience économique face aux chocs mondiaux.

Guinée : Doumbouya lance sa course à la présidence

Le général Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le coup d’État de 2021, officialise sa candidature à la présidentielle du 28 décembre. Dans un paysage politique verrouillé, marqué par l’absence de l’opposition, son ascension électorale interroge autant qu’elle inquiète. Tandis que Paris maintient ses liens stratégiques avec Conakry, les voix dissidentes dénoncent une dérive autoritaire et une complaisance diplomatique.

 

Conakry, 4 novembre 2025 – Le général Mamadi Doumbouya, instigateur du coup d’État de 2021 et actuel chef de l’État guinéen, a franchi un cap décisif en déposant sa candidature à l’élection présidentielle du 28 décembre. Ancien officier de la Légion étrangère française, le leader de la transition militaire s’impose comme le favori incontesté d’un scrutin verrouillé, marqué par l’absence flagrante de l’opposition traditionnelle.

Au-delà des enjeux internes, c’est la posture de la France qui intrigue : Emmanuel Macron semble avoir trouvé en Doumbouya un partenaire stratégique pour maintenir l’influence française en Afrique de l’Ouest, quitte à ignorer les zones d’ombre du régime.

 

Doumbouya : une candidature sans surprise dans un paysage verrouillé

 

Âgé de 45 ans, Doumbouya a remis son dossier à la Cour suprême de Conakry, entouré de figures clés de son gouvernement, scellant ainsi des mois de spéculations. Ce dépôt, perçu comme une formalité dans un contexte politique verrouillé, intervient après le référendum constitutionnel de septembre qui a ouvert la voie à cette transition électorale.

Mais les observateurs pointent une liste provisoire de candidats, validée le 13 novembre, où les principaux rivaux – notamment du Rassemblement du peuple guinéen (RPG) – brillent par leur absence. Une configuration qui alimente les soupçons d’un scrutin taillé sur mesure pour le colonel-président, accusé par les Forces vives de la nation de violer la Charte de transition.

 

 Paris, entre pragmatisme et silence diplomatique

 

À Paris, les autorités observent avec une discrétion calculée. Contrairement à la doctrine qui suspend habituellement la coopération militaire après un putsch, la France a maintenu – voire renforcé – ses liens avec Conakry. Les missions de formation pour les forces armées guinéennes se poursuivent, et les échanges techniques en matière de sécurité ont repris dès 2022.

Formé à l’École de guerre française et passé par la Légion, Doumbouya incarne pour l’Élysée un allié fiable dans un Sahel en recomposition, où le Mali et le Burkina Faso ont rompu avec l’ancienne puissance coloniale. Au Quai d’Orsay, on mise sur cette proximité pour sécuriser les flux de bauxite – dont la Guinée détient 25 % des réserves mondiales – et préserver des contrats miniers juteux pour des géants comme Rio Tinto ou Alcoa, souvent associés à des intérêts français.

 

Doumbouya :  répression et dissidence muselée

 

Mais cette alliance diplomatique cache un revers plus sombre. Les opposants au régime, regroupés au sein de coalitions comme le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dénoncent une répression systématique. Depuis 2021, des dizaines de militants ont disparu dans des circonstances troubles, les manifestations ont été interdites, et l’accès à Internet régulièrement restreint pour étouffer les voix critiques.

Des figures comme Ousmane Gaoual Diallo ou Foniké Menguè, proches du RPG, croupissent en détention sans procès équitable, tandis que la Haute Autorité de la communication (HAC) muselle les médias indépendants. À Paris, le silence sur les droits humains alimente les accusations de complaisance : « Macron ferme les yeux sur la dictature pour garder un pied en Guinée », dénonce un collectif d’ONG dans une pétition relayée sur les réseaux.

 

 Une population guinéenne entre colère et résignation

 

Sur les plateformes comme X (ex-Twitter), les réactions guinéennes fusent : appels au boycott, sarcasmes sur un « scrutin sans surprise », et colère contenue. L’opinion publique oscille entre résignation et indignation.

Des analystes y voient un pari risqué pour la France : en soutenant Doumbouya, Paris pourrait consolider son bastion ouest-africain face à l’influence russe ou chinoise, mais au prix d’une érosion de sa crédibilité morale. « C’est un choix pragmatique, dicté par les intérêts stratégiques, mais qui pourrait se retourner si le général consolide un pouvoir autoritaire », estime un expert en relations franco-africaines interrogé par RFI.

 

À huit semaines du scrutin, la tension monte

 

À huit semaines du vote, la Guinée retient son souffle. Doumbouya, passé de légionnaire à potentat, cherche une légitimité électorale pour asseoir son règne. L’Élysée, de son côté, parie sur un statu quo profitable, espérant que les intérêts miniers et sécuritaires l’emportent sur les murmures de la rue.

Mais dans un pays où la jeunesse bouillonne et l’opposition couve, ce flirt avec l’autoritarisme pourrait bien coûter cher – à la France, à la Guinée, et à l’Afrique tout entière.

Grève étudiante à l’UAM de Niamey : les étudiants défient l’autorité rectorale

L’Université Abdou Moumouni entame son année académique dans un climat de tension. Trois jours de Grève étudiante, du 3 au 5 novembre, ont été décrétés par les représentants étudiants pour dénoncer des réformes jugées injustes, des frais d’inscription en hausse et des conditions d’étude dégradées. Face à une administration inflexible, la jeunesse nigérienne réclame un cadre digne pour apprendre.

 Niamey, 4 novembre 2025 –  L’Université Abdou Moumouni (UAM) entame son année universitaire sous haute tension : un blocage total des enseignements, prévu du 3 au 5 novembre, paralyse l’établissement. Ce bras de fer frontal entre le Comité exécutif de l’Union des Étudiants Nigériens (CE/UEN-UN) et la direction dénonce une accumulation de frustrations et de revendications longtemps ignorées.

Hier matin, les leaders étudiants ont lancé un appel à la mobilisation générale, interrompant cours magistraux, travaux pratiques et évaluations. Leur manifeste, un véritable réquisitoire, met directement en cause les politiques de la direction. Les étudiants pointent du doigt une explosion des frais d’inscription, des retards chroniques dans le calendrier académique, ainsi que des réformes pédagogiques qu’ils jugent « fatales pour l’avenir des apprenants ». À cela s’ajoutent des carences structurelles : absence de transport universitaire, exclusions arbitraires et silence prolongé du ministère de tutelle.

« Nous réclamons un cadre viable pour étudier et grandir, pas un système qui nous étouffe », ont-ils martelé, tout en appelant à une négociation sincère pour sortir de l’impasse.

À Niamey, l’Université Abdou Moumouni est paralysée par une grève étudiante de trois jours. Les étudiants dénoncent des réformes pédagogiques, des frais élevés et des conditions d’étude précaires.

 Réplique administrative : fermeté et disqualification

 

Le professeur Barage Moussa, recteur de l’Université Abdou Moumouni, a réagi sans délai. Dans une note officielle, l’administration a qualifié l’ultimatum d’« irrégulier » et l’a jugé dénué de toute valeur juridique. Elle attribue le document à Issoufou Garba Idrissa, alias « Joli », un étudiant radié le 22 août dernier par décision nᵒ 000966/UAM/R/SG/SCP. Selon les autorités, cette signature invalide les revendications, qu’elles considèrent comme « superflues et infondées ».

Par ailleurs, l’administration a validé les interruptions du 3 novembre sur le plan administratif et a exigé la reprise immédiate des activités, menaçant de sanctions toute entrave non autorisée par les règlements.

 

Grève étudiante à l’UAM de Niamey : une crise récurrente dans un bastion du savoir

 

Ce nouvel épisode de tension n’est pas inédit à l’UAM, fleuron de l’enseignement supérieur nigérien régulièrement secoué par des mouvements corporatistes. Les étudiants, galvanisés par leur nombre et leur exaspération, réclament aussi une refonte globale du système. La direction, campée sur le respect des règles, refuse toute concession.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, mis en cause dans les doléances, reste en retrait. Mais une médiation pourrait s’imposer pour éviter que cette étincelle ne se transforme en brasier.

 

Grève étudiante à l’UAM de Niamey : vers une sortie de crise ou une paralysie prolongée ?

 

Alors que 48 heures de grève restent théoriquement à courir, les regards se tournent vers une issue pacifique. Une médiation constructive pourrait relancer le semestre sur des bases assainies. Faute de quoi, l’université risque une paralysie coûteuse, au détriment de milliers de parcours.

Dans ce creuset de savoir, la voix de la jeunesse nigérienne résonne plus fort que jamais, rappelant que l’éducation ne saurait être un privilège, mais un droit inaliénable.