APA Archives - Page 111 sur 396 - Journal du niger

L’armée malienne affirme avoir tué « 203 combattants »

Ces combattants de « groupes armés terroristes » ont été tués au centre du pays, selon un communiqué des Forces armées maliennes (Fama).Du 23 au 31 mars, l’armée malienne a mené une opération « de grande envergure dans la zone de Moura à 17 kilomètres au nord-est de Kouakjourou dans le cercle de Djenné ». En plus des « 203 combattants de groupes armés terroristes » tués, elle a permis l’interpellation de 51 personnes et la récupération d’importantes quantités d’armes et de munitions, explique le communiqué des Forces armées maliennes (Fama).

Maroc : Dimanche premier jour du mois de Ramadan

Le Maroc a annoncé que dimanche, 03 avril 2022 sera officiellement le premier jour du mois de Ramadan béni.L’annonce a été faite par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, qui a indiqué avoir observé le croissant lunaire du mois béni de Ramadan ce vendredi 1er avril 2022, précisant que « tous les délégués du ministère dans le Royaume et les unités des Forces Armées Royales associées à l’observation ont confirmé la non-observation du croissant lunaire annonçant le mois sacré de Ramadan ».

De ce fait, le mois de Chaâbane (8ème mois du calendrier musulman) aura épuisé ses 30 jours et le premier jour du mois sacré du Ramadan 1443 de l’Hégire correspondra au dimanche 03 avril 2022, ajoute le ministère.

Côte d’Ivoire : le ramadan démarre ce samedi

Le croissant lunaire a été aperçu dans le pays à Bondoukou (Nord-Est) et Dabakala (Centre-Nord).Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim) et le Conseil suprême des imams, organisations et structures sunnites en Côte d’Ivoire (Codiss), dans un communiqué conjoint, ont annoncé que « le jeûne du mois de ramadan commencera en Côte d’Ivoire le samedi 2 avril 2022 ».

Durant ce mois béni, les musulmans s’abstiennent notamment de manger ou de boire de l’aube au coucher du soleil. Le ramadan, quatrième pilier de l’Islam, est une période de générosité et de solidarité par excellence.

Mondial 2022 : l’Afrique édifiée sur son sort

Les cinq représentants du continent noir connaissent désormais leurs adversaires en phase de groupes de la prochaine Coupe du monde de football.Le suspense vient d’être levé sur la composition des huit poules de la 22e édition du Mondial. Le tirage a été effectué ce vendredi au Palais des congrès de Doha, au Qatar. Le Sénégal, l’un des pays africains engagés dans la compétition, est gâté par le sort. La Tunisie, le Maroc, le Cameroun et le Ghana ne peuvent pas en dire autant.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Voici les différents groupes :

Groupe A : Qatar, Équateur, Sénégal et Pays-Bas.

Groupe B : Angleterre, Iran, États-Unis et Barragiste Europe.

Groupe C : Argentine, Arabie Saoudite, Mexique et Pologne

Groupe D : France, Barragiste 1, Danemark et Tunisie.

Groupe E : Espagne, Barragiste 2, Allemagne et Japon.

Groupe F : Belgique, Canada, Maroc et Croatie.

Groupe G : Brésil, Serbie, Suisse et Cameroun.

Groupe H : Portugal, Ghana, Uruguay et Corée du Sud.

Centrafrique: la Minusca soutient la pose de la fibre optique

Des Casques bleus ont détruit des roquettes non explosées à Boali.Les démineurs de la Compagnie indonésienne de génie de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) et l’Unité d’action anti-mines des Nations unies (UNMAS) ont procédé dans la commune de Boali, à la destruction de roquettes non-explosées, découvertes par une équipe du ministère des Télécommunications. À la demande des autorités centrafricaines, la mission a requis l’intervention des équipes spécialisées de la Force en la matière, informe ce vendredi la Minusca .

A Boali, 95 km au nord-ouest de Bangui, dans le cadre du projet de la dorsale à fibre optique d’Afrique centrale, une équipe du ministère des Télécommunications a fait la découverte de roquettes non explosées, stoppant ainsi les travaux engagés depuis quelque peu, dans diverses localités de la République centrafricaine, avec pour but le désenclavement numérique du pays.

A la demande des autorités centrafricaines, lors d’une réunion avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Mankeur Ndiaye, et en concertation avec le Commandant de la Force, le Général Daniel Sidiki Traore, une équipe a été envoyée en reconnaissance sur les lieux le vendredi 18 mars 2022, afin d’évaluer la situation.

Dès le lendemain, une équipe composée de spécialistes en neutralisation d’engins explosifs de la compagnie indonésienne du génie et de l’UNMAS retournent à Boali pour détruire les roquettes trouvées afin de permettre la reprise des travaux d’installation de la fibre optique.

Claude KODJO, expert du Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS) explique : « Avec la Force nous travaillons toujours main dans la main. Nous apportons un appui technique, des conseils et nous assurons la coordination avec les autorités nationales pour la réussite de ce genre d’action ».

Pré-dialogue tchadien : le gouvernement regrette le départ du CCMSR

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR) a suspendu sa participation aux discussions préparatoires du dialogue national devant débuter en mai dans la capitale tchadienne.« Nous regrettons la décision du CCMSR de suspendre sa participation au pré-dialogue », a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, ajoutant qu’« il est tôt de tirer des conclusions du processus avant même d’avoir une synthèse du médiateur ».

Ce désistement à moins d’un mois du début du dialogue national n’impactera pas le calendrier déjà établi. « Le pré-dialogue va suivre son cours (au Qatar) et les portes restent ouvertes à tous et à tout moment », a assuré M. Zene.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le CCMSR accuse la junte au pouvoir d’entreprendre « des actions qui laissent présager d’un agenda caché, animé de mauvaises intentions ». Le mouvement rebelle en veut pour preuve l’invitation à Doha (Qatar) « de faux opposants qui sont en réalité des éléments du régime, afin de noyer la voix des vrais groupes militaires et d’imposer un accord à leur avantage ».

Le groupe armée impute également au pouvoir la violation de la trêve sur le terrain et lui reproche sa position floue sur la non-participation des membres du gouvernement de transition aux prochaines élections.

Pour le CCMSR, cela traduit « la fourberie » des hommes forts de N’djaména qui chercheraient « à les piéger ». Il exige désormais des éclaircissements et des garanties pour retourner à la table des négociations.

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République est la deuxième rébellion à se retirer des pourparlers de Doha après le départ, au tout début des négociations, du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Une ancienne ministre sud-africaine condamnée pour parjure

L’ancienne ministre du Développement social, Bathabile Dlamini, a été condamnée vendredi à quatre ans de prison pour parjure, la moitié de sa peine étant suspendue pendant cinq ans.La Juge du tribunal de Johannesburg, Betty Khumalo, a également donné à Mme Dlamini la possibilité de payer une amende de 13.000 dollars au lieu de purger sa peine.

« L’accusée est donc condamnée à une amende de 13.000 dollars ou à quatre ans d’emprisonnement si elle n’est pas en mesure de payer l’amende », a déclaré la juge Khumalo.

L’affaire Dlamini concerne un témoignage lors d’une enquête dans laquelle la Cour constitutionnelle cherchait à établir son rôle dans un scandale d’abus de subventions sociales en 2017.

L’enquête, qui était dirigée par le juge Bernard Ngoepe, visait à déterminer si Mme Dlamini devait être tenue personnellement responsable des coûts de la débâcle de l’Agence sud-africaine de sécurité sociale.

La juge a estimé que l’ancienne ministre avait été évasive lorsque des questions lui ont été posées pendant l’enquête. Elle a été déclarée coupable le mois dernier.

Ghana : inauguration de l’usine de montage de Nissan Navara

Le président du Ghana, Nana Addo Danquah Akufo-Addo, a inauguré jeudi la toute nouvelle usine de montage ultramoderne de Nissan Navara dans la ville industrielle de Tema.Lors de l’inauguration, le président Akufo-Addo a déclaré que la création de l’usine s’inscrivait dans la vision du gouvernement de faire du Ghana une plaque tournante de l’industrie automobile en Afrique, après des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Maroc.

Selon les médias locaux, l’usine d’assemblage, d’une valeur de 9 millions de dollars, a la capacité de produire 11,593 véhicules par équipe et par an. Elle est le fruit d’un partenariat entre Japan Motors of Ghana et Nissan Motor Corporation.

L’usine a commencé la production de deux modèles, le Nissan Navara et le véhicule utilitaire sport (SUV) Peugeot 3008, qui seront produits en sous-traitance.

Selon la déclaration de Nthabiseng Motsepe Corporate Communication, l’usine est l’aboutissement d’un voyage qui a commencé en 2018 lorsque Nissan est devenu le premier déménageur du pays à signer un protocole d’accord avec le gouvernement ghanéen pour travailler à la création de la politique de développement automobile du Ghana.

Mali : la Minusma se déploie au nord du pays

Des unités de Casques bleus de l’Onu sont déployées à la frontière Mali-Burkina-Niger pour « endiguer » les massacres dans la bande des trois frontièresLes Casques bleus de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont désormais présents dans le nord-est du pays, à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger, « afin d’endiguer une vague de meurtres », a annoncé jeudi l’Onu.

Dans cette région, des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique (EI) ont tué des centaines de civils ces dernières semaines, selon les autorités locales.

La Minusma forte 12 000 militaires et 1 500 policiers au Mali, doit désormais faire face à la menace directe des groupes jihadistes dans un contexte où Paris et ses partenaires européens ont annoncé en février dernier, la fin des opérations Barkhane et Takuba au Mali.

La mission onusienne présente dans les régions de Kidal, Tombouctou, Gao ou Tessalit pour sécuriser et stabiliser ces régions et porter assistance aux populations, ne dispose pas de mandat pour faire la guerre au Mali. Dans son mandat, elle est épaulée par Barkhane et Takuba qui assurent les interventions militaires contre les groupes jihadistes.

Avec le départ de la France et ses alliés européens, la Minusma devra réadapter sa stratégie au Mali afin d’intégrer une force militaire de combat au moment. Elle devra aussi s’accorder avec la société privée militaire russe Wagner, qui serait déjà en action au Mali.

Mauritanie : Mohamed Ould Merzoug, de la géophysique à la diplomatie

Acteur clé du dispositif du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation vient d’être promu ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur.Son compagnonnage avec le président Ghazouani est solide, contrairement à son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz. Issu de la communauté négro-mauritanienne des Haratines, dans une « famille relativement modeste, réputée pieuse et rigoureuse », Mohamed Salem Ould Merzoug a activement participé à l’élection de l’actuel locataire du palais de Nouakchott en juin 2019.

Depuis lors, l’ancien Haut-Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) bénéficie d’une place de choix auprès du chef de l’Etat mauritanien. Si quinze ministres ont été remerciés lors du dernier remaniement gouvernemental, le technocrate a par contre été choisi pour porter la voix de la Mauritanie devant les pays et partenaires étrangers.

Conseiller diplomatique du président Abdel Aziz entre 2016 et 2019, il a toutefois vécu des jours difficiles alors qu’on lui reprochait d’entretenir des ambitions supposées présidentielles dans un passé récent. En mars 2014, il a été arrêté au Sénégal par la gendarmerie après qu’un rapport de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) l’a accusé de blanchiment d’argent. Placé en garde en vue en même temps que son épouse, deux comptables à la retraite de l’OMVS et son chef de protocole, il sera libéré quelques heures plus tard.

Par ailleurs, en tant que ministre de l’Intérieur de Ghazouani, Ould Merzoug a beaucoup œuvré pour le renforcement de la sécurité des frontières entre son pays et le Mali. Il avait dans ce sens été reçu par le défunt président malien Ibrahim Boubacar Keita, en février 2020. Mais quelques jours avant son départ de ce département, Nouakchott s’est fortement plaint de la disparition de plusieurs de ses ressortissants au Mali. Les autorités militaires de Bamako, qui comptent en la Mauritanie leur principal partenaire dans la région après l’embargo de la Cedeao, ont effectué dare-dare un déplacement dans la capitale mauritanienne pour tenter d’éteindre le feu.

A la tête de sa diplomatie, la Mauritanie saura donc compter sur un haut fonctionnaire au carnet d’adresses multidimensionnel et doté d’une expertise pointue dans le cadre des négociations. A l’OMVS, qu’il a dirigée durant treize ans, on le surnomme le grand bâtisseur. Beaucoup estiment que c’est sous son magistère que les gigantesques projets hydroélectriques ont vu le jour. Son action a aussi permis le retour de la Guinée au sein de cet organisme sous-régional après son retrait.

Titulaire d’un doctorat de géophysique en 1987 en Tunisie, Mohamed Ould Merzoug a enseigné à l’Université de Nouakchott de 1986 à 2002 et nommé ministre plusieurs fois avant d’entamer une carrière internationale.

A l’aise en anglais en français et en arabe, l’ancien président du Réseau international des organismes de bassins (RIOB) ne surfe pas comme beaucoup sur le discours fractionniste de certaines communautés. Selon ses proches, il considère que l’évolution du pays doit être la priorité de tous les citoyens mauritaniens.

Guerre Russie-Ukraine : hausse du prix de l’essence super en Côte d’Ivoire

L’essence super passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa, soit une augmentation de 60 Fcfa sur le litre.Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie.

« Le gouvernement a décidé de procéder à une augmentation du prix du Super qui passera de 635 Fcfa/l, à 695 Fcfa/l (+60 Fcfa/l) à compter du 1er avril 2022″, souligne le communiqué.

Toutefois, « le prix du gasoil demeure inchangé à 615 Fcfa/l pour ne pas avoir d’impact sur le coût du transport en commun et des marchandises », souligne le texte, qui relève que « cela correspond à une subvention additionnelle de l’Etat de 64 milliards Fcfa pour le mois d’avril 2022 ».

« Au total, l’Etat aura consenti un effort d’environ 120 milliards de Fcfa de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire », mentionne le communiqué du ministère ivoirien du Pétrole.

La reprise économique mondiale après la crise sanitaire de Covid-19, a engendré une augmentation des prix des produits pétroliers à l’international. La Côte d’Ivoire, à l’instar de l’ensemble des pays du monde, n’a pas été épargné.

Dans ce contexte, l’Etat ivoirien avait pris des mesures pour réduire l’impact de la crise sur les populations et préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens, en décidant de la suspension de l’application de la formule automatique de fixation des prix des produits pétroliers.

Cela s’est traduit par une subvention du prix des produits pétroliers, de 55 milliards Fcfa, de janvier à mars 2022. Cependant, les prix des produits pétroliers continuent leur tendance à la hausse en raison de la crise entre la Russie et l’Ukraine, ce qui explique ce réajustement.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux Etats a entrainé une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Economie et stress hydrique au menu des quotidiens marocains

La situation économique nationale et le stress hydrique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.Abordant la situation de l’économie nationale, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que pour l’année 2022, et malgré une conjoncture climatique et géopolitique internationale peu favorable, le Maroc pourrait sérieusement maintenir un rythme de croissance plutôt correct, soulignant que tous les observateurs s’accordent à dire que la croissance économique sera, malgré tout, au rendez-vous.

Cette situation confirme encore une fois la résilience de notre pays face à des situations inédites comme la pandémie du coronavirus ou encore les crises géopolitiques de tout genre à travers le monde, estime le quotidien.

Le système économique s’appuie notamment sur des secteurs très performants de l’agriculture à l’industrie, en passant par le tourisme, des secteurs qui ont toujours contribué à la croissance et vont continuer de le faire, relève-t-il.

Dans le même ordre d’idées, +L’Opinion+, qui s’attarde sur les investissements lancés par le ministère de l’Équipement et de l’eau, écrit que les projets et marchés publics annoncés pour l’exercice en cours, dont routes, autoroutes, ports, équipements publics ou encore infrastructures liées à la gestion de l’eau, ont été accueillis avec soulagement par les professionnels du secteur qui font face à l’explosion des prix du carburant et des intrants.

Cette batterie de projets, qui dépasse de 20% ceux programmés lors de l’exercice précédent, devrait servir de vecteur à la restructuration et au renforcement d’un secteur stratégique qui fait partie des principaux pourvoyeurs d’emplois, note la publication.

En plus de confirmer la reprise d’activité post-pandémie, la montée en régime de la commande publique offre plus de visibilité aux opérateurs et devrait au passage consolider leur résilience, relève-t-il, soulignant que le timing de cette annonce confirme la volonté de l’État de jouer pleinement son rôle de vecteur de croissance en ces temps de crise et écarte l’éventualité d’un recours à une politique d’austérité pour le secteur.

+Les Inspirations Eco+, qui revient sur le stress hydrique, écrit que des mesures ont été prises et des stratégies novatrices tracées, mais l’heure est à présent venue de renforcer davantage les efforts et de les généraliser, estimant que chacun, à son niveau, peut contribuer à atténuer les effets directs et collatéraux du stress hydrique.

C’est certainement pour cette raison qu’une campagne nationale de sensibilisation vient d’être initiée en vue de sensibiliser les citoyens à la nécessité d’économiser ce précieux liquide, explique le journal, mettant en garde contre le gaspillage, qui reste monnaie courante dans notre quotidien.

Rappeler les bons réflexes en la matière est certes pertinent, mais il faut un tant soit peu de « coercition », et dans les ménages et dans le tissu économique, pour que l’on garde aussi en tête le coût de cette ressource vitale, soutient-il.

Transition : le Burkina Faso en désaccord avec la Cedeao

Le Burkina Faso ne compte pas se plier aux demandes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur le chronogramme de la transition.La Cedeao a demandé aux autorités de la transition du Burkina Faso un calendrier de la transition au plus tard le 25 avril prochain. Mais Ouagadougou ne compte pas plier à cette demande dans la mesure où la durée de la transition a été déjà adoptée de façon « consensuelle » lors des assises nationales du 28 février.

Ces consultations nationales ont fixé une durée de transition de trois ans (36 mois) au Burkina Faso pour redresser le pays. Le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, nouveau chef de l’Etat, ne compte pas céder à ce qui est considéré comme un coup de pression de l’organisation régionale, si l’en croit les propos du porte-parole du gouvernement.

L’organisation régionale est « inquiète »  des trois ans de transition et suggère une durée plus courte que 18 mois au maximum. Une proposition pour l’instant rejetée par les autorités de la transition burkinabè. « Le gouvernement du Burkina Faso ne subit qu’un seul délai, celui de bien faire les choses, celui d’agencer son action conformément aux réalités du terrain en toute objectivité avec la plus grande prudence et le plus grand réalisme possible » souligne Lionel Bilgo le porte-parole du gouvernement burkinabé.

Le Burkina Faso s’expose-t-il à un embargo à l’instar du Mali en adoptant cette posture sur la durée de la transition ? 

Guinée : Ibrahim Kassory Fofana s’empare du parti d’Alpha Condé

Le dernier Premier ministre du régime Condé a été désigné, jeudi soir, président du Conseil exécutif provisoire du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG).Le prochain congrès de l’ex parti au pouvoir doit se tenir, en principe, avant la fin de cette année. Cette assemblée générale devrait porter à la tête du parti le successeur d’Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier par les militaires. En attendant, les 350 délégués en provenance de l’intérieur du pays et de l’étranger ont porté leurs choix sur Ibrahim KassoryFofana pour diriger la destinée de leur formation politique. 

« Oui j’accepte, oui j’accepte ! La Présidence du Conseil National Exécutif Provisoire du RPG ARC-EN-CIEL », a écrit M. Fofana sur Twitter à l’issue de l’élection. 

Faisant allusion aux tensions qui minent le parti et les ambitions affichées d’autres caciques, il a déclaré : « La première de nos responsabilités est l’unité du parti. J’exhorte les dirigeants que nous sommes à faire preuve de tolérance pour que toutes les sensibilités compatibles avec la ligne du parti soient prises en compte ».

La tâche s’annonce difficile pour le nouveau patron du Rassemblement du Peuple de Guinée. Des pontes du parti comme l’ex ministre de la Défense, Dr Mohammed Diané, ou encore l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, militant des premières heures du RPG, ont tous boudé cette assemblée générale extraordinaire. C’est Le cas également d’Ibrahim Kalil Kaba, ancien ministre des Affaires étrangères très populaire chez la jeune garde du parti. Tous nourrissent le rêve d’occuper un jour la tête du RPG.

Afrique : « la dématérialisation des services, un enjeu stratégique » (expert)

Malick Diouf, Directeur Général de LAfricaMobile (LAM), la première plateforme de communication multi-opérateurs et multicanale sur le continent noir, dans un entretien avec APA, voit la démocratisation de la téléphonie mobile comme un catalyseur de croissance.LAfricaMobile (LAM) a été l’une des rares entreprises sénégalaises à avoir pris part au Congrès mondial du mobile tenu à Barcelone (Espagne) du 28 février au 3 mars 2022. Quel bilan faites-vous de votre participation ?

Le Congrès mondial du mobile est un salon professionnel organisé par la GSMA, l’association internationale des opérateurs mobiles. LAfricaMobile participait, pour la quatrième fois de son histoire, à cet événement qui se tient annuellement.

Nous avons donc eu la chance, cette année, de faire partie des 1063 startups exposantes. C’est une opportunité pour nous positionner à l’international et y promouvoir nos produits et services. Au terme de notre participation à ce rendez-vous, nous avons obtenu une belle visibilité et assis notre positionnement d’acteur voulant faire bouger les lignes de l’écosystème des communications digitales et des télécommunications en Afrique.

Durant cette édition, nous avons senti une vraie reprise des activités suite aux ralentissements liés à la Covid-19. Cela a également été pour nous l’occasion de rencontrer physiquement nos clients internationaux et d’initier de potentiels partenariats qui s’annoncent très stratégiques.

Que gagneraient les entreprises en accélérant leur digitalisation ?

Plusieurs études ont montré que la digitalisation n’est plus un choix, mais une question de survie. Selon le « Rapport sur l’état de la communication avec les clients en 2021 » de TWILIO (une entreprise américaine spécialisée dans les communications digitales unifiées et un acteur international de référence dans ce domaine), 87 % des personnes interrogées affirment que les communications numériques sont essentielles ou très importantes pour leur survie pendant la pandémie et 43 % d’entre elles affirment qu’elles auraient été incapables de répondre aux attentes de leurs clients et qu’elles auraient enregistré des pertes financières.

C’est d’autant plus vrai qu’en Afrique, avec plus de 80 % de pénétration mobile, la dématérialisation des services est un véritable enjeu stratégique. Nous proposons et déployons nos efforts en recherche et développement pour proposer des solutions innovantes et adaptées aux réalités locales. Des solutions qui permettront aux entreprises de communiquer avec leurs clients n’ayant pas de connexion internet (USSD) ou ne sachant pas forcement lire ou écrire (Push Vocal, Text-to-speech…)

Le numérique est souvent présenté comme une formidable opportunité pour l’Afrique en vue de rattraper son retard en termes de développement. Croyez-vous en cela ?

Oui, nous y croyons fermement. 80 % des Africains ont désormais un téléphone portable selon le rapport de l’année 2021 « Internet World Stats ». L’Afrique est pionnière dans certains domaines tels que le Mobile Money pour faire face à un faible taux de bancarisation des populations. Il a été pertinent d’intégrer des solutions de paiement mobile pour permettre à ces personnes d’avoir accès aux services financiers.

Par contre, 60 % de la population africaine n’a toujours pas accès à internet d’après le rapport précité. Toutefois, il faut souligner que la couverture en 3G et 4G est de plus en plus importante. En apportant des efforts considérables, nous serons en mesure d’arriver au même niveau que les autres parties du monde.

La transformation numérique a pour but de faciliter la communication en temps réel. Il y a encore un potentiel incroyable en Afrique. Même dans les domaines dans lesquels nous sommes pionniers, beaucoup de choses restent à faire tels que le renforcement de la connectivité, la digitalisation de certains secteurs d’activités comme la santé, l’agriculture, etc. Il est important également, pour accompagner cela, que le secteur informel prenne moins de place dans notre écosystème.

Quelles sont les perspectives de LAfricaMobile ?

LAfricaMobile est présente dans quinze pays d’Afrique dont huit physiquement. Aujourd’hui, nous sommes également connectés à plus de 30 opérateurs à travers le continent. Il faut savoir que le marché africain des communications digitales unifiées est de plus en plus large en termes de perspectives.

De ce fait, notre objectif en 2022 sera de s’ouvrir à l’Afrique centrale et dans un long terme travailler au Maghreb, en Afrique de l’Est et du Sud, etc. Nous sommes appelés à nous élargir pour aller au-delà de l’écosystème africain. Nous voulons gagner du terrain dans toute l’Afrique avant de nous intéresser aux autres continents.

Mondial 2022 : l’Afrique croise les doigts pour le tirage

Ce vendredi 1er avril, à 16 heures Temps Universel, les huit poules de la prochaine Coupe du monde de football seront constituées.À 233 jours de l’ouverture du 22e Mondial de l’histoire, le Palais des congrès de Doha, la capitale du Qatar, va accueillir le gratin du foot pour la cérémonie du tirage au sort de la plus belle des compétitions du sport roi.

Dans les quatre coins du globe, les regards seront tournés vers le pays hôte du tournoi où les destins des équipes nationales qualifiées devront être scellés pour la phase de groupes. Ainsi, huit poules de quatre formations verront le jour sur la base du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) du 31 mars 2022.

Cet indicateur de performance a déjà permis de former les quatre chapeaux. Le Qatar, grâce à son statut d’organisateur, est intégré d’office dans le chapeau 1 des meilleures nations. Le Sénégal, le Maroc et la Tunisie figurent dans le lot 3 alors que le Cameroun et le Ghana sont dans le dernier. Un groupe sera composé d’une équipe de chaque chapeau. Toutefois, deux sélections d’une même confédération, sauf l’Europe, ne peuvent pas partager une poule.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Voici les différents chapeaux :

Chapeau 1 : Qatar, Belgique, Brésil, Angleterre, France (tenante du titre), Argentine, Espagne et Portugal.

Chapeau 2 : Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Croatie, Uruguay, États-Unis et Mexique.

Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud et Tunisie. 

Chapeau 4 : Canada, Cameroun, Ghana, Équateur, Arabie Saoudite, le vainqueur de Pérou – Australie ou Émirats arabes unis, le vainqueur de Costa Rica – Nouvelle-Zélande et le dernier représentant européen (Ukraine, Écosse ou Pays de Galles).

Le groupe MSC rachète Bolloré Africa Logistics

Le Groupe français Bolloré a conclu un accord avec le groupe italo-suisse MSC pour la cession de Bolloré Africa Logistics. »Au terme des négociations exclusives annoncées le 20 décembre 2021 et suite aux avis favorables émis par chacune des instances représentatives du personnel consultées, le Groupe Bolloré a signé ce jour (jeudi 31 mars) le contrat prévoyant la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros », rapporte un communiqué du groupe.

Il souligne que la réalisation de cette cession, conditionnée à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics, interviendrait d’ici la fin du premier trimestre 2023.

Le Groupe Bolloré conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+ et poursuivra également ses développements sur ce continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.

Sénégal : Greenpeace pour un Conseil présidentiel sur la pêche

La rencontre multipartite promise par le président Macky Sall pour relancer le secteur n’a toujours pas eu lieu.En raison des défis auxquels le secteur de la pêche fait face, le chef de l’État avait annoncé l’organisation d’un conseil présidentiel sur le secteur de la pêche en mai 2021. Pour ce faire, rappelle l’ONG britannique, Macky Sall avait instruit le ministre des Pêches et de l’Economie maritime d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes afin de mettre en œuvre, à partir de juin 2021, une stratégie nationale inclusive de relance durable de la pêche artisanale.

Mais, constate Greenpeace, une année après, ce Conseil présidentiel tant attendu par le monde de la pêche n’a toujours pas eu lieu.

La pandémie de Covid-19 a déstabilisé la plupart des secteurs d’activité dans le monde. « Le secteur de la pêche souffre toujours autant et a besoin de réformes. Un conseil présidentiel qui réunira toutes les parties prenantes pourrait poser les bases du renouveau du secteur de la pêche et de ses sous secteurs », a déclaré Dr. Aliou BA.

Selon le Responsable de la campagne océan à Greenpeace Afrique, cité dans la note parvenue jeudi soir à APA, « les problèmes du secteur de la pêche ne doivent pas être relégués au second plan car il s’agit de l’un des piliers de la stabilité socioéconomique du Sénégal ».

Au Sénégal, le secteur de la pêche est d’une importance stratégique. Il occupe environ 15% de la population active, contribue à la sécurité alimentaire et à la stabilité socioéconomique de milliers de personnes. À ce titre, estime Greenpeace Afrique, il mérite beaucoup plus d’attention de la part des autorités. Sa gestion durable doit être au cœur des politiques publiques de l’Etat.

L’organisation non gouvernemental déplore par ailleurs « le refus obstiné » de l’autorité en charge du secteur de la pêche de publier la liste des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher au Sénégal.

Mauritanie : trois nouvelles nominations à de hautes fonctions

Trois anciens ministres nommés à de hautes fonctions.Dans la foulée de la publication, dans la soirée du jeudi 31 mars, de la liste du nouveau gouvernement du Premier ministre reconduit, Mohamed Ould Bilal, la présidence mauritanienne a annoncé la nomination par décrets de trois anciens ministres à de hautes fonctions. Mme Naha mint Hamdi O. Mouknass est ainsi désignée ministre conseillère à la présidence de la république

Mohamed Lemine O. Dehbi est nommé gouverneur de la banque centrale de Mauritanie

Mohamed Ali O. Sidi Mohamed est désormais le délégué général à l’agence nationale à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion

Un nouveau gouvernement fortement remanié en Mauritanie

Parmi les changements majeurs: l’ancien diplomate onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed quitte les Affaires étrangères au profit de Mohamed Salem Ould Merzoug, jusqu’ici ministre de l’Intérieur.Le secrétaire général de la présidence de la République mauritanienne a annoncé jeudi soir, 31 mars, la liste des membres du nouveau gouvernement du Premier ministre, Mohamed Ould Bilal, lui-même reconduit la veille après avoir présenté la démission de sa première équipe mardi 29 mars.

Comme le pronostiquait une grande partie des médias mauritaniens, l’ancien diplomate onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed quitte son poste de ministre des Affaires étrangères. Il est remplacé par Mohamed Salem Ould Merzoug, ancien Haut Commissaire de l’Organisation pour la Mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), plusieurs fois ministre par le passé et qui était jusqu’ici ministre de l’intérieur. 

Considéré comme un proche du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Merzoug cède sa place de “premier flic” de Mauritanie à un autre homme de confiance du chef de l’Etat: .Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine qui occupait le poste de  directeur de cabinet du Président de la République. 

Remplacé quelques heures auparvant par Yahya Ould El Waghef au Secrétariat général de la présidence, Adama Bocar Soko devient le ministre de l’Agriculture.Porte-parole du gouvernement sortant, Moctar ould Dahi quitte le ministère de la Culture pour celui de la Santé en remplacement de Sidi Ould Zahav.Le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM)CM, Cheikh El Kebir Moulaye Taher, devient le ministre de la Transition en remplacement d’Abdel Aziz Ould Dahi qui quitte le gouvernement.

Jusqu’ici parmi les plus jeunes du gouvernement,  Taleb Sid’Ahmed, tr-s apprecié dans les milieux de la jeunesse et de Amal Mint Cheikh Abdallahi, fille de l’ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, sont tous les deux remplacés, respectivement à l’”Emploi et à l’Enseignement supérieur. Ancien haut cadre de l’Union africaine, Moctar Ould Ahmed Yedali  est nommé à la place Mohamedou Ahmedou M’Haimid au ministère  des Transports.

Voici la nouvelle composition gouvernementale :

Ministre de la Justice / Mohamed Mahmoud Ould Boya

Ministre des Affaires étrangères / Mohamed Salem Ould Merzoug

Ministre de la Défense Nationale / Hanena Ould Sidi

Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation / Mohamed Ahmed O. Mohamed Lemine

Ministre de l’Economie / Ousmane Mamadou Kane

Ministre des Finances / Isselmou Mohamed Mbaye

Ministre des Affaires Islamiques / Dah Ould Amar Taleb

Ministre de l’Education Nationale, Porte-parole du Gouvernement / Mohamed Melainine Ould Eyih

Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie / Abdel Salem Ould Mohamed Saleh

Ministre de la Fonction Publique et du Travail / Mohamed Abdallahi Outhmane

Ministre de la Santé / Mokhtar Ould Dahi

Ministre de la Transition Numérique / Cheikh El Kebir Moulay Taher

Ministre des Pêches et de l’Economie maritime / Mohamed Ould Abdine Ould Emaiyif

Ministre du Commerce et du Tourisme / Lemrabott Ould Bennahi

Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme / Sid Ahmed Ould Mohamed

Ministre de l’Elevage / Mohamed Ould Soueidatt

Ministre de l’Agriculture / Adama Bocar Soko

Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle / Lalia Camara

Ministre de l’Equipement et des Transports / Mokhtar Ould Ahmed El Yedali

Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement / Sidi Mohamed Taleb Amar

Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique / Mohamed Lemine Ould Abiye

Ministre de la Culture, des Sports et des Relations avec le Parlement / Khattar Ould Cheibany

Ministre de l’action sociale, de l’enfance et de la famille / Savia Mint Entehah

Ministre de l’Environnement et du Développement Durable / Aissata Daouda Diallo

Ministre, secrétaire général du gouvernement / Zeinebou Mint Ahmednah

Mali: Il y a dix ans, Mamiti, 20 ans, « inaugurait » le tribunal islamique à Tombouctou

Le 30 mars une rébellion touarègue prenait le contrôle du Nord du Mali, avant d’être finalement supplantée par des groupes islamistes qui y ont installé des tribunaux islamiques. Un jeune touareg de Tombouctou était la première personne jugée puis condamné sur la base de la charia. Deuxième volet de notre série sur l’occupation, il y a exactement dix ans, du septentrion malien par les islamistes.Le jeune homme avait alors tout juste la vingtaine. Mais il s’en souvient comme si c’était hier. « L’armée malienne s’était retirée de la ville dans la nuit. Ce jour-là, tôt le matin, je suis sorti en ville comme la plupart des jeunes. Certains sont allés piller les maisons abandonnées et les administrations pour récupérer des motos, des téléviseurs, des climatiseurs etc. Mes amis et moi sommes partis vers le camp militaire. Mes amis cherchaient des véhicules, des motos, des armes ou des caisses de munitions qu’ils espéraient vendre ailleurs. Moi, j’avais un autre objectif. Aller au mess des officiers. J’étais persuadé que dans leur fuite, les militaires n’ont pas eu le temps de récupérer l’argent de la caisse et surtout les stock d’alcool. C’est un des meilleurs que j’ai goûté dans cette ville et qui est très prisé par les buveurs de Tombouctou. Je n’ai trouvé ni argent ni stocks, seulement trois ou quatre bouteilles de vin oubliées au fonds d’un frigo, dont j’ai bu une ou deux sur place, avant de quitter les lieux complètement ivre » rigole-t-il, aujourd’hui au téléphone, relatant le moment de son arrestation par une patrouille des islamistes d’Ansardine appuyé par Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), alors en concurrence pour le contrôle de la ville avec les nationalistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) avec lequel ils s’étaient initialement alliés pour déclencher cette énième rébellion qui venait d’éclater dans le Nord du Mali. 

«Je suis à peine sorti du camp qu’un pickup avec des combattants lourdement armés s’est arrêté devant moi. « Ils m’ont demandé de voir ce quil y avait dans le sachet que je portais. Je leur ai dit que c’était du vin. Ils m’ont ordonné de les jeter immédiatement par terre et ils y ont mis le feu. Là, j’ai compris que la situation était grave. J’étais persuadé qu’ils allaient m’exécuter sur place. J’avais si peur que j’ai dessaoulé sur le champ », plaisante drôlement le jeune touareg, imitant l’accent de celui qui semblait être le chef de la patrouille islamiste: Omar Ould Hamaha, que le monde entier allait’découvrir aux premières heures de l’occupation de Tombouctou, grâce à des vidéos mises en ligne par des habitants de la ville où il revendiquait haut et fort l’objectif des jihadistes d’occuper tout le territoire malien, menaçant la communauté internationale d’un « 11 septembre multiplié par dix si jamais elle se hasardait à  intervenir au Mali ».  « Barbe rousse », comme l’avait surnommé la presse internationale en raison de son bouc teint au henné, « pour faire comme le Prophète » -comme il le confiait, en septembre 2012 à l’auteur de ces lignes dans la ville de Gao où il avait fini par prendre ses quartiers-, conduit le jeune homme dans les locaux d’une ancienne banque transformée en commissariat de police islamique. Mamiti y passe cinq jours de garde à vue, où avec deux autres jeunes arrêtés pour le même motif de consommation d’alcool -un Arabe et un Songhai, la communauté noire majoritaire dans la ville- il passe son temps à jouer au repenti, en priant et lisant le Coran à haute voix. “Il fallait me voir. En quelques jours, j’étais devenu comme eux, au point que certains m’ont même proposé de les rejoindre comme combattant. Je n’ai pas dit non et je n’ai pas dit oui”, confie le jeune homme.Déféré devant le tribunal islamique, il est immédiatement condamné et puni.

 

« C’était vraiment bizarre. Lle commissaire était mon cousin maternel et le juge mon oncle maternel également. Je ne savais même pas qu’ils étaient avec eux. Au fond de moi, j’espérais qu’ils allaient me sauver, comme j’en avais l’habitude avec les autorités qui étaient là. Il y a avait toujours quelqu’un pour me sortir d’affaires. Mais là, rien. Mon cousin et mon oncle avaient bien de l’affection pour moi. Ils me l’ont dit. Mais là pas question de m’accorder de faveur. », se souvient Mamiti. Le premier, Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Mahmoud, longtemps en fuite, a été arrêté puis remis par les autorités maliennes le 31 mars 2018 à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye où son procès pour « crimes contre l’humanité » ouvert en 2020 est toujours en cours . Le second, Houka Houka Ag Alhousseini, un moment emprisonné à Bamako avant d’être libéré le 14 août 2014 dans le cadre d’une « concession politique » du gouvernement malien en direction d’une partie des islamistes ayant accepté de prendre part aux négociations de  paix alors en cours entre l’Etat et certains groupes armés et qui ont abouti à la signature d’un accord de paix en juin 2015. Aux dernières nouvelles, l’ancien juge islamique, qui est enseignant d’arabe de métier, a entretemps été réintégré à la fonction publique comme directeur d’école dans une localité proche de Tombouctou où, faute de magistrat de l’Etat, c’est lui qui rendrait encore justice sur la base de….la Charia. « Je suis le premier qui a été jugé et condamné: il paraît que c’était 40 coups de fouet. je n’ai même pas compté tellement j’avais mal. C’était une cravache faite à partir des poils de queue de chamelle.  Durant plusieurs jours, j’étais obligé de rester allongé sur le ventre. Des amis venaient me voir à la maison avec des bières et du haschich mais je ne voulais plus y toucher, tellement j’avais encore mal. La douleur des coups que j’ai reçus était encore dans ma tête. À cette époque, la seule chose que je voulais était de quitter la ville. Je me connais, j’aime trop la belle vie. Les filles, l’alcool, les joints et la musique. Or, tout cela est absolument interdit par les islamistes. Si je restais je n’allais pas résister longtemps à reprendre mes habitudes. J’ai donc décidé de partir », se souvient Mamiti, racontant avec un impressionnant art de l’autodérision la scène de son jugement et de sa punition sur la terrasse du très charmant hôtel que les islamistes avaient alors réquisitionné pour y installer leur tribunal.

 

Dix ans après les faits, Le jeune touareg n’a pas de haine ni envie de revanche à l’égard des islamistes qui l’ont fouetté et poussé à quitter sa ville natale. Le jeune touareg pardonne tout.  « Ce qui est arrivé est arrivé. Le passé c’est le passé. » se résigne-t-il. Est-ce l’effet des liens de famille avec son cousin Hassan l’ancien commissaire islamique ou son oncle Houka, l’ancien juge jihadiste? Est-ce l’effet des liens d’amitié ou de voisinage anciens avec certains jeunes qui avaient rallié les jihadistes, comme cela est fréquent dans le Nord du Mali? Ou est-ce, plus simplement, l’effet des croyances locales façonnées par des siècles de mysticisme islamique soufi qui érige le pardon en vertu religieuse majeure?
En dépit de son penchant assumé pour certains interdits « haram », Mamiti se veut « un bon musulman ». Il pense donc que pardonner est un devoir religieux, surtout qu’il multiplie, selon lui, ses “chances d’accéder au paradis d’Allah”. 
“C’est ça le vrai islam” philosophe le jeune homme qui donne l’exemple des chefs religieux de sa ville, comme le grand Imam de Tombouctou: Abderrahmane Ben Assayouti, un vénéré octogénaire héritier d’une vieille lignée d’érudit religieux venus il y a plusieurs siècles du Caire et d’Assyout en Égypte, comme d’autres de Baghdad, Damas, Istanbul, Kairouan, Tripoli, Fès, Marrakech, Cordoue, Médine, La Mecque, Sokoto, Zanzibar, etc. 
Au plus fort de l’occupation jihadistes, comme lors de précédents épisodes d’insurrections armées que le nord du Mali vit épisodiquement depuis l’indépendance du pays en 1960, le très respecté Imam a toujours appelé à la “paix des cœurs”. 
Depuis que la ville s’est vidée de ses jihadistes, chassés en 2013 par l’armée française, le religieux cesse de prêcher contre le sentiment de revanche que nourriraient certains habitants à l’égard d’autres en raison du comportement de quelques uns parmi eux durant l’épisode de l’occupation. 
“Toute ma vie j’ai prié pour la paix. Le pardon est essentiel en Islam. La haine est un mauvais sentiment » confirmait, en septembre 2018, le religieux à la vision manifestement trop abîmée annotant un vieux manuscrit au premier étage de son domicile, une vieille bâtisse érigée par un aïeul non loin de la grande mosquée historique de Djingareyber où sa famille a toujours officié. 
A la différence de Mamiti, l’homme de Dieu n’a jamais été maltraité par les jihadistes. En dépit de divergences doctrinales profondes entre ce mystique soufi et ces littéralistes salafistes, les islamistes ont toujours pris soin de lui manifester le plus grand égard. 
“Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes avec eux. Ils m’ont toujours respecté et considéré. Ils venaient d’ailleurs régulièrement me rendre visite pour prendre de mes nouvelles ou me demander conseil en raison de mon statut et de mes connaissances, y compris Abou Zeid”, confie t-il en référence au redoutable émir d’Aqmi responsable de plusieurs enlèvements d’occidentaux, dont les anciens otages d’Areva, et qui a été tué au combat aux premiers premières semaines de l’opération militaire international conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les islamistes du nord du Mali. 
“Je ne juge jamais les humains. Mais ce fut, tout de même, une épreuve. Et comme on dit en Islam après toute épreuve vient la délivrance”, médite le vénéré religieux alternant des phrases en arabe, français et songhaï l’idiome soudanais en usage dans le Nord du Mali. 

Aujourd’hui, il n’y a plus de charia à Tombouctou, ni de police ou de juges islamiques. Les jihadistes ont aussi disparu de la ville. Théoriquement, Mamiti le jouisseur peut donc s’y adonner à ses plaisirs habituels, Mais il ne vit plus dans les parages. Après avoir longtemps erré entre Bamako, la capitale, et les camps de réfugiés dans les pays voisins, Mamiti, aujourd’hui trentenaire, a été contraint de s’exiler très loin de chez lui. « Avec ou sans les islamistes, mon pays va mal » dit le jeune homme qui vit désormais dans pays d’Europe du Nord, en allusion à la situation politique et sécuritaire qui règne au Mali où dix ans après le début de la guerre contre les jihadistes, ceux-ci sont loin d’avoir été vaincus et la paix n’y est toujours pas revenue. 

L’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale ouvre un consulat général à Dakhla

L’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale a ouvert, jeudi, un consulat général à Dakhla, lors d’une cérémonie
présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique, Roosevelt Skerrit, en présence du ministre des affaires étrangères, du commerce international et des relations avec la diaspora du Commonwealth de la Dominique, Kenneth Darroux.

Quelque 24 pays ont jusqu’à présent ouvert des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud du Maroc.

A Dakhla, le consulat de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale va côtoyer ceux de la République de Sierra Leone, la République du Sénégal, de Gambie, de la Guinée, de la République de Djibouti, de la République du Liberia, du Burkina Faso, de la République de Guinée Bissau, de la République de Guinée Équatoriale et de la République démocratique du Congo (RDC), en plus de la République d’Haïti.
 

Le Maroc et le Commonwealth de la Dominique engagés à accélérer la mise en œuvre de leur feuille de route de coopération

Le Maroc et le Commonwealth de la Dominique ont réitéré leur engagement à accélérer la mise en œuvre de la feuille de route de coopération bilatérale (2022-2024), signée jeudi à Dakhla.Cette feuille de route couvre plusieurs secteurs clés, tels que l’éducation, la formation professionnelle, l’agriculture, la santé ou encore le tourisme, indique un communiqué conjoint rendu public à l’issue d’un entretien entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique, Roosevelt Skerrit, à l’occasion de l’ouverture à Dakhla d’un consulat de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO).

Les deux parties ont aussi exprimé leur volonté d’approfondir et de consolider davantage leur coopération à la faveur de l’échange d’expériences et d’expertises dans différents domaines d’intérêt commun.

Les deux responsables ont hautement salué le niveau actuel des relations bilatérales dans tous les domaines, ajoute la même source, notant que les deux responsables ont discuté des questions liées à l’état actuel et des perspectives d’élargissement de la coopération bilatérale pour répondre aux aspirations et ambitions respectives des deux pays amis.

En outre, M. Skerrit a mis en avant la vision royale visant à maintenir la stabilité et la sécurité dans la région des Caraïbes à travers des projets socio-économiques tangibles.

Sur la question du Sahara, le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique a réaffirmé la reconnaissance du Commonwealth de la Dominique de la souveraineté du Royaume sur l’ensemble de son territoire, y compris le Sahara marocain.

Il a également exprimé le plein soutien de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie, en tant que base unique pour une solution politique à ce différend régional, dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Maroc.

« Dans cet esprit, le Commonwealth de la Dominique a ouvert un consulat général à Dakhla au nom de l’OECO, représentant les six États membres de la Caraïbe orientale », relève la même source, ajoutant que cette présence diplomatique « très significative et prometteuse » représentera certainement une belle opportunité pour dynamiser davantage les échanges bilatéraux entre le Royaume et les six Etats de la Caraïbe Orientale.

Maroc-Espagne : le partenariat entre les deux pays s’inscrit désormais dans une nouvelle étape

Le Roi Mohammed VI a eu un entretien téléphonique avec le Président du Gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, indique, jeudi, un communiqué du Cabinet Royal.Au cours de cet échange, le Souverain marocain a réitéré sa Haute appréciation pour le contenu du message qui lui a été adressé, le 14 mars, par le Président du gouvernement espagnol.

Cette lettre est conforme à l’esprit du discours royal du 20 août 2021 et répond à l’appel du Roi à « inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays », souligne la même source.

Ainsi, le partenariat entre les deux pays s’inscrit désormais dans une nouvelle étape, fondée sur le respect mutuel, la confiance réciproque, la concertation permanente et la coopération franche et loyale.

Dans ce contexte, les différents ministres et responsables des deux pays sont appelés à mettre en œuvre des actions concrètes dans le cadre d’une feuille de route ambitieuse et couvrant tous les domaines du partenariat, intégrant toutes les questions d’intérêt commun.

Le Roi Mohammed VI a adressé, à cette occasion, une invitation au Président du Gouvernement espagnol, pour effectuer une visite au Maroc, dans les très prochains jours », conclut le communiqué.

Maroc : Un centre international de la recherche sur la prévention des enfants soldats voit le jour

Par Hicham Alaoui — Le Centre international de la recherche sur la prévention des enfants soldats a été inauguré, jeudi à Dakhla au sud du Maroc, par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita en compagnie des chefs de diplomatie des Comores, de la Gambie et de la Somalie ainsi que la Secrétaire d’Etat à la coopération internationale de la Guinée Bissau.

Cette structure internationale a pour missions de sensibiliser et de mettre en œuvre des solutions fondées sur l’action pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats. Grâce aux recherches académiques, aux partenariats, aux collaborations et à l’engagement direct dans des programmes holistiques, le Centre développe et déploie des stratégies pour combattre toutes les formes d’embrigadement des enfants.

Pour combler les lacunes dans la prévention et la lutte contre le phénomène des enfants soldats, le Centre lance un programme pilote étalé sur trois ans. L’initiative est un effort multidisciplinaire qui s’attaque à l’exploitation et à l’utilisation d’enfants soldats dans les conflits armés. L’objectif est de mettre en place un système capable de traiter de manière efficace, efficiente et équitable les cas de recrutement d’enfants soldats, de protéger les victimes et de s’attaquer aux causes profondes de cette exploitation.

Dans le but d’augmenter le nombre d’enquêtes, de poursuites et de condamnations, tout en assurant une véritable réinsertion des enfants soldats, le Centre se lance également dans une évaluation et un recensement d’enfants-soldats non référencés, tout en engageant des solutions innovantes pour faire face à l’exploitation des enfants dans les conflits armés.

Aussi, et dans un souci de disséminer les données à large échelle tant quantitatives que qualitatives, le Centre se focalisera notamment sur des recherches portant sur le continent africain.

Aujourd’hui, les enfants participent à près de 75% des conflits dans le monde tandis que plus de 460 millions d’entre eux vivent dans des zones de conflits.

Les enfants soldats sacrifient leur jeunesse dans des systèmes de violence en construisant leurs valeurs et leurs identités sous la direction de groupe armés. Ils deviennent des vecteurs et violence et de terrorisme plutôt que des citoyens capables de construire une paix durable.

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence initiée par le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a souligné que l’embrigadement des enfants, forcé par le « polisario » et encouragé par l’Algérie, dans les camps de Tindouf, alimente l’instabilité en Afrique du Nord et dans le Sahel.

Le ministre a mis l’accent sur la corrélation entre l’absence de gestion des camps de Tindouf et le recrutement d’enfants-soldats, notant que le pays-hôte doit assumer la plénitude de sa responsabilité internationale imprescriptible, notamment au regard de la sécurité et de la protection des enfants vivant sur son territoire.

 L’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par les milices armées du « polisario » constituent un crime inhumain, et un déni des droits élémentaires des enfants embrigadés, ainsi qu’une violation flagrante des résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité en la matière, a-t-il fustigé.

De même, il a fait savoir que le Maroc est, effectivement, un acteur majeur du maintien et de la consolidation de la paix, rappelant que le Royaume participe depuis 1960 aux missions de maintien de la paix, sur tous les continents, d’autant plus qu’il est classé parmi les 11 premiers pays contributeurs en casques bleus dans le monde, avec 1702 casques bleus déployés en Afrique (MINUSCA, MONUSCO et UNMISS).

Par ailleurs, M. Bourita a souligné que le choix de Dakhla pour abriter le Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats, est une reconnaissance du rôle du Maroc en tant que pourvoyeur de paix, de sécurité et de stabilité.

A travers ce Centre, le Maroc souhaite apporter sa pierre à l’édifice, en contribuant au débat par la formulation de propositions concrètes à la faveur du continuum sécurité-développement et la coordination des efforts de la communauté internationale, selon une approche plurielle, à la fois globale et locale, académique et politique, théorique et pratique, alliant lutte et prévention, a-t-il soutenu.

De même, il a affirmé que l’objectif du Centre est de fournir des données précises, qualitatives et quantitatives afin de formuler une action informée par la recherche académique.

 Le Maroc appelle aussi à mettre fin à l’impunité des personnes responsables du recrutement et de l’utilisation criminelle d’enfants et d’autres violations graves, en soutenant la surveillance et la communication systématiques par les Nations Unies des violations des droits de l’enfant dans les conflits, a-t-il ajouté.

Côte d’Ivoire: le prix du cacao maintenu à 825 Fcfa/kg

L’année dernière, le kilogramme du cacao était vendu à 750 FCFA.Le kilogramme du cacao ivoirien sera vendu à 825 FCFA pour la campagne intermédiaire prévue du 1er avril à septembre 2022. L’annonce a été faite, ce jeudi à Abidjan, par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable.

« Le prix du cacao pour la campagne intermédiaire 2021-2022 est fixé à 825 FCFA par Kg comme pour la campagne principale », a déclaré le ministre Adjoumani Kouassi, soulignant une augmentation de 10% par rapport à la campagne précédente.

En Côte d’Ivoire, le prix de la campagne intermédiaire a été toujours en deçà de celui de la campagne principale.

Le porte-parole des producteurs, Moussa Koné, a soutenu que cette nouvelle indexation est « une première dans la commercialisation du café-cacao » car tout le monde s’attendait à 750 FCFA/kg, mais qu’à la surprise générale, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a reconduit le prix de la campagne principale.

C’est pourquoi, « cette année, il n’y a pas de campagne intermédiaire, c’est la grande campagne qui continue », a-t-il lancé, annonçant au nom de tous les producteurs ivoiriens « une journée d’hommage » au président de la République.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao qui est sa première culture d’exportation. Les 70% de la consommation de cacao de l’Union européenne proviennent de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Tchad : une figure du Fact se rallie à Mahamat Idriss Deby

C’est un ralliement peu ordinaire qui fait grand bruit à N’DjamenaLe chef d’état-major adjoint des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) Nigue Kross (59 ans) a rallié le Conseil militaire de transition (CMT) dirigé par Mahamat Idriss Deby.

Cette figure marquante de la rébellion tchadienne depuis plusieurs décennies, rejoint le nouvel homme fort de N’Djamena, Mahamat Idriss Deby. Selon des sources militaires, Nigue Kross avait mené l’offensive du Fact le 11 avril 2021 depuis la Libye, qui avait débouché dix jours plus tard, à la mort de l’ancien président tchadien Idriss Deby Itno, le 21 avril 2021.

Ce vieux routier de la rébellion a livré plusieurs batailles contre le pouvoir tchadien. Et l’un de ses faits d’armes a été son intervention décisive qui avait sauvé la vie  à Mahamat Mahdi Ali, le chef du Fact, d’une capture de l’armée tchadienne lors des violents combats d’avril 2021.

Par la suite, Nigue Kross va prendre du galon au sein du mouvement politico-militaire du Fact, où il passe de chef d’état-major adjoint à chef d’état-major par intérim après la mort au front de son supérieur immédiat, Mahamat Oumar Choukou.

Passé par l’armée tchadienne, il a intégré tour à tour plusieurs groupes rebelles comme le Frolinat en 1979 avant d’atterrir à l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) de Mahamat Nouri, ancien ministre de la Défense d’Idriss Deby. Mais le mouvement va se fissurer donnant naissance au Fact de Mahamat Mahdi Ali en avril 2016.

Très vite des dissensions entraînent son départ au sein du groupe rebelle composé des officiers dissidents et des combattants de l’ethnie gorane, à laquelle appartient l’ancien président tchadien Hissène Habré décédé en exil à Dakar le 24 août 2021.

Après l’offensive ratée des Fact aux portes du Kanem en mai dernier, Nigue Kross décide de prendre ses distances avec Mahamat Mahdi Ali, avec qui, les relations se seraient fortement dégradées. Il justifie son choix de rejoindre le Conseil militaire de transition par « l’appel au dialogue de la junte tchadienne ». Avant lui, une vingtaine d’ex-rebelles de l’Union des forces et de la résistance (UFR) s’étaient ralliés en septembre dernier au régime de la transition.

RCA : haro sur le groupe Wagner et les rebelles

L’Onu dénonce les exactions commises par les insurgés et le groupe paramilitaire russe en République centrafricaine.La Cheffe des droits de l’homme de l’Organisation des nations unies (Onu), Michelle Bachelet n’épargne pas non plus les forces armées centrafricaines. « Des meurtres, des violences sexuelles liées au conflit, ainsi que de graves violations et abus à l’encontre des enfants ont été allégués contre toutes les parties », soutient la diplomate dans une note parvenue jeudi à APA.

Au cours des trois derniers mois de 2021, la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en RCA (Minusca) affirme avoir documenté 363 incidents de violations des droits de l’homme, d’abus et d’infractions au droit humanitaire international « dont beaucoup sont extrêmement graves ». Par ailleurs, l’organisme onusien dénombre 848 victimes.

Selon la Minusca, 59 % de ces incidents ont été attribués aux groupes armés signataires de l’Accord de paix de février 2019. Les forces de sécurité nationales et leurs alliés étaient responsables de 40% des incidents – une forte augmentation par rapport aux 23 % enregistrés en janvier 2021.

S’exprimant devant le Conseil des droits de l’homme de l’Onu, Mme Bachelet s’est inquiétée du fait que la réponse du gouvernement aux groupes armés passe de plus en plus par « des arrestations arbitraires » de membres de communautés déjà vulnérables, comme les musulmans et les Peuls, qu’ils associent à des groupes armés. « Ce schéma de violations touchant les communautés minoritaires est profondément inquiétant », a-t-elle déploré.

D’une manière générale, note l’Onu, les droits de nombreuses personnes sont violés. La discrimination et les mauvais traitements ciblés risquent une fois de plus de « déclencher un nouveau cycle de violence le long des lignes communautaires, religieuses et ethniques », alerte-t-elle. « Les revers pour la paix et la réconciliation d’une telle évolution seraient profonds », a fait valoir Michelle Bachelet.

De son côté, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Yao Agbetse, a indiqué avoir reçu « plusieurs témoignages concordants faisant état d’exactions commises par les forces bilatérales russes sur des populations civiles ». Il s’agit notamment « des violences sexuelles, des actes d’intimidation, des destructions d’habitations, des menaces, de racket ».

« Les forces bilatérales russes sont également accusées des actes de torture, de traitements cruels, humiliants, inhumains et dégradants, y compris sur des dépositaires locaux de l’autorité de l’Etat dans l’arrière-pays, en occurrence dans les localités de Aigbando, Bambari, Beloko, Bossangoa, Boyo, Bria et Mouka », a déclaré Yao Agbetse.

Wagner accusé d’intimider les enquêteurs

Par ailleurs, l’Expert indépendant onusien a également accusé le groupe Wagner « d’entraver systématiquement le travail des enquêteurs ». « Les forces bilatérales russes font parfois obstruction à la conduite d’enquêtes dans certains endroits où des violations des droits de l’homme auraient été commises », a-t-il dit.

A ce sujet, il a rappelé que la Commission d’enquête spéciale du gouvernement centrafricain avait conclu à des violations commises par les forces bilatérales russes.

« Au regard de la nature des relations contractuelles entre la RCA, sujet de droit international, et les forces bilatérales russes, entité n’ayant pas de reconnaissance au regard du droit international, et en absence de toutes autres informations publiques relatives aux stipulations contractuelles, la responsabilité des violations documentées incombe à l’Etat centrafricain qui doit prendre diligemment toutes les mesures nécessaires pour que justice soit rendue aux victimes », a-t-il indiqué.

Dans ces conditions, il juge urgent que des mesures appropriées soient prises, « à bref délai ». Le but est de mettre un terme à ces violations des droits des populations civiles, à des tensions latentes ou ouvertes entre les alliés russes et les forces de défense et de sécurité centrafricaines, et à toutes les entraves aux opérations de la Minusca et du travail des humanitaires.

Sur un autre plan, la « baisse de la capacité de nuisance des groupes armés, notamment UPC, 3R, ex-seleka, anti-balaka » ne les a pas empêchés de continuer à faire peser sur la population des menaces et des exactions. Ces groupes rebelles ont ainsi poursuivi les violations des droits des populations civiles, les incursions expéditives de jour et de nuit dans les villages et les collectes illégales de taxes sur les routes.

La RCA entend faire la lumière sur toutes les allégations de violations des droits de l’homme.

Foot: un ex-entraîneur de Cissé et Belmadi se dit «heureux et triste»

Les sélectionneurs sénégalais et algérien ont connu des fortunes diverses dans les barrages de la Coupe du monde Qatar 2022.Aliou Cissé et Djamel Belmadi, respectivement sélectionneurs du Sénégal et de l’Algérie, ont été entraînés durant leur carrière de joueur au Paris Saint-Germain (France) par Luis Fernandes. Cependant, les deux ex-coéquipiers ne connaissent pas la même réussite avec leurs équipes nationales depuis quelques temps.

Après avoir soulevé la première Coupe d’Afrique des nations (Can) du Sénégal en février dernier au Cameroun, Aliou Cissé a réussi à qualifier sa sélection, mardi dernier lors des barrages retour de la Coupe du monde, face aux Pharaons d’Egypte pour la deuxième fois d’affilée. Djamel Belmadi n’a toutefois pas connu le même bilan.

Eliminée au premier tour lors de la dernière CAN, l’Algérie n’a pas su préserver le bon résultat obtenu au Cameroun (0-1) lors du match de barrage aller. Les Fennecs ont été dominés à Alger (1-2) par les Lions indomptables qui se qualifient du coup au Mondial qatari.

Devant ce bilan contrasté de ces anciens poulains, l’ex-international français a fait part de son sentiment sur sa page Twitter. « Je suis à la fois heureux et triste pour mes deux anciens joueurs, Aliou Cissé et Djamel Belmadi. Ils méritaient d’aller ensemble à la Coupe du monde mais le foot est parfois cruel. Force à toi Djamel, quant à Aliou je serai avec toi et tout le peuple sénégalais », a déclaré Luis Fernandes.

Outre le Sénégal et le Cameroun, les trois autres équipes africaines qualifiées à la phase finale de la Coupe du monde 2022 sont la Tunisie, le Ghana et le Maroc. Le tirage au sort des poules est prévu demain vendredi.

Burkina : la junte donne des gages pour la libération de Kaboré

Au Burkina Faso, des consultations sont en cours pour permettre à l’ex-président renversé de retourner parmi les siens.L’assurance a été donnée par le porte-parole du gouvernement de transition burkinabè, Lionel Bilgo, dans un communiqué adressé ce jeudi à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Les chefs d’Etat de cette organisation, lors de leur réunion de vendredi dernier, n’avaient pas caché leur préoccupation à propos de la détention de Roch Marc Christian Kaboré, leur homologue qui a été victime d’un coup d’Etat mené il y a deux mois par le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba et ses hommes.

« Sur la préoccupation liée à l’ancien Président du Faso, le Gouvernement du Burkina Faso tient à rassurer la Commission de la Cedeao, ainsi que toute la Communauté internationale, que depuis un peu plus de trois semaines, des concertations ont été initiées au niveau national et se poursuivent dans l’optique d’aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité », renseigne le gouvernement burkinabè. « Au demeurant, la famille de l’ancien Président, les autorités locales, ainsi que les délégations des organisations sous régionales ont été tenues au courant de ces concertations », ajoute la même source.

Par ailleurs, si les trois ans décidés par les militaires au pouvoir avant l’organisation d’une élection pour passer la main ne convainc pas la Cedeao, le gouvernement de transition burkinabè a indiqué « que sa plus grande préoccupation demeure la sécurisation du pays, une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires provoqués par l’insécurité sans oublier le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption ».