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Diffa : L’Assemblée nationale offre 5.OOO.OOO Frs aux populations de Toumour victimes d’une attaque terroriste

Une  mission  parlementaire,  conduite  par  l’honorable  député  Boulou   Mamadou, 5ème  vice-président  de  l’Assemblée  nationale, comprenant   ses  Collègues  Issaka Manzo et  Mahamane Lawali Ahmadou Kanta, à Toumour la semaine dernière  a  offert  5.OOO.OOO  Frs en guise d’appui du parlement aux populations de la localité victimes d’une attaque terroriste  perpétrée dans la nuit du 12 au 13 novembre 2020.

C’était en compagnie du Préfet du Département de Diffa, Monsieur Adam Aboubé.

Accueillie  par  le  Préfet  du  département  de  Bosso  entouré  du  Chef  de  Groupement   Peulh,  du  représentant  du  Maire  et  d’une  population  mobilisée ,  la  délégation  a  fait l’objet  d’un  accueil  empreint  de  fraternité  et  de cordialité.

Le Chef  de  la  mission  parlementaire en situant l’objet de ce déplacement  a soutenu que c’est  ‘’un  devoir  de  venir  saluer,  réconforter   et  assister  ces  populations   suite  aux  événements  passés  qui  ont  enregistré  des  pertes  en  vie  humaine,  des  blessés,  et des  dégâts   matériels   importants’’.

Devant  cette  tragédie,  a  souligné  Boulou Mamadou,  ‘’l’Assemblée  nationale,  à  travers  notre  déplacement,  vient  compatir  à  l’endroit  de  nos  frères  et  sœurs  de  Toumour  et  aussi  manifester  sa  solidarité  et  aussi  transmettre  les  condoléances   aux  parents  éplorées  dans  cette  attaque  barbare’’.

‘’Que  Dieu  dans  son  infinie  bonté  fasse  miséricorde  aux  disparus,  accorde  bonne  guérison  aux blessés’’  a  conclu  BOULOU  MAMADOU.

Notons  que  l’Assemblée  Nationale  a  apporté  un  soutien  financier  de  5.OOO.OOO  Frs  à   cette  population  en détresse.

Prenant   la  parole à cette occasion,  le  Préfet  de  Bosso   a  souhaité  la chaleureuse  bienvenue  à  la  délégation  parlementaire  avant  de  remercier  l’Assemblée  nationale  pour  cette  initiative  louable  qui  dénote  de  son  sens  de  responsabilité  auprès   de  la  population  de  Toumour . ‘’Votre déplacement   constitue un acte de solidarité agissante.  Nous vous sommes très reconnaissants’’ a déclaré Boubou Fatoumi.

Quant au  Chef  de  Groupement peulh,  Mani Orthé Boukar,  il  a  transmis  tous  les  sincères  remerciements  de  cette  population tout en soulignant  que  ‘’c’est  dans  la difficulté  qu’on  reconnait  ses  amis’’ avant remercier  la  représentation   nationale.

Cette mission  a été dépêchée   par  l’Assemblée  nationale  pour  exprimer  toute  sa  compassion  suite  aux  évènements  survenus  dans  la  nuit  du  12  au  13  Novembre  2O2O à Toumour et ayant entrainé mort d’hommes et de blessés graves .

Source : ANP

Attaque à Toumour : le gouvernement décrète un deuil national de 72h

Dans un communiqué publié par son porte-parole le lundi 14 décembre, le gouvernement a annoncé que l’attaque perpétrée par des assaillants armés dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 décembre dernier à Toumour, département de Bosso dans la région de Diffa, a fait 28 morts et une centaine de blessés. Les mesures sécuritaires ont été renforcées et suite à cette attaque attribuée à Boko Harama, le gouvernement a décrété un deuil national de 72h à compter de ce mardi 15 décembre 2020.

communique gouvernement attaque toumour

Au moins 27 morts dans une attaque de Boko Haram à Toumour (Diffa)

Des sources locales ont confirmé à l’AFP qu’au moins 27 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche dans une attaque « d’une barbarie inouïe » attribuée aux djihadistes de Boko Haram dans le sud-est du Niger, quelques heures avant l’ouverture des scrutins municipaux et régionaux dans le pays.

 « Il y a officiellement eu 27 morts, des blessés et quelques disparus dans cette attaque qui est l’œuvre de Boko Haram », a affirmé à l’AFP un responsable du département de Bosso, dont relève le village de Toumour où a eu lieu l’attaque, dans la région de Diffa, près de la frontière avec le Nigeria.

Un élu local, qui a évoqué une « barbarie inouïe », a souligné que le village avait été détruit à « 60 % ».

Ce massacre est survenu au moment des élections municipales et régionales dans le pays et à deux semaines de la présidentielle du 27 décembre, qui verra le président Mahamadou Issoufou quitter le pouvoir après deux mandats.

Quelque 7,4 millions de Nigériens étaient appelés à élire leurs conseillers municipaux et régionaux dans les 266 communes du pays, pour ce double scrutin repoussé à plusieurs reprises depuis 2016.

Les bureaux ont fermé en fin de journée et le vote s’est bien déroulé dans l’ensemble du pays, selon la commission électorale nationale, qui a a commencé à centraliser dimanche soir à Niamey les résultats.

« Ces élections constituent une répétition avant les scrutins législatif et présidentiel du 27 décembre », censées donner lieu à la première transmission du pouvoir sans violence dans l’histoire de cette ancienne colonie française, a estimé le président Issoufou.

Mais de nombreux électeurs vivant dans des zones affectées par les attaques djihadistes qui frappent depuis 2015 l’Ouest et le Sud-Est du pays n’avaient pas pu être enregistrés.

Arrivés à la nage

Le vote n’a pu se tenir à Toumour en raison de l’attaque.

« Certaines victimes ont été tuées ou blessés par balles d’autres calcinées à l’intérieur des cases totalement consumées par les flammes d’un énorme incendie provoqué par les assaillants », a expliqué le responsable du département, qui a requis l’anonymat.

Il a précisé que près d’un millier de maisons avaient été incendiées, ainsi que le marché central de la ville.

« Les assaillants dont le nombre est estimé à près de 70 sont arrivés à Toumour vers 18 h 45 locales (17 h 45 GMT) à pied, après avoir traversé à la nage (les eaux du lac Tchad) et ont sévi pendant trois heures », a-t-il raconté. « Ils ont d’abord attaqué la résidence du chef traditionnel qui a pu leur échapper in extremis ».

Le groupe djihadiste Boko Haram, né au Nigeria en 2009, a établi des bases sur certains des multiples îlots parsemant le lac Tchad, une vaste étendue marécageuse à la frontière entre le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun.

Depuis 2016, le groupe Boko Haram s’est divisé en deux factions : celle d’Abubakar Shekau, le chef historique du groupe, et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), affilié à l’EI.

Les autorités nigériennes ne font pas la différence entre les membres de Boko Haram et de l’Iswap, qualifiant tous ces combattants djihadistes comme des éléments de Boko Haram.

300 000 déplacés et réfugiés

« Ils (les assaillants) ont fait irruption vers 19 heures en grand nombre en criant “Allah akbar” (Dieu est le plus grand), en tirant et en mettant le feu aux habitations », a témoigné sur Facebook un habitant de Toumour.

« Boko Haram a tout incendié, nous avons tout perdu, il ne me reste plus que la chemise que je porte et il y a eu beaucoup de pertes en vie humaine », crie un autre habitant dans une vidéo tournée sur des ruines d’habitations réduits en cendres.

Le gouverneur de Diffa, Issa Lémine, s’est rendu dimanche à Toumour pour assister aux funérailles des victimes, ont indiqué ses services à l’AFP.

La région de Diffa abrite selon l’ONU 300 000 réfugiés nigérians et déplacés nigériens, fuyant depuis 2015 les exactions des djihadistes.

Diffa, la capitale régionale de 200 000 habitants située à la frontière avec le Nigeria, a été attaquée à quatre reprises en mai.

Malgré les annonces récurrentes de victoires militaires, Boko Haram et l’Iswap continuent à sévir-les groupes sont responsables en onze années d’insurrection de la mort d’au moins 36 000 personnes et de quelque deux millions de déplacés, selon l’ONU.

Outre Boko Haram, le Niger doit faire face, dans l’Ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, à des attaques des groupes djihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).