mai 2020 - Page 29 sur 46 - Journal du niger

Covid-19: la Zambie rouvre le site touristique de Victoria Falls

Le président zambien Edgar Lungu a ordonné la réouverture pour les touristes, des chutes Victoria et des hôtels locaux, dans le but de redonner vie à un secteur touristique paralysé par l’impact de la pandémie de coronavirus.L’annonce à faite mardi à la suite d’une visite du site de Victoria Falls à la frontière avec le Zimbabwe, au cours de laquelle il a été noté que le niveau d’eau dans la station touristique avait considérablement augmenté au cours des derniers mois et que l’économie de la ville frontalière de Livingstone s’était presque effondrée en raison de la fermeture du site au public.

« Les chutes sont à leur apogée cette année après plusieurs années de faibles niveaux d’eau, mais il n’y a pas de touristes ici », a déclaré Lungu.

Il a ajouté que les chutes, l’une des sept merveilles naturelles du monde, devraient être ouvertes aux touristes afin de « sauver des emplois » et relancer l’économie comateuse de la ville de Livingstone qui dépend des revenus touristiques du site.

Il a cependant ordonné aux opérateurs touristiques et à leurs clients de respecter une stricte distanciation sociale et d’autres protocoles de santé nécessaires pour réduire la propagation du coronavirus.

Le dirigeant zambien a noté que la fermeture des chutes Victoria étouffait le secteur du tourisme, qui représentait 1,8 milliard de dollars américains pour l’économie, soit 6% du produit intérieur brut du pays.

Plus de 300.000 personnes dépendent du secteur du tourisme en Zambie.

M. Lungu a autorisé ces dernières semaines la réouverture progressive des secteurs économiques, plus d’un mois après avoir ordonné la fermeture de toutes les entreprises le 25 mars, dans le cadre de mesures visant à contenir la propagation du coronavirus.

La pandémie a infecté mardi 441 personnes en Zambie, un pays qui compte à ce jour sept décès.

Covid 19 : Levée du couvre-feu à Niamey et réouverture des lieux de cultes au Niger

Le gouvernement Nigérien a décidé de la réouverture des lieux de  culte sur toute l’étendue du territoire et de la levée du couvre-feu  à Niamey à compter de ce mercredi 13 mai, a annoncé le ministre porte-parole du gouvernement  le  mardi 12 mai.

Cette décision intervient suite à la proposition des chefs religieux et après consultation du comité d’experts covid-19 et au vu de la tendance favorable de l’évolution de la maladie du coronavirus au Niger,   poursuit le communiqué.

Le gouvernement a instruit les autorités administratives de veiller à ce que les  chefs religieux exigent  des fidèles le respect des mesures barrières allant  du lavage des mains, à la désinfection des lieux de culte avant chaque prière et aération des locaux pendant les prières  ainsi que le port du masque  l’utilisation des tapis individuels pour les fidèles musulmans, l’observation de la distanciation d’au moins un mètre mais éviter de se serrer les mains lors des salutations  mais également l’abstention de se rendre au lieu du culte pour toute personne malade ainsi  que la libération du lieu du culte aussitôt la prière terminée.
Le gouvernement invite les autorités à porter assistance aux chefs religieux dans la mise en œuvre des mesures édictée.

Il indique « toutefois en cas de détérioration de la situation en lien avec la réouverture des lieux de culte qu’il se réserve le droit de reconsidérer sa décision
Les mesures de confinement et la fermeture de lieux de culte sont en vigueur depuis mars dernier pour lutter contre la pandémie du covid 19 au Niger.
Le Niger a enregistré 854 cas, selon le dernier bilan officiel mais la pandémie est ‘’ en phase descendante’’.

Sénégal: le Cadre de concertation des ruraux s’inquiète des effets de la Covid-19

Le Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) du Sénégal a exprimé, ce mercredi, ses inquiétudes par rapport aux effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 sur les activités agro-sylvo-pastorales. » (…) nous notons que la crise de la Covid-19 est venue ajouter aux effets d’une campagne agricole 2019-2020 dont les résultats ont été mitigés, en dépit de l’engagement de nos membres et des efforts du gouvernement. Aujourd’hui, l’essentiel de nos membres déclarent l’épuisement du stock vivrier familial et ont recours aux marchés pour acheter leur nourriture jusqu’aux prochaines récoltes. Or, la fermeture des loumas hebdomadaires où nous écoulions nos poules, moutons, chèvres, fruits, légumes, céréales, etc., pour maintenir une trésorerie familiale durant la saison sèche, a aggravé la situation alimentaire des familles », a affirmé Nadjirou Sall, président du CNCR, au cours d’un point de presse tenu à Podor (nord).

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Sall ajoute que « nos exploitations horticoles dont la vente de leurs productions a coïncidé avec l’arrivée de la Covid-19,  traversent une situation très difficile avec la restriction du transport interurbain qui entrave l’écoulement de la forte production de légumes et de fruits vers les grandes villes ».

Selon lui, en zones irriguées, la campagne de contre-saison est préoccupante, la commercialisation et le remboursement des crédits aux banques dans ces conditions de quasi-confinement et de stricte limitation des contacts et des échanges, sont compromises. « En ce qui concerne l’élevage, poursuit-il, les transhumants sont encore présents dans les zones de repli du bétail au Sénégal oriental et au sud du pays. Avec les restrictions dans les déplacements, la mobilité des communautés pastorales et agropastorales est très difficile voire impossible, ce qui complique l’accès du bétail aux pâturages et aux points d’eau. Concernant l’aviculture, l’annulation de grands événements religieux, les restrictions sur la mobilité, la fermeture d’hôtels, de restaurants et de certains marchés ou de consommation de masse ont causé de réelles difficultés dans l’écoulement des produits avicoles. Le secteur de la pêche est aussi fortement impacté par la fermeture ou la réduction du temps d’ouverture des quais de pêche. Nos membres constatent une baisse des débarquements entrainant une réduction significative des revenus des pêcheurs. Avec la fermeture des aéroports, les usines d’exportation qui prenaient 80% des captures ne s’approvisionnent plus auprès de nous ».

Partant de ces constats, le Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) invite l’Etat à procéder dans les meilleurs délais à la distribution des vivres pour soulager les exploitations familiales affectées par la mauvaise campagne agricole de l’année dernière et atténuer les conséquences de la période de soudure dans le monde rural. 

Il lui demande également d’acheter ou de faciliter la commercialisation de la production maraîchère et avicole et l’ajouter dans les kits à distribuer aux ménages vulnérables, de sécuriser la production de riz de la contre-saison dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le bassin de l’Anambé. Pour éviter une perte d’une partie de la production de riz avec l’arrivée des pluies, la récolte et le stockage devront se faire très rapidement. Le CNCR veut aussi que l’on éponge tout ou une partie des dettes dues par les paysans aux industriels et à la Banque agricole (LBA) afin de préserver le système de contractualisation prometteuse et sécuriser la prochaine campagne agricole. Enfin, le Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux plaide pour la relance de la pêche artisanale à travers la mise en place d’un fonds qui permettra aux pêcheurs et aux femmes transformatrices de redémarrer leurs activités.

Léger remaniement du gouvernement ivoirien avec l’entrée de cinq nouveaux ministres

Le président ivoirien Alassane Ouattara a signé mercredi plusieurs décrets réaménageant légèrement le gouvernement ivoirien avec la nomination de cinq nouveaux ministres et la sortie d’Albert Toikeusse Mabri, l’ex-ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.L’information a été donnée par Patrick Achi, le ministre secrétaire général de la présidence de la République dans un communiqué. Ainsi les cinq nouveaux ministres entrants sont MM. Albert Flindé au poste de ministre de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, Adama Diawara au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Roger Adom en qualité de ministre de la modernisation de l’administration et de l’innovation du service public.

Par ailleurs, le chef de l’exécutif ivoirien a nommé des ministres gouverneur de district autonome. Il s’agit de MM. Robert Beugré Mambé au poste de ministre gouverneur du district d’Abidjan et de Augustin Abdoulaye Thiam Houphouët en qualité de ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro.

Quant aux ministres Ally Coulibaly (ex-ministre des ivoiriens de l’extérieur) Philippe Legré ( ex-secrétaire d’état chargé des affaires maritimes) et Raymonde Goudou Coffie ( ex-ministre de la modernisation de l’administration), ils ont été nommés respectivement, ministres  des Affaires étrangères, ministre chargé des Affaires maritimes et ministre de la Culture et de la francophonie.

Ce remaniement du gouvernement ivoirien intervient à cinq mois de présidentielle d’octobre prochain et dans un environnement politique tendu.

Presse numérique ivoirienne: le REPPRELCI lance un site de Fact-cheking dédié à la Covid-19

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a lancé mardi un site de Fact-checking dénommé ivoirecovid19check.com, avec le soutien institutionnel et financier de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le contrat de financement de ce projet a été signé entre les deux parties le 15 avril 2020 au siège pays de l’agence onusienne à Abidjan, indique une note du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).   

Il s’agira pour le REPPRELCI, faîtière des acteurs et médias numériques de Côte d’Ivoire, de « vérifier les informations qui circulent à longueur de journée (notamment sur les réseaux sociaux)  et de diffuser les bonnes informations, à décrypter et mettre à jour les informations, mais également à mener des campagnes de sensibilisation sur la Covid-19 ». 

Ce site devrait également permettre au REPPRELCI, à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), de faire régulièrement le monitoring des médias numériques et de publier des rapports sur des manquements constatés.   

« Nous exprimons notre gratitude à l’UNESCO pour cet appui important, qui vient apporter une plus-value au combat contre les fake news sur le Coronavirus, que nous avons lancé en Côte d’Ivoire depuis le 16 mars 2020. déclaré le président du REEPPRELCI, Lassina Sermé. 

Selon le président du REPPRELCI, Lassina Sermé, signataire de ce contrat de financement pour le compte de son organisation « les fake news qui pullulent de partout tuent plus que la maladie, et ce site est un moyen idéal pour contrer ce mal ». 

M. Lassina Sermé a par ailleurs promis que son organisation intensifiera la sensibilisation contre les fausses informations sur la Covid-19 auprès des acteurs des médias numériques ivoiriens et des consommateurs des productions numériques. 

Pour l’UNESCO, l’«autre virus contre lequel il convient de lutter convenablement, c’est les fake news. Il est important d’appuyer les professionnels de l’information pour lutter efficacement contre les fake news».  

L’institution entend ainsi « apporter une solution à cette situation qui crée la confusion et qui rajoute à la détresse des populations ». Et ce, pour permettre aux populations d’avoir des vraies informations sur la pandémie et adopter les réflexes pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.  

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire. 

JESA décroche un gros contrat d’électricité au Sénégal

Le leader de l’ingénierie, Jacobs Engineering (JESA), joint-venture entre le Groupe OCP et Jacobs Engineering Inca, a annoncé avoir remporté la mission de consultant en gestion de programme et en gestion environnementale et sociale (mission « MOSES » – « Management Oversight Social and Environmental Support ») pour le compte du MCA-Sénégal II, dans le cadre du programme du Sénégal axé sur l’énergie (MCC Power Compact), indique un communiqué de JESA-Maroc parvenu à APA.Dans le cadre de ce programme, d’une durée de cinq ans, JESA en partenariat avec Antea Group, assurera les missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre, notamment l’assistance à la gestion globale du programme, la revue des conceptions et études d’ingénierie, la gestion environnementale et sociale du programme, l’assistance aux processus d’appels d’offres, ainsi que la gestion des travaux de construction. La fin de la mission sera concomitante à l’achèvement du MCC Power Compact durant l’été 2025, précise la même source.

Le projet de transport d’électricité a pour vocation de moderniser le réseau selon les meilleures normes de fiabilité internationales, dans le but de réduire le risque d’incidents entraînant des coupures de courant tout en respectant les standards environnementaux et sociaux. Le projet concerne la grande région métropolitaine de Dakar, qui représente environ 60% de la demande en électricité du pays et 20% de sa population.

Le projet « élargissement de l’accès à l’électricité dans les zones rurales et péri-urbaines » vise l’augmentation de l’offre et la demande en électricité de qualité dans les zones rurales et péri-urbaines du Sénégal.

MCC Power Compact a été signé le 10 décembre 2018 entre les gouvernements américain et du Sénégal, d’un montant global de 600 millions de dollars. Il est constitué d’une subvention du gouvernement américain de 550 millions de dollars sur cinq ans et d’une contrepartie du gouvernement sénégalais d’un montant de 50 millions de dollar.

L’objectif de ce projet est de renforcer les capacités des acteurs du secteur énergétique, d’attirer l’investissement du secteur privé, et de financer les investissements en infrastructures dans le domaine du transport d’électricité, de même que l’extension du réseau au profit des entreprises et ménages à faible revenu et non desservis.

Avec plus de 2 000 collaborateurs, JESA, fournisseur de solutions de classe mondiale avec un ADN africain, est le plus grand groupe d’ingénierie au Maroc et l’un des leaders en Afrique. JESA est une joint-venture entre deux leaders mondiaux, le groupe OCP, leader mondial des phosphates et dérivés, et le groupe australien Worley, l’un des plus grands prestataires mondiaux de services techniques, professionnels et de construction.

Spécialisé en ingénierie, urbanisme, management de projets et conseil, JESA offre une gamme complète de services, couvrant toutes les phases des projets depuis l’analyse du besoin et l’étude de faisabilité jusqu’au management de la construction et l’assistance à la mise en service ou la maintenance.

Avec son siège social situé à Casablanca, au Maroc, JESA possède des bureaux ou des installations d’ingénierie à Rabat, Abidjan, Dakar, Addis-Abeba, Lakeland (États-Unis), et Cotonou. Le groupe est aussi actif en Côte d’Ivoire, au Bénin, en Guinée, en Éthiopie, et au Rwanda et intervient dans divers domaines, notamment ceux des phosphates, mines et minéraux, chimie, infrastructures de transport, ouvrages d’art, assainissement, eau et environnement, énergie, et bâtiment.

Désiré Cashmir Kolongele nommé directeur de cabinet de Félix Tshisekedi

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a nommé le Professeur Désiré Cashmir Kolongele Eberande, son directeur de Cabinet par intérim.Sur son compte twitter, FATSHINEWS, la plateforme de communication du président Félix Tshisekedi, précise que le Pr Eberande a été nommé, hier mardi 12 mai 2020.

Il remplace à  ce poste, Vital Kamerhe, poursuivi pour détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme dit des 100 jours du président de la République.

Le procès de Kamerhe, ouvert lundi dernier devant le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a été renvoyé au 25 mai.

Covid-19: la « ruse » du virus insaisissable (rescapé)

Un jeune dakarois, faisant partie des 782 patients qui ont échappé à la Covid-19 au Sénégal, raconte son histoire avec le virus.A l’échelle de la planète, les répliques du séisme causé par le nouveau coronavirus sont de plus en plus intenses. Au Sénégal, les cas positifs s’égrènent et vingt-et-un malades ont déjà succombé au virus dans des hôpitaux qui redoutent la saturation.

Matar (prénom d’emprunt) a eu plus de chance : « J’ai passé une semaine à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise ». Ce jeune homme dégourdi est certain d’avoir contracté le virus dans son lieu de travail.

« Un de mes collègues a été testé positif. On ne savait pas s’il était le patient zéro de l’entreprise. J’ai alors décidé de ne plus aller au boulot. J’ai préféré rester chez moi jusqu’à ce que les employeurs déclinent son identité. Ce n’était plus sûr parce que les employés interagissent », explique-t-il.

Quelques jours plus tard, Matar perçoit une première alerte : « Je me suis senti subitement mal à l’aise au point de m’en ouvrir à une personne qui était à côté de moi ». Les craintes étaient fondées puisque le virus circulait dans son organisme.

« J’avais des frissons, perdu le goût et je ressentais une fatigue générale. Je pensais que c’était le paludisme. J’ai ainsi acheté un antipaludéen. Après avoir pris ce médicament, je me suis senti mieux. Mais 48 heures après, j’ai perdu l’odorat », relate Matar.

A l’évidence, quelque chose ne tournait pas rond. Pour en avoir le cœur net, il a contacté les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, mais ils croyaient qu’il avait simplement les symptômes de la « psychose ».

Grâce à l’entremise de sa mère, des agents d’une structure sanitaire de la capitale sont finalement venus chez lui pour procéder au test. « C’était le 22 avril. Je suis resté zen quand on m’a dit le lendemain que j’étais positif. Le plus important pour moi, c’était de ne pas avoir contaminé les membres de ma famille. J’ai été évacué le 24 avril à l’hôpital Dalal Jamm », narre Matar.

Ce jour-là, le Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), chargé du transport des cas confirmés, l’a appelé durant le couvre-feu en lui demandant « de préparer (ses) affaires et de porter un masque ».

Poursuivant, il met la contagiosité de la Covid-19 sur le compte de la « ruse » d’un virus insaisissable. « Notre société a pris des mesures afin de protéger ses employés. Il y avait des thermoflash et du gel hydroalcoolique. La distanciation sociale était respectée avec plusieurs postes de travail mis hors service. Mais dans tout système, il peut y avoir une faille », admet-il.

Pour protéger à tout prix les siens avant son évacuation à l’hôpital, il a dû adopter une méthode radicale. « Je me suis automatiquement isolé. J’étais enfermé dans ma chambre et je portais un masque. J’éternuais rarement et quand cela m’arrivait, je le faisais sur le creux du coude. Avec moi, il y avait peu de risque que le virus se propage », assure-t-il.

Contrairement aux premiers enseignements de la pandémie, la Covid-19 ne se manifeste pas toujours de la même façon. « Je n’ai jamais eu de fièvre. Ma toux n’était pas persistante. Je pouvais continuer de travailler sans que personne ne le sache. Dans ce pays, plusieurs personnes marchent avec le virus sans le savoir. C’est pourquoi, il faut toujours respecter les gestes barrières », conseille ce rescapé.

Pendant les six jours d’hospitalisation, Matar prenait « trois fois quotidiennement l’hydroxychloroquine et l’azithromycine tous les trois jours ». Etant donné que « le traitement devait durer dix jours, à ma sortie de l’hôpital, on m’a donné le restant des médicaments que je devais prendre à la maison », précise-t-il.

Ce protocole de traitement a été mis au point par le Professeur Didier Raoult de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille (France). Son homologue sénégalais, Moussa Seydi du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar, l’a reproduit avec des « résultats encourageants ».

Débarrassé rapidement du virus, Matar qui ne souffre d’aucune pathologie chronique à risque, attribue une palme au personnel soignant de l’hôpital Dalal Jamm. « Ils ont bien fait leur travail. L’assistante sociale, les médecins et les infirmiers prenaient soin de nous. On nous demandait si on avait mal, si on voulait manger quelque chose. Un traiteur livrait les repas et on pouvait commander les plats de nos choix. Nous étions vraiment des privilégiés », apprécie-t-il.

Alité dans « une chambre pour deux malades », Matar trouve normal que « les gens aient peur » du nouveau coronavirus. Pour autant, ce n’est pas « une maladie de la honte » car, selon lui, tout le monde peut en souffrir.

Covid-19: la BM alloue 90 milliards f cfa à l’agriculture sénégalaise

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, hier mardi, un crédit de 150 millions de dollars (90 milliards fcfa) de l’Association internationale de développement (IDA) pour améliorer la compétitivité de l’agriculture et de l’élevage sénégalais, rapporte un communiqué reçu mercredi à APA.Le Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage du Sénégal axé sur les résultats contribuera à accroître les exportations de cultures à haute valeur ajoutée telles que l’arachide décortiquée et les produits horticoles, ainsi que la productivité de l’élevage laitier. Il permettra également de réduire le taux de mortalité des petits ruminants.

« Aligné sur le Plan Sénégal émergent, ce programme contribuera à atténuer les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 en stimulant la productivité de l’agriculture et de l’élevage tout en garantissant des pratiques de production résilientes et en améliorant les revenus des agriculteurs et des éleveurs », a indiqué Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque au Sénégal.

Le programme va aider les petits producteurs et les éleveurs à investir dans des cultures et des chaînes de valeur de l’élevage plus productives et plus résistantes. Il fournira aussi aux producteurs du Bassin arachidier étendu et des zones agro-pastorales un accès à des financements et assurances. Enfin, il devrait permettre au gouvernement de mettre en place des politiques plus efficientes de prix, de quotas et de subventions.

Il contribuera à stimuler la compétitivité et la création d’emplois grâce à une croissance tirée par le secteur privé dans le Cadre du partenariat entre le Sénégal et le Banque mondiale. Il soutiendra également les activités et les réformes inscrites dans Programme d’accélération de la cadence de l’Agriculture (PRACAS II) et le Plan national de développement de l’élevage (PNDE).

Enseignement, politique et agriculture au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi traitent de nombreux sujets notamment le  sort de l’année scolaire, la place des jeunes et de la politique dans l’après-crise, la baisse de la production céréalière et la distribution d’aides aux migrants subsahariens.Commentant la décision de maintenir les écoles fermées jusqu’au mois de septembre, +Aujourd’hui le Maroc+  estime que c’est une sage décision qui résume, à elle seule, la situation et renseigne sur sa gravité pour ceux qui en douteraient encore ou qui la prendraient à la légère.

Les responsables ont estimé que la reprise des classes pouvait être un facteur de risque et d’une nouvelle flambée virale, écrit la publication, expliquant que la réouverture des écoles est synonyme de reprise d’un grand nombre d’activités annexes et aurait également engendré une reprise des déplacements des parents pour l’accompagnement et donc forcément des situations à hauts risques.

Cela veut dire que dans les trois et quatre mois qui viennent, la situation épidémiologique restera extrêmement fragile, soutient le journal, indiquant qu’elle le sera probablement pour encore plus longtemps.

+Rissalat Al Oumma+, qui appelle à voir le verre à moitié plein, se félicite des initiatives des jeunes Marocains qui ont fait preuve d’innovation et d’ingéniosité en réalisant un ensemble d’inventions.

Ces jeunes n’attendaient qu’une pareille occasion pour manifester, de la plus belle manière, leur citoyenneté et leur expertise dans divers domaines, souligne le quotidien, évoquant également les milliers de jeunes mobilisés dans la fabrication des masques de protection, qui sont désormais sur le point d’être exportés, après avoir couvert le besoin national. Il s’agit là d’expériences inédites sur lesquelles il faut capitaliser dès la sortie de crise.

Pour sa part, +Bayane Al Yaoum+ souligne que les chocs provoqués par le Covid-19 dans les économies, les idées, les esprits et le comportement, à travers le monde, démontrent la place de la politique, de la réflexion et de l’analyse pour l’élaboration d’alternatives pour le pays.

Si plusieurs départements ministériels et institutions nationales déploient un effort considérable, conjugué à celui du Comité de veille économique, la planification pour l’après crise, doit impérativement impliquer l’acteur politique, qui est en interaction permanente avec le peuple, insiste la publication, appelant à élaborer un mécanisme à même d’impliquer les forces politiques dans la prise de décisions liées à l’avenir du pays.

+L’Opinion+ relève que malgré les dernières précipitations, la FAO estime que la production céréalière totaliserait seulement 4,1 millions de tonnes, soit près d’un quart de moins que la récolte déjà battue par l’année précédente et environ 50% inférieure à la moyenne.

Idem pour la production de blé qui devrait passer de 4,1 millions de tonnes récoltées l’an dernier à 3 millions de tonnes, soit une baisse de près de 50% par rapport à la moyenne, indique la FAO. Ceci étant, les autorités ont lancé, au cours du mois d’avril dernier, une opération pour sauver la campagne agricole actuelle en général et les éleveurs touchés par la sécheresse. Il s’agit en l’occurrence de la distribution de quelque 250.000 quintaux d’orge subventionnée aux éleveurs de la région Casablanca-Settat.

+Libération+ rapporte que l’association « Insaf » (Institut national de solidarité avec les femmes en détresse) a annoncé le lancement d’une opération de distribution d’aides aux migrants subsahariens qui s’étalera sur dix jours, dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Quelque 4.000 colis ont été préparés pour les migrants installés dans la capitale économique, indique l’association dans un communiqué, cité par le quotidien, soulignant que, pour cette opération, elle a mobilisé, outre les denrées alimentaires, 40.000 masques, offerts par la société Soft, 4.000 litres de javel pour désinfecter les masques offerts par Mutandis, 8.000 savons et 4.000 flyers de sensibilisation contre le Covid-19.

« Insaf » fait également état de la préparation de 4.500 nouveaux colis qui seront remis à Monseigneur le Cardinal Archevêque de Rabat, ce qui va permettre de venir en aide à 8.500 migrants subsahariens au total.