novembre 2020 - Page 26 sur 41 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: « la confiance est rétablie », assure Ouattara après un tête-à-tête avec Bédié

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré mercredi que « la confiance est rétablie » après un tête-à-tête avec Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, avec qui il a échangé sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.M. Ouattara s’est félicité de cet « entretien fraternel » qui a permis une confiance retrouvée, ajoutant que tous deux ont décidé de faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit en paix, conscients que la paix est « la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens », à l’issue d’un échange de près de 40 minutes à l’hôtel du Golf d’Abidjan, un lieu symbolique pour ces deux personnalités qui ont séjourné durant le blocus lié la crise post-électorale de 2010-2011.   

« Nous avons décidé d’œuvrer pour qu’il en  soit ainsi; et ceci était une première rencontre pour rétablir la confiance et nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré », a dit M. Ouattara, affirmant que « la confiance est rétablie ».  

A travers cette « rencontre d’aujourd’hui, nous avons brisé le mur de glace, le silence, et nous allons dans les jours et les semaines à venir continuer à nous téléphoner à nous rencontrer pour qu’enfin le pays soit ce qu’il était avant », a fait savoir M. Bédié. 

Cet entretien intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) pour un échange franc et sincère. 

L’opposition qui a clamé ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.  

Après la création du Conseil national de transition, présidé par M. Bedié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition, le gouvernement à brisé cet élan, imposant un blocus aux résidences de certains leaders de l’opposition. 

Dans un communiqué, le Pdci a demandé la libération des responsables de l’opposition en détention ainsi que ceux de la société civile et l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre.

Eliminatoires CAN 2022 : les Lions s’offrent les Djurtus (2-0)

Les Lions du Sénégal ont effectué mercredi la moitié du chemin des éliminatoires de la CAN 2022 après leur victoire 2-0 sur les Djurtus de Guinée-Bissau.Les protégés du sélectionneur Aliou Cissé ont fait le job. Sur la difficile et étroite pelouse du stade Lat Dior de Thiès (70 km de Dakar), ils se sont imposés devant une brave équipe bissau-guinéenne grâce à Sadio Mané et Opa Nguette. Le Sénégal totalise donc neuf points et trône magistralement à la tête du groupe I.

Les Lions sont entrés timidement dans le match qui s’est joué à 16 heures tapantes, sous le soleil de Thiès. Les premières occasions étaient ainsi à l’actif des Djurtus. A la 34e minute, Piqueti n’arrive pas à cadrer le ballon alors qu’Edouard Mendy semblait littéralement battu. Un peu avant la pause fraicheur, le gardien numéro un de Chelsea n’avait pas pris de risque, boxant le puissant coup franc qui se dirigeait vers lui.

Touchés dans leur orgueil, les Lions tentent de se rebiffer. A la 42e minute, Ismaila Sarr se joue d’un défenseur adverse qui le déséquilibre dans la surface de réparation. L’arbitre gabonais désigne sans broncher le point de penalty. Sadio Mané prend ses responsabilités et ouvre le score sur un exercice qui lui faisait souvent défaut. Son tir à bout portant ne laisse aucune chance à Jonas, pris à contre-pied. Le Sénégal tente dès lors de tuer le match avant la mi-temps. Mais le tir mou d’Ismaila sarr n’ébranle pas le portier bissau-guinéen.

Au retour des vestiaires, l’accrochage au genou de Salif Sané avec un joueur adverse fait craindre le pire. Le défenseur de Schalke, repositionné peu après le début du match au milieu de terrain contre Kouyaté en défense centrale, avait mis longtemps à se remettre d’une blessure contracté avec son club allemand à cet endroit musculaire. Mais plus de peur que de mal : il a tenu sa place jusqu’à son remplacement à la 91e minute par Pape Cheikh Diop.

Le match se poursuit alors mais sans grande animation, dans un stade vide de supporters à l’exception du 12e Gaindé, des officiels et des journalistes. En raison de la pandémie de Covid-19, qui a toutefois connu une forte baisse dans le pays, la Fédération sénégalaise a décidé la veille de faire jouer la rencontre à huis clos. Mais cela n’a pas eu droit de la prestation de Pape Alioune Ndiaye, qui est l’un des rares à se tirer du lot malgré la victoire. A la 60e minute, son enroulée est magistralement sortie Jonas. Les Djurtus procèdent par à-coups mais se heurtent à leur tour à Mendy.

A la 65e minute, Boulaye Dia effectue son entrée à la place d’Habib Diallo qui a été transparent dans la partie. L’attaquant de Reims joue, en revanche, son deuxième match sous le maillot des Lions et la première fois en terre sénégalaise. Six minutes plus tard, c’est à l’attaquant de Watford (Championship) de céder sa place à Opa Nguette après avoir créé le penalty transformé par Mané.

Entré en jeu après juste deux minutes, l’attaquant messin inscrit le deuxième but à la 73e minute sur un caviar de la star de Liverpool. Son tir écrasé ne laisse aucune chance à Jonas, coupable d’une erreur de relance dont a profité l’équipe sénégalaise.

Les Lions tentent alors de gérer leur avance, en prévision de la rencontre retour prévue dimanche 15 novembre prochain à Bissau. Ils ont toutefois tenté de marquer le troisième but, sur une tête de Sané puis de Mané sur des corners tirés par Pape Alioune Ndiaye après la sortie de Diatta.

Le revenant Wagué a aussi tenté de s’inviter dans la fête par un tir non cadré alors que Dia, attaquant en forme de Reims, était bien placé pour concrétiser l’action. La dernière tentative des Djurtus, à la 93e minute, se heurtera pour sa part à une belle détente d’Edouard mendy qui sauve le Sénégal de la réduction du score.

Les Lions étaient finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en Egypte et remportée par l’Algérie. La prochaine édition se déroulera en 2022 au Cameroun, chez les Lions indomptables.

Onze des deux équipes :

Sénégal : Edouard Mendy – Moussa Wagué, Salif Sané, Kalidou Koulibaly, Youssouf Sabaly – Cheikhou Kouyaté, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta – Ismaila Sarr, Sadio Mané, Habib Diallo

Guinée Bissau : Jonas, Leonel, Djaló, Nanu, Bura, Mama Baldé, Pelé, Cassama, Sangante, Piqueti, João Mário

Côte d’Ivoire: levée du blocus imposé à la résidence de Bédié à Abidjan

Le blocus imposé à la résidence de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, à Abidjan, à la suite de la création du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, a été levé mercredi, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les forces de l’ordre, déployées devant la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), depuis le 3 novembre 2020, se sont retirées peu après 12h30 (GMT, heure locale), selon une source sécuritaire interrogée par APA sur place.   

L’opposition qui a boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Le Conseil national de transition, présidé par Henri Konan Bédié, avait à charge de mettre en place un gouvernement de transition. Pour casser l’élan de cette entreprise, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition.

La levée de ce blocus intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Pdci pour un échange franc et sincère. 

Guinée: l’UFDG dénonce l’arrestation de ses dirigeants

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), par la voix de son président, Cellou Dalein Diallo, promet de « réagir par des actions à la hauteur de l’affront » suite à l’arrestation de certains de ses dirigeants.Le principal parti de l’opposition guinéenne hausse le ton face à la détermination d’Alpha Condé de « décapiter le parti ». Sur sa page Facebook, Cellou Dalein Diallo a déclaré que « l’UFDG considère l’arrestation arbitraire de ses dirigeants comme une déclaration de guerre et se réserve le droit de réagir par des actions à la hauteur de l’affront ».

A en croire le candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre dernier, le vice-président de son parti, Chérif Bah « a été kidnappé très tôt ce matin et conduit vers une destination inconnue ».

Ce dernier fait partie des responsables de l’UFDG et du Front national de défense de la Constitution (FNDC) « activement recherchées » par la justice. Ces opposants politiques sont accusés par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn, Sidi Souleymane Ndiaye, d’avoir « proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public » après le scrutin présidentiel du 18 octobre dernier.

Dans sa déclaration lue à la télévision nationale, mardi soir, M. Ndiaye a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une « information judiciaire pour détention et usage d’armes légères et de guerre » qui a donné lieu à des perquisitions. A l’en croire, « 78 personnes ont été présentées au juge » et des armes ont été saisies.

Ousmane Gaoual Diallo, conseiller politique et chargé de la communication de l’UFDG, a sur sa page Facebook, dit regretter « cette chasse aux sorcières », lancée par le procureur à leur encontre « comme s’il avait affaire à des criminels ».

Arguant que répondre à la justice est un acte citoyen pour un démocrate même sous la dictature, il a promis de se présenter, demain avec ses autres collègues et leurs avocats à la police judiciaire qui est en charge du dossier.

Election présidentielle : le comité des sages appelle à œuvrer pour un climat d’apaisement

En prélude aux élections présidentielle, le Comité des Sages institué par la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a appelé le 10 octobre l’ensemble des citoyens nigériens, particulièrement les leaders politiques à œuvrer pour l’instauration d’un climat d’apaisement dans l’intérêt supérieur de la nation.

Dans la déclaration lue par le Rapporteur Général de la Commission nationale des droits humains (CNDH), Dr Talibi Hamidou Moussa, membre du comité des sages, le conseil indique avoir entrepris des démarches auprès des parties prenantes pour des échéances apaisées. Le Conseil des Sages a ainsi rencontré le président de le CENI, le président du Conseil National du Dialogue Politique (CNDP), les responsables des partis membres de l’opposition, le ministre de l’Intérieur, les responsables des partis membres de la majorité. Cependant il n’a pas pu rencontrer les responsables des partis non affiliés, bien que des correspondances leurs aient été envoyées.

Aussi, eu égard aux propos haineux véhiculés à travers les médias et les réseaux sociaux par toutes tendances confondues, le comité des sages lance des appels à l’endroit de l’ensemble des citoyens à créer un climat d’apaisement dans l’intérêt supérieur du Niger. Le comité leur demande de créer les conditions d’un dialogue politique sincère en vue de parvenir à un consensus sur le processus électoral en cours, de créer les conditions d’un rapprochement entre les différentes parties en vue de parvenir à des élections apaisées, consensuelles, crédibles et transparentes. En plus le comité des sages a lancé un appel à toutes les institutions de la République impliquées dans l’organisation de ces élections  et les structures de la société civile pour qu’elles jouent leurs partitions conformément à leur mission.

Présidentielle 2020 : 41 candidats ont déposé leur dossier au ministère de l’intérieur

41 dossiers de candidature pour l’élection présidentielle de décembre prochain ont été déposés au ministère de l’Intérieur. C’est la première fois qu’il y a un si grand nombre de candidats potentiels pour le scrutin du 27 décembre prochain. Lors de la dernière élection, ils étaient 16. Le président Issoufou, en fin de mandat, espère réaliser la première alternance au Niger : un civil qui passe le flambeau a un autre.

Tous les grands noms de la politique nigérienne figurent parmi les quarante et un dossiers de candidatures déposés au ministère de l’Intérieur.

Parmi ces prétendants figurent notamment l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et de la Sécurité publique, M. Bazoum Mohamed du Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-TARAYYA, au pouvoir), le chef de file de l’opposition Hama Amadou, adversaire du président Mahamadou Issoufou au second tour de la présidentielle du 20 mars 2016, au titre du Mouvement démocratique nigérien pour une Fédération africaine (MODEN-FA), et M. Mahamane Ousmane, ancien président de la République (1993-1996), investi par le Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchanji).

M. Seini Oumarou du Mouvement national pour la société du développement (MNSD-NASSARA),et M. Salou Djibo, ancien président de la transition nigérienne (2010-2011), investi par le parti Paix, justice, progrès (PJP-Génération Doubara), sont également en lice dans la course au fauteuil présidentiel.

Rappelons que le président sortant, Issoufou Mahamadou a décidé de ne pas se représenter.

Côte d’Ivoire: tête-à-tête entre Bédié et Ouattara mercredi à Abidjan (présidence)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) Henri Konan Bédié qui a « accepté » de dialoguer avec Alassane Ouattara sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, rencontre ce mercredi le chef de l’Etat ivoirien à Abidjan, selon la présidence ivoirienne.La rencontre est prévue à l’hôtel du Golf, dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a indiqué à APA, un cadre de la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Dans la matinée, le général Ouassenan Koné, vice-président du Pdci a fait savoir sur Radio France internationale (RFI) que la proposition de M. Ouattara d’avoir un dialogue franc avec M. Bédié a été « acceptée » par le chef du Pdci.

Selon le général Ouassenan Koné, il ne s’agira dans un premier temps que « d’une rencontre de contact », mais « le principe, lui, est acquis ». Il a souligné que M. Bedié a répondu favorablement à la proposition de dialogue faite par le chef de l’Etat ivoirien. 

Dans une allocution télévisée, M. Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a annoncé lundi sa volonté de rencontrer M. Henri Konan Bédié, en qualité de président du Pdci pour un dialogue « franc et sincère », 

Le secrétaire exécutif du Pdci par intérim, Pr Niamkey Koffi, a au nom du parti publié un communiqué posant des préalables de l’opposition, entre autres, la libération des responsables de l’opposition et de la société civile.

Côte d’Ivoire: la députée de M’Batto dément avoir armé des groupes d’autodéfense

La députée de M’Batto (centre-est ivoirien ), Véronique Aka, dément avoir armé des groupes d’autodéfense dans la ville, où des affrontements intercommunautaires ont fait des morts et plusieurs blessés après le scrutin présidentiel.Dans un communiqué publié, mercredi, Mme Véronique Aka, a exprimé sa « vive protestation » et son « ferme démenti devant les graves allégations, qui lui attribueraient de supposés soutiens à des actions subversives, notamment la fourniture d’armes et munitions aux groupes d’autodéfense ».  

Elle qualifie de « fausses » ces informations notamment « diffusées par le biais des réseaux sociaux, par l’entremise de personnes se cachant sous de faux profils et animées de desseins funestes ayant pour seul objectif de diviser et d’attiser les tensions ».  

S’inscrivant « totalement en faux face à ces actes répréhensibles, pour lesquels elle se garde d’utiliser les voies judiciaires qui siéent », la députée a réaffirmé son « engagement ferme et résolu » à œuvrer à ramener la paix et la cohésion dans la circonscription de M’Batto-Assahara et dans toute la Région du Moronou. 

La députée ivoirienne a fait observer que « ce sont ces publications incendiaires successives qui ont entraîné d’abord l’incendie du véhicule de son suppléant, bien avant la journée destructrice du lundi 9 novembre dernier, sans qu’il y ait eu d’appels à des représailles ». 

Fille de la Région du Moronou, Mme Véronique Aka est la députée de la circonscription de M’Batto-Assahara, et vice-présidente de l’Assemblée nationale. Lors de ces violences entre allogènes et autochtones, certains de ses biens immobiliers dont un réceptif hôtelier ont été saccagés. 

Mme Véronique Aka est une cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Son mentor, Henri Konan Bédié, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), ont appelé au boycott du scrutin.  

Elle a exhorté l’ensemble des populations à « la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie dans la paisible cité de M’Batto ».

L’appel à la « désobéissance civile » lancé par MM. Bédié et Affi Nguessan, qui rejettent cette élection, a entraîné des heurts dans plusieurs localités du pays et à M’Batto où des actes de violences ont été perpétrés lors d’affrontements intercommunautaires. 

Le meurtre de Namibiens par des soldats botswanais attise les tensions

La Namibie a fait part des ses inquiétudes au Botswana après la fusillade mortelle de quatre Namibiens au début de ce mois par des membres des Forces de défense du Botswana, a déclaré mercredi la ministre des Relations internationales et de la Coopération, Netumbo Nandi-Ndaitwah.Les quatre victimes, tous issus d’une même famille, ont été abattus le 5 novembre dernier, non loin de la rivière Chobe, par des soldats botswanais, qui les prenaient pour des braconniers.

Dans un communiqué, Nandi-Ndaitwah a déclaré que le président Hage Geingob avait appelé mardi le président du Botswana Mokgweetsi Masisi pour discuter de l’incident.

Elle a expliqué que les deux dirigeants avaient convenu d’une enquête conjointe « pour faire la lumière sur cet incident ». La ministre a déclaré qu’avant l’appel de Geingob à Masisi, elle avait convoqué le Haut-commissaire du Botswana en Namibie, Batlang Serema, « pour exprimer les regrets et la vive préoccupation du gouvernement de la République de Namibie face aux meurtres tragiques ».

« Tout en informant que le gouvernement de la République de Namibie ne tolère pas le braconnage, j’ai vivement déploré les exécutions extrajudiciaires des forces de défense du Botswana dans leur campagne de lutte contre le braconnage », a déclaré Nandi-Ndaitwah.

Les deux pays ont signé un traité de délimitation en 2018 en vertu duquel ils ont convenu de coopérer sur la sécurité des frontières et d’autres questions y afférentes.

« J’ai demandé au Haut-commissaire des éclaircissements pour savoir si le Botswana maintenait toujours le principe de « tirer pour tuer » en tant que politique gouvernementale, car une telle politique risque de provoquer un désaccord entre les deux pays voisins », a ajouté Nandi-Ndaitwah.

Par ailleurs, elle a indiqué qu’à l’issue de leur réunion virtuelle, Geingob et Masisi avaient convenu de lancer une enquête conjointe sur la fusillade mortelle.

La politique et l’émigration se maintiennent à la Une des quotidiens sénégalais

L’actualité politique, avec la sortie de Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds, opposition), sur le nouveau Gouvernement, et l’émigration clandestine continuent d’alimenter la presse sénégalaise reçue ce mercredi à APA.« Gouvernement de marchandages politiciens-Wade crache le feu sur Macky et ses néo-alliés », titre Les Echos, dans lequel journal, l’ancien président affirme : « Une coalition politicienne, fruit de négociations secrètes, guidées par des intérêts personnels. Le dialogue politique national était une vaste tromperie ».

Ce qui fait dire à nos confrères que « Wade veut créer un large front contre Macky ».

« Appel aux patriotes-Me Wade ouvre un nouveau front d’opposition », renchérit La Tribune, à côté de Vox Populi qui note que « le Pds propose un large front pour s’opposer à Macky ».

« Retrouvailles Idy-Macky : Wade maudit l’alliance et ouvre un front », lit-on à la Une de L’As.

Dans ce journal, Oumar Sarr, animateur du courant des frondeurs du Pds et nouveau ministre des Mines et de la Géologie, dit à qui veut l’entendre : « Nous continuerons à nous battre pour qu’il y ait un maximum de partis dans le Gouvernement ».

Walf Quotidien s’intéresse au « jeu politique » et révèle « ce détournement de suffrages qui brouille les cartes ».

A propos de la lutte contre l’émigration irrégulière, Sud Quotidien note des « politiques à coup de milliards, (pour des) résultats insignifiants ! »

Pour freiner le phénomène, Mignane Diouf, Coordonnateur du Forum social sénégalais estime qu’ « il faut des paroles, des actes d’investissements et faciliter les voyages. La solution du tout contrôle policier…n’est pas une solution durable ».

« Plus de 400 victimes de l’émigration clandestine en quelques jours-Les internautes décrètent une journée de deuil nation », informe Les Echos.

Pendant ce temps, La Tribune se focalise sur ce « mardi horrible » et renseigne : « Deux enfants tués par des poteaux électriques à Khar-Yalla. Un autre blessé grave. Un corps presque décomposé repêché à Soumbédioune. Trois personnes dont un vétérinaire portées disparues à Podor. Un corps repêché à Diourbel ».

« Accident dramatique-Un poteau de Senelec tue 2 enfants à Khar-Yallah. Un autre gamin grièvement blessé », titre Vox Populi.

Les quotidiens reviennent également sur la Journée des Forces armées, célébrée hier sous la présidence du Chef de l’Etat, Macky Sall. C’est le cas du Soleil qui note : « Acquisition de patrouilles, érection de bases, stations navales et fluviales, surveillance aérienne… Les nouvelles ambitions de Macky Sall pour les Armées ».

Selon nos confrères, le président de la république a magnifié « l’engagement sans faille des Armées » et promis de renforcer la Gendarmerie dans ses missions de sécurité aérienne, maritime, fluviale et ferroviaire.

« Trafic illicite de bois, rôle des Forces armées-Les commandements du Chef suprême des Armées », rapporte L’As. Dans ce journal, Macky Sall affirme : « Le militaire incapable d’obéir n’est pas digne de commander. Si, à ce jour, notre pays a réussi à gérer au mieux cette grave pandémie, nous le devons en partie à nos Forces de défense et de sécurité. Nous devons rester mobilisés pour mettre fin au trafic illicite de bois qui décime nos forêts du sud. Je vous y engage ».

Pour juguler les menaces émergentes, Vox Populi informe que « Macky va surarmer l’armée », pousser EnQuête à souligner « les promesses de Macky à l’Armée et la Gendarmerie ».