janvier 2021 - Page 11 sur 40 - Journal du niger

La Minusma salue la détermination de la Côte d’Ivoire à « continuer » sa mission de paix au Mali

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la Mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), Annadif Khatir Mahamat Saleh, a salué lundi à Abidjan la détermination de la Côte d’Ivoire à « continuer » sa mission de maintien de la paix au Mali, après un entretien avec Alassane Ouattara.

Cet entretien de M. Khatir Mahamat, le patron de la Minusma, avec M. Alassane Ouattara, tenu au palais de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, a eu lieu peu après un hommage de la Nation, à la place d’armes de l’Etat-major des armées, à la mémoire de quatre Casques bleus ivoiriens tués le 13 janvier 2021 dans une attaque terrosriste dans le Nord du Mali. 

« Nous nous sommes entretenus avec le président (Alassane Ouattara) pour le remercier et remercier la population ivoirienne, puis présenter nos condoléances aux familles et aux enfants des Casques bleus tués », a dit M. Mahamat à l’issue de leur entretien.

Le président Ouattara, « en retour, nous a dit la détermination de la Côte d’Ivoire pour continuer dans cette opération de maintien de la paix, parce que la menace est globale; la réponse doit être globale et la solidarité est de mise », a-t-il rapporté.

« Nous nous réjouissons de l’engagement de nos frères Ivoiriens au secours de leurs frères du Mali », a ajouté le chef de la Minusma, qui a dit être venu à Abidjan,  accompagné du commandant des forces onusiennes, le général Dennis Gyllenspore, pour prendre part à cet « émouvant » hommage de la nation aux quatre Casques bleus ivoiriens tués au Mali.  

« Pour nous, c’est aussi témoigner du courage dont ils ont fait preuve lors de cette attaque, (ainsi que) leur détermination », a-t-il poursuivi, tout en assurant que « les Nations Unies demeurent engagées pour la paix et la stabilité au Sahel ». 

L’attaque d’un contingent ivoirien survenue le 13 janvier 2021, au Nord de Tombouctou, au Mali, dans le cadre de la Minusma et de sa mission de remobilisation de ses troupes, a fait quatre morts et trois blessés dont l’état reste stable. L’âge des soldats tués se situe entre 30 et 45 ans.

Sénégal : hausse du coût de la construction des logements neufs à usage d’habitation

Le coût de la construction des logements neufs à usage d’habitation a progressé de 1,0% au quatrième trimestre 2020, par rapport au trimestre précédent, rapporte une noteLe coût de la construction d’une demeure au Sénégal devient de plus en plus élevé. En effet, selon une note de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), parvenue ce lundi à APA, celui a augmenté de 2,6% comparé à l’année dernière. Cette hausse est entraînée par le renchérissement de la main d’œuvre, de la location du matériel, ainsi que des matériaux de construction, explique l’ANSD.

Par ailleurs, souligne l’agence, le rapport des prix moyens des douze mois de 2020 sur ceux de 2019 fait ressortir une progression de 1,5%.

Plus en détaillant, l’ANSD précise que le coût de la main d’œuvre s’est apprécié de 2,6% comparativement au trimestre précédent. Cette évolution est consécutive au renchérissement des rémunérations des maçons (+4,6%), des manœuvres (+1,3%), des coffreurs (+3,8%), des électriciens (+1,9%) et des plombiers (+3,3%). Comparé au quatrième trimestre 2019, il s’est accru de 8,6%.

Les prix des matériaux de construction ont de leur côté rebondi de 0,4% par rapport au troisième trimestre 2020. Cette amélioration est consécutive à l’accroissement de ceux des matériaux pour le revêtement des murs et sols, des matériaux de base et des matériaux de plomberie et sanitaire. Cependant, la baisse des prix des peintures et des matériaux pour travaux d’électricité a atténué cette évolution. En variation annuelle, ils ont crû de 0,4%.

S’agissant des prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols, ils se sont appréciés de 2,0%, en liaison avec la hausse de ceux des carreaux murs (+1,1%) et des carreaux sol (+2,5%). Par rapport à la période correspondante en 2019, ils se sont appréciés de 0,2%.

Les prix des matériaux de base ont augmenté de 0,5%, en rapport avec le renchérissement du fer (+2,5%). Par rapport au quatrième trimestre 2019, ils se sont accrus de 0,4%.

Les prix des matériaux de plomberie et sanitaire se sont accrus de 0,3% au cours de la période sous revue, en raison de la montée de ceux des tuyaux en plastique (+0,2%), des coudes et tés en plastique (+0,2%) et des matériaux sanitaires pour salle de bain et WC (+0,5%). Rapportés à leur niveau du quatrième trimestre 2019, ils ont augmenté de 1,9%.

Quant à l’augmentation de 0,2% des prix des matériaux de menuiserie, elle résulte de celle des prix des matériaux en bois rouge (+0,3%), en bois blanc (+0,5%) et en métallique (+0,2%). En variation annuelle, ils se sont relevés de 0,3%.

Les prix des matériaux pour l’étanchéité ont fléchi de 0,3% au quatrième trimestre 2020, suite au recul de ceux des enduits (-0,5%.). En variation annuelle, ils se sont accrus de 1,4%.

Les prix des matériaux pour travaux d’électricité se sont contractés de 0,2% au quatrième trimestre 2020, en raison d’un fléchissement des prix des interrupteurs (-0,4%) et des réglettes (-1,7%). En variation annuelle, ils ont baissé de 0,8%.

Les prix des peintures ont chuté de 0,3%, en raison d’un repli de ceux des peintures à huile (-0,3%) et à eau (-0,3%). En variation annuelle, ils se sont réduits de 0,4%.

Le coût de la location du matériel s’est inscrit en hausse de (+0,1%), en rapport avec le relèvement du coût de location des planches (+0,2%) et des serres joints (+0,6%). En variation annuelle, il s’est réduit de 0,5%.

Le coût des « moyens de gestion » a enregistré une baisse de 0,1% au cours de la période sous revue, tirée par celle des prix des services de communication (-6,5%). Par rapport à la période correspondante en 2019, il s’est réduit de 0,3%.

RD Congo : Sylvestre Ilunga sur un siège éjectable

Le Premier ministre congolais est visé par une motion de censure déposée vendredi dernier au bureau provisoire de l’Assemblée nationale.La crise politique prend une nouvelle tournure en RDC où le Premier ministre risque d’être destitué. En effet, 301 députés sur les 500 que l’hémicycle ont déjà signé la motion de censure. Ces parlementaires estiment que le gouvernement, dirigé par ce Premier-ministre pro-Kabila, a échoué à exécuter son programme.

Un mois et demi après avoir fait chuter le bureau de l’Assemblée nationale, que dirigeait Jeanine Mabunda proche de Kabila, les députés vont prochainement se pencher sur l’avenir du Premier ministre congolais.

C’est Chérubin Okende, un député du parti de Moise Katumbi, nouvel allié de Félix Tshisekedi, qui porte l’initiative visant à écarter Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ce dernier est d’ailleurs invité à se présenter, mardi 26 janvier à 13 heures, à la séance plénière de l’Assemblée nationale.

« Le pays va très mal. Il n’y a que le chef du gouvernement qui engage la politique de l’exécutif devant l’Assemblée nationale et qui peut en répondre. Le premier conseil que nous avons prodigué au Premier ministre c’est de prendre de la hauteur et de démissionner. Il a refusé. Il ne nous reste plus que ce moyen pour qu’il vienne s’expliquer », affirme M. Okende, député d’Ensemble pour la République.

Mais du côté de Sylvestre Ilunkamba, l’acte posé par certains députés est jugé « illégal » puisque la mission principale du bureau d’âge étant la mise en place d’un bureau définitif.

Selon un député du Front Commun pour le Congo (FCC) du camp de Kabila, « le bureau d’âge est habilité à gérer les affaires courantes et à convoquer la session extraordinaire, organiser le vote du bureau définitif, toute autre question ne doit pas être débattue. Et sur le plan de droit, un ordre mal donné et légalement manifeste ne s’exécute pas. Nous allons nous battre, nous sommes du côté de la loi ».

Dans les rangs du FCC, on estime qu’un forcing des proches de Félix Tshisekedi peut amplifier la crise politique et faire glisser le pays vers l’ébranlement de l’ordre constitutionnel.

Investi président de la République le 24 janvier 2019, Tshisekedi était contraint à partager le pouvoir avec son prédécesseur. Le fils de Laurent-Désiré Kabila contrôlait le Parlement au sortir des élections législatives.

Mais des divergences politiques vont vite apparaître entre les deux mastodontes, poussant le président Tshisekedi à suspendre, en octobre dernier, les réunions du Conseil des ministres. Et d’annoncer deux mois plus tard la fin de la coalition avec Joseph Kabila.

Renforcé dans cette crise politique par le ralliement de plusieurs députés pro-Kabila et des ténors de l’opposition comme Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, Félix Tshisekedi compte parachever son combat par la destitution du Premier ministre, Sylvestre Ilunga.

Côte d’Ivoire: l’Unesco crée une application sur les relations inter-ethniques

La représentante résidente de l’Unesco en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre, a annoncé dimanche à Abidjan la création par son institution d’une application mobile en vue de cartographier et d’identifier les relations inter-ethniques dans le pays.

Mme Lemaistre s’exprimait à l’occasion de la célébration de l’édition 2021 de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, à Treichville, une cité historique et cosmopolite située dans le Sud d’Abidjan. 

« Nous sommes en train d’élaborer pour vous les jeunes une application pour téléphone mobile avec une cartographie de manière à ce que vous puissiez identifier facilement vos alliés », a dit la représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire. 

L’édition 2021 de cette journée s’est déroulée autour du thème « Les alliances inter-ethniques et culturelles en Afrique ». Selon Mme Lemaistre, l’Unesco a mené une caravane de sensibilisation pour transmettre les valeurs de ces alliances. 

Pour ce faire, dira-t-elle, l’institution a formé 400 jeunes relais communautaires pour la paix, faisant office de médiateurs de paix et qui participeront à la consolidation des valeurs inter-ethniques à travers la Côte d’Ivoire.

Selon elle, « les jeunes générations ont besoin de repères ». Cette application sur les histoires inter-ethniques vise notamment à leur transmettre des valeurs et rendre accessibles aux plus jeunes les alliances inter-ethniques.

Elle s’est félicité de ce que la cité de Treichville qui a accueilli cet événement, la commune des grands fonctionnaires de l’après indépendance reflète le creuset des peuples à travers un brassage inter-communautaire. 

Fodio Abo, écrivain et chef traditionnel, a au cours d’un panel, fait savoir que les alliances inter-ethniques se sont construites autour de guerres ayant fait couler du sang. Alors, les accords scellés entre les peuples visent à ne plus verser de sang.

De ce fait, ces alliances sont une forme d’accord de paix entre les peuples et en vertu de ceux-ci les membres ne doivent pas s’agresser, mais plutôt vivre en bonne intelligence par le dialogue et dans l’entraide.  

Il poursuivra pour souligner que les membres des peuples alliés peuvent s’autoriser à s’insulter, s’agresser verbalement, mais n’ont pas le droit de faire couler le sang, un seuil à ne pas franchir à cause de l’alliance.

L’alliance inter-ethnique comprend des devoirs: interdiction de se fâcher, de garder rancune, de s’affronter, d’échanger des coups physiques. Toute chose qui concourt à une culture de la tolérance entre les alliés.

Le journaliste émérite, Bamba Alex Souleymane, a soutenu que l’alliance inter-ethnique appelée encore parentée à plaisanterie est « un puissant antidote contre le repli identitaire ». Par conséquent, ses valeurs devraient être léguées.

La Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante est célébrée chaque 24 janvier,  afin de valoriser les cultures vivantes du continent africain et des diasporas africaines dans le monde entier. 

Cette célébration vise en outre à promouvoir la culture africaine, un levier efficace au service du développement durable, du dialogue et de la paix; et en tant que source du patrimoine mondial, indispensable pour le développement de l’humanité.

RCA : François Bozizé, un rôle ambigu dans la rébellion

L’ex-président centrafricain, accusé de diriger l’insurrection en cours dans son pays, n’a pas officiellement reconnu son implication.Renversé par la milice musulmane Séléka en 2013, le natif de Mouila (Gabon) n’a jamais caché son intention de revenir au pouvoir en RCA, plongé dans la guerre civile depuis son départ.

Rentré dans son pays un an avant les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020, François Bozizé (74 ans) avait l’occasion de réaliser ce rêve. Mais sa candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle à cause des sanctions pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité qui pèsent sur lui.

Comme pour marquer leur désaccord face à la décision de cette juridiction, des groupes armés ont surgi de l’intérieur du pays pour se diriger vers la capitale Bangui, en pleine campagne électorale. Regroupés dans la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), ils ne cachaient pas leur volonté de s’emparer « de tout le territoire » centrafricain.

Le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra, réélu au premier tour, désigne Bozizé  comme le principal coupable, l’accusant de « tentative de coup d’Etat ». Dans la foulée, le Procureur de Bangui ouvre une enquête pour « rébellion » contre l’ancien président, déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt dans son pays. Mais les proches du leader du parti KNK ont jusque-là nié son implication dans les violences en cours.

« Si Bozizé nie aujourd’hui c’est parce qu’il réalise que leur plan est en train d’échouer. Dans les vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux, les rebelles ont confirmé que c’est lui qui conduit la CPC. La Minusca l’a mentionné officiellement dans ses déclarations », a confié à APA une journaliste centrafricaine, sous le couvert de l’anonymat.

« Connivences »

C’est la même version donnée à APA par un autre observateur de la politique centrafricaine. Il confie que « c’est Bozizé qui a créé la CPC au lendemain de l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle. Il en est donc le chef et doit en répondre. C’est son fils aîné Jean-Francis Bozizé qui s’occupe du recrutement des hommes et de l’approvisionnement en armes et munitions ».

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Les connivences entre la CPC et « l’ancien Président François Bozizé sont désormais établies », a également confirmé, jeudi 21 janvier, le chef de la mission onusienne, le Sénégalais Mankeur Ndiaye, devant le Conseil de sécurité.

Sur le site du magazine Jeune Afrique d’ailleurs, Noureddine Adam, un des chefs de la coalition armée, a fait savoir que « rien n’empêche d’imaginer François Bozizé à la tête de la CPC ».

« Depuis le 3 décembre, date de la validation de la liste définitive des candidats par la Cour constitutionnelle et du rejet par celle-ci de la candidature de l’ancien président Bozizé, ce dernier a mobilisé des éléments de certains des 14 groupes armés signataires de l’Accord de paix, qui se sont regroupés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) avec l’intention avouée d’abord d’empêcher la tenue des élections et, récemment, de provoquer la chute du Président Touadéra », a ajouté l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, qui a d’ailleurs réclamé des Casques bleus supplémentaires après les récentes offensives rebelles.

Actuellement, la situation actuelle à Bangui est « volatile ». Après l’assaut coordonné de la CPC sur Bangui le 13 janvier dernier, le président Touadera a instauré successivement un couvre-feu de 20h à 05h puis de 18h à 05h. L’objectif, selon un analyste interrogé par APA, est d’accélérer les enquêtes judiciaires sur les « crimes de la CPC » avec ses complices politiques et militaires.

Putschiste dans l’âme ?

« Le côté inavouable de l’état d’urgence est qu’il rendra plus facile l’intervention militaire aérienne de l’aviation russe appelée en renfort par le président Touadéra ainsi que celle des militaires rwandais conformément aux accords de défense entre les deux pays. On parle aussi de l’arrivée imminente de militaires angolais et de RD Congo dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que de la désignation par cette institution d’un médiateur chargé de la crise centrafricaine », a-t-il expliqué.

En revanche, Touadera n’a pas repris en main l’intégralité du territoire de la République centrafricaine, à l’exception de la capitale Bangui que les séparatistes avaient en ligne de mire. Malgré l’état d’urgence qu’il a proclamé jeudi 21 janvier, « les rebelles ont lancé un ultimatum aux chauffeurs camerounais qui oseraient ravitailler Bangui », note une journaliste sur place, informant déjà que « deux d’entre eux ont été tués ».

Si Bozizé cristallise plusieurs craintes, c’est parce qu’il traîne l’image d’un militaire et homme politique impliqué depuis quatre décennies à des putschs. « Il a trempé dans tous les coups d’État qui se sont déroulés dans ce pays depuis les régimes de David Dacko, André Kolingba, Ange Félix Patassé et maintenant Faustin-Archange Touadera », rappelle le confrère centrafricain à APA.

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D’abord en 1982, sous le régime militaire du général André Kolingba, le général Bozizé soutient l’opposition mais sa tentative de renverser le pouvoir se solde par un échec. Il part en exil au Togo avant de se présenter onze ans plus tard à la présidentielle. Il sera battu. Toutefois, il devient au fil des ans l’un des hommes forts du régime d’Ange-Félix Patassé qu’il déposera en 2003 après avoir échoué face à lui dans les urnes dix ans auparavant.

Echec et mat

Par ailleurs, il avait encore manqué un coup d’État en mai 2001 avant de fuir vers le Tchad. C’est deux ans après qu’il organise son retour triomphal par la force des armes. « Bozizé est un vrai assoiffé de pouvoir qui n’a pas digéré le fait d’en avoir été chassé en mars 2013 par la coalition Séléka. Les cinq années d’exil qu’il a passées à Kampala (Ouganda) chez son ami Museveni lui ont permis de ruminer son renversement et de préparer sa revanche », a poursuivi l’une de nos sources.

Ainsi, l’ex-président « croyait être très populaire au point que s’il s’alignait de nouveau à la présidentielle contre Touadéra, il battrait ce dernier. Mal lui en a pris. Il est aujourd’hui pointé du doigt par le monde entier, les Nations Unies, la communauté internationale, comme le principal responsable de l’entreprise de déstabilisation de la République Centrafricaine », a ajouté l’analyste politique.

Sénégal : l’étudiante Diary Sow retrouvée « saine et sauve » à Bruxelles (Officiel)

La meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019 et actuellement en classe préparatoire au lycée parisien Louis-Le-Grand était portée disparue depuis le 4 janvier dernier.C’est un ouf de soulagement pour de nombreux Sénégalais. Diary Sow est en effet retrouvée « saine et sauve », a indiqué, dans un communiqué, le Consulat Général du Sénégal à Paris (France). « Elle se trouve présentement en compagnie de son parrain Serigne Mbaye », ajoute la note. On ignore encore dans quelles circonstances elle a été retrouvée.

Il y a quelques jours, l’étudiante s’était signalée par une lettre envoyée à son parrain, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, dans laquelle elle explique les raisons de sa disparition.

« Si je ne m’étais pas manifestée jusqu’à présent, c’est pour la simple raison que j’étais dans l’impossibilité de le faire », dit-elle mystérieusement.

Avant d’ajouter: « j’ai laissé assez d’indices derrière moi pour qu’on sache que je partais de mon plein gré. Je ne me cache pas. Je ne fuis pas. Considère cela comme une sorte de répit salutaire dans ma vie », dit-elle à son mentor.

La disparition de la brillante étudiante avait suscité l’émoi et la consternation auprès de plusieurs de ses compatriotes.  

Covid-19: Cuba envoie du personnel médical au Mozambique

Cuba a décidé d’envoyer un total de 45 membres du personnel médical au Mozambique pour aider ce pays d’Afrique australe dans sa lutte contre la pandémie de Covid-19, a appris APA lundi.L’hôpital central de Maputo a déclaré dans un communiqué que le premier groupe de l’équipe médicale cubaine, qui comprend cinq médecins spécialistes et neuf infirmières en soins intensifs, devait arriver à Maputo dimanche soir (31 janvier).

Le deuxième groupe devrait arriver le 2 février, indique le communiqué.

C’est la deuxième fois que Cuba envoie du personnel médical pour aider le Mozambique dans sa lutte contre la Covid-19, le pays des Caraïbes ayant envoyé 60 médecins à Maputo en mai dernier.

A ce jour, le Mozambique a enregistré plus de 32.400 cas de Covid-19, dont 305 décès depuis avril 2020.

Hommage national aux 4 Casques bleus ivoiriens tués au Mali

Un hommage national a été rendu lundi aux quatre Casques bleus ivoiriens tués au Mali, lors d’une cérémonie à l’Etat-major des armées à Abidjan, en présence de Alassane Ouattara et du représentant spécial des Nations Unies au Mali.

La cérémonie d’hommage a eu lieu à la Place d’armes général de corps d’armée Ouattara Thomas D’Acquin, au sein de l’Etat-major des armées au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, en présence des parents des défunts, d’officiers supérieurs, de présidents d’institutions et du Premier ministre.

Ces quatre soldats tombés au champ d’honneur à Tombouctou, dans le Nord du Mali le 13 janvier 2021, à la suite d’une attaque terroriste, ont été promus à des grades supérieurs et décorés à titre posthume. Ils ont été faits,  chacun, chevalier de l’Ordre national.

Il s’agit du sergent chef Bakayoko Adama, promu au grade d’adjudant, du sergent chef Doumbia Yacouba, élevé au grade d’adjudant et du sergent Guieguy Amian Jean-Bernard, promu au grade de sergent-chef, tandis que le caporal Bamba Moustapha, a été fait caporal-chef.

L’attaque d’un contingent ivoirien survenue le 13 janvier 2021, au Nord de Tombouctou, au Mali, dans le cadre de la Minusma et de sa mission de remobilisation, a fait quatre morts et trois blessés dont l’état reste stable. 

La colonne des soldats ivoiriens, partie de Tombouctou, devrait rallier la localité de Bambara Maoudé située à 120 Km, plus au Sud. Mais, 15 Km avant cette destination, le blindé de tête saute sur un « engin explosif improvisé », puis suivent des rafales d’armes automatiques de terroristes.

L’affrontement entre le contingent ivoirien et les terroristes est violent. Au bout de 30 minutes, la riposte s’intensifie et l’adversaire est mis en déroute, a relaté le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, chef d’Etat-major général des armées ivoiriennes.

« Vous êtes de retour chez vous, sur la terre de vos ancêtres (…) Partez, apaisés, parce que vous avez réussi votre mort. Ce qui vous donne droit à tous ces honneurs », a déclaré le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

M. Ouattara, chef suprême de l’armée, a apporté sa compassion aux forces armées, accompagné du Premier ministre Hamed Bakayoko, et plusieurs membres du gouvernement. Il a remis officiellement les corps aux familles des défunts. 

La Côte d’Ivoire, avec près de 1000 Casques bleus à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Munisma), est le deuxième pays à avoir le plus de personnel militaire au sein de cette mission onusienne. 

Economie, santé et diplomatie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment le déficit budgétaire, les produits cancérigènes que contient le pain, le 300ème anniversaire de l’établissement des relations Maroc-Grande Bretagne et la découverte au Maroc des plus anciennes gravures rupestres en Afrique du Nord.+Aujourd’hui le Maroc+, qui cite un document statistique relatif à la situation des charges et ressources du Trésor, relève qu’à fin décembre 2020, le déficit budgétaire s’est élevé à 82,4 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH), soit 7,6% du PIB.

Dans cette note, le département annonce qu’à fin décembre 2020, les recettes fiscales ont dégagé une plus-value de 13 milliards de dirhams. Un montant qui a ainsi pu compenser partiellement les moins-values en termes de recettes non fiscales (-11,5 milliards de dirhams pour les financements innovants et -5 milliards de dirhams pour les recettes et produits de cessions d’actifs en provenance des établissements et entreprises publics), comme le pointe du doigt le journal.

Autre indication: le niveau de remboursement des crédits de TVA a atteint 10,4 milliards de dirhams fin 2020 contre 9,8 milliards de dirhams une année auparavant. S’agissant des dépenses ordinaires, elles ressortent à 231,9 milliards de dirhams, soit à 97,7% du taux d’exécution par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative 2020.

+Al Massae+ indique que la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) révèle que le pain consommé par les Marocains contient des produits causant de graves maladies comme le cancer. Le quotidien rapporte que les produits céréaliers actuellement en circulation sur les marchés sont « génétiquement modifiés» pour augmenter la quantité d’amidon et générer une meilleure productivité pour les acteurs économiques.

La FMDC met en garde contre les produits qu’on ajoute au blé, comme le sel, le sucre, la levure chimique, l’eau chlorée. De même, elle alerte contre l’élimination des fibres alimentaires. En effet, explique-t-elle, ces facteurs provoquent directement ou indirectement des maladies comme le cancer du côlon, l’obésité, la dépression, l’eczéma et diverses allergies.

De toute façon, poursuit la Fédération, dans toutes ses étapes de production et de fabrication, le blé fait toujours partie des produits agricoles soumis au traitement par un grand nombre d’insecticides. Du coup, le blé reste imbibé par ces produits cancérigènes, s’il n’est pas soumis à un contrôle strict.

Le journal note que La FMDC a constaté l’absence totale de contrôle, notamment au niveau des minoteries, des points de vente du blé et de la farine, ainsi que des boulangeries et des moyens de distribution du pain. Des carences qui contribuent à l’augmentation de la fraude dans le poids du pain déterminé par les pouvoirs publics.

+Le Matin+ souligne que l’ambassade du Maroc à Londres et l’ambassade de Grande-Bretagne à Rabat ont célébré, en mode virtuel, le 300e anniversaire du premier accord conclu entre les deux pays ainsi que leurs relations distinguées.

Dans une vidéo mise en ligne sur les comptes Facebook des deux représentations diplomatiques, l’ambassadeur du Maroc à Londres, Abdeslam Aboudrar a mis en avant ce premier accord de paix et d’échange commercial conclu entre les deux pays sous le Sultan alaouite Moulay Ismail et le Roi George Ier, rappelant l’amitié solide maroco-britannique qui date du 13e siècle.

Le diplomate a indiqué que les relations de coopération entre le Maroc et la Grande-Bretagne se sont hissées à un niveau supérieur, ajoutant que des négociations stratégiques ont été lancées il y a trois ans notamment en matière politique, de diplomatie, commerce, d’investissement, de défense, de sécurité, culture et enseignement.

Ces négociations se poursuivront lors des prochaines semaines dans un cadre meilleur après l’entrée en vigueur le 1er janvier 2021 de l’accord d’association entre les deux Royaumes, a-t-il dit.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que des gravures rupestres, remontant à l’âge paléolithique et considérées comme les plus anciennes en Afrique du Nord, ont été découvertes à la Grotte du Chameau à Zegzel, dans la province de Berkane (Est du Maroc).

Selon le Département de la Culture, cité par la publication, il s’agit de la première découverte du genre au sein de la Grotte du Chameau à Zegzel, située sur les montagnes de Béni Iznassen, un système karstique important, inscrit comme patrimoine national depuis 1953 pour sa valeur géologique et exploratoire.

Cette découverte s’inscrit dans le cadre d’une convention scientifique entre l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) et l’Université Mohammed 1er d’Oujda sur un projet de recherche et de coopération internationale, portant sur « les communautés humaines de la préhistoire dans l’Oriental », a précisé le Département sur son site électronique.

UA : Moussa Faki annonce sa candidature pour un second mandat

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a annoncé sa candidature pour un second mandat à la tête de l’organisation panafricaine.Faki Mahamat, dont le mandat arrive à échéance dans deux mois, a publié, dimanche, sa vision pour un nouveau mandat 2021-2024 dans laquelle il a décliné ses priorités et le bilan écoulé.

« Le mandat qui m’a été confié le 17 Janvier 2017 arrive, à grands pas, à terme. J’en ferais un bilan exhaustif à l’Assemblée lors du prochain sommet de notre Union prévu les 6 et 7 février 2021. En décidant de me présenter pour un second mandat, j’obéis à la tradition qui veut que tout candidat porte à l’attention du public ses priorités du mandat pour lequel il sollicite les suffrages », a souligné le président de la Commission.

Depuis son élection en 2017, Moussa Faki Mahamat constate que « le monde s’est profondément complexifié et ses perspectives largement obscurcies », et cite « la pandémie du Covid-19, la contraction des ressources, la multiplication des périls globaux, les égoïsmes nationaux et le déclin du multilatéralisme qui ont entravé la marche du continent ».

Le président de la Commission a déploré « le relâchement des chaînes de solidarité, l’affaissement des valeurs humanistes de générosité, de respect de l’autre, le recul de la spiritualité et la prégnance des considérations matérielles et mercantiles qui ont aggravé les difficultés objectives de l’existence en Afrique, comme dans le reste du monde ».

L’Afrique est un continent très jeune, indique-t-il, notant que sa croissance démographique est prodigieuse: « la jeunesse africaine y représente 60% de la population. Toute démarche en faveur de l’Afrique doit s’ancrer sur cette donnée cardinale ».

« A l’évidence, le contexte africain a connu pendant le mandat de nombreux changements positifs tant au niveau du développement économique et social de nos Etats pris individuellement qu’au plan global », a-t-il encore souligné.