janvier 2022 - Page 9 sur 33 - Journal du niger

Un apport en capitaux aux PME ouest-africaines grâce à un partenariat AGF-USAID

L’USAID, l’agence des États-Unis pour le développement, et l’African Guarantee Fund (AFG), scellent un partenariat permettant aux PME d’Afrique de l’Ouest de bénéficier d’un apport de capitaux et d’une assistance technique, selon un communiqué.

L’AGF a signé ce partenariat avec l’USAID eu égard à l’accès limité des PME au capital, un obstacle important à la croissance pour de nombreuses petites et moyennes entreprises ouest-africaines, aggravé par la pandémie de Covid-19. 

Dans le cadre de ses efforts pour soutenir les PME à fort potentiel de la région pendant  cette crise et les entreprises qui les financent,  West Africa Trade & Investment Hub, financé par USAID, a accordé une subvention de co-investissement de 2,5 millions de dollars (1,44 milliard Fcfa) à l’AGF pour les PME.

L’AGF, une institution financière non bancaire de référence, s’appuiera sur cette subvention, ainsi que sur 20 millions de dollars de capitaux privés, pour soutenir son mécanisme de garanties Covid-19 au profit des PME sur deux volets. 

Il est prévu un co-investissement cumulé de 22,5 millions de dollars qui permettra à AGF d’absorber des risques supplémentaires liés à la pandémie et de fournir des garanties à ses Institutions financières partenaires (IFP) dans des conditions plus avantageuses tout en restant financièrement viable. 

Ensuite, par le biais du mécanisme de garanties Covid-19, AGF prévoit d’émettre des garanties de prêts à 30 Institutions Financières Partenaires, afin de débloquer jusqu’à 160 millions de dollars de financement pour environ 3.000 PME basées en Afrique de l’Ouest touchées par la pandémie. 

Par ailleurs, ce fonds africain de garantie fournira une assistance technique aux IFP et aux PME bénéficiant du mécanisme de garanties Covid-19 en vue d’accélérer leur redressement post-pandémique.

Durant ce partenariat de trois ans entre AGF et Trade Hub, le mécanisme de garanties Covid-19 devrait aider les PME à créer 15 000 nouveaux emplois, à maintenir 20 000 emplois existants et à générer collectivement 100 millions de dollars de ventes et 8 millions de dollars d’exportations.

« Au cours des deux dernières années, les difficultés de financement des PME se sont intensifiées en raison des incertitudes économiques provoquées par l’impact de la pandémie », a renchéri Jules Ngankam, le directeur général du Groupe AGF. 

« Notre mécanisme de garanties Covid-19 est une réponse à ce défi, et nous sommes ravis de nous associer au Trade Hub pour accroître notre capacité à combler le déficit de financement des PME grâce à cette démarche innovante », a-t-il ajouté. 

Les partenariats du Trade Hub avec AGF représentent son approche prospective pour aider les  entreprises à fort potentiel basées en Afrique de l’Ouest à obtenir le financement nécessaire pour  rebondir après la pandémie de Covid-19. 

« Des partenariats similaires avec Cordaid Investment Management et Cross Boundary, lancés en 2021, montrent déjà leur succès en réunissant les partenaires, les capitaux et les ressources qui créent un environnement plus stable pour les PME afin qu’elles puissent se développer et avoir un impact positif dans la région « , a déclaré Robin Wheeler, chef de Projet du Trade Hub. 

M. Robin Wheeler, le chef de Projet du Trade Hub, a déclaré que son institution était « ravie » d’ajouter l’African Guarantee Fund (AGF) en tant que partenaire de co-investissement.  

Le Trade Hub est une initiative financée par l’USAID pour stimuler la croissance économique grâce à des partenariats avec le secteur privé, en vue de générer de nouveaux investissements, créer des emplois et renforcer la valeur des exportations régionales et internationales en Afrique de l’Ouest.

Grâce au mécanisme de garanties Covid-19 d’AGF, les propriétaires d’entreprises basées en Afrique de l’Ouest auront un accès indispensable au capital pour non seulement survivre, mais aussi prospérer pendant la pandémie en cours.

L’African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître l’emploi et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des produits de garantie et une assistance au développement des capacités spécifiquement destinés à soutenir les PME en Afrique.

CAN 2021: amende contre la Côte d’Ivoire pour « envahissement de terrain »

La commission disciplinaire de la CAF a infligé 10.000 dollars (5,8 millions Fcfa) à la Fédération ivoirienne de football pour « envahissement de terrain » par ses supporters après le match contre l’Algérie, dont 5.000 dollars (2,89 millions Fcfa) en sursis.

La CAF a infligé « 10.000 dollars à la Fédération ivoirienne de football l’envahissement du terrain par leurs supporters, dont 5 000 dollars avec sursis à condition qu’un tel incident ne se reproduise pas pendant le tournoi ». 

Les Éléphants de Côte d’Ivoire s’étaient imposés jeudi face aux Fennecs de l’Algérie sur le score de 3 à 1, se hissant en 8e de finale de la CAN de football 2021, au stade de Japoma, au Cameroun. 

L’Algérie a écopé aussi d’une amende de 5.000 dollars infligée à la Fédération algérienne de football (FAF) pour envahissement du terrain par une quarantaine de supporters, selon le rapport des officiels du match de la CAF qui rappelle au strict respect des règles de sécurité.

Le jury disciplinaire de la CAF a, par ailleurs, donné un avertissement au Cameroun, pays hôte,  « pour le manque de sécurité » et infligé une amende de 5000 dollars à l’entraineur de la Tunisie Kbaier Mondher pour son attitude envers l’arbitre lors de la défaite face à la Gambie (0-1).

Le portier des Aigles de Carthage, Farouk Ben Mustapha, lui aussi devra régler quelque 5000 dollars pour son comportement envers l’arbitre lors de ce match ayant opposé la Gambie à la Tunisie.  

Maroc: L’ouverture des frontières demeure liée garantie des conditions nécessaires (ministre)

Le ministre marocain des Affaires étrangères a indiqué, lundi à Rabat, que l’ouverture des frontières est importante mais demeure liée à la garantie des conditions nécessaires, à même de préserver la santé des visiteurs et des citoyens marocains, affirmant que chaque pays adopte ses propres mesures selon sa situation épidémiologique. »Le but est clair, à savoir l’ouverture des frontières, mais avec la garantie des conditions pour préserver la santé aussi bien des visiteurs que des Marocains », a insisté le ministre lors de la séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants.

Le ministre a fait remarquer que la question d’ouverture des frontières est actuellement en cours de discussion, relevant que « le Maroc surveille le développement de la situation épidémiologique dans les pays ayant ouvert leurs frontières et décidera de ce qui pourra être entrepris ».

En dépit de l’importance de la question de l’ouverture des frontières, il est également important de continuer à surveiller le développement de la situation pandémique, a-t-il conclu.

Maroc/Covid : La semaine dernière marque le pic des contaminations (responsable sanitaire)

Le pic des contaminations a été « très probablement » atteint la semaine du 17 au 23 janvier, a estimé, lundi, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, M. Mouad Merabet.Selon le responsable sanitaire, « le pic des contaminations à priori atteint sauf surprise; Omicron est moins grave mais pas non grave ». Il a, par ailleurs, averti que ce pic sera suivi d’une augmentation de la Covidose grave et des décès malheureusement : « au moins deux semaines difficiles nous attendent en termes de cas sévères, critiques et de mortalité », a-t-il dit.

Le taux de positivité au niveau national stagne pour la deuxième semaine consécutive à 24,4%, une diminution ayant été observée dans les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa, a-t-il relevé.

Le taux de reproduction du virus est de 0,98, a-t-il fait noter, précisant que cet indicateur était supérieur à 1 depuis le 21 novembre 2021, soit 62 jours, alors que les nouveaux cas n’ont augmenté que de 7%.

Ainsi, le niveau de transmission du COVID-19 est élevé sur l’ensemble du territoire national et toutes les régions sont au « niveau rouge », selon M. Merabet, qui a relevé que la région de Casablanca-Settat passe cette semaine du niveau très élevé au niveau élevé.

Le risque d’attraper la maladie est élevé, a-t-il mis en garde, appelant tout un chacun à faire attention et à porter le masque en continu, à veiller à l’hygiène des mains, à éviter les rassemblements et à respecter la distance de sécurité avec les autres.

Administration ivoirienne: des « objectifs de performance » assignés aux cadres du secrétariat d’Etat

Le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration ivoirienne, Brice Kouassi, a remis lundi à Abidjan des lettres de mission aux directeurs centraux et de chefs de services de son département, comprenant des « objectifs de performance », lors d’une cérémonie.

Ces lettres de mission sont « des objectifs de performance », a dit M. Brice Kouassi, indiquant que cet exercice a pour but de mettre en mission ses collaborateurs conformément à leurs charges et attributions, lors de la rentrée solennelle du secrétariat d’Etat, à l’École nationale d’administration (ENA).  

Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargée de la modernisation de l’administration, M. Brice Kouassi, il s’agit d’un certain nombre d’activités à mener et qui devraient se faire dans un temps bien précis. 

« C’est à ce prix seulement que les Ivoiriens pourront sentir dans leur quotidien les résultats en matière de modernisation de l’administration », a-t-il soutenu, ajoutant que pour 2022, le secrétariat d’Etat a « listé 10 projets structurants qui permettront de faire un grand pas en matière de modernisation de l’administration ». 

Pour le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, « c’est aujourd’hui une obligation » pour l’administration parce que la pandémie de Covid-19 a changé la manière de travailler, et il faut prendre en compte ces « menaces » pouvant affecter la compétitivité.  

Mme Anne Ouloto, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, s’est félicitée de la « bonne prise en main,  du secrétaire d’Etat et de la vision partagée, celle du Premier ministre et du président de la République qui veulent d’une administration publique moderne, efficace et dynamique ».  

Elle a fait observer qu’une fonction publique performante « passe nécessairement par l’engagement et la responsabilisation des différents acteurs clés de l’administration », indiquant que cela réaffirme l’engagement du gouvernement sur les questions de gouvernance et de résultats. 

« Nous sommes dans une démarche en faveur des résultats et nous voulons des résultats pour les populations, nous voulons des résultats pour les usagers-clients et surtout des résultats pour le gouvernement », a-t-elle insisté.  

Le ministre a rappelé que des efforts ont été consentis depuis l’avènement du président Ouattara à la tête du pays, ajoutant « aujourd’hui, nous avons pour mission d’accélérer le processus en cours de modernisation de l’administration ». 

« L’atteinte de tous les objectifs de notre administration publique est liée au succès des politiques mises en oeuvre par le secrétariat d’Etat chargé de la modernisation de l’administration », a-t-elle renchéri, saisissant l’occasion pour exhorter ses collaborateurs à redoubler d’efforts. 

« Les résultats enregistrés aux termes de l’exercice 2021 ne doivent en aucune façon nous faire perdre de vue les points d’insatisfaction des usagers de nos services, qu’il nous faudra résolument traiter avec toute la rigueur et l’efficacité requises », a-t-elle déclaré.  

« Chers collaborateurs, la mise en œuvre réussie des missions spécifiques du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration est déterminante pour l’atteinte des objectifs globaux du Ministère chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’administration », a-t-elle poursuivi.  

Cette rentrée solennelle du secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration intervient une semaine après la rentrée solennelle du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.  

Burkina Faso : destitution du président Roch Marc Christian Kaboré

Des militaires annoncent avoir pris le pouvoir à Ouagadougou.Après le Mali et la Guinée, le Burkina Faso est le troisième pays de la sous-région à connaitre un coup d’Etat en l’espace de quelques mois. Des militaires regroupés au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont ainsi mis fin ce lundi 24 janvier à la présidence de Roch Marc Christian Kaboré.

Dans une déclaration signée par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et lue à la télévision nationale, le MPSR a annoncé avoir déposé le chef de l’Etat, suspendu les principales institutions du pays, fermé les frontières et mis en place un couvre-feu.

« Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté », affirment les mutins dans leur déclaration.

Candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à l’élection présidentielle de 2015, Roch Marc Christian Kaboré a été élu dès le premier tour pour un mandat de cinq ans avec 53,49 % des voix. En 2020, il a été réélu pour un second mandat dès le premier tour avec 57,87 % des voix.

Économiste de formation, il a exercé plusieurs fonctions ministérielles, avant de diriger la Primature de 1994 à 1996.

COP15: 5000 participants attendus à Abidjan en mai

Quelque 5000 participants, en provenance de 197 pays, sont attendus à Abidjan du 9 au 20 mai 2022, dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15).

Ces données ont été indiquées, lundi, à Abidjan, lors d’une conférence de presse portant sur les enjeux de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, le seul accord international contraignant les Etats sur la gestion durables des terres. 

Cette conférence a réuni le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean Luc Assi, avec le président du Comité d’organisation de la COP15, M. Abou Bamba, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, M. Philippe Poinsot.

La COP15 d’Abidjan est placée sous le thème « Restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du future ». Elle abritera, selon le Comité d’organisation, 1 000 experts, 100 stands et un village écologique.

La session débouchera sur l' »Initiative d’Abidjan », a fait savoir le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean Luc Assi, ajoutant que « la Côte d’Ivoire assurera la présidence de la COP pour deux ans ».

Le pays sera le centre névralgique de la diplomatie environnementale mondiale sur les questions de gestion durable des terres. Selon les experts scientifiques du système des Nations Unies, plus de 2 milliards d’ha de terres de la planète sont dégradées.

Plus de 70% des écosystèmes naturels du monde ont été transformés et d’ici 2050, ce taux pourrait atteindre 90%. Par ailleurs, 250 millions de personnes sont affectées par la désertification et environ 1 milliard d’individus vivent dans l’un des 100 pays à risques. 

Avec la sécheresse et la désertification, 12 millions d’ha sont perdus chaque année, à travers la planète, soit 23 ha par minute, a relevé M. Jean Luc Assi, notant qu’en Côte d’Ivoire l’on observe « le déplacement de la boucle du cacao de la zone Est à la zone Ouest du pays ».

M. Abou Bamba a soutenu que « la désertification n’est pas l’avancée du désert ou encore moins le déplacement des dunes de sables, mais plutôt l’épuisement des terres cultivables par perte de fertilité sous l’effet de l’activité humaine et le changement climatique ».

« Ce n’est pas exclusivement un processus naturel, mais c’est aussi et surtout des conséquences des actions de l’homme sur la terre », a-t-il renchéri, tout en invitant tous les acteurs de la société et les entreprises à s’engager à préserver l’environnement. 

L’agriculture, le principal moyen de substance de 2/3 des ménages en Côte d’Ivoire, constitue un pilier majeur de l’économie. Elle représente  près du quart du Produit intérieur brut (PIB) et près de 75% des exportations du pays.

Pour sa part, M. Philippe Poinsot, a fait remarquer que la COP15 intervient à un moment crucial pour la planète qui est confrontée au problème de la crise sanitaire de Covid-19, à des conflits par endroits et le changement climatique. 

Face à la perte de la biodiversité que le monde connaît, M. Philippe Poinsot a estimé qu’il doit avoir une prise de conscience en vue d’un revirement de la situation. Dans ce contexte, le secrétaire général de l’ONU a lancé l’alerte mondiale pour la protection de l’environnement.

Après la COP14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP15. L’Etat ivoirien a marqué son accord le 14 juin 2021 afin que cet évènement se tienne sur les bords de la lagune Ebrié. 

M. Jean Luc Assi a remis à l’occasion de cette conférence de presse la feuille de route de cet évènement au président du Comité d’organisation de la COP15, M. Abou Bamba. Le lancement officiel de la COP15 est prévu le 17 février 2022 à Abidjan. 

Municipales au Sénégal : BBY conserve ses bastions mais perd Dakar et Ziguinchor

La coalition présidentielle a perdu la capitale Dakar et la région de Ziguinchor dans le sud du pays lors des Locales, mais réussit à conserver ses bastions électorales dans plusieurs régions du pays.Benno Bokk Yaakaar (Ensemble pour un même espoir) a accepté sa défaite dans la ville de Dakar et de Ziguinchor au sortir des élections locales et municipales tenues ce dimanche 23 janvier 2022 au Sénégal.

Dans un communiqué signé de la cellule de communication, elle reconnaît la victoire de Yewwi Askan Wi (Liberez le peuple), coalition qui regroupe les principaux partis de l’opposition sénégalaise. « La volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n’a pas été concluante ». Ce communiqué publié dans la soirée sonne comme une reconnaissance de leur défaite dans la capitale dakaroise et au sud du pays où Ousmane Sonko, le leader du Pastef, les Patriotes, devient le nouveau maire de Ziguinchor, devant le maire sortant Abdoulaye Baldé.

La coalition de l’opposition a remporté l’écrasante majorité des communes de la région de Dakar, confortant son hégémonie depuis la victoire des Locales de 2009. A Guédiawaye, département de la banlieue dakaroise, le maire sortant et frère du président, Aliou Sall a reconnu sa défaite devant le candidat de Yewwi Askan Wi, Ahmet Aïdara.

Toutefois, la coalition de la majorité a réussi à conserver quelques bastions dans le nord, au centre et même au sud du pays. « Les tendances nationales donnent Benno Book Yakaar largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales d’autant plus qu’en dehors des listes Benno Bokk Yaakaar, beaucoup de responsables sont allés à ces élections sous d’autres bannières. L’analyse exhaustive des résultats permettra d’en faire le point promet la coalition » dans son communiqué.

Dans les localités de Matam, Saint-Louis, Fatick, Louga, Kaffrine, Sedhiou, Kolda, Dagana, Linguère, Mbacké, Podor, Pikine, la coalition présidentielle est en effet arrivée en tête. Des succès probants qui ne masquent toutefois pas les revers symboliques à Dakar et à Ziguinchor.

A six mois des élections législatives prévues en principe au mois de juin 2022, une nouvelle reconfiguration politique semble se redessiner au sortir de ces élections locales.

Economie, hydrique et sport au menu des quotidiens marocains

La problématique du retard de paiement, la réforme des retraites, la gestion des ressources en eau et le match barrage pour le Mondial Qatar-2022, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Économiste+, qui revient sur la problématique du retard de paiement, écrit que le virus des retards de paiement touche toutes les entreprises et, dans la conjoncture actuelle, contribue largement à en achever des milliers.

Il y a un projet de loi, pour que le fisc punisse par des pénalités le mauvais payeur qui se sera lui-même dénoncé dans une déclaration annuelle, mais rien pour celui qui aura subi le préjudice, relève le quotidien.

Il espère que cette loi sera “plus applicable que la précédente”, qui laissait l’obligation au fournisseur de “se faire justice lui-même” par des intérêts de retard.

Abordant la réforme des retraites, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que bien que le dossier de la retraite ait par excellence le type de réformes évitées par les politiques pour leur « impopularité », le gouvernement Akhannouch « semble visiblement déterminé » à la mettre en œuvre avec “tout le courage politique” qu’elle suppose.

Malgré la « dégradation alarmante » du rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités, “peu d’actions” ont été prises pour résoudre radicalement le problème, à l’exception des réformes paramétriques, qui ne font que repousser l’échéance fatale du déficit, prévue en 2028, déplore le journal.

Cette dégradation s’est pourtant déroulée sur une longue période et au vu et au su de tous les intervenants et acteurs concernés qu’ils soient des responsables publics ou des gestionnaires de régimes, relève-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde la gestion des ressources en eau, écrit que face aux aléas du changement climatique, à la baisse des précipitations ou encore à l’augmentation attendue des besoins nationaux en eau, une « nouvelle gestion intégrée » de l’eau a été adoptée tant au niveau des producteurs que des consommateurs.

Le Royaume devra ainsi mener bataille sur deux fronts pour s’assurer une gestion efficiente et résiliente de ses ressources hydriques, d’un côté pour éviter une pénurie dans les régions les plus exposées au stress hydrique, et, de l’autre, pour démarrer une nouvelle stratégie capable d’assurer un accès équitable à l’eau à moyen et long termes, explique la publication.

Une vision qui ne devra pas se limiter seulement aux besoins agricoles et domestiques, mais qui devra également intégrer la montée en régime programmée de l’industrie nationale dont plusieurs segments nécessitent des quantités importantes d’eau dans leurs process de production, ajoute-t-il.

Au registre sportif, +Assabah+ écrit que le Maroc connaît son adversaire pour les barrages qualificatifs en Coupe du monde 2022, qui aura lieu au Qatar. Il s’agit de la République démocratique du Congo. Une équipe qui était jusqu’ici qualifiée de petit poucet des dix nations africaines encore en lice pour la qualification au Mondial. La RDC n’est même pas qualifiée pour la Coupe d’Afrique des nations qui a lieu actuellement au Cameroun.

Et pourtant, l’heure est tout sauf à la satisfaction, tant cette équipe a souvent mis à mal les Lions de l’Atlas par le passé, rapporte le journal.

Au niveau des confrontations entre les deux nations, la différence est minime. Sur treize rencontres ayant opposé le Maroc à la RDC, le Maroc l’a emporté à quatre reprises tandis que la RDC a gagné trois matchs. Six matchs se sont en revanche terminés sur un score nul, détaillent nos confrères arabophones.

Tout le monde se souvient aussi du fameux match de 1974, qualificatif pour la Coupe du monde de la même année qui se déroulait en Allemagne. Le Zaïre avait alors battu le Maroc au match aller sur un score de trois buts à zéro lors d’une rencontre qui avait été entachée par un scandale arbitral ainsi que par des scènes antisportives, rappelle le quotidien.

Putsch au Burkina : le président Kaboré arrêté

Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a été arrêté selon plusieurs sources sécuritaires par des militaires.C’est une tentative de coup d’Etat qui se passe au Burkina Faso depuis quelques heures. Le président de la république est arrêté et détenu par des soldats. Selon plusieurs médias locaux, le chef de l’État serait détenu dans le camp militaire de Karpala, à Ouagadougou. Des militaires encagoulés ont pris position ce lundi 24 janvier au matin à Ouagadougou devant le siège de la télévision nationale du Burkina Faso, selon l’Agence France-Presse.

En début de matinée, des soldats ont pris place devant la Radio télévision burkinabè (RTB), un signe annonciateur d’un coup d’Etat en cours. Une déclaration doit être lue à la télévision d’Etat dans les prochaines heures selon des sources militaires.

Les événements ont débuté par une série de mutineries dans plusieurs camps militaires, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 janvier 2022. Un couvre-feu a été décrété dimanche soir à partir de 19h00 et jusqu’à 04h30 GMT lundi dans tout le pays. Les écoles resteront fermées lundi et mardi, indique un communiqué du gouvernement.

La situation a dégénéré à Ouagadougou dans la journée de samedi où des manifestants ont brûlé le siège du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès. Dans la nuit de samedi à dimanche, des tirs à l’arme lourde et à l’arme automatique ont été entendus à Ouadougou, la capitale, dans les camps militaires de Sangoulé Lamizana et Baba Sy.

Ce coup d’Etat en cours, s’il se confirme, serait le troisième en huit mois en Afrique de l’Ouest. Au Mali, le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir en mai 2020 en renversant le défunt président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a perpétré un second coup de force en renversant le président de la transition Bah N’daw en août. En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, chef des forces spéciales de l’armée, avait renversé le 6 septembre dernier, le président Alpha Condé, actuellement à Abu Dhabi pour des soins.